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Végétaux > Phytoravageurs > Enquêtes  

Bilan concernant les ravageurs et les maladies visés par la quarantaine des plantes au Canada.
2003


TABLE DES MATIÈRES

ENQUÊTES DE LA SECTION DES FORÊTS
ENQUÊTES DE LA SECTION DE L'HORTICULTURE
ENQUÊTES DE LA SECTION DES GRAINS ET DES GRANDES CULTURES
ENQUÊTES DE LA SECTION DES POMMES DE TERRE

ENQUÊTES DE LA SECTION DES FORÊTS

Longicorne asiatique (Anoplophora glabripennis)

Au Canada, les premières populations établies de l'Anoplophora glabripennis ont été relevées en septembre 2003. L'infestation se trouve dans un secteur situé aux limites des villes de Vaughan et de Toronto (Ontario). L'ACIA participe à un programme d'éradication en collaboration avec des organismes municipaux, régionaux et provinciaux ainsi qu'avec le Service canadien des forêts. Des détails sur l'état d'avancement de ce programme figurent sur la page Web sur le longicorne asiatique à l'adresse suivante : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/pestrava/asialong/asialongf.shtml

Agrile du frêne (Agrilus planipennis)

Cet insecte exotique nuisible du frêne (Fraxinus ssp.) a été identifié avec certitude pour la première fois en Amérique du Nord à l'été 2002. Un historique de ce ravageur et des mises à jour de la réglementation figurent à l'adresse suivante : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/for/pestrava/agrplaf.shtml

En 2003, l'ACIA a effectué des enquêtes dans presque 7 000 sites en Ontario et n'a relevé la présence du ravageur que dans trois d'entre eux, à l'extérieur du comté d'Essex. Deux de ces sites se trouvaient dans ce qui allait devenir la zone sans frênes et le troisième était situé dans l'extrême sud-ouest de la municipalité de Chatham-Kent.

Tableau 1. Résumé des enquêtes sur l'agrile du frêne en Ontario - 2003

Comté/région de l'Ontario Nombre de sites d'enquête
Négatifs Positifs
Comté d'Essex 3758 272
Municipalité de Chatham-Kent 1950 3
Comté de Lambton 950 0
Autres sites à haut risque de l'Ontario
(terrains de camping, parcs, scieries, pépinières)
280 0
Total 6938 275

Piégeage de scolytes exotiques

Liens connexes de l'ACIA : Matériaux d'emballage en bois, Avis sur le bois importé.

Consultez également les études sur la biodiversité du SCF à l'adresse suivante. www.pfc.cfs.nrcan.gc.ca/biodiversity/exotics/index_f.html

Cartes : Enquêtes sur les scolytes exotiques de 2003

Ce programme d'enquêtes de dépistage de scolytes exotiques complète le programme d'inspection des importations de l'ACIA visant les matériaux d'emballage en bois utilisés pour les conteneurs maritimes et les activités portuaires de lutte contre les ravageurs exotiques dissimulés dans le bois d'arrimage et les caisses. Les principaux endroits visés étaient les sites à proximité des aires de stockage et d'élimination du bois d'arrimage ainsi qu'un certain nombre d'entrepôts désignés à la suite d'interceptions dans des matériaux d'emballage par l'ACIA. Dans les zones portuaires, le piégeage n'a pas été effectué au quai (points d'amarrage, de chargement et de déchargement du port) mais dans des peuplements d'espèces hôtes avoisinant le port et visait le dépistage de populations établies plutôt que l'interception de spécimens isolés en transit.

Des pièges à entonnoirs (8 ou 12) de Lindgren ont servi à effectuer cette enquête. Ils ont été déployés en mars et récupérés en novembre. L'attractif a été changé à deux reprises, soit en juin et en septembre. On a déployé un minimum de trois pièges dans chaque secteur visé et, dans certains sites plus grands, plusieurs groupes de trois pièges. Chaque piège a été appâté de l'une des trois façons suivantes :

1) combinaison d' -pinène et d'éthanol à taux de libération ultra-élevé.

2) éthanol à taux de libération ultra-élevé

3) attractif « Exotic Bark Beetle Lure® » de la société Phero Tech Inc. (ipsdiénol, méthyle-buténol, cis-verbénol)

Un total de 544 pièges a été déployé et se répartissait comme suit par province : (68), Ont. (210), Qc (168), N.-B. (15), N.-É. (38), Î.-P.-É. (24), T.-N. (21). De plus, le Tomicus piniperda (grand hylésine des pins) et l'Hylurgus ligniperda ont fait l'objet d'enquêtes séparées dans certaines provinces, comme en font état d'autres sections du présent rapport (Tomicus piniperda; Hylurgus ligniperda). Au total, 1 865 demandes, visant chacune des spécimens multiples, ont été soumises au laboratoire du Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l'ACIA. Les seules espèces exotiques identifiées appartenaient à la famille des Scolytidés et sont énumérées au tableau 2 ci-dessous.

Tableau 2. Sommaire des espèces exotiques de Scolytidés capturées au Canada en 2003

Espèce de Scolytidés Province Nombre de demandes contenant cette espèce Aire d'extension naturelle Hôte(s)
Hylastes opacus Ont 57 Europe, Asie Pinus, Picea, Larix
Hylastes opacus QC 60 Europe, Asie Pinus, Picea, Larix
Hylastinus obscurus Ont 1 Europe Trifolium
Hylastinus obscurus QC 7 Europe Trifolium
Scolytus multistriatus Ont 4 Europe Ulmus
Scolytus multistriatus QC 1 Europe Ulmus
Tomicus piniperda Ont 57 Europe Pinus
Tomicus piniperda QC 2 Europe Pinus
Trypodendron domesticum C.-.B. 4 Europe Feuillus
Xyleborinus saxeseni C.-.B. 5 Europe, Asie Feuillus
Xyleborinus saxeseni N.-É. 2 Europe, Asie Feuillus
Xyleborinus saxeseni Ont. 53 Europe, Asie Feuillus
Xyleborinus saxeseni QC 11 Europe, Asie Feuillus
Xyleborus atratus N.-É. 1 Europe, Asie Feuillus
Xyleborus atratus Ont. 5 Europe, Asie Feuillus
Xyleborus dispar C.-B. 8 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xyleborus dispar T.-N. 2 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xyleborus dispar N.-É. 19 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xyleborus dispar Ont. 20 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xyleborus dispar Î.-P.-É. 25 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xyleborus dispar QC 5 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xylosandrus germanus C.-B. 1 Europe, Asie Feuillus
Xylosandrus germanus N.-É. 2 Europe, Asie Feuillus
Xylosandrus germanus Ont. 84 Europe, Asie Feuillus

