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Méthodes dessais des inoculants à légumineuses
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CoCL2.6H20 | 0.004 mg |
H3BO3 | 2.86 mg |
MnCL2.4H20 | 1.81 mg |
ZnSO4.7H20 | 0.22 mg |
CuSO4.5H20 | 0.08 mg |
H2MoO4.H20 | 0.09 mg |
MgSO4.7H20 | 492.96 mg |
K2HPO4 | 174.18 mg |
KH2PO4 | 136.09 mg |
CaCL2 | 110.99 mg |
FeC6H5O7.H2O | 5.00 mg |
Eau distillée | 1000.00 mL |
pH (utiliser du HCL ou une solution de NaOH 1,0 N pour amener la solution au pH désiré) | 6.8 ± 0.1 |
Préparation des dilutions pour les inoculants à base de tourbe
Toutes les dilutions, y compris la suspension initiale, sont effectuées dans une solution tampon stérile de phosphate-peptone de la composition suivante : peptone, 1.0 g; KH2PO4, 0.34 g; K2HPO4, 1.21 g; eau distillée, 1,000 mL; pH = 7.0 + 0.1.
On procède à une dilution au dixième (p/v) dau moins 10 grammes dinoculant dans un diluant tampon stérile de phosphate-peptone, et la solution est dispersée dans un mélangeur Waring pendant 2 minutes à 12 600 tpm, ou dans un sac à digestion Stomacher pendant une minute. On effectue ensuite une dilution au dixième (v/v) en transférant une aliquote de 1 mL de cette suspension tampon-inoculant dans un diluant tampon, et on agite le contenant pendant 5 minutes. Selon les besoins, on prépare ensuite des dilutions en série au dixième (v/v) en utilisant un minimum de 1 mL de suspension tampon-inoculant dans un diluant tampon. On procède ensuite à une série de dilutions au cinquième en mélangeant 1,0 mL de la dilution au dixième finale de la suspension bactérienne et 4,0 mL de tampon phosphate-peptone stérile. On procède ensuite à une série de six dilutions au cinquième consécutives, et toutes les dilutions, sauf la dernière, sont utilisées pour inoculer quatre unités de croissance (sachets ou gobelets) avec 1,0 mL de la suspension au niveau de dilution au cinquième approprié (voir la Figure 1, Dilutions pour la détermination du NPP). On utilise la dernière dilution pour inoculer cinq unités de croissance (sachets). Linoculation est effectuée selon la méthode décrite ci-dessous dans la section « Inoculation ». Chaque série comporte un témoin non inoculé entre chaque série de quatre dilutions.
Figure 1. Dilutions pour la détermination du nombre le plus probable
Préparation des dilutions pour les inoculants liquides
On effectue une première dilution au dixième (1/10) en utilisant 10 mL dinoculant et le tampon phosphate-peptone stérile, et on agite la suspension pendant 5 minutes. Selon les besoins, on prépare les dilutions subséquentes au dixième et au cinquième conformément à la section « Préparation des dilutions pour les inoculants à base de tourbe ».
Préparation des dilutions pour les inoculants à base dargile
La première dilution est au 10-1 et exprimée sous forme de rhizobiums par gramme déchantillon original déshydraté. Selon les besoins, on prépare des dilutions au dixième et au cinquième conformément à la section ci-dessus « Préparation des dilutions pour les inoculants à base de tourbe ».
Préparation des dilutions pour les inoculants en formulations granulaires à base dargile et de tourbe
Linoculant granulaire est réhydraté lentement en plaçant un minimum de 10 g dinoculant dans une bouteille de dilution vide et en laissant reposer le contenant renfermant linoculant pendant une heure dans un milieu à atmosphère contrôlée (au moins 80 % dhumidité relative, à la température ambiante). On prépare une dilution au dixième en ajoutant du diluant tampon stérilisé dans la bouteille de dilution et on agite pendant une heure. On procède ensuite à des dilutions comme pour les inoculants à base de tourbe, conformément à la section « Préparation des dilutions pour les inoculants à base de tourbe ».
Préparation des dilutions pour les semences préinoculées (enrobées ou non enrobées)
Pour les légumineuses à graines moyennes ou à grosses graines, placer 200 semences préinoculées dans un contenant stérilisé.
