La série nationale d’indicateurs environnementaux du Canada 2003

Concentrations annuelles moyennes d'ozone (en dobsons)

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Établissement de la position sur l'échelle

Tendance des quantités d'ozone au-dessus du Canada entre 1990 et 2000.

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Contexte

L'ozone stratosphérique préserve la vie sur Terre en filtrant les rayons ultraviolets (UV) du soleil, qui sont dommageables pour les organismes vivants. L'appauvrissement de l'ozone de la haute atmosphère, ce qu'on appelle communément l'amincissement de la couche d'ozone, a entraîné une augmentation du rayonnement correspondant à la partie médiane du spectre des UV (UV-B) au niveau de la surface terrestre. De 1986 à 1996, l'augmentation mondiale moyenne de ce rayonnement a atteint 10 %. Une exposition excessive au rayonnement UV-B cause des coups de soleil et une altération de l'ADN qui peuvent être à l'origine d'un cancer de la peau, d'une immunodépression et d'un risque accru de cataractes chez l'humain. On croit qu'à une diminution soutenue de 1 % de la quantité d'ozone stratosphérique correspond une hausse de 2 % de l'incidence des cancers non mélaniques de la peau. Au Canada, l'incidence des cas de mélanome a doublé au cours des 20 dernières années.

L'émission d'hydrocarbures halogénés, y compris les chlorofluorocarbures (CFC), les bromofluorocarbures, le méthylchloroforme, le tétrachlorure de carbone, le bromure de méthyle et les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), constitue le principal facteur d'appauvrissement de la couche d'ozone. Ces substances destructrices de l'ozone ont été utilisées dans des dispositifs de réfrigération et de climatisation, des mousses, des aérosols et des extincteurs chimiques. Elles ont été employées comme solvants et comme pesticides. Si nous arrivons à réduire suffisamment la concentration de ces gaz dans l'atmosphère, nous pouvons espérer que les processus naturels ramèneront la concentration d'ozone à son niveau d'avant l'époque industrielle.

Indicateurs

Depuis 1979, la moyenne annuelle mondiale des niveaux d'ozone stratosphérique a chuté de 3 à 6 % par décennie aux latitudes moyennes, de 12 % aux hautes latitudes septentrionales, comme dans le nord du Canada, et de 10 à 18 % aux hautes latitudes australes, comme en Antarctique. Au Canada, depuis 1980, les niveaux d'ozone stratosphérique suivent la tendance. On risque peu de retrouver les conditions météorologiques extrêmes de l'Antarctique dans l'Arctique canadien, mais on y a mesuré des niveaux d'ozone de fin d'hiver et de printemps anormalement faibles au cours de six des neuf dernières années. Comme la durée de vie des substances chimiques destructrices de l'ozone dans la stratosphère est longue, on ne prévoit pas d'amélioration des niveaux d'ozone avant 2030, sinon plus tard. Cette reprise pourrait se voir de plus ralentie par les changements climatiques.

De 1988 à 1999, la production mondiale de CFC a chuté de 88 %. La présence de CFC-11 dans la troposphère de la planète a atteint un point culminant vers 1994 pour ensuite amorcer un lent déclin qui se poursuit encore, alors que le niveau de CFC-12 connaît toujours une augmentation très graduelle. Les nouvelles quantités produites de substances destructrices de l'ozone, qui ont atteint un sommet de 27,8 kilotonnes en 1987, sont passées à environ 1 kilotonne (surtout des HCFC) en 2000. Les nouvelles quantités de HCFC produites annuellement sont actuellement gelées au niveau de 1996 et la production cessera d'ici 2022, sauf pour de petites quantités nécessaires à l'entretien d'équipements ou servant d'étalons de laboratoire.

Concentrations atmosphériques de chlorofluorocarbures (CFC-11 et CFC-12) (en parties par billion)

Chlorofluorocarbures (CFC)
Les CFC constituent un groupe de produits chimiques organiques composés de carbone, de chlore et de fluor. Ce sont des dérivés d'hydrocarbures où le chlore et le fluor remplacent complètement ou en partie l'hydrogène. Le CFC-11 et le CFC-12 sont les CFC les plus abondants.

Suppléments techniques | Données (format HTML)

Nouveaux stocks de substances appauvrissant la couche d'ozone au Canada (exprimés en kilotonnes d'équivalents CFC-11)

Suppléments techniques | Données (format HTML)

Production mondiale de chlorofluorocarbures (exprimée en kilotonnes d'équivalents CFC-11)

Suppléments techniques | Données (format HTML)

Haut

Mesures

À la fin des années 1980, des pays des quatre coins de la planète se sont rencontrés pour discuter de l'urgence de réduire les émissions de substances destructrices de l'ozone afin de préserver la couche d'ozone stratosphérique. En 1989, le Protocole de Montréal de la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone était ratifié. Jusqu'ici, 183 pays ont ratifié cet accord. En vertu du Protocole de Montréal, toutes les nouvelles quantités produites de substances destructrices de l'ozone, à l'exception des HCFC et du bromure de méthyle, ont été progressivement éliminées dans les pays développés, y compris au Canada, jusqu'en janvier 1996. Le bromure de méthyle sera progressivement éliminé d'ici 2005 et les HCFC, d'ici 2030.

Liens

En plus de filtrer le rayonnement UV, l'ozone est un gaz à effet de serre. C'est ainsi qu'une perte d'ozone stratosphérique entraîne un refroidissement de la stratosphère. Par ailleurs, les CFC et les HCFC constituent des gaz à effet de serre très puissants qui emprisonnent la chaleur dans la basse atmosphère avant qu'elle n'atteigne la stratosphère. Ces deux phénomènes provoquent un refroidissement de la stratosphère, ce qui favorise d'autant l'établissement de conditions propices à l'appauvrissement de la couche d'ozone. L'accroissement du niveau de rayonnement UV-B affecte aussi la santé humaine, réduit le rendement des cultures et perturbe la chaîne trophique marine. On croit que certaines espèces (comme les amphibiens) sont si sensibles au rayonnement UV-B que le stress que subissent leurs populations pourrait accroître le risque de leur disparition.

Défis

Malgré les incertitudes dues au silence de certains pays quant à leur utilisation de substances destructrices de l'ozone et à la contrebande de ces substances, de réels progrès ont été accomplis. Néanmoins, la couche d'ozone est toujours gravement endommagée et n'a pas encore commencé à se rétablir : on ne prévoit aucune amélioration avant 2030. Qui plus est, des études récentes portent à croire que dans les années 2030, les changements climatiques auront peut-être remplacé les CFC comme principale cause d'appauvrissement général de la couche d'ozone. Les scientifiques sont toujours à la recherche de produits de remplacement qui n'appauvrissent pas la couche d'ozone et n'accroissent pas l'effet de serre.

Sites Web d'intérêt

Base d'information sur l'etat de l'environnement

Signaux Environnementaux : La série nationale d’indicateurs 2003 accueil

Introduction

Faits saillants

Description des indices

Les systèmes écologiques de soutien de la vie

Santé et bien-être

La durabilité des ressources naturelles

Activités humaines

Conclusions

Suppléments techniques

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	Mise à jour le : 2005-04-11	Avis importants