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Tant les écologistes que les économistes adoptent de plus en plus l'idée de conférer une valeur économique aux terres humides et aux autres éléments naturels pour mieux expliquer les importantes contributions des fonctions des milieux humides à l'hygiène du milieu et à la santé sociétale. Ce rapport, commandé par CNC et CIC, rédigé par l'une des plus éminentes économistes de l'environnement au Canada, illustre l'importance d'accorder une valeur au capital naturel dans les régions peuplées du Canada. Le rapport s'appuie sur des principes économiques pour décrire les biens et services fournis par les ressources naturelles, environnementales et écosystémiques à titre de capital naturel. La conservation du capital naturel est essentielle à la durabilité de la vie. Il peut être très coûteux de ne pas tenir compte de ces valeurs lorsqu'on prend des décisions en matière de planification et de politique, et les ramifications peuvent se prolonger loin dans l'avenir. Voici certains des avantages durables que perd la société en raison de la dégradation et de la destruction de la nature :
À l'aide d'exemples précis et d'études de cas partout au Canada, le rapport montre comment la protection du capital naturel dans les régions peuplées peut permettre aux Canadiens d'économiser des centaines de millions, voire de milliards, de dollars chaque année.
Adoptez une classe : Le projet Webfoot de Canards Illimités Canada
L'éducation est la clé de la conservation des terres humides et des espèces sauvages pour les générations à venir. En apprenant à connaître l'importance des terres humides et les mesures qu'on peut prendre pour aider à conserver et à protéger ces milieux, les jeunes peuvent devenir les chefs de file de la conservation de demain. Le projet Webfoot de CIC est un programme d'éducation fondé sur le programme scolaire, qui offre des plans de cours, des visites de terres humides locales et des ressources en ligne. Des particuliers et des entreprises ont fait changer les choses en adoptant des classes pour parrainer l'exécution de cette précieuse expérience d'apprentissage. À ce jour, une centaine d'écoles ont participé au projet Webfoot de CIC dans la région des Grands Lacs. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le projet Webfoot (voir Personnes et organismes ressources). Stratégie 2 : Faire avancer les sciences et améliorer les données et la surveillance des terres humidesRéaliser et faciliter l'étude des fonctions, de la situation et des tendances des terres humides pour améliorer la compréhension, communiquer les valeurs et fixer les priorités en matière de protection et de remise en état. Constituer une base de données informatisée accessible sur les terres humides des Grands Lacs.
Modélisation des réactions des communautés de végétaux et d'oiseaux palustres du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent : Évaluer les scénarios de régularisation des niveaux d'eau
La Commission mixte internationale (CMI) a récemment achevé une étude quinquennale (2000-2005) pour examiner le fonctionnement des structures qui contrôlent les débits et les niveaux du réseau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent (LOSL). En plus de prendre en compte les multiples intérêts des intervenants, l'examen du plan de régularisation se penche aussi sur la durabilité de l'environnement, particulièrement sur l'intégrité écologique des terres humides. Environnement Canada, de concert avec les É.-U. et des partenaires régionaux, a réalisé de vastes études multidisciplinaires pour quantifier les relations entre l'hydrologie et les assemblages de plantes et d'oiseaux palustres dans le réseau du LOSL. Les analyses ont rélevé des associations étroites entre les fluctuations à court et à long terme du niveau des eaux et ont estimé l'abondance des communautés de végétaux palustres et les densités des couples d'oiseaux nicheurs. On a utilisé des associations quantitatives pour mettre au point des modèles informatiques de prévision et des indicateurs de performance environnementale à utiliser dans les évaluations de divers plans de régularisation du niveau des eaux du LOSL. Ces indicateurs de la performance environnementale ont permis de définir des plans de régularisation de rechange qui devraient réduire les répercussions environnementales par rapport à l'actuel plan de régularisation, en raison de modifications antérieures au cycle des niveaux des eaux. Les protocoles scientifiques et les résultats qui ont mené aux modèles de réaction de la communauté biologique utilisés dans l'étude de la CMI seront publiés dans la revue Environmental Monitoring and Assessment plus tard cette année. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Environnement Canada (voir Personnes et organismes ressources). Télécartographie des terres humidesLa télédétection par satellite est devenue un important outil d'interprétation pour repérer et surveiller les terres humides. Les méthodes de télédétection se prêtent à la répétition dans le temps et dans l'espace, ce qui est idéal pour la surveillance saisonnière ou annuelle des terres humides dans le contexte de l'utilisation des sols avoisinants. La télédétection par satellite permet d'étudier de vastes superficies, ce qui autrement serait difficile sur le plan logistique, sans compter le temps et l'argent exigés. Le compte rendu suivant présente des initiatives qui coopèrent sur les plans national et local pour appuyer la surveillance des terres humides. Cartographie et évaluation améliorées des terres humides pour le bouclier forestier de l'OntarioEn Ontario, les terres humides d'« importance », identifiées par l'entremise du Ontario Wetland Evaluation System (OWES), jouissent d'une protection grâce à la Déclaration de principes provinciale. Plus de 2 000 terres humides ont été évaluées à l'échelle de la province, la majorité des évaluations ayant été réalisées dans le sud de l'Ontario. Étant donné les pressions de plus en plus fortes, en raison notamment du prélèvement de la mousse de tourbe, de l'aménagement, des changements climatiques et de la qualité de l'eau, il est devenu de plus en plus important d'identifier les terres humides dans le nord de l'Ontario. Le Enhanced Wetland Mapping and Evaluation Project a été conçu pour fournir aux municipalités des cartes précises des terres humides. CIC a piloté l'initiative multipartite à laquelle ont participé la municipalité de district de Muskoka (DMM) et le MRN.
En 2003, la DMM a été le lieu d'un essai pilote des méthodologies actuelles de cartographie par satellite afin de créer une carte des principaux types de terres humides dans les paysages forestiers de la région à l'étude. On a recueilli des données au sol pour évaluer le produit de la cartographie. Les résultats ont indiqué un niveau de précision de 90 % concernant l'identification des terres humides de Muskoka. Ce projet de cartographie des terres humides a permis de repérer plus de 31 000 hectares de terres humides supplémentaires, faisant passer la superficie recensée de terres humides dans la DMM de 4,82 à 11,26 %.
Le projet pilote s'est avéré très utile pour cartographier les terres humides existantes. Il a depuis été élargi pour cartographier les terres humides du comté de Haliburton et certains secteurs du district de Parry Sound. On prévoit organiser des ateliers pour faciliter l'intégration de la cartographie améliorée aux plans officiels des municipalités. Les travaux futurs mettront l'accent sur une classification plus précise des types de terres humides et pourraient aussi nous permettre d'évaluer l'importance des terres humides à l'aide des technologies de télédétection. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Canards Illimités Canada (voir Personnes et organismes ressources).
