Government of Canada/Gouvernement du Canada Symbole du gouvernement du Canada
Omettre tous les boutons de navigation -clé d'accès z Omettre le sous-menu -clé d'accès x Retour au menu principal -clé d'accès m
   English  Contactez-nous  Aide  Recherche  Site du Canada
   Accueil  Communiqués  Principales  initiatives  rurales  Plan du site  Publications
À propos de nous
Index de A à Z

Parcourir par sujet

Programmes
Dialogue rural
Équipes rurales
Recherche
La Lentille rurale
Service canadien de l'information rurale
Info-guides
Publications
Événements
*
Partenariat rural canadien
Le Comité consultatif sur les questions rurales

Le nouveau programme national de services de garde du Canada : s'assurer que le message rural est entendu

Mars 2005

Préparé par: Sue Calhoun, M. Rose Olfert et Kathy Tsetso

Les opinions exprimées dans le présent document sont celles des membres du Comité consultatif sur les questions rurales et ne reflètent pas nécessairement les points de vue officiels du Gouvernement du Canada



Introduction

Dans son discours du Tròne d'octobre 2004, le gouvernement du Canada annonçait sa décision de mettre en place son programme national de services de garde tant attendu. Le Cadre multilatéral fédéral/provincial/territorial pour l'apprentissage des jeunes enfants et les services de garde à la petite enfance de mars 2003 i décrit l'objectif du programme comme suit :

« L'Initiative de développement de la petite enfance vise à promouvoir encore davantage le développement de la petite enfance et à favoriser la formation des parents et leur participation au marché du travail en améliorant l'accès à des programmes d'apprentissage et de garde des jeunes enfants abordables et de qualité. »

Au début de 2005, les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux se rencontreront afin de conclure une entente pour un programme national de services de garde.

Le Comité consultatif national sur les questions rurales applaudit cette attention à l'égard d'une nouvelle entente en matière de services de garde et d'apprentissage de la petite enfance. Dans nos délibérations, et d'après nos différentes régions, il est clair que le développement du capital humain, qui doit s'amorcer très tòt, est absolument essentiel à une population rurale saine et productive ainsi qu'au dynamisme de l'économie rurale. Le programme approprié de développement de la petite enfance sera un important moyen d'atteindre ce but. Toutefois, nous savons également que les programmes nationaux doivent être adaptés aux spécificités du milieu rural afin de bien servir les populations rurales. Pour cette raison, nous encourageons fortement les concepteurs du programme à considérer sérieusement le résultat de nos délibérations au sujet de cette initiative très importante.

Il existe un nombre de plus en plus élevé de références portant sur le mérite de l'éducation de la petite enfance. Le document même du gouvernement déclare : « Au Canada, on reconnaît de plus en plus l'importance des premières années de la vie. Les expériences des enfants, de la conception jusqu'à l'âge de cinq ans, constituent le fondement de leur évolution dans tous les aspects de la vie. » ii De nombreux experts soutiennent que l'éducation de la petite enfance établit souvent les étapes de l'éducation permanente.

La question des services de garde est généralement considérée comme étant principalement un phénomène urbain. Bon nombre ont présumé que les familles des régions rurales et éloignées, còtières ou agricoles respectent un modèle traditionnel où un père travaille hors du foyer alors que la mère travaille au foyer et s'occupe des jeunes enfants. Mais tout comme le marché du travail s'est modifié dans les régions urbaines avec un nombre croissant de femmes se joignant à la population active, la situation a aussi énormément changé dans les régions rurales et éloignées. Non seulement peu de familles peuvent survivre avec un seul revenu, mais la nature même de la famille est différente, plusieurs familles monoparentales n'ayant pas le choix d'intégrer le marché du travail.

Les jeunes enfants qui ne peuvent recevoir des soins familiaux à plein temps méritent un accès équitable à un bon centre de la petite enfance où ils acquerront les connaissances et les compétences nécessaires à leur survie, à leur développement et à leur croissance. Des services de garde de qualité offrent un fondement à l'apprentissage, à l'intégration à la collectivité, à la réussite scolaire, et enfin, à la pleine et entière participation des jeunes à la vie de la collectivité.

