![Photo d'une grenouille / Eric Dresser](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-Frog.jpg) |
Photo d'une grenouille / Eric Dresser |
De plus en plus de gens reconnaissent que les terres humides
sont des écosystèmes dynamiques, productifs
et diversifiés. Bien des visiteurs des terres humides
des Grands Lacs apprécient d'emblée leur beauté
naturelle et peuvent goûter le sentiment de quiétude
qu'elles procurent, reconnaissant le rôle que ces terres
jouent dans le paysage local. Pour d'autres, la valeur des
terres humides tient à leurs fonctions concrètes
et vitales, comme la lutte contre l'érosion et la régularisation
des crues. Ces endroits particuliers sont des lieux de croissance
d'animaux sauvages et des sites de nidification, des aires
d'alimentation et de repos, des filtres et des réservoirs
d'eau. Elles aident à protéger les zones riveraines
des dommages causés par les tempêtes et attirent
des poissons, des oiseaux, des amphibiens, des reptiles et
des mammifères. Elles sont également des endroits
fantastiques pour explorer notre environnement et rétablir
un lien avec la nature.
En quoi
consiste une terre humide côtière? Pour
la plupart des gens, il y a peu de distinction entre
un marécage, un marais et une tourbière.
Pourtant, les marais côtiers, les marécages
tempérés et les tourbières boréales
sont des écosystèmes uniques qui abritent
chacun différentes espèces différentes
de plantes et d'animaux. Tous les types de terres humides
ayant un lien hydrologique direct avec les Grands Lacs
sont considérés comme des terres humides
côtières des Grands Lacs. |
Malheureusement, la valeur rattachée aux terres
humides n'est pas encore reconnue par la majorité.
C'est pourquoi, depuis deux cents ans, plus des deux tiers
de la superficie originale des terres humides du sud de l'Ontario
ont été perdus. Cette proportion atteint 90
% et plus dans des régions comme le sud-ouest de l'Ontario.
Les terres situées dans les secteurs riverains des
Grands Lacs sont particulièrement à risque étant
donné les pressions importantes exercées par
le développement dans les zones urbaines et les stress
comme la régulation du niveau de l'eau dans tous les
Grands Lacs. Il existe maintenant des politiques et des initiatives
de conservation dans tout le bassin des Grands Lacs en vue
de limiter toute nouvelle perte de terres humides et de restaurer
les milieux humides perdus ainsi que leurs fonctions. Cependant,
la conservation demeure une bataille ardue puisque les pertes
n'ont pas cessé.
Pour arriver à une conservation efficace des terres
humides côtières, il faut en apprendre davantage
sur leur écologie, leur emplacement et la façon
dont elles sont classées. Il importe également
que leur valeur soit plus largement acceptée. Bien
des terres humides appartiennent à des intérêts
privés et font l'objet de milliers de décisions
individuelles.
Le Service canadien de la faune a préparé la
présente fiche d'information afin d'expliquer l'importance
des terres humides côtières dans le maintien
de la santé hydrologique et écologique de l'écosystème
des Grands Lacs et d'encourager une meilleure acceptation
des valeurs des terres humides.
![haut](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/orangetopbutton.gif)
Haut
Importance des terres humides pour les humains
Fonctions et valeurs des terres humides
Fonctions et valeurs sont
des termes souvent considérés comme interchangeables
lorsque l'on discute des terres humides. En fait, elles
ont des significations très différentes.
Les fonctions des terres humides comprennent des mécanismes
biologiques, chimiques et physiques qui s'y produisent
naturellement, comme le cycle des éléments
nutritifs et la reconstitution des réserves d'eau
souterraine. En revanche, les valeurs des terres humides
correspondent à l'estimation de l'importance que
celles-ci ont pour les humains. Parmi les valeurs de ces
terres, mentionnons les possibilités de loisirs,
la rétention des eaux de crue et l'amélioration
de la qualité de l'eau. |
![Photo d'un marais avec iris / Eric Dresser](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-marsh7_w.jpg)
Photo d'un marais avec
iris / Eric Dresser
|
Qu'entendons-nous par terres humides?
Les terres humides sont des terres recouvertes d'eau
peu profonde pendant une partie de l'année ou
en permanence, y compris les terres où la nappe
phréatique se situe à la surface ou près
de la surface du sol. La présence d'eau donne
naissance à des sols hydriques et favorise la
prédominance de plantes hygrophytes (résistantes
à l'eau).
Il y a quatre principaux types de terres humides côtières
dans le bassin des Grands Lacs.
- Marécages.
Terres humides couvertes d'arbres et d'arbustes, où
l'eau est stagnante ou s'écoule lentement et
souvent avec des sols neutres ou légèrement
acides.
- Marais. Terres humides
qui sont presque toujours inondées et se caractérisent
par une combinaison de quenouilles, de roseaux et
d'autres plantes aquatiques. Quatre-ving-dix pour
cent des terres humides situées dans les zones
côtières des Grands Lacs sont des marais.
- Tourbières oligotrophes.
Terres humides couvertes de tourbe qui emprisonnent
l'eau de pluie, leur seule source d'eau; les sols
et l'eau sont généralement acides et
contiennent des mousses de sphaigne (Sphagnum).
- Tourbières minérotrophes.
Terres humides couvertes de tourbe et saturées
d'eaux souterraines, qui sont leur principale source
d'eau, renfermant une variété d'espèces
végétales spécialisées,
y compris des orchidées, des carex et des graminées.
|
![Photo d'une promenade dans les marais / Lesley Dunn](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-kirsten.jpg) |
![Photo d'une balade en canoe dans un marais / Matt Young](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-canoe.jpg) |
Photo
d'une promenade dans les marais / Lesley Dunn |
Photo
d'une balade en canoe dans un marais / Matt Young |
Voici quelques-unes des fonctions et des valeurs des
terres humides côtières
|
|
|
![haut](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/orangetopbutton.gif)
Haut
Pourquoi les terres
humides sont-elles situées là où elles sont?
Après bien des années,
les terres humides naturelles commencent à se former
dans le paysage, sous l'influence de deux facteurs principaux.
- Quelle est la source de l'eau?
- Y a-t-il des sols et des sédiments adéquats
pour servir d'assise à la croissance de la végétation?
L'eau à l'oeuvre
Sans eau, il n'y aurait pas de terres humides. Les terres
humides sont des écosystèmes adaptables qui
se développent et dépendent des variations du
niveau d'eau et des conditions d'humidité. Certaines
terres humides sont inondées tout au long de l'année,
tandis que d'autres ne le sont que de façon saisonnière.
Suivant la source d'eau, les terres humides qui se forment
peuvent être très différentes. Les terres
humides alimentées par les eaux de surface sont souvent
riches en éléments nutritifs en raison du ruissellement
provenant des forêts des hautes terres et des champs
cultivés. Celles qui sont alimentées par les
eaux souterraines sont souvent pauvres en éléments
nutritifs, mais riches en minéraux dissous. Les terres
humides qui tirent leur eau des précipitations sont
très pauvres en éléments nutritifs et
en minéraux, ce qui les empêche souvent de donner
naissance à des communautés végétales
luxuriantes.
