À l’analyse des données de pollution atmosphérique et de mortalité de huit villes canadiennes (Québec, Montréal, Ottawa, Toronto, Hamilton, Windsor, Calgary et Vancouver), Santé Canada estime que dans ces villes, 5900 décès par année sont attribuables à la pollution atmosphérique.

Les scientifiques ont effectué des études et utilisé des modèles statistiques complexes pour estimer le nombre de décès liés à la pollution atmosphérique. Contrairement à l’estimation précédente de 5000 décès, la nouvelle estimation tient compte des effets sur la santé à court et à long terme de la pollution atmosphérique, et suppose un niveau naturel de pollution atmosphérique. Pour en savoir davantage.

D’autres études révèlent que la pollution atmosphérique peut également se traduire par des hospitalisations et des visites à l’urgence plus fréquentes, et par de plus forts taux d’absentéisme.

Votre réaction aux polluants atmosphériques dépend du type de polluants auxquels vous êtes exposés, de votre santé en général, de votre bagage génétique et de la durée d’exposition. Les gens qui font des activités physiques à l’extérieur, par exemple lorsqu’il fait chaud et qu’il y a du smog, s’exposent davantage aux polluants atmosphériques.

Les personnes âgées, les personnes déjà aux prises avec des troubles respiratoires et cardiovasculaires, ainsi que les enfants, sont particulièrement vulnérables. Les effets sur la santé des polluants atmosphériques sont multiples: il peut s’agir aussi bien de subtils changements physiologiques que de difficultés à respirer, de respiration sifflante, de toux et d’aggravation d’états respiratoires et cardiaques existants. Ces effets peuvent se traduire par une consommation accrue de médicaments, des visites plus fréquentes chez le médecin ou à l’urgence, des hospitalisations plus fréquentes, et même par un décès prématuré.

Souvent, les enfants souffrent davantage de l’exposition aux substances toxiques présentes dans leur milieu, car ils ne sont pas pleinement développés et sont plus vulnérables aux blessures. En outre, comme ils absorbent un plus grand volume d’air que les adultes relativement à leur poids corporel, ils sont plus susceptibles d’être trop exposés à la pollution atmosphérique.

De nouvelles études révèlent que les différences génétiques pourraient jouer un rôle significatif dans la façon dont chaque personne réagit à une mauvaise qualité de l’air. La différence observable entre une personne en santé et une personne asthmatique laisse supposer que certains gènes pourraient prédisposer certaines personnes à souffrir des effets de la pollution atmosphérique.

Santé Canada et la qualité de l’air

Santé Canada est le ministère fédéral qui a pour responsabilité d’aider les Canadiens à conserver et à améliorer leur santé. Parmi leurs nombreuses activités, les responsables cherchent à comprendre les conséquences d’une mauvaise qualité de l’air sur la santé humaine. Ainsi, ils font de la recherche fondamentale et des évaluations des risques, et synthétisent les données scientifiques existantes sur les différents polluants atmosphériques liés à la qualité de l’air extérieur et intérieur.

Les travaux scientifiques de Santé Canada servent de base à des démarches qui visent à améliorer la qualité de l’air, comme la Stratégie sur la qualité de l’air transfrontalier Canada-États-Unis et le Programme de l’air pur du Canada. De plus, ces travaux scientifiques renseignent le public canadien sur les mesures qu’il peut prendre pour réduire la pollution atmosphérique et le risque d’en subir les conséquences.

Liens pertinents

• Portail de Santé Canada
• Santé Canada – Site Web Santé et qualité de l’air
• Santé Canada – Site Web Le smog et votre santé
• Espaces santé (enfants et contaminants environnementaux)
• Association canadienne de santé publique
• Institut canadien de la santé infantile
• Association canadienne des médecins pour l’environnement (en anglais)
• L’association pulmonaire
• Ontario Medical Association – Smog (anglais seulement)
• Association pulmonaire du Nouveau-Brunswick
• Organisation mondiale de la santé (OMS) – Protection of the Human Environment (anglais seulement)
• Réseau de recherche sur le changement climatique, la pollution atmosphérique et la santé
• Une étude met en lumière la nécessité d’améliorer les normes de qualité de l’air au Mexique