Cependant, les enfants des petites localités et des collectivités rurales et éloignées au Canada ne bénéficient pas d'un accès égal à des services de garde de qualité. Il y a peu de places dans les services de garde de qualité au pays (selon un rapport iii, il y aurait eu 600 000 places disponibles en 2001 pour environ cinq millions d'enfants canadiens âgés de 0 à 12 ans) et la situation est encore pire pour des groupes et des régions spécifiques (p. ex. les régions rurales, les réserves des Premières Nations, les services aux nourrissons, aux très jeunes enfants et aux enfants ayant des besoins spéciaux, les services pour les parents travaillant des heures non traditionnelles).

  1. Pourquoi ce sujet est‑il important pour les régions rurales?
  2. Ce sujet est important pour les régions rurales pour les raisons suivantes :

    • Tous les enfants canadiens ont droit à l'accès égal à une éducation de la petite enfance de qualité, qu'ils soient dans un milieu rural ou urbain. La bonne éducation de la petite enfance est de première importance à la création et au maintien d'une population rurale vivante et éduquée. à l'heure actuelle, les enfants des régions rurales ont moins d'accès à ces services que les enfants des zones urbaines, et cette situation persistera aussi longtemps que leurs besoins ne seront pas pris en compte dans l'élaboration du programme national de services de garde.

    • Les parents canadiens méritent la capacité et l'occasion de travailler tout en sachant que leurs enfants sont en sécurité et qu'ils reçoivent de bons soins dans un environnement stimulant et enrichi. La participation à la population active (aidée par l'accès à des services de garde) est essentielle pour enrayer le déclin de la population rurale.

    • Des services de garde de qualité sont une partie essentielle de l'infrastructure d'une collectivité pour développer son économie et attirer et retenir sa population. Les jeunes familles ne s'établiront pas et ne demeureront pas là où des services de garde de qualité ne sont pas disponibles.

    • Les centres de la petite enfance sont une source d'emploi dans les petites localités et les régions rurales et éloignées et contribuent à l'économie locale.

    • Les politiques et les ressources se fondent souvent (et habituellement) sur l'allocation par habitant. Les allocations par habitant n'avantagent pas les régions rurales peu densément peuplées. Comme dans la plupart des cas, il y a une économie d'échelle dans les installations de garde à l'enfance; plus le centre est petit, plus le coût par enfant peut être élevé. La population locale n'est peut-être pas suffisante pour atteindre une masse critique. Ainsi, les coûts pour les petits centres dans des régions rurales peuvent être relativement élevés et les allocations par habitant pour des services à l'enfance dans les régions rurales et éloignées auraient pour conséquence moins de services de garde par habitant pour les populations rurales et éloignées par rapport aux centres urbains.

    • Étant donné les différences entre les réalités urbaines et rurales, l'élaboration d'un programme de services de garde pour les besoins des populations rurales et éloignées présente une occasion d'innover. Par exemple, il y a peut‑être des occasions d'établir des liens entre les services de garde et les services aux aînés, les écoles, les centres communautaires, etc.

  3. En quoi les besoins en garderie des régions rurales diffèrent-ils de ceux des zones urbaines?

    Les besoins en matière de services de garde dans les régions rurales sont très différents de ceux des centres urbains.

    • Dans les régions rurales et éloignées du Canada, l'économie se fonde principalement sur les ressources naturelles et l'emploi est souvent saisonnier. Par exemple, dans les industries agricoles, de la pêche et du tourisme, les besoins en matière de services de garde varient selon la saison. Il y a un surcroît de travail certains mois et les heures de travail augmentent, alors que d'autres mois (p. ex. en hiver) le besoin en matière de services de garde peut être inexistant. Toutefois :
      • Une étude pancanadienne menée en 1998 (Doherty et al., 2000) révèle que 98,7 pour cent des garderies ne sont ouvertes que du lundi au vendredi. Elles sont ouvertes généralement de 7 h 30 à 8 h, et 92 pour cent ferment à 18 h. Seulement un pour cent des garderies sont ouvertes les fins de semaine et moins de un pour cent sont ouvertes après 19 h.

