Agence canadienne d'inspection des aliments Canada
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil Nouveau Lois et règlements Plan du site
Salubrité des aliments Santé des animaux Protection des vegétaux Affaires intégrées

bullet Produits animaux
bullet Page principale - Surveillance des maladies animales
- L'état sanitaire des troupeaux au Canada
bullet Évaluation des risques zoosanitaires
bullet Santé des animaux

Animaux > Maladies animales > Surveillance  

Rapport annuel

Questionnaire FAO/ OIE/ OMS - 2003
Canada

Rapport soumis à l'Office International des Épizooties (OIE)


RAPPORT ANNUEL ÉCRIT

I. Nouvelles activités des services vétérinaires

1. Maladies "déclarables" et maladies "à notification obligatoire"

En 2003, la liste des maladies déclarables a de nouveau été révisée et modifiée. Elle comprend maintenant toutes les maladies de la Liste A de l'OIE et les 17 maladies de la Liste B de l'OIE indiquées ci-après (voir "Commentaires sur certaines maladies de la Liste B").

En mai 2003, la liste des maladies déclarables a été enrichie par l'ajout de deux autres listes de maladies dites "à notification immédiate" et "à notification annuelle". Les nouvelles dispositions du Règlement sur la santé des animaux obligent les laboratoires canadiens à signaler la présence de ces maladies, soit immédiatement, soit sur une base annuelle. Cette liste à trois volets facilite le contrôle immédiat des maladies les plus importantes (maladies déclarables), l'augmentation de la surveillance des maladies moyennement importantes (à notification immédiate) et la signalisation des maladies de moindre importance susceptibles d'avoir des répercussions commerciales (à notification annuelle).

La dourine, les encéphalomyélites équines de l'Est et de l'Ouest (EEE et EEO) et la morve, qui étaient dans la catégorie des maladies "déclarables" en 2002, sont maintenant classées dans les maladies "à notification immédiate".

Les tableaux du rapport 2003 tiendront compte de ces changements; les maladies déclarables seront marquées d'un astérisque (*), et toutes les maladies à notification immédiate seront identifiées par une note à cet effet.

2. Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)

La gestion du risque de l'ESB au Canada repose sur ses politiques d'importation, une interdiction frappant les aliments du bétail, un programme de surveillance et une gestion agressive des cas détectés. En mai 2003, un cas a été détecté grâce au programme régulier de surveillance, et une enquête exhaustive a été entreprise. Une équipe internationale d'experts a passé en revue l'enquête épidémiologique effectuée et la réponse du Canada face à ce cas. L'équipe a conclu que les mesures en place au pays, qui ont permis de détecter le cas et d'empêcher la contamination de la filière alimentaire humaine, avaient été efficaces. Pour accroître davantage la sécurité alimentaire, l'une des recommandations des experts était d'éliminer les matériels à risque spécifié (MRS) des carcasses bovines afin d'éviter une contamination éventuelle de la filière alimentaire humaine. à compter du 23 août 2003, le Règlement sur les aliments et drogues et le Règlement sur la santé des animaux ont donc été modifiés en vue de définir les MRS. La nouvelle réglementation prévoit l'enlèvement des MRS des aliments destinés à la consommation humaine et en interdit la vente, l'importation et l'exportation.


II. Commentaires sur certaines maladies de la Liste A

On n'a dépisté aucun cas de maladie figurant sur la Liste A dans les troupeaux commerciaux canadiens en 2003.


III. Commentaires sur certaines maladies de la Liste B

Maladies Déclarables

Outre les 15 maladies figurant sur la Liste A, les maladies suivantes figurant sur la Liste B sont désignées comme déclarables au Canada : l'anaplasmose, la fièvre charbonneuse, la brucellose bovine (B. abortus), l'encéphalopathie spongiforme bovine, la tuberculose bovine (M. bovis), la maladie débilitante chronique, la métrite contagieuse équine, la cysticercose bovine (C. bovis), l'anémie infectieuse des équidés, la piroplasmose équine (B, equi, B. caballi), la typhose aviaire (Salmonella gallinarum), la maladie d'Aujeszky, la pullorose (S. pullorum), la rage, la tremblante, la trichinellose et l'encéphalomyélite équine vénézuélienne. Bon nombre de ces maladies n'ont jamais été signalées au Canada ou ont été éradiquées.