Hylurgus ligniperda

Ce coléoptère a été découvert pour la première fois près de Rochester, dans l'État de New York, vers la fin des années 1990. Il est originaire de l'Europe où il ravage les pins. L'ACIA revoie actuellement la réglementation à l'égard de ce ravageur et aura besoin de données d'enquête à l'appui du projet de règlement. Nombre des sites choisis étaient les mêmes que ceux où des enquêtes sur le grand hylésine des pins ont été effectuées au cours des années précédentes dans le sud de l'Ontario et du Québec. Il s'agissait notamment de peuplements de pins situés le long de voies de transport principales, de plantations de pins cultivés comme arbres de Noël et de scieries important des billes de l'État de New York.

On a utilisé des pièges à entonnoirs (8 ou 12) de Lindgren appâtés avec de l' -pinène et de l'éthanol à taux de libération ultra-élevé. L'enquête s'est déroulée de la fin de mars à la fin d'octobre. Les attractifs ont été remplacés à deux reprises pendant cette période. Des pièges ont été déployés dans 75 sites du sud de l'Ontario et dans 28 sites du sud du Québec. Aucun spécimen d'Hygurlus ligniperda n'a été découvert dans l'une ou l'autre de ces provinces en 2003, ce qui appuie l'allégation du Canada selon laquelle il s'agit de secteurs exempts de cet organisme nuisible.

La Spongieuse (Lymantria dispar)

Terre-Neuve

Lors de l'enquête annuelle de dépistage de Terre-Neuve de 2003, 323 pièges delta ont été déployés dans des endroits considérés à haut risque d'introduction, comme des terrains de camping, des aires récréatives, des chalets pour touristes et des secteurs boisés fréquentés par le public. La plupart des sites se trouvaient près des villes de Port-aux-Basques, de Corner Brook, de Gander et de St. John's. Dans cette dernière ville, trois mâles ont été capturés dans les trois pièges qui y avaient été déployés.

Île-du-Prince-Édouard

Le nombre de spécimens capturés en 2003 a diminué par rapport à 2002. Un total de 265 spongieuses a été capturé dans 89 des 360 pièges déployés (comparativement à 1 765 spongieuses capturées dans 317 pièges en 2002, à 214 dans 114 pièges en 2001 et à 80 dans 46 pièges en 2000). De multiples spécimens ont été capturés dans 42 pièges, le nombre maximal dans un même piège étant de 17. La ville de Charlottetown remporte la palme, avec 163 mâles capturés. Les relevés subséquents des masses d'oeufs effectués autour des sites de piégeage positifs durant l'automne n'ont pas permis de découvrir d'autres stades de développement (masses d'oeufs, dépouilles nymphales ou larvaires, femelles).

Nouvelle-Écosse

L'ACIA a déployé des pièges le long de la limite est de la zone réglementée pour surveiller le front de l'infestation ainsi que dans tout l'est de la Nouvelle-Écosse à des fins de détection. À l'appui de cette enquête, le ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse a mis sur pied en 1995 un réseau provincial de pièges à la phéromone pour surveiller les tendances des populations. En 2003, les captures de mâles les plus importantes ont été enregistrées dans les comtés de Halifax (377), Cumberland (199), Hants (127) et Colchester (74). Dans le comté du Cap-Breton, six spongieuses mâles ont été capturées dans six endroits différents. Les relevés subséquents des masses d'oeufs effectués autour des sites de piégeage positifs ont permis de découvrir une masse d'oeufs à Parrsboro. Celle-ci a été envoyée au MRNNE à des fins d'identification. Outre les pièges susmentionnés, d'autres ont été déployés autour des ports de Halifax et de Shelburne dans le cadre d'un programme de piégeage de la spongieuse asiatique (voir la section du présent rapport sur la race asiatique du Lymantria dispar et sur la nonne (Lymantria monacha). Toutes les spongieuses analysées appartenaient au génotype nord-américain.

Nouveau-Brunswick

Au Nouveau-Brunswick, les enquêtes sur la spongieuse sont menées conjointement par l'ACIA, le ministère des Ressources naturelles et de l'Énergie du Nouveau-Brunswick (MRNENB) et le Service canadien des forêts.

Un relevé aérien effectuée par le MRNENB a permis de constater que la défoliation causée par la spongieuse en 2003 avait diminué comparativement à celle observée en 2002. Cette diminution a été attribuée au faible taux de survie des oeufs durant l'hiver combinée à une plus forte incidence de maladies chez les stades juvéniles durant l'été. Environ 1 504 hectares de forêt feuillue ont été ravagés, principalement près du Grand Lac, du lac Maquapit et du lac Washademoak. La défoliation était grave sur uniquement 352 hectares de cette superficie, tandis qu'elle était légère sur 342 ha et minime sur 687 ha.

En plus du relevé aérien, des activités conjointes de piégeage ont été effectuées par les trois partenaires. Elles visaient surtout à 1) délimiter le front de l'infestation et à 2) dépister rapidement la présence du ravageur dans des régions éloignées des secteurs infestés et considérées comme à haut risque d'introduction (scieries importatrices, régions touristiques). L'ACIA a concentré ses efforts sur la délimitation et, à cette fin, a déployé 348 pièges autour de la zone réglementée. Le MRNENB et le SCF se sont chargés des activités de détection précoce et de surveillance de la dynamique des populations dans les foyers d'infestation connus.