    • Bon nombre d'études reconnaissent le fait que les services de garde offrant des horaires soi‑disant souples sont plus coûteux. Les programmes de services de garde en milieu rural doivent composer avec des défis uniques qui accroissent les coûts d'exploitation tels que les populations éparses où on trouve peu d'utilisateurs pour le même service, les grandes distances et l'isolement.

    • La distance, l'éloignement et la faible densité de la population font en sorte que les voisins ou les étudiants des écoles environnantes, par exemple, sont moins probables de promulguer des soins aux enfants.

    • L'absence de services de garde appropriés devient souvent un problème de santé et de sécurité lorsque les enfants sont exposés aux dangers inhérents aux sites de production primaire;
      • De 1990 à 2000, 171 enfants âgés de 0 à 14 ans sont décédés par suite de blessures subies à la ferme iv et 1 849 autres enfants de 0 à 14 ans ont été hospitalisés par suite de blessures subies en milieu agricole.

    Tout comme il existe des différences entre le milieu rural et le milieu urbain, il existe des milieux ruraux différents. Les populations rurales différentes ont des besoins différents. La sensibilité à l'égard de ces besoins, qui peut probablement mieux être déterminée par la population locale et les parents, est un premier pas dans la mise au point de solutions.

  4. Pourquoi les différences sont-elles importantes pour la politique d'ordre public?
  5. Ces différences sont importantes pour la politique publique puisque, visiblement, un programme national de services de garde taille unique serait inadéquat pour les régions rurales. Les politiques, les programmes et la réglementation doivent tenir compte des questions de saisonnalité et des questions relatives aux coûts plus élevés dans les régions rurales. En raison de l'exode de la population, les régions rurales peuvent ne pas avoir une main‑d'oeuvre de services de garde disponible et compétente. Dans certaines collectivités, les installations nécessaires peuvent manquer; par contre, dans plusieurs collectivités, des installations peuvent être disponibles si elles sont rendues accessibles à la collectivité (par exemple, les écoles en milieu rural qui ont été fermées).

  6. Quelles sont les options de politique d'ordre public?
  7. Étant donné que les besoins sont différents, les solutions seront également différentes :

    • L'absence de masse critique en fonction de la taille de la population peut signifier que le coût des services de garde par enfant pourrait être plus élevé dans les régions rurales que dans les zones urbaines.

    • Il sera peut-être nécessaire de former localement les gardiennes étant donné que le recrutement à l'extérieur de la collectivité peut s'avérer difficile pour ce genre d'emploi, et que la main‑d'oeuvre locale ne possèdera peut‑être pas les compétences requises.

    • Il faudra peut‑être porter une attention particulière aux coûts engendrés par la distance. Une assistance pour le transport ou le co‑voiturage sera peut‑être requise ou il faudra trouver des solutions novatrices telles que des installations mobiles de garde d'enfants.

    • Les installations et les ressources locales existantes devraient être utilisées, au besoin, notamment pour faciliter le passage de la garderie à l'école. Il faudrait envisager les moyens de permettre aux collectivités de se prévaloir des installations qui ne sont pas utilisées et qui pourraient servir de garderie.

    • Nous ne prònons pas l'établissement de normes différentes de garde d'enfants pour les régions rurales et les zones urbaines, mais nous pensons que, dans certains cas, l'application stricte de normes nationales écartera la solution adaptée au milieu rural, p. ex. exiger l'accessibilité aux fauteuils roulants dans une collectivité où le besoin est inexistant. La réglementation en matière de garderie varie d'une province à l'autre. Dans certaines provinces, la réglementation prescrit même le type de poubelle à utiliser (p. ex. les poubelles en caoutchouc qui sont plus chères, plutòt que celles en plastique). Nous recommandons une approche favorisant une « réglementation intelligente » dans l'élaboration des normes nationales pour les centres de services à l'enfance.