Les maladies déclarables suivantes figurant sur la Liste B ont fait l'objet de mesures zoosanitaires et/ou de surveillance chez les animaux d'élevage en 2003 :

1. La fièvre charbonneuse

En 2003, la maladie a été diagnostiquée dans 2 fermes d'élevage dans la province du Manitoba. Les diagnostics sur le terrain et ceux confirmés au laboratoire ont visé vingt-deux (22) animaux. Les deux fermes ont été mises en quarantaine fédérale et une indemnité a été versée aux producteurs dans les cas des animaux morts de fièvre charbonneuse. Les carcasses infectées ont été détruites par incinération et enfouissement, tandis que le reste du troupeau a été vacciné. Aucun cas de fièvre charbonneuse n'a été signalé chez les animaux sauvages au Canada en 2003.

2. Brucellose bovine (Brucella abortus)

Le Canada a été déclaré exempt de la brucellose bovine en 1985. Aucun cas n'a été diagnostiqué depuis qu'un biovar 5 atypique de B. abortus a été isolé chez une vache de boucherie vaccinée avec la souche 19 en 1989. Une souche sauvage de B. abortus a été trouvée dans un troupeau de bisons d'élevage en 1988. La maladie n'a jamais été rapportée chez les cervidés d'élevage au Canada.

Après un examen exhaustif du programme canadien de surveillance de la brucellose bovine, en 1997, on a mis fin au dépistage systématique chez les bovins de marché et d'abattage et aux épreuves de l'anneau chez les vaches laitières en 1999. Toutefois, les épreuves réalisées aux marchés aux enchères chez les bovins âgés de 24 mois et plus se poursuivent aux cinq marchés situés dans le nord de l'Alberta et en Colombie-Britannique, en raison du risque de contagion associé aux troupeaux de bisons infectés vivant en liberté dans le parc national Wood Buffalo et ses environs.

Une enquête sérologique nationale qui était prévue chez les bovins en 2001-2002 a été remise à 2003 pour profiter de la mise en oeuvre complète du programme national d'identification des bovins et permettre ainsi de retracer plus facilement, le cas échéant, les animaux suspects. L'enquête est maintenant presque terminée. Tous les échantillons sont d'abord analysés au moyen d'un test de polarisation de fluorescence (TPF), et tous les échantillons positifs sont ensuite soumis à un test de confirmation, soit le test ELISA compétitif. Jusqu'ici, on n'a dépisté aucun cas de brucellose bovine. Le rapport final de l'enquête sera disponible en 2004.

3. Tuberculose bovine (Mycobacterium bovis)

Bovins et bisons d'élevage

Le Canada continue sa progression vers l'éradication complète de la tuberculose bovine chez les bovins et les bisons d'élevage.

La surveillance de la tuberculose bovine au Canada comprend l'analyse, en laboratoire, des lésions granulomateuses suspectes prélevées chez les bovins et les bisons d'élevage au moment de l'inspection à l'abattoir. à cette surveillance à l'abattage, s'ajoutent des épreuves à la ferme ciblées chez les bovins et des épreuves de routine dans les élevages de bisons.

La surveillance à la ferme a été augmentée dans la région avoisinant le parc national du mont-Riding, au Manitoba, où 20 cervidés sauvages ont été trouvés infectés depuis 1997. On a établi la Zone d'éradication de la TB du mont-Riding (ZEMR) autour du parc, où tous les troupeaux de bovins et de bisons d'élevage doivent maintenant être soumis à des tests. Cette zone comprend environ 55 000 bovins de reproduction dans 650 fermes, ce qui représente environ 10 % des troupeaux de bovins du Manitoba (1 % des troupeaux de bovins canadiens). Tous les troupeaux de bovins et de bisons d'élevage dans la ZEMR sont re-testés à des intervalles de 12 à 36 mois. Les test périodiques dans la ZEMR se poursuivront tant que le risque de tuberculose sera présent dans la zone. Cette surveillance ciblée fondée sur le risque a permis de découvrir trois (3) troupeaux infectés et un (1) troupeau exposé chez les bovins de boucherie de reproduction. Toutes les espèces sensibles dans les trois fermes infectées, toutes les espèces sensibles exposées dans la ferme exposée, ainsi que les animaux retracés en provenance des troupeaux infectés ont été détruits et examinés. Aucun signe de propagation de la TB n'a été observé.

