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L'air que l'on respire

Assurer la qualité de l'air qui est indispensable à toute collectivité florissante et à tout écosystème en santé.

Pour les humains et les animaux, la respiration est une fonction essentielle à la vie. Mais contrairement aux aliments que nous consommons ou à l'eau que nous buvons, nous n'avons pas le choix de l'air que nous respirons. Voilà pourquoi l'IEBG a réuni divers partenaires provenant des environs du bassin de Georgia afin de mieux saisir l'état des choses concernant le bassin atmosphérique et de pouvoir relever les défis qui se poseront dans l'avenir.

La qualité de l'air est un enjeu qui transcende les frontières. Dans le bassin de Georgia, les gouvernements locaux, provincial, d'État et fédéraux travaillent de concert afin d'élaborer des stratégies communes pour diminuer la pollution atmosphérique, sachant qu'en unissant nos efforts, nous aurons de bien meilleures chances de succès. L'Entente de coopération conjointe concernant l'écosystème du bassin de Georgia et de Puget Sound facilite l'établissement des priorités d'action, l'amélioration de la communication grÂce à l'échange d'informations et l'adoption d'une approche commune en vue de réduire les émissions.

À mesure que nous mettons au point des stratégies de gestion du bassin atmosphérique, nous déterminons quels sont les degrés de pollution qui sont acceptables tant pour la santé des humains que de l'environnement, et nous menons des études pour déterminer la nature exacte de la pollution atmosphérique. Nous étudions les effets de la pollution de l'air sur les humains, l'économie, les plantes et les animaux. Nous examinons également les effets du changement climatique et analysons la provenance des polluants atmosphériques. Nous savons que ces polluants sont parfois transportés sur de grandes distances, mais nous apprenons également qu'il en vient de sources locales que nous n'aurions jamais soupçonnées auparavant. Tout comme nous collaborons afin d'enrichir nos connaissances sur la nature et les effets de la pollution atmosphérique, nous joindrons nos forces aussi pour garder les niveaux de pollution le plus bas possible malgré l'augmentation de la population.

Indicateur pour les PM10

La croissance démographique est un indicateur d'une pression accrue sur l'environnement. Cependant, en matière de qualité de l'air, on peut utiliser deux indicateurs, soit le smog, cette brume blanche ou brune qui couvre souvent les zones densément peuplées, et les PM, qui correspondent aux particules aéroportées. Les particules fines de 10 microns ou moins de diamètre (le 1/8 du diamètre d'un cheveu humain), aussi connues sous le terme de PM10, ne sont qu'un des nombreux polluants présents dans l'air que l'on respire, mais on sait qu'ils présentent des risques pour la santé humaine. Pour surveiller les concentrations de PM10, on a installé des stations de surveillance de la qualité de l'air partout dans la région du bassin de Georgia et de Puget Sound. Le graphique à barres ci-dessous est basé sur les collectivités exposées aux PM10 plus de 5 % du temps.

Connaissance de notre bassin atmosphérique

Comprendre les sources, la composition et le mode de transformation des polluants atmosphériques est la première étape dans la gestion de la qualité de l'air. Au cours des cinq dernières années, les partenaires de l'IEBG ont participé à diverses initiatives qui nous aident à mieux comprendre la nature de la pollution atmosphérique. Bien qu'une grande partie de l'attention soit centrée sur le Lower Mainland et la vallée du Fraser-un secteur particulièrement vulnérable aux pressions dues à la croissance-d'autres recherches sont effectuées autour du bassin. À titre d'exemple, un programme visant à mesurer les caractéristiques chimiques des précipitations acides sur les secteurs sud de l'Île de Vancouver est en cours à la Royal Roads University, dans le cadre d'un partenariat avec Environnement Canada. De plus, Environnement Canada et le ministère de la Protection des eaux, des terres et de l'air (MPETA) de la Colombie Britannique ont collaboré avec les autorités du district régional de Cowichan pour la réalisation de la première étude complète sur la qualité de l'air dans la vallée de la Cowichan.

