À l'extérieur

Au cours de l'été, la pelouse et le jardin sont les endroits où il se gaspille le plus d'eau. De nombreuses municipalités imposent des restrictions d'arrosage en été, qui sont basées sur l'heure et la journée, afin d'aider à contrôler les pointes de consommation durant cette saison. Un choix judicieux des plantes conjugué à des pratiques d'arrosage modéré de votre part peuvent réduire de façon significative l'utilisation d'eau à l'extérieur, sans affecter la richesse de votre aménagement paysager.

Réduction

La pelouse et l'aménagement paysager : La pelouse moyenne de banlieue peut nécessiter environ 100 000 litres d'eau pendant la saison où sa croissance est maximale. Ironiquement, l'arrosage abusif se traduit par un ruissellement ou par une évaporation par le soleil. Combien de fois pouvons-nous voir des arrosoirs orientés vers l'entrée d'auto ou vers le trottoir.

Le moment idéal pour arroser est le matin, de bonne heure – après que la rosée a séché – ou en fin d'après-midi. Les pertes dues à l'évaporation sont alors minimales. Après une pluie abondante, votre pelouse peut se passer d'arrosage jusqu'à une semaine et même plus.

En règle générale, la pelouse et le jardin requièrent approximativement de 2 à 3 centimètres (1 pouce) d'eau par semaine. Une façon de vérifier si l'arrosage est suffisant consiste à placer quelques contenants de plastique sur la pelouse lors de l'arrosage. On peut ainsi vérifier si l'application a été assez généreuse.

Un peu partout au pays, l'arrosage au printemps peut faire plus de mal que de bien aux plantes. Moins l'arrosage est abondant au début de la saison de croissance, plus les racines vont s'enfoncer dans le sol et plus grande sera la réserve d'eau que le gazon pourra atteindre.

Toutefois, si vous résidez dans les Prairies, l'arrosage au printemps est essentiel, particulièrement après un hiver sec. Mais attention à ne pas noyer la pelouse.

La même règle s'applique aux engrais. L'application hâtive d'engrais au départ entraîne une croissance rapide, mais elle rend les plantes vulnérables à la sécheresse. Les engrais organiques à libération lente mais constante sont les meilleurs. Et si votre gazon peut se passer complètement d'engrais, c'est encore mieux.

Quand vient le temps d'arroser les plantes et les fleurs, l'irrigation goutte à goutte est la méthode la plus efficace. Elle consiste à alimenter directement la zone d'enracinement de petites quantités d'eau acheminée par des tuyaux poreux.

Si vous vous servez d'un tuyau d'arrosage, appliquez l'eau lentement, à la base de chaque plante et non sur les feuilles. Les rampes perforées, dont les trous sont orientés vers le sol, donnent les meilleurs résultats. Certains modèles sont enfouis dans la zone d'enracinement. Un arrosage lent fait une fois par semaine est préférable à plusieurs arrosages de courte durée que risquent de faire plus de mal que de bien.

Si vous utilisez un arroseur automatique pour votre pelouse, choisissez un système qui se déplace en cercle. Ce système répartit l'eau à plat sous forme de grosses gouttes qui se déposent sur le sol, ce qui minimise les pertes par évaporation. Les arroseurs oscillants répartissent l'eau sous forme de jet fin, une partie du temps à la verticale, ce qui entraîne d'importantes pertes par évaporation. Ce type d'arroseur est également celui où le jet d'eau est le plus perturbé par le vent qui pourrait pousser l'eau vers l'entrée d'auto adjacente.

Vérifiez aouvent les arroseurs pour vous assurer de leur direction et de l'uniformité de la vaporisation; prévoyez un chronomètre pour vous rappeler de fermer l'eau ou installez unchronomètre automatique qui coupe l'alimentation en eau après un intervalle préétabli.