EXEMPLE : Pour un mélange contenant 90 % de graines de
luzerne et 10 % de fléole des prés, la taille de léchantillon est calculée selon
la formule suivante :
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On peut aussi extraire les semences préinoculées du mélange, daprès un examen morphologique des semences. Il faut alors compter 200 semences.
Pour les semences enrobées, le poids des graines utilisées est ajusté selon le pourcentage de matériel denrobage.
Tous les types déchantillons de semences sont réhydratés lentement en laissant reposer le contenant ou la bouteille renfermant les semences pendant 1 heure dans un milieu à atmosphère contrôlée (au moins 80 % dhumidité relative, à la température ambiante).
Une fois le milieu équilibré, pour les légumineuses à grosses ou à moyennes graines, on ajoute 200 mL de tampon stérile peptone-phosphate à 0,1 % au contenant ou à la bouteille renfermant les 200 semences. La suspension initiale de 200 semences dans une solution tampon de 200 mL correspond à une semence par mL. On agite ensuite la solution semences-tampon pendant une heure.
EXEMPLE : Si la suspension initiale est composée de 10 g
de luzerne dans 100 mL de tampon et que la suspension finale doit être diluée
jusquà un volume de 100 mL, le volume de laliquote nécessaire est calculé
selon la formule suivante :
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Pour le test NPP, on procède à des dilutions au cinquième de la suspension finale (concentration dune semence par mL), après avoir calculé et effectué les ajustements requis pour les mélanges de semences et/ou les semences enrobées conformément à ce qui précède. Lorsquon utilise des semences à grosses graines préinoculées ou lorsque le nombre de rhizobiums dépasse le NPP, il peut être nécessaire deffectuer des dilutions au dixième supplémentaires avant de procéder aux dilutions au cinquième. Pour effectuer ces dilutions, il faut un transfert initial dun minimum de 1 mL.
Inoculation
Pour linoculation, les dilutions appropriées (préparées pour chaque type de produit conformément à la méthode ci-dessus) sont placées dans les unités de croissance renfermant les semences germées. Linoculant dilué est appliqué à la zone racinaire des semences germées, puis toute lunité est transférée dans une chambre de croissance (phytotron).
Conditions de croissance
Généralités
Après linoculation, les sachets de croissance sont placés dans une chambre de
croissance offrant un éclairement denviron 16 000 lux. La température est
maintenue à 22 °C pendant la période déclairement de 16 heures et à 18 °C
pendant la période de noirceur. Le taux dhumidité est maintenu constant entre 65
et 70 %.
Pour les pois chiches uniquement
Après linoculation, on replace la feuille daluminium originale sur les
gobelets. À mesure que les plantules apparaissent, les feuilles daluminium se
trouvant sur les gobelets NPP sont remplacées par des gobelets en plastique transparent
dont le fond a été enlevé et qui ont été stérilisés à léthanol. Les plantes
sont arrosées au besoin.
Calcul du nombre le plus probable (NPP)
Lensemble des végétaux qui se trouvent à lintérieur dun sachet ou dun gobelet sont considérés comme une unité de croissance. Les unités de croissance sont conservées pendant trois semaines dans le phytotron avant quon y vérifie la présence de nodosités; les légumineuses à croissance lente (pois chiche, soja) sont examinées au bout de quatre semaines dessai. Sil y a formation de nodosités dans lunité de croissance, on inscrit un « + »; sinon, on inscrit un « - ». La présence dune seule nodosité sur une seule plante est suffisante pour que lunité de croissance soit considérée comme positive. On consigne le nombre dunités de croissance positives (avec des nodosités) pour chaque niveau de dilution. À partir de la série de valeurs obtenues pour les 6 étapes de dilution, de la moins diluée à la plus diluée, on calcule le nombre le plus probable de rhizobiums présents dans léchantillon et les limites supérieure et inférieure de confiance à 95 %, au moyen du logiciel du Système de calcul du nombre le plus probable (SCNPP) de Bennett, Woomer et Yost (NifTAL Project et Université dHawaii). La valeur finale du NPP correspond au nombre de rhizobiums par gramme ou par mL de produit, selon quil sagit dun inoculant solide ou liquide, ou au nombre de rhizobiums par semence, pour les semences préinoculées.