Vue du mont Baker, souvent obscurcie par une brume blanche

Des études de pointe nous aident à mieux comprendre la nature du smog, par exemple, pourquoi il apparaÎt parfois sous forme de brume blanche et d'autres fois, de brume brunÂtre. D'autres travaux ont démontré que la pollution dans la vallée du Fraser, que l'on croyait auparavant provenir de la région du Grand Vancouver, est aussi produite dans la vallée-de villes en expansion comme Abbotsford et des champs cultivés environnants, ainsi que du comté de Whatcom dans l'État de Washington.

Nous avons progressé plus que jamais dans l'accumulation des données sur les phénomènes qui se produisent dans notre bassin atmosphérique. En répertoriant les sources et en étudiant les effets de la pollution atmosphérique, nous pourrons mieux définir les caractéristiques de notre bassin atmosphérique. Munis de ces connaissances, nous pouvons suivre de près les taux d'ozone troposphérique et la nature des particules (PM) afin d'évaluer l'efficacité des mesures antipollution prises aujourd'hui et de prévoir les niveaux plusieurs années à l'avance.

Inventaire de la pollution

La pollution dans la vallée du bas Fraser provient de diverses sources qui peuvent être regroupées en catégories comme les sources ponctuelles, les sources locales, les sources mobiles et les sources naturelles. Pour dresser l'inventaire de ces sources d'émissions dans tout le bassin de Georgia, un certain nombre de partenaires se sont réunis, intégrant pour la première fois le comté de Whatcom dans l'étude.

L'inventaire des émissions de l'an 2000 dresse la liste des contaminants atmosphériques communs (CAC) ainsi que de l'ammoniac, des PM10 et PM2.5 (de 2,5 microns ou moins) ainsi que des gaz à effet de serre (GES). Les sources d'émission locales qui mènent à la formation des PM comprennent les industries, les centrales électriques, les véhicules et l'agriculture et des sources naturelles comme la végétation et l'océan.

Cet inventaire des émissions fournit également de l'information sur la quantité et la dispersion des polluants responsables de la formation du smog. Les émissions du district régional du Grand Vancouver (Greater Vancouver Regional District, GVRD) se sont élevées à 145 124 tonnes métriques, celles du district régional de la vallée du Fraser (Fraser Valley Regional District, FVRD), à 38 963 tonnes métriques, et celles du comté de Whatcom ajoutant 74 420 tonnes métriques de pollution.

Le personnel et les consultants du GVRD utiliseront cet inventaire pour l'analyse rétrospective et les prévisions des émissions. Ces prévisions permettront d'estimer les émissions jusqu'en 2025 et d'évaluer l'efficacité des nouveaux règlements et stratégies de lutte contre les émissions. Parmi ces stratégies, mentionnons la réglementation sur les véhicules et les carburants, et AirCare. Cette information est vitale pour les décideurs des deux côtés de la frontière afin qu'ils puissent établir des stratégies de lutte contre les émissions pour mieux gérer la qualité de l'air dans l'avenir.

Inventaire de la pollution

Émissions de substances causant le smog
Inventaire 2000 du GVRD - Émissions de la vallée du bas Fraser -GVRD, 2002

 

Émissions d'oxydes d'azote - Sources mobiles
Inventaire des émissions, GVRD, 2002

Émissions des navires de mer

Une constatation importante qui a fait surface lors de l'inventaire est que les émissions des navires de mer - notamment des vraquiers et des paquebots de croisière - sont comparables aux niveaux d'émission des véhicules automobiles. Ce résultat a incité Environnement Canada, le MPETA ainsi que le GVRD à entamer des discussions avec les représentants de l'industrie et d'autres organismes de réglementation dans un effort visant à obtenir une coopération internationale afin de réduire les émissions de ce secteur, notamment l'amélioration de la qualité du carburant des navires de mer et des contrôles plus stricts exercés par nos ports.

