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Le programme de recherche du Service canadien de la faune sur les pluies acides

Dans le cadre du Programme du transport à distance des polluants atmosphériques (TADPA) du gouvernement fédéral, le Service canadien de la faune (SCF) a mis sur pied en 1980 un programme de recherche ayant pour objectif d'évaluer les incidences des précipitations acides sur la faune et ses habitats de l'est du Canada. On souhaitait déterminer quels étaient les habitats et les espèces les plus menacés par l'acidification, et établir des rapports cause-effet entre les précipitations acides et les changements biologiques, principalement dans les populations d'oiseaux.

En Ontario, le programme a surtout porté sur les effets chimiques et biologiques des précipitations acides sur les petits lacs et les milieux humides de l'écozone du Bouclier boréal, dans le centre et le nord-est de la province. On a d'entrée de jeu opté pour l'approche écosystémique, en recueillant et en analysant des données sur la chimie de l'eau, les caractéristiques du bassin hydrographique et la structure et la diversité biologique des chaînes trophiques aquatiques, en portant une attention particulière aux organismes des maillons supérieurs de ces chaînes, notamment la sauvagine et les huards. Les recherches réalisées tout au long des années 80 ont conduit à la mise en place, en 1987, du Programme de lutte contre les pluies acides toujours en vigueur aujourd'hui. Ce programme vise à suivre les progrès réalisés en matière de lutte contre les précipitations acides au Canada et aux États-Unis et à déterminer si ces mesures assureront à l'environnement la protection voulue pour rétablir des communautés biologiques saines dans les écosystèmes aquatiques de l'est du Canada.

Voici la liste des divers projets TADPA (anciennement appelés TGDPA) et des fonds d'informations pour la surveillance biologique répertoriés dans le site web WILDSPACEMC. Les liens hypertextes conduisent à une description de chacun de ces projets :

Le Programme de surveillance biologique des précipitations acides du SCF

Le Programme de surveillance biologique des précipitations acides du SCF (région de l'Ontario) est le seul programme canadien de surveillance à grande échelle des effets des précipitations acides portant principalement sur les écosystèmes aquatiques sensibles à l'acidification [DIAPOSITIVE 13]. Il a pour but de vérifier si les programmes canadiens et américains de lutte contre les précipitations acides protègent les écosystèmes aquatiques importants pour la faune en intégrant les données biologiques et physico-chimiques recueillies dans les lacs et les milieux humides afin d'évaluer à la fois le degré d'amélioration obtenu dans ces habitats et l'utilité des programmes de surveillance.

Pourquoi surveiller les systèmes biologiques? L'utilité des programmes de lutte contre les précipitations acides doit être mesurée à l'aune de la capacité des habitats aquatiques à assurer la subsistance de populations saines de plantes et d'animaux aquatiques et terrestres; elle ne saurait dépendre uniquement de l'évaluation des réductions des dépôts acides ni de l'amélioration de la qualité de l'eau. La surveillance biologique est nécessaire pour confirmer l'efficacité des mesures prises pour protéger et améliorer les écosystèmes endommagés.

Notre démarche consiste à réaliser un nombre suffisant d'études régionales afin de pouvoir distinguer les indices d'une évolution des paramètres chimiques et biologiques des variations normales de ces paramètres. Il s'agit de recueillir des données écologiques à long terme afin d'évaluer (à diverses échelles spatiales et temporelles) le rétablissement des lacs et des milieux humides sensibles à l'acidification qui devraient réagir à une réduction des dépôts acides.

Les régions étudiées et leurs caractéristiques : Les programmes de surveillance visent trois régions distinctes de l'écozone du Bouclier boréal en Ontario (Algoma, Muskoka et Sudbury) qui se distinguent par les effets historiques des dépôts de soufre et d'azote et leurs réactions à ces dépôts [(voir les sites). Près de 600 plans d'eau sont placés sous surveillance. Ces lacs et ces milieux humides sont en général peu étendus (moins de 20 ha; souvent dans le cours supérieur du bassin hydrographique), ils présentent une vaste gamme de valeurs du pH, sont souvent dépourvus de poissons (environ 40 %) et comprennent des lacs fortement dégradés situés près de Sudbury (voir diagramme). La surveillance du rétablissement des lacs acides et endommagés de la région de Sudbury depuis la réduction sensible récente des émissions en provenance des fonderies (cuivre et nickel) avoisinantes fournit une occasion unique d'étudier le rétablissement des communautés biotiques à la suite d'un renversement de la tendance à l'acidification beaucoup plus radical que ce à quoi on devrait s'attendre ailleurs, dans l'est du Canada (voir émissions).