En plus des activités de piégeage à la phéromone, le MRNENB a effectué des relevés des masses d'oeufs pendant l'automne 2003. Pour une deuxième année consécutive, il a découvert de nouvelles masses d'oeufs dans la ville de Miramichi (paroisse de Newcastle, comté de Northumberland) et à Upper Northampton (paroisse de Northampton, comté de Carleton). De nouvelles masses d'oeufs ont été trouvées pour la première fois à New Maryland (paroisse de New Maryland, comté de York), à Penniac (paroisse de St. Mary, comté de York) et à Moncton. Des masses d'oeufs ont de nouveau été relevées dans les paroisses de Sussex, de Studholm et de Westfield (comté de King), d'Hampstead (comté de Queen) et de Woodstock (comté de Carleton). Le MRNENB a également noté une diminution majeure du nombre de masses d'oeufs autour du Grand lac, du lac Maquapit et du lac Washademoak.

L'ACIA a également déployé des pièges autour de Saint-Jean, de Belledune, d'Oromocto et de Burton dans le cadre du projet de surveillance de la spongieuse asiatique (Lymantria dispar) et de la nonne (Lymantria monacha) dont traite une autre section du présent rapport. Aucune nonne n'a été découverte, tandis que tous les spécimens du L. dispar soumis à des analyses moléculaires appartenaient à des types ayant une constitution génétique semblable à celle d'autres L. dispar de l'Amérique du Nord.

Québec

Le personnel de l'ACIA n'a pas effectué d'enquête sur la spongieuse en 2003. Selon les données de surveillance provinciales, l'aire de répartition générale de la race nord-américaine de la spongieuse n'a pas beaucoup changé depuis un certain nombre d'années au Québec où une défoliation minime à nulle a été observée au cours des dernières années, sauf dans quelques endroits isolés du sud de la province.

Ontario

Selon les résultats du relevé aérien du SCF, la superficie totale de défoliation modérée à grave due à la spongieuse a diminué en 2003 pour atteindre 59 413 ha comparativement aux 153 674 ha cartographiés en 2002. Près de la moitié de la superficie défoliée se trouvait dans la ville de Parry Sound ou près de celle-ci. Des virus et des champignons pathogènes, y compris l'Entomophaga maimaiga, étaient généralement courants chez les populations larvaires cette année. Pour de plus amples renseignements sur les secteurs précis de défoliation, visitez le site Web du Centre de foresterie des Grands Lacs à Sault Ste. Marie (Ontario) du Service canadien des forêts. Ni l'ACIA ni le SCF n'ont mené d'activité de piégeage en 2003, en attendant les résultats d'un examen des politiques.

Ce graphique montre la défoliation causée par la spongieuse en Ontario de 1981 à 2003.[D]

Ouest du Canada : Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britannique

L'ACIA et ses partenaires provinciaux effectuent chaque année des enquêtes sur la spongieuse dans les quatre provinces de l'Ouest du Canada. Aucun spécimen n'a été capturé au Manitoba ou en Saskatchewan, mais quatre mâles ont été pris dans des pièges dans la ville d'Edmonton (Alberta). En Colombie-Britannique, le ministère des Forêts de la C.-B. se charge des programmes d'éradication et de lutte lorsque de nouvelles populations sont découvertes, tandis que l'ACIA effectue la majeure partie des enquêtes. En 2003, 100 spongieuses mâles ont été capturées dans des pièges à la phéromone dans les endroits suivants de la Colombie-Britannique. Vallée du bas Fraser : Abbotsford (2), Burnaby (2), Chilliwack (1), North Delta (43 spongieuses et 15 masses d'oeufs), Langley (4), North Vancouver (1), Richmond (1), Vancouver (1); île de Vancouver : Campbell River (1), Duncan (3), Gabriola Island. (4), Gordon Head, Saanich (33, 2 masses d'oeufs), Nanaimo (1), Oak Bay (1), Sooke (1), View Royal (1).

À North Delta et à Gordon Head (Saanich), des réseaux de pièges à forte densité (22,5 pièges/ha, distance de 21 m entre les pièges) ont été utilisés près des sites où des spécimens avaient déjà été capturés. La densité des pièges était moindre dans d'autres endroits, selon l'historique des captures dans le secteur. Tous les spécimens capturés sont soumis à une analyse de l'ADN pour déterminer s'ils appartiennent au biotype asiatique. Tous ceux capturés en Colombie-Britannique en 2003 avaient une empreinte génétique caractéristique des spécimens de référence de la race nord-américaine du L. dispar.

Encre des chênes rouges (Phytophthora ramorum)

En 2003, les enquêtes sur le P. ramorum comportaient essentiellement deux volets. Le premier était une inspection de dépistage qui a été menée en Colombie-Britannique à la suite de la découverte de nouveaux cas d'infection dans des pépinières de l'Oregon et du Washington. Le second était une enquête nationale de dépistage. Dans les deux cas, les échantillons prélevés ont été soumis pour analyse au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l'ACIA situé à Ottawa.

L'enquête nationale s'est échelonnée du mois de juin au mois de septembre et visaient les types de site énoncés ci-dessous.

  1. Pépinières importatrices : Dans chaque pépinière, on a prélevé jusqu'à 30 échantillons chez des végétaux présentant des symptômes caractéristiques d'une infection due à P. ramorum.
  2. Zone tampon autour des pépinières ciblées : Tout le matériel hôte se trouvant dans un rayon de 50 m des pépinières importatrices décrites au no 1 a été inspecté. Dans chaque zone tampon, on a prélevé jusqu'à 30 échantillons chez des végétaux présentant des symptômes caractéristiques d'une infection due à P. ramorum.
  3. Jardins botaniques et publics : Un groupe de jardins botaniques et de parcs a été choisi en favorisant ceux qui présentaient une composante importante de Rhododendron ou qui avaient récemment planté/acquis du matériel hôte d'origine étrangère. On a prélevé jusqu'à 30 échantillons chez des végétaux présentant des symptômes caractéristiques d'une infection due à P. ramorum dans chaque site.
  4. Sociétés de rhododendron : Des collections privées de membres de sociétés de rhododendron ont été inspectées. On a prélevé jusqu'à 10 échantillons chez chaque membre dont les végétaux présentaient des symptômes.