La terre bouge sous nos pieds
Le deuxième facteur important est la présence
ou l'absence de sols et de sédiments qui favorisent
la formation de terres humides côtières. Celles-ci
sont modelées en grande partie par la géologie
et la géographie locales. Par exemple, comme le substrat
rocheux du Bouclier canadien qui forme une grande partie du
littoral du lac Supérieur est fait de granite, il y
a beaucoup moins d'érosion et d'accumulation de sédiments
que dans la roche sédimentaire douce se trouvant le
long des rives des lacs Érié et Ontario. Par
conséquent, des accidents géographiques comme
des barres de sable, des flèches et des cordons littoraux
protègent bien des terres humides dans la partie basse
des lacs, tandis que les hautes terres humides des Grands
Lacs sont généralement plus exposées
à l'influence des lacs à cause d'une moins grande
accumulation de sédiments.
Pourquoi les appelle-t-on terres humides?
L'expression « terres humides » est englobante.
En ajoutant le mot
« côtières », on restreint la portée
de l'expression, mais les terres humides côtières
ne sont pas toutes semblables. Chacune présente un
ensemble d'attributs et de fonctions inhérentes qui
lui sont propres. Des systèmes de classification des
terres humides ont été mis au point afin que
l'on puisse identifier et classer les différents types.
Souvent, les catégories de marécage, marais,
bog et fen, qui sont fondées sur la végétation,
ne sont pas suffisantes pour décrire les différences
entre les types de terres humides. Il faut intégrer
les caractéristiques hydrologiques (liées à
l'eau) et géomorphologiques (liées à
la terre).
Le modèle de classification décrit ici en est
un parmi plusieurs modèles utilisés partout
dans le bassin des Grands Lacs. Ce modèle comporte
trois grands systèmes, chacun étant basé
sur l'influence hydrologique prédominante sur les terres
humides. De plus, une subdivision de ces systèmes est
possible et, dans bien des cas, écessaire.
|
![Terres humides lacustres / Ted Cline](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-lacwet.jpg) |
Photo
: Ted Cline |
Terres humides lacustres
Les terres humides lacustres
sont principalement influencées par les forces
en présence dans les lacs, dans les baies protégées
ou sur une étendue de rivage dégagée.
Cette photo et le dessin présentent des terres
humides dans une baie dégagée. Un exemple
de terres humides lacustres protégées est
la baie Matchedash au bord de la Baie Georgian. |
![Terres humides fluviales / Rouge Park Alliance](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-rivwet.jpg) |
Photo : Rouge Park Alliance |
Terres humides fluviales
Des mécanismes fluviaux
régissent ces terres humides, à l'embouchure
des rivières et le long du chenal des grands cours
d'eau. À titre d'exemple, il y a toutes les terres
humides en bordure du fleuve Saint- Laurent et de la rivière
St. Clair, et les nombreuses terres humides submergées
à l'embouchure de rivières au Lac Ontario.
Les terres humides fluviales peuvent être ouvertes
sur le lac ou protégées par rapport à
celui-ci. La photographie et le dessin illustre une embouchure
submergée dégagée. |
![Terres humides avec cordon littoral / Maggie Young](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-barrwet.jpg) |
Photo
: Maggie Young |
Terres humides avec cordon littoral
Les terres humides avec cordon
littoral sont celles qui, en raison de processus côtiers,
ont été séparées physiquement
des Grands Lacs par un cordon littoral ou une série
de crêtes de plage. Les processus lacustres et
fluviaux peuvent tous deux influer sur ces terres humides.
Les terres humides avec cordon
littoral sont reliées au lac grâce aux
eaux souterraines et/ou à l'écoulement
périodique direct d'un cours d'eau. Certains
cordons littoraux et autres terres humides avec cordon
littoral sont aussi influencés par le drainage
du bassin hydrographique des terres humides. Il y a
beaucoup de terres humides avec cordon littoral autour
du lac Ontario, notamment celle qui est montrée
ici et qui se situe dans le comté de Prince Edward,
et le marais Second d'Oshawa.
|
![haut](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/orangetopbutton.gif)
Haut
Les
hauts et les bas des Grands Lacs
Les
terres humides ont besoin des variations du niveau
des lacs pour maintenir leur productivité
et leur diversité. |
Le niveau d'eau des Grands Lacs
fait l'objet d'une surveillance depuis le milieu du
XIXe siècle, ce qui a permis d'enregistrer une
variabilité naturelle continue depuis plus d'un
siècle. Ces données sont appuyées
par le profil historique que renferment les sédiments,
indiquant plus de 5 000 ans de fluctuations naturelles.
En revanche, l'influence des humains sur le niveau d'eau
des Grands Lacs s'est exercée sur une période
plus courte. La régulation du niveau des lacs
Ontario et Supérieur se fait à leur point
de décharge depuis le milieu du XXe siècle
et permet de maintenir les activités de navigation
commerciale et la production d'énergie hydroélectrique
en réduisant la variabilité du niveau
des lacs.
Les fluctuations naturelles et d'origine anthropique
ont un impact sur un large éventail de caractéristiques
des terres humides, allant de l'hydrochimie à
la composition des communautés végétales.
Très souvent, c'est la végétation
qui est la première caractéristique touchée
dans les terres humides. Cette altération modifie
ensuite la communauté des poissons et des espèces
sauvages.
Les fluctuations du niveau de l'eau ont des répercussions
non seulement sur la biologie des terres humides, mais
aussi sur les nombreuses autres composantes qui font
de celles-ci des écosystèmes dynamiques
et productifs. Les courants, l'action des vagues, la
turbidité, l'acidité, la température
et la teneur en éléments nutritifs sont
tous des composantes touchées par la variation
du niveau de l'eau. À titre d'exemple, le faible
niveau de l'eau provoque le réchauffement plus
rapide de l'eau des terres humides et peut rendre les
conditions ambiantes de l'habitat non propices pour
certaines espèces de poissons. Par ailleurs,
un niveau d'eau élevé peut provoquer une
dilution des éléments nutritifs et des
contaminants, d'où une réduction de la
toxicité locale pour les plantes, les poissons
et les autres espèces sauvages.
Types de fluctuations du niveau
de l'eau et impacts de ces fluctuations sur les
terres humides côtières |
Type |
Cause |
Ampleur |
Durée |
Impact sur les terres humides
côtières |
Court
terme |
Tempêtes
et vagues dues au vent et à la pression atmosphérique
appelées seiches. |
0,5 mètre
(mentions de seiches de journée 3 mètres) |
Généralement
moins d'une |
* Dommages à
la végétation dus aux forts vents
et aux vagues |
Saisonnier |
Reflet du cycle
hydrologique annuel dans le bassin des Grands Lacs.
Les niveaux les plus bas sont souvent enregistrés
à la fin de l'été, après
la période maximale d'évaporation. |
30 à
50 centimètres |
Quelques mois |
* Étant
donné le caractère imprévisible
et variable des niveaux d'eau, la diversité
des plantes est plus grandes. Bien des plantes et
des animaux sont adaptés à l'environnement
très variable des terres humides et en dépendent
pour leur survie.
* Lorsque le niveau d'eau est bas à l'automne,
les humides sont exposés, ce qui permet aux
graines qui s'y trouvent (« banque »
de semences) de germer. |
Pluriannuel |
Changements
climatiques survenant à la grandeur du bassin,
du continent ou de la planète et entraînant
des régimes de précipitation et d'évaporation
différents sur un certain nombre d'années.
