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Communiqué

RAPPORT SUR L'ALBERTA RURALE

HANNA, ALBERTA - le 16 août 2005 - Le quart des habitants de l'Alberta vivent dans les régions rurales. En quoi leur situation économique et sociale, leur niveau d'éducation et les soins de santé auxquels ils ont accès diffèrent-ils? Les tendances en régions rurales et urbaines en Alberta font l'objet d'un nouveau rapport intitulé Profil de l'Alberta rurale. Il y a actuellement 14 profils en cours d'élaboration : un profil pour chaque province et territoire et un autre pour l'ensemble du Canada. Le Profil de l'Alberta rurale a été préparé avec l'aide du gouvernement de l'Alberta, qui a bien voulu partager son expertise, et a été rendu public à la suite de la table de ronde fédérale-provinciale sur le développement rural, qui s'est tenue à Hanna en Alberta.

« Le gouvernement du Canada reconnaît que le pays n'atteindra son plein potentiel que lorsque les régions urbaines autant que rurales seront prospères », a déclaré l'honorable Wayne Easter, secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, particulièrement chargé du développement rural. « L'étude des données de recensement de Statistique Canada met clairement en évidence l'influence qu'exercent les régions urbaines sur les régions rurales. Les gouvernements doivent comprendre ce type d'interdépendance s'ils veulent mettre au point des programmes, des services et des activités qui se révéleront vraiment utiles aux régions rurales. »

Doug Horner, ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et du Développement rural de l'Alberta, souligne que cette étude démontre à quel point il est important de concevoir les activités gouvernementales en fonction des collectivités rurales. « Nous nous engageons à offrir de meilleures perspectives d'avenir aux régions rurales de l'Alberta », a-t-il affirmé.

Un système mis au point par Statistique Canada subdivise les régions rurales en quatre catégories selon l'influence économique et sociale plus ou moins forte qu'exercent sur elles les centres urbains. Ces quatre catégories sont baptisées ZIM (Zone d'influence métropolitaine) forte, ZIM moyenne, ZIM faible et ZIM nulle, et correspondent à l'influence forte, moyenne, faible ou nulle exercée par les centres urbains. En général, les ZIM forte ressemblent davantage aux centres urbains les plus avantagés.

Les auteurs du rapport ont analysé les données de recensement de Statistique Canada de 1991, 1996 et 2001 et examiné 20 indicateurs reflétant les conditions de diverses régions. Ils ont constaté qu'il y avait souvent plus de variations entre les quatre types de régions rurales qu'entre les régions rurales et urbaines. Voici certaines constatations intéressantes :

Cette étude a été effectuée par le Secrétariat rural du Partenariat rural canadien, en collaboration avec le gouvernement de l'Alberta et Statistique Canada. Le Secrétariat rural est l'organe du gouvernement du Canada qui se consacre exclusivement aux questions rurales. Vous trouverez plus d'information sur le Partenariat rural canadien et le Secrétariat rural à l'adresse suivante: http://www.rural.gc.ca .

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Judy Roussel
Communications rurales
Secrétariat rural
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Téléphone : (613) 759-7968
Courriel : rousselj@agr.gc.ca

Résumé

Introduction
Le Secrétariat rural du gouvernement du Canada a entrepris cette étude conformément à son objectif visant à mieux faire comprendre aux gouvernements et aux citoyens les conditions rurales dans la province de l'Alberta. Ce rapport fournit des données de référence sur les principales structures et tendances socio économiques de la ruralité albertaine. L'objectif global consiste à rehausser la pertinence des politiques gouvernementales à la lumière des conditions sociales et économiques que l'on retrouve dans ce secteur de la province.

Méthodes de recherche
Deux grands systèmes de classification forment l'assise de ce rapport. Premièrement, le système des zones d'influence métropolitaine (ou ZIM), mis au point par McNiven et coll. (2000), sert à faire des distinctions à l'intérieur des régions rurales et petites villes de l'Alberta. Les quatre catégories de ce système sont la ZIM forte, la ZIM modérée, la ZIM faible et la ZIM nulle, chacune correspondant à une ruralité croissante. Deuxièmement, le rapport compare sommairement les centres urbains et les régions rurales/petites villes afin d'illustrer les différences globales entre ces deux secteurs de la province. Au total, on a calculé et analysé 20 indicateurs des recensements de la population de 2001, 1996 et 1991 de Statistique Canada pour chacun des quatre degrés de ruralité, pour l'ensemble des régions rurales et petites villes de l'Alberta et pour les centres urbains.

