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La Conférence rurale régionale de la Colombie-Britannique
« Collectivités rurales, visions rurales »
Vernon (C.-B.) 26 - 28 avril 2001

Image du Partenariat rural canadien

AAC #2098/B
No de catalogue : A22-239-2001
ISBN 0-662-66237-7

 

Table des Matières


  1. AVANT-PROPOS
  2. RÉSUMÉ
  3. PROGRAMME ET CONTEXTE
  4. PARRAINS
  5. ENJEUX CLÉS - EXPOSÉS ET RECOMMANDATIONS
  6. Accès à l'information gouvernementale
    Accès à l'éducation et à la formation
    Accès à la technologie et à l'autoroute de l'information
    Transition et mise en valeur du potentiel des collectivités
    Diversification économique
    Questions liées à l'environnement et à la santé humaine
    Débouchés pour la jeunesse rurale
    Santé et soins primaires en milieu rural
    Des collectivités rurales plus sûres
    Des collectivités viables basées sur les ressources naturelles
    Le rassemblement des femmes

  7. COMPTES RENDUS RÉGIONAUX


  8. La région de Cariboo
    La région de Kootenay
    La région de la côte du Nord et du Centre
    La région de l'Okanagan
    La région de Peace
    La région de l'Île de Vancouver


 

LA CONFÉRENCE RURALE RÉGIONALE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE
« Collectivités rurales, visions rurales »
Vernon (C.-B.) / 26 - 28 Avril 2001


 

1. AVANT-PROPOS

Le présent rapport est un résumé des discussions qui ont eu lieu à la Conférence rurale régionale de la Colombie-Britannique intitulée « Rural Communities, Rural Visions » (« Collectivités rurales, visions rurales »), qui s'est déroulée à Vernon (Colombie-Britannique) du 26 au 28 avril 2001. Un grand nombre de discussions se sont tenues durant les séances de remue-méninges où aucune restriction n'a été imposée aux participants et participantes. Les points de vue exprimés ne sont pas nécessairement ceux du gouvernement du Canada. Afin de présenter un rapport fidèle aux discussions libres qui ont eu lieu, nous avons également inclus les recommandations des participants et participantes, qui sont hors des compétences fédérales.


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2. RÉSUMÉ



« J'ai bien aimé cette conférence. Il semblait y avoir beaucoup d'énergie positive et d'optimisme. Je suis parti de Vernon avec une impression de grande solidarité qui facilitera le combat de tout instant. »

« Ce fut un plaisir de participer à la conférence « Rural Communities, Rural Visions ». Les résultats positifs sont réels, bien qu'ils soient difficiles à mesurer : rencontrer des gens qui partagent des préoccupations semblables, diffuser l'espoir de préserver nos valeurs et nos collectivités rurales. Maintes fois, je me suis souvenu des conseils des personnes d'expérience. J'ai l'impression d'avoir une autre ressource pour m'encourager à ne pas perdre de vue notre but. »

« On a l'impression d'aller plus loin que le dialogue, tout important qu'il soit, et passer à des actions concrètes. »


 

INTRODUCTION

La Conférence qui a eu lieu en Colombie-Britannique était la première de quatre conférences rurales régionales tenues d'un bout à l'autre du Canada en 2001. Ces conférences rurales régionales répondaient à l'engagement pris à la Conférence rurale nationale 2000 à Magog-Orford (Québec) par l'honorable Andy Mitchell, secrétaire d'État (Développement rural) (Initiative fédérale du développement économique dans le Nord de l'Ontario), de tenir des conférences régionales partout au Canada dans les années précédant la prochaine Conférence rurale nationale prévue pour 2002. La Conférence a pu être organisée grâce aux efforts conjoints de fonctionnaires fédéraux et provinciaux appartenant à l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique du Partenariat rural canadien (PRC).

Le PRC est une initiative fédérale ayant comme objectifs de mieux cerner les enjeux touchant les régions rurales et de garantir une intervention plus coordonnée de la part du gouvernement. L'Équipe rurale de la Colombie-Britannique regroupe 16 ministères, 12 au fédéral et 4 au provincial. Elle favorise la mise en œuvre du PRC en Colombie-Britannique.

Les personnes qui ont participé à cette conférence ont discuté aussi bien des forces que des faiblesses de leur collectivité. Éparse, la population des régions rurales est très éloignée des marchés et fait face à des problèmes d'accès dans les domaines de l'emploi, des soins de santé, de l'éducation et de la technologie. Ses habitants et habitantes n'en sont pas moins fiers de leur collectivité et de leur région. Ils tiennent à coeur leur style de vie rurale, et ils reconnaissent que, même si le gouvernement peut les aider, le maintien de leur prospérité et de leur existence n'en tient qu'à eux. Selon un participant, aucune collectivité n'est en droit de compter sur d'autres collectivités pour le maintien de son existence (par la voie des impôts); chacune d'entre elles doit plutôt assurer son avenir par ses propres moyens.

Les citoyens et citoyennes à la Conférence ont fait remarquer qu'ils avaient de la difficulté à obtenir de l'appui, des services et de l'information en raison du fait que leurs ressources technologiques sont limitées, qu'ils sont éloignés des marchés principaux et que leur population est éparse. Ils se sont également dits inquiets au sujet de l'avenir de leur collectivité : les ressources fondamentales de celle-ci pourraient s'épuiser en raison du fait que ses moyens de diversification économique sont limités et que ses jeunes partent à la recherche d'emploi dans les centres urbains. Ils reconnaissent l'importance de leurs ressources et tiennent à s'assurer que leur collectivité respecte l'environnement et englobe tous les citoyens et citoyennes, et que ceux-ci s'y sentent en sécurité. Par-dessus tout, ils sont prêts à bâtir leur avenir et à s'assurer l'aide du gouvernement afin de renforcer la mise en valeur du potentiel de leurs citoyens et citoyennes à établir une collectivité souple et durable.

RÉSUMÉ DES SÉANCES DE PETITS GROUPES PAR SECTEUR PRIORITAIRE

Les participants et participantes ont pu prendre part à des séances de petits groupes qui se déroulaient en même temps. Voir à la section 5 « Enjeux clés » un aperçu des enjeux et des secteurs prioritaires cernés. À chaque séance, les citoyens et citoyennes des régions rurales la Colombie-Britannique ont formulé des recommandations visant à guider les activités tant des collectivités que des gouvernements. Une mine de renseignements supplémentaires se trouve dans les rapports sur chacune des séances.

Accès à l'information gouvernementale

Les citoyens et citoyennes de collectivités rurales sont souvent confrontés à des défis uniques ou à des situations particulières quand ils essaient d'obtenir de l'information sur les programmes et services gouvernementaux. Souvent ces régions n'ont pas de représentant ou représentante de l'administration municipale. Lorsqu'il y a un représentant ou une représentante au sein d'une petite collectivité, cette personne sert pour celle-ci de guide, de médiateur et de facilitateur, ainsi que de personne-ressource tant d'un ministère précis que de l'ensemble du gouvernement. Il est possible que l'information ne soit pas accessible sur Internet ou qu'elle ne soit pas à la portée du grand public. Même si les collectivités sont disposées à utiliser le téléphone et Internet comme sources de renseignements, elles apprécient spécialement de pouvoir communiquer directement avec quelqu'un de temps en temps. On envisage en partie comme solution le recours à la ligne téléphonique 1 800 O-Canada, à l'approche de guichet unique et au processus du Dialogue rural.

Diversification économique

Les citoyens et citoyennes sont disposés à laisser tomber leurs anciennes approches pour donner une nouvelle ampleur à leur économie locale. Ils s'intéressent aux stratégies de l'entrepreneuriat et du créneau, qui misent sur l'utilisation des ressources propres à leur région. Ils voudraient savoir quelles stratégies se sont révélées efficaces pour d'autres collectivités, de manière à en élaborer d'autres qui soient adaptées à leur région et permettent d'en accroître les forces. Les collectivités doivent mettre en place des processus de planification locaux inclusifs qui visent à cerner de nouveaux secteurs d'activités et à en tirer profit, sans que cela nuise à leur équilibre social et environnemental. Il importe également qu'elles assurent le maintien et l'amélioration de l'infrastructure locale afin de favoriser son développement économique. Les ordres du gouvernement fédéral et provinciales peuvent fournir leur aide à cet égard avec l'échange d'information et les processus de planification. Les participants et participantes ont souligné qu'il ne faut pas toujours chercher la solution du côté du financement, lui-même étant parfois en partie à la source du problème. Toutefois, si l'on doit demander de l'aide financière, il faudrait que l'on puisse y accéder de façon simple et rapide.

Débouchés pour la jeunesse rurale

Le fait que les jeunes soient venus en grand nombre assister à la conférence témoigne de l'importance qu'ils ont pour leurs petites collectivités. Nombre de jeunes aimeraient résider, étudier et travailler au sein de leur collectivité, mais n'arrivent pas à le faire en raison de la rareté des débouchés qui leur sont offerts. Et une fois partis, la plupart des jeunes ne reviennent pas. Attachant de l'importance à leur éducation, ils veulent avoir le choix entre divers programmes d'études postsecondaires. En plus de se soucier de leur carrière, les jeunes veulent améliorer la qualité de vie de leur collectivité en participant au processus décisionnel local ou en mettant en œuvre des projets. Sachant très bien que certains adultes les perçoivent négativement, les jeunes sont disposés, avec l'aide de leurs pairs et de leurs mentors, à améliorer leurs compétences en leadership de manière à rehausser leur image. Ils sont en général prêts à consacrer du temps pour améliorer la qualité de vie dans leur collectivité. Le gouvernement peut les aider dans ce domaine en facilitant la mise sur pied et le maintien de conseils et centres de jeunes et d'autres initiatives visant à mettre en valeur leur potentiel dans leur collectivité. Les citoyens et citoyennes ont indiqué qu'ils avaient besoin d'aide pour inciter le gouvernement, les employeurs et les établissements d'enseignement à unir leurs efforts en vue de s'assurer que les petites municipalités offrent une bonne gamme de programmes d'études. Ceux-ci devraient être à la fois adaptés aux débouchés locaux et conçus de manière à permettre le téléenseignement pour une panoplie de carrières.

Santé et soins primaires en milieu rural

Au cours des séances du Dialogue rural, qui se sont tenus depuis deux ans, les citoyens et citoyennes ont souvent souligné que les soins de santé représentaient un enjeu clé pour les collectivités rurales. L'accès à de tels services dans les centres urbains où ils sont centralisés peut se révéler difficile. Il est vrai que la population locale aura dans l'ensemble recours aux services de santé qui seront mis en place dans leur région, mais il n'empêche que les professionnels dans ce domaine sont difficiles à recruter et à maintenir en poste. Même si les nouvelles technologies offrent diverses options dans le domaine de la télésanté, les participants et participantes ont précisé qu'il importe de continuer à assurer des soins personnalisés. Les particuliers et le gouvernement peuvent unir leurs efforts en vue de garantir l'utilisation efficace des ressources de santé par l'entremise de centres de soins primaires. On a recommandé de mettre à l'essai de nouveaux modèles de télésanté qui permettent de rentabiliser les ressources sans nuire pour autant à une interaction personnelle. On croit en général que le gouvernement devrait évaluer la structure administrative des autorités locales de la santé afin de rentabiliser les coûts dans ce domaine et d'assurer aux collectivités locales un financement pour le matériel de soins de santé et d'autres ressources utilisées dans le domaine qui soit égal au financement obtenu d'autres sources.

Accès à la technologie et à l'autoroute de l'information

Pour un grand nombre de participants et participantes, l'accès à la technologie et à l'autoroute de l'information représente toujours un obstacle important au développement des collectivités. Les fournisseurs de services hésitent à investir dans de petites collectivités où ils n'auront probablement que peu d'utilisateurs. En général, l'administration municipale n'est pas ouverte aux perspectives qu'offre la technologie. Il importe d'effectuer des activités de formation et de planification d'ordre communautaire afin de veiller à ce que les ressources technologiques soient utilisées efficacement. Même les collectivités qui offrent un accès à large bande doivent adapter cette technologie à leurs services dans les domaines de l'enseignement, du développement des collectivités, du commerce électronique et des soins de santé. Pour surmonter ces obstacles, les citoyens et citoyennes des régions rurales ont demandé au gouvernement de les aider à perfectionner leurs compétences informatiques et à accroître l'accès du public à Internet, par exemple au service sans fil pour les collectivités vivant dans les régions éloignées et les Premières nations. Il faut s'assurer de la convivialité des sites Internet du gouvernement, sur le plan tant de la langue que de la présentation. Selon les participants et participantes, l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique peut jouer un rôle dans l'échange d'information sur les programmes et les modèles, non sans favoriser l'établissement de partenariats entre les principaux intervenants. Les collectivités, quant à elles, peuvent élaborer une approche inclusive visant à intégrer les technologies de l'information au plan communautaire et peuvent encourager les gens à mettre sur pied une stratégie d'apprentissage à long terme dans le domaine de l'informatique.

Questions liées à l'environnement et à la santé humaine

Les citadins s'imaginent que les régions rurales sont de vastes espaces où ni l'eau ni l'air ne sont pollués. En fait, ce n'est pas le cas dans certaines de ces régions où les activités humaines et industrielles sont mal réglementées. Le brûlage des déchets de bois dans les fours wigwam et le chauffage domestique au bois affectent la qualité de l'air ambiant. La fumée de bois peut s'accumuler dans les vallées rurales et nuire à la santé des jeunes et des aînés, sans compter ceux qui souffrent déjà de problèmes respiratoires. Un usage excessif de pesticides, l'utilisation de matières animales comme engrais et le recours à des méthodes d'assainissement désuètes peuvent nuire à la qualité de l'eau des bassins hydrographiques des petites régions rurales. Il importe que ces collectivités soient informées des projets qui ont permis d'assurer une meilleure qualité de l'air et de l'eau dans les régions rurales. Le gouvernement peut favoriser le regroupement de citoyens et citoyennes et de représentants et représentantes de l'industrie au sein de comités environnementaux publics chargés d'améliorer la qualité de l'air, de l'eau et du sol des régions rurales. Grâce à une application plus sévère de la réglementation sur l'environnement dans les régions rurales, on devrait être mieux en mesure de s'assurer que les richesses naturelles y demeurent intactes, pour le bénéfice tant des résidants et résidantes que des visiteurs urbains.

Accès à l'éducation et à la formation

Il est bien connu que les habitants et habitantes des régions rurales sont moins scolarisés que ceux des centres urbains en raison des obstacles à l'apprentissage auxquels ils font face. Cette situation nuit à son tour au développement et à la diversification économiques de ces régions. Les cours qui y sont offerts sont souvent d'ordre trop général pour répondre aux besoins des employeurs, la formation spécialisée étant offerte seulement dans les centres urbains. Celle-ci est plus onéreuse en raison des coûts de transport ou de déménagement qui y sont liés. Le téléenseignement offre un choix de cours plus limité que l'enseignement donné en classe, sans compter que ce dernier est probablement de meilleure qualité que le premier. Le fait que les étudiants et étudiantes inscrits au téléenseignement ne puissent recevoir de soutien personnalisé augmente leur risque d'échec. Les personnes peu instruites, les femmes, les Premières nations et les jeunes ont des besoins particuliers qui doivent être considérés si l'on veut en faire des étudiants et étudiantes permanents. Pour résoudre ce problème, il faudrait établir un partenariat de gens d'affaires, de fonctionnaires et d'intervenants communautaires. Celui-ci permettrait de s'assurer que les cours offerts en région répondent aux besoins de l'industrie locale. Ces nouveaux modèles d'apprentissage à distance doivent faire l'objet d'un soutien visant à les mettre à l'essai et à procéder à l'échange de pratiques exemplaires dans le domaine. Selon les participants et participantes, il faut que le gouvernement fournisse son aide pour le perfectionnement de la technologie à large bande en favorisant l'utilisation de graphiques et de moyens audios et vidéos dans le cadre des stratégies d'apprentissage à distance. On croit qu'il importe de répondre aux besoins en apprentissage des groupes spéciaux, et le gouvernement devrait veiller à ce que les prestataires de l'assurance-emploi ou les bénéficiaires de l'aide sociale ne soient pas les seuls à bénéficier de ces programmes d'études.

Des collectivités rurales plus sûres

En général, on s'imagine que les collectivités rurales sont plus sûres que les grandes régions urbaines. Malheureusement, on y trouve aussi de la violence conjugale, des actes d'intimidation et d'autres problèmes de sécurité. Le fait que les services et les transports locaux soient restreints crée une situation d'isolement qui aggrave encore le problème. Dans les collectivités qui ne sont pas sûres, la viabilité du développement économique est compromise. Le gouvernement local et les intervenants communautaires peuvent s'efforcer de résoudre les problèmes de sécurité des collectivités au moyen de vérifications dans ce domaine, d'activités visant à soutenir les services de sécurité locaux et de campagnes de sensibilisation sur cette question. Tous les membres de la collectivité doivent prendre part au processus. Les citoyens et citoyennes croient nécessaire de mieux sensibiliser la population à la sécurité et de tenir compte des besoins de sécurité dans le processus de planification locale. En outre, les participants et participantes croient qu'il importe de renforcer la mise en valeur du potentiel des collectivités pour régler les problèmes liés à la sécurité, grâce notamment au perfectionnement des compétences en leadership des adultes et des jeunes. Le gouvernement peut aider les collectivités à renforcer leurs capacités en matière de sécurité en offrant du financement pour les vérifications effectuées dans ce domaine, et en augmentant les programmes visant la sensibilisation et la prévention de la violence.

Transition et mise en valeur du potentiel des collectivités

Le thème de la mise en valeur du potentiel des collectivités est souvent ressorti dans les ateliers. Si elles veulent accomplir des progrès dans ce domaine, les collectivités doivent unir leurs efforts et collaborer avec le gouvernement. On doit les renseigner sur les modèles à suivre et à soutenir, de manière à ce qu'elles puissent acquérir les compétences requises pour établir un processus inclusif de planification, de conceptualisation et d'action. Il importe d'élaborer une structure de maîtres d'oeuvre communautaires et d'amener des jeunes à participer au processus visant à préparer la relève des leaders. Le plan doit être fondé sur les capacités locales, non sans tenir compte aussi des enjeux régionaux. Il doit porter sur les sphères non seulement économiques, mais aussi environnementales et sociales. Il est rare que les collectivités soient en mesure de mettre en œuvre ces processus sans obtenir pour cela l'aide du gouvernement. Celle-ci peut permettre aux collectivités de perfectionner leurs compétences en leadership, d'échanger de l'information au sujet de modèles de développement communautaire et de se faire appuyer dans leur processus de planification. Les fonctionnaires servent souvent de catalyseurs et de facilitateurs. Eux et leurs représentants et représentantes sont considérés comme de bons intermédiaires lorsqu'il faut concilier les opinions de différentes factions de la collectivité.

Des collectivités viables basées sur les ressources

De nombreuses collectivités rurales fondent leur viabilité sur l'extraction des ressources naturelles; toutefois, elles ont du mal à utiliser une approche équilibrée et durable pour leur développement. La plupart des collectivités rurales n'ont aucune emprise sur les ressources naturelles locales et leur gestion, et elles affrontent des divergences d'opinions quant à l'orientation que devrait prendre leur économie dans ce domaine. Les citoyens et citoyennes des régions rurales se sentent aussi rejetés par les gros employeurs qui hésitent à les embaucher et à acheter les produits locaux. En vue de résoudre ces problèmes, il a été recommandé de mettre sur pied des projets ou des conseils communautaires et industriels visant à assurer le développement à long terme de ces collectivités. Le gouvernement peut les aider dans ce domaine et leur permettre de renforcer leurs capacités locales. Il peut aussi aider l'industrie et les autorités locales à garantir le plus de débouchés possible aux citoyens et citoyennes des régions rurales et à s'assurer que les employeurs importants achètent les produits et services locaux. Selon les citoyens et citoyennes, il est nécessaire que les districts régionaux et les autres ordres de gouvernement s'échangent leurs bonnes idées à cet égard. On propose à l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique d'organiser des réunions comprenant davantage de représentants et représentantes de ces collectivités.

Le rassemblement des femmes

La conférence « Rural Communities, Rural Vision » a basé ses activités sur une approche inclusive visant à tenir compte des besoins de nombreux groupes, y compris les femmes, les Premières nations, les francophones, les handicapés et les jeunes. Par exemple, on y a organisé un rassemblement de femmes. Cette activité était fondée sur le principe selon lequel le développement de politiques ou programmes doit, pour être efficace, tenir compte des répercussions différentes que celui-ci aura sur les hommes et les femmes, de la nature de leurs relations et du fait que leur réalité sociale, leur espérance de vie et leur statut économique diffèrent. Cette réunion a permis aux participantes de se consulter au sujet de questions les touchant et de veiller à ce que leur voix à ce chapitre soit entendue au cours de la conférence. Les femmes y ont d'ailleurs participé activement, tout le monde ayant profité au cours des débats de leur sens du leadership et de leurs points de vue.

RÉSUMÉS DES ATELIERS RÉGIONAUX

Les participants et participantes se sont réunis en groupes régionaux afin de discuter de problèmes touchant leur région et d'y trouver des solutions communes.

Région de Cariboo

Les participants et participantes de la région de Cariboo avaient pour priorité les enjeux suivants : l'accès à l'éducation et à la formation, les débouchés offerts à la jeunesse rurale, et la santé rurale. En outre, les participants et participantes jugeaient également important d'assurer la diversification des collectivités basées sur les ressources et le renforcement de la mise en valeur du potentiel des groupes locaux. Ils tenaient également à s'assurer de pouvoir accéder, au besoin, à de l'information sur les programmes et services gouvernementaux. Les participants et participantes voulaient aussi s'assurer que les collectivités demeurent un endroit sûr pour tous, même pendant les périodes de transition. À leur avis, l'autoroute de l'information était suffisamment accessible dans leur région.

Région de Kootenay

Les participants et participantes de la région de Kootenay ont proposé de mettre sur pied une Équipe rurale chargée de se réunir régulièrement avec l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique. La plupart d'entre eux ont convenu que l'on devrait organiser une tribune annuelle sur le modèle de cette conférence-ci, grâce à laquelle les citoyens et citoyennes pourraient dialoguer avec les instances supérieures et d'autres organismes clés, et présenter leurs recommandations. Les participants et participantes se sont proposé d'organiser un babillard électronique/serveur de listes/forum, qui leur permettrait de communiquer régulièrement avec les autres citoyens et citoyennes de Kootenay au sujet d'enjeux précis. Selon le groupe, il importerait de préparer les jeunes à de belles perspectives d'avenir en assurant leur participation au processus décisionnel local, de prévoir des fonds pour les programmes qui leur sont destinés et de soutenir les programmes du marché du travail et les programmes sociaux visant les jeunes. Les participants et participantes étaient d'avis que pour améliorer l'accès aux soins de santé, il faut prévoir davantage de centres de soins primaires, convertir les dossiers des patients en format électronique et améliorer le processus de recrutement des professionnels de la santé. Le groupe tenait également à aider les collectivités à renforcer leurs capacités sociales, économiques, environnementales et culturelles.

Région de la côte du Nord et du Centre

Les participants et participantes de la région de la côte du Nord et du Centre se préoccupent de la viabilité et de la durabilité des collectivités locales. Ils reconnaissent l'importance pour la région de diversifier ses moyens d'action grâce à une approche coopérative et veulent s'assurer que de meilleurs débouchés sont offerts à la jeunesse rurale. Dans le cadre de cette approche, il importe de nouer des liens avec le milieu d'affaires, d'établir des partenariats entre les collectivités et de renforcer les capacités de chacune d'entre elles. Nombre de ces mesures comprennent non seulement la mise en place de nouveaux partenariats et réseaux, mais aussi l'échange d'information dans le domaine du marketing et des ressources humaines. Il importe également de renforcer les compétences spécialisées des collectivités. Les citoyens et citoyennes doivent unir leurs efforts en vue d'explorer de nouvelles initiatives et d'améliorer celles qui ont déjà été mises en place. D'autres mesures importantes comprenaient l'obtention d'une aide pour les projets à long terme visant les jeunes et la mise sur pied, à partir de l'infrastructure actuelle, de centres d'apprentissage basés sur des activités de formation, de renforcement des compétences et de mentorat donnant accès à des emplois dans la région.