Le P. ramorum n'a pas été détecté pendant l'enquête nationale. Un sommaire du nombre de sites échantillonnés pendant cette enquête est présenté ci-dessous. Le tableau présente un résumé du nombre d'échantillons prélevés par province et par genre hôte.

  • C.-B. - 80 entreprises et 113 sites de production (et une zone tampon de 50 mètres autour de chaque site)
  • Ont. - 50 pépinières et 70 sites de production (et une zone tampon de 50 mètres autour de chaque site)
  • N.-É. - 1 pépinière (et une zone tampon de 50 mètres autour de chaque site)
  • N.-B. - 1 pépinière (et une zone tampon de 50 mètres autour de chaque site)
  • Qc - 17 pépinières et 18 sites de production (et une zone tampon de 50 mètres autour de chaque site)

Tableau 3. Sommaire des échantillons prélevés, par province et par genre hôte, lors de l'enquête nationale sur le P. ramorum

Genre Hôte C.-B. N.-B. T.-N. ON QC Total
Acanthus 1         1
Acer 1179     48 7 1234
Aesculus 51     3   54
Arbutus 5         5
Arctostaphylos 159         159
Azalea 634     11 3 648
Buxus 1         1
Camellia 197         197
Carpinus 1         1
Castanea 1         1
Cedrus 3         3
Cornus 7         7
Corylus 1         1
Crataegus 1         1
Fagus 6         6
Hosta 1         1
Hydrangea 3         3
Hypericum 2         2
Ilex 90         90
Iris       1   1
Kalmia       2   2
Lavrus 2         2
Liquidambar 2         2
Liriodendron 1         1
Lonicera 85     5 4 94
Mahonia 2         2
Metasequoia 1         1
Michelia 1         1
S/O 86 1   5 2 56
Oxalis 1         1
Peonia 1         1
Photinia 1         1
Picea         1 1
Pieris 519         519
Populus 2         2
Prunus 5         5
Pseudolarix 1         1
Pseudotsuga 128     1   129
Quercus 203     21 9 233
Rhamnus 2     1   3
Rhododendron 1746 3 2 48 20 1819
Rhus 6         6
Ribes 2         2
Rubus 208     1   209
Sambucus 1         1
Sequoia 1         1
Sequoiadendron 27         27
Skimmia 1         1
Sorbus 1         1
Thuja 10         10
Unknown 2         2
Vaccinium 153       3 156
Viburnum 217     15 3 235
Nbr. d'échantillons 5761 4 2 162 52 5981

Inspection de dépistage et éradication du P. ramorum en Colombie-Britannique en 2003. Après avoir reçu un avis de l'USDA concernant la découverte du P. ramorum dans une pépinière de l'Oregon située à l'extérieur des zones réglementées à cette époque, l'ACIA a immédiatement entrepris de retracer tout le matériel végétal importé au Canada en provenance de cette pépinière infectée. Elle a retracé trois envois qui avaient été importés par une pépinière de Richmond (C.-B.) en 2002. Le 11 juin 2003, l'ACIA a confirmé que le P. ramorum était présent sur des rhododendrons de cette même pépinière de Richmond. L'ACIA a prélevé des échantillons des sujets présents dans la section infectée, puis a détruit la section de la pépinière. Elle a également entrepris de retracer les déplacements du matériel végétal apparenté afin de déterminer l'origine et la propagation de l'infection. Tout le matériel hôte de la pépinière infectée a été réglementé pendant 90 jours, période durant laquelle des échantillons de matériel végétal, de sol et d'eau de la pépinière ont été prélevés et analysés.

Lors de l'enquête de la Colombie-Britannique, des employés de l'ACIA ont prélevé 2 844 échantillons dans 13 pépinières, 8 sites paysagers, un service des parcs et sur les terrains adjacents à la pépinière infectée. L'échantillonnage s'est concentré sur le matériel hôte de la pépinière infectée, dans une zone tampon de 400 m autour du site infecté et dans les points d'expédition des végétaux vers une pépinière infectée (soit ceux des É.-U. ou celui de la pépinière du Canada).

Le programme d'échantillonnage de la Colombie-Britannique a permis de dépister cinq rhododendrons infectés par cette maladie. Quatre de ceux-ci se trouvaient dans la pépinière même de Richmond et le cinquième, qui avait également été acheté au même endroit, dans un aménagement paysager. Tous les rhododendrons et autres végétaux présents dans la section infectée ont été détruit, et le matériel hôte a été enlevé de la plate-bande résidentielle, puis détruit.

Longicorne brun de l'épinette (Tetropium fuscum)

Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce programme, veuillez visiter le site de l'ACIA consacré au longicorne brun de l'épinette à l'adresse suivante : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/pestrava/bslb/bslbf.shtml.

Au début de l'an 2000, le Service canadien des forêts (SCF) a établi que le longicorne brun de l'épinette (LBE) était l'agent responsable de la mort d'épinettes rouges dans le parc Point Pleasant de la municipalité régionale de Halifax. Ce parc de 75 hectares est situé au coeur de la ville. C'est le premier cas connu de capture de ce ravageur forestier envahissant en Amérique du Nord. On croit que ce ravageur serait arrivé au Canada dans des matériaux d'emballage en bois massif reçus au port de Halifax, qui est situé juste à côté du parc.

Depuis le mois de mai 2000, l'ACIA et le ministère des Richesses naturelles de la Nouvelle-Écosse effectuent des enquêtes à grande échelle pour établir la répartition du LBE. Il n'existe aucune méthode efficace ou une phéromone utilisable pour mener des opérations de piégeage à grande échelle. En conséquence, les enquêtes exigent beaucoup de main-d'oeuvre et consistent surtout à effectuer des inspections visuelles des épinettes à la recherche de symptômes d'attaque : écoulements de résine dispersés le long du tronc; trous de 4 mm dans l'écorce; réseaux de galeries d'alimentation mesurant jusqu'à 6 mm de large directement sous l'écorce et remplies de particules semblables à de la sciure de bois.