Évaluation d?un système à injection d?eau sur le traversierUne étude entreprise par Environnement Canada, en collaboration avec Transports Canada et les traversiers de la Colombie Britannique (BC Ferries) prévoyait l'évaluation d'une technologie permettant de réduire les émissions : un système à injection d'eau sur les moteurs à propulsion diesel. Comme le Queen of New Westminster fonctionne normalement entre Vancouver et l'Île de Vancouver, on a effectué deux essais distincts avec le système à injection d'eau.

Lorsqu'on utilise un système à injection d'eau continue, on observe une réduction de 10 à 22 % des émissions d'oxydes d'azote (kg/tonne de carburant), et une réduction de 19,8 % (en moyenne) des émissions de particules sans altération des émissions de monoxyde de carbone (CO) et de dioxyde de carbone. Le fabricant du système a mesuré les différences obtenues pour d'autres paramètres du moteur et dans les conditions ambiantes. La charge du moteur a augmenté d'environ 1 %, tandis que la consommation de carburant a diminué d'environ 1 %.

Soufre océanique

Pour compléter le calcul des émissions de diverses sources, on a mené une étude pour évaluer la quantité de soufre produite par l'océan. Avec l'aide de l'aéroglisseur de la Garde côtière canadienne (le SIYAI), des échantillons d'eau et d'air ont été prélevés à 51 endroits différents dans le détroit de Georgia. L'analyse des échantillons a indiqué que plus de 7 % (1 000 tonnes environ) de la quantité totale de soufre émise dans l'atmosphère du bassin de Georgia provient de sources océaniques naturelles (diméthylsulfure).

Examen des polluants causant le smog : étude sur la qualité de l'air Pacifique 2001

Une connaissance scientifique approfondie de la qualité de l'air actuelle est un élément vital pour assurer un air pur aux générations futures. Dirigée par Environnement Canada, une équipe internationale de scientifiques a entrepris une étude dans la vallée du Fraser afin d'accroÎtre notre sensibilisation à la pollution atmosphérique dans la région ainsi que dans d'autres parties du Canada. Cette équipe comprenait des représentants du Conseil national de recherche, de Ressources naturelles Canada, du MPETA de la Colombie Britannique et du GVRD ainsi que des chercheurs d'universités canadiennes et américaines. Plus de 130 chercheurs ont pris des mesures à cinq endroits différents, à bord d'aéronefs et à l'aide de ballons sondes météorologiques. Parallèlement à leur collecte de données sur les processus atmosphériques complexes qui sont à l'origine de la pollution atmosphérique dans la vallée, des chercheurs basés dans l'État de Washington ont mené une étude complémentaire sur le terrain en direction sud et jusque dans le Puget Sound.

Smog à Vancouver

Composition et mouvements des polluants

L'étude Pacifique 2001 a fourni des données sur les sources, la formation et la distribution des particules et de l'ozone troposphérique-les principaux polluants causant la formation de smog-dans la vallée du Fraser. Les résultats obtenus des endroits échantillonnés ont confirmé l'impact des véhicules automobiles sur toute la vallée. Des mesures prises pour les particules fines à Vancouver ont été comparées à des mesures similaires à Langley et au mont Sumas, révélant l'importance des particules de sel de mer dans les secteurs ouest, et la prédominance de l'ammoniac dans l'Est.

La composition de ces particules nous aide à comprendre pourquoi les diverses couches de brume ont un aspect différent dans les parties ouest et est de la vallée. La distribution des aérosols mesurés par les instruments aéroportés montre de fortes concentrations remontant les vallées de tributaires durant le jour et demeurant souvent dans les vallées le soir. À d'autres occasions, ces particules se déplacent en dehors des vallées, augmentant les concentrations dans la vallée du Fraser.