Région de l'Okanagan

Les collectivités de l'Okanagan se sont réunies pour échanger de l'information, déterminer leurs priorités et établir des mesures visant à régler les problèmes clés touchant leur région. Elles ont formé un « groupe de l'Okanagan » et ont prévu se réunir afin de faire progresser ce dossier dans leur région. Elles veulent s'assurer que ce groupe est bien représentatif de tous les groupes spéciaux de l'Okanagan, ainsi que de ses organismes communautaires et de ses associations rurales. Ce groupe aimerait élaborer des processus de communication et de participation qui leur permettront de poursuivre, en personne ou par téléconférence, le dialogue relatif à leur collectivité. À son avis, il importe de se pencher entre autres sur les questions suivantes : le renforcement de la sécurité au sein des collectivités, l'accès aux soins de santé, et l'accès à l'autoroute de l'information au moyen des liens fournis par l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique.

Région de Peace

Les participants et participantes de la région de Peace ont tenu à se pencher sur la question des collectivités viables basées sur les ressources, la diversification économique, la santé rurale et les soins primaires, ainsi que sur les débouchés offerts aux jeunes. Ils jugeaient important de former des leaders, d'établir des partenariats et de mettre en place un solide processus de planification visant à assurer un meilleur avenir aux collectivités du Nord. Ils ont déterminé des mesures que les collectivités et le gouvernement pourraient prendre de manière à améliorer l'accès aux soins de santé dans la région. Ces mesures comprenaient : la détermination et la planification des besoins, la coopération des collectivités pour le recrutement des professionnels de la santé, et l'achat accru d'équipement connexe.

Région de l'île de Vancouver

Les participants et participantes de l'île de Vancouver ont cerné les enjeux clés touchant leur région et ont recommandé des mesures et solutions visant à renforcer leurs collectivités rurales côtières et à assurer leur viabilité à long terme. On a déterminé que les enjeux clés touchant ces collectivités comprenaient : la viabilité de ces collectivités, vu le changement d'orientation de leur économie jusque là basée sur les ressources; les perspectives offertes aux membres des groupes locaux et des collectivités, ainsi que les capacités dont ils font preuve; l'accès aux soins de santé et à la culture, ainsi que l'établissement des priorités et des campagnes de sensibilisation à cet égard; l'infrastructure liée aux services sociaux et au transport. Les participants et participantes ont recommandé comme solution à ces enjeux l'échange d'information et de ressources, et la mise en place de processus de consultation destinés à une meilleure prise de décisions au chapitre des ressources et des programmes. En outre, ils ont jugé important de soutenir non seulement le renforcement de la mise en valeur du potentiel des collectivités, la planification à long terme, les processus d'évaluation communautaires et le repérage des indicateurs ruraux, mais aussi la revitalisation durable des collectivités de l'île de Vancouver.


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3. PROGRAMME ET CONTEXTE



« Le dialogue s'est bien déroulé. »

« Une conférence bien organisée dans un site bien choisi. »


Objectifs de la conférence

  • Souligner les initiatives et les stratégies déployées en vue de régler les problèmes ruraux que les séances du Dialogue rural précédentes ont permis de cerner.
  • Valider les orientations actuelles de l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique et déterminer de quelle façon le gouvernement pourrait mieux aider les collectivités rurales.
  • Cerner clairement les perspectives qui s'offrent aux collectivités rurales et les obstacles auxquels elles font face, et élaborer des stratégies conjointes relatives à ces questions.
  • Déterminer ensemble des mesures précises qui permettront de bâtir des collectivités rurales fortes et viables.
  • Renforcer le réseau rural.

Cette conférence de deux jours a réuni les citoyens et citoyennes de diverses régions rurales de la province et leur a permis de poursuivre le dialogue avec les représentants et représentantes de tous les ordres de gouvernement. Elle fournissait une autre occasion pour les fonctionnaires et les citoyens et citoyennes des collectivités rurales de faire part de leurs expériences et de souligner les initiatives et les stratégies qui sont utilisées en vue de répondre à un certain nombre d'enjeux importants auxquels font face les collectivités rurales de la Colombie-Britannique.

Outre le fait que les citoyens et citoyennes, les organismes communautaires et tous les ordres de gouvernement aient pu ainsi se réunir en vue de discuter de questions clés touchant les activités rurales, cette conférence a permis au gouvernement du Canada de prouver son engagement au chapitre du développement rural et de souligner ses réalisations à cet égard. Elle a fourni l'occasion à des représentants et représentantes d'organismes tant gouvernementaux que non gouvernementaux de participer à une tribune qui leur a permis d'échanger de l'information sur les instruments destinés à améliorer la qualité de vie des collectivités rurales et sur les leçons tirées de leur mise en pratique.

On s'est concerté en vue de déterminer les prochaines mesures que l'on devrait prendre pour régler en partie les problèmes auxquels font face les collectivités rurales de la Colombie-Britannique. L'Équipe rurale de la Colombie-Britannique espère favoriser un esprit d'équipe qui permettra d'établir l'assise de mesures conjointes continues et de stratégies de développement de collectivités viables, fondées sur la mise en place de partenariats entre les collectivités et tous les ordres de gouvernement.

Thèmes et formule de la conférence

La conférence a porté sur un certain nombre de questions et d'enjeux clés que d'autres dialogues avec des citoyens et citoyennes des régions rurales avaient permis de cerner. L'Équipe rurale de la Colombie-Britannique a de plus mené une enquête par téléphone auprès d'anciens participants et participantes à ce type de dialogue afin d'utiliser leurs réponses pour guider la planification de la conférence. En fonction des données recueillies, on a déterminé que les ateliers porteraient sur les questions suivantes :

  • Accès à l'information gouvernementale
  • Accès à l'éducation et à la formation
  • Accès à la technologie et à l'autoroute de l'information
  • Transition et mise en valeur du potentiel des collectivités
  • Diversification économique
  • Questions liées à l'environnement et à la santé humaine
  • Débouchés pour la jeunesse rurale
  • Santé et soins primaires en milieu rural
  • Collectivités rurales plus sûres
  • Collectivités viables basées sur les ressources

Les dix ateliers étaient offerts simultanément, chacun trois fois au cours de la première journée de la Conférence. Les séances comportaient un bref exposé présenté par un panel formé de membres du gouvernement et des collectivités. Après les exposés, les personnes présentes ont participé à des discussions animées. Le lendemain, les ateliers simultanés ne comportaient pas d'exposés de panéliste. Cette deuxième série d'ateliers était plutôt basée sur la détermination de mesures à recommander et le renforcement des réseaux ruraux en région.

La conférence a également permis aux participants et participantes de nouer des relations et de travailler en équipe, entre autres grâce à un rassemblement de femmes, à une séance d'orientation s'adressant aux jeunes et à une série de séances plénières et de soirées sociales. Une section réservée à des kiosques d'information sur plusieurs ministères fédéraux et organismes communautaires fournissait aux participants et participantes l'occasion d'en apprendre davantage sur les initiatives, les programmes et les services novateurs de développement des collectivités dans les régions rurales et éloignées.

Participants et participantes

La conférence réunissait près de 200 personnes - dont des citoyens et citoyennes des régions rurales, des fonctionnaires fédéraux et provinciaux, et des représentants et représentantes des groupes communautaires de la province -, et bon nombre avaient déjà participé à des activités du Dialogue rural précédentes organisés à l'échelle tant de la province que du pays. On s'est particulièrement efforcé d'assurer une représentation diversifiée et équilibrée de la population (c.-à-d. des femmes, des hommes, des Autochtones, des francophones, des aînés, des jeunes, des personnes handicapées, des praticiens et praticiennes, et des représentants et représentantes du gouvernement et de l'administration locale). Outre la participation active de l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique, celle des deux citoyens des régions rurales qui ont coprésidé l'événement a eu un impact très positif sur les séances plénières, les ateliers et la conférence en général.

De plus, l'honorable Andy Mitchell, secrétaire d'État (Développement rural) (Initiative fédérale du développement économique dans le Nord de l'Ontario), était présent. Après son discours d'ouverture, M. Mitchell a répondu à une série de questions posées par des participants et participantes à la conférence. Sa visite a été bien accueillie par les participants et participantes, qui ont apprécié grandement qu'il ait pris le temps de discuter avec eux.


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4. PARRAINS


 

Partenariat rural canadien
Développement des ressources humaines Canada
Santé Canada


Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien
Ministère du Développement communautaire,
des Coopératives et des Bénévoles
Commission de développement du Nord
Bureau du développement rural


Ministère de la Justice du Canada
Ministère de la Diversification de l'économie de l'Ouest
Service canadien des forêts


Centre de services aux entreprises du Canada et de la Colombie-Britannique
Ministère de la Petite entreprise, du Tourisme et de la Culture
Industrie Canada


 


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5. ENJEUX CLÉS - EXPOSÉS ET RECOMMANDATIONS

 

Accès à l'information gouvernementale

 


Panélistes : Mike Stolte, Lisa Amantea, Harbs Bains, Mary Lou Troman
Animateur : Mike Stolte
Secrétaire : Deborah Angelo



Vue d'ensemble




« L'interaction avec tous les ordres de gouvernement est importante. »


Les citoyens et citoyennes des collectivités rurales sont souvent confrontés à des problèmes ou enjeux particuliers lorsqu'ils veulent obtenir de l'information au sujet des programmes et services gouvernementaux. Même si on associe en général ce problème à leur éloignement relatif des « marchés » importants, d'autres facteurs doivent entrer en ligne de compte, par exemple le fait qu'ils n'ont pas de représentants et représentantes du gouvernement local ni d'accès tout court ou d'accès rapide à Internet. Les citoyens et citoyennes aimeraient avoir à leur disposition une série d'options, y compris celle de pouvoir consulter directement une personne-ressource pour obtenir de l'information.

Le gouvernement doit fournir de l'information dans divers lieux communautaires comme les bibliothèques et les écoles. Il faudrait la transmettre à des publics cibles. Le service 1 800 O-Canada devrait être relié à d'autres ministères, de manière à permettre le transfert direct d'appels aux fonctionnaires qui y travaillent. Les sites Internet devraient être conçus de manière plus conviviale et fournir les adresses de courriel du personnel gouvernemental. Des fonctionnaires devraient présenter, dans des écoles secondaires et auprès de groupes communautaires, des exposés sur les programmes de financement offerts par le gouvernement; un poste gouvernemental devrait être créé spécialement pour garantir la diffusion d'information. Il importe de poursuivre les séances du Dialogue rural afin d'assurer l'échange d'information. L'information devrait être fondée sur l'approche à guichet unique pour tous les ordres de gouvernement. Les équipes rurales régionales de la Colombie-Britannique devraient participer à la transmission de renseignements relatifs aux initiatives gouvernementales.



Enjeux clés



  • Il importe de simplifier les mécanismes d'accès à l'information gouvernementale et de s'assurer que tous les ordres de gouvernement sont mieux reliés entre eux sur le plan des programmes et des services qu'ils offrent
  • Il faut permettre aux gens d'accéder de diverses façons à l'information, sans oublier les « services personnalisés » basés sur le contact humain (de personne à personne) (p. ex., en général, les jeunes arrivent plus facilement que les aînés à obtenir de l'information sur Internet)
  • Il importe d'améliorer les stratégies de marketing relatives à l'information gouvernementale, en les orientant davantage vers les perspectives qu'offrent les programmes et services gouvernementaux
  • Il faut mieux renseigner les gens sur les services gouvernementaux (y compris le Partenariat rural canadien (PRC) et l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique) en améliorant les campagnes de sensibilisation visant les collectivités rurales
  • Les collectivités ont un rôle à jouer dans la transmission de l'information gouvernementale aux citoyens et citoyennes des régions rurales et éloignées, mais il faut avant tout reconnaître leur capacité d'assumer cette fonction
  • Les services doivent être basés davantage sur les clients et bien tenir compte de la vaste gamme de besoins, préférences et compétences des clients (p. ex., on devrait montrer qu'on respecte tous les clients, quel que soit leur niveau d'alphabétisation, en simplifiant la langue plutôt qu'en la « bureaucratisant », et que l'on tient compte des besoins particuliers des personnes handicapées)
  • Les services doivent être mieux adaptés aux besoins précis des collectivités des Premières nations.



Mesures recommandées


En guise de solutions à ces problèmes, les participants et participantes des ateliers ont recommandé le déploiement de stratégies précises visant à mettre en branle le processus d'amélioration de l'accès à l'information sur les programmes et services gouvernementaux. Ces mesures recommandées portent sur trois thèmes principaux et définissent le rôle que les divers ordres de gouvernement, les collectivités et les particuliers doivent jouer à cet égard.

ENJEU no 1 : Importance d'améliorer l'échange de l'information sur les programmes et services gouvernementaux

    1   Veiller à ce que l'information relative aux programmes et aux services offerts par les autorités fédérales et provinciales (ce qui comprend les guides en la matière) soit accessible dans chaque collectivité dans divers points de service (c.-à-d. dans les bibliothèques, les écoles, les bureaux gouvernementaux, les centres communautaires, les chambres de commerce ou d'autres organismes sans but lucratif).

    1   Présenter de l'information gouvernementale par l'entremise de chaînes télévisées, de postes de radio et de journaux locaux, en fonction de besoins précis (p. ex. des renseignements relatifs aux passeports, au Régime de pension du Canada, aux nouveaux programmes ou à ceux qui ont été modifiés).

    1   Perfectionner le service téléphonique 1 800 O-Canada de manière à ce qu'il offre un lien direct avec les ministères fédéraux (sur le modèle du service « BC Enquiry »).

    1   Réduire l'utilisation des systèmes téléphoniques automatisés (c.-à-d. les systèmes de traitement de la voix) ou fournir au moins la possibilité au client de communiquer directement avec un fonctionnaire.

    1   Assurer une utilisation plus conviviale des sites Internet (c.-à-d. de manière à ce qu'on puisse les explorer plus facilement et à ce qu'ils soient aussi exempts que possible de jargon administratif et technique).

    1   Publier un « annuaire » électronique des adresses de courriel des employés du gouvernement.

    1   Fournir aux collectivités et aux fonctionnaires des points de service des renseignements et des ressources leur permettant de connaître la terminologie à utiliser pour les recherches en ligne (p. ex., une recherche comprenant les mots clés « lignes directrices » permettra en général d'obtenir de l'information sur le financement).

    1   Envoyer aux citoyens et citoyennes qui transmettent des demandes par courriel au gouvernement un message automatique précisant que quelqu'un leur répondra dans les 48 heures (par courriel ou par téléphone) et veiller à ce que cet engagement soit respecté.

ENJEU no 2 : Importance d'améliorer la diffusion de l'information aux collectivités

    2   Organiser des exposés sur des questions touchant les jeunes (p. ex. prêts étudiants, débouchés de formation et d'emploi), qui seront présentés par des fonctionnaires dans des écoles secondaires.

    2   Mieux sensibiliser les orienteurs et conseillers des écoles secondaires au sujet des débouchés qu'offre le gouvernement.

    2   Accroître les fonds budgétaires alloués aux dépenses de voyage pour les activités de sensibilisation publiques.

    2   Allouer des fonds pour rémunérer une personne-ressource communautaire chargée de diffuser de l'information aux collectivités dans les endroits où il n'existe pas de bureau gouvernemental prévu à cette fin (poste financé conjointement par les deux ordres de gouvernement).

    2   Augmenter les partenariats entre les gouvernements et les fournisseurs de services locaux des collectivités (c.-à-d. avec les centres pour personnes âgées, les centres de jeunesse et les chambres de commerce).

    2   Favoriser sensiblement le Dialogue rural au sein des collectivités locales (p. ex. en allouant des fonds au dialogue et à la planification communautaires autonomes).

    2   Tirer profit des modèles de sensibilisation qui se sont révélés efficaces (p. ex. le Programme de mobilisation des communautés offert par le ministère de la Justice).

ENJEU no 3 : Importance de mieux relier tous les ordres de gouvernement

    3   Élaborer une approche de guichet unique ou une « feuille de route » pour les programmes et services offerts à l'échelle du gouvernement.

    3   Mettre sur pied des équipes rurales régionales en Colombie-Britannique, qui relèveraient de l'Équipe rurale provinciale.

    3   Intégrer l'information relative aux gouvernements fédéral, provincial et municipaux aux pages bleues de l'annuaire téléphonique local.



Personnes-ressources



Mike Stolte
Coordonnateur du réseau
Service Canada
(604) 683-7135
mstolte@futures.bc.ca
Lisa Amantea
Gestionnaire de projet
Association d'aide au développement
des collectivités de la C.-B.
Coordonnatrice provinciale
Programme d'accès communautaire
Initiative Jeunesse
(604) 683-7135
Capyouth@telus.net www.communityfutures.ca
Harbs Bains
Centre de services aux entreprises
Canada-Colombie-Britannique
1 800 667-2272
bains.harbs@cbsc.ic.gc.ca
www.sb.gov.bc.ca
Mary Lou Troman
Infoguide virtuel,
Service Canada Centre de contact,
bureau C-4
Mltroman@contactc4.com
(250) 352-1933
www.contactc4.communication
Ruth Beck Services de santé de Kootenay
Boundary
(250) 354-6837
Gordon Chow
Réseaux de formation communautaires
Développement des ressources humaines Canada
(604) 666-2180

Service de renseignements du gouvernement du Canada : 1 800 O-Canada (622-6232)
Service de renseignements de la Colombie-Britannique : 1 800 663-7867

 

Accès à l'éducation et à la formation

 


Panélistes : Alan Mason et Andrew McKay
Animateur : Harry Adam
Secrétaire : Connie Doan



Vue d'ensemble




« Ce fut un excellent processus d'apprentissage. »


L'accès à l'éducation pose un plus grand problème aux citoyens et citoyennes des régions rurales qu'à ceux des centres urbains. Assez souvent, les cours offerts localement sont d'ordre trop général pour répondre aux besoins des employeurs, la formation spécialisée étant offerte seulement dans les centres urbains. Celle-ci est plus onéreuse en raison des coûts de transport ou de déménagement qui y sont liés. Si la personne concernée n'a pas accès à des renseignements ni à des services d'orientation adéquats, elle risque de ne pas pouvoir prendre des décisions aussi éclairées. On pourrait donc aider les habitants et habitantes des régions rurales à cet égard en assurant un appui en personne, des services de mentorat et de l'information fondée sur l'approche à guichet unique. Il importe de prévoir un programme de formation en apprentissage pour répondre aux nouveaux besoins dans ce domaine. Cela devrait se faire en collaboration avec les entreprises, le gouvernement et les intervenants communautaires. Même si le téléenseignement peut permettre de resserrer l'écart entre les habitants et habitantes des collectivités rurales et les citadins, il poserait problème sur le plan de la qualité et du choix des cours offerts, sans compter que les étudiants et étudiantes qui y sont inscrits ne reçoivent pas de soutien en personne. L'accès aux programmes d'aide du gouvernement pose problème en raison du fait que les habitants et habitantes des régions rurales ont de la difficulté à obtenir l'information requise, à rédiger des propositions et à respecter les exigences en matière de rapports. Les jeunes, les femmes et les Premières nations ont des besoins d'apprentissage particuliers qui doivent être pris en compte si on veut en faire des étudiants et étudiantes permanents. Certains peuvent en outre être freinés dans leurs études par un problème caché : l'analphabétisme.

De concert avec les entreprises, il faudrait renforcer le soutien aux programmes d'apprentissage. On pourrait pour cela former un partenariat élargi entre la Commission de la formation et de l'apprentissage industriels, le ministère du Développement social et de la Sécurité économique, le ministère des Études supérieures et Développement des ressources humaines Canada (DRHC). Les étudiants et étudiantes des régions rurales doivent obtenir un soutien en personne de manière à pouvoir prendre des décisions éclairées en ce qui a trait à leurs objectifs de carrière et de formation. Le téléenseignement ne pourra être considéré comme un modèle efficace tant qu'il ne comportera pas un choix de cours plus diversifié et de meilleure qualité. Le gouvernement doit s'assurer que les régions rurales ont accès à la technologie à large bande requise pour ce type d'enseignement. Les autorités fédérales et provinciales devraient s'engager à faciliter l'accès au financement dans ce domaine pour tous, même les prestataires de l'assurance-emploi et les bénéficiaires de l'aide sociale. Il faut favoriser l'apprentissage permanent et répondre aux besoins des étudiants et étudiantes, quel que soit leur âge. Il importe que les collectivités s'échangent leurs bonnes idées dans le domaine. On devrait tenir compte également des besoins en apprentissage des groupes spéciaux.



Enjeux clés



Programmes d'apprentissage et formation professionnelle

  • Les emplois de l'avenir se situeront dans une grande mesure dans les secteurs technologique et professionnel.
  • Le gouvernement et l'industrie devraient recommencer à former des partenariats pour la formation professionnelle.
  • Il importe d'assurer la formation professionnelle des collectivités rurales, ce qui représente un enjeu crucial.
  • S'il manque une certaine catégorie de travailleurs dans une collectivité, il faut remédier à la situation en assurant la formation de celle-ci dans ce domaine.
  • Les grandes entreprises qui ont profité grandement de certaines collectivités rurales ne les ont pas aidées suffisamment en retour. Le gouvernement devrait inciter les entreprises à réinvestir une certaine part de leurs profits au sein des collectivités dans le domaine de l'éducation et de la formation professionnelle, notamment pour le financement d'installations prévues à cette fin.
  • Il faut prévoir des installations adéquates aussi bien pour les étudiants et étudiantes du secondaire que pour les individus qui ne sont plus aux études.
Services d'orientation pour les étudiants et étudiantes qui s'inscrivent au collège

  • Les demandes d'inscription au collège envoyées par les étudiants et étudiantes des régions rurales sont souvent de moins bonne qualité que celles des autres étudiants et étudiantes.
  • Il faut accroître l'accès des étudiants et étudiantes du secondaire à des orienteurs qualifiés qui pourront les aider à remplir dûment leur demande, à bien se renseigner au sujet des programmes qui leur sont offerts et à déterminer un choix de carrière.
  • Les jeunes qui ont décroché doivent avoir accès à des services d'orientation scolaire et professionnelle.
  • Le gouvernement devrait considérer le financement dans le domaine de l'éducation comme un investissement à long terme.
  • Les jeunes qui reviennent travailler dans les collectivités rurales sont ceux qui se sont spécialisés dans les soins de santé et l'enseignement - souvent les seuls secteurs d'emploi professionnels dans la région. Il importe d'assurer le développement des secteurs d'activité communautaires afin d'accroître le nombre de catégories d'emploi qui retiendraient les jeunes chez eux.

Éducation postsecondaire

  • Accès local limité pour les collectivités rurales.
  • Coûts de transport supplémentaires (frais liés au prix de l'essence, à l'usure du véhicule automobile personnel et au fait que la région n'est pas desservie par des moyens de transport public) pour les habitants et habitantes des régions rurales qui doivent se rendre dans les centres urbains.
  • Les frais de subsistance liés à l'éducation postsecondaire sont plus élevés dans le cas de ceux qui doivent se déplacer vers les centres urbains.
  • Comme elles sont souvent obligées de rester à la maison pour s'occuper de leur famille, les femmes ont plus de difficulté à entreprendre des études supérieures.
  • Comme les collectivités autochtones habitent souvent les régions les plus éloignées, leur accès à l'éducation pose encore plus problème que pour les autres collectivités.
  • Il faut s'assurer que les personnes de tous âges désireuses de retourner aux études, et qui sont peut-être déjà sur le marché du travail, ont accès à l'enseignement postsecondaire.
  • Il faut veiller à ce que les jeunes puissent suivre des études postsecondaires dans leur région, afin qu'ils ne la quittent pas pour des centres urbains.
  • Les collèges communautaires peuvent s'affilier à une université de manière à ce que les étudiants soient en mesure d'obtenir leur diplôme sans quitter leur collectivité.
  • Les établissements d'enseignement devraient coopérer davantage afin d'améliorer l'accès des collectivités à leurs programmes d'études - par exemple, en se montrant moins possessifs de leurs installations et ressources.