Toutes les provinces, sauf le Manitoba, sont classées "exemptes de tuberculose". Le Manitoba est également classé exempt, sauf la ZEMR qui est classée "zone avancée accréditée" pour la tuberculose.

Cervidés d'élevage

Le Canada continue de se rapprocher de l'éradication complète de la tuberculose bovine chez les cervidés d'élevage [wapitis, cerfs rouges, hybrides issus de croisements entre ces deux groupes de cervidés, cerfs de Virginie et daims]. Aucun cas d'infection à M. bovis n'a été détecté au Canada en 2003.

Étant donné que relativement peu de cervidés adultes sont destinés à l'abattage, la surveillance pour le dépistage de la tuberculose bovine chez les cervidés d'élevage au Canada repose sur la mise à l'épreuve, tous les trois ans, de tous les élevages de cervidés qui font l'objet de transactions commerciales. Au cours d'une année, environ 25 % de la population de cervidés d'élevage est soumise à cette épreuve.

En regard du statut de la tuberculose, toutes les provinces canadiennes, sauf l'Ontario et le Québec, sont classées "zones exemptes" selon les normes canadiennes actuelles concernant les espèces de cervidés. Quant à l'Ontario et au Québec, ils sont classés "zones avancées accréditées".

Animaux sauvages

La tuberculose bovine chez les animaux sauvages n'a été observée que chez les troupeaux de bisons en liberté qui comptent environ 2 000 bisons des bois dans le parc national Wood Buffalo et ses environs immédiats, dans le nord du Canada, et chez un troupeau de quelque 2 700 wapitis en liberté dans le parc national du mont-Riding et ses environs, dans la province du Manitoba.

Le troupeau de bisons infecté fait courir des risques surtout aux troupeaux sains de bisons sauvages qui vivent en liberté dans les régions voisines. Un plan de gestion des bisons est en place, qui comprend : l'établissement de zones tampons exemptes de bisons, l'abattage des bisons errants ainsi que d'autres mesures visant à réduire au minimum le risque de transmission de la maladie aux autres troupeaux de bisons sauvages, ou à ceux d'élevage et aux bovins.

Le troupeau infecté de wapitis en liberté représenterait, croit-on, un risque de transmission de la tuberculose bovine au bétail des environs. Un plan d'action multilatéral de gestion de la TB au Manitoba a été élaboré et mis en oeuvre dans le but de mieux cerner le problème que pose la maladie, d'empêcher la transmission de l'infection aux bovins et à d'autres animaux de ferme, et d'éliminer l'infection chez les cervidés sauvages. La Zone d'éradication de la TB du mont-Riding constitue une mesure de gestion du risque pour la population d'animaux d'élevage.

4. Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)

L'ESB a été classée parmi les maladies déclarables en 1990, et un programme national de surveillance a été mis sur pied en 1992. En mai 2003, la maladie a été détectée chez une vache de boucherie dans la province de l'Alberta. Le troupeau de référence a été soumis à un abattage intégral et, après une enquête épidémiologique, tous les animaux sensibles dont les liens avec la vache infectée ne permettaient pas d'éliminer la possibilité d'une exposition similaire à l'agent de l'ESB, ont également été abattus. Plus de 2 000 animaux ont été détruits et soumis à des analyses dans le contexte de l'enquête sur l'ESB; tous les résultats se sont révélés négatifs. Une indemnisation fédérale a été accordée pour tous les animaux dont la destruction a été ordonnée. L'enquête se poursuit pour mieux cerner l'exposition à l'agent de l'ESB au Canada.

En décembre 2003, un deuxième cas d'ESB a été détecté en Amérique du Nord. L'enquête épidémiologique subséquente a attribué ce cas à une vache laitière provenant du Canada. Tous les animaux sensibles vivant au Canada dont les liens avec la vache infectée indiquaient une possibilité d exposition à l'agent de l'ESB ont été retracés et, lorsqu'ils étaient encore vivants, ont été abattus. Une indemnisation fédérale a été accordée pour tous les animaux dont la destruction a été ordonnée.

Les deux cas d'ESB attribués au Canada concernaient des animaux nés avant l'entrée en vigueur de la réglementation sur l'alimentation des ruminants datant de 1997.