Le déplacement des polluants vers l'ouest depuis la vallée jusque dans le détroit de Georgia a aussi été documenté. Sous l'action des vents, les polluants provenant de la vallée sont mélangés avec les polluants provenant d'ailleurs dans le bassin et stagnent dans le détroit jusqu'à ce que les vents prennent de la force et les repoussent vers les terres. Un déplacement de polluants à partir du secteur marin a été observé au cours de mesures très pointues au lieu d'échantillonnage de Vancouver. À deux occasions, à partir des données sur la qualité de l'air et des profils éoliens, on a détecté des panaches provenant de grandes sources de diesel dans le secteur de la baie English, qui dérivent au-dessus de Vancouver.

Résultats de l'étude Pacifique 2001

À la suite de l'étude Pacifique 2001, la vallée du Fraser a acquis une renommée internationale pour les études sur la qualité de l'air. Les milliers de mesures et d'analyses chimiques subséquentes - montrant l'interaction complexe entre les polluants atmosphériques dans la vallée du bas Fraser - ont été réalisées avec grand soin et archivées dans des bases de données, qui sont accessibles aux scientifiques de partout dans le monde. Ces données seront également disponibles au public à partir de septembre 2003, donnant accès aux connaissances les plus récentes sur les concentrations de polluants dans le bassin atmosphérique.

L'étude Pacifique 2001 visait à acquérir une compréhension scientifique de la qualité de l'air dans la vallée du Fraser. Elle fournit aussi des données importantes pour l'examen en 2004 de l'Annexe sur l'ozone de l'Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l'air, aide à la mise en application des standards pancanadiens pour les PM et l'ozone, et contribue à l'élaboration de politiques aux fins de la gestion du bassin atmosphérique international.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)

Les districts régionaux du Grand Vancouver et du Fraser (GVRD et FVRD) veulent obtenir des prévisions sur vingt ans afin de déterminer quelles seraient les mesures les plus prometteuses pour réduire les émissions de GES. En 1999, la première phase du projet a contribué à répertorier les plus grandes sources de GES, par exemple, les véhicules automobiles légers, les cimenteries et les centrales électriques. L'étude a également porté sur des méthodes novatrices pour mesurer les avantages découlant de la réduction des émissions de GES, comme l'amélioration de la santé humaine, la création d'emplois, l'augmentation des revenus et la qualité de l'eau.

Avec le concours d'Environnement Canada et du MPETA, la deuxième phase du projet a permis la réalisation d'une étude intégrée des diverses options concernant le FVRD. Au cours de cette étude, on a évalué les quantités d'émissions attribuables à la combustion de combustibles fossiles, tout en faisant ressortir la viabilité liée à la réduction des contaminants atmosphériques communs (CAC ) et des GES. De façon plus particulière, le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d'azote (NOx) et les oxydes de soufre (SOx) sont étroitement liés à la consommation d'énergie et aux GES. Presque la moitié des quelques mesures de réduction des émissions auraient un impact financier net négatif par tonne, c'est à dire qu'au lieu d'être un fardeau financier pour la société, elles lui permettraient de faire des économies.

Émissions de gaz à effet de serre
(Inventaire des émissions dans la vallée du bas Fraser, GVRD, 2000)

Caractérisation du bassin atmosphérique

Toutes les recherches effectuées nous ont aidés à mieux comprendre les enjeux relatifs à la qualité de l'air. Nous savons que les concentrations de PM et d'ozone troposphérique dans le bassin atmosphérique du Lower Mainland et de la vallée du Fraser sont inférieures aux seuils fixés par les standards pancanadiens. Nous savons également qu'environ 40 % du temps, les concentrations d'ozone troposphérique dépassent les niveaux qui peuvent causer des effets mesurables sur la santé. Les fortes concentrations d'ozone sur une courte période, bien qu'ayant diminué légèrement depuis les années 1980, se sont stabilisées depuis 1993, tandis que les concentrations annuelles moyennes semblent suivre une tendance à la hausse. Les mesures des composés azotés dans les précipitations et dans l'atmosphère ont fourni des informations sur les charges de nutriments atmosphériques. Des recherches menées sur les impacts de la pollution de l'air dans les bassins atmosphériques de l'Île de Vancouver indiquent des similitudes avec les types de polluants mesurés dans la vallée du Fraser, bien que les concentrations en cause soient souvent plus faibles.