Formation et recyclage

  • Il importe de fournir à la jeunesse rurale l'accès, le soutien et le parrainage requis pour qu'ils terminent leurs études secondaires. Ils doivent avoir accès à de l'information et à des services d'orientation dans leur région.
  • Il faut baser nos efforts dans le domaine de l'apprentissage continu et s'assurer que le système d'éducation est ouvert à tous.
  • L'accès à la formation et à du financement dans le domaine pose problème sur le plan de l'équité. Par exemple, seuls les prestataires de l'assurance-emploi ou du soutien du revenu peuvent accéder à certains programmes. Trop de gens arrivent à contourner le système.
  • Il faut tenir compte des besoins particuliers des personnes handicapées, notamment sur le plan du transport.
  • Les baby boomers étant maintenant arrivés à l'âge de la retraite, il faut refaire un bilan démographique.
  • Le maintien en poste de bon nombre de travailleurs permet de constater que la formation a déjà produit des résultats. Toutefois, on ne peut plus accéder à des services de perfectionnement professionnel depuis que DRHC s'est retiré du secteur.
  • Il importe de déterminer, au moyen d'indicateurs, où nous nous situons par rapport au reste de la province, du pays et du monde sur le plan de l'éducation et de la formation technologique et professionnelle.
  • Il faut lancer une campagne de promotion visant à montrer aux gens de quelle manière établir des réseaux, et échanger de l'information et des solutions.

Téléenseignement

  • Sur le plan du soutien personnel, le mentorat et l'enseignement pratique sont des outils essentiels. L'interaction entre les pairs aide également les étudiants et étudiantes à faire part aux autres de leurs idées et à discuter ensemble de leurs problèmes.
  • Il importe de prévoir des installations adéquates pour l'apprentissage dans l'ensemble des collectivités rurales.
  • La diversité et la qualité des cours offerts poseraient problème. Il faut passer en revue le contenu des cours afin d'en évaluer la qualité et la pertinence. Il importe également de déterminer l'efficacité des modèles d'enseignement à distance.
  • La technologie à large bande est encore trop difficile d'accès. Les besoins se font toujours sentir rien que sur le plan des télécommunications de base comme les téléphones à clavier à ligne individuelle.
  • La technologie à elle seule ne résoudra pas tous les problèmes. Il faut considérer l'éducation dans une optique globale.
Programmes

  • Le paradoxe de la viabilité est le suivant : les gouvernements veulent qu'on leur soumette des projets viables, ce qui n'est souvent pas réaliste, car les collectivités en viennent à dépendre de projets pilotes qui finissent par disparaître.
  • On ne peut dépendre sur les frais d'utilisation pour assurer la viabilité des programmes.
  • On a établi trop de contraintes relativement à la rédaction des propositions. Les collectivités doivent se doter de spécialistes du financement et des programmes offerts par divers secteurs du gouvernement, qui peuvent fournir de l'aide pour la rédaction des propositions et servir de personnes-ressources pour toute autre question connexe.
  • Il importe de créer un organisme de financement constituant un guichet unique dans ce domaine. On est confronté à un trop grand nombre de personnes-ressources, d'exigences de rapports et de contraintes financières. Il faut accélérer le processus de financement.
  • Il faut que la sélection des propositions de projet et la répartition des fonds se fassent au niveau local.



Mesures recommandées


ENJEU no 1 : Apprentissage

    1   Mieux soutenir les programmes d'apprentissage.

    1   Élargir le partenariat entre le gouvernement et l'industrie; il comprendrait alors des partenaires comme la Commission de la formation et de l'apprentissage industriels, le ministère du Développement social et de la Sécurité économique, le ministère des Études supérieures et Développement des ressources humaines Canada.

    1   Favoriser l'exécution de programmes dans des établissements ruraux dirigés par des groupes communautaires locaux, notamment dans les collèges, les chambres de commerce et les bureaux des leaders communautaires.

ENJEU no 2 : Counselling - ressources humaines

    2   Fournir des services personnalisés d'orientation scolaire et professionnelle.

    2   Assurer un financement de base aux collectivités et effectuer des activités de sensibilisation en région.

    2   Offrir des services de mentorat tant aux jeunes qui sont encore à l'école qu'à ceux qui ont décroché.

ENJEU no 3 : Téléenseignement

    3   Fournir des didacticiels de meilleure qualité et plus variés.

    3   Fournir un soutien de mentorat et de l'aide en personne.

    3   S'assurer que les régions où l'on offre ce type de formation disposent d'un service téléphonique de base.

    3   L'accès à large bande favorise l'apprentissage à distance, mais toutes les régions ne disposent pas de cette technologie. Certaines utilisent encore des applications textes.

ENJEU no 4 : Programmes et financement

    4   Bien coordonner le financement entre les ordres de gouvernement et les ministères.

    4   Obtenir du gouvernement qu'il s'engage à soutenir le formation.

    4   Simplifier et accélérer le processus de demande de financement, et veiller à ce que les contrats soient plus faciles à gérer.

    4   Aborder le paradoxe de la viabilité.

    4   Éliminer les contraintes budgétaires (le défi du « niveau de l'enveloppe »), qui empêchent les personnes autres que les prestataires de l'assurance-emploi ou les bénéficiaires de l'aide sociale de recevoir du soutien.

ENJEU no 5 : Apprentissage permanent

    5   L'apprentissage permanent doit non plus simplement représenter une « expression à la mode », mais bien plutôt faire l'objet d'une stratégie fédérale et provinciale.

    5   Voir à ce que les programmes d'apprentissage répondent aux besoins de tous les membres de la collectivité, que ce soit les jeunes ou les adultes.

    5   Ayant quitté le milieu scolaire depuis un certain temps, les adultes qui retournent aux études pour se perfectionner ont des besoins spéciaux; il convient de les aider.

ENJEU no 6 : À la recherche de pratiques exemplaires

    6   Échanger de bonnes idées à l'échelle provinciale, nationale et internationale.

    6   Établir des indicateurs - comment devons-nous comparer et mesurer les résultats? (Par le produit intérieur brut ou l'Indicateur de progrès véritable?)

Questions relatives aux groupes spéciaux

Femmes - Nous devons tenir compte des problèmes auxquels font face les femmes en raison de leur rôle familial, qui les empêchent de quitter la maison. Leur retour sur le marché du travail pose également problème pour celles qui ont quitté le milieu scolaire depuis un certain temps. Il faut assurer le perfectionnement professionnel des employées. Les cours doivent être adaptés aux besoins des femmes des Premières nations.

Jeunes - Les jeunes doivent avoir accès à des services d'orientation professionnelle et de mentorat, qu'ils soient encore à l'école ou qu'ils aient décroché. Ils doivent connaître leurs options scolaires et professionnelles, et les coûts qui s'y rattachent. Le transport constitue un enjeu pour ceux qui doivent parcourir une certaine distance pour se rendre dans les centres d'apprentissage postsecondaires.

Premières nations - Comme elles vivent dans des régions très éloignées, les collectivités autochtones doivent pouvoir compter sur le téléenseignement. Les programmes d'études doivent tenir compte des différences culturelles de ces collectivités et des problèmes auxquels font face les femmes qui en font partie.

Personnes handicapées - L'accès pose problème pour les personnes handicapées appartenant à des collectivités rurales. Il est particulièrement difficile pour ces personnes de se déplacer en région. Ces étudiants et étudiantes pourraient se regrouper en réseau, ce qui leur permettrait de s'entraider.



Personnes-ressources



Harry Adam
BCCNA, RAC, PAC
(250) 542-5351
haadam@sd22.bc.ca
Andrew Mckay
Health Careers
University College of Cariboo
(250) 828-5120
Alan Mason
Revelstoke Distance Learning Pilot Project
(250) 837-4239
amason@rclc.bc.ca
John Bowman
Kazko Learning Pilot
(250) 991-7537

 

Accès à la technologie et à l'autoroute de l'information

 


Panélistes : Rose Sirois, Ken Stratford, Don Irvine, John Savage et John Webb
Animatrice : Rose Sirois
Secrétaires : Bev Uibel, Rose Sirois et Leslie Lax



Vue d'ensemble




« Le gouvernement se montre disposé à développer les collectivités rurales pour en faire la base du Canada. »


Nombre de participants et participantes considèrent encore que l'accès à la technologie et à l'autoroute de l'information pose grandement problème pour leur collectivité, l'absence d'infrastructure représentant un obstacle au développement des collectivités. En raison de l'isolement relatif de nombreuses collectivités rurales et de leur population de base, les coûts liés aux télécommunications dans ces régions sont particulièrement élevés. Les participants et participantes ont souligné que les entreprises de télécommunications hésitent à fournir des services dans les régions rurales où l'infrastructure n'est pas en place. Les administrations municipales ne sont souvent pas ouvertes aux perspectives qu'offre la technologie. Il importe d'assurer la formation de gens qui seront en mesure d'utiliser adéquatement les ressources technologiques.

Le gouvernement peut favoriser le renforcement des capacités dans le domaine technologique et accroître l'accès du public à Internet, y compris l'accès sans fil pour les collectivités des régions éloignées et les collectivités autochtones. Il importe de bien faire connaître, dans les régions rurales, les besoins en matière de programmes. Les sites Internet du gouvernement doivent pouvoir être utilisés de façon conviviale. L'Équipe rurale de la Colombie-Britannique peut échanger de l'information et favoriser l'établissement de partenariats avec les industries concernées. Elle peut favoriser également l'échange d'information au sujet de projets fructueux et encourager une meilleure couverture des réseaux téléphoniques cellulaires dans les régions rurales. Les collectivités peuvent se mobiliser pour évaluer leurs ressources et exercer des pressions afin d'obtenir un meilleur accès. Elles peuvent établir des partenariats dans leur région afin d'élaborer une approche inclusive visant à intégrer les technologies de l'information au plan communautaire. Les particuliers peuvent quant à eux élaborer une approche d'apprentissage continu dans le domaine technologique.



Enjeux clés



  • Même si les coûts liés à l'accès sont abordables, cela ne veut pas dire que l'accessibilité est universelle (tout le monde n'est pas branché).
  • La technologie de l'information (TI) est un instrument essentiel au développement des collectivités et à la diversification économique prévue dans la planification stratégique de développement économique.
  • Il importe d'assurer une formation et un leadership continus relativement à la façon d'utiliser ou d'appliquer les technologies de l'information (c.-à-d. qu'il ne s'agit pas uniquement d'un instrument, ni d'un moyen garanti de devenir plus concurrentiel ou d'améliorer sa qualité de vie).
  • Certaines régions ne sont pas dotées d'un service téléphonique adéquat (par manque de capacité). Le gouvernement doit investir davantage en vue d'établir une infrastructure de base qui permette l'élaboration et l'utilisation de technologies de l'information.
  • Les administrations municipales ne sont toujours pas pleinement conscientes du potentiel des technologies et des réseaux de l'information dans leur région. Elles doivent favoriser le leadership et l'engagement des gouvernements fédéral et provincial (p. ex. en tenant compte de la TI avant de prendre des décisions).
  • Certaines collectivités n'ont pas la capacité ou la « volonté » d'adopter les TI; il faut faire la promotion de la technologie auprès des conseils ruraux et des représentants et représentantes locaux.
  • Il importe de reconnaître que les personnes handicapées et celles qui sont plus ou moins compétentes dans certains domaines font face à des obstacles, et d'orienter les approches en conséquence.
  • La solution consiste à établir un niveau de compétences local : il faut désigner, au sein des collectivités, des champions qui seront en mesure d'y apporter des changements et d'en assurer le leadership.
  • Des ressources sont nécessaires : le développement des TI doit être entrepris par les collectivités (c.-à-d. qu'il n'existe pas d'approche « convenant à tous ») et être fondé sur des objectifs à long terme (c.-à-d. que les collectivités doivent définir leur contexte social, accroître leurs ressources et leurs connaissances, et déterminer de quelle manière les TI peuvent répondre à leurs besoins).
  • Il importe d'établir des mécanismes destinés à l'échange d'information (c.-à-d. en ce qui concerne les pratiques exemplaires et les leçons apprises) et à l'élaboration de partenariats (afin de mettre en commun les ressources, les demandes, les perspectives et « l'énergie » des partenaires).
  • Les fournisseurs de services de télécommunications doivent répondre plus adéquatement aux besoins ruraux - mais comment réaliser cet objectif?



Mesures recommandées



ENJEU no 1 : Le rôle du gouvernement

    1   Favoriser l'acquisition de connaissances individuelles et communautaires.

    1   Encourager la formation, le perfectionnement professionnel et l'acquisition de connaissances fonctionnelles dans le domaine de la TI dans les écoles, les collèges communautaires et les bibliothèques, ainsi que dans le cadre du Programme d'accès communautaire (PAC).

    1   Appuyer et augmenter l'accès public à la technologie.

    1   Échanger de l'information : les autorités fédérales et provinciales doivent mieux renseigner les administrations municipales au sujet de leurs initiatives, afin de s'assurer leur collaboration.

    1   Recueillir de l'information sur les pratiques exemplaires et la diffuser; discuter des « leçons apprises » (et tirer un enseignement aussi bien de ses erreurs que de ses réussites).

    1   Poursuivre l'amélioration des sites Web de manière à pouvoir les explorer plus facilement et les utiliser de façon plus conviviale.

    1   Examiner et évaluer l'infrastructure sans fil (tours) de la Colombie-Britannique (c.-à-d. déterminer où elles se trouvent et comment nous pouvons les utiliser dans le cadre d'un partenariat entre le secteur public et le secteur privé visant à assurer un accès à large bande).

    1   Favoriser la collaboration en vue de répondre de manière intégrée et multipartite aux besoins des Autochtones en matière de TI.

ENJEU no 2 : Rôle du Partenariat rural canadien (PRC) et de l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique

    2   Assurer la diffusion de l'information : inciter l'équipe à créer un répertoire des initiatives en cours et à diffuser l'information à grande échelle.

    2   Continuer à assumer des fonctions de parrainage et agir; planifier la formulation de recommandations et fournir de la rétroaction aux ministères et ministres concernés.

    2   Mettre sur pied un organisme « indépendant » de rédacteurs professionnels et de spécialistes en communications, chargé de retracer et de répertorier les cas de réussite et les leçons apprises.

    2   Encourager le gouvernement à obtenir des entreprises de télécommunications qu'elles fournissent un meilleur réseau cellulaire.

ENJEU no 3 : Rôle des collectivités

    3   Se mobiliser ou continuer à le faire, et formuler sa demande d'aide en vue de renforcer ses capacités en TI.

    3   Promouvoir la TI dans l'ensemble de la collectivité (faire l'apologie des technologies de l'information et sensibiliser les gens au potentiel dans ce domaine).

    3   Désigner les maîtres d'oeuvre communautaires : trouver des gens compétents en informatique, les regrouper et déterminer les besoins et souhaits en matière de formation des membres des collectivités (cette « équipe » technique pourrait aussi fournir des services de formation).

    3   Passer en revue et répertorier les ressources communautaires.

    3   Favoriser une approche inclusive en invitant tous les membres de la collectivité à participer au processus.

    3   Établir des partenariats et nouer des liens avec les gens dont on veut obtenir la participation ou avec lesquels on souhaite travailler.

    3   Dans le cas des collectivités non constituées en personnes morales, envisager de communiquer avec les districts scolaires et régionaux ou des organismes de services communautaires comme Aide au développement des collectivités.

    3   Inscrire la question des technologies de l'information dans le plan stratégique communautaire.

ENJEU no 4 : Rôle des membres des collectivités

    4   Toujours chercher à s'instruire et à aider les autres à accepter la technologie (c.-à-d. au moyen d'utilitaires comme les Internet nannies et les Formatiques).

    4   Faire connaître les avantages des TI (p. ex. inciter les amis, les voisins, les collègues et le conseil municipal à utiliser les centres d'accès communautaires).

    4   Demeurer positifs, enthousiastes et ouverts aux changements.



Personnes-ressources


Rose Sirois
Industrie Canada
(250) 363-0148
sirois.rose@ic.gc.ca
John Webb
Information, Science and Technology Agency
(250) 356-1502
John.Webb@gems8.gov.bc.ca
Don Irvine
Baynes Sound Geo Net
(250) 338-4736
cvcis@valleylinks.net
John Savage
Gold Country Network
(250) 453-9996
jsavage@sd74.bc.ca
Ken Stratford
Greater Victoria Economic Development
Commission/Community Information
Technology Institute
(250) 384-2432
kstratfrd@bizvic.com


http://smartcommunities.ic.gc.ca
http://cap.ic.gc.ca
www.citismart.net (pour une base de données de pratiques exemplaires )
www.bizvic.com
www.teledesic.com
www.bctechcentre.com
www.bccna.bc.ca (cliquez sur Community Portal)
http://olt-bta.hrdc-drhc.gc.ca/ourprogram/cln_f.html(Trousse de travail des Réseaux d'apprentissage communautaires)
www.participation.net/fr/boiteoutils.htm (liens vers les produits suivants de Développement des ressources humaines Canada : Boîte à outils de renforcement des capacités communautaires, Guide du partenariat et Guide de développement des collectivités.)

 

Transition et mise en valeur du potentiel des collectivités

 


Panélistes : Michelle Collussi, George Lerchs et John McGuire
Animatrice : Elizabeth Perrin
Secrétaire : Maureen LeBourdais



Vue d'ensemble




« Question : Comment repère-t-on les dirigeants? Quelle formation les aiderait à diriger, à orienter? Où pourraient-ils obtenir cette formation? »


Même si la mise en valeur du potentiel constituait le thème central de cet atelier, on en a également discuté dans bien d'autres ateliers. Les collectivités reconnaissent qu'elles doivent collaborer avec le gouvernement en vue de progresser à cet égard. Pour y arriver, elles doivent maximiser leurs ressources, établir un processus à suivre et recevoir de l'aide de divers ordres de gouvernement. En général, ce thème se rapporte à la mise en valeur du potentiel des citoyens et citoyennes au sein de leurs organismes et de leur collectivité. Même si elles sont dirigées par des élus, les collectivités doivent élaborer une structure de maîtres d'œuvre communautaires occupant divers postes dans la collectivité. Ce groupe doit comporter suffisamment de membres pour prévenir l'épuisement professionnel des dirigeants, et de jeunes pour assurer la relève.

Les collectivités doivent établir un processus visant à assurer leur développement. Même si elles ont déjà mis en place différents processus, elles doivent s'assurer que tous les intervenants clés ont participé à celui visant à élaborer une vision et un plan communautaires. Ce plan doit tenir compte des ressources locales et avoir une portée non seulement économique, mais aussi environnementale et sociale. Il doit obtenir le soutien de la collectivité qui prendra les mesures nécessaires pour l'appliquer. En général, les collectivités ont besoin de l'aide directe ou indirecte du gouvernement pour être en mesure de mettre en œuvre ces processus. Il importe que les collectivités acquièrent de meilleures compétences en leadership, de manière à assurer leur développement. Les jeunes doivent participer à ce processus en vue d'assurer la relève et leur participation au développement des collectivités. Il est souvent hors de la portée des collectivités, notamment les petites, d'entreprendre un long processus de planification, de réunir les intervenants, de prévoir des installations pour ces réunions, ainsi que des ressources pour leur animation, la prise de notes, le suivi, etc. Le gouvernement peut aider les collectivités à perfectionner leurs compétences, par exemple dans les domaines du leadership, des communications et de la résolution de problèmes. Il peut aussi les aider à renforcer leurs capacités de manière à pouvoir répondre adéquatement à divers mandats du gouvernement en matière notamment de création d'emplois, de prévention du crime, de promotion de la santé ou de conservation de l'environnement. Les programmes visant à répondre à ces besoins n'exigent pas un investissement important et ne devraient pas poser problème pour qui cherche à y accéder. En outre, le gouvernement n'en est pas le gestionnaire et n'a pas à en être le seul ou même le principal pourvoyeur de fonds. Il peut fournir son aide en transmettant de l'information sur les modèles qui ont fait leurs preuves et en élaborant des instruments communautaires. Les administrations municipales doivent également participer à ce processus.



Enjeux clés



Ressources humaines

  • Les collectivités n'ont souvent pas les compétences ni les instruments requis pour pouvoir bien planifier leur contribution et rédiger des demandes de financement. Parfois, elles arrivent à obtenir de l'aide de travailleurs ou de consultants externes, mais ce n'est pas toujours le cas. La solution consiste à renforcer la mise en valeur du potentiel des collectivités afin que les intervenants puissent participer activement au processus de planification (autonomie communautaire).
  • Les leaders ou les maîtres d'oeuvre représentent la clé du succès quoique, dans leur cas aussi, les compétences peuvent faire défaut.
  • Les gens aux idées novatrices peuvent être utiles, mais il faut d'abord les trouver et arriver ensuite à susciter leur intérêt pour un travail communautaire.
  • Les attitudes et les perceptions des gens posent souvent problème. Ils ont du mal à accepter le fait que leur collectivité doive travailler de façon autonome tout en se montrant unie aux autres.
  • Les collectivités font face à un sentiment d'impuissance, qui se traduit par de la violence, de la colère et des problèmes sociaux.

Processus

  • Les collectivités doivent établir des processus et une structure visant à les aider dans leurs activités de planification.
  • Il faut arriver à un consensus au sein de la collectivité ou établir un processus visant à unir ses membres; les collectivités manquent pour cela de personnes compétentes et des fonds nécessaires pour en former ou en recruter.
  • On a tendance à se pencher uniquement sur le facteur économique. Il importe de trouver des solutions globales, qui tiennent compte aussi des réalités sociales et environnementales.
  • Les collectivités rurales et éloignées offrent peu de perspectives d'éducation et de perfectionnement professionnels, elles ont de la difficulté à attirer des gens de talent.
  • Il faut des cas de réussite sur lesquels prendre modèle, mais il est difficile de repérer les pratiques exemplaires.

Programmes

  • Les processus visant à obtenir du financement sont lents et parfois difficiles à explorer. Les collectivités trouvent qu'elles sont obligées de rajuster leurs projets et processus en fonction des lignes directrices des programmes de financement. Par conséquent, leurs demandes ne sont pas nécessairement adaptées à leurs besoins.
  • On a de la difficulté à obtenir du financement « de base » en vue de permettre l'acquisition et le perfectionnement des compétences requises, notamment en leadership, pour renforcer la mise en valeur du potentiel des collectivités et les aider à préparer leur proposition.
  • L'obtention de financement gouvernemental pour plusieurs années pose problème en raison de la structure des exercices à cet égard.
  • Les gouvernements n'agissent pas en commun pour réagir aux priorités communautaires.
  • Les services gouvernementaux ne sont pas toujours offerts de manière uniforme, notamment ceux qui sont liés aux programmes de sensibilisation.



Mesures recommandées



ENJEU no 1 : Ressources humaines

    1   Élaborer des séances de formation visant à perfectionner les compétences des collectivités rurales, entre autres dans les domaines du leadership et de l'animation.

    1   Adopter une attitude positive. Considérer le changement requis comme un avantage plutôt qu'un inconvénient.

    1   Miser plus sur le développement du leadership que sur celui des activités commerciales, ou au minimum sur les deux.

    1   Embaucher des jeunes. Les former et leur apprendre à devenir des leaders à l'esprit communautaire. Chercher les leaders de l'avenir dans les écoles. Favoriser chez les jeunes l'acquisition d'une culture d'apprentissage.