Inventaire canadien des terres humidesLe Canada est l'un des pays les plus riches en eau et en terres humides. Pour protéger ces ressources, le gouvernement du Canada est fermement résolu à réaliser des initiatives de conservation des terres humides et à assumer ses responsabilités internationales, notamment en matière de changements climatiques et de diversité biologique, et ses responsabilités dans le cadre de la Convention de Ramsar relative aux zones humides, du Programme d'intendance du Canada et de la Stratégie canadienne de la biodiversité. L'Inventaire canadien des terres humides (ICTH) est un projet national piloté par EC, qui délimitera et classifiera les terres humides en fonction du Système de classification des terres humides. Il permettra d'obtenir une estimation de référence pour les terres humides du Canada, à partir de laquelle évaluer la situation et les tendances de ces importants écosystèmes, et de faire rapport à ce sujet. L'ICTH intégrera une approche multi-échelles qui permettra d'intégrer des détails à plus petite échelle provenant des cartes des terres humides, lorsque de telles cartes ont été produites grâce à des initiatives régionales. Dans le cas de l'écosystème des Grands Lacs, l'intégration régionale de méthodologies mises au point par l'entremise du Système d'information sur les terres du sud de l'Ontario (SOLRIS), du MRN, et du projet de cartographie améliorée des terres humides du Centre de l'Ontario de CIC et du MRN (voir le compte rendu suivant) pourrait fournir plus de détails, ce qui profiterait à divers utilisateurs de cette partie du pays qui pourraient avoir accès aux meilleures données disponibles. L'initiative de l'ICTH a pris la forme d'une collaboration entre des spécialistes de la télédétection et des terres humides des organismes provinciaux, des universités et du secteur privé, ainsi que d'une coordination avec d'autres initiatives nationales de cartographie des sols par télédétection, telles que l'Observation de la Terre pour le développement durable des forêts (OTDD), du Service canadien des forêts. Le recours à un partenariat permet de répondre aux intérêts de la conservation et appuie un cadre intégré pour la cartographie et la surveillance des terres humides au Canada. La phase 1 de l'ICTH est presque achevée et la phase 2 devrait débuter en 2006, lorsqu'elle deviendra pleinement opérationnelle.
Un inventaire numérique délimité et classifié sera intégré au Réseau hydrographique national auquel le public a accès par l'entremise de Ressources naturelles Canada (RNCan) (www.nrcan-rncan.gc.ca *) et GeoBase (geobase.ca *). Pour de plus amples renseignements sur l'Inventaire canadien des terres humides, rendez-vous à www.cwi-icth.ca *. Implications des changements climatiques pour la conservation des oiseaux palustres dans les terres humides côtières des Grands Lacs inférieursLes cycles des niveaux d'eau sont des facteurs décisifs qui régissent la répartition des terres humides côtières, la diversité écologique et le fonctionnement dans les Grands Lacs. Les projections des scénarios des changements climatiques pour 2050 laissent croire que la baisse des niveaux d'eau des Grands Lacs pourrait atteindre un mètre, ce qui pourrait affecter la diversité et la répartition des communautés palustres végétales et fauniques. EC, en partenariat avec l'Université de Waterloo, a élaboré des modèles de prévision des communautés de végétaux et d'oiseaux des terres humides pour estimer les répercussions, sur la structure des communautés, de la baisse des niveaux d'eau annuels moyens des lacs Ontario et Érié. Les résultats du modèle indiquent que le degré de modification du littoral et de la géomorphologie côtière affectera fortement l'aptitude des actuelles communautés palustres à réagir et à persister selon les scénarios sur la baisse des niveaux d'eau des Grands Lacs. Les projets actuels de conservation des terres humides et les futurs programmes de conservation des terres humides côtières des Grands Lacs doivent prendre en compte les changements éventuels de la répartition et de l'abondance des habitats palustres dus aux changements climatiques. L'intégration des résultats des modèles de prévision des changements climatiques aux priorités et aux cibles des programmes de conservation des terres humides aidera à garantir que les mesures prises au cours des 10 prochaines années s'avéreront de bonnes décisions en matière de conservation pour l'avenir. Pour de plus amples renseignements, communiquez avec Environnement Canada ou rendez-vous à : www.fes.uwaterloo.ca/research/airg/wetlands/index.htm (en anglais seulement) *. Données sans frontières – L'Inventaire des terres humides côtières des Grands LacsL'Inventaire des terres humides côtières des Grands Lacs est le premier sommaire explicite, binational et uniforme de la répartition des terres humides côtières dans le bassin des Grands Lacs; il peut maintenant être consulté en ligne. EC a piloté l'achèvement de l'ensemble de données canadiennes sous l'égide du Consortium des terres humides côtières des Grands Lacs (GLCWC), un partenariat binational de spécialistes de la science et de la politique des milieux humides, qui vise à exécuter un programme à long terme pour surveiller les terres humides côtières. L'ensemble de données répond aux besoins de longue date d'un inventaire binational des terres humides largement accessible. Cette base de données fournit un point de référence, ou une référence normalisée, pour les milieux de la science, des politiques et de la gestion des terres humides des Grands Lacs. Elle fondera tous les travaux subséquents du GLCWC, y compris l'élaboration d'un programme de surveillance à long terme des terres humides côtières. Elle fournit aussi la première estimation binationale de la superficie des terres humides côtières – plus de 216 000 hectares de terres humides côtières ont été repérées. Environ 50 % de cette superficie se trouve dans les sous-bassins du lac Huron et du lac Michigan. Les terres humides côtières binationales, dans les Grands Lacs et les rivières interlacustres, sont identifiées dans l'Inventaire des terres humides côtières des Grands Lacs jusqu'à Cornwall en Ontario.