L'eau nous tombe du ciel gratuitement; alors, il faut s'en servir. Les réservoirs constituent le meilleur moyen de recueillir l'eau de pluie qui coule du toit dans le but d'en arroser la pelouse et le jardin. Pour accumuler cette eau en vue d'un usage ultérieur, placez sous les gouttières des barils, des seaux ou des citernes.

Une fois que la pelouse et le jardin ont reçu la bonne quantité d'eau, vous voudrez faire tout ce qui est possible pour maintenir cette eau dans le sol. Le mélange de compost à la terre est encore la meilleure façon de régulariser l'humidité du sol.

Laissez également votre gazon assez long pour donner de l'ombre aux racines. Ajustez les lames de la tondeuse de sorte qu'elles se situent entre 5 et 8 centimètres du sol et laissez l'herbe coupée sur la pelouse comme paillis. Le paillis ralentit l'évaporation de l'eau contenue dans le sol en plus de servir d'engrais pour le gazon.

Une couche de 8 à 15 centimètres de paillis organique non tassé, disposée autour des plantes et des arbres retient l'humidité et stabilise la température du sol.

Si la pelouse palit au cours de l'été, il ne faut pas céder à la panique. En effet, l'herbe perd naturellement de sa vitalité pendant les périodes de chaleur et de sécheresse. Elle reprendra rapidement sa belle couleur dès la prochaine pluie ou quand la température fraîchira.

Le lavage de l'auto : Un lavage d'auto effectué au tuyau d'arrosage, à grande eau, peut dépenser environ 400 litres d'eau. Vous pouvez en économiser à peu près 300 litres en utilisant un seau et une éponge ainsi qu'un pistolet de distribution. Et il ne faut jamais nettoyer l'entrée d'auto ou le trottoir avec le boyau d'arrosage. Avec un râteau et un balai, vous économiserez environ 200 litres d'eau à chaque nettoyage.

La piscine : Les propriétaires de piscine devraient toujours placer une couvre-piscine quand celle-ci n'est pas utilisée. Cette pratique réduit l'évaporation et garde l'eau plus propre et plus chaude. Vérifiez régulièrement si le matériel, comme le système de filtration et l'entrée d'eau, présentent des signes de fuite.

Rattrapage

Mais oui, on peut faire du rattrapage avec la pelouse!

Le secret pour avoir de la verdure en abondance tout en économisant l'eau est de choisir des plantes qui demandent peu d'entretien. En d'autres termes, il faut éviter le plus possible les variétés de gazon qui exigent beaucoup d'arrosage, ou le remplacer par une végétation locale comme du lierre, du bigorneau, du genévrier, des fleurs ou un patio et des allées.

Les plantes et les arbustes originaires de la région nécessitent généralement un peu plus d'eau que la nature n'en fournit (regardez les forêts et les champs!). De plus, ils sont habituellement les derniers affectés par les insectes et les maladies.

Dans le cas de allées et des patios, songez aux pavés unis pour minimiser le ruissellement et maximiser la rétention de l'eau dans le sol.

La conversion à un aménagement paysager à faible entretien peut se révéler un peu plus coûteux. Cependant, on n'est pas obligé de tout changer en même temps. En outre, le rendement de cet investissement se traduit par une augmentation de la valeur de la propriété. Les résidents des Prairies devraient privilégier l'aménagement paysager en milieu désertique en utilisant des plantes résistantes à la sécheresse.

Si vous ne pouvez pas vous passer d'une pelouse bien verte, songez aux gazons résistant aux sécheresses et qui ne nécessitent aucun apport d'eau autre que ce que la Nature offre. Vous pouvez semer ce gazon directement sur votre pelouse et au cours d'une saison, it remplacera le gazon déjà en place.

Il n'existe pas de meilleure ressource qu'un club de jardinage local ou une association d'horticulture biologique pour obtenir des conseils sur les variétés de plantes idéales ainsi que sur la période et l'emplacement propices à leur plantation.

[Verdure et écologie]

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