    En conclusion, le Comité consultatif national sur les questions rurales recommande que le programme national de services de garde renferme une stratégie de services à l'enfance pour les régions rurales et éloignées du Canada. La recherche démontre clairement qu'une stratégie taille unique est inappropriée. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux doivent reconnaître et accepter les besoins particuliers des collectivités rurales, que ce soit leur caractère saisonnier, les questions de coûts plus élevés, les effets de la taille des populations et de leur dispersement sur les besoins en garde d'enfants, ainsi que la disponibilité de la main-d'oeuvre et de l'infrastructure. Ils devraient également reconnaître que l'accès à des services de garderie de qualité est essentiel pour que les collectivités rurales et éloignées retiennent ou accroissent leur population et qu'un programme de garde d'enfants adapté aux besoins des zones urbaines ne serait pas nécessairement approprié aux régions rurales. Les gouvernements devraient encourager les collectivités rurales et éloignées dans l'élaboration de leurs propres solutions particulières.

Recommandations

  1. Reconnaître que les services de garde en région rurale et éloignée peuvent être plus coûteux. Adopter les formules de financement en conséquence.

  2. Assurer que les mécanismes sont en place pour effectuer des consultations locales (p. ex. Réseaux des voix rurales).

  3. Être explicite envers les citoyens des régions rurales et éloignées lorsque le programme national de services de garde est annoncé. " Qu'est-ce qu'il contient pour eux? "

  4. Le gouvernement devrait continuer à soutenir les services de garde des régions rurales et éloignées.

  5. La surveillance de la mise en œuvre du programme national de services de garde devrait veiller à ce que les régions rurales et éloignées se distinguent des régions urbaines, dès le départ.

Notes de fin

i Selon l'Association canadienne pour la promotion des services de garde à l'enfance/Childcare Advocacy Association of Canada (www.childcareadvocacy.ca/), il s'agit à l'heure actuelle du seul document de politique fédérale consacré aux services de garderies. Bien que le gouvernement du Québec souscrive aux principes généaux de l'Initiative sur le développement de la petite enfance, il n'a pas pris part à son élaboration.

ii Le bien‑être des jeunes enfants au Canada : Rapport du gouvernement du Canada, 2002,Entente fédérale‑provinciale‑territoriale sur le développement de la petite enfance, il n'a pas pris part à son élaboration.

iii Martha Friendly, Jane Beach and Michelle Turiano. Early childhood education and care in Canada 2001. Childcare Resource and Research Unit, University of Toronto, December 2002.

iv Agricultural Injuries in Canada for 1990-2000. Canadian Agricultural Injury Surveillance Program, 2003. http://meds.queensu.ca/~emresrch/caisp/natrep.html

Bibliographie sommaire

Agricultural Injuries in Canada for 1990-2000.Programme canadien de surveillance des blessures en milieu agricole, 2003, http://meds.queensu.ca/~emresrch/caisp/natrep.html

ARKSEY, Sharon. « Évolution de la garde d'enfants en milieu rural », Interaction, Fédération canadienne des services de garde à l'enfance, vol. 14, no 2, p. 31, Ottawa, 2000.

ASSOCIATION CANADIENNE POUR LA PROMOTION DES SERVICES DE GARDE À L'ENFANCE. Stratégie canadienne en matière de services de garde à l'enfance—Cadre d'action proposé, septembre 2004.

BELL, Ian. « Childcare poses rural dilemma », article du The Western Producer, 22 octobre 2002.

BROAD, Dave, et Lori FOSTER. Flexible Childcare for Flexible Workers, Université de Regina, Social Policy Research Unit, Faculty of Social Work, septembre 1998 (rapport intégral).

BROWNELL, Barbara. Report of the Task Force on Rural Child Care and Early Childhood Education, Task Force on Rural Child Care and Early Childhood Education, mai 2000, [www.ofa.on.ca/policyissues/issues/childcare.pdf].

CONSEIL CONSULTATIF SUR LA CONDITION DE LA FEMME AU NOUVEAU BRUNSWICK. Prise en charge des services de garde—Sommaire de la situation et propositions d'actions, automne 2003.

