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Un bassin atmosphérique partagé

Comme les frontières ne peuvent contenir les courants atmosphériques, le Canada et les États Unis doivent partager le même bassin atmosphérique.

Pour assurer la qualité de l'air dans la région, la stratégie pour le bassin atmosphérique international du bassin de Georgia et de Puget Sound (Georgia Basin/Puget Sound International Airshed Strategy) a été élaborée conjointement par les deux parties de chaque côté de la frontière internationale.

Des représentants d'organismes fédéraux, provinciaux, des États et municipaux, de Premières nations et de tribus des États-Unis collaborent en vue de préciser la situation actuelle relative à la qualité de l'air, notamment en ce qui a trait aux sources de pollution atmosphérique. Gardant à l'esprit le devenir des questions relatives à la qualité de l'air, ils travaillent aussi à l'élaboration d'une stratégie globale de gestion de la qualité de l'air.

Un autre important outil de collaboration transfrontalière a été instauré à l'été de 2001. Une équipe de plus de 130 chercheurs du Canada et des États Unis ont mené l'étude Pacifique 2001 sur la qualité de l'air dans la vallée du Fraser, tandis que dans l'État de Washington, une étude similaire portait sur le Puget Sound. À l'air d'aéronefs et de ballons sondes météorologiques, les chercheurs ont mesuré les processus atmosphériques qui donnent naissance aux polluants causant le smog, recueillant des données qui enrichiront nos connaissances scientifiques sur notre bassin atmosphérique international et qui appuieront la révision de l'Annexe sur l'ozone de l'Accord Canada-États-Unis en 2004. De fait, ces données ont été saisies dans les dossiers d'archive et servent de modèle pour les scientifiques de partout dans le monde, qui s'inspirent de la vallée du Fraser comme laboratoire d'études sur la qualité de l'air.

L'étude Pacifique 2001 a montré que l'ammoniac est un élément prédominant dans les secteurs est de la vallée, tandis que les sels de mer dominent dans l'ouest, ce qui explique pourquoi le brouillard a un aspect différent à divers endroits. De plus, les aérosols se déposent dans la vallée la nuit, tandis que les polluants stagnent dans le détroit de Georgia jusqu'à ce que les vents changent de direction. La mesure des déplacements de polluants à partir du secteur marin montre des panaches dérivant au dessus de Vancouver à partir d'importantes sources de gaz d'échappement de diesel près de la baie English.

Ces sources - y compris les paquebots de croisière, vraquiers et traversiers - contribuent aux émissions renfermant des polluants similaires à ceux émis par les véhicules automobiles. Comme les navires de mer viennent dans le bassin de Georgia en provenance des quatres coins de la planète, une coopération internationale sera nécessaire pour améliorer la qualité du carburant utilisé en navigation maritime et réduire les taux de ces émissions.

Dans un projet pilote, Environnement Canada, Transports Canada et BC Ferries ont évalué une technologie permettant de réduire les émissions : un système à injection d'eau sur un moteur propulsé au diesel. Ils ont réalisé deux expériences sur le traversier Queen of New Westminster et découvert que le système à injection d'eau a permis une diminution allant jusqu'à 22 % des émissions d'oxydes d'azote, et de près de 20 % les émissions de particules.

Répertorier toutes les sources de pollution atmosphérique est essentiel pour bien connaÎtre le bassin atmosphérique. Bien que les navires contribuent largement à la pollution atmosphérique, l'océan produit aussi une partie du soufre présent dans l'atmosphère. En prélevant des échantillons d'air et d'eau dans tout le détroit de Georgia, des scientifiques ont déterminé que plus de 7 % (environ 1 000 tonnes) du soufre total émis dans l'atmosphère du bassin de Georgia provient du diméthylsulfure, une source océanique naturelle.

Quand les polluants atmosphériques retournent à la terre dans la pluie ou par l'humidité ambiante, les plantes peuvent en subir les répercussions. Sachant que les mousses et les lichens sont particulièrement fragiles, les scientifiques ont mesuré les concentrations d'azote, de métaux lourds et de soufre, espérant établir la corrélation entre ces concentrations avec celles des mêmes substances chimiques dans l'air et la pluie, et pouvoir déterminer les taux de dépôt dans une zone particulière.

Les bassins hydrographiques peuvent également subir des dommages dus aux polluants qui se déposent à partir de l'air. Dans les zones arctiques et alpines, ces dépôts sont encore plus importants, étant donné que les flocons de neige absorbent les polluants. À la fonte des neiges, les polluants absorbés s'écoulent vers les cours d'eau et rivières/fleuves et ils peuvent finalement être absorbés par les terres environnantes. Les polluants organiques persistants (POP), qui ne se dégradent pas facilement dans l'environnement, et qui peuvent être transportés dans l'air sur de grandes distances sous forme gazeuse, sont des exemples de polluants qui se retrouvent dans les congères des montagnes du bassin de Georgia.

Ressources

Greater Vancouver Regional District Emissions and Air Quality
www.gvrd.bc.ca/services/air/emissions/inventory.html

Lower Fraser Valley Air Quality Advisory Committee
www.gvrd.bc.ca/services/air/consult/LFVAQAC.html

Résumé météorologique de l'étude sur la qualité de l'air du Pacifique en 2001
www.pyr.ec.gc.ca/georgiabasin/reports/
pacific_2001_summary/summary_f.htm

Étude Pacifique 2001 sur la qualité de l'air - Vallée du bas Fraser
www.smc-msc.ec.gc.ca/projects/pacific2001/index_f.html




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