Comparaison entre le bassin de Georgia et d'autres bassins du monde

À partir d'échantillons d'air prélevés dans la région du ruisseau Elk dans la vallée du Fraser, on a constaté que les concentrations moyennes de sulfates et de nitrates sont comparables aux concentrations de fond mesurées au mont Rainier, mais plus faibles que celles de Seattle. En revanche, les concentrations d'ammoniac sous forme gazeuse étaient le double de celles qui ont été enregistrées pour les secteurs de référence en Caroline du Nord, semblables à celles relevées à Phoenix (Arizona) et dans les secteurs urbains de Chongju, en Corée. Toutefois, elles étaient de 2 à 5 fois plus faibles que celles qui sont signalées dans les secteurs agricoles des Pays Bas.

Mont Rainier, où les concentrations de fond des sulfates et des nitrates mesurées dans l'air sont similaires à celles de la région du ruisseau Elk

Les concentrations d'ammonium dans l'air étaient similaires à celles trouvées dans le Sud de l'Ontario et une grande partie de l'Est des États Unis, tandis que les concentrations dans l'eau de pluie étaient similaires à celles enregistrées dans un certain nombre d'États agricoles du Centre des États Unis. Parallèlement, les concentrations de nitrates dans les précipitations dans les parties est de la vallée du bas Fraser étaient comparables à celles qui sont signalées dans l'Ouest des États Unis, mais un ordre de grandeur plus faible que celles mesurées dans les Îles Gulf du Sud et dans certaines régions du Nord Est des États Unis.

Ozone troposphérique

Environnement Canada a récemment terminé une analyse des données sur l'ozone troposphérique recueillies par le GVRD. Bien que les concentrations quotidiennes maximales d'ozone mesurées dans la vallée du bas Fraser soient relativement faibles comparativement à bien des secteurs urbains du Canada, les teneurs maximales - qui sont généralement enregistrées en été - sont similaires à celles qui sont mesurées dans de grands centres urbains dans le corridor Grands Lacs-St Laurent. Les concentrations d'ozone ont dépassé à l'occasion les objectifs nationaux afférents à la qualité de l'air ambiant. L'analyse des tendances réalisée sur les données pondérées en fonction de considérations météorologiques a permis de constater des tendances à la baisse pour l'ozone en été à toutes les stations. On a aussi dégagé une tendance à la baisse pour les concentrations annuelles d'ozone à des stations de la portion est de la zone d'étude, qui sont davantage touchées par l'ozone produit localement.

Tendances relatives à l'ozone troposphérique
(Surrey, Colombie Britannique)

Ces tendances sont compatibles avec les diminutions locales des concentrations de précurseurs de l'ozone et avec le déclin signalé dans la teneur en ozone au cours de l'été dans des zones urbaines des États-Unis et de l'Europe au cours de la même période. En revanche, on a observé des tendances à la hausse dans les concentrations annuelles d'ozone à des stations dans la partie ouest de la vallée du bas Fraser qui, en raison de leur situation géographique, sont moins touchées par l'ozone produit localement mais qui sont plus susceptibles d'être perturbées par l'ozone de fond. Certaines indications laissent penser que les tendances à la hausse à ces sites peuvent refléter une augmentation des concentrations de fond d'ozone dans tout l'hémisphère.

Études dans l'Île de Vancouver

Échantillonnage de mousses pour la détection des contaminants atmosphériques communsDes études effectuées dans l'Île de Vancouver ont permis d'obtenir des données sur les corridors atmosphériques qui ont une influence sur la pollution atmosphérique dans les parties ouest du bassin. Les masses d'air qui atteignent l'extrémité sud de l'Île de Vancouver à partir du Puget Sound contenaient de fortes concentrations de métaux, vraisemblablement dues à des sources d'émissions industrielles, tandis que les masses d'air qui atteignent le site à partir de la vallée du Fraser contenaient des concentrations élevées d'ammoniac, probablement d'origine agricole. Les systèmes atmosphériques qui convoient l'air en provenance de l'océan Pacifique renfermaient des concentrations élevées de chlorures. Le taux d'acidité des précipitations était légèrement inférieur à celui des autres emplacements côtiers, mais il fallait s'y attendre d'un endroit qui subit principalement l'influence du milieu marin.