CREWS, Bette Jean. Rural childcare needs, commentaire au nom du Ontario Federation of Agriculture Executive Committee (sans mention de date), [www.ofa.on.ca/site/idxsearch/asp].

DOHERTY, Gillian, D.S. LERO, H. GOELMAN, A. LAGRANGE, et J. TOUGAS. Oui, ça me touche—Une étude pancanadienne sur la rémunération, les conditions de travail et les pratiques en garderie, Centre for Families, Work and Well‑Being, Department of Family Relations and Applied Nutrition, Université de Guelph, 2001.

FÉDÉRATION DES INSTITUTS FÉMININS DU CANADA. Projet d'enquête sur les garderies en milieu rural 1990.

FRIENDLY, Martha, Jane BEACH, et Michelle TURIANO. Early childhood education and care in Canada 2001, Université de Toronto Childcare Resource and Research Unit, décembre 2002.

FRIENDLY, Martha, Gordon CLEVELAND, et Tricia WILLS. Flexible Child Care in Canada: A report on child care for evenings, overnight and weekends, emergencies and ill children and in rural areas, Université de Toronto, Childcare Resource and Research Unit, 1994.

GOTT, Carol. Lessons Learned…Roads Traveled: Mobilizing communities for Rural Child Care, Bruce Grey United Way, Dundalk (Ontario), 2000.

GOTT, Carol. « Il faut des services de garde en milieu rural maintenant—Nous en valons la peine! », Interaction, vol. 9, no 4, p.26-27, Fédération canadienne des services de garde à l'enfance, Ottawa, 1996.

KRETZSCHMAR, Gabrielle, The New Brunswick Rural Child Care Research Project, 1991, préparé pour le New Brunswick Partners in Agriculture, Upper Hampstead (Nouveau Brunswick), 2001.

Le bien‑être des jeunes enfants au Canada : Rapport du gouvernement du Canada, 2002, Entente fédérale-provinciale-territoriale sur le développement de la petite enfance, [www.socialunion.gc.ca/ecd/2002/reportb-f.pdf].

RAMPTON, Roberta. « Rural day care provides safe place for farm kids », The Western Producer, 22 juillet 1999.

RIVERS & ASSOCIATES. Projet des services de garde d'enfants en milieu rural Initiative stratégique Canada-Colombie‑Britannique. Meilleur accès aux services de garde d'enfants. Évaluation-bilan, mars1999, [http://www11.hrdc-drhc.gc.ca/pls/edd/RCCP_121000x.htm].

ROGERS, Diane. « Childcare push begins », The Western Producer, 4 novembre 2004.

ROGERS, Diane. « Rural day care », article du The Western Producer, 13 décembre 2003.

ROGERS, Diane. « Farm safety advocates hope to reduce children's accidents », article du The Western Producer, 3 septembre 2002.

ROGERS, Diane. « Government hints at new programs for rural families », The Western Producer, 17 février 2000.

ROGERS, Diane. « Ontario childcare gets new hope », arcitle dans The Western Producer, 13 juillet 2000.

« Rural childcare options needed », éditorial, The Western Producer, 13 décembre 2004.

RURAL VOICES. Rural Child Care—We're Worth It!: Strategic directions for moving ahead, préparé par Carol Gott, co-directrice de Rural Voices, novembre 2004.

TOUGAS, Jocelyne. Pour qui et à quoi servent les services éducatifs et de garde à l'enfance? document de référence préparé pour la Conférence nationale du Conseil canadien de développement social sur les services de garde au Canada, octobre 2004.

WATSON, Gail. La garde des enfants en milieu rural au Canada : Des orientations en matière de sécurité à la ferme (inclut un chapitre sur la situation des services de garde dans les régions rurales au Canada), préparé pour l'Association canadienne de sécurité agricole janvier 2001.

WILSON, Jane. « Les services de garde en milieu rural », Interaction, vol. 9, no 4, p. 20-21, Fédération canadienne des services de garde à l'enfance, Ottawa, 1996.

