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Thème no 7. L'eau, les arts et l'identité canadienne – au bord de l'eau

Graphic - Au bord de l'eau


La planification du cours pour le professeur

Objet

Aider les élèves à acquérir une réelle appréciation du rôle de l'eau dans la formation de l'identité canadienne. On y parviendra par l'étude des arts et traditions canadiennes dans une perspective historique.

Matières touchées

Arts, arts du langage, études environnementales, histoire, géographie, musique

Procédure

Note : Comme les arts et les traditions s'étendent à toutes les facettes de notre système d'apprentissage, ce chapitre est l'endroit approprié pour relier entre elles autant de matières que possible, tout en encourageant la créativité propre de l'élève et une étude indépendante.

  1. Suscitez la participation de la classe au moyen des idées suivantes :

    • Discutez de ce que signifient les arts pour les différents élèves de la classe. Cette discussion établira la diversité de sens et de sentiment que prennent les arts pour un groupe important de personnes.

    • Exposez une oeuvre d'art particulière et provoquez une discussion. Ou demandez aux élèves de parler d'une oeuvre d'art spécifique qui peut être pendue au mur chez eux ou qu'ils ont pu voir quelque part. Ou demandez aux élèves s'ils connaissent un poème ou une histoire décrivant des sentiments concernant l'eau.

    • Demandez aux élèves pourquoi tant d'artistes, de poètes, d'écrivains et de musiciens se concentrent sur l'eau et sur sa « signification ». En plus des nombreux usages de l'eau, qu'est-ce que l'eau veut dire pour eux?

  2. Dans le cours de ce chapitre, concentrez-vous sur l'activité, la créativité et l'étude personnelle. Dès le départ, il est important de faire porter l'attention sur l'initiative personnelle de chaque élève. On peut arriver à cette fin de plusieurs façons :

    • Par exemple, dans la première classe, faites choisir aux élèves un médium à utiliser, comme dessiner une image, faire un collage, composer un poème ou une histoire. À l'aide du médium qu'ils auront choisi, il devront décrire une expérience personnelle qui a rapport avec l'eau. Cette expérience peut porter sur n'importe quoi, d'un orage à des larmes coulant sur une joue.

  3. La musique offre une bonne occasion d'activité et d'apprentissage en groupe. Apportez en classe de la musique que vous ferez écouter aux élèves; par exemple, « The Wreck of the Edmund Fitzgerald » de Gordon Lightfoot [Suggestion. Peut-être substituer : Félix Leclerc « Pauvre Bozo », ou Vigneault « Jack Monoloy »] Servez-vous d'une variété de chansons pour obtenir une section représentative de la société canadienne.

Références


Renseignements à l'intention des élèves

Illustration - Renseignements à l'intention des élèves

Quel sentiment provoque en vous le fait d'être près de l'eau? Si vous aviez le choix de prendre vos vacances près d'une rivière ou d'un lac ou dans un endroit où il n'y a pas d'eau, quel serait votre choix?

La majorité des Canadiens préféreraient de beaucoup le bord de l'eau. Nous possédons tellement de magnifiques lacs et rivières parmi lesquels choisir dans toutes les provinces et les territoires que nous faisons l'envie de beaucoup d'autres pays.

Pourriez-vous imaginer votre vie sans eau?

Imaginez votre train-train quotidien sans robinets, sans douche, sans eau l'été, sans glace l'hiver, sans mares d'eau au printemps. L'eau est l'une des richesses les plus précieuses que nous donne la terre. Mais l'eau nous donne plus que la vie; elle donne également un sens à nos vies et ce sens ne peut pas toujours se mesurer selon des termes scientifiques ou par des données numériques.

Mais ce sens, il peut s'exprimer dans les arts. Les écrivains, les artistes, les musiciens, les danseurs et les comédiens ont tous été inspirés par l'eau et ces artistes expriment des sentiments que nous ressentons tous vis-à-vis de l'eau mais que nous pouvons avoir de la difficulté à communiquer aussi bien. Cette célébration du paysage canadien et de l'eau par les arts a commencé avec les peuples autochtones.