Si des dilutions au dixième supplémentaires sont nécessaires, le NPP est multiplié par le niveau de dilution au dixième requis pour obtenir le nombre de rhizobiums contenus dans léchantillon. Lapparition de nodosités véritables sur les plantes témoins non inoculées annule les résultats du test.
Pour les techniques de numération sur plaque, on utilise un substrat stérilisé à lextrait de levure et à la gélose au mannitol, dont la composition est la suivante :
g/L | mg/L | ||
K2HPO4 | 0.5 | H3BO3 | 1.0 |
NaCl | 0.2 | ZnSO4.7H20 | 1.0 |
CaSO4.2H2O | 0.1 | CuSO4.5H20 | 0.5 |
MgSO4.7H20 | 0.2 | MnCL2.4H20 | 0.5 |
Mannitol | 10.0 | Na2MoO4.2H2O | 0.1 |
Extrait de levure | 2.0 | Fe-EDTA | 10.0 |
Gélose | 20.0 | Cycloheximide | 40.0 |
CaCO3 | 0.4 | ||
Rouge Congo - 2,5 mL dune solution 1:400 dans H2O par L de milieu de culture. Eau H2O distillée ou désionisée - 1000 mL |
Le rouge Congo et le cycloheximide ne sont pas nécessaires pour la culture en boîte de Pétri dinoculants préparés au moyen dun support stérile.
Surveiller le pH des substrats autoclavés et ajuster au besoin au pH = 6,8 - 7,2.
Les échantillons sont préparés et dilués conformément à la section précédente. Cent microlitres (100 µl) de dilution sont pipettés en triplicat à la surface du milieu de croissance, dans les boîtes de Pétri, et étalés au moyen dune baguette de verre stérile recourbée en forme de « bâton de hockey ». Les boîtes sont incubées à lenvers à 30 °C. La période dincubation est normalement de deux à trois jours pour les Rhizobium à croissance rapide et de cinq à six jours pour les Rhizobium à croissance lente. On fait ensuite la moyenne des boîtes de chaque niveau de dilution qui comptent entre 20 et 300 colonies.
Les normes visant les inoculants et les semences préinoculées sont prescrites par le Règlement sur les engrais. Selon ces normes, un inoculant doit contenir, par gramme de produit, suffisamment de cellules viables de lespèce provoquant des nodosités pour produire, si le mode demploi est respecté, un nombre minimal de cellules viables par graine (N). Ce nombre standard varie selon la taille de la graine de lespèce de légumineuse :
N = 103, 104, et 105 rhizobiums infectants par graine, selon quil sagit dune espèce à petites, à moyennes ou à grosses graines. |
En plus de ces normes, le Règlement sur les engrais stipule que chaque emballage contenant un supplément doit porter une étiquette portant des renseignements, entre autres, qui garantissent que le produit contient le nombre minimal de cellules viables actives par gramme de produit (G) et ne porter aucune information inexacte ou trompeuse. Ces indications doivent toujours garantir la présence dun nombre suffisant de cellules viables par gramme pour que, lorsque le produit est appliqué aux semences, il respecte le nombre standard spécifique de rhizobiums par graine. Cette donnée est vérifiée par la Section des engrais au moment de lhomologation du produit.
Les échantillons dinoculants testés par la méthode du NPP sont cotés « satisfaisants » si la limite supérieure de confiance à 95 % pour le nombre de cellules de Rhizobium viables par gramme dinoculant est égale ou supérieure à la valeur G (quantité minimale garantie sur létiquette). Pour que les échantillons de semences préinoculées soient satisfaisants, la limite supérieure de confiance à 95 % du nombre de rhizobiums viables par semence doit être égale ou supérieure au nombre N. Léchantillon de produit est insatisfaisant si la limite supérieure de confiance à 95 % pour le nombre de rhizobiums viables par gramme dinoculant frais ou par semence est inférieure à la valeur G ou N, selon le cas, et que le témoin accompagnant léchantillon est coté satisfaisant. Dans ce cas, on effectue immédiatement un autre test NPP sur le même échantillon. Pour quun échantillon soit coté « insatisfaisant », il doit se révéler insatisfaisant dans les deux tests NPP consécutifs. Léchantillon de produit nest pas coté si léchantillon témoin accompagnant le produit est coté « insatisfaisant » ou si léchantillon nest pas accompagné dun échantillon témoin.