Un programme intensif de mesure s'étalant sur une année et effectué par Environnement Canada, le MPETA et le district régional de Cowichan sur la côte est de l'Île de Vancouver a révélé des différences marquées entre les charges de produits chimiques. Dans la vallée de la Cowichan, les composés azotés associés au soufre indiquent que l'usine de pÂte à papier située au nord était la source locale commune de ces polluants. Les concentrations d'ammoniac étaient prédominantes par rapport à la charge d'azote, leur distribution laissant supposer que la source principale tenait aux pratiques agricoles. Les mesures des PM indiquaient une ventilation relativement bonne du bassin atmosphérique, avec des concentrations de PM demeurant sous les niveaux observés dans la vallée du bas Fraser.

Un bassin atmosphérique partagé

Une frontière commune avec les États-Unis signifie un bassin atmosphérique commun avec notre voisin. Fruit d'une collaboration unique entre les gouvernements fédéraux, provincial, d'État et municipaux et avec les Premières nations et des tribus des États-Unis, la stratégie internationale pour le bassin atmosphérique du bassin de Georgia et de Puget Sound prépare la voie pour une coopération sur les enjeux communs relatifs à la qualité de l'air. En caractérisant le bassin atmosphérique international, cette stratégie définira l'état actuel de la qualité de l'air, comme les sources de pollution et la façon dont les polluants se déplacent de part et d'autre de la frontière. Elle nous permettra aussi de suivre l'évolution des problèmes liés à la qualité de l'air et d'établir une stratégie globale de gestion de la qualité de l'air pour le bassin atmosphérique international d'ici l'automne 2003.

Avec ces objectifs en tête, le but des efforts futurs sera de préserver la qualité des milieux non perturbés et d'améliorer constamment les résultats des travaux entrepris. À mesure que nous enrichissons nos connaissances sur les particules fines, nous pouvons progresser davantage dans les questions liées à la visibilité aussi bien qu'à la santé.

Pollution atmosphérique et écosystème

La pollution atmosphérique est dommageable non seulement pour la santé humaine, mais aussi pour les plantes et les animaux. Les polluants absorbés par les plantes à partir de l'air ou de la pluie peuvent nuire à leur croissance et à leur survie. Certaines espèces de mousses et de lichens sont particulièrement vulnérables en raison de leur grande surface et de leur dépendance par rapport à l'atmosphère comme source d'humidité et de nutriments comme les nitrates et l'ammoniac.

Considérant ces propriétés uniques, les scientifiques d'Environnement Canada mesurent les concentrations de soufre, d'azote et de métaux lourds dans les mousses et les lichens présents autour du bassin, et ils surveillent la composition chimique de la pluie et de l'air à quelques sites. Une fois que seront définies les relations entre les concentrations de ces éléments dans les lichens et celles qui sont présentes dans l'air et la pluie, on pourra calculer les dépôts dans la zone faisant l'objet de l'étude. Il est probable que ces calculs révéleront des dépôts importants dans les zones urbaines, où l'on ne voit plus d'espèces de lichens vulnérables.

Les contaminants chimiques de l'air pénètrent dans l'écosystème par les dépôts dans les lacs ou les bassins hydrographiques associés. Les poissons et autres organismes aquatiques, y compris les larves de moustiques et le zooplancton, peuvent absorber ces produits chimiques. Les scientifiques ont découvert que ces dépôts sont accrus dans les zones arctiques et alpines parce que les flocons de neige absorbent efficacement les polluants à mesure qu'ils se forment et se déplacent. C'est pourquoi les polluants s'accumulent dans les congères au cours de l'hiver, et lorsque la neige fond, ils sont libérés dans les cours d'eau et les sols et ils retournent, dans une certaine mesure, en suspension dans l'air.