Importance de l'eau dans la vie des peuples autochtones

Pendant des milliers d'années, les peuples autochtones du Canada choisissaient les sites de leurs villages parce qu'ils étaient très proches de l'eau.

Avant que les Européens sillonnent l'Amérique du Nord, les populations autochtones du Canada avaient été tributaires de l'eau pour leur bien-être physique et spirituel. Des magnifiques totems et des légendes de la côte Ouest aux sculptures de pierre et aux pochoirs des Inuit du Nord canadien, les arts autochtones montrent jusqu'à quel point ils étaient à la merci de l'eau et de tout ce qu'elle fournissait et ils montrent également de quelle façon l'histoire autochtone est liée à ces eaux.

Les arts et l'histoire du Canada

Lorsque les explorateurs et les colons français et anglais arrivèrent au Canada, les rivières étaient le principal système de transport du pays. Suivez le chemin des ruisseaux et des rivières qui coulent vers la Baie d'Hudson, le Mackenzie et le Saint-Laurent. Vous pouvez voir comment ces voies d'eau, qui avaient depuis longtemps servi de routes de voyage aux Canadiens autochtones, étaient devenues le guide de l'exploration européenne, du commerce et de la colonisation.

Quelques-uns des premiers explorateurs européens, comme Alexander Mackenzie, Simon Fraser et David Thompson, décrivirent leurs voyages dans des journaux, écrits riches en comptes rendus des eaux qu'ils voyaient et du respect qu'ils éprouvaient envers la force des puissantes rivières.

L'eau traduite en mots

Lorsque nous lisons le récit de voyage de David Thompson sur la Rivière noire, nous pouvons sentir le danger des eaux et le respect que ressentaient envers ces eaux les premiers écrivains :

Le fracas de l'eau qui heurte les parois rocheuses, le grondement du torrent, le bruit caverneux de la cataracte au milieu des sombres et hautes collines plissées environnantes...

ou en lisant ces lignes de Simon Fraser sur le fleuve auquel il a donné son nom :

La lutte énergique que les hommes ont dû livrer durant cette épreuve pour contourner remous et rochers a presque épuisé leurs forces, les canots menaçant sans cesse de sombrer ou de se fracasser. (Traduction)

Mais d'autres écrivains et poètes ont perçu les eaux du Canada comme quelque chose de romantique et leurs écrits sont remplis de la grandeur et de la majesté des lacs et des rivières. Des poètes comme Charles Sangster et les quatre « Poètes de la Confédération », Charles G.D. Roberts, Bliss Carman, Archibald Lampman et Duncan C. Scott ont trouvé leur inspiration dans les lacs et les cours d'eau qu'ils ont appris à connaître.

Pauline Johnson, qui compte parmi les poètes les plus populaires du Canada, capte également la force de la nature et l'énergie dans sa poésie. Elle est née d'une mère anglaise et d'un père Mohawk et sa poésie a célébré son patrimoine autochtone et le paysage canadien, particulièrement ses lacs et ses rivières. Les étudiants canadiens connaissent bien certains vers de son poème intitulé « The Song My Paddle Sings » :

Et là-haut sur les montagnes contre le ciel,
Un sapin chantant sa berceuse,
Balance, balance,
Ses ailes d'émeraude,
Gonflant la chanson que chante mon aviron.
(Traduction)

D'autres écrivains et poètes furent inspirés par les eaux et le paysage du Canada. Par exemple :

  • Frances Brooke, auteur de The History of Emily Montague, un des premiers romans canadiens
  • Thomas Cary, poète
  • Adam Allan et J. Mackay, deux poètes dont l'intérêt s'est concentré sur l'Est canadien
  • William Francis Butler, dont le roman The Great Lone Land raconte le voyage de Fort Gary aux montagnes Rocheuses.

L'eau vue par l'artiste

Lorsque vous visitez une des galeries d'art du Canada, vous y verrez des peintures des magnifiques paysages canadiens d'un océan à l'autre; paysages composés de toutes sortes d'endroits naturels, particulièrement nos rivières, nos lacs et nos ruisseaux. Voici certains artistes que vous trouverez parmi les peintures que vous verrez :

  • Des peintures du paysage canadien à partir de la fin des années 1700, commençant par les oeuvres d'artistes comme Thomas Davies, dont les aquarelles rutilaient de couleurs brillantes.