Le tableau suivant résume les enquêtes sur le LBE menées en Nouvelle-Écosse, en date de décembre 2003.

Enquête sur le LBE Superficie couverte*
Secteur de Halifax (Sites dans un rayon de 50 km du parc Point Pleasant choisis en fonction de facteurs de risque comme la composition des peuplements hôtes et la proximité d'arbres infestés.) ACIA
  • Nouveau secteur inspecté (avril 2003-mars 2004) - 101,91 km*
  • Secteur réinspecté (avril 2003-mars 2004) - 91,22 km*
  • Total depuis mai 2000 - 890,74 km*

Ministère des Ressources naturelles de la N.-É.

  • Nouveau secteur inspecté (avril 2003-mars 2004) - 0 km²
  • Total depuis mai 2000 - 166,50 km²
Ports (Country Harbour, Liverpool, Lunenburg, Port Hawksbury, Pictou, Sheet Harbour, Shelburne, Yarmouth)

 

2001 - Tout le matériel hôte dans un rayon de 3 km du port

2003 - Tout le matériel hôte dans un rayon de 1 km du port a été réinspecté

Scieries (10)

Nota : une nouvelle scierie a été ajoutée en 2003, portant le total à 11.

2001 - Tout le matériel hôte dans un rayon de 1,5 km de la scierie

2002 - Un rayon de 500 m en périphérie de certaines scieries a été réinspecté.

2003 - Un rayon de 500 m en périphérie de certaines scieries a été réinspecté

Propriétés résidentielles Nombre total de propriétés inspectées depuis mai 2000 - 132 314

Nombre total d'épinettes inspectées - 152 431

Enquête radiale (Le long des principaux corridors routiers, on a établi des points de délimitation à 50 km du parc Point Pleasant de sorte que le secteur de Halifax soit le point le plus éloigné à inspecter. Un relevé aérien est d'abord réalisé pour choisir des arbres morts ou moribonds le long de la route passant dans le secteur à l'étude. Après un suivi des arbres sur le terrain, certains d'entre eux seront enlevés à des fins d'analyses.) 2002 - Routes 101, 102, 103, 107
  • 1 035 arbres inspectés (aucun arbre infesté n'a été enlevé)

2003 - Routes 354, 357, 212

  • 384 arbres inspectés (aucun arbre infesté n'a été enlevé)
Arbres éliminés**

Tous les sites comportant des arbres infestés, sauf quatre, se trouvaient à moins de 15 km de l'épicentre de l'infestation (parc Point Pleasant, Halifax). Au mois de décembre 2002, l'arbre infesté le plus éloigné de l'épicentre a été relevé à une vingtaine de kilomètres de ce dernier, dans le secteur de Sackville.

Parc Point Pleasant (avril 2003-mars 2004) - 0

Parc Point Pleasant - total depuis mai 2000 - 2 663

McNabs Is./Lawlor Is. (avril 2003-mars 2004) - 0

McNabs Is./Lawlor Is. - total depuis mai 2000 - 311

Tous les autres secteurs (avril 2003-mars 2004) - 620

Tous les autres secteurs - total depuis mai 2000 - 3 294

* Représente l'inspection de près de la totalité des arbres hôtes pour la plupart des secteurs visés.

* En raison du trop grand nombre d'arbres gisants ou encroués présents dans le parc Point Pleasant et à McNabs Island par suite du passage de l'ouragan Juan, il a été décidé que ces deux secteurs étaient trop dangereux à inspecter pour l'instant. L'enquête devait y être terminée pendant le mois d'octobre mais a maintenant été reportée jusqu'à ce que ces deux secteurs soient jugés accessibles et sans danger.

Grand hylésine des pins (Tomicus piniperda)

La liste des régions réglementées figure à l'annexe 1 de la directive D-94-22.

Terre-Neuve et Colombie-Britannique

Les enquêtes de dépistage du grand hylésine des pins (GHP) dans ces provinces ont été intégrées à celle des scolytes exotiques grâce à des pièges appâtés à l' -pinène à taux de libération ultra-élevé. Aucun spécimen de T. piniperda n'a été dépisté dans ces provinces (voir le tableau 1).

Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick

Dans ces provinces, les enquêtes de dépistage ont été effectuées près des sites à haut risque d'introduction du GHP en provenance de sources nord-américaines, comme les scieries qui importent des billes de pin des É.-U. ou les peuplements de pins situés près de corridors importants de transport. Au Nouveau-Brunswick, l'ACIA a déployé des pièges dans 20 sites et en Nouvelle-Écosse, le ministère des Richesses naturelles en a déployé dans 9 sites. Des échantillons des deux provinces ont été soumis pour analyse au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l'ACIA situé à Ottawa. Aucun spécimen de T. piniperda n'a été dépisté dans ces provinces.

Québec et Ontario

L'ACIA n'a pas effectué d'enquêtes sur le T. piniperda en Ontario ou au Québec en 2003, en attendant les résultats d'un examen des politiques. Des employés du secteur des forêts du ministère des Ressources naturelles de la province de Québec ont déployé des pièges de Lindgren dans une cinquantaine de sites de la région de l'Outaouais et ont relevé la présence de cet insecte dans deux nouveaux foyers localisés de la MRC de Pontiac et des Laurentides.

Puceron lanigère de la pruche (Adelges tsugae)

Lors des enquêtes sur cet insecte effectuées en 2001 et 2002, on a découvert que relativement peu de pépinières importatrices vendaient des pruches. De plus, les peuplements naturels de Tsuga ne sont pas nombreux, sont éparpillés et n'ont pas été inventoriés. Par conséquent, on a abandonné l'enquête sur ce ravageur en 2003, sauf dans neuf pépinières et un peuplement naturel de l'Ontario. Aucun signe de la présence d'A. tsugae n'a été détecté en 2003.

