Que fait Environnement Canada avec les articles confisqués, par exemple l'ivoire d'éléphant?
Ben Lemon, Edmonton (Alberta)
Lorsque des objets ou des êtres vivants protégés aux termes de la CITES sont importés illégalement au Canada, ils sont saisis et retenus. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES) constitue une entente internationale qui vise à protéger certaines espèces d'animaux et de plantes sauvages contre la surexploitation résultant du commerce mondial.
Les spécimens confisqués demeurent sous la garde d'Environnement Canada et sont conservés dans des entrepôts un peu partout au pays, jusqu'à ce que le problème soit réglé. Les êtres vivants sont logés dans des zoos, des aquariums ou des jardins botaniques. Si les spécimens sont confisqués et deviennent propriété de l'État, Environnement Canada suit des directives strictes pour leur disposition. Tout est entrepris pour atteindre les objectifs de la CITES en matière de conservation. Le bien-être des espèces vivantes constitue la première priorité. Aucun article destiné à la consommation humaine, y compris les médicaments, ne sera transféré à un tiers.
Dans la mesure du possible, on tente de retourner les spécimens vivants dans leur pays d'origine. Si cette solution est irréalisable ou risque d'être trop stressante pour la plante ou l'animal, le spécimen peut être donné à un centre de reproduction ou de réintroduction. Les installations de ce genre peuvent contribuer à la réduction de la demande de spécimens capturés à l'état sauvage et à la réintroduction des espèces disparues de leur milieu naturel ou dont les populations ont diminué. Certaines espèces de plantes et d'animaux peuvent être remises à des jardins botaniques, à des zoos ou à des aquariums. Malheureusement, comme nombre de ces institutions « affichent complet » déjà, il devient de plus en plus difficile de trouver un lieu convenable.
D'autres spécimens confisqués, comme les sculptures en ivoire d'éléphant, les bijoux en écaille de tortue et les produits en crocodile peuvent servir à la formation et à des fins scientifiques ou éducatives. Certains sont transférés ou prêtés à perpétuité à des musées, à des établissements d'enseignement et de recherche ou à des organismes gouvernementaux. Des articles illégaux aux termes de la CITES sont exposés dans les principaux aéroports internationaux du Canada pour renseigner les voyageurs sur les objets qu'ils ne devraient pas acheter à l'étranger ou tenter d'importer au pays.
Les spécimens ne sont détruits ou euthanasiés qu'en dernier recours, quand toutes les autres options sont épuisées. Même s'il ne s'agit pas d'une issue souhaitée, elle s'avère être la moins cruelle dans certains cas, par exemple quand l'animal a vécu dans des conditions difficiles lors de la tentative d'introduction clandestine ou quand il souffre d'une maladie chronique ou très contagieuse incurable et constitue un risque pour la population faunique ou en captivité.
Lien connexe :
Une confiscation éléphantesque - La plus importante saisie d'ivoire illégal au Canada.
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