  • Des artistes comme Joseph Légaré, à Québec, et William Armstrong, en Ontario et dans l'Ouest canadien, dont les peintures mettaient en scène des rivières et des ruisseaux.

  • Paul Kane, un des peintres les plus célèbres de l'Ouest canadien, qui a dépeint la vie des autochtones dans ses esquisses de rivières, de chutes, de portages et de la vie le long des voies d'eau, lors de ses voyages le long des routes des commerçants de fourrures de la Compagnie de la Baie d'Hudson, au milieu des années 1800.

  • Tom Thomson et le Groupe des Sept, artistes dont les travaux ont célébré les régions sauvages du Canada.

  • Robert Bateman, dont les peintures font ressortir le milieu naturel et la faune qui y trouve son habitat.

L'eau et la musique

Le gargouillement d'un ruisseau, l'éclaboussement tonitruant des chutes et l'égouttement rapide d'un dégel printanier, tous ces sons font partie de la musique de la nature. Tous ces sons se retrouvent dans la musique et les chansons de l'histoire du Canada. Des ballades des voyageurs aux chansons modernes de musiciens comme Gordon Lightfoot et Stan Rogers, l'eau a inspiré les artistes. C'est même grâce à des histoires racontées en musique que nous apprenons notre histoire.

R. Murray Schafer, l'un des compositeurs les plus importants du Canada, retourne souvent vers les lacs et les cours d'eau de sa terre natale. Il écrit : « Un torrent, c'est un arpège infini de notes qui s'égrènent en stéréophonie sur le parcours de l'auditeur attentif. » (Traduction)

Comment les choses changent

Les rivières, les lacs et les ruisseaux célébrés par les premiers artistes étaient ceux d'un environnement propre et pur, un environnement ignorant tout de la pollution et de la diversion des eaux. Que s'est-il produit?

Après la Deuxième Guerre mondiale, le Canada a commencé à se développer comme société industrielle. Et cette industrialisation a commencé à diminuer la qualité de notre environnement naturel, particulièrement celle de nos lacs, de nos rivières et de nos ruisseaux. Dans son livre Rivers of Canada, publié en 1974, Hugh MacLennan associe les utilisations modernes des réseaux hydrographiques du Canada avec un sentiment de perte :

...les cours d'eau du Canada sont toujours là et revêtent, depuis les 150 dernières années, une apparence et un caractère identiques ou presque. C'est seulement l'utilisation que nous en faisons qui a changé. De nos jours, nous les survolons, nous y construisons des barrages, nous y pratiquons la pêche sportive, nous nous en servons pour approvisionner les municipalités en eau et nous en avons pollué certains d'entre eux avec des eaux usées et des effluents industriels ... Néanmoins, même si nul d'entre nous ne connaîtra les cours d'eau comme l'ont fait les voyageurs, il vaut aussi bien la peine qu'auparavant de les connaître. (Traduction)

Au cours des dernières années, les peuples autochtones du Canada ont vu la qualité de leur vie changer et diminuer sous la poussée du développement, les pressions exercées par l'exploration pétrolière, les grands ouvrages hydroélectriques et d'autres sources.

Un grand nombre d'autochtones ont le sentiment que leurs terres se détériorent, tout comme leur santé et leur mode de vie. Le Grand-chef B.G. Cheechoo de la nation Nishnawbe-Aski s'explique :

Notre histoire est liée à ces eaux. Notre dépendance séculaire à l'égard de la pêche, du piégeage et de la chasse et le désir que nous avons de conserver notre mode de vie dépendent de ces eaux. Notre avenir est intimement lié au sort qu'elles connaîtront... Les dangers qui les menacent mettent directement notre survie en péril. (Traduction)

Illustration - Activités pédagogiques

Activités pédagogiques

Activité no 1 – Arts du langage, expression poétique

Mettez de la vie dans vos écrits!