La Nonne (Lymantria monacha) et La Spongieuse asiatique (Lymantria dispar)

Le Lymantria monacha et les biotypes extrême-orientaux du L. dispar ont le pouvoir de causer de graves dégâts aux arbres du Canada. Les enquêtes sur ces ravageurs se rajoutent à celles sur le biotype nord-américain de la spongieuse décrites ailleurs dans le présent rapport. Le piégeage ciblait principalement les secteurs voisins des ports ainsi que les aires d'entreposage ou de déchargement des conteneurs maritimes et les installations des transitaires. Les pièges étaient généralement déployés linéairement autour des secteurs à risque et espacés de 500 m à 1 km. Ils ont surtout été placés dans des peuplements de conifères dans le cas du L. monacha et dans des peuplements feuillus dans le cas L. dispar. Dans les provinces où des populations de L. dispar sont établies, un sous-échantillon des spécimens capturés a été sélectionné à des fins d'analyse moléculaire et de détermination du génotype. Dans les provinces où aucune population n'est établie, tous les spécimens capturés durant les enquêtes régulières de dépistage ont également fait l'objet d'analyses moléculaires. On a utilisé la phéromone +disparlure pour le L. dispar et un mélange de dispalure racémique, de monachalure racémique et d'oléfine pour le L. monacha. En 2003, des pièges ont été déployés en C.-B. (21 sites), en Ont. (12 sites), au Qc (30 sites), au N.-B. (6 sites), en N.-É. (5 sites), à l'Î.-P.-É. (1 site) et à T.-N. (10 sites). Aucun spécimen de L. monacha n'a été dépisté, et tous ceux de L. dispar soumis à des analyses moléculaires avaient une constitution génétique semblable à celle d'autres spécimens de référence de la race nord-américaine du L. dispar.

ENQUÊTES DE LA SECTION DE L'HORTICULTURE

Virus de la sharka du prunier

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le programme visant le virus de la sharka du prunier, veuillez consulter la page Web de l'ACIA dont le lien figure ci-après. Vous trouverez au bas de cette page une section comportant les liens menant aux mises à jour sur les enquêtes de 2003.

Teigne du poireau (Acrolepiopsis assectella)

En 2001, l'ACIA a effectué ses premières enquêtes officielles sur ce ravageur. Elle a mené des activités de piégeage à la phéromone et des inspections visuelles dans des fermes commerciales et d'agrément de l'Ontario et du Québec au moyen de pièges Pherocon® IIC appâtés à la phéromone de la teigne du poireau [composée, dans un rapport de 10:1, de (Z)-11-hexadécénal (Z11-16:Ald) et (Z)-11-hexadécène-1-ol acétate (Z11-16:Ac) imprégnée dans un diffuseur à septum en caoutchouc]. Dans chaque site, elle a déployé de multiples pièges, selon la superficie du champ.

En 2003, les activités de piégeage et les inspections visuelles ont été menées dans des secteurs à l'extérieur des comtés où l'A. assectella avait été dépisté en 2001 ou 2002. En Ontario, l'ACIA n'a relevé la présence du ravageur dans aucun des 16 sites inspectés. Au Québec, elle a dépisté le ravageur dans un certain nombre de nouveaux sites en 2003, plus précisément près des villes de Saint-Polycarpe, de Sainte-Clotilde-de-Châteauguay, de Sainte-Brigitte-des-Saults, de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur et de St-Canut. Un échantillon provenant d'un jardin privé de Saint-Hubert a également été soumis au laboratoire de l'ACIA.

Cécidomyie du chou-fleur (Contarinia nasturtii)

Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce ravageur et sur les mesures antiparasitaires prises par l'ACIA, consultez la page Web suivante sur le site de la section de l'horticulture de l'ACIA : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/hort/swedf.shtml.

L'enquête consistait à arpenter systématiquement la culture pour inspecter visuellement le matériel hôte. Trois inspections (soit une par mois en juin, juillet et août) par ferme ont été réalisées; au moins deux blocs de culture ont été vérifiés à chaque visite. Des échantillons de tissu suspect ont été soumis pour analyse au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l'ACIA situé à Ottawa.

Ontario

En Ontario, l'ACIA a inspecté 54 fermes, toutes situées dans des comtés autres que ceux où le ravageur avait été découvert auparavant. La présence de la cécidomyie du chou-fleur a été relevée dans trois nouveaux comtés, soit ceux de Durham, Hamilton-Wentworth et Waterloo. Le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation de l'Ontario a également signalé des dégâts dus à ce ravageur dans six champs de canola de la région de Grand Valley, dans le comté de Dufferin.

Québec

Au Québec, 94 fermes ont été inspectées en 2003, ce qui représente environ 20 % des fermes maraîchères commerciales produisant des plantes hôtes dans la province. Ce ravageur n'a été capturé que dans un seul site au Québec, soit dans une ferme maraîchère de Laval. C'est la première fois que la présence de ce ravageur est relevée dans la province. Des larves suspectes ont d'abord été prélevées chez des plants de brocoli et de chou-fleur symptomatiques, puis ont été élevées en laboratoire jusqu'au stade adulte pour confirmer leur identité.

Tordeuse orientale du pêcher (Grapholita molesta)

Des enquêtes sur la tordeuse orientale du pêcher sont effectuées en Colombie-Britannique, seule province de l'Ouest canadien où existe une production commerciale de fruits à noyaux et où cet insecte n'est pas présent. Elles sont effectuées à l'aide de pièges à ailettes dotés d'un distributeur de phéromone flexlure. La principale région de production commerciale de fruits à noyaux de la Colombie-Britannique est la vallée de l'Okanagan où la majeure partie des activités de piégeage se déroule. En 2002, des pièges ont été déployés dans 137 sites, et aucun spécimen de G. molesta n'a été dépisté.

