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Coopératives financières et cohésion sociale : quelle interface dans le nouveau territoire « local » à l'ère de la mondialisation?

Projet de recherche entrepris avec la collaboration de :

Secrétariat aux coopératives (Ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire) et Ministère du Patrimoine canadien

Équipe de recherche

Au Québec

Marie-Claire Malo, professeure à l'École des Hautes Études Commerciales (HEC)
Benoît Lévesque, professeur à l'Université du Québec à Montréal (UQAM)
Lucie Mager, chercheure autonome
Geneviève Huot, diplômée de la maîtrise en sociologie de l'UQAM
Annie Camus, étudiante à la maîtrise en sciences de la gestion aux HEC

Au Nouveau-Brunswick

Omer Chouinard, professeur à l'Université de Moncton
Pierre-Marcel Desjardins, professeur à l'Université de Moncton
Éric Forgues, chercheur post-doctoral CRISES, à l'Université de Moncton
Ugo de Montigny, étudiant en économie à l'Université de Moncton

2001-03-30


Résumé

La mondialisation force les entreprises à se redéfinir pour s'ajuster aux nouvelles réalités du marché. On constate les résultats : les méga fusions et la concentration économique, la création de nouvelles entreprises et la fermeture d'autres entreprises, l'appauvrissement des uns, personnes et communautés, alors que d'autres s'enrichissent. Dans ce contexte de plus en plus d'hommes et de femmes se sentent aliénés et exclus des avantages qui peuvent découler de ces changements et se sentent isolés et éloignés des centres de décision et d'influence. Les mouvements coopératifs composés de sociétés de personnes contrôlant des entreprises collectives, ont historiquement constitué des points d'ancrage et de mobilisation sociale pour nombre de collectivités. Or, aujourd'hui, les coopératives font également face aux changements. Comment s'adaptent-elles à ce nouvel environnement? Seront-elles aptes à continuer à générer le capital social qui aidera les individus et les collectivités à relever leurs nouveaux défis? Comment pourrons-nous mesurer leur vitalité et leur impact?

Afin de contribuer à répondre à ces questions, les auteurs ont choisi d'étudier des coopératives financières au Québec et au Nouveau-Brunswick parce qu'elles vivent d'importants changements. Au Québec, le mouvement des caisses populaires et d'économie Desjardins a non seulement entrepris une réingénierie de ses processus d'affaires mais également une reconfiguration à la fois aux niveaux global et local. Globalement, les fédérations de caisses et la confédération laissent place à une fédération unique des caisses Desjardins. À la base, on observe un double processus : d'une part les caisses sont incitées à fusionner et d'autre part les directeurs de compte d'entreprises sont rassemblés dans des centres financiers pour entreprises (CFE). Le territoire des caisses s'élargit et un CFE dessert plusieurs caisses. En même temps, le territoire institutionnel du développement local change comme en témoigne la mise en place des centres locaux de développement (CLD) épousant le découpage territorial des municipalités régionales de comté (MRC) en régions, et, dans la métropole, celui des arrondissements, territoires des corporations de développement économique communautaire (CDEC) et autres organismes mandataires du CLD de Montréal. Au Nouveau-Brunswick, le mouvement des caisses populaires acadiennes encourage également ses caisses à fusionner et à entreprendre la réingénierie de leurs processus d'affaires, mais sans aller jusqu'à l'impartition des services financiers aux entreprises. Au travers l'étude de cinq cas de « nouvelles caisses » (trois au Québec et deux au Nouveau-Brunswick) résultant des changements (réingénierie, fusion et parfois impartition) les auteurs ont étudié le rapport entre coopératives financières et cohésion sociale dans un cadre territorial local dépassant maintenant celui de la paroisse, référence territoriale initiale. Par leur forme spécifique (combinaison d'un groupement de personnes et d'une entreprise), les coopératives financières sont susceptibles de participer au processus de production de cohésion sociale mais qu'en est-il quand elles doivent, comme entreprises, s'adapter aux règles du jeu du marché? Réussissent-elles encore à être des agents de solidarisation tout en étant des agents d'adaptation? Si oui, les politiques publiques établies dans une perspective de renforcement de la cohésion sociale ne doivent-elles pas reconnaître ce double rôle?

Les cinq études de cas ont été réalisées en faisant ressortir quatre aspects : le rapport au territoire, la caisse comme entreprise, la caisse comme association, le rapport au développement du milieu. La synthèse livrée dans le présent rapport, tout en tenant compte de ces quatre aspects, fait plus spécifiquement ressortir cinq dimensions de l'identité des coopératives financières sous l'angle de la cohésion sociale : la territorialité locale, l'accessibilité aux services financiers, l'employabilité des travailleuses déclassées par les changements, la démocrativité dans les nouvelles caisses et leur connectivité aux réseaux locaux du développement économique, social et communautaire.

Mise à jour : 2006-11-30
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