    1   Utiliser les ressources bénévoles.

    1   Cultiver une approche basée sur l'esprit d'équipe de manière à donner « de la vigueur » et à renforcer les capacités de gens qui ne sont pas très sûrs d'eux.

ENJEU no 2 : Processus

    2   On devrait avoir recours principalement au dialogue fondé sur le respect mutuel.

    2   Il faut se pencher non pas sur le développement économique, mais bien plutôt sur l'entraide au sein des collectivités et le renforcement de celles-ci.

    2   Au cours des assemblées locales, cerner les enjeux touchant la collectivité et essayer de « mettre au jour » les leaders. Certains pourraient se désigner comme tels.

    2   Chercher à déterminer les objectifs et les priorités de la collectivité au moyen de l'analyse des Forces, des Faiblesses, des Possibilités et des Menaces (FFPM). Ce processus peut servir à l'élaboration de stratégies de transition, car il tient compte aussi bien des forces que des faiblesses de la collectivité locale. Une fois ses forces et faiblesses établies, la collectivité est en mesure de déterminer les diverses perspectives qui s'offrent à elle et ce qui pourrait représenter des obstacles.

    2   Un leader n'a pas à être lié au milieu d'affaires. Il doit cependant avoir à cœur les intérêts de la collectivité, être habilité par elle et prôner le changement.

    2   Utiliser un processus d'harmonisation pour rassembler la collectivité.

    2   Promouvoir et assurer l'expansion des entreprises locales. On a déterminé qu'en situation de crise économique, les collectivités arrivent plus ou moins bien à s'en sortir selon que l'entreprise ou l'industrie qui ferme ses portes leur appartient ou non.

    2   En situation de crise, on est davantage poussé à agir, mais il ne faut pas attendre une telle situation pour le faire.

    2   Garder à l'esprit que ce qui nous retient dans notre collectivité est également ce qui permet d'y attirer les autres.

    2   Définir sa collectivité, et pas seulement sur le plan géographique. L'approche unifiée ou globale n'est pas toujours efficace. Il est parfois préférable de déterminer sa « communauté d'intérêts » avant de s'efforcer de résoudre son problème.

    2   Utiliser un instrument comme le Community Resilience Manuel et son complément intitulé Tools & Techniques for Community Renewal (version téléchargeable à partir du site www.cedworks.com) pour déterminer la capacité d'action de sa collectivité en fonction de ses aptitudes, de ses valeurs et de ses perceptions. (Parmi les neuf collectivités qui auraient utilisé cet instrument jusqu'à ce jour, huit ont pu mobiliser leurs membres et organismes de manière à leur faire établir des objectifs communs et à les rendre mieux en mesure de les mettre en œuvre.)

ENJEU no 3 : Rôle du gouvernement

    3   Aider les collectivités à rédiger leur proposition dans le cadre d'une demande de financement ou à effectuer des activités connexes.

    3   Désigner des partenaires qui tireront également profit de ses propositions.

    3   Il faut tirer parti de l'expérience d'autrui et établir des pratiques exemplaires. Le gouvernement devrait aider les collectivités à trouver les instruments, les cas de réussite et les pratiques exemplaires, en plus de les rendre aisément accessibles.

    3   Il importe de reconnaître que chacun a ses propres besoins (cette règle s'applique aussi bien aux collectivités qu'au gouvernement). Il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas de « panacée ».

    3   Il faut utiliser des indicateurs pour évaluer les progrès accomplis et déterminer les processus ou stratégies qui se révèlent efficaces. On doit prévoir des activités régulières de surveillance, d'évaluation et de révision.

    3   Assumer un rôle non pas de gestionnaire, mais de catalyseur.

    3   Aider les collectivités qui ne sont pas en mesure de le faire par elles-mêmes à tirer parti de leur « force commune » en leur apprenant à former une équipe animée par un esprit de coopération et à s'assurer que tous les intervenants se présentent aux tables de négociation.

    3   Si l'on veut s'assurer que les propositions et plans présentés au gouvernement sont pris au sérieux, il faut veiller à ce qu'ils aient été rédigés après mûre réflexion et reçoivent l'appui de l'ensemble, ou du moins d'une partie de la collectivité.

    3   Les administrations municipales devraient participer plus activement aux changements communautaires.

    3   Il importe de reconnaître que l'infrastructure, par exemple les autoroutes, est l'un des facteurs qui détermine dans quelle mesure une collectivité arrivera à renforcer ses capacités.

    3   Il faut permettre aux collectivités de tirer parti des revenus générés (p. ex., le Columbia Basin Trust reçoit un pourcentage des recettes liées à l'électricité).

    3   Il faut viser la gestion locale des ressources.



Personnes-ressources



Maureen LeBourdais
Horsefly Transition Pilot
(250) 620-3505
moleb@wlake.com
Michelle Collusi
Centre for Community Enterprise
Community Resiliency
(250) 724-1675
colussi@cedar.alberni.net
John McGuire
Ministère du Développement
communautaire,
des Coopératives et des Bénévoles
john_mcguire@telus.net
George Lerchs
Fisheries Legacy Trust
Coastal Communities
Futures Development Corporations
(604) 693-5770
bajoreef@telus.net

 

Diversification économique

 


Panélistes : Barry Spillman, Ron Trepanier, Leslie Lax, Carrie Schaffer et Sherree Walter
Animateurs : Chris Watts, Leslie Lax, Kim Walker
Secrétaire : Leslie Lax



Vue d'ensemble




« Il existe un besoin de diversification, de manière collective. Comment faire pour faire participer notre collectivité? Comment développer des compétences et former des alliances stratégiques? Quelles sont les ressources offertes? »


Selon les participants et participantes, il est important de comprendre pourquoi la diversification est nécessaire et quelle est la nature des obstacles qui s'opposent à la diversification des économies locales. De nombreuses collectivités rurales dépendent de l'industrie primaire et souffrent d'une alternance de forte expansion et de récession qui se fait au rythme des changements du marché des produits primaires. Ces collectivités doivent élaborer une vision à long terme afin de réduire ces cycles, mais, elles ne possèdent pas, sur le plan local, les outils pour planifier le développement économique. En outre, il n'existe aucune source de financement pour appuyer ce processus, et le soutien qui existe est à court terme et ne mène pas à la durabilité. De plus, il faut créer une infrastructure locale afin de s'assurer que les collectivités disposent des moyens de transport et de communication qui leur permettent de profiter de nouveaux débouchés. Enfin, il faut conjuguer le développement économique et les problèmes relatifs à la qualité de vie comme les soins de santé, l'éducation et les loisirs.

Les participants et participantes ont élaboré un certain nombre de recommandations à propos des mesures qui pourraient être prises, des intervenants qui devraient y participer, et des premières étapes qui peuvent être franchies concernant ces questions. À leur avis, les collectivités doivent disposer des outils nécessaires pour devenir de plus en plus autonomes et autogérées. Elles peuvent atteindre cet objectif en misant sur leurs propres atouts, notamment le secteur bénévole et les organismes locaux. Le gouvernement peut y participer en échangeant de l'information sur les outils qui sont offerts et en créant de nouveaux outils de développement communautaire au besoin. Les collectivités doivent esquisser une vision de la manière dont elles veulent se développer. Ce processus doit être inclusif et ascendant si on veut que l'orientation prise par la collectivité soit largement appuyée. Les gouvernements, fédéral et provincial, devront favoriser ce processus. Le Partenariat rural canadien (PRC), Développement des ressources humaines Canada (DRHC), le ministère de l'Enseignement supérieur ainsi que le ministère des Services aux collectivités, aux Autochtones et aux femmes pourraient y participer. On peut assurer le financement de l'infrastructure des transports et des communications en faisant en sorte que les recettes fiscales produites dans la région y reviennent. Là où les collectivités ont besoin d'un financement gouvernemental, le processus de financement doit être simplifié et équitable. Les partenariats doivent comprendre les autorités fédérales et provinciales ainsi que les futurs organismes communautaires locaux.



Enjeux clés



Nécessité de la diversification

  • La mondialisation modifie la nature des marchés et le prix des produits, ce qui oblige les économies locales à changer.
  • L'alternance ininterrompue de forte expansion et de récession qui accompagne les économies fondées sur les ressources entraîne, par exemple, des fermetures d'usines.
  • La nature de l'économie change et s'oriente de plus en plus vers le savoir et la technologie.

Manque de vision

  • La nature à long terme du problème exige des solutions à long terme et non des correctifs à court terme.
  • Les collectivités doivent acquérir une compréhension commune des problèmes auxquels elles sont confrontées.
  • Il faut créer des partenariats et adopter des approches régionales qui inciteront les collectivités à travailler ensemble.
  • Dans la plupart des collectivités, on rencontre une résistance inhérente au changement.
  • La vision et les stratégies en vue d'arriver à une diversification économique doivent être à la fois propres à une industrie et basées sur l'ensemble de l'économie.

Échange d'information

  • Les collectivités veulent avoir accès à de l'information sur les programmes et les services, notamment à l'expertise, aux connaissances et aux renseignements économiques.
  • Pour réduire les chevauchements, il faut de la coordination entre les divers gouvernements et au sein de ces derniers concernant l'élaboration et l'exécution des programmes et la prestation des services.
  • Les collectivités aimeraient mieux utiliser les outils de développement économique actuels. On dispose déjà d'une vaste gamme de ressources, et ces dernières doivent devenir plus accessibles aux collectivités et aux personnes.

Mise en valeur du potentiel

  • L'entreprise a besoin de compétences et d'outils de marketing. Les coopératives et le recours à la technologie de la gestion constituent des exemples de ce qui pourrait apporter des améliorations.
  • Les collectivités veulent acquérir des compétences dans les domaines de l'éducation, des connaissances, de l'apprentissage continu et de la planification.
  • Dans le domaine de la gouvernance et du leadership, les collectivités veulent élaborer une approche inclusive, une vision commune et une orientation positive.

Financement

  • Les collectivités se tournent vers le gouvernement et d'autres organismes afin qu'ils leur assurent un financement à court terme pour la rédaction de propositions, ou au moins pour leur permettre d'acquérir la compétence de rédiger des propositions dans chacune d'elles. Elles ne veulent pas s'en remettre à des « experts » et à des entrepreneurs de l'extérieur.
  • Les groupes désignés, comme les francophones, les Premières nations et les personnes handicapées auront besoin d'un financement plus accessible et plus généreux.
  • Il y a un écart entre la campagne et la ville. Les régions rurales disposent souvent de moins de fonds, et il est plus difficile d'y avoir accès que dans les régions urbaines. Il existe aussi des écarts entre les collectivités rurales, surtout entre les grandes et les petites collectivités éloignées.
  • Les projets pilotes devraient bénéficier d'un financement à long terme (pluriannuel) afin qu'ils soient durables et qu'on puisse trouver des moyens de les reproduire ailleurs.
  • Il devrait aussi y avoir du financement pour l'élaboration et la mise en marché de nouveaux produits et pour l'expansion des entreprises existantes. À cet égard, la viabilité, c.-à-d. ce que l'on doit faire quand le financement gouvernemental vient à échéance, est un élément important.

Infrastructure

  • Dans les régions rurales, il n'y a pas suffisamment d'infrastructures routières et de financement pour l'entretien des routes. De plus, l'insuffisance de services aériens et de moyens de transport ferroviaire constitue aussi un obstacle important à la diversification dans les collectivités rurales.
  • Les télécommunications constituent aussi une source de préoccupations pour de nombreux habitants et habitantes des régions rurales. Certaines régions ne peuvent compter ni sur une ligne cellulaire ni sur une ligne terrestre tandis que la mise en application de plans d'amélioration des services n'est pas pour demain et ne vise pas à répondre à tous les besoins. On craint aussi beaucoup de ne pas pouvoir avoir suffisamment accès à Internet et de ne pas avoir une bande passante assez large.

Qualité de vie

  • Les installations de loisirs communautaires comme les patinoires, les piscines et les autres infrastructures de loisirs attirent les nouveaux résidants et résidantes et retiennent les résidants et résidantes actuels. Les collectivités aimeraient conserver les installations actuelles et en créer de nouvelles.
  • Les habitants et habitantes des régions rurales veulent avoir accès à l'école de la maternelle à la 12e année ainsi qu'à divers choix en matière d'études postsecondaires. Dans certaines collectivités où l'école est fermée, la viabilité de la collectivité est menacée.
  • Les collectivités rurales veulent avoir accès à des services de santé suffisants et, parmi les problèmes qu'elles rencontrent, il y a le recrutement et le maintien en poste des professionnels de la santé, la gamme de services dont on dispose localement et le manque de financement.

Autres thèmes et enjeux

  • Il y a peu de débouchés pour les jeunes qui sont « formés pour s'en aller ». En fait, de nombreux jeunes peuvent faire des études pour lesquelles il n'existe aucun débouché dans la localité.
  • Dans certaines collectivités, l'accès à la terre agricole constitue un problème tout comme la réglementation et les coûts liés à la conclusion de baux agricoles.
  • Parmi les autres points que les gouvernements doivent prendre en compte, il y a le besoin de réduire les tracasseries administratives. Les entreprises et les entrepreneurs locaux veulent que le gouvernement facilite la création d'entreprises, le fonctionnement continu et l'évolution de celles-ci en éliminant les barrières réglementaires. On a également mentionné la question de l'élimination des obstacles interprovinciaux au commerce.



Mesures recommandées



ENJEU No 1 : Mise en valeur du potentiel

Quelles sont les mesures recommandées?

    1   Les collectivités doivent dresser une liste de leurs forces et de leurs compétences.

    1   Les maîtres d'œuvre doivent d'abord faire des démarches auprès du secteur du bénévolat. Celui-ci constitue une importante source d'énergie, d'idées et de ressources dans la collectivité.

    1   Il faut présenter des renseignements à une gamme d'organismes locaux par l'entremise d'une série d'occasions et d'activités.

    1   Il faut utiliser les médias locaux afin de publier un article régulier ou d'attirer l'attention sur des questions et des activités ponctuelles.

Qui devrait participer?

    1   Les bureaux de développement économique

    1   Les chambres de commerce

Que pouvons-nous faire pour commencer à nous attaquer au problème?

    1   Créer un coffre à outils contenant les ressources de mise en valeur du potentiel.

    1   Le PRC et d'autres organismes doivent fournir de l'information à propos des ressources qui sont offertes y compris les cours, les listes de contrôle, les mentors et les groupes de pairs.

ENJEU No 2 : Créer un processus de visionnement communautaire

Quelles sont les mesures recommandées?

    2   Échanger de l'information. Parfois, il existe des visions divergentes, mais elles ne doivent pas entrer en conflit.

    2   Organiser des assemblées de cuisine ou de quartier pour discuter de la vision.

    2   Former des partenariats qui permettront d'utiliser les médias et l'expertise des experts en communications.

    2   Organiser une campagne de publicité.

    2   Organiser une exposition communautaire pour échanger de l'information.

    2   Ne pas perdre de vue les objectifs poursuivis.

    2   Engager un animateur ou un spécialiste du développement communautaire.

Qui devrait participer?

    2   Il faut faire en sorte que les différents groupes d'âge soient représentés.

    2   Il faut recourir aux organismes bénévoles.

Que pouvons-nous faire pour commencer à nous attaquer au problème?

    2   Trouver les participants et participantes de la conférence qui peuvent mettre en commun des expériences et des apprentissages.
Ressources

    2   Manuel de solutions communautaires.

    2   Avoir un recours au programme « Power of the People » - Programme de mise en réseau de connaissances accessible par l'entremise du ministère du Développement communautaire, des Coopératives et des Bénévoles (MDCCB).

ENJEU No 3 : Infrastructure

Quelles sont les mesures recommandées?

    3   Assurer un service de base et un accès à tous les habitants et habitantes des régions rurales.

    3   Retourner les recettes fiscales à la région d'où elles proviennent.

    3   Maintenir le programme fédéral d'infrastructures en vue d'appuyer les systèmes d'alimentation en eau et d'autres infrastructures.
Qui devrait participer?

    3   Le ministère des Transports et des Routes

    3   Le ministère fédéral des Transports

    3   Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC)

    3   La Société canadienne des postes

    3   Les sociétés aériennes

    3   Les fournisseurs de télécommunications

Que pouvons-nous faire pour nous attaquer au problème?

    3   ÊTRE PROACTIF

    3   Soumettre des mémoires au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC)

    3   Inviter des organismes concernés (p. ex. Air Canada) dans la collectivité afin de discuter de la prestation des services

    3   Travailler en collaboration avec le gouvernement afin de s'assurer que les montants prélevés pour l'impôt reviennent aux régions rurales.

ENJEU No 4 : Financement (fédéral et provincial)

Quelles sont les mesures recommandées?

    4   Simplifier les demandes de financement

    4   Concevoir une formation collégiale communautaire pour la rédaction de propositions.

    4   Distribuer le financement plus équitablement. Faire en sorte que les fonds soient accessibles à tous les Canadiens et pas seulement aux prestataires de l'assurance emploi, et faire en sorte que le financement soit proactif.

Qui devrait participer?

    4   Le Secrétariat rural

    4   Développement des ressources humaines Canada

    4   Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Formation et de la Technologie

    4   Le MDCCB (maintenant appelé Services aux collectivités, aux Autochtones et aux femmes)

    4   Les sociétés d'aide au développement des collectivités

    4   Les organismes communautaires

    Que pouvons-nous faire pour nous attaquer au problème?

    4   Créer des partenariats et être proactif.



Personnes-ressources



Chris Watts
Diversification de l'économie de l'Ouest
(604) 666-2570
chris.watts@wd.gc.ca
Leslie Lax Commission du développement du Nord (250) 565-6246 leslie.lax@gems4.gov.bc.ca
Carrie Schaffer
Northern Exposure Pilot
(250) 342-3210
CSCHAFER@cotr1.cotr.bc.ca
Sherree Walter
Ministère du Développement communautaire,
des Coopératives et des Bénévoles
Sherree.Walter@gems7.gov.bc.ca
Ron Trepanier
Association d'aide au développement
des collectivités
(604) 681-7130
Whalebone@compuserve.com
Barry Spillman
Diversification de l'économie de l'Ouest
(604) 666-5737
barry.spillman@wd.gc.ca

 

Questions liées à l'environnement et à la santé humaine

 


Panélistes : June Yoo, Dave Stevens, Don Roht
Animateur : Tonya Wilts
Secrétaire : Rodney Wilts



Vue d'ensemble




« Nous nous inquiétons énormément dans notre collectivité à propos de l'exploitation forestière sur les terres privées, la qualité de l'eau, la salubrité des aliments et la détérioration de l'environnement. »


C'est la première fois qu'une conférence rurale comprend un panel sur la santé humaine et l'environnement. Au cours des trois séances de la première journée, on a recommandé plusieurs mesures pour s'attaquer aux grands secteurs prioritaires. Il y a un lien de plus en plus étroit entre la santé et l'environnement dans les régions rurales. Pour examiner plus en profondeur ce lien, les délégués de toute la province ont défini des questions précises et constaté qu'ils étaient aux prises avec des préoccupations semblables en matière de santé et d'environnement. Résultat : on a recommandé l'échange d'information au sujet des projets fructueux comme stratégie essentielle. Pour favoriser cet échange d'information, on a proposé d'augmenter l'aide pour le transfert de connaissances et le financement. Parmi les questions importantes énumérées ci-après, on a mentionné le fait que le gouvernement jouait un rôle de courtier en incitant les citoyens et citoyennes et les représentants et représentantes de l'industrie à former des comités environnementaux dirigés par les citoyens et citoyennes.



Enjeux clés



Qualité de l'air

  • Les effets de la pollution de l'air sur les poumons et le cœur.
  • Certains groupes de la population sont plus susceptibles d'éprouver des problèmes liés à la qualité de l'air - les aînés, ceux qui souffrent déjà d'affections pulmonaires ou cardio-vasculaires, et les enfants.
  • Parmi les polluants extérieurs qui ont une incidence sur les poumons et le cœur, il y a les suivants : l'ozone troposphérique, le fumard, les fours wigwam, les feux extérieurs, les poêles à bois, les pesticides aériens et les particules provenant de nombreuses sources.
  • À l'intérieur, les polluants sont les moisissures, les acariens, la formaldéhyde, les nettoyants, etc., que l'on retrouve dans les tapis, les meubles et ailleurs.
  • On a constaté la présence d'asthme chez les enfants et de nouvelles allergies chez les gens qui sont déménagés des régions urbaines à des régions rurales - les gens sont surpris de constater que la qualité de l'air peut être pire dans les régions rurales.
  • Il faut soutenir les usines de cogénération dans les collectivités rurales, ce qui permettrait de prendre les déchets que l'on brûle dans les fours wigwam et de les utiliser pour le chauffage et la production d'énergie dans la collectivité.

Questions relatives à l'agriculture

  • Pratiques non durables - les gens ne connaissent plus leurs circuits alimentaires - ils ne savent pas qui produit les aliments, avec quoi on les arrose, s'ils sont génétiquement modifiés, quelle distance ils parcourent pour passer du champ à l'assiette, etc.
  • On s'inquiète de la présence de polluants organiques persistants dans notre alimentation qui proviennent de contaminants présents dans le sol comme le mercure, l'arsenic et le cadmium (à Trail plus particulièrement, mais aussi dans d'autres régions rurales).
  • Il y a eu plusieurs débats au sujet des organismes génétiquement modifiés (OGM). Réduiront-ils la pollution (comme le prétend l'industrie)? Les OGM amélioreront-ils notre santé ou les circuits alimentaires du monde? Qu'en est-il des réactions allergiques qu'éprouvent déjà des gens qui consomment du maïs Starlink, par exemple?

Qualité de l'eau

  • La contamination de l'eau potable par des animaux domestiques, des pesticides, des fuites des fosses septiques, le développement et le ruissellement des autoroutes.
  • Le traitement insuffisant des eaux usées et la nécessité de chlorer l'eau.

Autres thèmes et enjeux généraux

  • Une dégradation communautaire accrue en l'absence d'un plan général pour la protection des habitats, la protection des sources d'eau, etc.
  • Inquiétude au sujet du gaspillage et de la surconsommation dans la culture canadienne. Le recyclage étant moins accessible, les ordures ménagères des villes sont envoyées dans les régions rurales.
  • Exploitation forestière - Impacts sur la qualité de l'eau et la qualité de l'air.
  • Développement rapide des régions rurales - pressions exercées par les entreprises et les gouvernements pour qu'il y ait du développement sans que l'on se préoccupe de la viabilité de la collectivité.
  • Transports - On n'a pas beaucoup d'options dans les régions rurales - aucun transport public ni co-voiturage.



Mesures recommandées



Au cours de ces séances, on a examiné plus en profondeur les grandes priorités. La section qui suit examine les stratégies recommandées aux collectivités et aux gouvernements.

ENJEU No 1 : Qualité de l'air

    1   Augmenter le soutien aux usines de cogénération dans les collectivités rurales, ce qui permettrait de prendre les déchets qui sont brûlés dans les fours wigwam et de les utiliser pour le chauffage et l'énergie dans la collectivité.

    1   Reproduire le programme de remplacement des poêles à bois dans l'Okanagan, qui semble avoir relativement bien fonctionné, afin d'inciter les gens à adopter des poêles plus efficients.
ENJEU No 2 : Agriculture

    2   Modèle à Trail (C.-B.) - Le Groupe de travail sur le mercure vérifiait la santé des enfants et le sol. Créer des partenariats de citoyens et citoyennes avec le gouvernement et l'industrie afin de former un comité sur l'environnement.
ENJEU No 3 : Autres thèmes et enjeux généraux

    3   Tirer la leçon de l'exemple de Whitehorse (Yukon) où une coopérative de femmes a élaboré son propre système de transport que la ville a maintenant adopté en raison de son succès.

