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Lauréats du prix Thérèse-Casgrain du bénévolat 2004

 

 

Lauréats 2004


Roger St-Pierre

Roger St-Pierre est né le 21 mars 1926 et a fait du bénévolat dans sa collectivité toute sa vie durant. Marié depuis 57 ans, il est l’heureux père de quatre enfants et il a six petits-enfants.

Lorsque Roger a pris sa retraite, il y a près de 15 ans, on lui avait diagnostiqué un cancer des reins et on lui donnait trois mois à vivre. Cette nouvelle a complètement changé sa façon de voir la vie. C’est à partir de ce moment-là qu’il s’est consacré entièrement à aider les autres.

En 1992, Roger a commencé à oeuvrer auprès d’un organisme communautaire nommé Les Artisans de l’Aide, un centre d’action bénévole pour le soutien à domicile. Il y faisait la cuisine pour la Popote roulante, conduisait des personnes âgées à leurs rendez-vous médicaux, et apportait son concours lors de repas communautaires. Ce n’était là que le début de son fantastique engagement envers le mieux-être de ses concitoyens et concitoyennes.

Outre son travail chez Les Artisans de l’Aide, Roger a fabriqué des meubles en bois, dont des berceaux, qu’il a donnés à des familles monoparentales démunies ayant un bébé. Le vol de tous ses outils, au lieu de le décourager comme on aurait pu s’y attendre, n’a fait qu’accroître la détermination de Roger à aider les autres. Il s’est alors joint au Club optimiste de Saint-Eustache. En tant qu’un des principaux bénévoles de l’organisation, Roger servait entre 75 et 150 repas les jours de dîner communautaire à des personnes âgées, des personnes démunies et des personnes sans-abri. Il a aussi travaillé en collaboration avec le service de police de la ville pour recruter 15 autres bénévoles, dont 12 jeunes contrevenants.

En 1995, préoccupé par le sort de nombre de jeunes contrevenants, Roger s’est attaché à aider plus particulièrement les jeunes de la rue. Là encore, avec l’aide du service de police de la ville, il a travaillé sans relâche à la mise sur pied d’un programme visant à venir en aide à ces jeunes, programme nommé La main tendue aux jeunes de la rue.

Après trois années de travail acharné, un organisme à but non lucratif était créé. Cet organisme donnait aux jeunes la chance d’apprendre à cuisiner et tenait des dîners-spaghettis pour recueillir des fonds afin de subvenir à ses besoins financiers. Une coopérative était aussi formée. En 1998, on y a établi un resto-pop où les jeunes de la rue pouvaient prendre un repas sain, apprendre à travailler et à socialiser avec d’autres personnes, et obtenir du soutien pour regagner la maîtrise de leur vie.

En 2000, à l’âge de 74 ans, Roger a doté La main tendue d’une boulangerie artisanale. Il avait convaincu les jeunes de la rue d’y cuisiner des petits déjeuners pour ensuite les livrer dans les écoles, avait recueilli des fonds pour soutenir les différents projets de l’organisme et avait même réussi à obtenir le don d’une mini-fourgonnette pour cette formidable organisation. Le projet de boulangerie a aidé des jeunes à obtenir un certificat du programme de boulangerie de l’École d’hôtellerie des Laurentides à Sainte-Adèle. Onze filles et cinq garçons occupent maintenant un emploi qu’ils ont trouvé par suite de l’obtention de leur diplôme dans ce programme.

Bien que Roger travaillait bénévolement à temps plein à ce projet, il trouvait quand même le temps de faire du bénévolat auprès de Sercan, une organisation venant en aide aux patients victimes d’un cancer. Il a fait partie du conseil d’administration de l’organisme et a volontiers accompagné des gens à leurs rendez-vous médicaux, tâchant chaque fois de leur offrir du soutien. 

En 2002, un autre rêve germait dans la tête de Roger : un projet qui une fois de plus requérait son plein engagement. Il a travaillé en collaboration avec des professionnels et des organismes à la mise sur pied de ce nouveau projet, l’Auberge de l’Espoir. Il s’agit d’un projet d’habitation visant à permettre aux personnes âgées de jouir de leur retraite dans un environnement abordable et agréable. L’Auberge comprendra 100 chambres qui seront mises à la disposition des aînés à faible revenu. Les jeunes et les personnes âgées à faibles revenus de la localité pourront y partager leurs expériences et ainsi faire de notre monde un meilleur endroit où vivre. Ce rêve est actuellement en voie de réalisation.