Inventaire canadien des huards à collier (ICHC) : Le huard constitue un excellent indicateur du rétablissement des lacs ou de l'agression par la pollution acide dont ils sont victimes puisque les précipitations acides entraînent un important déclin des populations de poissons dont il dépend pour sa survie. Comme deux huards adultes on besoin de plus de 180 kg de poisson pendant l'été pour élever un seul petit, le succès de leur reproduction est moindre sur les lacs acides où leur progéniture risque de manquer de nourriture. Les précipitations acides provoquent en outre la lixiviation de métaux toxiques - par exemple, le mercure - présents dans les sols et les sédiments. Ces métaux peuvent subir une bioconcentration dans la chaîne alimentaire et nuire à la reproduction.

Au cours des 20 dernières années, les participants à l'ICHC, un programme bénévole appuyé par Environnement Canada et d'autres partenaires et géré par Études d'oiseaux Canada (http://www.bsc-eoc.org/cllsmain.html) ont surveillé chaque année le succès de reproduction des huards sur près de 800 lacs canadiens. En Ontario, la surveillance assurée dans le cadre de l'ICHC a porté sur environ 1 600 lacs qui se caractérisaient en général par leur grande superficie (plus de 40 ha), leur eau limpide et un pH supérieur à 6.

Le Programme de surveillance biologique des précipitations acides du SCF (région de l'Ontario) comporte quatre grands volets : 1) contrôle de la chimie de l'eau; 2) surveillance des oiseaux aquatiques; 3) surveillance de la chaîne alimentaire aquatique; 4) modélisation prédictive (voir diagramme). Les trois premiers volets ont pour but de déterminer si les efforts de réduction des dépôts de sulfates influent sur les caractéristiques chimiques des lacs (rétablissement chimique), et si ces changements se répercutent sur les chaînes alimentaires aquatiques et sur les prédateurs primaires (rétablissement biologique). Ces contrôles nous fournissent donc une mesure concrète des changements biologiques qui surviennent au fil des ans à l'échelle régionale, sous l'effet des mesures de lutte contre les émissions. À l'aide de ces données, on élabore des modèles biologiques (quatrième volet) qui sont validés et testés pour l'évaluation des impacts régionaux et des charges critiques et pour la prédiction de la réaction des biotes sous divers scénarios de réductions futures des émissions. La modélisation utilise donc des données réelles pour prédire les changements à venir dans d'autres secteurs, évaluer les incidences et établir les charges critiques (voir diagramme).

1. Contrôle de la chimie de l'eau (voir chimie de l'eau)

But

  • déterminer les conditions chimiques annuelles et détecter les tendances temporelles de la chimie des petits lacs et des milieux humides (<20 ha, minimum de 0,4 ha) qui constituent des habitats importants pour la faune dans trois régions ontariennes sensibles à l'acidification et qui devraient réagir aux réductions des émissions de soufre;
  • déterminer la nature, la vitesse et la portée du rétablissement chimique à court terme des lacs acidifiés de la région de Sudbury, où des changements devraient survenir plus rapidement qu'ailleurs dans l'est du Canada à cause de la nature des dommages causés aux écosystèmes et de la rapidité des réductions locales d'émissions.

Lieux d'échantillonnage et taille des échantillons (voir diagramme)

  • Algoma (224 lacs), Muskoka (219 lacs), Sudbury (141 lacs);
  • échantillonnage dirigé de 50 grands lacs (> 20 ha) où on a dressé des inventaires des oiseaux piscivores, dans les régions de Sudbury et de Muskoka-Haliburton;
  • échantillonnage de 18 paramètres chimiques (pH, alcalinité, conductivité, cations basiques (Ca, Mg, Na, K), anions (SO4, Cl, SiO2), nutriments (PT, AT), carbone organique dissous et métaux-traces (Al, Fe, Mn, Cu, Ni).)

Méthode

  • échantillonnage annuel de la totalité des 62 principaux lacs à chaîne trophique et des 50 lacs à oiseaux piscivores;
  • échantillonnage des autres lacs faisant l'objet de la surveillance biologique selon un système de rotation triennal (Algoma - 88 échantillonnages annuels sur 224; Muskoka - 86 sur 219; Sudbury - 93 sur 141);
  • les échantillonnages sont réalisés en hélicoptère à l'époque du renouvellement automnal (début octobre);
  • réalisation de tests rigoureux, y compris bilan des ions et analyse des valeurs aberrantes;
  • utilisation de logiciels créés sur mesure pour la réalisation d'analyses statistiques prudentes et non paramétriques des tendances.