    3   Recourir aux services du coordonnateur de la gérance (Ministère des Pêches et des Océans).



Personnes-ressources



Tonya Wilts
Conseillère, Programme
d'animation communautaire
Environnement Canada
Tonya.Wilts@ec.gc.ca
June Yoo
Éducatrice en matière de santé
relative à la qualité de l'air
BC Lung Association
(250) 595-0306
Dave Stevens
Représentant d'une organisation
non gouvernementale de
Smithers (C.-B.)
Don Roht
Christopher Spicer Centre for « CHOKED »,
Sustainable Agriculture in Rural
Life, région de Kootenay (C.-B.)

 

Débouchés pour la jeunesse rurale

 


Panélistes : Noreen Campbell, Sue Robinson, Leslie Ross, Lana Pershin,
Stacy Barter, Melody Carruthers, Lisa Amantea
Animatrices : Stacy Barter, Treena Decker
Secrétaire : Peter MacDonald



Vue d'ensemble




« Je vous remercie beaucoup de m'avoir permis de venir à la conférence. J'ai pu exprimer toutes mes préoccupations et j'ai eu l'impression d'être écouté. »


Les jeunes veulent avoir accès à des programmes, à de l'enseignement et à des centres de jeunesse. Ils veulent aussi contribuer à faire de leur collectivité un meilleur endroit où vivre en participant à des projets locaux et à des conseils de jeunesse. Ils sont conscients de l'importance de l'éducation et ils aimeraient avoir accès à diverses possibilités d'apprentissage dans leur propre collectivité. Ils veulent aussi améliorer l'image négative des jeunes et vraiment participer à leur collectivité. Pour favoriser cet effort, ils sont intéressés à améliorer leurs compétences en leadership et veulent obtenir l'appui de leurs pairs et des adultes à titre de conseillers dans leurs efforts. Ils reconnaissent le besoin d'échanger de l'information sur ce qui fonctionne et d'inclure tous les jeunes dans le processus.

Les jeunes participants et participantes avaient une série d'excellentes idées pour mettre en oeuvre les changements qu'ils voudraient voir. Ils veulent travailler de concert avec les organismes subventionnaires pour mettre en place un financement à long terme pour des centres de jeunesse et d'autres projets. Ils reconnaissent l'importance de la communication et des mesures de responsabilisation dans ce processus. Les jeunes voudraient avoir accès aux programmes jeunesse de coopération avec les entreprises et à un soutien des fondations communautaires. Ils voudraient avoir davantage accès à l'éducation par l'entremise d'un apprentissage en direct appuyé par des conseillers. Ils veulent s'assurer que leurs études sont pertinentes pour les employeurs. Ils sont prêts à participer à leur éducation et ils aimeraient qu'on leur offre certaines options pour les soutenir. Les jeunes veulent qu'on leur fournisse un moyen de contribuer à leur collectivité, par exemple en participant à l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique. Ils aimeraient travailler de concert avec la collectivité pour mettre sur pied des conseils de jeunes locaux, qui représenteraient toutes les facettes du groupe des jeunes et permettraient d'élaborer et de mettre en oeuvre des projets susceptibles de faire de la collectivité un meilleur endroit pour les jeunes et pour les autres.



Enjeux clés



(Les trois premiers points sont extrêmement prioritaires.)

1) Financement de base à long terme

  • Financer des programmes fructueux et s'en servir comme modèles; pas seulement les projets nouveaux, à court terme.
  • Définir des qualifications ou des exigences de financement plus inclusives; réduire le nombre de contraintes au chapitre du financement des programmes.
  • Subventionner des programmes de soutien optimistes et positifs.

2) Meilleur accès à l'information et à l'éducation

  • Donner un accès en direct aux services et à l'information concernant les jeunes (dans une base de données).
  • Faire en sorte que les renseignements ou les personnes-ressources en ce qui concerne les services ou les programmes locaux soient accessibles sur les sites Web ou les lignes d'aide des programmes fédéraux-provinciaux (p. ex. DRHC, Youth Options).
  • Créer des systèmes d'éducation innovateurs et nouveaux.
  • Faire en sorte que des personnes réelles et expérimentées fassent connaître ce qui fonctionne et existe.
  • Créer et améliorer les sites actuels d'emploi pour les jeunes et les regrouper en un seul site convivial pour les jeunes de l'ensemble de la Colombie-Britannique.

3) Plus grande participation communautaire des jeunes, formation de conseils locaux de jeunes et mise sur pied d'initiatives de jeunes innovatrices dans leur collectivité

  • Former un conseil local de jeunes et élire un maire des jeunes dans les collectivités de toute la Colombie-Britannique.
  • Accorder aux jeunes la responsabilité, les ressources et les pouvoirs dont ils ont besoin pour accroître la participation, l'organisation et l'engagement des jeunes dans les collectivités de la Colombie-Britannique.
  • Contrer l'exode des jeunes grâce au réseautage, à l'inclusion, à la publicité et à l'organisation.
  • Dire et démontrer aux jeunes que leurs idées seront prises au sérieux et traduites en mesures concrètes. Coordonner les efforts des jeunes.
  • Communiquer avec les jeunes dans la collectivité et leur demander leurs opinions et leurs idées.
  • Offrir des stimulants aux jeunes afin qu'ils demeurent engagés et intéressés à participer à diverses initiatives jeunesse dans leur collectivité en leur versant des salaires et des crédits pour frais de scolarité, en leur fournissant de la formation en leadership ou en affaires, de l'expérience professionnelle et de la nourriture aux réunions.

4) Soutien de mentorat continue

  • Augmenter l'interaction personnelle. Former et soutenir des défenseurs des intérêts de la collectivité et des jeunes.
  • Mettre sur pied des programmes de soutien à long terme.
  • Favoriser le soutien des adultes (de tous les segments démographiques de la société); tirer profit de l'expérience et de l'expertise des adultes.

5) Programmes de formation continue

  • Établir un équilibre dans les programmes de formation en ce qui concerne a) le leadership, b) la prise de la parole en public, c) les compétences sur Internet ou en informatique et d) les métiers.
  • Former les jeunes en leur permettant d'acquérir les compétences grâce auxquelles ils pourront décrocher un emploi et demeurer dans leur collectivité.

6) Échange d'information sur ce qui fonctionne

  • Trouver un mécanisme qui permet de mesurer ce qui fonctionne.
  • Promouvoir les initiatives qui illustrent le soutien, la participation, la coopération et la collaboration entre les jeunes, le gouvernement et la collectivité.
  • Transmettre le message à chaque membre de la collectivité (tous les segments démographiques).
  • Susciter une rétroaction concernant les initiatives fructueuses (p. ex. cercles 4-H et Connect Core).
  • Mettre l'accent sur les initiatives optimistes et positives.

7) Lutte contre la discrimination fondée sur la race, la langue, l'âge et l'éducation

  • Éduquer tous les ordres de la société au sujet des questions qui touchent les personnes qualifiées de « différentes », et leur fournir les outils dont elles ont besoin pour surmonter la pensée discriminatoire.
  • Combattre les étiquettes discriminatoires (en faire ressortir l'incohérence à l'aide d'exemples tirés de la vraie vie et souligner leurs effets négatifs généralisés).
  • Faire connaître la valeur et l'importance de chacun.
  • Inclure les intérêts et les préoccupations de chacun dans les grandes définitions (p. ex., la jeunesse rurale).



Mesures recommandées



ENJEU No 1 : Financement de base à long terme

    1   Rédaction de lettres : Les gens qui participent à des programmes ou à des initiatives qui remportent du succès doivent écrire des lettres aux représentants et représentantes de leurs administrations municipale, provinciale et fédérale afin de leur faire part des avantages qualitatifs et quantitatifs du programme ou du projet ainsi que du besoin d'avoir un soutien financier continu ou accru. Utiliser l'industrie ou les entreprises comme source de financement et de formation.

    1   Offrir des stimulants aux bailleurs de fonds : Créer ou accroître les avantages fiscaux pour les sociétés et les entreprises qui accordent du temps et de l'argent aux initiatives destinées aux jeunes dans leur collectivité. Reconnaître le soutien des parrains par des communiqués sur les sites Web des conseils de jeunes ou sur les sites Web des portails d'information destinée aux jeunes. Travailler avec les entreprises et les sociétés locales afin d'apprendre les compétences nécessaires pour embaucher des employés. Miser sur la rétroaction suscitée et établir des programmes ou des ateliers de formation dans lesquels les entreprises et les sociétés locales joueront un rôle actif.

    1   Former les jeunes sur la manière d'avoir accès à du financement en bonne et due forme. Créer une base de données en direct qui offre une série de descriptions et de renseignements relatifs aux personnes-ressources sur les entreprises et les sociétés fournissant du financement destiné aux initiatives des jeunes.

    1   Déterminer les résultats escomptés qui, s'ils sont réalisés, entraîneraient le besoin d'un financement supplémentaire. Ne pas trop insister sur la nécessité d'obtenir des résultats quantitatifs mesurables (mettre l'accent sur les avantages sociaux qualitatifs). Les contrats devraient être renouvelables sous réserve d'évaluations positives.

    1   Favoriser et appuyer la mise sur pied d'entreprises coopératives de jeunes pour le financement des centres de jeunesse.

    1   Le gouvernement doit investir dans les fondations communautaires locales (créer des programmes de financement paritaire à long terme) pour soutenir le financement offert au sein des collectivités.

ENJEU No 2 : Accès à l'éducation

    2   Il faut offrir des cours par correspondance ou en direct dans les régions rurales et éloignées où les cours souhaités ne sont pas offerts. Les écoles doivent reconnaître les cours par correspondance; résultat : un programme complet d'études ne doit pas être nécessaire quand on suit un cours par correspondance.

    2   Disposer d'un responsable ou d'un aide à l'enseignement sur place pour fournir une aide aux cours par correspondance. Donner accès à un tuteur pour les cours par correspondance. Utiliser les services des bénévoles dans la collectivité (tirer profit de leur expérience en leur demandant de présenter des exposés ou d'organiser des ateliers).

    2   Favoriser un plus grand nombre de partenariats entre les établissements d'enseignement et l'industrie afin d'accroître les occasions d'offrir un télé-enseignement. Créer des partenariats avec les organisations qui possèdent des « classes satellites ». Accroître le financement pour l'apprentissage en direct et en classes dans les régions rurales. Amener l'industrie à déterminer les domaines où il y a des lacunes en matière de formation. Créer des programmes de formation qui établissent un équilibre entre la poursuite d'études universitaires et les métiers.

    2   Favoriser l'élargissement du programme «  Passport to Education  ». Créer plus de possibilités en milieu rural pour les transferts de crédits à des programmes d'études ou de formation. Créer des bourses et des subventions pour les élèves qui doivent parcourir de longues distances. Offrir un soutien financier aux élèves des régions rurales et éloignées qui doivent déménager dans un centre urbain. Prolonger les programmes qui permettent aux jeunes de travailler localement et de gagner de l'argent pour poursuivre leurs études.

    2   Améliorer la technologie. Brancher les résidants et résidantes des régions rurales : Mettre en place une ligne téléphonique et un accès Internet dans toutes les régions rurales de la Colombie-Britannique. Élargir la définition que donne le Programme d'accès communautaire (PAC) au mot rural : établir un plus grand nombre de sites du PAC dans les régions rurales éloignées de la Colombie-Britannique.

    2   Fournir des subventions ou du financement pour que les écoles rurales demeurent ouvertes et disposent de véritables enseignants, peu importe le nombre d'élèves, afin de garder les familles et les collectivités ensemble; les écoles rurales sont un facteur intrinsèque de la santé d'une collectivité.
ENJEU No 3 : Participation des jeunes/Établissement de conseils et d'initiatives de jeunes

    3   Faire participer les jeunes à l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique et à ses réunions. Faire siéger les jeunes à leur conseil municipal local et les faire participer aux réunions. Demander au Partenariat rural canadien et à l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique de rédiger un guide à l'intention des collectivités sur la façon de créer des conseils de jeunes et de favoriser les initiatives des jeunes. Trouver une bonne structure qui peut bien fonctionner malgré les grandes différences d'âge. Établir les lignes directrices fondamentales. Faire des recherches et consigner l'histoire des conseils de jeunes ou des initiatives de jeunes afin que les autres puissent apprendre des initiatives passées et faire fond sur ces dernières. Placer cette information à un endroit facile d'accès (une grande base de données en direct).

    3   Offrir des stimulants aux entreprises et sociétés locales afin qu'elles consacrent du temps et de l'argent à l'animation des conseils locaux de jeunes.

    3   Inciter les conseils et les organisations de jeunes à inclure divers groupes de jeunes. Inclure tout le monde (tous les groupes d'âge). Permettre aux jeunes plus âgés de jouer le rôle de conseillers auprès des plus jeunes. Faire en sorte que les adultes de la collectivité rencontrent régulièrement les membres du conseil des jeunes afin de leur fournir un soutien sur le plan de l'encadrement. Demander aux personnes expérimentées de donner aux jeunes la formation dont ils ont besoin pour assurer leur participation et mener à terme les projets.

    3   Amener les collectivités à organiser des séances remue-méninges sur la nature des atouts que les jeunes de la collectivité doivent posséder pour faire fructifier leurs idées, puis demander aux collectivités de prévoir la manière de former les jeunes pour mettre ces plans en pratique.

    3   Là où c'est possible, faire fond sur ce qui existe déjà au sein de la collectivité pour les jeunes plutôt que de créer de nouvelles structures, de nouveaux conseils ou de nouvelles organisations (p. ex. appuyer les centres d'amitié : faire plus de sensibilisation et faire connaître leur objectif et leur mandat).

    3   Promouvoir et appuyer les événements communautaires qui ne créent pas une ségrégation fondée sur l'âge ou la génération (p. ex. les danses communautaires). Favoriser la participation des jeunes aux véritables projets pratiques et de la base qui créent un milieu communautaire et des comportements sains. Favoriser les activités culturelles et communautaires.

    3   Envoyer régulièrement des communiqués (créer un profil positif des jeunes au sein de la collectivité) : inciter l'administration locale à faire connaître l'importance du conseil local des jeunes et lui demander de manifester son soutien aux activités et initiatives locales des jeunes dans les journaux ou les bulletins d'information locaux et dans les écoles. Inciter les conseils des jeunes à faire parvenir régulièrement des communiqués à leur collectivité et aux journaux scolaires ainsi qu'à les afficher dans leur site Web ou autres sites Web se rapportant aux jeunes.



Personnes-ressources



Lana Pershin
YAC - Recherchiste/Promoteur
Conseil de planification sociale
de North Okanagan,
(250) 545-8572
lanapershin@hotmail.com
Stacey Barter
Coordonnatrice jeunesse
Columbia Basin Trust
(250) 365-6633
sbarter@cbt.org
www.cbt.org
Noreen Campbell
Conseillère, Initiatives Jeunesse,
Développement des ressources
humaines Canada
(604) 666-6762
noreen.a.campbell@hrdc-drhc.gc.ca
Lisa Amantea
Gestionnaire de projet, Société d'aide au
développement des collectivités (C.-B.)
Coordonnatrice provinciale, Programme
d'accès communautaire, Initiative Jeunesse
(604) 683-7135
capyouth@telus.net
www.communityfutures.ca
Leslie Ross
Conseillère en politique/programme
Ministère du Développement
communautaire, des Coopératives
et des Bénévoles
(250) 387-2931
Leslie.Ross@gems2.gov.bc.ca
Sue Robinson
Directrice exécutive
Sci-Tech North
(250) 785-9600
scitechnorth@pris.ca
www.scitechnorth.ca
Melody Carruthers
Centre de services aux entreprises
du Canada/Colombie-Britannique
(604) 775-5566
Melody.Carruthers@gems3.gov.bc.ca
Mike Cowley
PETC, Youth Options
(250) 387-2065
mike.cowley@gems4.gov.bc.ca

 

Santé et soins primaires en milieu rural

 


Panélistes : James Leslie, Pat Ryan
Animateur : Moffatt Clarke
Secrétaire : Jean Lederer



Vue d'ensemble




« Je ne suis pas sûr de l'envergure de l'aide que je dois attendre du gouvernement. »


Les citoyens et citoyennes qui prennent part aux séances du Dialogue rural depuis deux ans décrivent immanquablement les soins de santé comme un enjeu central dans les collectivités rurales. Dans le cadre des ateliers, les participants et participantes ont souligné la difficulté pour les patients en milieu rural d'avoir accès aux services de santé. La situation peut être encore plus problématique pour les gens ne disposant d'aucun moyen de transport, de même que pour les groupes ayant des besoins spéciaux comme les aînés et les membres des Premières nations. En outre, il ne va pas de soi de recruter et de maintenir en fonction des professionnels de la santé en milieu rural. Les autorités de la santé sont réparties en divers ordres et champs de compétences, et le financement destiné au milieu rural est insuffisant et mal coordonné. Certains modèles fonctionnent très bien, mais les renseignements qui les concernent ne circulent pas.

Les questions soulevées concernent pour l'essentiel les obstacles empêchant les citoyens et citoyennes en milieu rural d'avoir accès aux soins de santé, mais touchent également d'autres enjeux comme la structure du système de santé ainsi que le recrutement et le maintien en poste de professionnels de la santé compétents. Les participants et participantes craignent aussi que nous n'ayons trop rapidement recours à la technologie, sans d'abord assurer un soutien adéquat des programmes de santé dans les collectivités rurales. D'une part, voici des exemples de gestes que les personnes peuvent poser individuellement : offrir le logement aux gens accompagnant les patients qui doivent quitter leur région, aider à la mise en place de centres de santé communautaires, organiser la présentation de mémoires à la Commission Romanow et recueillir des dons à l'échelle régionale afin d'obtenir des fonds de contrepartie du gouvernement. D'autre part, le gouvernement et l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique sont en mesure de poser les gestes suivants : établir un fonds commun de financement fédéral-provincial destiné aux centres de santé, subventionner les déplacements des patients issus du milieu rural et de leurs accompagnateurs, faire pression pour que les soins à domicile soient assurés par le système public et faire circuler les renseignements concernant les programmes de financement des soins de santé.



Enjeux clés



  • La distance et l'isolement - le manque de services général dans certaines régions ainsi que la distance à parcourir pour avoir accès à des services de santé constituent des obstacles majeurs.
  • Les gens qui ne disposent pas de leur propre véhicule ont beaucoup de difficulté à avoir accès aux services (le déplacement est long et coûteux, en plus de risquer de miner la santé déjà précaire de certains patients).
  • Certains groupes sont plus susceptibles d'avoir des problèmes d'accès, dont les aînés, les personnes handicapées et celles souffrant de problèmes de santé mentale, les gens à faible revenu, les Autochtones, les francophones et les membres des autres minorités linguistiques, les femmes et les gens peu alphabétisés.
  • Il y a une pénurie de professionnels de la santé dans les collectivités rurales; par conséquent, les listes d'attente s'allongent, les choix sont restreints, et il faut patienter longtemps pour obtenir un rendez-vous ou une recommandation.
  • Il peut être problématique de composer avec les divers ordres et champs de responsabilités des autorités de la santé (c.-à-d. la bureaucratie) tandis qu'on doit travailler à la décentralisation des services de santé dans les régions (et éviter qu'un seul hôpital rassemble tous les services).
  • Malgré la réorientation du système de santé vers les soins à domicile, le soutien aux personnes soignantes est inapproprié et insuffisant, ce qui occasionne habituellement un fardeau supplémentaire pour les femmes (les soignants qui décident de ne pas travailler ou qui prennent leur retraite prématurément ne sont pas adéquatement remboursés pour leurs dépenses, les patients traités à domicile doivent payer des médicaments normalement gratuits dans les hôpitaux, et les gens qui ne correspondent pas à la définition de « personne à charge » ne peuvent avoir accès aux avantages fiscaux).
  • On s'inquiète de ce que les coûts élevés de la technologie et de la télésanté empêchent les autres services de santé (dont certains ne peuvent être dispensés au moyen de la télésanté) de recevoir un financement approprié; de plus, on craint que la technologie n'entrave l'accès aux services dans certaines collectivités (notamment celles qui ne disposent pas encore du service de ligne individuelle) et ne compromette la confidentialité.
  • Certaines collectivités ont du mal à recruter et à maintenir en poste des professionnels de la santé. De nombreuses raisons expliquent ce phénomène : distance, isolement, surcharge de travail, postes n'offrant pas de charge à temps plein, manque de services de soutien et d'attraits sociaux, culturels et récréatifs.
  • La restructuration et la régionalisation des soins de santé en Colombie-Britannique ont eu une incidence négative dans les collectivités rurales; d'une part, il y a confusion au sujet du partage des responsabilités, et d'autre part, des obstacles liés aux sphères de compétence entravent l'accès aux soins de santé et engendrent des frustrations.
  • Les collectivités expriment le besoin d'être propriétaires des services de santé et de participer activement aux activités connexes (on croit que les Conseils de santé communautaires, nommés par le gouvernement provincial, ne sont pas représentatifs des collectivités régionales).
  • L'enjeu du financement sous-tend toutes les questions soulevées. Tout coûte plus cher à réaliser en région : il s'agit de le reconnaître et d'en tenir compte dans chacune des décisions relatives au financement.
  • À l'heure actuelle, la coordination du financement est déficiente, et trop peu de renseignements concernant l'accessibilité du financement sont fournis.
  • Une fois menées à terme les initiatives « pilotes » ayant reçu un financement, peu de mécanismes de soutien sont en place pour assurer un suivi (il y a donc lieu d'aborder la question de la viabilité du financement); il faut également clarifier et simplifier le processus de proposition de projet pilote.
  • De nombreuses organisations travaillent en vase clos, sans aucun moyen de collaboration ni aucun mécanisme pour faciliter les partenariats.
  • Les choses bougent beaucoup dans les collectivités, mais peu de gens le savent, et peu savent comment tirer profit des changements qui ont lieu (c.-à-d. que les communications sont inadéquates); de plus, on comprend mal le système - qui fait quoi, qui contacter pour tel type de service, etc.
  • Certaines collectivités ne disposent pas des ressources adéquates pour gérer une situation d'urgence - par exemple, le seul service en place est le service d'ambulance et il doit couvrir un vaste territoire, mais ne reçoit pas le soutien nécessaire; de plus, certaines collectivités ne disposent même pas du service d'urgence 911.
  • On doit se concentrer davantage sur la promotion de la santé et faire en sorte que chacun se sente responsable de sa propre santé et la prenne en mains.



Mesures recommandées



ENJEU no 1 : Le rôle des personnes et des collectivités rurales

    1   Inaugurer des bureaux régionaux d'enregistrement qui émettraient des billets de logement et de transport à l'intention des gens qui doivent se déplacer pour se prévaloir de services de santé.

    1   Étudier la possibilité de mettre en place des centres de santé communautaires; communiquer avec les divers groupes et les fournisseurs de services à l'échelle régionale, les autorités de la santé et les politiciens afin de déterminer quels intervenants inviter aux discussions et quel travail préparatoire effectuer.

    1   Élaborer des plans de santé communautaire (utiliser des modèles de plans d'activités pour illustrer les avantages et la réduction des coûts).

    1   Faire en sorte que les membres des collectivités transmettent leurs suggestions et commentaires aux autorités de la santé.

    1   Examiner les possibilités de partenariat dans le domaine de la télésanté avec les grands centres et les gros hôpitaux, dans le but de réduire les effets de la pénurie de professionnels de la santé et d'éviter à ces derniers de se déplacer.

    1   Organiser la présentation d'un mémoire à la Commission Romanow sur l'avenir des soins de santé au Canada.

    1   Coordonner les services communautaires et les bénévoles avec les sorties des hôpitaux afin de garantir aux patients un soutien après leur congé de l'hôpital.

    1   Inciter les fournisseurs locaux de soins de santé à agir comme intermédiaires afin d'alléger la charge de travail des médecins.

    1   Élaborer une infrastructure communautaire d'installations et d'activités sociales, culturelles et récréatives qui attireront les citadins.