Causés également par la régulation
du niveau d'eau par les humains pour faciliter la
navigation. |
Jusqu'à
2 mètres au cours du XXe siècle |
Plus d'une année |
* Lorsque les
niveaux d'eau sont élevés, il peut
y avoir une perte de grandes superficies de terres
humides à cause des crues.
* Des niveaux d'eau peu élevés qui
exposent les vasières renfermant une importante
banque de semences permettent aux terres humides
de s'étendre vers la nouvelle ligne de rivage.
|
Régulation
du niveau d'eau du lac Ontario
Depuis 1960, le niveau d'eau du lac Ontario
fait l'objet d'opérations régulatrices
en vue de répondre à la demande
croissante de navigation et d'hydroélectricité.
Malheureusement, ce qui est bon pour la navigation
ne l'est pas autant pour les terres humides côtières.
La variabilité naturelle du
niveau de l'eau a été réduite,
ce qui a diminué la diversité biologique
des terres humides côtières qui dépendent
de cette variabilité pour le maintien des
communautés végétales.
![Photo d'une Terre humide côtière avec un niveau d'eau reduit / Maggie Young](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-low_wate.jpg) |
Photo d'une Terre
humide côtière avec un niveau
d'eau reduit / Maggie Young |
Déterminer les critères de régulation
du niveau de l'eau et des débits dans le
lac Ontario et le fleuve Saint- Laurent est un
défi que la Commission mixte internationale
(CMI) a tenté de relever en amorçant
une étude binationale en 2001. Cette étude
quinquennale de la CMI représente une excellente
occasion d'améliorer la compréhension
des impacts des mesures antérieures de
régulation sur les terres humides côtières.
Les nouvelles connaissances acquises serviront
à préparer et à recommander
des critères pour la régulation
du niveau de l'eau pour répondre aux besoins
de tous les groupes d'intérêts, y
compris l'objectif précis du maintien de
la diversité et de la santé des
terres humides côtières.
Pour plus d'information sur l'étude de
la CMI, veuillez consulter le site www.ijc.org. |
|
|
Flore
des terres humides
Quiconque a déjà exploré
les rives naturelles des Grands Lacs a été frappé
par la diversité végétale des terres humides.
Les quenouilles, les nénuphars blancs et les graminées
sont des plantes qui s'épanouissent dans un environnement
de terres humides et représentent le type traditionnel de
marais que connaissent les gens. Les plantes de terres humides sont
classées en catégories, ou formes de croissance, selon
leur capacité à croître dans l'eau. Ces distinctions
sont générales puisque la plupart des plantes de terres
humides - par nécessité - peuvent tolérer de
grands écarts de profondeurs d'eau. Cependant, il y a quatre
formes de croissance principales.
- Plantes flottantes. Ce sont
celles qui peuvent avoir des racines sous l'eau, mais dont les
feuilles flottent à la surface. Parmi celles-ci, mentionnons
le grand nénuphar jaune (Nuphar
variegatum) et la lenticule mineure ou lentille d'eau.
- Plantes presque submergées.
Plantes dont les racines sont sous l'eau et qui croissent entièrement
sous l'eau, par exemple, la vallisnérie américaine
(Vallisneria americana)
et la cornifle nageante (Ceratophyllum demersum).
- Plantes émergentes. Espèces
dont les racines peuvent être sous l'eau, mais qui croissent
et fleurissent au-dessus de la surface. Les exemples les plus
communs sont les quenouilles (Typha
sp.) et les scirpes (Scirpus
sp.).
- Plantes/arbrisseaux de prairie humide.
Espèces qui croissent au-dessus de la ligne des
eaux, là où les conditions sont favorables. Ce secteur
subit encore l'effet de conditions d'inondation périodique.
Parmi les types de plantes présentes, mentionnons les arbrisseaux,
les carex ou laiches, les graminées et d'autres herbes,
comme l'impatiente biflore (Impatiens
capensis), le cassandre caliculé (Chamaedaphne
calyculata) et la spirée (Spiraea
sp.).
Le climat, le substrat rocheux, les utilisations des terres et
les lacs ont tous une influence très marquée sur
les rives des Grands Lacs. Par conséquent, toutes les terres
humides côtières évoluent pour devenir une
communauté végétale unique façonnée
par les conditions physiques locales
Beaucoup de plantes de terres humides côtières
ont des exigences particulières en matière d'habitat,
qui les rendent uniques et souvent difficiles à trouver,
comme ....
|
![Photo d'un Calopogon / Doug Wilcox](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-grass_pi.jpg)
Calopogon / Doug Wilcox
|
![Photo d'une Platanthère blanchâtre / Canadian Wildlife Service](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-prairie.jpg)
Platanthère blanchâtre
/ Canadian Wildlife Service
|
D'autres espèces sont bien
plus communes ...
|
![Photo d'une Nymphéa / Eric Dresser](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-wlily2.jpg)
Nymphéa / Eric Dresser
|
![Photo d'une Sarracénie pourpre / Doug Wilcox](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-pitcherp.jpg)
Sarracénie pourpre /
Doug Wilcox
|
![Photo d'un iris versicolore / Kim Smith](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-iris_bri.jpg)
Iris versicolore / Kim Smith
|
![Photo d'un Rubanier / Brian Branfireun](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-burreed.jpg)
Rubanier / Brian Branfireun
|
![haut](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/orangetopbutton.gif)
Haut
Faune
des terres humides
Les
castors sont les ingénieurs de l'écosystème
- leur activité dans la construction de digues est
à l'origine de la création et du maintien de
bien des terres humides intérieures. De même,
les rats musqués, qui vivent dans les marais de quenouilles,
peuvent dénuder de larges secteurs de végétation
pour se nourrir et construire leur abri bombé. Ce faisant,
ils augmentent la superficie en eau libre. |
Le bassin des Grands Lacs abrite des
entaines d'espèces d'oiseaux, de mammifères, de poissons,
d'amphibiens, de reptiles et d'invertébrés (voir le
tableau), dont beaucoup dépendent des terres humides côtières
pour la totalité ou une partie des exigences liées
à leur cycle biologique, notamment des espèces en
péril comme le râle élégant et le crapaud
de Fowler.
Les terres humides procurent des conditions d'habitat idéales,
qui favorisent la diversité. La gamme d'habitats observée
dans les terres humides côtières va des eaux stagnantes
à la terre ferme et comprend toutes les combinaisons des
deux types. Ces habitats présentent une grande variété
de niches qui répondent aux besoins de bien des espèces
différentes sur le plan de l'habitat. Peu d'écosystèmes
fournissent autant de possibilités de vie commune à
des espèces différentes.
Rat musqué |
Canard branchu |
Tortue des bois |
![Photo d'un Rat musqué](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-muskrat.jpg) |
![Photo d'un Canard branchu](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-wds.jpg) |
![Photo d'une Tortue des bois](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-wdtrtl.jpg) |
Photos
: Eric Dresser |
Bon nombre d'espèces dépendent d'une combinaison
de végétation émergente et d'eaux libres dans
une proportion d'environ une partie en eau libre et une partie végétalisée.
Cette condition est connue sous le nom de marais semi- émergent.
Les secteurs en eau libre fournissent aux oiseaux comme le grand
héron un endroit pour chasser, et à la sauvagine comme
le canard colvert, un endroit pour se rendre sur la terre ferme.