Lors de la Conférence sur l'état de l'écosystème des Grands Lacs (CEEGL), en 2004, l'Inventaire des terres humides côtières des Grands Lacs a servi à faire rapport sur la superficie des terres humides côtières en fonction de l'indicateur de Type, l'un des 13 indicateurs utilisés pour déterminer la santé des terres humides côtières des Grands Lacs. L'Inventaire des terres humides côtières des Grands Lacs est accessible en ligne à l'intention des scientifiques, des décideurs et des citoyens intéressés à utiliser un système d'information géographique (SIG). L'ensemble de données peut être téléchargé à partir du site Web de la Commission des Grands Lacs (CGL) : www.glc.org/wetlands/inventory.html *. Les responsables du projet reconnaissent que cet ensemble de données demeure une sous-estimation de la superficie actuelle des terres humides dans certaines régions des Grands Lacs, particulièrement les Grands Lacs supérieurs où les données existantes des gouvernements fédéraux, provinciaux ou des États sont limitées. D'autres initiatives du GLCWC sont en cours pour combler cette lacune, y compris une évaluation de l'utilisation de diverses technologies de télédétection. Des technologies abordables et précises de télédétection permettront à l'avenir une surveillance à long terme des terres humides en fonction de l'indicateur de Type. Pour de plus amples renseignements sur l'Inventaire des terres humides côtières des Grands Lacs et les travaux que réalise la CEEGL sur les indicateurs, rendez-vous à www.glc.org/wetlands *. Pourquoi classifier les terres humides côtières selon l'hydrogéomorphologie?
Les actuels systèmes de classification des terres humides utilisent des facteurs biologiques et physiques pour catégoriser des types de terres humides. Toutefois, les types généraux de terres humides [marais, marécage, tourbière oligotrophe (bog), tourbière minérotrophe (fen)] ne décrivent pas la diversité de relations que peuvent entretenir les terres humides côtières avec les lacs. Les terres humides côtières des Grands Lacs dont les liens hydrologiques avec le lac et avec la géologie locale sont similaires présentent des similitudes quant à la forme du bassin, à la protection contre l'action des vagues et du vent, à l'accumulation de matière organique et à la communauté végétale. Ces ressemblances engendrent une réaction plus typique des terres humides aux influences et aux changements de l'environnement. L'Inventaire des terres humides côtières des Grands Lacs classifie les terres humides à l'aide d'un système de classification binational hydrogéomorphique normalisé des terres humides côtières propre aux Grands Lacs, pour refléter avec plus de précision la variété existante des terres humides côtières des Grands Lacs. Il offre aussi à l'utilisateur un forum pour des analyses comparatives, à l'intérieur des divers types de terres humides et entre elles. Les scientifiques d'EC ont collaboré avec leurs collègues des É.-U. pour élaborer un système de classification binational, produit par les deux parties, et s'entendre sur une terminologie uniforme. On trouvera le schéma de classification en ligne à www.glc.org/wetlands/inventory.html (en anglais seulement) *.
Stratégie 3 : Préserver les terres humidessDéterminer les sites de préservation prioritaires et les techniques les plus efficaces pour préserver ces sites. Concentrer les programmes de protection en vigueur sur les sites prioritaires. Entreprendre la préservation des terres humides dans les sites prioritaires où l'on trouve des terres publiques pour faire la démonstration de stratégies de préservation innovatrices. Entreprendre des activités de sensibilisation et d'intendance auprès des propriétaires fonciers privés pour protéger les superficies et les fonctions des terres humides existantes dans le bassin des Grands Lacs et atteindre les buts à long terme de perte nulle.
La préservation et l'intendance des terres humides par l'entremise de partenariats avec les propriétaires fonciers ont acquis de plus en plus d'importance pour protéger les habitats et la biodiversité de ces milieux. Des milliers de terres humides appartiennent à des propriétaires fonciers individuels qui les gèrent et en prennent soin. Les efforts destinés à promouvoir l'intendance privée, au moyen d'ententes permanentes juridiquement contraignantes (p. ex. servitudes de conservation), d'ententes plus officieuses (p. ex. accords de conservation signés ou ententes à l'amiable ou verbales) ainsi que de la vulgarisation et la sensibilisation, protégeront davantage de terres humides que les seules acquisitions. Les programmes de sensibilisation des propriétaires fonciers sont devenus un important mécanisme pour encourager l'intendance par les propriétaires privés, souvent en milieu rural ou agricole. Les partenaires du GLWCAP ont déployé des efforts considérables pour préserver les terres humides et d'autres aires naturelles à l'aide d'une variété de méthodes, conférant divers niveaux de protection ou de sécurité. Le tableau présente le nombre d'hectares protégés par l'entremise de techniques offrant un haut niveau de protection et grâce à la coopération d'un certain nombre d'organismes.
Le pouvoir des partenariats pour les habitats : La réserve d'espèces sauvages et le sentier Roberta Stewart
Située à l'est, de l'autre côté de la rivière des marais de l'île Walpole, désignés d'importance mondiale, et au nord des terres humides côtières longeant le littoral est du lac Sainte-Claire, la propriété Stewart est placée stratégiquement dans un corridor de migration où converge la sauvagine empruntant les voies migratoires en provenance tant du Mississippi que de l'Atlantique. Maintenant que la restauration est achevée, ce site offre des habitats de nidification et des aires d'escale pour la multitude d'oiseaux barboteurs et plongeurs qui traversent cette région tous les printemps et automnes.
La propriété avait été désignée à des fins d'acquisition et de remise en état depuis le début des années 1980, dans le cadre des travaux réalisés par le MRN en vertu du Plan d'assainissement de la rivière Sainte-Claire. En 2003, M. Stewart a offert les terres agricoles de la propriété à CICen honneur de sa défunte épouse, Roberta. Parce que la propriété est contiguë au parc MacDonald, propriété de la municipalité de Chatham-Kent, il a été proposé que CIC cède directement les terrains à Chatham-Kent pour qu'elle en fasse une aire naturalisée du parc aux termes d'un accord de gestion d'une durée de 30 années avec CIC; en janvier 2004, c'était chose faite. Dow Chemical Inc., la Fondation ontarienne de régénération des Grands Lacs et le Rural Lambton Stewardship Network ont financé l'acquisition et, par la suite, la mise en valeur du milieu humide, notamment la construction de digues, l'inondation et la naturalisation.