    1   Transmettre les préoccupations de la population aux autorités de la santé et faire pression auprès de celles-ci; informer les membres de la collectivité et les encourager à assister aux réunions des autorités sanitaires régionales et à faire partie de comités.

    1   Injecter des fonds ou organiser une collecte destinée à la santé en milieu rural, et tenter d'obtenir des fonds de contrepartie de la part du gouvernement.

    1   Relier les services de santé et les services sociaux dans les collectivités.

    1   Favoriser la communication et la coopération entre les diverses organisations et renseigner les membres de la collectivité au sujet des services dont ils peuvent se prévaloir.

    1   Rédiger des articles destinés à des quotidiens ou à des bulletins d'information sur la conférence et sur les enjeux relatifs à la santé en milieu rural.

    1   Encourager l'utilisation du BC Health Guide.
ENJEU no 2 : Le rôle du gouvernement et de l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique

    2   Étudier et promouvoir l'établissement d'un fonds commun de financement destiné au travail préparatoire en vue de la mise en place de centres de santé communautaires (il s'agirait d'une initiative conjointe entre le provincial et le fédéral).

    2   Promouvoir l'élaboration d'un système provincial de classification qui servirait à renseigner les gens sur les services offerts aux collectivités par les divers ordres de gouvernement - quels sont ces services et dans quelle collectivité peut-on s'en prévaloir?

    2   Rembourser les frais de déplacement des gens des collectivités rurales ou encore directement subventionner leurs déplacements.

    2   Envisager la présentation d'un mémoire sur le milieu rural de la Colombie-Britannique à la Commission Romanow sur l'avenir des soins de santé au Canada.

    2   Faire pression pour que les soins à domicile soient inclus dans la Loi canadienne sur la santé comme un service assuré par le gouvernement.

    2   Agir pour la mise en œuvre du Programme national de soins à domicile par le gouvernement fédéral en coordination avec les gouvernements provinciaux.

    2   Participer à redéfinir la notion de « personne à charge » aux fins des déclarations de revenus et des avantages sociaux dont peuvent bénéficier les employés - on pense aux congés et aux horaires flexibles dont les personnes soignantes pourraient se prévaloir.

    2   Évaluer l'efficacité des comités consultatifs communautaires formés par les autorités de la santé.

    2   Agir en collaboration avec les autorités de la santé afin d'amener les collectivités à prendre une part active dans la prestation des services de santé.

    2   Instaurer un dispositif d'acceptation continue des propositions, et revoir les formulaires de demande et les marches à suivre pour clarifier le processus.

    2   Élargir l'Aide au développement des collectivités pour en faire bénéficier non seulement les entreprises, mais également les organismes sans but lucratif, et adapter à cette fin les mécanismes déjà en place.

    2   Examiner les contraintes liées au financement des projets pilotes ainsi que les possibilités de financement à long terme.

    2   Élaborer des mécanismes visant à favoriser les partenariats entre les collectivités rurales, par exemple en jumelant des collectivités (selon le modèle des villes-soeurs), ou encore en établissant des partenariats entre les collectivités rurales et les agglomérations urbaines pour favoriser les échanges de personnel entre praticiens.

    2   Renseigner la population sur tous les programmes de financement destinés au milieu rural et sur les projets entourant la santé en milieu rural lancés en Colombie-Britannique et dans les autres provinces; assurer un accès aux comptes rendus de projets.

    2   Établir un lien avec le groupe de travail du Sommet national de la santé 2001 (qui s'est tenu à Prince George en janvier 2001).

    2   Revoir et dynamiser la Charte d'Ottawa pour la promotion de la santé.



Personnes-ressources



Moffatt Clarke
Santé Canada
(604) 666-1747
moffatt_clarke@hc-sc.gc.ca
Anne Ardiel
Directrice
Bureau de la santé rurale
Ministère de la santé de
la Colombie-Britannique
(250) 952-2459
Anne.ardiel@moh.hnet.bc.ca
Pat Ryan
Directeur de la technologie
informative Bureau de santé
régional d'Okanagan-Similkameen
pryan@oshr.org
Paule Giguère
Analyste des politiques
Bureau de la santé rurale,
Santé Canada
(613) 941-7560
Paule_giguere@hc-sc.gc.ca
James Leslie
Provincial Network of
Community Health Centres
(604) 736-9804
lesliej@fox.nstn.ca

 

Des collectivités rurales plus sûres

 


Panélistes : Vera Lagasse, Terri Dame, Ali Grant, Kathleen O'Malley et Deborah Critchley
Animatrice : Vera Lagasse
Secrétaire : Agnes Lui



Vue d'ensemble




« Nous devons trouver des solutions réalistes pour la survie de ma collectivité sur les plans économique, social et environnemental. »


Le trait caractéristique d'une collectivité sûre est la capacité de tous ses citoyens et citoyennes - quels que soient leur sexe, leur race, leur âge, leur orientation sexuelle, leur langue ou leurs aptitudes - de participer pleinement et librement à tous les aspects de la vie en société. On sait que la sécurité d'une collectivité dépend très souvent de la pauvreté, de l'isolement physique et social et des relations de pouvoir. L'absence de moyens de transport peut également constituer un facteur influençant grandement le caractère sûr d'un endroit. Les collectivités qui ne sont pas sûres sont désavantagées en fait de développement économique communautaire durable. En se fondant sur le concept de la vérification sécuritaire de quartier, outil dont se servent les administrations régionales et les intervenants communautaires pour aborder les enjeux liés à la sécurité d'une collectivité, les participants et participantes à la conférence ont travaillé de concert à la formulation de recommandations destinées aux collectivités et aux gouvernements.

On devrait mettre en œuvre des mécanismes de vérification de la sécurité dans un plus grand nombre de collectivités rurales afin de rehausser le caractère sûr de ces agglomérations et de sensibiliser la population. Tous les membres de la collectivité devraient participer activement au processus en question. Il faut arriver à sensibiliser le public et à inclure les enjeux liés à la sécurité dans le processus régional de planification par l'entremise du ministère provincial du Procureur général. Les projets de sécurité communautaire devraient être admissibles à un financement dans le cadre des programmes d'infrastructures. Par ailleurs, la « Lentille rurale » devrait se préoccuper des enjeux liés à la sécurité. De plus, il y aurait lieu pour le Conseil national de prévention du crime de créer un « bureau rural » similaire à celui de Santé Canada. On doit renforcer la capacité des collectivités de s'attaquer aux questions de sécurité : il faut par exemple travailler à ce que les adultes et les jeunes acquièrent des compétences en leadership. Cette façon de faire exige, d'une part, la mise en place de programmes éducatifs visant les jeunes en bas âge, et d'autre part, une approche à long terme.



Enjeux clés


  • La sécurité des femmes dans leur foyer (relativement à la violence conjugale), dans les rues et les stationnements de même qu'au travail est une préoccupation pour toutes les collectivités rurales, car les femmes sont victimes de crimes notoires et violents dans beaucoup d'entre elles. Et bien que la violence familiale soit un problème profondément ancré dans les collectivités rurales, beaucoup refusent de l'admettre et décident de la camoufler.
  • L'intimidation à l'école et la violence dans les rues impliquant des jeunes sont des enjeux connexes à la violence faite aux femmes. Au même titre que la violence faite aux femmes, ce type de violence est alimenté par des relations de pouvoir. Parmi les facteurs contribuant à la violence chez les jeunes, on retrouve le manque d'installations récréatives sûres et abordables et la médiocrité des compétences parentales.
  • L'isolement physique et social crée un environnement dangereux pour d'autres groupes vulnérables comme les handicapés, les gens à faible revenu, les aînés, les minorités visibles ainsi que les gais et lesbiennes. Le manque de services de transport en commun constitue un obstacle additionnel pour les groupes défavorisés en fait de participation à la vie économique et communautaire.
  • Les enjeux liés à la sécurité des femmes autochtones habitant sur des réserves sont complexifiés par les questions de confidentialité, de statut de bande et de champ de responsabilités.
  • L'isolement des collectivités francophones empêche très souvent ces dernières d'agir de façon appropriée en matière de sécurité communautaire.
  • On n'aborde pas de façon adéquate les enjeux liés aux mauvais traitements imposés aux handicapés par les personnes soignantes.
  • Les questions de sécurité sont le plus souvent liées à la pauvreté. Les femmes, les enfants, les aînés et les handicapés vivant dans les collectivités rurales doivent composer avec de nombreux facteurs de risque, dont l'insalubrité des logements, la protection inadéquate de la police, qui tarde à répondre aux appels, la médiocrité des services aux enfants, l'auto-stop et l'impossibilité d'avoir accès aux services de base.
  • Le système de soutien du revenu en vigueur n'incite pas du tout les gens à devenir autonomes, bien au contraire : les mesures de soutien (financières ou non) visant à aider les bénéficiaires à entrer ou à revenir sur le marché du travail ne répondent pas aux besoins des gens en matière d'habillement, de services de garde abordables, de formation souple et appropriée et de matériel informatique. On a soulevé la question du montant et de la source de revenu déductibles des prestations accordées par la Colombie-Britannique aux citoyens et citoyennes à faible revenu; on s'est particulièrement penché sur les paiements de transfert fédéraux comme le Régime de pensions du Canada, les prestations d'invalidité et les crédits d'impôt pour enfants.
  • Il est également important de reconnaître qu'une collectivité doit obligatoirement être sûre avant de devenir viable et susceptible de se renforcer sur le plan économique. Les collectivités rurales doivent pouvoir faire la promotion de leur caractère sûr pour attirer les gens et les entreprises qui cherchent à déménager et à élargir leurs activités.
  • Le processus doit être ouvert, respectueux, et favoriser l'inclusion; l'apport des participants et participantes doit être cohésif et basé sur la collectivité. Cette approche prendra probablement plus de temps qu'une autre à mettre en place, mais elle a plus de chances de générer des changements réels.
  • On exprime un point de vue différent par rapport à l'approche « inclusive » exposée plus haut : il est parfois inutile de tenter de convaincre tous les membres d'un groupe, puisque certains refuseront systématiquement de se laisser persuader s'ils ont un tout autre point de vue sur le problème ou s'ils se fondent sur un système de valeurs complètement différent de celui de la majorité. On suggère donc au groupe, dans de telles circonstances, de continuer sur sa lancée : les quelques opposants se rallieront.
  • On doit diminuer la violence familiale en transformant les systèmes social, économique et politique, les préjugés et les attitudes négatives ainsi que les stéréotypes féminins.
  • Les collectivités sûres doivent aborder le problème de la drogue et de l'alcool et adopter des moyens de prévention à long terme visant l'acquisition de compétences parentales et la sensibilisation des jeunes enfants.




Mesures recommandées



ENJEU no 1 : Vérification de la sécurité

    1   Effectuer des vérifications de sécurité dans toutes les collectivités. On a mis en place des mécanismes de vérification de la sécurité dans quelques collectivités seulement; il a fallu obtenir le soutien et l'engagement de l'administration locale et des partenariats communautaires.

    1   Faire que le programme de vérification sécuritaire favorise l'inclusion, c'est-à-dire que tous les intervenants y participent : les secteurs public et privé, les entreprises, les professionnels, les bénévoles, les organisations à caractère éducatif et les organismes de santé, les groupes confessionnels ainsi que les groupes vulnérables concernés par les enjeux liés à la sécurité. On devrait travailler à renforcer les mécanismes de défense des personnes victimes de violence, et les soutenir afin qu'elles trouvent elles-mêmes des solutions à leurs problèmes.

ENJEU no 2 : Inclure tous les membres de la collectivité dans le processus décisionnel

    2   Cibler tous les groupes vulnérables comme les handicapés, les aînés, les Autochtones, les gens vivant dans la pauvreté, les lesbiennes, les homosexuels et les transgenderistes de même que les femmes. La sécurité communautaire est liée au renforcement économique et dépend de la participation de tous les membres de la collectivité.

    2   Préconiser l'inclusion, dans le processus décisionnel, des jeunes et des groupes défavorisés comme les gens à faible revenu, les femmes, les aînés, les handicapés, les membres des minorités ethniques, raciales ou linguistiques.

    2   Reconnaître que la barrière linguistique exclut certaines personnes des initiatives ou des activités organisées par la collectivité.

ENJEU no 3 : Activités de sensibilisation et d'éducation du public

Il importe de mettre en place des programmes de sensibilisation et d'éducation du public pour promouvoir la compréhension des enjeux liés à la sécurité communautaire. Les intervenants suivants bénéficieront grandement de ce type de programmes :

    3   Les églises - Elles doivent admettre que la violence faite aux femmes et aux enfants est une réalité dans leur paroisse et prendre des mesures pour prévenir et régler le problème.

    3   Les groupes communautaires

    • Ils doivent apprendre à coopérer au lieu de se faire concurrence et à rendre compte des expériences et des connaissances qu'ils tirent des projets pilotes.
    • On leur suggère également de mettre la technologie à profit ou d'utiliser un site Web pour échanger de l'information et des notions au sujet des pratiques optimales.
    • Il faut améliorer le site Web du Conseil national de prévention du crime (CNPC) en y intégrant une base de données et un site sur les régions.

    3   Aide au développement des collectivités - Intégrer à son processus décisionnel une analyse sociale et communautaire ou une étude d'impact préalable à l'approbation des demandes, pour s'assurer que les citoyens et citoyennes les plus vulnérables de la collectivité tireront profit de l'innovation proposée.

    3   Les juges - Préconiser une meilleure formation concernant l'incidence de la violence sur la collectivité.

    3   La population en général - Mettre en place une stratégie de sensibilisation du public à l'échelle provinciale qui englobera une campagne d'éducation du public.

ENJEU no 4 : Changements dans les politiques gouvernementales

    4   Donner aux « Official Community Plans (OCP) » le mandat de se pencher sur la question de la sécurité communautaire (à l'heure actuelle, les OCP sont tenus de rendre compte des mécanismes qui leur permettent d'offrir des logements à prix abordable) :

    • Solliciter le soutien du ministre des Affaires municipales et inciter ce dernier à jouer un rôle de premier plan.
    • Renseigner les planificateurs des universités dans le domaine des enjeux ruraux sur les stratégies de promotion de la sécurité par des politiques et des activités de conception.
    • Recruter des « maîtres d'œuvre » parmi les dirigeants régionaux.
    • Les faire participer à la planification communautaire à l'échelle locale.
    • Veiller à ce que le groupe responsable de l'élaboration des OCP soit représentatif de la collectivité, donc des femmes, des jeunes, des Autochtones, des gens vivant dans la pauvreté et des membres des minorités ethniques et linguistiques.

    4   Sommer l'Union des municipalités de la Colombie-Britannique (UMCB) de recenser les collectivités rurales et les défis uniques auxquels elles font face, et d'allouer aux collectivités un financement adapté à leurs besoins :

    • Solliciter le soutien du ministre des Affaires municipales et du ministre de l'Agriculture, et les inciter à jouer un rôle de premier plan.
    • Recruter des « maîtres d'œuvre » parmi les dirigeants régionaux.
    • Se servir de la «  Lentille rurale » pour établir le mode de financement des collectivités rurales éloignées en fonction des défis auxquels elles font face.

    4   Recommander au ministère du Procureur général de financer tous les comités luttant contre la violence faite aux femmes, afin de favoriser l'engagement de ces comités dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques régionales en cette matière.

    4   Élaborer et utiliser une « lentille de sécurité » pour analyser les politiques de tous les ordres de gouvernement.

    4   Organiser une table ronde sur la sécurité dans les collectivités rurales dans le but de rassembler tous les intervenants, y compris les groupes communautaires et tous les ordres de gouvernement.

    4   Assurer la participation des groupes marginalisés à la table ronde, et fournir le soutien nécessaire à cette fin - c'est-à-dire le transport, le service de garde et l'accès au lieu de l'événement.

    4   Créer, à l'échelon provincial, un poste de commissaire à la sécurité dans les collectivités (sur le même modèle que celui de commissaire aux enfants) qui sera chargé de surveiller et d'évaluer les normes de sécurité.

ENJEU no 5 : Ressources requises

Financement

    5   Les projets visant la sécurité dans les collectivités devraient faire partie de l'Initiative fédérale sur l'infrastructure et être admissibles à un soutien financier - il faut faire appel au secrétaire d'État afin qu'il défende l'idée auprès de ses collègues et du Cabinet. Le soutien à long terme (financier et autre) du gouvernement est essentiel pour la viabilité et la durabilité des partenariats.

    5   Les projets pilotes fondés sur les pratiques optimales et les autres initiatives novatrices doivent être mises en place dans l'ensemble des collectivités : un financement à long terme s'impose donc. La recommandation est formulée à l'intention du PRC et du Conseil national de prévention du crime.

    5   Les collectivités viables doivent recevoir un financement renouvelable de la part de tous les ordres de gouvernement.

    5   Les collectivités rurales éloignées devront se voir allouer un financement adéquat et équitable en matière de transports et de communications - il faut faire appel au secrétaire d'État afin qu'il défende l'idée auprès de ses collègues et du Cabinet.

    5   Rétablir un fonds de soutien pour les centres de femmes géré par Condition féminine Canada afin d'alimenter une coordination continue sur le plan communautaire.

Instruments

    5   Élaborer une grille d'analyse fondée sur la sécurité, similaire à l'optique d'analyse fondée sur le sexe qui existe déjà.

    5   Continuer de travailler à adapter la « Lentille rurale » aux petites collectivités rurales éloignées.

    5   Dispenser une formation sur l'utilisation des instruments nouvellement élaborés.
Coordination : recommandations à l'intention du Conseil national de prévention du crime (CNPC)

    5   Mettre en place une initiative nationale de sécurité dans les collectivités rurales, afin de dispenser des renseignements à la population et de coordonner diverses activités.

    5   Le CNPC doit créer un bureau des affaires rurales (sur le modèle de celui de Santé Canada) pour :

    • Offrir à l'ensemble des collectivités rurales et éloignées une formation et des services de consultation.
    • Augmenter le financement destiné à l'élaboration de nouveaux outils et à la formation nécessaire pour savoir utiliser ces outils.

    5   Mettre en place une équipe d'intervention dont la tâche sera de soutenir, de former et de coordonner les collectivités lorsqu'elles seront prêtes à aller de l'avant.

    5   Former, pour s'occuper des enjeux liés à la sécurité dans les collectivités rurales à l'échelon provincial, un comité interministériel qui se composera de représentants et représentantes du Procureur général, du ministère de l'Égalité des femmes, du ministère des Enfants et de la Famille et du ministère du Développement communautaire, des Coopératives et des Bénévoles, etc.

ENJEU no 6 : Développement de la collectivité

Le renforcement de la mise en valeur du potentiel

    6   Recruter des maîtres d'œuvre-catalyseurs. Les lacunes au chapitre des services de base et l'absence de partenaires clés et de maîtres d'œuvre dans le domaine constituent des entraves majeures à l'établissement de partenariats au sein des petites collectivités éloignées. Ce sont souvent les mêmes bénévoles qui siègent aux divers conseils et comités : ils s'épuisent sans parvenir à répondre aux multiples demandes.

    6   Donner une formation en leadership aux jeunes - il s'agit de transmettre des qualités de leadership aux jeunes et aux enfants durant les premières années d'école.

    6   Enseigner les qualités de dirigeant et de citoyen dynamique dans les écoles. Il s'agit d'enseigner aux élèves non seulement la structure du gouvernement, mais également son fonctionnement, et les façons dont ils peuvent en tirer parti.

    6   Former un comité coordonnateur pour rassembler les intervenants. Le renforcement du système de soutien de la collectivité

    6   Offrir aux résidants et résidantes une meilleure qualité de services sociaux, de services de santé et de loisirs.

    6   Initier et soutenir les efforts de collaboration au sein de la collectivité pour renforcer la sécurité dans les collectivités de la région - on pense à la surveillance de quartier, à Parents-Secours, etc.

    6   Obtenir le soutien et la participation de l'administration locale, puisque certaines responsabilités touchant la sécurité lui incombent, comme les services de transport, la construction des immeubles et l'émission des arrêtés municipaux.

ENJEU no 7 : Autres thèmes et enjeux généraux

    7   Éduquer les jeunes en bas âge sur le pouvoir dans les relations humaines, à l'école et ailleurs.

    7   Mettre en œuvre un modèle d'évaluation des besoins pour cerner les priorités des collectivités.

    7   Élaborer une stratégie à long terme visant à renforcer la sécurité dans les collectivités rurales, qui devra être soutenue par un financement adéquat et renouvelable provenant du gouvernement et d'autres sources.

    7   Embaucher un animateur communautaire en milieu rural qui agira comme catalyseur et amènera la collectivité à passer à l'action, collaborera à l'élaboration d'un plan d'action et soutiendra la mise en œuvre du plan en question et le processus d'évaluation de l'efficacité du plan.

    7   Reconnaître que les deux éléments suivants sont essentiels à la sécurité individuelle et à la survie : des soins de santé publics de qualité et des systèmes de soutien du revenu adéquats.

    7   Recourir à un processus centré sur les jeunes (c.-à-d. un processus où les jeunes auront à jouer tous les rôles du début à la fin) pour établir des partenariats avec les écoles, les parents, les jeunes et les groupes communautaires, élaborer des solutions concrètes et contribuer au renforcement du potentiel des collectivités et à la promotion d'une citoyenneté active.

    7   Sensibiliser les professionnels tels que les gens de la GRC, les avocats et les juges aux questions touchant les groupes défavorisés comme les femmes victimes de violence, les personnes handicapées et les aînés.



Personnes-ressources


Vera Lagasse
Directrice des participants et
participantes et animatrice
Ministère de la Justice
(604) 775-2027 / 775-2674
vera.lagasse@justice.gc.ca
Agnes Lui
Coprésidente du comité organisateur
de la conférence et secrétaire
Ministère de la Situation de la femme
(604) 666-0038
swcalui@web.net
Terri Dame
Cowichan Valley Safer Futures
(250) 746-9221
safecom@cowichan.com
Ali Grant
BC Coalition for Safer Communities
(604) 669-2986
agrant@web.ca
Kathleen O'Malley
New Rural Partnership Project
Boundary Family and Individual
Services Society
(250) 442-2267
kopn@uniserve.com
Deborah Critchley
Vernon & District Women's Centre
(250) 542-7531

 

Des collectivités viables basées sur les ressources naturelles

 


Panélistes : Bill Wagner, Geoffrey Thornburn, Terri Klassen, Linda Larson
Animatrice : Carla McEachern
Secrétaire : Sen Wang



Vue d'ensemble




« Promouvoir la valeur ajoutée, développer les qualités de chef, mettre en valeur le potentiel et aider les collectivités à demeurer viables. »


Les discussions qui se sont tenues dans le cadre des ateliers nous ont amenés à constater que les facteurs suivants ont une influence marquée sur de nombreuses collectivités basées sur les ressources naturelles :

  • le manque d'emprise sur les ressources naturelles locales et leur gestion;
  • le manque de débouchés sur le marché du travail à l'échelle locale;
  • l'inaccessibilité aux programmes de formation à l'échelle locale; et
  • la divergence des attitudes et des valeurs par rapport aux industries basées sur les ressources.

De plus, un paradoxe soulève des inquiétudes : d'une part, on veut mettre en valeur diverses ressources, tandis que, d'autre part, les collectivités d'où proviennent les ressources n'obtiennent à peu près rien en retour. On souligne le manque de leadership au sein des collectivités victimes de cette situation, où les chefs de file s'épuisent et où des conflits divisent souvent différents secteurs de la collectivité.