Polluants organiques persistants

Les polluants organiques persistants (POP) tels que les biphényles polychlorés (BPC) ou le trichloro 2, 2-bis(p-chlorophényl) éthane (DDT) sont des exemples de contaminants. Sous leur forme gazeuse, ils peuvent se déplacer sur de très longues distances par voie aérienne et ils résistent à la dégradation dans l'environnement, en particulier à de faibles températures. Les POP peuvent aussi s'accumuler dans les tissus adipeux des poissons, des animaux sauvages et des humains. Il n'est donc pas surprenant de détecter de faibles concentrations de POP dans les congères en montagne dans l'Île de Vancouver et dans la chaÎne Côtière depuis Chilliwack jusqu'à Whistler, ainsi que chez les poissons qui vivent dans les lacs recevant les eaux de ruissellement de ces montagnes.

Les concentrations de POP dans la neige étaient relativement faibles partout dans la région, mais elles augmentaient proportionnellement à l'altitude. Chez les poissons, les concentrations les plus fortes de contaminants ont été observées dans le lac Garibaldi, qui est un grand lac alimenté par l'eau de fonte du glacier à 1 435 m d'altitude. Bien que ces concentrations ne soient pas inquiétantes pour les humains qui consomment de ce poisson, elles pourraient l'être pour les animaux sauvages (comme la loutre ou le balbuzard pêcheur) qui peuvent dépendre du poisson de ce lac pour leur survie.

Pollution atmosphérique et précipitations

Au ruisseau Elk, près de Chilliwack, on a pris des mesures des polluants atmosphériques dans les précipitations, fournissant un aperçu des impacts sur l'écosystème. À cet endroit, l'eau de pluie est moins acide que l'eau de pluie naturelle, ce qui prouve que l'ammoniac a un effet tampon. Les teneurs en azote dans les précipitations dépassaient les valeurs seuils établies pour la protection des écosystèmes sensibles aux acides dans les Rocheuses. Ces systèmes existent aussi dans la vallée du Fraser et dans les collines et montagnes des environs. Bien qu'aucun des nutriments mesurés dans l'air ne dépassait les recommandations fédérales ou provinciales, trois échantillons de précipitations dépassaient les critères fixés par le MPETA concernant les nitrites pour la protection des organismes aquatiques d'eau douce.

Une étude similaire portant sur la qualité de l'air dans la vallée de la Cowichan a permis de répertorier toute une panoplie de métaux lourds et de composés organiques et inorganiques. Des polluants atmosphériques analogues ont été détectés dans la vallée du bas Fraser, mais les concentrations dans la vallée de la Cowichan étaient plus faibles. La pluie dans ce secteur était plus acide que dans la vallée du bas Fraser. De toute évidence, les substances ayant un effet tampon, comme l'ammoniac - qui neutralise une partie de l'acidité dans la vallée du bas Fraser - ne sont pas présentes en concentrations suffisamment élevées pour diminuer l'acidité de la pluie dans la vallée de la Cowichan.

Les bouleversements climatiques

Les effets du changement climatique planétaire ont été reliés à des impacts dans la vallée du bas Fraser. Les modèles climatiques à l'échelle de la planète sont utiles pour mieux comprendre les interactions complexes qui existent entre les variations dans les concentrations des polluants atmosphériques, les GES et l'atmosphère.

Enseignants avec l?affiche du réchauffement climatique (Temperature Rising)Considérant la période de 1900 à 2100, ce modèle prévoit que la température devrait augmenter de 3 °C à 4 °C, pour tous les mois de l'année, d'ici la fin du XXIe siècle. En outre, pour les températures moyennes à long terme dans la vallée du bas Fraser, il ne prévoit pas de changement significatif jusque vers la fin du XXe siècle, et une élévation atteignant environ 3,5 °C en 2100.