D'importants travaux dans la région avaient déjà permis d'aménager un sentier pédestre le long de la rivière. Cette terre humide offre maintenant une autre destination. Un sentier d'interprétation de la nature qui longe le projet de mise en valeur du milieu humide et qui franchit le talus en terre permet un accès facile; la réserve d'espèces fauniques est devenue un lieu de prédilection pour les ornithologues amateurs. Des panneaux d'interprétation soulignent le travail accompli par CIC et ses nombreux partenaires de conservation pour remettre en état l'habitat du secteur préoccupant de la rivière Sainte-Claire. Le Plan directeur pour la conservation de la biodiversité dans la région des Grands Lacs
CNC et le Centre d'information sur le patrimoine naturel de l'Ontario (CIPN) ont récemment achevé le Plan directeur pour la conservation de la biodiversité dans la région des Grands Lacs. Il s'agit de la première initiative d'importance à réunir, cartographier et analyser les données sur les différents écosystèmes et les éléments particuliers de la biodiversité du côté canadien du bassin des Grands Lacs; il s'agit d'une étape importante vers une meilleure compréhension de la biodiversité en Ontario. Le Plan directeur pour la conservation, qui comporte un volet aquatique et un volet terrestre, repère des systèmes écologiques distincts, ou encore des topographies, des sols, des plans d'eau, des plantes et des animaux distincts dans le bassin ontarien des Grands Lacs. De l'information est communiquée à titre d'outil pour permettre aux organismes et aux responsables de la conservation de la nature de cibler leurs interventions en matière d'environnement et de prendre des décisions relatives à la planification de la conservation. Le projet a permis de réunir les données existantes sur la biodiversité et la géographie des Grands Lacs, de créer plusieurs nouvelles couches de données SIG et de nouveaux outils pour faire rapport sur la biodiversité et les aires de conservation, et de créer de nouvelles méthodes pour utiliser le SIG afin de faciliter la planification de la conservation. Le Plan directeur pour la conservation prévoit la validation des données recueillies, l'intégration d'autres ensembles de données, l'étude des centres et des corridors naturels et la détermination des exigences des cibles de conservation en matière de cycle évolutif. CNC travaillera avec des partenaires des principaux paysages au fur et à mesure qu'ils seront intégrés au Plan directeur. Des ateliers, animés conjointement par CNC et le MRN, seront offerts à l'intention des praticiens et des organismes responsables de la conservation qui veulent apprendre comment utiliser au mieux le Plan directeur dans le cadre d'initiatives de conservation et de biodiversité bien définies. Pour de plus amples renseignements et pour obtenir le Plan directeur pour la conservation en ligne (en anglais seulement), rendez-vous à http://nhic.mnr.gov.on.ca *.
Stratégie 4 : Créer, remettre en état et gérer des terres humidesEntreprendre des projets de remise en état dans des sites prioritaires. Mettre à profit les occasions de remise en état et de création de terres humides offertes par les programmes en vigueur, y compris les plans d'assainissement et le Plan conjoint des habitats de l'Est. À long terme, envisager l'adoption de buts écologiques fondés sur les bassins hydrographiques pour engendrer une augmentation globale de la superficie et des fonctions des terres humides dans le bassin des Grands Lacs.
La perte de terres humides dans le bassin des Grands Lacs n'est pas bien documentée, mais on l'estime entre 60 et 80 % depuis l'arrivée des colons européens. On déploie de grands efforts pour protéger ce qui reste des terres humides du bassin des Grands Lacs, mais il reste que les influences qui s'exercent dans le bassin hydrographique et les erreurs de gestion du passé ont engendré la dégradation et la perte d'habitats humides. Les activités de remise en état peuvent être très complexes et coûteuses, selon la nature des problèmes à régler. Leur réussite est tributaire de plans de gestion qui prévoient la surveillance à long terme des terres humides et qui sont assez souples pour s'adapter aux conditions locales.
Une approche fondée sur la gestion adaptative des ressources est couramment utilisée en matière de remise en état des terres humides; il s'agit d'adapter la stratégie de gestion en fonction d'une compréhension approfondie (résultant habituellement de la surveillance) ou de l'évolution des conditions environnementales. La gestion adaptative des ressources fait partie intégrante d'une intendance responsable des terres humides, et les scientifiques n'ont pas encore pleinement compris bon nombre des influences et fonctions écologiques au sein d'un écosystème palustre. Un certain nombre d'organisations gouvernementales et non gouvernementales utilisent maintenant des techniques de gestion adaptative dans les terres humides qui leur sont confiées, et elles ont très bien réussi à améliorer les fonctions et la beauté des terres humides côtières dégradées. Au cours de la période de deux ans visée par le présent rapport, 410 projets de remise en état des terres humides étaient en cours ou achevés dans le bassin des Grands Lacs, pour la remise en valeur d'environ 4 458 hectares d'habitats humides. Ces projets sont résumés dans le tableau suivant.
Marais Second d'Oshawa : Après l'assèchement
Après des années d'utilisation de méthodes de restauration moins envahissantes ayant des effets limités, CIC a piloté un projet plus intensif en 2002 pour dériver le cours d'eau alimentant le marais Second directement dans le lac Ontario. Une structure de contrôle des eaux a été construite pour isoler le milieu humide des influences du lac, et pour gérer les niveaux d'eau et favoriser la croissance de la végétation. La structure permet de retirer de l'eau, expose et encourage le banc de semences naturelles à germer, et mime les fluctuations naturelles du niveau des eaux (comme celles qui survenaient jadis sur le lac Ontario). En 2003, le marais a été partiellement asséché tandis qu'en 2004, on a abaissé complètement le niveau de l'eau. Environnement Canada est engagé dans la remise en état et la surveillance du marais Second depuis 1994, et a entrepris une étude pour surveiller les changements physiques et biologiques dans le marais Second après l'assèchement, pour déterminer s'il survenait des améliorations. Les données historiques sur la végétation, les amphibies, les oiseaux nicheurs, les poissons et la sauvagine servent de données de référence à des fins de comparaison, tout comme les conditions actuelles des autres terres humides côtières de la région, qui font l'objet d'une surveillance par l'entremise du Projet de surveillance des terres humides côtières de la région de Durham. Puisque l'assèchement a eu lieu il y a deux ans seulement et qu'il n'y a qu'une année que les zones nouvellement végétalisées sont disponibles comme habitat, on ne peut faire état de tendances à long terme et de comparaisons concluantes. Toutefois, certaines observations sont très prometteuses. L'assèchement de 2004 a permis une abondante apparition de végétation émergente, offrant un excellent couvert à la sauvagine età d'autres oiseaux. Il semble que les oiseauxréagissentà ces changements. Comparativement aux années antérieures, on a relevé des augmentations considérables du nombre des individus chez les nombreuses espèces qui nichent dans les marais. Au cours des cinq dernières années, on a vu apparaître de plus en plus d'espèces d'oiseaux qui nichent dans les marais. L'apparition la plus intéressante a été celle du Grèbe à becbigarré et de la Foulque d'Amérique, dont ni l'un ni l'autre