En 2003, plus de 5 600 échantillons ont été soumis à un dépistage de l'ESB (les résultats finals font maintenant l'objet d'une compilation). Ces échantillons ont été prélevés dans le cadre du programme national de surveillance de l'ESB et de l'enquête sur le cas d'ESB détecté en mai. Les échantillons de tissus ont été soumis à des analyses immunohistochimiques dans le Réseau canadien de laboratoires d'analyse de l'encéphalopathie spongiforme transmissible. Des tests rapides ont été intégrés au réseau de diagnostic en 2003 pour accroître la surveillance de l'ESB en 2004.

5. Maladie débilitante chronique (MDC)

En 2000, le gouvernement a lancé un programme national de lutte contre la MDC (parfois appelée "encéphalopathie des cervidés"), et la maladie est devenue déclarable en 2001. Les cervidés présumés infectés sont détruits et testés. Lorsqu'un animal est confirmé infecté, une enquête est effectuée pour déterminer comment la MDC a été introduite dans le troupeau. Tous les cervidés exposés à un animal infecté au cours des 36 mois précédents sont retracés et détruits, y compris ceux qui ont quitté la ferme. Les cervidés qui ont quitté la ferme et dont l'exposition à un animal infecté remonte entre 36 et 60 mois sont mis sous surveillance fédérale jusqu'à ce qu'une période de 60 mois se soit écoulée depuis la dernière exposition.

En 2003, en dépit d'un taux de surveillance élevé, aucune nouvelle ferme infectée n'a été découverte. Une ferme déclarée infectée à la fin de 2002 a été détruite. Tous les traçages en aval effectués à partir des cervidés de la ferme infectée ont été négatifs. Les programmes provinciaux de surveillance obligatoire de la MDC en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et au Yukon se poursuivent. Les programmes exigent que tous les cervidés d'élevage âgés de plus de 12 mois qui meurent, sont abattus, sont incapables de se déplacer, souffrent d'une incapacité ou sont malades doivent subir des tests. En 2003, 16 476 animaux ont été testés dans ces provinces, et tous les résultats ont été négatifs.

La surveillance des cervidés sauvages en liberté par le moyen des échantillons soumis par les chasseurs, notamment dans les zones à haut risque ciblées, se poursuit. En tout, 16 échantillons sur 7 778 se sont révélés positifs en Saskatchewan en 2003.

En 2003, 18 189 tests au total ont été effectués chez les cervidés d'élevage et 10 427, chez les cervidés sauvages.

Après une longue préparation, de concert avec le Centre d'expertise de la maladie débilitante chronique de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, le laboratoire de la province de l'Alberta utilise le test Biorad à des fins de surveillance. Tous les autres laboratoires utilisent l'épreuve immunohistochimique.

6. Leucose bovine enzootique (LBE)

L'épreuve de dépistage de la LBE fait partie des programmes canadiens d'insémination artificielle (au pays et pour l'exportation). à la fin de 2003, il y avait également 74 troupeaux de bovins inscrits au programme de certification pour la LBE, et 72 troupeaux ont été certifiés exempts de LBE, pour un total de 8 527 têtes.

7. Anémie infectieuse des équidés (AIE)

En 2003, 58 chevaux ont été déclarés atteints de l'AIE, la plupart dans les provinces de l'Alberta (22) et de la Colombie-Britannique (28). Des chevaux positifs ont également été dépistés dans trois autres provinces : l'Ontario (1), le Manitoba (5) et la Saskatchewan (2). Les autorités ont ordonné la destruction de tous les réagissants, sauf quelques exceptions, et ont indemnisé les propriétaires. Certains propriétaires ont choisi de mettre le réagissant en quarantaine permanente dans des installations à l'épreuve des vecteurs. Les autorités ont procédé au total à 80 506 épreuves sérologiques de dépistage de l'AIE afin de répondre aux exigences canadiennes et internationales habituelles requises pour les courses, les expositions, la reproduction, la vente et la mise en pension, ainsi qu'en réponse à des diagnostics présumés ou confirmés de la maladie. En 2003, le taux de réagissants était de 0,07 %, alors qu'il était de 0,247 % (193/70 090) en 2002.

8. Brucellose porcine (Brucella suis)

La surveillance de la brucellose porcine repose sur une enquête sérologique nationale menée tous les trois ou quatre ans sur les truies d'abattage. L'enquête la plus récente a été effectuée en 2001-2002, alors que des épreuves ont été réalisées sur plus de 15 000 échantillons en 2003. Les résultats et les enquêtes additionnelles effectuées à propos des sujets réagissants indiquent que le Canada est toujours indemne de brucellose porcine.