Margaret Norquay

Margaret Norquay a vu le jour le 15 avril 1920 à Toronto, en Ontario. Elle est une bénévole dévouée depuis plus 50 ans, et ses contributions à la société ont été consacrées par plusieurs prix : en 1967, le prix du bon citoyen (Good Citizen Award) et le prix Norman High pour son travail précurseur en éducation permanente; en 2001, le prix de reconnaissance et d’appréciation des aînés (Senior Recognition and Appreciation Award) ainsi que le prix du leadership étudiant (Student Leadership Award) de Ryerson pour son bénévolat dans la collectivité.

Sur le plan professionnel, Margaret a été professeure de sociologie à l’établissement d’enseignement de Ryerson. Elle a participé à l’émission de télévision nationale intitulée Take Thirty que diffusait le réseau CBC, où elle s’est fait connaître par ses préoccupations à l’égard de nombreux problèmes sociaux.

Margaret a joué un rôle primordial dans la création de plusieurs services à l’intention des femmes et des enfants là où elle voyait poindre un besoin. En 1952, alors qu’elle vivait dans une collectivité rurale de l’Alberta, elle a créé la « Town and Country Women’s Association ». Ce groupe de fermières s’inquiétaient du fait qu’aucun endroit n’existait pour changer la couche de leur bébé ou attendre leur mari lorsqu’elles se rendaient en ville afin d’y faire leurs emplettes. Elles ont convaincu le conseil de ville et l’association des gens d’affaires de les aider à trouver un tel endroit et à construire des toilettes, dont on avait bien besoin. Bon nombre de ces femmes n’avaient jamais participé à une organisation du genre, et Margaret les a aidées à avoir confiance en elles-mêmes et à devenir des membres actifs de leur collectivité.

Au début des années 1960, Margaret s’est faite l’apôtre de la protection de l’enfance en Alberta. Elle a assumé la présidence du groupe d’étude sur le bien être de la famille, qui agissait de manière à ce qu’on modifie les services d’aide sociale en Alberta, qui étaient inadéquats. Le groupe a mis en relief les problèmes d’encombrement, de manque de personnel et d’hygiène des garderies privées, plaidé en faveur de règlements gouvernementaux, établi un dossier sur le caractère inadéquat des procédures d’adoption et réclamé des travailleurs sociaux qualifiés auprès du ministère du bien-être de l’enfance de l’Alberta. Margaret a travaillé étroitement avec l’association des services à la famille et le conseil des services communautaires d’Edmonton.

À Toronto, Margaret était l’âme dirigeante du comité communautaire sur les immigrants, dont le rôle consistait à offrir des services aux familles d’immigrants italiens. Elle a fondé ce groupe en 1964 après avoir constaté les difficultés qui se posaient aux nouveaux enfants immigrants qui fréquentaient l’école secondaire. Margaret a organisé des séminaires et des conférences afin de favoriser la compréhension entre immigrants et Canadiens, et elle a mis sur pied un projet pilote pour amener les enfants à lire à la maison.

Dans les années 1960, outre sa participation aux activités du comité communautaire sur les immigrants, Margaret a fondé et dirigé le projet Earlscourt, qui a offert les premières classes d’anglais de jour aux  femmes italiennes tout en prenant soin de leurs enfants d’âge préscolaire. Le ministère de la culture de l’Ontario a emboîté le pas à ce projet, qui a débouché sur la création d’un centre d’information, où une employée s’exprimant en italien accueillait les nouveaux immigrants pour s’assurer qu’ils puissent obtenir l’information nécessaire sur les services sociaux canadiens.

Au cours de 20 dernières années, Margaret s’est de plus en plus intéressée aux enjeux concernant les aînés. Elle est membre fondatrice du comité consultatif de Ryerson sur les études des aînés et a travaillé à mettre sur pied des programmes d’enseignement pour personnes âgées. De concert avec les universités de l’Ontario et du Canada, elle a organisé des ateliers pour encourager les écoles à ajouter un volet d’études interculturelles à leur programme. Margaret a joué un rôle clé dans les efforts pour éliminer les stéréotypes concernant les membres âgés de la société.

Outre son dévouement à la cause des personnes âgées, des immigrants et des problèmes sociaux, Margaret a également consacré une partie de son temps à plusieurs organismes tels que Centraide, Out of the Cold, Corporation des retraités canadiens intéressés, Surprise Lake Camp et SMG Little Theatre. Depuis ses premières années en tant que bénévole au sein du Bolton Fresh Air Camp jusqu’à son travail au sein de Sojourn House, une maison d’accueil pour les réfugiés, elle a toujours axé ses efforts de manière à créer une société plus juste et équitable.

     
   
Mise à jour :  2005-06-16 haut Avis importants