Scarabée japonais (Popillia japonica)

Nouvelle-Écosse

Consultez les rapports d'enquête de 2001 et de 2002 pour obtenir des descriptions détaillées des activités d'enquête et de lutte menées suite à la découverte d'une infestation dans le parc Cornwallis, à Halifax. En 2003, la région visée par l'enquête a été agrandie pour inclure des secteurs situés jusqu'à 15 km de l'épicentre de l'infestation de 2001. Les pièges ont été déployés selon trois densités différentes établies en fonction du niveau de risque et de la proximité des découvertes précédentes. La zone à haute densité comportait 20 pièges/km², soit une distance d'environ 100 m entre les pièges. Cette zone s'étendait dans un rayon de 1 km des sites où des scarabées japonais avaient été découverts en 2002. Les terrains de l'Université Mount Saint Vincent étaient considérés à l'origine comme un secteur à risque modéré mais, en raison de l'augmentation du nombre de captures en 2003, ils ont été désignés comme une zone de piégeage à haute densité. La zone à densité moyenne s'étendait dans un rayon de 2 km des zones à haute densité et comportait 10 pièges/km² (pièges distancés de 250 m). La zone à faible densité comptait 2 pièges/km² (pièges distancés de 350 m) et couvrait un rayon de 9 km depuis la lisière de la zone à densité moyenne. Outre le réseau de pièges à densité pré-établie, des pièges ont été déployés dans l'ensemble de la province dans des pépinières importatrices et autour de celles-ci. Au total, un peu plus de 800 pièges ont été déployés dans la grande région de Halifax-Dartmouth.

Lors de chaque visite, le matériel hôte situé près du piège faisait l'objet d'une inspection visuelle. Même si des scarabées ont été découverts lors des inspections visuelles, peu de traces d'alimentation des adultes ont été relevées, y compris dans le parc Cornwallis. De plus, des échantillons de sol ont été prélevés près des pièges où un grand nombre de spécimens avait été capturé. La même technique d'échantillonnage qu'en 2002 a été utilisée. Elle consistait à couper à l'aide d'une bêche et sur trois côtés des plaques de gazon d'au moins 30 cm sur 30 cm, à les retourner, à examiner la terre en vue de déceler la présence de larves, puis à remettre les plaques en place. Aucune larve de scarabée japonais n'a été découverte.

Lors de l'enquête, 576 scarabées ont été capturés dans les 805 pièges qui avaient été déployés. Dans le parc Cornwallis, 11 scarabées ont été capturés dans les 32 pièges déployés. Dans un secteur situé à environ 4 km au nord-ouest du parc, le nombre de captures a atteint 187, dont 124 dans un seul et même piège. Dans le secteur de l'Université Mount St. Vincent, les captures ont également été élevées, atteignant 213. Dans la zone de piégeage de Dartmouth, seuls 11 scarabées ont été capturés.

Québec et Ontario

Aucune enquête sur ce ravageur n'a été effectuée au Québec et en Ontario en attendant les résultats d'un important examen des politiques qui devrait permettre de désigner des catégories réglementaires basées sur le niveau d'infestation de ces provinces par ce ravageur et d'harmoniser les programmes de l'ACIA avec ceux existant aux États-Unis.

Colombie-Britannique

Des enquêtes annuelles de dépistage du scarabée japonais sont effectuées en Colombie-Britannique. En 2003, des pièges ont été déployés dans 130 sites du Grand Vancouver/de la vallée du Fraser, de l'île de Vancouver et de l'intérieur. La plupart des autres régions de la province ne sont pas propices au développement des larves. L'enquête se concentrait sur les pépinières, les jardineries, les gazonnières, les terrains de golf et les alentours des sites qui avaient pu être exposés à des produits réglementés importés de régions infestées des É.-U. ou du Canada. Aucun scarabée japonais n'a été dépisté en Colombie-Britannique en 2003.

Île-du-Prince-Édouard et Nouveau-Brunswick

En 2003, des enquêtes de dépistage du scarabée japonais ont été effectuées dans 46 sites du Nouveau-Brunswick et dans 17 sites de l'Île-du-Prince-Édouard. Dans ces provinces non infestées, elles se sont concentrées sur les pépinières, les jardineries, les gazonnières, les terrains de golf et les alentours des sites qui avaient pu être exposés à des produits réglementés importés de régions infestées des É.-U. ou du Canada. Aucun scarabée japonais n'a été dépisté à l'Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick en 2003.

Rouille blanche du chrysanthème (Puccinia horiana)

Des enquêtes ont été effectuées dans des serres et près de celles-ci ainsi que chez des producteurs amateurs de la côte de la Colombie-Britannique à titre de suivi aux mesures d'éradication du P. horiana prise en 2002. Cinquante sites de l'île de Vancouver ont été inspectés. Aucun cas de rouille blanche du chrysanthème n'a été dépisté en 2003.

Mouche du bleuet (Rhagoletis mendax)

Terre-Neuve

Des pièges ont été installés à Terre-Neuve dans 21 sites de cueillette commerciale des bleuets nains. Les principales régions surveillées étaient les péninsules d'Avalon et de Bonavista, le centre de la province et les environs de Port-aux-Basques. Aucun spécimen de mouche du bleuet n'a été dépisté à Terre-Neuve en 2003.

Colombie-Britannique

La vallée du Fraser est la principale région de production commerciale du bleuet en Colombie-Britannique. Un petit nombre de producteurs est également établi dans le sud de l'île de Vancouver. L'ensemble de la zone de production de bleuets est divisé en trois parties qui sont inspectées à tour de rôle, tous les trois ans. En 2003, des pièges ont été déployés dans 25 sites de la vallée du Fraser et de l'île de Vancouver, et aucun spécimen de la mouche du bleuet n'a été dépisté.

Québec

Au Québec, des activités de piégeage et d'échantillonnage des fruits à des fins de dépistage du R. mendax ont été effectuées dans 262 sites constitués de plantations commerciales, de fermes d'agrément et de bleuetières sauvages naturelles. Plus de 900 pièges ont été déployés. Une partie de ces sites comprenait des plantations situées dans la zone réglementée visée par le programme de certification des bleuets exposé dans la directive D-02-04. La campagne de 2003 comprenait également une enquête de délimitation non loin de Frelighsburg, autour du site où des spécimens avaient été découverts en 2002. Aucun spécimen n'a été capturé dans les sites situés à l'extérieur des zones réglementées en 2003.