Les bouquets de végétation émergente dense
procurent des matériaux pour la nidification et un abri pour
les oeufs et les petits de beaucoup d'espèces. De même,
la plupart des amphibiens ont besoin à la fois d'eau peu
profonde et de hautes terres pour compléter leur cycle vital.
Au stade juvénile, les grenouilles, les crapauds et les salamandres
éclosent sous forme de têtards vivant dans l'eau; cependant,
à mesure qu'ils se développent, ils recherchent la
terre ferme pour s'accoupler et se nourrir.
En raison de leurs caractéristiques uniques, les terres
humides abritent de nombreuses espèces en péril du
bassin des Grands Lacs qui utilisent les terres humides pendant
une partie de leur cycle vital. Par exemple, deux amphibiens rares
des terres humides - la rainette grillon de Blanchard et le crapaud
de Fowler - sont considérés respectivement comme en
danger de disparition et menacé. La rainette grillon de Blanchard
se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition
dans le sud du Canada et n'a été observée que
dans le parc national de la Pointe-Pelée (la dernière
fois en 1920) et à l'île Pelée (dernière
observation en 1977). Le crapaud de Fowler, aussi rarement observé
dans les terres humides de la partie canadienne, des Grands Lacs,
se trouve uniquement dans des secteurs isolés autour du lac
Érié.
À propos
de la faune des terres humides |
Groupe
d'espèces |
Nombre
d'espèces observées dans les terres humides des
Grands Lacs |
Ce
groupe d'espèces fauniques utilise les terres humides
côtières pour... |
Espèces
communes trouvées dans les terres humides côtières
|
Espèces
en péril qui dépendent
des terres humides |
Oiseaux
|
Plus
d'une centaine |
nidification,
reproduction,alimentation et haltes migratoires |
carouge
à épaulettes, grand héron |
râle
élégant, petit blongios |
Amphibiens |
13 |
nidification
et alimentation, ponte, servir de proies pour les espèces
du sommet de la chaîne alimentaire |
ouaouaron,
rainette crucifère, grenouille, léopard |
crapaud
de Fowler,rainette grillon de Blanchard |
Reptiles |
Environ
12 |
reproduction,
alimentation, se chauffer au soleil |
chélydre
serpentine, couleuvre rayée |
tortue
à carapace molle |
Poissons |
100
espèces indigènes de poissons des Grands Lacs
dont beaucoup utilisent les terres humides |
fraye,
alimentation, hivernage, zone d'alevinage, refuge contre les
prédateurs |
grand
brochet, doré jaune, perche à grande bouche |
lépisosté
tacheté, chabot de profondeur |
Invertébrés |
Des
centaines |
tous
les aspects de la vie, servent de proies à tous les autres
niveaux de la chaîne alimentaire |
écrevisse,
unionidés, Diporeia hoyi |
lampsile
fasciolée |
Mammifères |
Environ
12 |
alimentation,
abri |
castor,
vison, orignal |
blaireau
d'Amérique |
![haut](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/orangetopbutton.gif)
Haut
Déclin
des populations
Comme le montre la figure
1 (ci-dessous), les données préliminaires recueillies
dans le cadre des programmes de surveillance à la grandeur
du bassin indiquent le déclin (et la croissance) de populations
que bien des espèces de poissons et d'amphibiens connaissent
dans tout le bassin des Grands Lacs. Bon nombre de raisons expliquent
ce déclin, la plus permanente et néfaste étant
la perte d'habitat. Pour les amphibiens et bon nombre d'oiseaux,
la perte de terres humides signifie la perte d'une source d'alimentation
et d'abri, ainsi que de sites essentiels pour la nidification et
l'hivernage. Le drainage et le remblayage de terres humides et l'enlèvement
de la végétation riveraine et du couvert forestier
représentent des menaces importantes pour l'intégrité
des terres humides, et donc pour la faune qui en dépend pour
sa survie.
Une diminution de la qualité de l'habitat des terres humides
à cause de la pollution directe et indirecte par des éléments
nutritifs et des contaminants nuit également à la
faune. L'existence de teneurs élevées en polluants,
comme des composés organochlorés, dans la chaîne
alimentaire augmente le risque de répercussions chez les
espèces fauniques, notamment l'amincissement de la coquille
des oeufs, l'échec de la reproduction et les malformations
congénitales.
La diminution des populations observée chez certaines espèces
d'oiseaux aquatiques migrateurs et d'autres oiseaux vivant dans
les terres humides peut souvent être imputable à la
diminution de la qualité et de la quantité des habitats
d'hivernage dans le sud des États-Unis, le Mexique et l'Amérique
centrale. Des ententes continentales telles que l'Initiative de
conservation des oiseaux de l'Amérique du Nord (voir la page
10) sont conclues dans le but de réduire le plus possible
la destruction d'habitats d'oiseaux migrateurs dans toutes les parties
de l'Amérique du Nord.
La comparaison des tendances relatives aux stress imposés
aux terres humides et à la taille des populations de certaines
espèces peut révéler des liens directs entre
un stress particulier et le déclin de populations. Par exemple,
bien des oiseaux ont besoin d'une combinaison précise d'habitats
dotés d'une végétation émergente et
d'habitats en eau libre qui résulte habituellement de grandes
variations périodiques du niveau d'eau. La réduction
à long terme des niveaux d'eau extrêmes, en particulier
pour le lac Ontario, peut entrer en ligne de compte dans la diminution
de la diversité des habitats et donc de la taille de ces
populations d'oiseaux.
![Figure 1. Populations d'oiseaux et d'amphibiens ayant montré de fortes tendances à la hausse et à la baisse dans tout le bassin des Grands Lacs entre 1995 et 1999. Les pourcentages indiquent l'augmentation ou la diminution de l'indice d'abondance au cours de cette période](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-popgraf-f.gif)
Figure 1. Populations d'oiseaux et
d'amphibiens ayant montré de fortes tendances à la
hausse et à la baisse dans tout le bassin des Grands Lacs
entre 1995 et 1999. Les pourcentages indiquent l'augmentation ou
la diminution de l'indice d'abondance au cours de cette période
Le
Programme de surveillance des marais
Le Programme de surveillance des marais (PSM) est un programme
clé pour la surveillance de la faune des marais côtiers
et intérieurs dans le bassin des Grands Lacs, et son
succès a été amplifié grâce
au dévouement de bénévoles. Établi
en 1995, le PSM est un programme binational qui mise sur l'action
volontaire et est coordonné par Études d'oiseaux
Canada en collaboration avec Environnement Canada et l'Environmental
Protection Agency, qui mène des dénombrements
réguliers des oiseaux des marais, des grenouilles et
des crapauds. Plus de 500 bénévoles ont pris
part à ce dénombrement, fournissant collectivement
plus de 6 000 heures de leur temps. Les données recueillies
ont déjà permis de dégager plusieurs
tendances importantes, y compris le déclin de la population
de guifette noire dans les terres humides côtières
des Grands Lacs. Toutes les tendances relatives aux oiseaux
et aux amphibiens présentées ci-dessous proviennent
des données du PSM.