n'avait été observé au marais Second durant la période de reproduction depuis le début de la surveillance, en 1995. Le Râle de Virginie et la Marouette de Caroline, qui sont sensibles à la zone d'habitat, et au moins un Petit Blongios, une espèce en péril, ont été entendus durant les relevés des oiseaux nicheurs. La Guifette noire, une espèce suscitant des préoccupations en Ontario, est revenue dans le marais en beaucoup plus grand nombre, après une absence de deux années. La disponibilité d'habitat pour la nidification est probablement la cause de l'augmentation de la Guifette noire; un certain nombre de nids ont été observés dans le marais et on a observé des Guifettes transportant de la nourriture. Une bonne saison de nidification pourrait permettre à la Guifette noire de revenir au marais Second pour la prochaine saison de reproduction. Autre fait à noter, les espèces généralistes des marais, telles que le Carouge à épaulettes, le Bruant des marais et le Troglodyte des marais, sont demeurées plutôt constantes tout au long de l'assèchement du milieu humide et de la réinondation qui a suivi. La surveillance continue des paramètres physiques et biologiques est importante pour déterminer la santé de l'écosystème, la situation et les tendances des espèces sauvages et leurs associations sur le plan de l'habitat. Cette information servira à la gestion directe des activités dans le marais. On espère que, à terme, le marais Second sera rebranché au lac lorsqu'il redeviendra un milieu humide diversifié et en santé, en mesure de demeurer stable malgré les facteurs de stress de son bassin hydrographique. La Ville d'Oshawa, les Friends of Second Marsh, l'Office de protection de la nature du lac Ontario Centre, Ontario PowerGeneration, la Fondation ontarienne de régénération des Grands Lacs et le MRN sont les autres partenaires de l'Initiative du marais Second. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Environnement Canada ou vous rendre à secondmarsh.science.uoit.ca *. Pour de plus amples renseignements sur les avantages de la remise en état des terres humides à l'intention des oiseaux palustres, veuillez consulter la publication d'Études d'Oiseaux Canada intitulée Havres palustres : Améliorer les habitats des oiseaux de marais dans le bassin des Grands Lacs, 2005. Stratégie 5 : Renforcer les lois, politiques et accords et les faire mieux respecterAffiner et améliorer la conformité aux programmes de réglementation en vigueur. Appuyer la conservation et la protection des terres humides au moyen de règlements, d'accords et de politiques en vigueur et à venir.
Le Programme d'encouragement fiscal pour les terres protégées
En décembre 2004, la catégorie des terres communautaires protégées (TCP) (anciennement « autres terres de conservation ») du Programme d'encouragement fiscal pour les terres protégées (PEFTP) a été rétablie par l'entremise d'un règlement pris en vertu de la Loi sur l'évaluation foncière. Cette catégorie permet aux offices de protection de la nature et aux organismes de conservation sans but lucratif de demander un allègement de l'impôt foncier pour toute propriété dont ils sont propriétaires et qui satisfait aux nouveaux critères d'admissibilité énoncés dans le règlement. Ces nouvelles désignations, assorties d'un mandat de conservation élargi par rapport aux catégories originales du programme, favorisent encore davantage la conservation du patrimoine naturel qui va dans le sens des objectifs de protection de la province. Onze nouvelles catégories de terres désignées sont maintenant admissibles à un allègement fiscal lorsqu'elles sont la propriété des offices de protection de la nature et des organismes de conservation. Ces changements permettront aux organismes de conservation de consacrer leurs budgets limités à des efforts supplémentaires de protection et d'intendance plutôt qu'à des impôts fonciers. Déclaration de principes provinciale, 2005Le 1er mars 2005, la province d'Ontario a publié la nouvelle version de la Déclaration de principes provinciale (DPP). Ce document « fournit une orientation politique sur des questions d'intérêt provincial liées à l'aménagement et à la mise en valeur du territoire ». Les politiques relatives au patrimoine naturel de la DPP 2005 prévoient que :
Des changements notables ont été apportés à la version 2005 de la DPP, notamment :
En outre, les politiques sur l'eau de la DPP 2005 ont été étoffées. Elles prévoient maintenant ce qui suit :
On peut télécharger la DPP 2005 à l'adresse
suivante : www.mah.gov.on.ca/userfiles/page_attachments/ Subventions au drainage et terres humides d'importanceLe ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario a récemment examiné les politiques administratives du Programme d'infrastructure de drainage agricole. Les nouvelles politiques reconnaissent la valeur des terres humides d'importance, affirmant que les subventions pour la création de nouveaux drains agricoles ne seront pas versées relativement à des terres humides d'importance provinciale, à moins qu'un rapport d'ingénieur n'atteste qu'il n'y aura aucune répercussion défavorable pour les caractéristiques ou les fonctions d'une terre humide. Rendez-vous à www.omafra.gov.on.ca/french/landuse/facts/adip_admin.htm * pour de plus amples renseignements. Mesures de protection des terres humides côtières : Un aperçu pour les Grands LacsOn a récemment procédé à un examen binational des mesures de protection des terres humides côtières des Grands Lacs, y compris les outils réglementaires, les encouragements fiscaux et les activités de protection et d'intendance, tant aux États-Unis qu'au Canada. L'examen a documenté :
L'examen fournit des renseignements susceptibles d'accroître l'appui des organismes et du public aux mesures de conservation des terres humides, et d'habiliter les collectivités locales et les propriétaires fonciers individuels à assumer plus de responsabilités relativement à la planification et aux programmes en matière de conservation dans leurs sphères de compétence. Pour de plus amples renseignements, consulter : Loftus, K.K., R.C. Smardon et B.A. Potter, « Strategies for the stewardship and conservation of Great Lakes coastal wetland », Aquatic Ecosystem Health and Management 7,2 (2004): 305–330. Protéger ce qui assure notre subsistance : La Stratégie de la biodiversité de l'OntarioL'Ontario a lancé une stratégie pour conserver la biodiversité de la province, dans le cadre de la réponse du Canada à la Convention internationale sur la diversité biologique. La stratégie ontarienne complétera la Stratégie canadienne de la biodiversité. En présentant une vision et des buts, et en cernant les menaces et les possibilités, on espère que la Stratégie conservera le « riche patrimoine naturel d'espèces indigènes – notamment les plantes, les animaux et les écosystèmes tout entiers » selon les objectifs de la Convention, soit la conservation, l'utilisation durable et le partage juste et équitable des avantages de la biodiversité. Le document fournit un cadre d'intervention par le gouvernement et ses partenaires, notamment :
La Stratégie de la biodiversité de l'Ontario
est disponible à www.mnr.gov.on.ca/mrn/pubs/biodiversity/OBS_francais.pdf *. Stratégie 6 : Renforcer la planification et l'engagement locaux pour la conservation des terres humidesS'assurer que tous les nouveaux plans, tels que les plans de gestion des ressources, les plans de gestion des bassins hydrographiques, les plans locaux d'utilisation des sols, les plans officiels et les plans de gestion des habitats, comprennent des mesures de protection et de remise en état des terres humides. Encourager aussi la reconnaissance et la désignation des utilisations pertinentes des sols voisins et en amont.