Ontario

En Ontario, des activités de piégeage et d'échantillonnage des fruits à des fins de dépistage du R. mendax ont été effectuées dans 36 sites en 2003, soit chez environ le tiers des producteurs commerciaux de bleuets en corymbes de la province. La présence du Rhagoletis mendax a de nouveau été relevée chez des sujets sauvages de Vaccinium de la tourbière Wainfleet. De plus, ce ravageur a été découvert dans deux nouveaux sites de production, près des villages de Cathcart (comté de Brant) et de Smithville (municipalité régionale de Niagara).

Mouche de la pomme (Rhagoletis pomonella)

La Colombie-Britannique est la seule grande région productrice de pommes encore exempte de la mouche de la pomme en Amérique du Nord. Une enquête annuelle est menée depuis de nombreuses années en Colombie-Britannique pour appuyer les revendications d'absence d'organismes nuisibles et justifier les restrictions d'importation prévues dans la directive D-00-07. L'enquête se concentre dans les zones de pomiculture et dans les zones urbaines à haut risque. Depuis 1999, le piégeage se fait au moyen de sphères rouges recouvertes de plastique collant appâtées avec de l'hexanoate de butyle (produit volatil attractif de la pomme) plutôt qu'avec les traditionnelles plaques jaunes collantes qui attiraient fortement une espèce non ciblée, la mouche de la symphorine. L'utilisation des sphères a réduit considérablement la charge de travail associée à l'identification des espèces visées. En 2003, des pièges ont été déployés dans 300 sites, et aucun spécimen de R. pomonella n'a été capturé.

Ralstonia solanacearum, race 3, biovar 2

En avril 2003, le Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2) a été détecté pour la première fois au Canada. Des sujets infectés de Pelargonium spp. (appelé en français géranium) importés du Costa Rica et du Guatemala ont été découverts dans quatre serres du Canada. Tout le matériel végétal touché a été détruit, et les serres ont été nettoyées et désinfectées. Aucun des sujets découverts n'avait de lien avec ceux signalés par les États-Unis plus tôt en 2003. Au cours de l'enquête menée au printemps 2003, 221 échantillons prélevés dans 111 serres différentes ont été soumis pour analyse au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l'ACIA.

Une politique provisoire, la politique D-03-09, est entrée en vigueur à titre de mesure préventive d'urgence contre l'introduction de la bactérie Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2) au Canada. Un plan d'action contre cet organisme nuisible a également été mis en oeuvre et est décrit sur la page Web de la section de l'horticulture de l'ACIA à l'adresse suivante : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/hort/ralstoniaf.shtml

Une deuxième enquête de suivi de ce pathogène a été effectuée durant l'automne 2003 et visait :

1) les importateurs de Pelargonium qui s'approvisionnent directement dans tous les pays mais notamment au Costa Rica, au Guatemala, au Mexique et au Kenya.

2) Les installations qui reçoivent le matériel végétal ci-dessus d'une source secondaire située au Canada ou aux États-Unis (installations de bouturage, distributeurs, etc.).

L'enquête de l'automne avait pour objectif de vérifier l'efficacité de la politique concernant les importations et d'empêcher l'introduction de Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2) au Canada. De décembre 2003 à février 2004, 40 échantillons ont été soumis pour analyse au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine. Tous les échantillons étaient négatifs.

ENQUÊTES DE LA SECTION DES GRAINS ET DES GRANDES CULTURES

Criocère des céréales (Oulema melanopus)

En 2002, année durant laquelle des quantités considérables de blé ont été transportées de l'Est vers l'Ouest du Canada alors aux prises avec une sécheresse, on a entrepris de réviser la directive qui concerne le criocère des céréales. Suite à la re-définition des zones réglementées, des enquêtes doivent être effectuées dans le nord-ouest de l'Ontario pour la première fois depuis de nombreuses années. Des enquêtes de dépistage ont également été entreprises en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba pour appuyer les revendications d'absence de ce ravageur. Les enquêtes étaient semblables à celles de 2002 et se sont concentrées dans les régions où des produits infestés auraient pu être présents. L'échantillonnage a consisté à donner 4 X 30 coups de filet fauchoir parmi les plantes hôtes dans chaque site. Aucun spécimen n'a été découvert dans les Prairies en 2003.

Des enquêtes ont également été effectuées dans certains sites de la Colombie-Britannique. L'ACIA a inspecté 20 sites et le ministère et le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation de la Colombie-Britannique, 21 sites. Certains sites de Grand Forks ont également été échantillonnés en 2002. Les critères utilisés pour les sélectionner était la présence de plantes hôtes et la proximité d'installations d'élevage intensif de bovins (parcs d'engraissement et fermes laitières), de lieux d'entreposage du foin, de lieux de rodéo et d'autres endroits à risque d'introduction du criocère des céréales en raison de l'importation de foin en provenance de régions infestées de la Colombie-Britannique ou des États-Unis. Aucun spécimen d'O. melanopus n'a été découvert dans les sites de la Colombie-Britannique.

ENQUÊTES DE LA SECTION DES POMMES DE TERRE

Galle verruqueuse (Synchytrium endobioticum)

Aucun nouveau cas de galle verruqueuse n'a été dépisté à l'Île-du-Prince-Édouard en 2003. La découverte d'un plant spontané dans un champ qui avait déjà été infecté a confirmé que les conditions étaient favorables à l'apparition de cette maladie, justifiant l'analyse de plus de 1 000 échantillons de sol. En outre, plus de 5 000 inspections post-récolte ont été effectuées et tous leurs résultats ont été négatifs. Tous les plants et les champs commerciaux de pomme de terre sont inspectés conformément au protocole É.-U./Canada.

Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, visitez la page Web de l'ACIA à l'adresse suivante : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/potpom/wartgalef.shtml



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