Les partenaires de l'IEBG ont collaboré afin d'éduquer le public concernant le changement climatique. Destiné aux étudiants et aux enseignants des écoles secondaires de la Colombie Britannique, l'affiche du réchauffement climatique (Temperature Rising) montre les impacts du changement climatique sur la partie sud de la province. Cette affiche a été présentée pour la première fois en 1998 et depuis lors, il y a eu 400 ateliers organisés pour les enseignants.

L'affiche présente un tableau scientifique complet, indiquant notamment le rôle des GES et la façon dont le changement climatique peut influer sur les gens, les espèces sauvages, les poissons, les forêts, les lacs, les rivières et l'océan. Un indicateur du changement climatique sert aussi à suivre de près les tendances relatives à la température et aux précipitations à 13 stations climatiques partout dans la région, dont une à Victoria.

Sommaire des variations de précipitations prévues dans la vallée du bas Fraser pour les années 2080

Selon plusieurs modèles du climat mondial, nos hivers seront plus chauds de plusieurs degrés et beaucoup plus humides, tandis que les étés seront plus chauds et plus secs.

Des hivers plus chauds signifieraient qu'une plus grande partie des précipitations seraient sous forme de pluie plutôt que de neige dans le bassin hydrographique de la vallée du bas Fraser. À de plus grandes altitudes, une augmentation des précipitations hivernales pourrait se traduire par une plus forte accumulation de neige aux endroits où les températures demeureront sous le point de congélation.

Parmi les impacts du changement climatique dont nous serons probablement témoins dans la vallée du bas Fraser, mentionnons les suivants : élévation du niveau de la mer et érosion des rives, inondations au printemps et sécheresses en été, augmentation du nombre de glissements de terrains, de chutes de débris, de feux de forêt et d'infestations de ravageurs, et dégradation des écosystèmes côtiers.

 

Pollution atmosphérique, santé et économie

La pollution atmosphérique touche la santé des gens, entraÎnant une augmentation de l'incidence des troubles pulmonaires, des cas d'hospitalisation et du taux de décès. Ces effets sur la santé ont un impact économique important. Environnement Canada, le MPETA, le GVRD, Santé Canada, le ministère des Services de santé de la Colombie Britannique et le FVRD travaillent en collaboration avec un groupe d'experts local formé de chercheurs en médecine et de la BC Lung Association afin d'examiner les effets de la pollution atmosphérique sur la santé. Cet examen utilise des données internationales et locales pour mieux comprendre les impacts dans la partie nord ouest du Pacifique, notamment dans la zone correspondant au bassin atmosphérique international.

Les corrélations dégagées dans cette étude seront utilisées pour évaluer les impacts sur la santé des résidants et sur l'économie. L'analyse préliminaire des avantages économiques révèle que les bénéfices pour la santé humaine représentent au moins 80 % de l'avantage économique total lié à l'amélioration de la qualité de l'air, les autres avantages prenant la forme d'une diminution des dommages causés aux cultures et aux bÂtiments, et l'amélioration de la visibilité.

Impacts sur le tourisme

Une piètre qualité de l'air entraÎne une diminution de la visibilité et donc du tourisme. Les touristes qui visitent Vancouver s'attendent à voir des panoramas splendides des montagnes entourant le bassin de Georgia. Mais lorsqu'un épais nuage de brume bloque la vue, ils peuvent décider de ne pas y retourner et de ne pas recommander cette destination à d'autres touristes potentiels.

Émissions des véhicules, source de pollution atmosphériqueCes inconvénients se soldent par la perte de recettes issues du tourisme. Durant l'été de 1999, un sondage interactif analysant la mesure dans laquelle les touristes pourraient tolérer une visibilité réduite a établi un lien entre la perte de recettes touristiques et une visibilité plus ou moins bonne. À titre d'exemple, une journée où la visibilité est très mauvaise pourrait entraÎner des pertes de plus de 8 millions de dollars en recettes liées au tourisme futur pour le Lower Mainland et la vallée du Fraser.

 

 

 




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