ANNEXE 1—Études de cas des services de garde d'enfants en milieu rural

Les deux exemples suivants sont tirés de « Rural Treasures: A Guide to Rural Child Care Programs and Resources in Manitoba and Saskatchewan », parrainé par le Childcare Family Access Network, Langruth (Manitoba), pour Rural Voices.

  1. Childcare Family Access Network (C-FAN), Manitoba

    Description du programme : C-FAN est un modèle pivot intégré et rural assurant la prestation de programmes de services de garde à six collectivités manitobaines, soit Langruth, Plumas, Amaranth, Alonsa, McCreary et Laurier. Ces programmes vont de programmes à temps plein de garde d'enfants de divers âges doublés d'une garderie éducative intégrée à des programmes de garderie éducative hebdomadaire en passant par des programmes parents-enfants. Le service offert est élaboré conformément aux besoins de la collectivité.

    Surmonter les défis : Plusieurs défis se posent lorsqu'on veut mettre sur pied un programme de garde d'enfants dans des collectivités de moins de 100 personnes. On avait peu d'expérience concernant les services de garde de qualité ou les règlements sur la délivrance de permis. L'agriculture est la principale industrie, et l'opinion des gens était souvent la suivante « nous élevons des enfants ici depuis des générations et j'ai survécu—alors pourquoi mes enfants auraient-ils besoin d'aller à la garderie? »

    • Il faut envisager la croissance éventuelle de la collectivité lorsque nous construisons—nous avons fait les choses en trop petit au début et devons prendre de l'expansion.

    • Le travail avec du personnel non formé—cela est coûteux et suivre des cours du soir exige un temps considérable, et les éducateurs de la petite enfance (EPE) formés ne se déplacent pas souvent dans les petites collectivités.

    • C-FAN a offert des services à des enfants de divers âges bien avant que ce ne soit une pratique acceptée.

    Meilleures pratiques :

    • C-FAN a mis sur pied des programmes de garde d'enfants à des endroits où le public disait que cela était impossible.

    • Nous avons aidé d'autres collectivités à dresser des programmes de garde d'enfants dans d'autres petites collectivités.

    • Le soutien du secteur des entreprises agricoles a été sollicité.

    • C-FAN croit que les enfants des milieux ruraux doivent avoir accès à des services de garde de qualité—ils peuvent être offerts différemment, mais chaque enfant a le droit d'être en sécurité dans un environnement humain et amusant.

    • Promotion de l'éducation—on s'attend à ce que tout le personnel suive une formation continue chaque année et travaillent à obtenir leur EPE II.

    Ron Brown cfancent@mts.net
    http://cfan.cimnet.ca/cim/85C128.dhtm


  2. Shaunavon Children's Learning Centre (SCLC), Saskatchewan
  3. Description du programme : Le SCLC est un programme de services de garde autorisé pour 51 enfants. Il offre des services de garde à la ferme lors des saisons occupées. Les enfants sont amenés à une ferme centrale par rapport à plusieurs maisons et gardés par un EPE. De plus, le SCLC offre au centre des services de garde prolongés et la fin de semaine. Il s'agit probablement du premier (ou de l'un des premiers) programme à offrir des services de garde sur une ferme familiale.

    Surmonter les défis :

    • La dotation constitue toujours un défi—on croit ici que de meilleurs salaires permettraient de garder le personnel.

    • Il est difficile pour le personnel de travailler pendant les heures prolongées.

    • Le personnel à temps plein assure le service à tour de ròle la fin de semaine.

    • Espace—le SCLC a commencé dans un vestibule (1995), a acheté et rénové une maison (1998), puis construit un nouveau bâtiment (2003).

    • Le SCLC ne dispose d'aucun employé pour répondre au besoin de la collectivité en matière de services de garde parascolaires à l'école locale—le programme ne peut être en vigueur.