Le biovar I de B. suis n'a jamais été observé chez les porcs au Canada. Le biovar IV de B.suis est présent au sein du genre Rangifer (caribous et rennes) dans l'Arctique canadien. Des mesures de contrôle des déplacements à l'intérieur du pays empêchent ces animaux de pénétrer dans les régions d'élevage au Canada.

9. Rage

En 2003, le Canada a signalé, chez des animaux domestiques et sauvages, 265 cas de rage confirmés en laboratoire et un (1) cas de rage diagnostiqué à partir des signes cliniques. Cela représente une diminution de 24 % par rapport aux 349 cas signalés en 2002. Cette diminution s'explique par la diminution des cas de rage signalés chez les renards (65 en 2002 contre 28 en 2003), les mouffettes (101 en 2002 contre 76 en 2003) et les ratons laveurs (26 en 2002 contre 16 en 2003).

En 2003, les animaux sauvages représentaient environ 90 % de tous les cas positifs (chauve-souris : 43,4 %; mouffettes : 28,7 %; renards : 10,6 %; ratons laveurs : 6 %). Chez les animaux domestiques, la rage était le plus souvent détectée chez les bovins (4,2 %). La majorité des animaux atteints de la rage provenaient de l'Ontario (127), du Manitoba (50) et de la Saskatchewan (24). Aucun cas de rage n'a été signalé à l'île du Prince-édouard, dans les Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut ou au Yukon.

L'Ontario a été la seule province en 2003 a signaler des cas (16) d'une souche variante de rage chez les ratons laveurs. Depuis le premier cas de cette variante de la rage en Ontario, en 1999, un total de 191 cas du même genre ont été confirmés par le laboratoire de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

En 2003, un cas de rage humaine a été signalé en Colombie-Britannique. Il s'agissait d'un homme de 52 ans qui est mort suite à un contact avec une chauve-souris rabique. Le dernier décès par la rage humaine au Canada s'est produit dans la province de Québec en 2000; encore là, une chauve-souris avait été impliquée.

10. Tremblante

Au Canada, la tremblante est une maladie déclarable. On sait qu'elle existe au pays, mais à un niveau très faible. En 2003, la tremblante a été diagnostiquée dans 12 troupeaux de moutons, 4 au Québec, 1 en Ontario, 6 en Saskatchewan et 1 en Alberta. Dans le cadre du programme sur la tremblante, 5 360 ovins ont été détruits sur 36 fermes, et 1,7 million de dollars (CAN) ont été versés en indemnisation aux producteurs. Un programme national d'identification obligatoire des moutons est entré en vigueur le 1er janvier 2004. L'entrée en vigueur d'un programme révisé d'éradication de la tremblante a été remise à 2004. L'identification obligatoire et le programme révisé faciliteront les enquêtes au sujet de tout nouveau cas détecté. L'utilisation du dépistage génétique dans le programme d'éradication révisé permettra de concentrer les efforts sur les moutons qui constituent le plus haut risque de transmission de la maladie. En 2003, le dépistage génétique a été appliqué à plusieurs troupeaux infectés à titre d'outil pilote afin de roder les changements proposés au programme.

11. Trichinellose

La trichinellose chez le porc ne survient qu'exceptionnellement au Canada. Depuis 1983, on n'a découvert que trois cas seulement de présence de ce parasite dans le cheptel porcin canadien. En 2003, environ vingt-trois (23) millions de porcs ont été abattus et contrôlés. Or, tous les animaux testés, y compris les sangliers d'élevage, se sont révélés négatifs. Environ 65 000 chevaux abattus ont, après analyse, donné des résultats négatifs par les techniques de digestion. L'analyse de 15 579 échantillons de l'enquête sérologique nationale de 2001-2002 chez les porcs a été terminée en 2003 et aucun résultat positif n'a été trouvé (technique ELISA indirecte à l'aide de l'antigène excrétoire-sécrétoire conformément aux recommandations de l'OIE).

