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![]() Le botulisme aviaire: Vue d'ensemble
Historique
HistoriqueLe botulisme aviaire fait des ravages chez les oiseaux depuis très longtemps; en fait, il est certain qu'il sévissait déjà avant qu'on commence à en parler dans les documents. Au début du siècle dernier, des millions d'oiseaux aquatiques en sont morts dans la région de Great Salt Lake, aux États-Unis. Les premières fois qu'on a observé ses effets, c'était chez les oiseaux de lacs alcalins des régions de l'ouest de l'Amérique du Nord, ce qui a fait soupçonner une forme d'intoxication alcaline; ce n'est qu'un quart de siècle plus tard qu'on a compris qu'il s'agissait de botulisme. CausesLe botulisme aviaire ne peut survenir que si la bactérie Clostridium botulinum de type C est infectée par un virus et produit, en réaction à cette infection, une toxine, laquelle doit être ingérée par les oiseaux. La spore, forme dormante de la bactérie botulinique, se voit communément dans le sol des milieux humides et peut vivre des années, malgré le gel et la sécheresse. Il arrive souvent qu'en se nourrissant, les oiseaux ingèrent des spores par inadvertance; ces spores peuvent vivre dans les tissus des oiseaux sans que ceux-ci en ressentent des effets. Lorsque les oiseaux meurent, leur carcasse en décomposition réunit souvent les trois conditions nécessaires à la multiplication des bactéries botuliniques de type C et à l'élaboration de toxine : une température élevée, un milieu riche en protéines et l'absence d'air. Les oiseaux absorbent la toxine botulinique en ingérant les vers
et autres vertébrés se nourrissant de la chair en décomposition.
Cette toxine est inoffensive pour les invertébrés, mais
elle s'accumule dans leurs tissus, atteignant une concentration telle
qu'un seul ver peut tuer un canard. Les oiseaux sont attirés par
les vers qui apparaissent en grand nombre sur les carcasses, et, en les
ingérant, ils s'empoisonnent. Le cycle recommence ensuite de nouveau,
les oiseaux empoisonnés étant chaque fois de plus en plus
nombreux. Où le botulisme aviaire frappe-t-il?Le botulisme aviaire frappe de façon intermittente, généralement dans les eaux où le courant est faible ou qui sont stagnantes. Il survient le plus souvent du milieu à la fin de l'été, dans les lacs peu profonds, durant les périodes de temps chaud et sec. Il s'observe fréquemment en même temps que l'appauvrissement des eaux en oxygène qui accompagne souvent la prolifération des algues bleues. Les flambées de botulisme peuvent être déclenchées par la présence de carcasses d'oiseaux ou d'autres animaux. La maladie, la famine, les conditions météorologiques très difficiles et les accidents avec câbles électriques ou d'autres structures tuent les animaux, leur carcasse devenant le milieu idéal pour la bactérie botulinique. La plupart des grandes flambées de botulisme aviaire surviennent dans l'ouest de l'Amérique du Nord, mais les autres régions du Canada, des États-Unis et du Mexique peuvent aussi être touchées. Au Canada, les principales flambées ont été observées au lac Whitewater, au Manitoba, au lac Old Wives, en Saskatchewan, et au lac Pakowki, en Alberta. C'est toutefois un problème récurrent dans bien des lacs et marais situés ailleurs dans ces provinces. Le botulisme aviaire est signalé de plus en plus souvent sur les autres continents : plus de 15 pays d'Amérique du Sud, d'Europe, d'Afrique méridionale et d'Australasie ont fait état de flambées. Quels sont les signes du botulisme aviaire?L'empoisonnement entraîne une paralysie progressive. L'oiseau perd peu à peu le contrôle de ses muscles. Au début, il semble affaibli et boite. Les symptômes de l'intoxication comprennent notamment l'incapacité à voler, puis l'incapacité à marcher; à ce stade, l'oiseau peut encore se déplacer en " ramant " avec ses ailes sur la terre ou sur l'eau. Il finit par perdre le contrôle des muscles de son cou, de sorte qu'il ne peut plus dresser la tête. S'il se trouve dans l'eau lorsqu'il atteint ce stade, il se noie, sinon, il finit par mourir asphyxié. Le botulisme est-elle toujours mortelle?L'effet de l'intoxication est directement lié à la quantité de toxine ingérée. Lorsque les conditions du milieu sont favorables (accès à de l'eau propre, temps clément, absence de prédateurs), les oiseaux peuvent se rétablir de l'ingestion d'une faible dose de toxine. Les oiseaux qui se rétablissent n'ont pas une tolérance accrue à la toxine et ne sont pas résistants s'ils ont à nouveau exposés. Certaines données indiquent qu'il est possible de produire un effet de protection pendant une brève période avec un vaccin. Les autres animaux sont-ils sensibles à la toxine botulinique?La toxine botulinique de type C n'est pas la même que la toxine associée au botulisme chez l'humain. Habituellement, les humains, les chiens et les chats ne sont pas exposés à la toxine de type C. La toxine est entièrement détruite lorsque les aliments sont bien cuits. Il est arrivé quelques fois que des bovins s'intoxiquent parce qu'ils avaient eu accès à des milieux humides où la toxine botulinique était présente. Ces cas ne sont survenus que lorsque les populations d'oiseaux aquatiques étaient massivement touchées. On pense que les vaches ont ingéré des vers qui renfermaient la toxine et qui flottaient sur l'eau. Dans les circonstances inhabituelles ou de telles conditions sont réunies, on recommande de faire en sorte que le bétail s'abreuve à une autre source d'eau de qualité adéquate. Que peut-on faire?Environnement Canada, le ministère du Développement durable des ressources de l’Alberta, le ministère de la Conservation du Manitoba, Canards Illimités Canada, l'Université de la Saskatchewan et le Centre canadien coopératif de la santé de la faune travaillent de concert à la recherche sur le botulisme et à la lutte contre cette intoxication dans l'Ouest canadien avec l'aide d'organismes comme le U.S. Fish and Wildlife Service, la California Waterfowl Association, l'U.S. Geological Society et la Fondation Delta Sauvagine. Il est impossible de prévenir le botulisme, mais le travail de
recherche qui se fait actuellement vise principalement à limiter
le plus possible la mortalité chez les oiseaux. Le gros des efforts
est consacré à l'impact du botulisme sur les effectifs des
populations et sur les causes écologiques des flambées.
Jusqu'ici, les chercheurs ont pu constater que les opérations de
nettoyage destinées à éliminer les carcasses ne réduisent
en rien la mortalité chez les canards. Le nombre d'oiseaux aquatiques
qui meurent durant une flambée dépasse de beaucoup les moyens
dont nous disposons pour repérer et ramasser les carcasses, surtout
dans les grands plans d'eau. Cette feuille d'information a été préparée par le Groupe de travail sur le botulisme aviaire, en association avec le Plan conjoint Habitat des Prairies du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine. |
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