PRINCIPALES CONSTATATIONS

Indicateurs démographiques

Un quart des Albertains habitent dans les zones rurales de la province. De 1996 à 2001, la croissance de la population rurale a été légèrement plus faible que celle de la population urbaine (5,5 p. 100, contre 12,0 p. 100). À l'intérieur des régions rurales et petites villes de l'Alberta, la croissance démographique a varié considérablement, les zones les moins peuplées, soit les ZIM nulles, ayant affiché la plus forte hausse (17,9 p. 100), suivies des ZIM fortes (12,7 p. 100) et des zones d'influence métropolitaine (IM) modérée (5,9 p. 100). Les ZIM faibles, qui regroupent la population rurale la plus nombreuse, ont connu la plus faible croissance de toutes les zones rurales (1,8 p. 100). Dans le cas des ZIM nulles, le gros de la croissance démographique s'explique vraisemblablement par l'accroissement du nombre d'Autochtones qui y vivent, alors que dans celui des ZIM fortes, le phénomène reflète une migration d'entrée nette, que l'on peut sans doute attribuer à l'attrait qu'exerce la vigueur de l'économie et du marché de l'emploi dans ces régions.

La population rurale de l'Alberta représente une proportion légèrement plus élevée de la population totale que ce qu'on observe à l'échelle du Canada (24,6 p. 100, en regard de 20,6 p. 100). Alors que la population rurale du Canada a diminué de 1996 à 2001 (de 0,4 p. 100), celle de l'Alberta s'est accrue de 5,5 p. 100. Les habitants des régions rurales et petites villes de l'Alberta ont une structure d'âge plus polarisée que celle des citadins, des proportions légèrement plus fortes de la population entrant dans les catégories d'âge inférieure (enfants) et supérieure (personnes âgées). De 1991 à 2001, il y a eu vieillissement de la population dans toutes les zones géographiques de la province, sauf une, et le phénomène a été le plus accentué chez les habitants des ZIM modérées. En revanche, la population des ZIM nulles a rajeuni, peut être en raison des taux de natalité plus élevés que l'on observe chez les Autochtones, qui y prédominent.

La proportion de la population qui est autochtone a augmenté à mesure que le niveau d'intégration urbaine a diminué. La représentation autochtone a augmenté dans pratiquement toutes les zones géographiques de la province de 1996 à 2001, mais le phénomène a été particulièrement marqué dans les ZIM nulles, où la moitié de la population totale, soit 36 432 habitants, appartient à un groupe autochtone.

Indicateurs des conditions économiques, de l'éducation, des conditions sociales et des soins de santé

La plupart des résultats font ressortir beaucoup de variation à l'intérieur des régions rurales et petites villes de l'Alberta au chapitre des conditions économiques, de l'éducation, des conditions sociales et des soins de santé. Si les différences entre les populations urbaines et rurales sont manifestes, l'écart est souvent plus prononcé entre les quatre catégories de ZIM. Les ZIM fortes sont en général plus comparables aux centres urbains les plus favorisés et, selon certains indicateurs, elles les ont même devancés à certains égards. Quant aux ZIM nulles, où les Autochtones prédominent, elles se classent constamment au dernier rang. Ainsi, dans l'Alberta rurale, les ZIM fortes étaient généralement les plus favorisées, les ZIM nulles, les plus défavorisées et les ZIM modérées et faibles se situaient quelque part entre ces deux extrêmes.

L'analyse des données de trois recensements consécutifs permet de suivre l'évolution de l'Alberta rurale au cours de la décennie 1990. Ce que les indicateurs font ressortir le plus clairement, c'est que la prospérité économique relative a augmenté à l'intérieur de la province entre les années de recensement 1996 et 2001. Ce cycle de croissance ne se fait toutefois pas sentir de façon uniforme dans toutes les zones géographiques de la province. Selon certains indicateurs, les ZIM nulles chroniquement défavorisées ont vu leur bien être économique se détériorer de 1996 à 2001. Ces résultats mettent en lumière une disparité croissante entre la position socio économique des habitants des ZIM fortes, qui va en s'améliorant, et celle des habitants des ZIM faibles, qui se dégrade. Les exemples suivants illustrent cette tendance :

Indicateurs économiques

Indicateurs de l'éducation

Indicateurs sociaux

Indicateurs des soins de santé

Il est clair que les habitants des régions rurales et petites villes de l'Alberta se trouvent désavantagés par rapport aux citadins pour ce qui est de la prospérité économique, du bien être social, du niveau de scolarité et de l'accès aux soins de santé. On trouve toutefois deux exceptions notables à cette tendance, soit les taux moindres de faibles revenus et le logement plus abordable que l'on observe en milieu rural. Ces données nous amènent à penser que, même si les revenus sont plus faibles dans les régions rurales de la province, celles ci, en bout de ligne, n'ont rien à envier aux régions urbaines, car le coût de la vie y est plus élevé.

Les différences qui existent à l'intérieur des régions rurales et petites villes de l'Alberta sont encore plus marquées que celles qui existent entre les régions rurales et urbaines. Malgré de modestes améliorations dans les zones les moins favorisées de la province, les habitants des ZIM nulles demeuraient, encore en 2001, relativement défavorisés par rapport au reste des Albertains ruraux. Le système de classification des ZIM fait constamment ressortir un besoin croissant de ressources et de soutien à mesure que diminue l'intégration sociale et économique avec les régions urbaines. Les besoins à cet égard sont donc relativement plus grands dans les ZIM nulles que dans les ZIM fortes, où le degré d'intégration aux villes est plus élevé.

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