Le Canadien Roderick Haig-Brown écrit, « les rivières sont les veines de la terre, par lesquelles le sang de vie retourne au coeur. »

Un autre écrivain canadien, Hugh MacLennan, écrit dans Le matin d'une longue nuit :

Au début d'octobre, dans le silence capiteux de l'été des sauvages au Québec, le lac servant de miroir aux embrasements de l'automne, il me vint à l'idée que de savoir aimer le mystère ambiant et de pouvoir vivre en accord avec lui, c'est au fond notre ultime et unique raison d'être. (Traduction : Jean Simard)

Haig-Brown et MacLennan utilisent tous deux des métaphores pour comparer les rivières et les lacs à des veines et des miroirs. Les figures de style, comme les métaphores et les comparaisons, servent aux écrivains pour ajouter une description à leurs écrits. (La comparaison ressemble à la métaphore, sauf qu'elle utilise les mots comme ou pareil à pour établir la comparaison; par exemple, on dirait « les rivières sont comme les veines de la terre. »)

Nous savons tous que les rivières ne sont pas réellement des veines et que les lacs ne sont pas des miroirs. Mais nous voyons également les relations et les comparaisons lorsque quelqu'un les fait.

  • Essayez de faire vos propres comparaisons. Pensez à une façon originale de décrire une partie de l'eau et écrivez vos propres métaphores et comparaisons. Pensez au goût de l'eau, à son aspect, à la sensation qu'elle procure, à son odeur, etc. Écrivez votre comparaison de telle sorte que le lecteur voit l'eau d'une nouvelle façon.

  • Décrivez ce que l'eau veut dire pour vous, et/ou ce que cela veut dire pour les gens partout dans le monde. Soyez créatif. Peignez un tableau, fabriquez une maquette, composez un poème ou une chanson.

Activité no 2 – Histoire

Tout en reconnaissant la beauté et la valeur de nos voies d'eau, les premiers écrivains étaient aussi très sensibles aux dangers que posait la navigation sur les lacs et les rivières. Ceux qui ne faisaient pas attention payaient souvent de leur vie les erreurs qu'ils commettaient et même ceux qui étaient prudents se faisaient souvent prendre dans la furie de la nature.

  • Renseignez-vous sur les désastres de l'histoire canadienne où des personnes sont entrées en conflit avec l'eau; peut-être un désastre relié à l'eau s'est-il produit dans votre région ou a-t-il affecté quelqu'un de vos proches. Décrivez ce désastre dans un poème, une histoire, un tableau ou une chanson.

Activité no 3 – Arts, écriture

Dans la collection Eau douce A-7, « L'eau, les arts et l'identité canadienne : au bord de l'eau », vous trouverez des images de peintures canadiennes célèbres. Supposez que vous avez les moyens d'acheter une de ces oeuvres d'art pour exposer chez vous. Mais pour l'acheter, vous devez expliquer par écrit les raisons pour lesquelles vous avez choisi une peinture en particulier.

  • Dites pourquoi vous avez fait votre choix
  • Expliquez quel est, à votre avis, l'état d'esprit ou le sentiment que le peintre essayait d'exprimer

Activité no 4 – Arts et écriture, recherche

Dans vos lectures, vous avez vu une référence à Tom Thomson et au Groupe des Sept. Ces peintres ont tous représenté la nature sauvage du Canada, spécialement des scènes du parc Algonquin, en Ontario. Faites une recherche sur un de ces peintres et préparez un court rapport sur son oeuvre.

Le Groupe des Sept était composé de :

  • Lawren Harris
  • A.Y. Jackson
  • J.E.H. MacDonald
  • Frederick Varley
  • Arthur Lismer
  • Frank Johnson
  • Franklin Carmichael

Activité no 5 – Histoire, études environnementales

Les Autochtones du Canada dépendent de l'eau pour leur santé physique et spirituelle. Mais ces dernières années, ils ont vu leur qualité de vie dégradée par les pressions du développement humain, les pression exercées par l'exploration pétrolière, les grands ouvrages hydroélectriques et d'autres sources.