Résultats

L'analyse des tendances affichées par l'ensemble des données chimiques recueillies dans les trois régions entre 1988 et 1997 donne à conclure que 70 % environ des lacs étudiés n'ont subi aucun changement significatif de l'acidité (pH ou alcalinité), tandis que la situation s'est sensiblement améliorée dans 25 à 30 % des cas, et qu'elle s'est aggravée dans quelques lacs (voir tableau). La moitié des lacs ont laissé voir une baisse significative de la teneur en cations basiques (notamment du calcium et du magnésium), et 40 % ont subi une baisse significative de la teneur en sulfates. C'est cette baisse de la teneur en cations basiques qui a compensé, croit-on, la réduction de la teneur en sulfates, limitant ainsi les améliorations anticipées du pH ou du PNA. Depuis 1983, à Sudbury, 47 % des lacs ont subi une baisse de leur teneur en sulfates, 42 % ont subi une baisse de leur teneur en cations basiques et 16 % ont enregistré une hausse du pH. Voie Tendances de l'état d'acidité et récents changements du pH dans les lacs de biosurveillance du SCF. La variabilité climatique qui a découlé des sécheresses de 1986 et 1987 et des précipitations abondantes de 1988 et 1989 a fait dérailler le processus de rétablissement entamé dans plusieurs lacs. Il convient par ailleurs de souligner que les paramètres liés à la concentration des matières nutritives - par exemple, le phosphore total et le carbone organique dissous - ont très peu changé.

2. Surveillance des oiseaux aquatiques (voie les relevés)

But

  • relevés aériens (hélicoptère) du nombre de couples reproducteurs et de couvées des huit principales espèces d'oiseaux aquatiques afin d'établir les tendances et les changements survenus dans l'utilisation de l'habitat et le succès de la reproduction des oiseaux aquatiques qui nichent dans les régions sensibles à l'acidification de l'Ontario, et détermination du taux de rétablissement biologique consécutif au rétablissement chimique des petits lacs et des milieux humides (< 20 ha) grâce à l'étude des tendances temporelles affichées par ces paramètres;
  • les groupes principaux d'oiseaux aquatiques observés sont les piscivores : plongeon huard (Gavia immer), grand harle (Mergus merganser); les canards de surface : canard colvert (Anas platyrhynchos), canard noir (Anas rubripes), canard branchu (Aix sponsa); et les canards plongeurs : harle couronné (Lophodytes cucullatus), fuligule à collier (Aythya collaris), garrot à oeil d'or (Bucephala clangula).
  • sur un groupe choisi de grands lacs (>20 ha), relevés effectués sur le terrain pour repérer les nids (couvées) et pour dénombrer les couples reproducteurs et les nichées d'oiseaux piscivores (plongeon huard, grand harle, grand héron, balbuzard pêcheur, martin-pêcheur d'Amérique) afin de mesurer les changements survenus dans le succès de reproduction des oiseaux les plus directement touchés par l'acidité du milieu aquatique;
  • soutien aux activités ontariennes des bénévoles de l'Inventaire canadien des huards à collier, géré par Études d'oiseaux Canada.

Lieux d'échantillonnage et taille des échantillons (voir tableau).

  • relevés aériens (hélicoptère) du nombre de couples reproducteurs et de couvées des espèces caractéristiques des milieux humides : Algoma (224 lacs), Muskoka (219 lacs), Sudbury (141 lacs);
  • contrôles particuliers au site de l'utilisation de nichoirs par les espèces de canards qui nichent dans des cavités autour des lacs de la région de Sudbury (n=75);
  • inventaire des oiseaux piscivores sur 50 grands lacs de la région de Sudbury (n=15), du parc provincial Killarney (n=10) et de la région de Muskoka-Haliburton (n=25);
  • étude des rapports avec les résultats d'autres inventaires de la sauvagine réalisés dans le cadre d'autres programmes du SCF (Région de l'Ontario) comme le Projet conjoint sur le Canard noir; inventaires annuels réalisés en coopération dans le centre et le nord-est de l'Ontario parallèlement à la surveillance des précipitations acides.

Méthode

  • rotation biennale; relevés aériens (hélicoptère) effectués en mai pour la surveillance de la reproduction (qualité des habitats de nidification); retour en juillet et comptage des nichées (évaluation de la survie);
  • chaque année, trois relevés sur le terrain (premières semaines de juillet, d'août et de septembre) pour repérer les nids, dénombrer les couples reproducteurs et les d'oisillons des oiseaux piscivores.