Le PSM est toujours à la recherche de nouveaux bénévoles
pour la surveillance des marais de leur localité dans
le bassin des Grands Lacs. Pour en savoir davantage sur ce
programme novateur si important, veuillez visiter son site
Web au www.bsc-eoc.org/mmpmain.html
![Carte de recensement du PSM, 1994-2001](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-mmprts94.gif)
Carte de recensement
du PSM, 1994-2001
|
La force du
nombre
![Lubriculidae et Diporeia./ NOAA, Great Lakes Environmental search Laboratory](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-inverteb.jpg) |
Lubriculidae
et Diporeia./
NOAA, Great Lakes Environmental search Laboratory |
Comme ils représentent le groupe le plus diversifié
des terres humides côtières, les invertébrés
(animaux dépourvus de colonne vertébrale) sont
d'excellents indicateurs de la santé de ces milieux
parce qu'ils occupent un large éventail de microhabitats
et qu'ils sont relativement faciles à prélever
et à étudier. Par exemple, la présence
de certaines libellules ou demoiselles et d'éphémères
est souvent le signe d'une communauté végétale
émergente saine et productive. |
![haut](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/orangetopbutton.gif)
Haut
Stress imposés
aux terres humides
Les terres humides sont constamment
soumises à des stress, qu'ils soient naturels comme les tempêtes,
ou d'origine anthropique comme le drainage et le remblayage. Mais
elles bénéficient, jusqu'à un certain point,
de ces stress. Par exemple, les fluctuations du niveau d'eau peuvent
permettre une plus grande diversité des communautés
végétales. En revanche, bien des stress ont des effets
négatifs sur l'étendue et les fonctions des terres
humides.
Les stress exercés sur les terres humides peuvent être
directs ou indirects. Les stress directs, comme le drainage et le
remblayage, trouvent leur origine à l'intérieur des
terres humides proprement dites et sont donc faciles à cerner.
Les causes des stress indirects sont souvent éloignées
physiquement des terres humides. Les stress indirects comprennent
le ruissellement à partir de secteurs urbains et agricoles
et les pluies acides, qui sont difficiles à limiter car leurs
sources sont diffuses et variables.
Le recours à des indicateurs est une excellente façon
d'évaluer le niveau de stress dans différents secteurs
et de suivre l'amélioration ou la dégradation des
conditions. Les programmes binationaux (Canada-États-Unis)
relatifs aux Grands Lacs visent à mettre en place des systèmes
de surveillance uniformes pour les indicateurs liés aux terres
humides du bassin. La Conférence sur l'état des écosystèmes
lacustres (CEEL) est une conférence biennale parrainée
par Environnement Canada et l'Environmental Protection Agency des
États-Unis, qui présente un compte rendu indépendant
sur le bilan de santé de l'écosystème du bassin
des Grands Lacs. De plus, le Great Lakes Coastal Wetlands Monitoring
Consortium est un groupe de scientifiques spécialistes des
terres humides et de responsables des politiques voué à
la surveillance de l'état des terres humides des Grands Lacs.
Cet effort prévoit la validation d'indicateurs et l'élaboration
d'une méthodologie d'évaluation de l'intégrité
écologique des terres humides côtières des Grands
Lacs. Pour obtenir plus de détails, veuillez consulter les
sites Web de la CEEL (www.on.ec.gc.ca/solec)
et du Great Lakes Coastal Wetlands Monitoring Consortium (www.glc.org).
![Figure 2. Stress ayant un impact sur les terres humides côtières des Grands Lacs Photos (clockwise from top); D.Jude, Cariter Haar, Randall McCune, Parks Canada, U.S. National Parks Service, John Mitchell. Centre photo: Eric Dresser.](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-stress-f.jpg) |
Figure 2. Stress ayant un impact sur les terres humides côtières
des Grands Lacs Photos (clockwise from top); D.Jude, Cariter
Haar, Randall McCune, Parks Canada, U.S. National Parks Service,
John Mitchell. Centre photo: Eric Dresser. |
Variabilité du climat
et changement climatique
La variabilité du climat à l'échelle
planétaire pourrait avoir un impact majeur sur les
terres humides côtières des Grands Lacs. Les
modèles du climat du globe prédisent que les
changements de température sont susceptibles de créer
des conditions atmosphériques et hydrologiques qui
influeront grandement sur les niveaux d'eau des Grands Lacs.
Les estimations varient, mais certaines études montrent
que le niveau des lacs peut s'abaisser de 0,4 mètre
dans le lac Supérieur et jusqu'à 1 mètre
dans les lacs Huron et Michigan.
Les terres humides côtières des Grands Lacs
sont particulièrement vulnérables à toute
fluctuation du niveau d'eau. Le rythme et l'ampleur des fluctuations,
la présence d'une banque de semences saines et la pente
au large de certaines terres humides détermineront
l'impact de ce changement sur la diversité de la végétation
et la superficie occupée par cette végétation
dans les terres humides. Tout changement dans la végétation
des terres humides aura un impact sur les espèces sauvages
qui dépendent des terres humides. La réduction
de la proportion de secteurs en eau libre dans les terres
humides et l'augmentation de la végétation émergente
dense et de la végétation de prairie humide
signifient la perte d'un habitat optimal pour certaines espèces
de poissons, d'oiseaux aquatiques et d'autres oiseaux des
marais. Malgré un avenir incertain sur le plan climatique,
les terres humides côtières sont des écosystèmes
résilients et résistants aux stress. Selon l'évolution
de la combinaison d'espaces favorable, les périodes
propices et l'adaptation des espèces, les terres humides
côtières des Grands Lacs devraient pouvoir se
maintenir jusqu'au XXIIe siècle.
Pour plus d'information, veuillez consulter le site Web www.great-lakes.net/envt/refs/cchange
(en anglais seulement).
|
![haut](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/orangetopbutton.gif)
Haut
Conservation des terres
humides côtières des Grands Lacs
La conservation des terres humides
représente un objectif stimulant et dynamique de particuliers
et d'organisations qui se préoccupent des terres humides.
La conservation est un but très large qui inclut les contributions
collectives visant la remise en état, la création
et la protection des terres humides. Les partenariats sont un élément
essentiel du puzzle de la conservation. Grâce à des
efforts coordonnés, les gouvernements, les organisations
non gouvernementales et les collectivités doivent travailler
ensemble afin d'assurer la remise en état et la protection
des terres humides côtières des Grands Lacs.
Plus de 18 000 hectares
de terres humides ont été remis en état
(soit 12 800 hectares) et protégés (5 300 hectares)
dans tout le bassin des Grands Lacs. |
De nombreux mécanismes importants contribuent à la
conservation des terres humides, chacun étant essentiel à
une conservation de longue durée. En voici quelques-uns.
- Législation, comme la Loi sur les pêches du Canada
- Politiques, y compris la Politique fédérale sur
la conservation des terres humides du Canada
- Ententes et traités, comme la Convention Ramsar relative
aux zones humides d'importance internationale et l'Accord Canada-États-Unis
relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs
qui vise l'élaboration de plans d'action correctrice (PAC)
et de plans d'aménagement panlacustre (PAP) en vue de restaurer
l'intégrité écologique des Grands Lacs
- Efforts d'intendance de la part de propriétaires fonciers,
comme le don de terres écosensibles dans le cadre du Programme
des dons écologiques du Canada
- Efforts de bénévoles, comme la participation au
Programme de surveillance des marais
Le Plan d'action en matière
de conservation des terres humides des Grands Lacs (GLWCAP)
Le GLWCAP a été conçu en tant que mécanisme
de mise en oeuvre du Plan stratégique de 25 ans pour
les terres humides du bassin des Grands Lacs. Il est formé
d'une série de plans quinquennaux, chacun visant une
série de buts que les partenaires s'efforcent d'atteindre.