Afin de régler les problèmes précités, les participants et participantes proposent des stratégies précises qui mèneront à des mesures concrètes visant la mise en valeur du potentiel des collectivités rurales. Il est possible de renforcer le processus décisionnel à l'échelle locale en mettant de l'avant des projets conjoints entre la collectivité et l'industrie, et en obtenant le soutien actif d'un organisme comme la Société d'aide au développement des collectivités pour défendre les intérêts de la collectivité en matière de ressources. Le perfectionnement des compétences constitue un moyen de renforcer le potentiel des collectivités. Par ailleurs, on peut voir s'accroître le nombre de débouchés sur le marché du travail à l'échelle locale si on mise sur les atouts de la collectivité et si on s'assure que les employeurs principaux achètent des produits et des services locaux. En outre, il faut que les districts régionaux servent de foyer de diffusion des bonnes idées. Par ailleurs, le Programme de travail indépendant ne devrait pas être réservé aux seuls prestataires de l'assurance-emploi : si l'on veut réussir à relever les défis qui sont ceux des collectivités rurales, on doit favoriser les partenariats entre les secteurs privé et public. De plus, les programmes gouvernementaux devraient offrir un financement pluriannuel. Pour sa part, l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique devrait tenir des réunions où davantage de représentants et représentantes de la collectivité seraient admis; l'Union des municipalités de la Colombie-Britannique devrait faire partie de l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique.



Enjeux clés



Nous avons répertorié de nombreux enjeux où il faut agir pour bâtir des collectivités viables basées sur les ressources naturelles. De longs débats nous ont amenés à retenir les enjeux clés suivants :

  • le besoin d'améliorer à l'échelle locale le processus décisionnel concernant la gestion des ressources naturelles;
  • le besoin d'accroître les perspectives d'emploi à l'échelle locale;
  • le besoin d'améliorer l'accès à la formation et à l'éducation; et
  • le besoin de travailler à changer les attitudes et les valeurs négatives ou contradictoires.

Voici une vue d'ensemble des facteurs faisant obstacle à la viabilité à long terme des collectivités basées sur les ressources naturelles.

  • La gestion des ressources naturelles, la concurrence et les conflits liés aux ressources; l'orientation ou l'interruption, par des éléments extérieurs, du processus régional de planification; la répartition inéquitable des ressources.
  • L'exode des ressources et des impôts du secteur local, qui reçoit de moins en moins de services et d'avantages en retour des ressources qu'il recèle. On avance en outre que le gouvernement et l'industrie font souvent affaire avec des entreprises à l'extérieur de la collectivité pour s'approvisionner en matières consommables et obtenir des services, au lieu de soutenir l'économie régionale.
  • Le manque de transparence et de responsabilisation des organes directeurs envers les résidants et résidantes de la région.
  • La nécessité de répondre aux exigences des travailleurs migrants, notamment en matière d'hébergement, de transport, de précautions à prendre par rapport à l'accroissement du crime et de sécurité pour les femmes.
  • On remarque une résistance au changement dans certaines collectivités : les gens tiennent aux attitudes et aux valeurs du passé en matière d'utilisation et de gestion des ressources.
  • Les organisations de petite taille et les entreprises non traditionnelles voient d'un mauvais œil certains règlements sur les ressources qui leur causent de nombreux problèmes en engendrant des iniquités sur le plan de l'accès aux ressources.
  • Le peu de perspectives d'emploi pour les jeunes, qui finissent souvent par quitter les collectivités rurales.
  • Le manque de programmes de formation et d'éducation à l'échelle locale.
  • L'épuisement des meneurs de la collectivité causé par la participation des mêmes personnes à de nombreux projets.


Mesures recommandées



Les participants et participantes ont formulé des recommandations surtout par rapport aux deux premiers enjeux, et ont déterminé, dans la mesure du possible, les organismes qui devraient jouer un rôle de premier plan pour ce qui est des priorités énoncées.

ENJEU no 1 : Améliorer à l'échelle locale le processus décisionnel concernant la gestion des ressources

    1   Bâtir et stimuler la confiance mutuelle des divers intervenants participant au processus décisionnel et consolider les processus décisionnels à l'échelle locale. Donner davantage d'importance aux suggestions et commentaires émis par des gens de la région, notamment au moyen de la pondération des votes au cours des processus de planification. Réévaluer le statut des gens qui devraient participer au processus décisionnel - intervenants légitimes ou parties intéressées.

    1   Échanger avec les autres collectivités sur les expériences vécues.

    1   Encourager les projets conjoints entre la collectivité et l'industrie.

    1   Appuyer un défenseur des intérêts de la collectivité afin qu'il élabore des projets et renseigne les membres de la collectivité sur les enjeux liés aux ressources naturelles.
    • Organisme désigné pour jouer un rôle de premier plan : On recommande d'attribuer la responsabilité à une personne de la Société d'aide au développement des collectivités (SADC); toutefois, si l'intervenant en question représente également d'autres collectivités, il devra diviser ses heures de travail, par exemple en travaillant un certain nombre de jours par semaine dans chaque collectivité.

    1   Transmettre des compétences en leadership aux membres de la collectivité, y compris des notions de résolution de conflits et de concertation.

    1   Revoir la structure de l'Union des municipalités de la Colombie-Britannique; envisager la modification de l'administration régionale pour qu'elle fonctionne par comté. Tenir des ateliers sur les solutions et les défis liés au style d'administration d'un district régional. Adapter une résolution visant à améliorer le processus décisionnel à l'échelle locale.
    • Organisme désigné pour jouer un rôle de premier plan : l'Union des municipalités de la Colombie-Britannique

    1   Accorder la pleine autonomie à l'administration locale pour qu'elle stimule la croissance économique.

    1   Faire en sorte qu'une plus grande proportion des ressources naturelles soit la propriété des collectivités de la région.

    1   Intégrer à l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique des membres de l'UMCB et d'autres organisations municipales régionales comme la North Coast Municipalities Association (NCMA)
    • Organisme désigné pour jouer un rôle de premier plan : L'Équipe rurale de la Colombie-Britannique.

    1   Sensibiliser les citadins à l'importance des gens et des ressources du milieu rural.

    1   Faire en sorte que les collectivités rurales reçoivent leur juste part des revenus gouvernementaux provenant des ressources naturelles. On pourrait se fonder sur le pourcentage de revenus provenant d'une région donnée. En outre, on pourrait placer les revenus dans un « fonds renouvelable à revenu fixe » ou dans un fonds en fiducie accessible aux collectivités rurales (selon la loi).

    1   Organiser une séance d'information sur le processus décisionnel à l'échelle locale concernant l'utilisation des ressources (tenir cette séance dans chaque collectivité).

ENJEU no 2 : Accroître les perspectives d'emploi à l'échelle locale

    2   Répertorier les aptitudes des membres de la collectivité. Travailler auprès des sans-emploi et mettre en valeur leurs compétences et leurs habiletés, par exemple au moyen d'articles dans les journaux locaux.

    2   Assurer à la collectivité et à la région un meilleur accès aux ressources naturelles.

    2   Favoriser l'égalité des chances en matière d'accès aux ressources naturelles.

    2   Faire remplir aux entreprises qui soumettent des projets aux autorités régionales un formulaire où elles devront indiquer la quantité de matières consommables et de services locaux qu'elles utiliseront pour mener à bien le projet en question. Tenir compte de ces renseignements au moment d'autoriser les projets. Contrôler les résultats.

    2   Réduire la paperasserie gouvernementale.

    2   Faire en sorte que les politiques de la région soient attrayantes pour les entreprises.

    2   Revoir les politiques gouvernementales de financement par exercice financier pour permettre la reconduction des projets ou des programmes et l'élaboration d'un mécanisme de financement pluriannuel.

    2   Placer des fonds en fiducie. Favoriser les entreprises embauchant des gens de la région.

    2   Modifier le processus de soumission de projet pour permettre aux entreprises locales (qui embauchent des gens de la région) d'entrer dans la concurrence.

    2   Encourager « l'échange », rendu possible par le district régional, d'intervenants clés qui partagent idées et façons de faire, de la côte continentale à Okanagan Similkameen.

    2   Éliminer du Programme de travail indépendant de DRHC le critère de chômage (a.-e.).
    • Organisme désigné pour jouer un rôle de premier plan : DRHC

    2   Faire régulièrement paraître dans le journal local des articles sur l'emploi dans la région - indiquer le nombre réel de gens sans emploi par rapport au pourcentage de chômage. Faire en sorte que les gens en discutent et s'intéressent à soutenir des initiatives visant l'accroissement des perspectives d'emploi à l'échelle locale.

    2   Travailler de concert avec les maîtres d'œuvre de l'économie locale pour saisir les occasions d'accroître l'emploi et de favoriser la croissance des entreprises.

    2   Produire un répertoire de modèles pour l'engagement des collectivités en matière de gestion des ressources, et mettre ce répertoire à la disposition des intervenants concernés (voir la Regional Aquatic Management Society).

ENJEU no 3 : Autres recommandations

    3   Les personnes qui font partie de groupes d'intérêts œuvrant au sein d'une collectivité doivent participer aux projets de gestion des ressources.

    3   D'abord chercher un soutien à l'échelle régionale, pour ensuite élargir les recherches.

    3   Mettre des gens de la région aux commandes de certains projets et programmes et favoriser le sentiment d'appartenance à leur sujet.

    3   Accroître l'accessibilité et la responsabilisation des décideurs de tous les ordres de gouvernement.

    3   Offrir le soutien nécessaire aux meneurs de la collectivité pour ne pas qu'ils s'épuisent - tenir des ateliers de gestion de stress, former de nouveaux dirigeants/remplaçants pour assurer la relève.

    3   Dégager et soutenir les projets réalisables; amener les gens à participer activement aux réunions et aux processus décisionnels à l'échelle locale.

    3   Établir davantage de partenariats avec le secteur privé afin que les collectivités relèvent les défis qui sont les leurs.

    3   Assurer une communication efficace entre les organismes gouvernementaux des divers ordres et les groupes d'intérêts des divers secteurs d'activités.

    3   Accroître l'accessibilité à la formation et à l'éducation.

    3   Il faut que l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique sensibilise les collectivités rurales à son rôle et à ses activités.

    3   Tenir des réunions de l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique auxquelles on pourra inviter des représentants et représentantes des collectivités et des régions.



Personnes-ressources



Phillip Bergen
Agriculture et Agroalimentaire Canada
(604) 666-7794
bergenp@agr.gc.ca
Sen Wang
Service canadien des forêts
(250) 363-0726
senwang@pfc.forestry.ca
Geoffrey Thornburn
Initiative concernant l'écosystème
du bassin de Georgie
Environnement Canada
(250) 472-4775
geoffrey.thornburn@ec.gc.ca
Terri Klassen
Seafood Development Office
(250) 624-2002
klassen@sqcrd.bc.ca
Linda Larson
Mairesse d'Oliver
(250) 498-3404
admin@oliverbc.ca

 

Le rassemblement des femmes

 


Animatrices : Deborah Critchley et Wendy Rogers
Secrétaires : Deborah Critchley et Agnes Lui



Introduction




« Je trouvais ça captivant de participer à un processus apte à apporter des changements dans le milieu rural. »


La Conférence « Rural Communities, Rural Visions » est fier d'avoir accueilli le premier rassemblement de femmes à se tenir dans le cadre de cette série de conférences. Le gouvernement soutient la participation des femmes au Dialogue rural dans la foulée d'un engagement sur les plans national et provincial. Les organisateurs de la Conférence rurale régionale de la Colombie-Britannique se sont efforcés d'inviter les femmes et les autres groupes visés par la politique sur la diversité à participer à l'événement, conscients que, pour élaborer une politique ou un programme efficace, il faut tenir compte des répercussions différentes sur les hommes et les femmes, de la nature des relations entre hommes et femmes, de leurs réalités sociales respectives, de leurs attentes face à la vie en général et de leur situation économique.

Le rassemblement des femmes, dont il est question ici, a permis aux femmes du milieu rural de communiquer, de formuler les enjeux qui leur tiennent à cœur et de classer ces questions par ordre de priorité, et de manifester leur soutien aux autres femmes afin que leurs priorités à toutes soient entendues et abordées dans le cadre de chacun des secteurs faisant l'objet de la conférence. Après des discussions animées, les participantes sont parvenues à dresser une liste de priorités et de recommandations.



Enjeux clés



Les transports en commun

  • De nombreuses collectivités éloignées ne disposent d'aucun système de transport en commun.
  • Les solutions de rechange pour remplacer les transports en commun sont peu nombreuses et coûteuses.
  • Dans certains cas, les services offerts sont mal coordonnés, peu pratiques et inefficaces.
  • Les lacunes sur le plan des transports en commun posent des problèmes de sécurité ainsi que d'accès aux services de santé et au marché du travail pour les femmes - qui semblent être moins nombreuses que les hommes, en région rurale, à posséder un permis de conduire ou un véhicule.

La violence faite aux femmes dans les collectivités rurales et éloignées

  • La violence faite aux femmes et à leurs enfants est un problème grave, comme en témoignent les cas de crimes violents dans de nombreuses collectivités rurales. Pourtant, cette problématique ne figure pas aux programmes des administrations locales.
  • Beaucoup de collectivités ne disposent d'aucun service financé par un des deux ordres de gouvernement.
  • Il faut changer notre perception de la violence faite aux femmes : il s'agit de considérer la question non plus comme un enjeu social, mais bien comme un problème communautaire auquel la collectivité doit trouver des solutions.
  • De nombreuses collectivités rurales et éloignées ne sont pas régies par la législation sur les municipalités, les districts régionaux sont inaccessibles, et il n'existe ni coordination ni uniformité entre les régions en fait d'enjeux concernant la sécurité communautaire.

Le manque de ressources et de services

  • Dans les petites collectivités, les organismes sans but lucratif sont souvent les seuls à offrir des services et à organiser des activités, et ils le font avec très peu ou aucun financement public : les résidants et résidantes subissent les conséquences.
  • Les services visant à réduire la pauvreté comme l'aide au revenu, les prestations d'invalidité et les services de garde subventionnés sont inexistants dans de nombreuses collectivités rurales et éloignées.
  • Les moyens de communication sont complètement absents dans certaines collectivités éloignées, où il n'y a ni téléphone, conventionnel ou cellulaire, ni accès à Internet, ce qui augmente grandement les risques en matière de sécurité des résidants et résidantes, de santé, de vie sociale, de sécurité au travail, etc.



Mesures recommandées



ENJEU no 1 : Les collectivités devraient offrir un service minimal de transport en commun

    1   Il faudrait instaurer un niveau de service minimal pour répondre aux besoins fondamentaux des résidants et résidantes.

    1   Il faut revoir les règlements actuels sur les services de taxi : il pourrait s'agir d'une solution de rechange peu coûteuse en comparaison d'un réseau d'autobus.
ENJEU no 2 : Comprendre la croissance économique à la lumière d'une analyse comparative des hommes et des femmes, et concevoir une « lentille de sécurité » pour l'aménagement communautaire

    2   Il s'agit d'atteindre un équilibre entre la croissance économique et le renforcement social, et d'examiner la croissance économique en procédant à une analyse comparative des sexes.

    2   Le gouvernement fédéral devrait financer et superviser l'élaboration de cette « lentille de sécurité » dans le cadre d'un programme visant des collectivités plus sûres.

ENJEU no 3 : Un soutien et des ressources sont nécessaires

    3   Tous les ordres de gouvernement devraient soutenir les organismes sans but lucratif comme les associations communautaires dans les collectivités rurales et éloignées.

    3   Il faut que des représentants et représentantes des organismes gouvernementaux ou des ministères qui offrent des services liés à la réduction de la pauvreté se rendent dans les collectivités rurales et éloignées régulièrement et assez longtemps pour dispenser ces services.

    3   Il faudrait émettre sur-le-champ une directive à l'intention du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) afin qu'il élabore un plan de mise en œuvre visant la construction et le soutien d'infrastructures de communications dans les collectivités rurales et éloignées.



Personnes-ressources



Agnes Lui
Condition féminine Canada
(604) 666-0038
swcalui@web.net
Deborah Critchley
Vernon & District Women's Centre
(250) 542-7531
Wendy Rogers
Penticton & Area Women's Resource Centre
(250) 493-6822
pawc@telus.net
Pour obtenir le rapport produit en mars 2001 par le Bureau de développement rural de la Colombie-Britannique du ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Alimentation intitulé The Women's Roundtables on Rural Development, composez le 1 800 663-7867 (Enquiry BC).


En haut



6. COMPTES RENDUS RÉGIONAUX

Les participants et participantes ont été regroupés par région pour établir des priorités et élaborer des approches adaptées selon eux à leur secteur géographique. Tous les groupes ont bénéficié des mêmes conseils d'orientation, et tous se sont engagés à agir dans leur région. Toutefois, chacun des groupes a choisi une façon bien à lui d'aborder le processus.

 

La région de Cariboo

 


Animatrice : Maureen Lebourdais
Secrétaire : Deborah Angelo



Vue d'ensemble




« On s'aperçoit qu'il y a des gens vraiment intéressés à essayer d'aider les petites collectivités rurales à régler leurs problèmes environnementaux, sociaux, de santé et économiques. »


Les participants et participantes de la région de Cariboo se sont rassemblés pour relever les enjeux clés de la région et débattre des solutions potentielles. Ils ont classé les enjeux jugés cruciaux pour la région de Cariboo par ordre décroissant de priorité :
    1. L'accès à l'éducation et à la formation
    2. Les débouchés pour la jeunesse rurale
    3. La santé en milieu rural


Voici d'autres enjeux importants relevés par les participants et participantes de la région de Cariboo :

  • La diversification économique
  • La transition et la mise en valeur du potentiel des collectivités
  • Des collectivités viables basées sur les ressources naturelles
  • L'accès à l'information gouvernementale
  • Des collectivités rurales plus sûres (pour tous les résidants et résidantes et non uniquement les femmes)

De façon générale, les participants et participantes sont d'avis que l'accès à la technologie et à l'autoroute informatique est adéquat dans leur région - on s'est engagé fermement à mettre en place un service téléphonique de base dans la région.



Enjeux clés/mesures recommandées



ENJEU no 1 : L'accès à l'éducation et à la formation

    1   Élaborer des programmes de formation adaptés aux besoins de chacun et accessibles à tous. Les programmes devraient viser particulièrement les jeunes, les travailleurs à faible revenu, les travailleurs indépendants et les femmes qui effectuent un retour sur le marché du travail.
    • Instance désignée pour jouer un rôle de premier plan : le gouvernement fédéral (Développement des ressources humaines Canada).

    1   Faire en sorte que les étudiants à temps partiel soient eux aussi admissibles à des programmes de prêts aux étudiants.

ENJEU no 2 : Les débouchés pour la jeunesse rurale

    2   Fournir un financement de base aux groupes jeunesse et aux conseils de jeunes.

    2   Offrir un financement à long terme pour le poste de coordonnateur communautaire jeunesse (les candidats à l'embauche devront être âgés de 19 à 29 ans).

    2   Mettre en place des programmes d'entrepreneuriat dans les écoles (destinés aux très jeunes enfants).
    • Instance désignée pour jouer un rôle de premier plan : le gouvernement provincial

    2   Fournir aux écoles secondaires davantage de ressources et de matériel pour les cours pratiques.
    • Instance désignée pour jouer un rôle de premier plan : le gouvernement provincial

    2   Remanier et élargir les programmes d'apprentissage dans les écoles, en partenariat avec le secteur privé.
    • Instance désignée pour jouer un rôle de premier plan : le gouvernement provincial

    2   Élaborer et soutenir des programmes plus étoffés et plus longs d'apprentissage d'un métier.

    2   Établir des calendriers plus souples pour la réalisation des programmes de soutien à la jeunesse et des projets pilotes.

    2   Améliorer la structure permettant d'avoir accès à des fonds pour les jeunes sans-abri.

    2   Fournir aux jeunes des occasions de création d'emplois.

    2   Accorder des subventions à la formation et offrir un ensemble de mesures fiscales incitatives aux petites entreprises qui embauchent des jeunes à titre d'apprentis.

ENJEU no 3 : La santé en milieu rural

    3   Augmenter le nombre d'infirmières, spécialement dans les établissements de soins actifs et les hôpitaux régionaux.

    3   Élaborer et mettre en œuvre une « politique des lits pour le milieu rural », qui consisterait à réserver au milieu rural un pourcentage des lits destinés aux grands hôpitaux.

    3   Embaucher davantage de conducteurs d'ambulance à temps plein (à l'heure actuelle, chaque conducteur est responsable d'un périmètre de 85 miles) et accroître le financement de la formation.

    3   Accroître le financement destiné aux soins de santé à domicile dans les collectivités.

    3   Accroître l'accessibilité des services en répartissant plus équitablement dans les divers secteurs géographiques l'équipement de diagnostic comme les tomodensitogrammes et les instruments d'imagerie par résonance magnétique.

ENJEU no 4 : La diversification économique

    4   Revoir les politiques provinciales pour inciter les entreprises à faire affaire en Colombie-Britannique.
    • Instance désignée pour jouer un rôle de premier plan : le gouvernement provincial.

    4   Mettre en place des mesures fiscales incitatives pour favoriser la croissance des collectivités rurales.
    • Instance désignée pour jouer un rôle de premier plan : l'administration municipale.

    4   Fournir des capitaux d'amorçage pour la planification communautaire et l'élaboration de projets.

    4   Injecter des capitaux d'amorçage dans le secteur privé pour stimuler la diversification des entreprises, dans les coentreprises, etc.

    4   Mettre en valeur et soutenir le travail indépendant.

    • Instance désignée pour jouer un rôle de premier plan : L'Aide au développement des collectivités. Des centres de formation pourraient contribuer à établir des liens entre les marchés et les entreprises à domicile (on souligne la nécessité d'utiliser des outils similaires à ceux de Northern Exposure - une entreprise de commercialisation d'articles-cadeaux par l'entremise de la Société d'aide au développement des collectivités (SADC).

ENJEU no 5 : La transition et la mise en valeur du potentiel des collectivités

    5   Élaborer un plan de renforcement de l'économie et de la mise en valeur du potentiel des collectivités en vue de contribuer à la viabilité de ces dernières, d'attirer des entreprises dans la région et de retenir la population.
    • Instance désignée pour jouer un rôle de premier plan : le gouvernement provincial (ministère du Développement communautaire, des Coopératives et des Bénévoles); Knowledge Network - v. le vidéo et le manuel Power to the People qui sont offerts gratuitement; le plan de renforcement de l'économie et du potentiel des collectivités de 100 Mile House réalisé par l'Université Simon Fraser - que vous pouvez vous procurer en composant le (250) 395-2434 ou en vous rendant au www.sfu.ca.

    5   Assurer la révision et le perfectionnement continus des plans et stratégies des collectivités en matière d'économie.
    • Instance désignée pour jouer un rôle de premier plan : chacune des collectivités.

    5   Améliorer la capacité de distribuer les produits de la collectivité, qui est actuellement trop tributaire des chemins de fer et des autoroutes.

ENJEU no 6 : Des collectivités viables basées sur les ressources naturelles

    6   Consulter les résidants et résidantes et les responsables des collectivités au moment d'apporter des changements à l'aménagement du territoire, et tenir compte de leurs opinions.

    6   Transformer les matières premières au sein même des collectivités et diversifier l'exploitation des ressources primaires.

    6   Élaborer des politiques fiscales et des incitatifs fiscaux pour attirer les entreprises dans les collectivités rurales et éloignées.

    6   Soutenir le Forum d'action économique de Cariboo en tant que groupe de pression et de défense des intérêts de la région.

ENJEU no 7 : L'accès à l'information gouvernementale

    7   Mettre en place diverses méthodes d'accès à l'information gouvernementale. Ne compter ni sur le téléphone ni sur Internet pour transmettre ces renseignements, puisque certains résidants et résidantes de la région de Cariboo n'ont pas encore le téléphone ou utilisent des lignes partagées (donc ils ont peu ou aucun accès à Internet).

    7   Changer les heures d'ouverture des bureaux du gouvernement pour permettre aux citoyens et citoyennes d'avoir un meilleur accès aux renseignements dont ils ont besoin.

ENJEU no 8 : L'accès à la technologie et à l'autoroute de l'information

    8   Maintenir et continuer de financer le Programme d'accès communautaire (PAC) (la nouvelle version du PAC) jusqu'à ce que tous les foyers soient branchés à Internet.