Maladies qui ne figurent pas sur la liste des maladies déclarables

Les maladies suivantes de la Liste B de l'OIE, qui ne sont pas légalement désignée comme "déclarables" selon la loi canadienne, n'ont jamais été observées au Canada: la cowdriose, la myiase (screwworm), la babésiose bovine, la theilériose, la trypanosomose, la pleuropneumonie contagieuse caprine, la maladie de Nairobi, la lymphangite épizootique, la variole équine, l'encéphalite japonaise, le surra, l'encéphalomyélite équine vénézuélienne, la myxomatose, la maladie hémorragique du lapin et l'encéphalomyélite à entérovirus (autrefois appelée maladie de Teschen).

Maladies des animaux aquatiques à notification obligatoire à l'OIE et autres maladies d'importance significative

a) Côte du Pacifique

Septicémie hémorragique virale (SEV) - souche nord-américaine

On a parfois isolé le virus chez des saumons d'élevage, sans qu'on ait observé un taux de mortalité significatif.

Nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI)

La NHI est endémique chez les populations de saumon rouge en Colombie-Britannique. Chez le saumon atlantique (Salmo salar), 36 fermes en tout dans cinq zones différentes ont été touchées par la maladie entre mai 2001 et décembre 2003, et le gouvernement provincial a appliqué des mesures sévères d'isolement, de biosécurité et d'autres mesures de lutte contre la maladie de façon à en limiter la propagation d'un lieu d'élevage à un autre. Ces mesures semblent avoir eu raison de cette épizootie. Dans le cadre de son programme de dépistage régulier d'un certain nombre d'agents pathogènes, le laboratoire du Programme d'ichtyopathologie de Pêches et Océans Canada a trouvé le virus de la NHI chez 4 populations de saumon rouge : Tankeah, Babine, Genessee et Amback.

b) Côte Est

Poissons d'élevage

Anémie infectieuse du saumon (AIS)

Une poussée clinique de cette maladie s'est déclarée dans la province de Nouvelle-écosse (la seconde signalée dans cette province), au même endroit que celle signalée la première fois en 2000. Les poissons des cages touchées ont été récoltés et ont fait l'objet d'une commercialisation accélérée.

Dans la province de Nouveau-Brunswick (N.-B.), deux endroits se sont révélés positifs pour le virus de l'AIS en 2003, et environ 20 000 poissons ont été récoltés. En vertu du programme de surveillance du N.-B., pour qu'une cage soit considérée comme positive, il faut qu'au moins deux poissons réagissent positivement par deux méthodes différentes. Lorsqu'une cage est classée comme positive, tous les poissons qu'elle contient sont récoltés et commercialisés.

Nécrose pancréatique infectieuse (NPI)

Toutes les espèces de salmonidés sont porteuses du virus (dans la zone atlantique), et différentes classes d'âge sont affectées, surtout dans les élevages en eau de surface. Toutefois, aucune mortalité n'a été signalée dans les élevages trouvés positifs pour le virus de la NPI.

Infection à aquareovirus

Ce virus a encore été isolé en 2003 chez des flétans juvéniles présentant des lésions pathologiques hépatiques. à remarquer que des tests de provocation avec ce virus réalisés chez des flétans juvéniles (résultats présentés lors de la réunion de l'European Association of Fish Pathologists, à Dublin, en 2001) n'ont pas causé de mortalité.

Maladie de la bouche rouge (Y. ruckerii)

La bactérie responsable de cette maladie a été isolée d'installations d'élevage en eau douce dans la province de N.-B et de N.-É., chez des salmonidés (saumon atlantique (Salmo salar) et omble chevalier (Salvelinus alpinus). Dans 3 endroits sur 4, Y ruckerii a été isolé en l'absence de mortalités accrues. La signification du résultat pour le quatrième endroit est inconnue. Dans l'un des élevages, les poissons ont été soumis à un stress en période de fraye et ont été co-infectés par Renibacterium salmoninarum.

Infection à Aeromonas salmonicida atypique

Cet agent a été isolé de morues (pré-adultes) élevées en cage marine dans la province de N.-B. et de morues élevées dans des installations de recherche du N.-B. Les poissons des cages marines ont été détruits pour empêcher l'infection d'autres espèces élevées au même endroit.

Infection à Aeromonas salmonicida multi-résistant

L'agent a été isolé dans les provinces de N.-B. et de N.-É. L'isolat était résistant aux antibiotiques commerciaux réguliers. L'isolat se propageait par le mouvement des poissons. Les poissons ont reçu des antibiotiques. Diverses autres pratiques de gestion des élevages ont également été appliquées.