    Ce programme a commencé en 1995 avec trois enfants. En 1998, il a été autorisé à en garder 36 et, en 2003, a reçu un permis pour 51 enfants, à partir de nourrissons, à des enfants d'âge scolaire. Le nouvel emplacement compte des aires pour répondre aux besoins du développement des enfants; il a été précisément conçu pour eux. Le centre travaille avec l'école pour discuter du plan cohérent à adopter avec un enfant ayant des difficultés—l'enseignant ressource, le parent, l'EPE et le consultant en services de garde participent tous à la réunion. Les bureaux d'agronomes disposent de manuels à l'intention des parents afin que ces derniers puissent accéder à de l'information sur l'inscription aux services de garde à la ferme. Le conseil municipal appuie le SCLC par des allégements fiscaux et en les diffusant dans son site Web. Le centre cherche à obtenir une commandite d'entreprise pour mettre sur pied des programmes nouveaux et supplémentaires.

    Delana Floberg sdaycare@sasktel.net


    Le troisième exemple provient d'un résumé préparé par Lucie Gosselin du Kent Family Resource Centre lors d'une visite du Comité consultatif sur les questions rurales à « Les petits crayons de Grande‑Digue » (Nouveau‑Brunswick) en octobre 2003.

  4. Les petits crayons, Nouveau‑Brunswick
  5. Description du programme : « Les petits crayons » c'est un club d'alphabétisation familiale pour les parents et les enfants d'âge préscolaire. Il est né à l'automne 2000 grâce à un projet pilote mis sur pied par le Centre de ressources familiales de Kent au Nouveau‑Brunswick. Le déroulement des activités ressemble à celui qu'on voit souvent dans les maternelles : discussions en rond, bricolage, collation, jeux, chansons, livres, etc. La différence c'est qu'ici, ce sont les parents qui animent les rencontres. Ce sont eux qui préparent les bricolages, racontent les histoires et planifient les jeux. C'est ce qui fait l'originalité de ce projet.

    Depuis septembre 2001, les parents des communautés de Grande‑Digue, St‑Paul et Pointe‑Sapin ont pris en main la gestion et l'entière coordination de leurs clubs. Toutefois, ils peuvent encore compter sur les intervenantes du Centre de ressources familiales de Kent pour les aider, au besoin, dans la planification de leurs activités.

    Les facteurs de succès :

    • Identification des parents-leaders

    • Ressources dans la communauté (école, église, etc.)

    • Partenariat avec les organismes de la communauté (paroisse, club d'âge d'or, école, caisse populaire, etc.)

    • Une culture d'entraide déjà existante dans la communauté

    • Accompagnement complet des parents sur une période d'au moins un an (de septembre à juin)

    • Aide aux parents et coordination des activités pour contribuer au comité de parents du Club (préparation des rencontres, recrutement et formation des nouveaux parents, planification d'activités spéciales, etc.)

    Les obstacles à la réussite :

    • Le manque d'engagement des parents

    • Le manque de ressources dans la communauté (locaux)

    • Difficulté pour les parents de poursuivre seuls le travail d'intégration et de formation des nouveaux parents

    Le succès des clubs « Les petits crayons » dans trois collectivités rurales de la région de Kent a suscité beaucoup d'intérêt parmi les intervenants de la petite enfance, car il s'agit d'un modèle d'intervention familiale simple et peu coûteux qui en plus de préparer les enfants à l'école, favorise l'émergence du leadership des parents.

    Diane Levesque, Director, Kent Family Resource Centre kentcent@nbnet.nb.ca


ANNEXE 2—Comité consultatif sur les questions rurales : liste des membres, mars 2005

Caroline (Kay) Young ‑ présidente
Terre‑Neuve‑et‑Labrador

Danny Huxter
Terre‑Neuve‑et‑Labrador

Teresa MacNeil
Nouvelle‑Écosse

Sue Calhoun
Nouveau‑Brunswick

Marion Green
Nouveau‑Brunswick

Bruno Jean
Québec

James Aquino
Ontario

Mike McCracken
Ontario

Owen McAuley
Manitoba

Margaret Rose Olfert
Saskatchewan

Bob Church
Alberta

Greg Halseth
Colombie‑Britannique

Kathy Tsetso
Territoires du Nord‑Ouest

Donna Mitchell (Poste de membre d'office)
Directrice exécutive, Secrétariat rural

en haut de la page

Mise à jour: 2006-02-27
*