Résultats

  • À l'heure actuelle, les données recueillies portant sur 3 815 lacs-années donnent à conclure que dans l'ensemble, le nombre d'oisillons produits par les oiseaux aquatiques est plus élevé lorsque la valeur du pH des lacs varie de modérée à élevée, et que l'utilisation de l'habitat diffère selon le groupe d'oiseaux. Les couples reproducteurs et les couvées d'oiseaux piscivores se trouvent en nombres proportionnellement plus élevés sur les lacs à pH élevé, tandis que les canards de surface sont répartis assez uniformément entre les lacs présentant toute la gamme des pH, en montrant toutefois une légère préférence pour ceux dont le pH est proche des valeurs neutres. Les préférences des canards plongeurs sont à l'opposé de celles des piscivores : nombres de couples reproducteurs plus élevés sur les lacs à pH bas (inférieur à 5,5), mais couvées plus uniformément réparties. La fréquence relativement plus élevée de garrots à œil d'or sur les lacs à pH bas de la région de Sudbury a une incidence sensible sur les tendances relevées dans l'ensemble, quant au choix du milieu de reproduction (voir tableau).
  • Les résultats de l'ICHC montrent que, de 1981 à 1997, la proportion des couples de huards qui ont réussi à se reproduire en Ontario a diminué, et que la baisse du succès de reproduction a été plus rapide sur les lacs plus acides que sur ceux à pouvoir neutralisant plus élevé, surtout depuis quelques années.
  • Les lacs plus étendus et à pH plus élevé auront tendance à accueillir un plus grand nombre de couples reproducteurs et de couvées que les lacs plus petits et plus acides.
  • Le pH et la taille des lacs influent directement sur les populations de poissons et, par ricochet, sur la qualité de l'habitat pour la nidification des oiseaux piscivores (voir tableau).
  • Le pH et la taille des lacs influent directement sur les populations de poissons et, par ricochet, sur la qualité de l'habitat pour la nidification des oiseaux piscivores (voir tableau).

3. Surveillance de la chaîne alimentaire aquatique (voir programme)

But

  • Détecter les changements de l'état, de la composition et de l'abondance des populations de macro-invertébrés aquatiques, de poissons et d'amphibiens (proies principales de la sauvagine et des huards) provoqués par les changements des conditions chimiques des petits lacs et des milieux humides dans les trois régions ontariennes sensibles à l'acidification.

Justification

  • Les données chimiques ne permettent pas à elles seules d'évaluer l'amélioration du milieu et ce, pour diverses raisons : le délai de réaction biologique (hystérésis); l'existence de seuils dose-réaction ou de mécanismes de rétablissement variables; les interactions prédateurs-proies (p. ex. poissons-invertébrés) pendant la période de rétablissement et les interactions avec d'autres agents stressants (facteurs imprévisibles capables de faire dérailler le processus de rétablissement). Nous avons besoin de mieux comprendre comment le rétablissement se manifestera dans chacun des maillons de la chaîne alimentaire pour atteindre les prédateurs primaires (poissons, oiseaux, mammifères, etc.) dans les écosystèmes acidifiés, et de déterminer l'échelle géographique du rétablissement qui permettra à des organismes dispersés comme les oiseaux d'accroître leurs populations.

Lieux d'échantillonnage et taille des échantillons

  • Des lacs à chaîne trophique ont été choisis à Algoma (20), Muskoka (20) et Sudbury (22) pour représenter la gamme des pH et l'état des populations de poissons (présence ou absence) caractéristiques des petits lacs (2-10 ha) qui constituent dans cette région l'habitat type utilisé par la sauvagine reproductrice.
  • 41 échantillons sont recueillis sur chaque lac.

Méthode (voir diagramme)

  • Recours à des protocoles et à des méthodes d'identification normalisés aux fins de l'échantillonnage des lacs choisis dans chaque site d'étude, au mois de juin, selon une rotation triennale.
  • L'échantillonnage de la mi-juin doit coïncider avec la période d'activité maximale des couvées sur les lacs des régions boréales.
  • Échantillonnage des proies principales de la sauvagine (macro-invertébrés, petits poissons et amphibiens) dans les zones littorales des lacs choisis. L'échantillonnage est réalisé à l'aide d'engins comme des filets (principalement pour le necton), des verveux (pour les trichoptères), des dragues benthiques (pour les odonates, les trichoptères et les mollusques), des pièges à entonnoir (pour les sangsues) et des nasses (pour les petits poissons et les amphibiens, ainsi que pour les gros hémiptères aquatiques).
  • Collecte d'espèces indicatrices (sangsues) dans 40 lacs de la région de Sudbury.
  • Tous les spécimens sont soumis à des taxonomistes qui utilisent des clés d'identification reconnues; on conserve des échantillons représentatifs de chaque espèce dans une collection de référence, et le reste des échantillons est entreposé aux fins de consultations ultérieures.