Plan de la ceinture de verdureLe Plan de la ceinture de verdure de l'Ontario, approuvé en février 2005 (et appliqué en vertu de la Loi de 2005 sur la ceinture de verdure), contribuera énormément à la qualité de vie des générations actuelles et futures dans la région du Golden Horseshoe, en Ontario. Le Plan protège les ressources naturelles de cette région contre l'étalement urbain qui, lorsque conjugué aux zones protégées de la moraine d'Oak Ridges et de l'escarpement du Niagara, touche plus de 700 000 hectares de terres agricoles et vulnérables sur le plan de l'environnement. Le Golden Horseshoe est l'une des régions à plus forte croissance en Amérique du Nord. D'ici 2031, on estime qu'environ 3,7 millions de personnes viendront s'ajouter à la population actuelle. Le Plan de la ceinture de verdure interdit les nouveaux aménagements ou la modification des lieux dans les principaux éléments patrimoniaux tels que les terres humides et les boisés d'importance, dans les systèmes de patrimoine naturel, et dans des éléments hydrologiques clés tels que les ruisseaux permanents et intermittents. L'expansion des zones de peuplement ne peut se faire dans le système du patrimoine naturel défini. Le Plan protège aussi les ressources en eau contre les répercussions du développement, préserve les littoraux et renforce les vallées fluviales reliant la moraine d'Oak Ridges et l'escarpement du Niagara, et entre le lac Ontario et le lac Simcoe. On a voulu faire du Plan de la ceinture de verdure un plan « équilibré », qui protège le patrimoine naturel, l'eau et les ressources agricoles contre l'étalement urbain tout en préservant la santé des collectivités rurales et en assurant la prospérité de l'économie rurale en prévoyant des utilisations sur les plans de l'agriculture, du tourisme, du loisir et des ressources. Pour de plus amples renseignements, rendez-vous à www.mah.gov.on.ca/userfiles/HTML/nts_1_22166_2.html *. Quand l'habitat est-il suffisant? Un outil pour la prise de décisionsEn 2004, Environnement Canada a produit Quand l'habitat est-il suffisant? Cadre d'orientation pour la revalorisation de l'habitat dans les secteurs préoccupants des Grands Lacs, deuxième édition, une mise à jour du rapport produit en 1998 par EC, le MRN et le ministère de l'Environnement de l'Ontario (MEO). Le Cadre d'orientation voulait fournir des orientations pour choisir les lieux où les habitats humides, riverains et forestiers pouvaient être restaurés de la manière la plus efficace et efficiente. Il est devenu un outil utile pour la prise de décisions sur l'utilisation et l'aménagement des sols concernant la restauration, la conservation et la planification. Il est aussi devenu un guide d'introduction à la biologie de la conservation pour de nombreux offices de protection de la nature. Des lignes directrices ont été adoptées ou adaptées dans les bassins versants de plus de 25 secteurs préoccupants (SP), pour orienter les plans de restauration et/ou les stratégies sur le patrimoine naturel/bassin versant. On encourage l'adaptation du plan : la Essex County Biodiversity Strategy a tenu compte de la ligne directrice, soit 10 % de couvert palustre, ainsi que de l'histoire locale et des conditions des lieux pour en arriver à un but de 12 % quant à la superficie des milieux humides. Le Cadre d'orientation a aussi été abondamment utilisé à l'extérieur des SP et de plus en plus comme outil de conservation. Les responsables de la planification municipale s'en servent de plus en plus et l'on commence à intégrer les lignes directrices aux plans officiels, soit directement ou par l'entremise de stratégies sur le patrimoine naturel. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Environnement Canada (voir Personnes et organismes ressources) ou lire le Cadre d'orientation en ligne à www.on.ec.gc.ca/faune/publications-f.html. Protection des terres humides et des sources d'eauEn mai 2000, de l'eau potable contaminée par les bactéries e. coli et campylobacter a tué sept personnes et rendu malades plus de 2 300 autres à Walkerton, en Ontario. En réaction à la tragédie de Walkerton et au rapport de l'enquête qui a suivi, présidée par le commissaire Dennis O'Connor, le gouvernement de l'Ontario a pris les mesures suivantes :
En outre, on est à élaborer des lignes directrices pour instaurer une protection des sources d'eau à l'échelle des bassins versants. L'une des premières étapes de ce processus de planification est d'évaluer les caractéristiques physiques, sociologiques et économiques des bassins versants. Il est nécessaire de comprendre les attributs de ces bassins hydrographiques pour orienter la protection des sources d'eau potable. C'est le MEO qui pilote les efforts de protection des sources d'eau en Ontario. Le MRN collabore avec le MEO, le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario et d'autres pour élaborer des lignes directrices sur la description des bassins versants. Les terres humides et d'autres zones naturellement végétalisées, telles que les boisés et les zones riveraines, peuvent aider à protéger les sources d'eau potable en piégeant les sédiments et les sols et en modifiant ou en réduisant les contaminants, les éléments nutritifs et certains pathogènes avant qu'ils n'atteignent les sources d'eau de surface et d'eau souterraine. Les bassins versants « en santé » présentent un bon mélange de zones végétalisées, naturellement bien réparties dans le paysage.