Ce plan est mis en oeuvre grâce à la collaboration
entre des scientifiques spécialistes des terres humides
et des agents de protection de la nature relevant d'Environnement
Canada, du ministère des Richesses naturelles de l'Ontario,
de Canards Illimités Canada, de la Federation of Ontario
Naturalists et de la Société canadienne pour
la conservation de la nature. Les responsables du GLWCAP ont
adopté huit stratégies en vue de contribuer
à protéger la zone et la fonction de l'habitat
des terres humides dans le bassin des Grands Lacs.
1. Accroître la sensibilisation et l'engagement du
public envers la protection des terres humides.
2. Améliorer la connaissance scientifique et la surveillance
des terres humides, et les données sur celles-ci.
3. Protéger les terres humides.
4. Créer, remettre en état, restaurer et gérer
les terres humides.
5. Renforcer la législation, les politiques et les
ententes et en améliorer l'observance.
6. Renforcer la planification locale et l'engagement en vue
de protéger les terres humides.
7. Améliorer la coordination et la planification entre
le gouvernement et les organisations non gouvernementales.
8. Évaluer le programme.
Le premier plan quinquennal du GLWCAP remporte beaucoup de
succès dans l'avancement de la conservation des terres
humides des Grands Lacs (voir la carte). En 2002, le deuxième
plan quinquennal du GLWCAP est avancé au stade de la
planification et sa mise en oeuvre est commencée. Ce
plan vise notamment à stimuler la recherche sur les
enjeux émergents liés aux terres humides, comme
le changement climatique et la régulation des niveaux
d'eau, et à maintenir le rythme de remise en état
et de protection de terres humides, d'où le GLWCAP
tient sa réputation.
Carte 1. Projets axés
sur la protection des terres humides mis en oeuvre entre
1995 et 2001. Ces secteurs sont protégés grâce
aux partenaires du Plan d'action en matière de conservation
des terres humides des Grands Lacs et du Plan conjoint des
habitats de l'Est.
|
![haut](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/orangetopbutton.gif)
Haut
Partenariats voués
au succès de la conservation
Comme les ressources financières sont
limitées, il est essentiel de miser sur les partenariats
pour atteindre les objectifs de conservation.
- Des bénévoles
fournissent un coup de main grandement nécessaire pour
les projets de plantation et de surveillance. Si vous voulez faire
votre part, veuillez consulter le site www.on.ec.gc.ca/wildlife/newsletters/watchers03-projects-f.html.
- Les groupes locaux sont souvent
ceux qui connaissent le mieux l'historique de leurs terres humides
et, de ce fait, peuvent fournir une expertise en surveillance
et un point de vue particulier sur les utilisations futures possibles
de terres humides récemment assainies.
- Les propriétaires de terrains
privés qui contrôlent une grande partie des rives
des Grands Lacs peuvent contribuer à leur remise en état
en donnant des terres, en autorisant des efforts de la conservation
de leurs terres ou en menant leurs propres activités d'intendance.
- Les recherches dans les universités
permettent souvent de découvrir de nouveaux aspects de
la dynamique complexe des terres humides locales, qui peuvent
orienter plus précisément les efforts de remise
en état.
- Des groupes scolaires de niveau primaire
et secondaire dans tout le bassin des Grands Lacs participent
à la plantation de végétaux dans les terres
humides, et font même pousser des semis dans leur salle
de classe.
Bien des terres
humides existent encore grâce à la vigilance
et aux efforts d'intendance de particuliers et de groupes
locaux. |
Réserves nationales de faune
![Photo de Long Point / Tim Hagen](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-nwa.jpg) |
Long
Point / Tim Hagen |
Le Service canadien de la faune possède et gère
un réseau de 48 réserves nationales de
faune (RNF) à la grandeur du Canada. Ces réserves
présentent une grande diversité d'habitats
d'importance nationale et même internationale.
Les RNF contribuent à la protection et à
la gestion d'habitats essentiels, y compris des terres
humides, pour les oiseaux migrateurs et d'autres espèces
sauvages; elles fournissent des sites pour l'éducation
populaire et la recherche, et dans la plupart des cas,
elles permettent une utilisation limitée par
le public. En Ontario, il y a 10 RNF, toutes dans le
bassin des Grands Lacs, et sept d'entre elles sont situées
sur les rives des Grands Lacs. L'étendue de ces
réserves varie de 0,8 hectare (RNF de l'île-Scotch-
Bonnet sur la rive du lac Ontario, au large du comté
de Prince Edward) à 3 250 hectares (RNF de Long
Point, située sur la rive nord du lac Érié).
Pour plus d'information concernant les réserves
nationales de faune et sur celles situées en
Ontario, veuillez consulter le site suivant :
http://www.cws-scf.ec.gc.ca/habitat/nwa_on_f.cfm.
|
|
Projet conjoint des habitats de l'Est
Le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine
(PNAGS) a été lancé en 1986 par les gouvernements
fédéraux du Canada et des États-Unis
en réponse au déclin important des populations
de sauvagine et à la perte d'habitats de terres humides.
Le Mexique est devenu partie du Plan en 1994, faisant du PNAGS
un effort de conservation véritablement continental.
Le Projet conjoint des habitats de l'Est (PCHE) est l'un des
14 projets conjoints liés à l'habitat mis en
place dans tout le continent sous les auspices du PNAGS. En
Ontario, le PCHE est un partenariat entre le gouvernement
fédéral, le gouvernement provincial, Canards
Illimités Canada, la Société canadienne
pour la conservation de la nature et Habitat faunique Canada.
Certains programmes sont appliqués à grande
échelle en vue d'influencer les politiques d'utilisation
des terres et de promouvoir des pratiques saines et durables
d'utilisation des terres. D'autres programmes sont conçus
expressément dans le but de protéger, de créer,
de remettre en état ou de restaurer des habitats et
d'y rétablir un équilibre pour la sauvagine
et d'autres espèces sauvages qui vivent dans les terres
humides. Depuis la création du PNAGS en 1986, les partenaires
du PCHE de l'Ontario ont protégé sur le plan
juridique ou préservé environ 115 000 hectares
de terres humides (et de hautes terres adjacentes) dans la
région des Grands Lacs et du Saint-Laurent.
Pour plus d'informations sur le PNAGS et le PCHE, veuillez
consulter le site www.nawmp.ca.
Le programme de dons écologiques
Bien des propriétaires fonciers et des entreprises
du secteur privé ont pris une décision importante
pour la conservation de terres humides : ils ont donné
des terres humides au gouvernement et à des organisations
non gouvernementales axées sur la conservation. D'autres
propriétaires fonciers ont ajouté une clause
restrictive d'utilisation à ce don pour la conservation
du patrimoine. Le Programme de dons écologiques d'Environnement
Canada reconnaît des efforts de ce genre : l'attribution
d'un certificat de don écologique aux donateurs de
biens fonciers leur permet de bénéficier d'avantages
fiscaux accrus. Jusqu'à présent, environ la
moitié de tous les dons écologiques faits en
Ontario (57 sur 91) vise la protection d'habitats de terres
humides. On peut consulter le site du Programme des dons écologiques
à l'adresse suivante : www.on.ec.gc.ca/ecogifts.