Résultats

  • On a recueilli jusqu'à présent plus de 10 000 poissons (surtout des petites espèces non visées par la pêche sportive) et 30 000 invertébrés représentant plus de 250 espèces.
  • Les résultats démontrent que les poissons ou les types de communautés de poissons présents dans les lacs déterminent en partie la composition de la communauté de macro-invertébrés en voie de rétablissement (ces facteurs viennent s'ajouter aux caractéristiques chimiques du lac) et, de ce fait, la qualité du lac pour les diverses espèces d'oiseaux.
  • Indication nette d'une baisse de la diversité biologique en conditions d'acidification croissante; preuves d'une détérioration de la qualité nutritionnelle (baisse de la teneur en Ca) des invertébrés dans les lacs plus acides; aucun signe de rétablissement sensible des lacs acidifiés depuis 1987, même dans la région de Sudbury, où on a observé dans certains lacs une amélioration des caractéristiques chimiques.

4. Modélisation prédictive (Voir WILDSPACE et WARMS)

But

  • Acquérir des données, en contrôler la qualité et les incorporer dans les bases de données existantes; interpréter les tendances et utiliser les informations disponibles pour faire des prévisions (p. ex. modélisation) concernant l'état, à plus ou moins long terme, des composantes écologiques des écosystèmes aquatiques de l'est du Canada en vertu de divers scénarios d'émissions.

Lieux d'échantillonnage et taille des échantillons

  • Les modèles de faune du SCF sont fondés sur des données recueillies en Ontarioo (voir tableau).
  • Les données du SCF ont servi à élaborer des modèles des populations de poissons pour l'est du Canada.
  • Données chimiques et physiques recueillies dans plus de 5 000 lacs de l'est du Canada.

Méthode

  • Utilisation de protocoles d'assurance et de contrôle de la qualité (AQ/CQ) pour la vérification des données chimiques et biologiques annuelles; comparaison des données physiques à celles des nouvelles bases de données du SIG sur les caractéristiques des lacs.
  • Utilisation de logiciels conçus sur mesure, du système d'aide à la décision de WILDSPACEMC , et du Système de modélisation de la réaction de la sauvagine à l'acidification (Waterfowl Acidification Response Modelling System - WARMS) pour prédire les effets chimiques et biologiques des scénarios de réduction des émissions suggérés ou prévus par la loi en Ontario et ailleurs dans l'est du Canada.
  • Utilisation de modèles pour évaluer les charges critiques régionales dans l'est du Canada.

Résultatss

  • En ce qui a trait au pH, la plupart des changements chimiques ont été observés dans les lacs dont le pH se situait entre 5 et 6, les lacs dont le pH était inférieur à 5 ou supérieur à 7 n'ayant à peu près pas changé de ce point de vue. Les réductions supplémentaires recommandées de 75 % des émissions par rapport aux objectifs de 2010 devraient permettre à plus de 80 % des lacs de l'est du Canada d'atteindre des valeurs de pH supérieures à 6 (c'est-à-dire, au-dessus des charges critiques).
  • Lorsque l'équilibre sera rétabli, après l'atteinte des objectifs fixés pour 2010, aucun changement de la qualité des habitats de nidification n'est prévu pour la plupart (73 %) des régions de l'est du Canada, mais des améliorations légères à importantes devraient survenir dans le centre de l'Ontario et du Québec et surtout près de Sudbury et de Rouyn-Noranda.
  • Globalement, les changements attendus du pH et les changements observés de la qualité des habitats confirment que chacun des scénarios de réduction des émissions entraîne une certaine amélioration des conditions chimiques et de la qualité des plans d'eau de l'est du Canada pour la nidification des oiseaux aquatiques. Une grande proportion du territoire ne laissera voir aucun changement, soit parce que les lacs de certaines régions on un pouvoir de neutralisation suffisant, soit parce qu'ils ne reçoivent pas suffisamment de dépôts acides pour subir une détérioration chimique. De plus, beaucoup de lacs présentent déjà des caractéristiques qui les rendent peu propices à la nidification des oiseaux piscivores (p. ex. trop petits ou trop peu profonds) et d'éventuelles variations de leurs caractéristiques chimiques n'y changeront rien.

 

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