On calcule les limites de confiance à 95 % au moyen du programme informatique SCNPP, au moment de la détermination du NPP.
Les échantillons témoins sont préparés dans un support stérile et analysés par numération sur plaque. Le nombre connu de rhizobiums viables par gramme dinoculant frais témoin est établi (par numération sur plaque) avant la distribution des échantillons témoins aux inspecteurs de lAgence canadienne dinspection des aliments. Un échantillon témoin retourné est coté « satisfaisant » si la valeur de sa numération sur plaque est dau moins 500,0 x 106 rhizobiums/g.
NOTA : Les échantillons officiels NE SONT PAS valides si le témoin ne respecte pas la norme énoncée dans le présent document. Ces résultats ne seront pas utilisés comme une indication de la conformité de linoculant ou de la semence préinoculée, et aucune mesure réglementaire ne sera prise.
TABLEAU A. Principales légumineuses cultivées au Canada : nom scientifique en ordre alphabétique, nom français, nombre de semences par kilogramme et espèce de bactérie utilisée pour linoculation
Nom scientifique et nom français | Nombre de semences par kg* |
Espèce de bactérie |
---|---|---|
Arachis hypogaea L. arachide | 2 205 | Bradyrhizobium sp. (Arachis) |
Astragalus cicer L. astragale pois-chiche | 286 650 | Rhizobium sp. (Astragalus) |
Cicer arietinum Mesorhizobium
sp. pois chiche (Desi) pois chiche (Kabuli) |
4 098 2 719 |
Mesorhizobium sp. |
Securigera varia (L.) Lassen coronille bigarée | 242 550 | Rhizobium sp. |
Glycine max (L.) Merr. soja | 6 667 | Bradyrhizobium japonicum |
Lathyrus sativus L. gesse | - | R. leguminosarum bv. viciae |
Lens culinaris Medik. lentille | 19 845 | R. leguminosarum bv. viciae |
Lotus corniculatus lotier corniculé | 826 875 | Mesorhizobium loti |
Lupinus angustifolius L. (lupin
bleu) Lupinus albus (lupin blanc) Lupinus luteus (lupin jaune) |
6 978 2 951 7 930 |
Bradyrhizobium sp. (Lupinus) |
Medicago sativa L. luzerne | 441 000 | Sinorhizobium meliloti |
Melilotus albus Medik. mélilot blanc | 573 340 | S. meliloti |
Melilotus officinalis (L.) Lam mélilot jaune | 573 300 | S. meliloti |
Onobrychis viciifolia Scop. sainfoin | 66 150 | Rhizobium sp. (Onobrychis) |
Phaseolus vulgaris L. haricot commun | 2 481 | R. leguminosarum bv. phaseoli |
Pisum sativum L. pois cultivés (de jardin ou de grande culture) | 4 310 | R. leguminosarum bv. viciae |
Mucuna pruriens (L.) DC. var. utilis (Wall. ex Wight) Baker ex Burck pois mascate | 2,205 | Rhizobium sp. |
Trifolium hybridum L. trèfle alsike | 1 543 500 | R. leguminosarum bv. trifolii |
Trifolium incarnatum L. trèfle incarnat | 308 700 | R. leguminosarum bv. trifolii |
Trifolium pratense L. trèfle rouge | 606 375 | R. leguminosarum bv. trifolii |
Trifolium repens L. trèfle blanc | 1 764 000 | R. leguminosarum bv. trifolii |
Vicia sativa L. subsp. sativa common vetch | 15 435 | R. leguminosarum bv. viciae |
Vicia villosa Roth. subsp. villosa vesce cultivée | 44 100 | R. leguminosarum bv. viciae |
Vicia faba L. var. faba féverole | 2 326 | R. leguminosarum bv. viciae |
Vicia faba L. var. faba gourgane | 1 103 | R. leguminosarum bv. viciae |
* Pour être conforme au tableau du sous-alinéa 10.2 (1)c)(ii) du Règlement sur les engrais, plus de 200 000 = petites; 30 000 à 200 000 = moyennes; moins de 30 000 = grosses. |
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