  • Comparez le style de vie passé et présent des Autochtones canadiens.
  • Faites une recherche sur un grand développement hydroélectrique comme celui de la baie James. Montrez les effets que ce développement a eu sur les Autochtones canadiens.

Activité no 6 – Littérature, recherche, écriture

Faites une recherche sur un des poètes de la Confédération. Trouvez des exemples de poésie utilisant des thèmes reliés à l'eau. Préparez votre analyse de ces oeuvres.

Note : Il peut être difficile de lire, regarder ou écouter une oeuvre d'expression artistique et de décider par vous-même ce que l'artiste essaie de dire. Ce qu'il vous faut regarder, c'est quel sentiment l'oeuvre provoque en vous.

Voici quelques questions que vous pouvez vous poser lorsque vous analysez des oeuvres d'art :

  • Quels sentiments l'oeuvre suscite-t-elle chez moi? Par exemple, me rend-elle triste, excité, heureux, ou autrement?

  • Me rappelle-t-elle quelque chose de ma propre vie? Par exemple, quelque chose d'autre que j'aurais pu voir ou entendre.

  • Quelle importance l'artiste semble-t-il accorder à l'eau dans cette oeuvre?

  • Ai-je le sentiment que cette oeuvre montre du respect à l'égard de l'eau qu'elle dépeint?

Activité no 7 – Recherche, écriture

Pauline Johnson a parcouru le Canada, l'Angleterre et les États-Unis en donnant des récitals de sa poésie. Elle devint très populaire et vécut une vie très intéressante, à tel point qu'on a écrit des livres sur elle. Faites une recherche et préparez un rapport sur une partie de la vie de Pauline Johnson et de sa poésie.

Activité no 8 – Arts

Créez vos propres peintures de pluie

Vous savez comment l'eau peut atterrir sur votre devoir ou votre aquarelle préférée et étaler l'encre ou la peinture. Pourquoi ne pas utiliser la pluie pour vous aider à créer votre propre aquarelle?

  • Servez-vous de peintures à base d'eau ou de peinture à affiche pour dessiner des formes sur une feuille de papier à dessin.

  • Placez la feuille dehors pendant un moment sous la pluie.

  • Rentrez-la et laissez-la sécher.

  • Encadrez-la.

Activité no 9 – Arts du langage, histoire

Faites une recherche sur une légende autochtone

Demandez à votre bibliothécaire et informez-vous de certains endroits et de certains systèmes de voies d'eau qui ont été nommés par les Autochtones canadiens. Essayez de découvrir s'il y a des légendes ou des histoires associées aux noms. Voici un exemple de ce qu'on peut trouver :

Sur un plateau élevé du nord du Manitoba on trouve un étang d'où l'eau coule vers l'est pour se jeter dans la rivière Hayes et, vers l'ouest, dans le fleuve Nelson. C'est la rivière Echimamish, « la-rivière-qui-coule-des-deux-côtés ». Chaque fois qu'ils traversaient la division des eaux, les Autochtones canadiens laissaient des offrandes en hommage au renversement mystique du courant qui rendait si facile le portage entre les deux rivières.

Voici quelques autres exemples de noms de lieux :

  • Yukon vient de la langue Athapascan et veut dire « eau claire ».
  • La rivière Restigouche, qui coule au Nouveau-Brunswick, s'appelait « bonne rivière » pour les Micmacs.
  • Les Hurons appelaient les chutes du Niagara « le tonnerre des eaux ».
  • Winnipeg tient son nom de la rivière, connue par les Cris comme « eau boueuse ».

Voyons combien vous pouvez en trouver.

Note : Un des nombreux livres qui peut vous aider dans votre recherche est le livre intitulé Indian Giver: A Legacy of North American Native Peoples, par Warren Lowes. « Association canadienne d'appui aux populations autochtones », 1986.

Activité no 10 – Arts du langage, écriture créatrice

En prenant l'eau comme thème central, rédigez une courte histoire ou un poème. Soyez créatif. Vous n'avez pas le droit d'utiliser des sujets comme les lacs ou les rivières; vous devez vous servir de sujets moins évidents, comme les larmes, la transpiration, le brouillard ou les mares.