Initiative de conservation des oiseaux de l'Amérique
du Nord
![Photo du Râle de Virginie / Eric Dresser](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-rail.jpg) |
Râle de Virginie
/ Eric Dresser |
Les efforts de conservation des oiseaux
aquatiques doivent maintenant être coordonnés
dans un contexte nord- américain. Étant
donné son mandat de conservation des oiseaux
migrateurs, le Service canadien de la faune a joué
un rôle déterminant dans l'élaboration
de l'Initiative de conservation des oiseaux de l'Amérique
du Nord (ICOAN). Cet effort concerté entre le
Canada, les États-Unis et le Mexique a pour objet
de maintenir la diversité et l'abondance de tous
les oiseaux de l'Amérique du Nord. Cette stratégie
est essentielle à la prospérité
des oiseaux aquatiques puisque de nombreuses espèces
dépendent des habitats de terres humides non
seulement au Canada, mais dans tout le continent.
L'ICOAN vise à coordonner les efforts de conservation
pour les oiseaux de rivage, les oiseaux terrestres,
la sauvagine et les oiseaux aquatiques. Bon nombre d'espèces
dans chacun de ces quatre groupes d'oiseaux dépendent
des terres humides pour une partie de leur cycle vital.
Pour plus d'informations, veuillez consulter le site
www.nabci.org.
|
Plans d'aménagement panlacustre
Les gouvernements du Canada et des États-Unis, de
même que les gouvernements de provinces et d'États,
des administrations municipales et des organisations non gouvernementales
ont uni leurs efforts pour assurer l'assainissement écologique
des cinq Grands Lacs. L'Accord relatif à la qualité
de l'eau dans les Grands Lacs tel que modifié par le
protocole signé en 1987 demandait l'élaboration
de plans d'aménagement panlacustre (PAP) qui doivent
procéder d'une démarche systématique
et englobant la totalité de l'écosystème
afin de restaurer et de protéger les utilisations.
Il y a présentement quatre PAP en marche pour les lacs
Ontario, Érié, Supérieur et Michigan.
La conservation et la remise en état des terres humides
font partie intégrante des PAP en vue de rétablir
les populations en déclin de poissons et d'autres espèces
sauvages et de restaurer les habitats perdus pour la faune.
Pour plus d'informations, veuillez consulter le site www.on.ec.gc.ca/glimr/program-Lamps-f.html.
|
![haut](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/orangetopbutton.gif)
Haut
Remise en état
des terres humides
La protection des fonctions et des
valeurs des terres humides côtières dont bénéficient
les humains tous les jours est souvent compromise par les nombreux
stress exercés sur ces écosystèmes résilients.
Pour en finir avec ces forces contradictoires qui s'exercent depuis
des décennies entre la conservation et le développement
des terres humides, des gouvernements, des groupes communautaires
et des organisations non gouvernementales gravitant autour du bassin
prennent des mesures en vue de la remise en état des terres
humides côtières des Grands Lacs.
Il est non seulement
important que des terres humides remises en état aient
l'apparence de terres humides, mais il faut également
qu'elles présentent le même fonctionnement caractéristique. |
Réfléchir d'abord ...
Le succès de la remise en état de terres humides
repose sur une bonne dose de planification théorique, de
recherche et de flexibilité au stade de la conception. Parmi
les nombreux facteurs à prendre en compte, mentionnons :
- l'emplacement des terres humides à l'intérieur
du bassin hydrographique;
- la présence et/ou la qualité de la banque de semences,
ou encore d'une source naturelle de graines qui permet la reconstitution
de la communauté végétale;
- le lien entre les terres humides et la nappe phréatique
régionale;
- les sédiments sous-jacents;
- la nécessité d'une variabilité du niveau
d'eau pour maintenir les nouvelles communautés végétales
de terres humides.
...et agir ensuite
Après une période de planification souvent prolongée,
il y a beaucoup de travail à faire sur le terrain (et dans
l'eau). La remise en état doit souvent résoudre différents
problèmes dans une terre humide.
- Restauration des conditions hydrologiques.
Peut englober le rétablissement de la variabilité
naturelle du niveau d'eau par le recours à des digues ou
la création de nouveaux chenaux pour diriger l'eau à
travers les terres humides.
- Restauration des conditions biologiques.
Comprend l'altération de l'habitat existant afin
de favoriser l'établissement des plantes et des animaux
recherchés. Par exemple, l'augmentation de la proportion
de secteurs en eau libre par rapport à la superficie avec
végétation permettra d'accroître la diversité
végétale globale et de satisfaire aux exigences
en matière d'habitat pour un grand nombre d'espèces
diverses. De plus, en réduisant le développement
d'espèces exotiques indésirables comme la salicaire,
les espèces bénéfiques vont pouvoir se développer.
- Parfois, un excès d'éléments nutritifs
ou de contaminants toxiques entrave la capacité de régénération
des terres humides. Le moyen le plus efficace de réaliser
la restauration des conditions chimiques
ou la décontamination consiste à réduire
les apports à la source, par exemple, en diminuant l'application
d'engrais sur les terres agricoles ou les rejets d'effluents d'une
usine d'épuration des eaux usées. Lorsqu'il est
impossible de situer la source ponctuelle, il faut procéder
à la remise en état des terres humides touchées.
On parle alors de remise en état in situ, ce qui signifie
notamment l'emploi de processus durables comme le recouvrement
en milieu aquatique ou l'enlèvement des sédiments
contaminés.
Une seconde
chance pour le marais Second
Refuge naturel au coeur de la ville, le marais Second d'Oshawa
représente la plus grande superficie de terres humides
côtières encore présentes dans la région
métropolitaine de Toronto et abrite une grande diversité
d'oiseaux, d'amphibiens et de mammifères. Depuis le
début des années 1970, les activités
humaines ont entraîné une forte dégradation
de ce marais à quenouilles d'importance provinciale.
La dégradation du cordon littoral naturel et la régulation
du niveau d'eau ont provoqué une diminution radicale
de la végétation des terres humides et de la
diversité des espèces sauvages.
Par suite de cette dégradation, le marais Second a
fait l'objet d'une régénération au cours
de la dernière décennie, stimulée par
l'action de la ville d'Oshawa, de l'industrie, de groupes
locaux, de bénévoles, d'organisations non gouvernementales
et de partenaires gouvernementaux. La coopération,
conjuguée à un financement d'Environnement Canada
dans le cadre de programmes comme le Fonds de durabilité
des Grands Lacs et Éco-Action, a permis le rétablissement
du lien hydrologique naturel au lac, le rétablissement
de la végétation émergente et la protection
contre l'entrée de carpes (souvent néfastes
pour la végétation) dans les milieux humides.
Au nombre des futurs projets prévus, mentionnons la
création d'un système de contrôle de l'eau
qui permet la gestion du niveau d'eau des terres humides de
façon à simuler les processus naturels. Cette
mesure permettra d'assurer la durabilité à long
terme des terres humides après leur restauration.