Municipalités du cours supérieur de la rivière Grand : Prendre parti pour les terres humides
Healthy Wetlands for the Upper Grand, un projet triennal (2002-2005), a été conçu pour fournir de l'information et des services techniques en matière de gestion des terres humides dans le bassin versant de la rivière Grand, en faisant mieux connaître les valeurs des terres humides au sein des collectivités locales. Les municipalités locales et les propriétaires fonciers ont appuyé sans réserve le projet. Lesmunicipalités ont aidé le personnel du projet à aviser les propriétaires fonciers de la tenue d'ateliers dans leur localité et à distribuer de la documentation. Les municipalités ont aussi participé à un atelier à l'intention des conseillers municipaux, conçu pour fournir de l'information crédible sur les fonctions des terres humides et traiter de certains enjeux et impacts précis concernant la construction de drains et les pratiques d'entretien. Le défrichage et le drainage des sols à des fins agricoles et pour l'extraction de la mousse de tourbe sont les principales causes de la perte des terres humides dans le bassin versant du cours supérieur de la rivière Grand. Le hasard a voulu que quatre municipalités locales du comté de Dufferin procèdent à un examen et à une mise à jour de leurs plans officiels durant le projet, ce qui a ouvert des possibilités de collaboration. Le personnel du projet a pu rendre la pareille aux municipalités en fournissant des renseignements sur les ressources palustres et en commentant les plans officiels provisoires. En date de novembre 2005, deux municipalités, Amaranth et East Garafraxa, avaient achevé et adopté de nouveaux plans officiels et règlements de zonage qui augmenteront considérablement le nombre de milieux humides protégés. Les nouvelles politiques comprennent la protection contre certains types d'aménagements sur les terres humides non évaluées. Dans d'autres municipalités du cours supérieur de la rivière Grand, des examens des plans officiels sont en cours et les perspectives sont encourageantes puisque les plans provisoires intègrent aussi des politiques progressistes de protection du patrimoine naturel. Dans chacun des cas, les municipalités locales ont choisi d'aller au-delà de l'exigence provinciale minimum concernant la protection des terres humides d'« importance », conformément à la Déclaration de principes provinciale. Dans le canton de Melancthon, le conseil a aussi adopté un règlement sur la modification des lieux pour interdire ou réglementer l'enlèvement de terre végétale et la modification de la pente des terrains, surtout pour réduire les répercussions de l'extraction de la mousse de tourbe sur les terres humides et sur d'autres éléments naturels. Ce sont là d'excellents exemples du nombre croissant de municipalités qui prennent en charge la protection locale des sources d'eau, en reconnaissance de l'importance d'une eau propre pour leurs collectivités. Healthy Wetlands for the Upper Grand était un projet de collaboration mis en oeuvre par CIC, le Land Stewardship Network de Dufferin et South Simcoe, et l'Office de protection de la nature de la rivière Grand.
Stratégie 7 : Améliorer la coordination entre les partenairesCoordonner toutes les initiatives de protection, de remise en état et de création du Plan d'action et les intégrer aux autres programmes en vigueur portant sur les terres humides des Grands Lacs, en particulier les activités associées à des conventions et à des accords internationaux pertinents.
Activités de conservation des oiseaux du Plan conjoint des habitats de l'Est en Ontario : Un nouveau plan quinquennal de mise en oeuvreLe Plan conjoint des habitats de l'Est (PCHE) a été officialisé en 1989 et est l'un des 14 « plans conjoints » mis en place pour coordonner l'exécution de programmes visant à atteindre les objectifs du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine. Le PCHE réunit les provinces d'Ontario, de Québec et de l'Atlantique. Le PCHE de l'Ontario est un partenariat entre le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial, CIC, CNC et HFC. Le PCHE fixe des orientations pour atteindre les buts relatifs à la conservation de la sauvagine et des habitats en vue de l'exécution de programmes de partenaires mis en place surtout par l'entremise de propositions de financement présentées par des partenaires aux termes de la North American Wetlands Conservation Act; cette loi permet d'avoir accès à des fonds de contrepartie états-uniens et canadiens pour conserver les terres humides et les habitats connexes dans la province. À la fin des années 1990, l'Initiative de conservation des oiseaux de l'Amérique du Nord a commencé à planifier d'autres initiatives de conservation des oiseaux (oiseaux de rivage, oiseaux aquatiques et oiseaux terrestres) à l'échelle continentale, dans le but de mobiliser les plans conjoints existants à titre d'organismes de coordination, de planification et de mise en oeuvre. Le PCHE de l'Ontario a pris de l'ampleur pour intégrer ces dimensions et élabore actuellement un nouveau plan de mise en oeuvre quinquennal qui orientera les activités de conservation des partenaires reliées aux terres humides et aux habitats connexes dans la province et qui sera un volet du plan de mise en oeuvre général du PCHE. Le nouveau plan quinquennal (2006- 2010) intégrera aussi les priorités et les engagements de l'organisme; il comprendra des objectifs relatifs à la conservation des habitats humides, aux populations de sauvagine, à la communication et à l'éducation; il définira les priorités en matière de surveillance, de recherche et d'évaluation des terres humides et de la sauvagine en Ontario, et il cernera les avantages que procurera la mise en oeuvre du programme à l'ensemble des espèces d'oiseaux et des habitats. Le nouveau plan quinquennal offrira aussi un moyen au PCHE de l'Ontario de poursuivre ses partenariats bien développés et de maintenir la synergie pour coordonner les programmes qui répondent à divers objectifs de conservation des oiseaux. Pour en savoir davantage sur le PCHE de l'Ontario, veuillez vous rendre à : www.on.ec.gc.ca/faune/ehjv. Projet sur la biodiversité des îles des Grands Lacs
Les îles des Grands Lacs composent l'ensemble le plus vaste au monde d'îles d'eau douce. On trouve souvent des terres humides sur les îles et aux alentours, où elles peuvent être protégées contre l'action des vagues par des enfoncements et des archipels. Ces zones contiennent une forte proportion de biodiversité d'importance, y compris des espèces endémiques, des habitats rares et des fonctions biologiques critiques. Fortement influencées par les processus côtiers, les îles des Grands Lacs de l'Ontario comprennent plus de 13 000 kilomètres de littoral et accueillent de nombreuses espèces et communautés faisant l'objet de préoccupations en matière de conservation à l'échelle provinciale et mondiale. On ne comprend pas toujours très bien la biogéographie des îles des Grands Lacs. Une analyse exhaustive de la biodiversité des îles des Grands Lacs, ainsi que des menaces et de la protection existantes, est une étape stratégique à franchir pour garantir la conservation à long terme de ces zones d'importance et pour mieux coordonner les efforts en ce sens. Pour ce faire, le Centre d'information sur le patrimoine naturel (CIPN) s'est associé à CNC, avec l'appui du MRN, pour mettre au point un système de classification des îles et procéder à une évaluation de la biodiversité pour des îles ou des groupes d'îles situés dans la partie ontarienne des Grands Lacs. La contribution de l'Ontario à la biodiversité des îles des Grands Lacs permettra aussi de mieux connaître l'importance, sur le plan de la biodiversité, des îles états-uniennes dans le contexte du bassin des Grands Lacs. Le projet élargit la participation de l'Ontario au projet binational de collaboration pour la conservation des îles des Grands Lacs. Cette collaboration a vu le jour en 2003 grâce au financement du Great Lakes National Program Office de la United States Environmental Protection Agency; des organisations gouvernementales et non gouvernementales des États-Unis et du Canada y participent. Elle vise à réunir de l'information sur les îles des Grands Lacs et à définir les besoins en matière de conservation. Le projet de l'Ontario veut contribuer directement à la création d'un cadre binational coordonné, solide et durable pour garantir la conservation à long terme des îles dans le bassin des Grands Lacs. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Conservation de la nature Canada (voir Personnes et organismes ressources). Conférence sur l'état de l'écosystème des Grands Lacs : Évaluer la santé des terres humides côtières dans les Grands Lacs
La Conférence sur l'état de l'écosystème des Grands Lacs (CEEGL), une conférence binationale créée pour fournir des rapports concertés et uniformes sur la santé de l'écosystème du bassin des Grands Lacs, a présenté sa dernière évaluation à jour de l'état des éléments de l'écosystème des Grands Lacs en 2004. L'évaluation était fondée sur une série d'indicateurs. Les indicateurs des milieux humides côtiers sont l'un des principaux outils d'évaluation, ainsi que les indicateurs des habitats littoraux aquatiques et terrestres, qui font partie de l'ensemble d'indicateurs de la zone côtière des Grands Lacs. En 2004, on a présenté des données au Consortium des terres humides côtières des Grands Lacs (GLCWC) sur 8 des 13 indicateurs de la santé de l'écosystème des terres humides côtières. Au nom du GLCWC, Environnement Canada a joué un rôle de premier plan pour ce qui est de la coordination et de la collaboration concernant le peaufinage des protocoles et des analyses binationaux dans les efforts de collecte des données canadiens. La condition biologique est mesurée au moyen d'indices
d'intégrité biotique (IIB), une série
de mesures des réactions mises au point à l'échelon
local. Les IIB permettent d'établir des comparaisons
dans l'ensemble du bassin et lorsque utilisés sur une
longue période, peuvent permettre de dégager des tendances
à long terme. Une évaluation des huit indicateurs
déclarés en 2004 a conclu que la situation des milieux
humides côtiers des Grands Lacs était Il est impératif d'assurer une surveillance à long terme des terres humides côtières pour mieux comprendre et apprécier leur rôle dans le maintien de la propreté de l'eau et de la santé des écosystèmes, et aider à promouvoir le besoin de maintenir l'intégrité des terres humides. Le GLCWC est résolu à exécuter un programme coordonné à long terme pour surveiller les terres humides côtières à l'aide d'indicateurs des milieux humides. Le cadre élaboré par l'entremise de la CEEGL permettra d'assurer une cohérence et une comparabilité dans l'ensemble de l'écosystème, peu importent les frontières politiques. Pour de plus amples renseignements, rendez-vous à www.epa.gov/greatlakes/solec/index.html * ou www.binational.net *. À la CEEGL 2004, on a utilisé huit indicateurs de la santé des écosystèmes pour évaluer l'état actuel des terres humides côtières des Grands Lacs.
Stratégie 8 : Évaluer le programmeÉvaluer les composantes du Plan d'action; évaluer soigneusement chaque technique et ses applications.
L'équipe de mise en oeuvre se réjouit des progrès accomplis à ce jour au cours de la phase 2 du GLWCAP. La phase 2 a fixé des cibles et des jalons ambitieux aux termes de chacune des stratégies du Plan d'action. L'évaluation présentée dans ce rapport décrit les réalisations considérables qui sont survenues. Bon nombre de cibles ont été atteintes et il y a eu des gains importants. Par exemple, les efforts des organisations gouvernementales et non gouvernementales ont récemment permis de réaliser des progrès exceptionnels pour protéger et remettre en état des terres humides. De 2000 à 2005, les partenaires du GLWCAP ont atteint plus du double de leur objectif de protection de 6 000 hectares, uniquement grâce aux terres humides protégées par des acquisitions. Il s'agit d'une grande réalisation, compte tenu des contraintes budgétaires et de la nature opportuniste de la protection des terres humides. On a aussi observé une tendance à la hausse concernant d'autres (de sécurité moyenne à faible) options de protection des terres humides au cours des dernières années, au fur et à mesure que de nouveaux outils sont devenus disponibles et que les propriétaires fonciers ont pris conscience des options qui s'offraient à eux. Au cours des dernières années, on a aussi obtenu des gains considérables grâce à l'amélioration des mesures de protection législatives et stratégiques qui a découlé d'une meilleure reconnaissance des éléments du patrimoine naturel, y compris les terres humides. La politique commence à établir des liens entre les éléments de l'eau et les éléments du patrimoine naturel en vue d'une meilleure protection écologique. La nouvelle Déclaration de principes provinciale de l'Ontario (2005) interdit les aménagements ou la modification des lieux sur toute terre humide côtière d'importance dans la province. Au cours des dernières années, les priorités, les opinions et les politiques semblent avoir pris un virage important en faveur de la conservation des terres humides et le GLWCAP continuera d'appuyer cette tendance. Le processus d'évaluation souligne aussi le fait que les progrès n'ont pas été répartis également entre toutes les stratégies. Certains problèmes qui touchent les terres humides échappent à l'emprise des organismes chargés de la mise en oeuvre, ce qui ralentit les progrès. Les efforts déployés pour concentrer les activités futures sur les stratégies prioritaires devraient, espère-t-on, permettre de franchir les jalons plus facilement là où les progrès ont été plus lents. Les partenaires du GLWCAP continueront de s'attaquer à tous les problèmes, peu importe leur complexité, pour favoriser la conservation des terres humides.
Personnes et organismes ressourcess
Partenaires
Remerciements
Nous remercions les personnes suivantes pour les renseignements qu'elles nous ont fournis, pour leur collaboration écrite et pour leur révision du rapport : Krista Holmes, Lesley Dunn, Nancy Patterson, Rebecca Zeran, Brian Potter, Brian Royal, ScottMuir, Angus Norman, Dave Richards, Ron Maher, Dan Kraus, Mark Stabb, Julie Simard, Gord MacPherson, Linda Pim, Pat Freistatter, Barb Mabee, Fiona McKay, Amy Handyside, Richard Drouin, Alastair Mathers, Pat Furlong, David Anderson, Satu Pernanen, Andrew Mack, Joel Ingram, Greg Grabas, Graham Bryan, Brigitte Collins, Julie Suzanne Pollock et Liz Sauer. On peut obtenir des exemplaires en s'adressant à : On trouvera des versions électroniques de ce rapport et des trois rapports précédents sur les faits saillants du GLWCAP à : www.on.ec.gc.ca/faune/publications-f.html. Also available in English under the title: Great Lakes Wetlands Conservation Action Plan – Highlights Report (2003-2005) Peut être cité comme suit : © Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, représentée par le ministre de l'Environnement, 2006. No de cat. CW66-257/2005F |
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