Demandez à votre professeur et à vos camarades de classe des exemples de poèmes ou des suggestions d'où vous pouvez tirer des idées. Et rappelez-vous, les poèmes ne doivent pas nécessairement rimer. Vous pouvez avoir recours à un genre particulier de poésie, comme le « haiku » ou le « diamante » (votre professeur vous expliquera quels sont ces genres de poésie).

Activité no 11 – Musique

Faites votre propre genre de musique!

  • On peut faire de la musique en utilisant de l'eau. Remplissez d'eau un jeu de verres à différents niveaux. Lorsque vous frottez le bord du verre avec un doigt mouillé ces différents niveaux d'eau produiront différents sons. Voyons si vous trouver les niveaux d'eau qui produiront une mélodie reconnaissable.

  • Ou bien, dans une activité semblable, remplissez des bouteilles d'eau à différents niveaux et soufflez dans l'embouchure de ces bouteilles pour produire différents sons et différentes hauteurs.

  • Travaillez avec votre professeur et la classe pour faire une symphonie de sons d'eau en enregistrant des images sonores de l'eau, comme une chute, un robinet, une douche, une rivière, la pluie, un ruisseau cascadeur. Faites jouer ces rubans ensemble ou à la suite les uns des autres pour faire différentes compositions. Vous pouvez également faire des tests de l'ouïe de vos camarades en leur faisant écouter les rubans pour essayer d'identifier correctement les sons.

  • Étudiez la poésie moderne ou les paroles de chansons qui traitent de l'eau. Choisissez un matériel qui sera plaisant pour vous. Composez votre propre poème et mettez-le en musique.

Activité no 12 – Arts, histoire

L'histoire du Canada a été bien documentée dans les arts canadiens. Les voies d'eau d'origine sont dépeintes par des artistes comme Cornelius Krieghoff, Paul Kane, Joseph Légaré et Thomas Davies.

Étudiez une oeuvre d'art qui se rapporte directement à un thème de l'histoire canadienne et préparez un rapport à ce sujet.

Quelques exemples :

  • l'utilisation des voies d'eau par les Autochtones
  • l'arrivée des premiers immigrants européens
  • l'utilisation des rivières canadiennes dans le commerce de la fourrure
  • l'utilisation présente de l'eau dans les transports, comme les Grands Lacs, par exemple

Activité no 13 – Arts autochtones, recherche

On peut trouver des exemples d'art autochtone qui montrent le respect et l'intimité que ressentaient les Autochtones canadiens avec la nature. Les artistes autochtones modernes continuent cette tradition, par exemple, Morrisseau, Chee Chee et d'innombrables autres.

Prenez un exemple d'art autochtone, comme un dessin, une peinture ou une sculpture et donnez des renseignements à la classe concernant l'artiste et son art.

Activité no 14 – Géographie, recherche

L'eau et l'architecture

Un grand nombre de nos villes et de nos villages sont situés à proximité des voies d'eau parce que celles-ci étaient source de nourriture, d'eau et servaient de « route » pour les transports. Notre architecture est souvent influencée par l'emplacement et la proximité de l'eau.

Étudiez un exemple d'architecture d'une ville canadienne donnée qui a été influencée par l'eau et préparez un rapport sur la question. Voici quelques exemples pour vous aider à démarrer :

  • le site d'Expo 1986 construit à Vancouver (Colombie-Britannique). Les bâtiments ont été dessinés pour ressembler à des bateaux dans le port de Vancouver.

  • « Ontario Place » de Toronto, s'est concentrée sur la rive du port de Toronto. Si vous avez visité le site, sa disposition vous est déjà familière.

  • les édifices du Parlement, dessinés et construits de façon à présenter un aspect attrayant à partir du côté québécois de la rivière des Outaouais, autant que du côté ontarien. C'est un bon exemple de l'influence des rivières.

  • il peut se trouver dans votre région un moulin situé sur une rivière. Les moulins ont une importance historique dans le développement des colonies originales au Canada.

  • vous pourrez peut-être vouloir inclure les ponts dans cette étude de l'architecture canadienne.


 
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