Pour plus d'informations, veuillez consulter les sites www.secondmarsh.com,
sustainabilityfund.gc.ca,
www.ec.gc.ca/ecoaction
![Photo du Marais Second / Joel Ingram](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-osm.jpg)
Marais Second / Joel
Ingram
|
|
![Photo d'une Paruline masquée / Eric Dresser](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-ythrt2.jpg)
Paruline masquée
/ Eric Dresser
|
|
Vocabulaire de la
remise en état
- Remise en état
- Amélioration des fonctions et des valeurs liées
aux terres humides dégradées.
- Restauration - - Modification
de la fonction et de la structure actuelles des habitats
de terres humides afin qu'elles soient similaires aux conditions
d'origine.
- Création - Conversion
d'une communauté végétale persistante
de haute terre ou d'un secteur en eau peu profonde temporaire
en des terres humides permanentes là où il
n'y en a jamais eu auparavant.
- Amélioration -
Activité qui tend à atténuer les stress
ou les restrictions imposés aux terres humides afin
d'améliorer une ou plusieurs fonctions ou valeurs
de terres humides.
|
![haut](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/orangetopbutton.gif)
Haut
Que nous réserve
l'avenir?
La
connaissance scientifique et la conservation des terres
humides côtières des Grands Lacs ont marqué
des progrès importants. Les valeurs écologiques,
sociales et économiques des terres humides sont reconnues
par un grand nombre de gens parmi la population et au sein des
gouvernements du Canada. Parallèlement, les chercheurs |
![Photo d'un Marais au crépuscule / Glenn Barrett](/web/20061209192313im_/http://www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/images/glfs-coast-marshdaw.jpg)
Photo : Glenn Barrett
|
découvrent de
nouveaux aspects de la nature complexe et interdépendante
de l'hydrologie et de l'écologie des terres humides.
De plus,le financement, les programmes et les directives des
gouvernements contribuent à la conservation et à
la remise en état des terres humides à la grandeur
du bassin des Grands Lacs. |
Les sciences et la surveillance jouent un rôle déterminant
dans l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique environnementale
au Canada. En outre, les terres humides et les fonctions qu'elles
remplissent sont régies par un nombre de plus en plus grand
de lois, de politiques et de programmes administrés par Environnement
Canada. Pour répondre à ces besoins accrus, le Service
canadien de la faune, qui relève d'Environnement Canada,
développe sa apacité au chapitre de la connaissance
scientifique et de la surveillance des terres humides grâce
à sa participation active à des programmes binationaux
comme le Great Lakes Coastal Wetlands Consortium, l'étude
sur le Lac Ontario et le fleuve St-Laurent par la CMI et la CEEL.
À la pointe
Pelée, sur le lac Érié, on a déterminé
que les terres humides du secteur ont une valeur récréative
annuelle de plus de quatre millions de dollars, grâce
en majeure partie aux ornithologues amateurs qui affluent
vers cette halte migratoire de l'avifaune bien connue. |
Les nombreuses valeurs et fonctions liées aux terres humides
deviennent de plus en plus évidentes, mais les scientifiques
spécialisés et les agents de conservation de la nature
éprouvent souvent de la difficulté à les faire
connaître en des termes faciles à comprendre pour les
propriétaires fonciers, les gouvernements et le public, et
à les faire apprécier.
L'une des principales façons de démontrer la valeur
de quelque chose est de lui attribuer un prix. Mais quel est le
prix d'une terre humide? Notre capacité à répondre
à cette question et à diffuser la réponse devient
l'un des moyens principaux d'obtenir un soutien pour la conservation
des terres humides.
Une branche complète des sciences économiques a pris
naissance et est dédiée exclusivement à l'évaluation
de la valeur écologique. Une autre fiche d'information sur
les Grands Lacs, intitulée Détermination de la valeur
des milieux humides - concepts, méthodes et considérations,
décrit en détail bon nombre de méthodes et
de considérations en jeu dans la détermination des
valeurs des terres humides. On peut la consulter à l'adresse
:
www.on.ec.gc.ca/wildlife/factsheets/fs_wetlands-f.html.
Malgré les nombreux progrès réalisés
et la sensibilisation accrue en regard de ces milieux, la perte
de terres humides côtières se poursuit, ce qui met
en lumière la possibilité et la nécessité
d'en faire davantage pour accroître la compréhension
et la protection des terres humides côtières des Grands
Lacs. Aujourd'hui et dans l'avenir, la coordination entre les divers
partenaires aidera à éviter le dédoublement
des recherches et à tirer parti de l'ensemble des connaissances
acquises par les scientifiques spécialistes des terres humides
dans toutes les instances ayant juridiction sur les Grands Lacs.
Cette coopération améliorera les efforts de conservation
et de remise en état des terres humides côtières
des Grands Lacs à l'appui des innombrables fonctions et valeurs
des terres humides dont dépendent les humains et les espèces
sauvages.
Thèmes éducatifs généraux
Terres humides |
Biologie et faune |
Contaminants chimiques dans
les Grands Lacs |
Espèces en danger de
disparition en Ontario |
Ontario Habitats et communautés
|
Ontario Habitats et communautés
|
Interactions à l'intérieur
des écosystèmes |
Réseaux hydrographiques |
Fiches d'information sur
les Grands Lacs
La série des fiches d'information sur les Grands Lacs
est disponible en ligne à l'adresse suivante : www.on.ec.gc.ca/pubs_f.html.
Toutes les publications sont disponibles en format HTML et
PDF.
Pour commander des
exemplaires de la présente fiche ou d'autres fiches
d'information sur les Grands Lacs, veuillez vous adresser
à :
|
|
Environnement Canada,
Service canadien de la faune
4905, rue Dufferin, Downsview (Ontario) M3H 5T4
Tél. : (416) 739-5830; téléc. : (416)
739-5845;
courriel : Faune.Ontario@ec.gc.ca
|
Préparée par : Maggie
Young, Nancy Patterson, Lesley Dunn.
Photos de fond : Eric Dresser; excepté la photo
(dessus) de la page 2:
Le Fonds de durabilité des Grands Lacs.
Remerciements à : Études d'oiseaux Canada,
Douglas A.Wilcox,Dennis Albert, Todd Thompson et Gary
McCullough pour leur contribution.
La présente fiche d'information a été
imprimée sur du papier contenant 20% de fibres
recyclées et avec de l'encre végétale.
Publication autorisée par le ministre de l'Environnement
© Ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux
Canada, 2002
Numéro de catalogue En 40-222/11-2002F; ISBN
0-662-86720-3
Also available in English.
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Au sujet du Service canadien de la
faune
Le Service canadien de la faune, qui relève d'Environnement
Canada, gère les questions relatives aux espèce
s sauvages qui sont sous la responsabilité du gouvernement
fédéral. Par exemple, le SCF s'occupe de la
protection et de la gestion des oiseaux migrateurs, des habitats
d'importance nationale et des espèces en péril,
et il mène des travaux sur d'autres enjeux liés
à la faune ayant une importance nationale et internationale.
De plus, il effectue des recherches dans bon nombre de branches
de la biologie des espèces sauvages. En 1997, le Service
canadien de la faune (autrefois appelé le Service fédéral
de la faune) a célébré son cinquantième
anniversaire.
Visitez le site Web des terres humides du Service canadien
de la faune! www.on.ec.gc.ca/wetlands
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