Poissons sauvages

Nécrose pancréatique infectieuse (NPI)

Le virus a été isolé d'un saumon atlantique capturé à l'état sauvage, mais qui a semblé après coup être un échappé d'élevage aquacole. Il a également été isolé d'un omble de fontaine mort (qui présentait également une septicémie par Aeromonas hydrophila) provenant d'un cours d'eau de Nouvelle-écosse.

Anémie infectieuse du saumon (AIS)

Le virus a été isolé d'un saumon atlantique capturé à l'état sauvage, mais qui a semblé après coup être un échappé d'élevage aquacole. Le poisson présentait des lésions cutanées pouvant avoir été causées par un prédateur.

Lymphocystis

Un bar d'Amérique (Morone saxatilis) a été capturé et soumis parce qu'il présentait une infection cutanée grave causée par le virus du lymphocystis (iridovirus).

Infection au "birnavirus aquatique"

Un gaspareau (Alosa pseudoharengus) capturé dans un cours d'eau de la province de N.-B. a réagi positivement au "birnavirus aquatique". L'effet cytopathogène (ECP) observé a été neutralisé par un antisérum monovalent dirigé contre le virus de la nécrose pancréatique infectieuse (NPI) de Connaught. Un échantillon présentant un ECP a également été envoyé à l'Unité de biologie moléculaire de Pêches et Océans Canada. L'échantillon a réagi positivement au birnavirus aquatique par RT-PCR. Les amorces utilisées pour la détection du virus de la NPI par RT-PCR sont capables de détecter l'acide nucléique de plusieurs membres de la famille des Birnaviridae à laquelle le virus de la NPI appartient.

Infection à Aeromonas salmonicida

L'agent a été isolé de saumons atlantiques morts prélevés dans la province de Nouveau-Brunswick, dans les bassins versants des rivières Saint-Jean et Miramichi.


IV. Commentaires sur d'autres maladies

Virus du Nil occidental (VNO)

Le VNO a été détecté pour la première fois dans l'hémisphère Ouest au états-Unis, en 1999. Au Canada, le premier cas d'infection au VNO a été détecté dans le cadre d'un programme de surveillance des oiseaux sauvages morts, en 2001. Ces trois dernières années, la surveillance du VNO au Canada a été un effort concerté, coordonné par Santé Canada, et auquel ont participé d'autres ministères et organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux et des organismes nationaux importants comme le Centre canadien coopératif de la santé de la faune. La surveillance du VNO chez les oiseaux sauvages a été effectuée au Canada, en 2003, dans le cadre d'un programme multilatéral coordonné par le Centre canadien coopératif de la santé de la faune, auquel ont participé Santé Canada et tous les gouvernements provinciaux.

En 2003 (au 12 janvier 2004), chez les 11 332 oiseaux testés, on a trouvé le nombre d'oiseaux positifs suivant dans les provinces : Nouvelle-écosse (17), Nouveau-Brunswick (6), Québec (846), Ontario (242), Manitoba (133), Saskatchewan (157), Alberta (232). Terre-Neuve, L'île du Prince-édouard et la Colombie-Britannique, de même que les Territoires du Nord-Ouest, n'ont signalé aucun cas d'infection au VNO dans leurs populations d'oiseaux en 2003.

En 2003 (au 12 janvier 2004), le nombre de cas positifs présumés et confirmés chez les chevaux se chiffrait à 445, répartis entre six provinces, soit la Nouvelle-écosse (1), le Québec (8), l'Ontario (41), le Manitoba (53), la Saskatchewan (162) et l'Alberta (180). En 2003, aucun cas d'infection au VNO n'a été signalé chez les chevaux à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l'île du Prince-édouard, en Colombie-Britannique et dans les trois Territoires (Territoires du Nord-Ouest, Nunavut et Yukon).

En vertu du Règlement sur la santé des animaux, l'infection au VNO est maintenant une "maladie à notification immédiate" au Canada (voir la section I - Nouvelles activités des services vétérinaires).

Les rapports complets, avec les tableaux pour les maladies des listes A, B et C de l'OIE et les zoonoses, sont disponibles sur le site du Réseau canadien de santé animale (RCSA) - sous l'onglet "Rapports".



Haut de la page
Haut de la page
Avis importants