    8   Exiger des copies papier des documents aux sites du PAC et aux bibliothèques.

    8   Faire une meilleure promotion des sites du PAC et leur fournir plus de ressources (p. ex. des ordinateurs).

 

La région de Kootenay

 


Animateur et secrétaire : Mike Stolte



Vue d'ensemble




« Examinez les programmes et examinez les critères de financement - tous n'entrent pas dans le même moule. »

« J'ai retiré beaucoup de cette conférence et ma collectivité pourra en profiter. »


Équipe rurale pour la région de Kootenay - Les participants et participantes ont discuté de l'idée d'établir une Équipe rurale pour la région de Kootenay qui alimenterait l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique. On a brièvement examiné le concept de réseaux en amont, alimentant d'autres réseaux (ou hyperréseaux). La plupart des participants et participantes sont d'avis qu'une Équipe rurale pour la région de Kootenay serait utile, et environ la moitié d'entre eux affirment qu'ils pourraient donner de leur temps à intervalles de trois ou six mois. Il y a quasi-unanimité sur la question d'un forum annuel qui devrait se tenir, d'une part, à l'échelle de la province, et d'autre part, à l'échelle de la région de Kootenay afin que les citoyens et citoyennes puissent échanger et formuler des recommandations aux échelons supérieurs du gouvernement et à d'autres organisations clés.

Plusieurs participants et participantes préconisent l'établissement d'un babillard, d'un gestionnaire ListServ et d'un bavardoir pour communiquer de façon régulière avec les autres citoyens et citoyennes de la région de Kootenay et échanger sur les enjeux liés au dialogue et sur la transmission de commentaires aux échelons supérieurs du gouvernement et aux autres organisations clés.



Enjeux clés/mesures recommandées



Chacun des 23 participants s'est vu attribuer jusqu'à trois votes pour manifester son appui à un enjeu qu'il juge de la plus haute importance pour la région de Kootenay. Certains participants à l'atelier sont d'avis que le processus de sélection des priorités pour la région est fondamentalement biaisé, notamment pour les raisons suivantes :

  • le groupe ne constitue en aucun cas un échantillon représentatif de la région;
  • certains des gens réunis ici participent par ailleurs à la conférence comme défenseurs d'une cause particulière;
  • tous les enjeux sont très importants et doivent être abordés comme tels. Le processus adopté ici banalise les enjeux.

Voici le résultat du vote :


19 Transition et mise en valeur du potentiel des collectivités
18 Débouchés pour la jeunesse rurale
12 Santé et soins primaires en milieu rural
10 Accès à l'éducation et à la formation
9 Sécurité dans les collectivités rurales
5 Santé humaine et environnement de vie
4 Diversification économique
4 Accès à la technologie et à l'autoroute de l'information
2 Collectivités viables basées sur les ressources naturelles
2 Accès à l'information gouvernementale


Après avoir déterminé les trois enjeux les plus importants, le groupe s'est divisé en trois. Chaque participant et participante devait se joindre au groupe qui allait discuter de l'enjeu qui l'intéressait le plus.

ENJEU no 1 : La jeunesse rurale

    1   Les jeunes doivent quitter leur collectivité pour acquérir des compétences et suivre une formation.

    1   Emplois intéressants pour les jeunes.

    1   Les centres jeunesse ont de la difficulté à fonctionner.

    1   Les jeunes ne participent pas beaucoup à la vie de la collectivité.

    1   Est-ce que la collectivité participe activement aux partenariats jeunesse?

    1   Le sentiment d'appartenance - et d'aliénation.

    1   Les programmes scolaires réguliers ne répondent pas aux besoins de la jeunesse rurale.

    1   Les activités récréatives offertes aux jeunes.

    1   Les jeunes à risque.

Que faire au cours de la prochaine année?

    1   Accroître les possibilités d'activités récréatives pour les jeunes.

    1   Obtenir du financement (à plus long terme).

    1   Le gouvernement fédéral doit mettre davantage l'accent sur les enjeux sociaux que sur les emplois et les compétences (en fait de citoyenneté, l'emploi mène à la compétence).

    1   Mettre en place des conseils municipaux et des conseils scolaires plus efficaces afin que les ressources et l'infrastructure en place soient utilisées à meilleur escient.

    1   Il faut que les jeunes (par l'entremise d'un conseil jeunesse?) formulent des commentaires et des suggestions (par l'entremise de représentants et représentantes membres du conseil) à l'administration locale.

    1   Les formations non traditionnelles : propositions/appuis.

    1   On pourra lire un résumé des enjeux concernant les jeunes sur le site Web du Columbia Basin Trust (CBT) d'ici le 15 mai (www.cbt.org).

Que peuvent faire les organisations?

    1   Exploiter les possibilités de la CBT - voir le modèle des jeunesses philanthropes de la Vancouver Foundation.

    1   Favoriser la mise en place de projets par et pour les jeunes.

    1   Maintenir les programmes jeunesse en vigueur (dans une perspective à long terme). On devrait reconnaître la qualité des projets pilotes qui ont obtenu de bons résultats et y donner suite concrètement.

    1   Fournir un financement de base aux centres jeunesse.

    1   Injecter des fonds dans des régimes d'aide - soutenus par le CBT - pour appuyer les programmes de formation officiels. (V. fonds de contrepartie du fédéral ou du provincial.)

    1   Ouvrir aux jeunes les programmes de Développement des ressources humaines Canada comme le Programme de subvention au travail indépendant (STI) et le Programme des subventions salariales ciblées (SSC) peu importe leur situation à l'égard de l'assurance-emploi.

    1   Inclure des jeunes dans des comités, etc.

    1   Continuer de soutenir les programmes visant les jeunes à risque.

ENJEU no 2 : Les soins de santé en milieu rural

    2   Santé Canada doit allouer un financement accru à toutes les petites collectivités pour l'établissement de centres de soins de santé primaires.

    2   Les infirmières doivent se voir attribuer davantage de responsabilités.

    2   Soins palliatifs; services de soutien; logement (on préconise un financement accru).

    2   Mise en place de dossiers électroniques pour chacun des patients - on se montre en faveur d'un accès plus facile aux documents.

    2   Les services secondaires doivent être présents dans les régions.

    2   Le soutien aux spécialistes.

    2   Le soutien au recrutement.

ENJEU no 3 : La transition et la mise en valeur du potentiel des collectivités - Énoncé de mission

    3   Soutenir le potentiel des collectivités en matière de capacités sociales, économiques, culturelles et environnementales.

    3   Mettre en valeur le potentiel des collectivités à l'aide d'un financement à long terme et de l'engagement du gouvernement dans le processus.

 

La région de la côte du Nord et du Centre

 


Animatrice : Wanda Stachura
Secrétaire : Rose Sirois



Vue d'ensemble




« Les cadres au sein du gouvernement devraient aider chaque collectivité à déterminer son orientation et à développer les compétences des ressources humaines selon un plan stratégique. »


La région de la côte du Nord et du Centre a subi les contrecoups du déclin de l'industrie du secteur primaire. Pour assurer la viabilité et la durabilité des collectivités de la région, on doit mettre de côté l'idée de collectivité basée sur les ressources et se concentrer sur la mise en valeur d'autres secteurs, comme le tourisme. La diversification de l'économie de la région passe par la collaboration et le partenariat entre les collectivités et les entreprises. Cette collaboration favorisera l'accès des collectivités à l'information, à la technologie et au financement, ce qui renforcera les atouts des collectivités et consolidera leur vision de l'avenir. Il existe à l'échelle de la région de nombreuses sociétés coopératives que l'on peut mettre en valeur et dont on peut s'inspirer. La création d'ouvertures pour les jeunes est cruciale pour la réussite de la région à long terme. Les programmes d'éducation, de formation et d'encadrement sont essentiels pour que les citoyens et citoyennes de la région, particulièrement les jeunes, reçoivent le soutien et acquièrent les compétences dont ils ont besoin pour créer et maintenir les entreprises et les emplois qui assureront leur avenir.

Les deux enjeux clés qui ont été au coeur du présent atelier sont les suivants :

    1. La diversification économique
    2. Les débouchés pour la jeunesse rurale

Par rapport à ces enjeux, les participants et participantes ont recommandé des mesures et des solutions précises visant à renforcer leur collectivité. On parle beaucoup d'établir de nouveaux partenariats, de bâtir des réseaux, de partager les ressources humaines, d'information, de commercialisation et d'infrastructures, de mettre en valeur les compétences spécialisées des membres de la collectivité et de travailler ensemble à mettre sur pied de nouvelles entreprises et à miser sur celles qui sont déjà en place. De plus, il est important d'obtenir l'appui nécessaire à la poursuite des projets à long terme concernant les jeunes, d'établir à partir de l'infrastructure existante des centres d'apprentissage qui dispenseront une formation ainsi que des programmes d'encadrement et d'acquisition de compétences adaptés aux emplois offerts dans la région. Afin que la région aille de l'avant, on juge également important de tisser des liens entre les entreprises autochtones et les autres, et entre les jeunes et le gouvernement. L'accès à la technologie, à l'autoroute de l'information, aux programmes et services gouvernementaux ainsi que la mise en place de collectivités plus sûres constituent également des facteurs jouant un rôle important dans la diversification économique et le soutien aux jeunes de la région.



Enjeux clés/mesures recommandées



Voici un résumé des deux enjeux clés qui ont été au cœur du présent atelier, et des mesures recommandées pour la région de la côte du Nord et du Centre relativement à ces enjeux :

ENJEU no 1 : La diversification économique

    1   Bâtir des relations de coopération et une vision commune à l'échelle de la région.

    1   Examiner de nouvelles possibilités en matière d'infrastructure et de contributions provenant d'entreprises locales.

    1   Miser sur le caractère unique de la région.

    1   Faire preuve d'un engagement plus marqué à l'égard de l'Aide au développement des collectivités et de la Safe Home Society.

    1   Mettre à profit les programmes d'entraide dans les quartiers.

    1   Voir à ce que le système d'éducation dispense une formation au citoyen et lui donne des outils pour progresser.

    1   Aider les gens à prendre des responsabilités et à aller de l'avant.

    1   En fait d'économie, se concentrer sur d'autres secteurs que sur l'industrie primaire.

    1   Miser sur les forces et les attributs de la collectivité.

    1   Soutenir les parcs destinés à l'écotourisme et les activités récréatives (prolonger la saison).

    1   Élaborer un plan de tourisme global pour la région qui met en valeur ce que chaque collectivité a à offrir, y compris les activités de tourisme autochtone.

    1   Mettre en place un kiosque touristique dans les collectivités clés.

    1   Mettre en commun les ressources en marketing des diverses collectivités.

    1   Travailler de concert avec les camps de pêche de la région et tirer profit du mandat du Sports Fish Institute, c'est-à-dire appuyer les événements de pêche sportive qui se tiennent dans les petites collectivités.

    1   Agir pour que les collectivités rurales deviennent des destinations vacances.

    1   Tirer avantage des sociétés coopératives situées à proximité des collectivités (p. ex. Tourism B.C. et les terminaux de croisière de Prince Rupert).

Quels joueurs devraient être impliqué?

    1   Les chambres de commerce de chaque collectivité.

    1   Tourism B.C.

    1   Les entreprises qui bénéficieront de l'accroissement du tourisme (p. ex. les croisiéristes, les camps de pêche, etc.).

    1   Les chefs et les représentants et représentantes des Premières nations à l'échelle régionale, provinciale et fédérale.

    1   Le Conseil national de prévention du crime.

    1   Le procureur général du Canada - le Commissaire à la sécurité dans les collectivités.

    1   La Northern Development Commission - qui pourrait agir comme défenseur des intérêts de la collectivité.

    1   L'Équipe rurale de la Colombie-Britannique - impliqué le Coastal Community Network, le bassin du Fraser et les municipalités de la région.

ENJEU no 2 : Débouchés pour la jeunesse rurale

    2   Obtenir un financement à long terme pour appuyer les projets comme le Conseil des jeunes.

    2   Réduire l'écart entre les besoins de l'industrie en fait de formation et les programmes offerts à l'heure actuelle.

    2   Obtenir du financement pour les centres d'apprentissage en milieu rural, ce qui permettra aux membres des collectivités d'avoir accès à des emplois à temps plein.

    2   Solliciter l'aide professionnelle d'un intervenant extérieur pour répertorier les possibilités de carrière pour les jeunes, et pour sensibiliser ces derniers aux choix qui s'offrent à eux.

    2   Rapprocher l'ensemble des élèves - autochtones comme non autochtones.

    2   Examiner les programmes de mentorat auxquels participent des bénévoles - jumeler des gens d'affaires avec de jeunes entrepreneurs.

    2   Organiser des séances d'information et des groupes de discussion qui mèneront à la création d'équipes de travail au sein des collectivités.

    2   Obtenir des fonds pour la formation.

    2   Favoriser la communication et le partenariat entre les fournisseurs de services et les intervenants afin de répondre aux besoins des jeunes.

    2   Améliorer l'accès à l'information et aux programmes gouvernementaux, ainsi qu'à la technologie et à l'autoroute de l'information.

    2   Offrir davantage d'activités aux jeunes, et les renseigner au sujet de ces activités.

    2   Mettre en œuvre des Programme d'accès communautaire (PAC).

Quels joueurs devraient être impliqué?

    2   Tous les ordres de gouvernement, ainsi que les entreprises et les bénévoles à l'échelle régionale.

    2   Le gouvernement doit soutenir les programmes de formation et encourager le soutien à la formation.

    2   Le partenariat et le travail d'équipe constituent des éléments cruciaux pour faire avancer toute forme d'initiative.

    2   Les ministères suivants : Éducation, Santé et Bien-être social, Enfance et Famille et Développement des ressources humaines Canada.

 

La région de l'Okanagan

 


Animateur : Harry Adam
Secrétaire : Tonya Wilts



Vue d'ensemble




« Je crois que les objectifs de la conférence ont certainement été réalisés, et même dépassés. »

« Il est trop tôt pour se prononcer, mais il est encourageant de savoir que ce processus se poursuit. »


Les membres de diverses collectivités de la région de l'Okanagan se sont rassemblés pour échanger des renseignements, établir des priorités et dégager des mesures à prendre relativement aux enjeux clés touchant la région de l'Okanagan. Pour continuer le dialogue entamé durant cette séance, on a créé un groupe qui se réunira afin de donner suite aux mesures recommandées. Le groupe s'assurera d'inclure en son sein des représentants et représentantes des groupes de femmes, des Premières nations, des jeunes et des minorités visibles. Il s'agit d'inclure des représentants et représentantes de ces groupes dans le processus parce qu'ils sont des membres importants de la collectivité (à la fois d'un point de vue géographique et parce qu'ils défendent des intérêts en particulier) et non pour respecter un quota. Le groupe propose des stratégies précises pour sa propre évolution. On souligne la nécessité d'inclure dans le groupe des intervenants qui ne sont pas représentés dans le cadre de la présente rencontre : les organisations communautaires, les associations rurales, les associations de sylviculture, les pompiers bénévoles, les médias, les associations de producteurs de raisins et les autres associations agricoles, le secteur de l'élevage bovin, les groupes de lutte à la pauvreté et les Premières nations.

Les enjeux clés correspondent à des secteurs où le groupe peut agir conjointement avec l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique. Les membres du groupe désirent se rencontrer au cours des trois prochains mois pour aller de l'avant à partir des enjeux relevés. Voici les étapes à venir :

  • Le Groupe de l'Okanagan désire continuer à échanger, à tenir des rencontres et à élaborer des initiatives au sein de la collectivité pour faire avancer les choses relativement aux enjeux importants pour la région de l'Okanagan;
  • Au lieu de se rencontrer directement, les membres du Groupe pourraient utiliser la téléconférence et d'autres technologies;
  • L'Initiative du Partenariat rural canadien (PRC) devrait se pencher sur les possibilités envisageables dans les cas où les gens ne peuvent se rencontrer directement.



Enjeux clés/Ressources recommandées



ENJEU no 1 : Des collectivités plus sûres pour les groupes marginalisés - les femmes, les enfants, les Autochtones et les minorités visibles. Il s'agit de bâtir des collectivités plus sûres, c'est-à-dire plus saines et plus égalitaires du point de vue des possibilités économiques.

    1   Projet national de prévention du crime de Justice Canada - Le projet consistait à effectuer une vérification de prévention du crime à Vernon et en périphérie; ce contrôle comprenait une vérification sur les plans social, géographique et physique. En partenariat avec le Centre des femmes, l'Aide au développement des collectivités et le site du Programme d'accès communautaire (PAC), les intervenants ont formulé des recommandations pour apprendre aux femmes à se sentir en sécurité.

ENJEU no 2 : Les mesures visant la développement économique devraient cibler les groupes sociaux habituellement laissés pour compte en ce qui a trait au développement économique. Ces groupes devraient automatiquement être mieux représentés - ils désirent être perçus comme des partenaires légitimes du processus.

    2   Groupe de travail sur le développement économique de l'Okanagan - Ce groupe de travail se concentre sur les enjeux du développement économique propres à la vallée de l'Okanagan.

    2   Comité consultatif sur la jeunesse - Ce groupe de Vernon travaille à accroître le nombre d'activités destinées aux jeunes et à améliorer le profil de la jeunesse en tentant de faire revenir les jeunes dans leur collectivité d'origine à la fin de leurs études. Des projets jeunesse similaires existent à Summerland, Armstrong, Osoyoos et Penticton.

    2   Enjeux liés à l'agriculture - Le BC Farms Women's Network tient une conférence annuelle. L'événement ne bénéficie pas de beaucoup de financement, mais il attire beaucoup de gens chaque année.

    2   Semaine de la fabrication - Pleins feux sur les nombreuses usines de la région.

    2   Cultural Corridor - Le Cultural Corridor met en lumière les aspects culturels et artistiques des attraits touristiques de la région de l'Okanagan - question de faire connaître autre chose que le soleil et les plages de sable chaud …

ENJEU no 3 : Problèmes de technologie des communications - Beaucoup de gens fonctionnent encore avec un radiotéléphone - le calendrier du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) - les gens n'ont pas accès à la technologie (téléphone, courriel, Internet) - l'accès à la technologie dans les régions rurales et éloignées est un enjeu de taille.

    3   Réseau du PAC de la région de l'Okanagan - Les sites du PAC offrent l'accès gratuit à Internet et à une formation appropriée.

    3   North Okanagan Technology Initiatives - Ce projet aide les entreprises à conserver leur position concurrentielle.

    3   Okanagan High Technology Council - Ce groupe travaille à établir un réseau de toutes les initiatives de haute technologie lancées dans la région.

    3   Conférence Madame Infinité - Il s'agit d'ateliers pratiques de mathématiques et de sciences destinés aux jeunes de 9e et 10e année. La Conférence est mise sur pied par des femmes qui travaillent dans le domaine des mathématiques et des sciences, ce qui est susceptible d'intéresser les jeunes femmes à ces secteurs.

ENJEU no 4 : Autres thèmes

    4   Les personnes handicapées et les gens qui ont des besoins particuliers en matière de santé n'ont pas un accès satisfaisant aux professionnels de la santé.

    4   Certains secteurs sont dépourvus de protection contre l'incendie - certains quartiers mettent leurs ressources en commun.

    4   On se préoccupe du manque de représentants et représentantes de l'administration régionale aux réunions du programme du PRC.

    4   Activités sportives - L'établissement de réseaux dans une collectivité passe entre autres par l'organisation d'événements sportifs et la formation d'équipes de sport amateur à l'échelle locale.



Recommandations en vue de la prochaine conférence



  • La prochaine rencontre du Dialogue rural devrait se tenir à North Okanagan - il pourrait y avoir une séries de dialogues dans diverses régions.
  • Chaque collectivité concernée par le processus devrait envoyer un représentant à la Conférence.
  • L'identité des jeunes devrait être clairement inscrite sur les listes de participants et participantes.
  • Nous aurions dû nous concentrer sur les processus qui produisent les meilleurs résultats - les pratiques optimales, les idées, les modèles de réussite, la présence de personnes-ressources de premier plan, la responsabilité/propriété, la mise en valeur des qualités de la collectivité.
  • Bien sûr, il est impossible que tout le monde participe à la Conférence - pensons aux groupes de lutte à la pauvreté et aux gens sans emploi : ils ne sont pas suffisamment représentés, mais ils auraient pu s'inscrire et se faire subventionner pour participer à la Conférence.
  • Il serait pertinent de voir une conférence s'organiser précisément par et pour les personnes handicapées.

 

La région de Peace

 


Animatrice : Carla McEachern
Secrétaire : Elizabeth Perrin



Vue d'ensemble




« Aucune collectivité n'a le droit de demander à d'autres collectivités de l'aider à survivre. Chaque collectivité doit décider de sa propre survie. »


Les participants et participantes à l'atelier ont classé par ordre de priorité les enjeux clés dont ils voulaient discuter - les collectivités viables basées sur les ressources naturelles, la diversification économique, la santé et les soins primaires en milieu rural, thèmes suivis de près par les «  débouchés pour la jeunesse rurale ». On a proposé de combiner les deux premiers enjeux - les collectivités viables basées sur les ressources naturelles et la diversification économique. Dans certains cas, le groupe a été en mesure de désigner le groupe ou l'instance qui devrait avoir la responsabilité de donner suite aux recommandations.



Enjeux clés/Mesures recommandées



ENJEU no 1 : Des collectivités viables basées sur les ressources naturelles - La diversification économique

    1   Élaborer un plan d'action, une vision et un répertoire basés sur les ressources naturelles.
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les dirigeants de la collectivité.

    1   Établir des partenariats plus forts.
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les individus, les collectivités et l'industrie.

    1   Le phénomène de la croissance cause des problèmes (les fluctuations de l'industrie). Tout comme l'industrie doit tenir compte de l'environnement avant, pendant et après les projets, elle doit être responsable des impacts sociaux avant, pendant et après les projets.
    • Groupe désigné pour donner suite à la recommandation : le gouvernement provincial devrait mettre en place des politiques et des règlements relativement aux aspects sociaux et environnementaux de l'industrie.

    1   Les moyens de transport et l'infrastructure - Financement public, politiques et règlements globaux.
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les gouvernements doivent éviter d'élaborer des solutions qui devront s'appliquer uniformément à toutes les collectivités et plutôt reconnaître la diversité, notamment dans les domaines de la sylviculture, de l'agriculture, des infrastructures et des moyens de transport.

    1   Éliminer l'attitude de complaisance profondément ancrée dans les collectivités.
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les membres de la collectivité devraient sensibiliser les autres membres aux risques potentiels.

    1   Voir à ce que les enjeux socio-économiques fassent partie des plans d'action communautaires, et accorder de l'importance à la diversité.
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les gouvernements devraient allouer des fonds aux centres de femmes et aux autres projets similaires.

    1   Mise en valeur de la région de Peace - sensibilisation/éducation.
    • Groupe désigné pour donner suite à la recommandation : la chambre de commerce. On pourrait se servir d'Internet comme instrument de promotion et de sensibilisation.

    1   Des collectivités plus sûres.
    • Groupe désigné pour donner suite à la recommandation : le groupe de travail du gouvernement provincial.

    1   Établir un plan d'action pour gérer les cycles d'expansion et de ralentissement au sein de la collectivité.
    • Groupe désigné pour donner suite à la recommandation : le groupe de travail du gouvernement provincial - en se fondant sur des modèles qui ont prouvé leur efficacité.

    1   Gérer la bisbille sur le plan politique.
    • Groupe désigné pour donner suite à la recommandation : la collectivité, qui devra en arriver à un consensus.

    1   Allouer des fonds publics à des projets et des programmes visant l'accroissement des possibilités.
    • Groupe désigné pour donner suite à la recommandation : la collectivité, de pair avec les gouvernements.

    1   Déterminer les besoins de la collectivité (bâtir une vision) ainsi que les compétences et les technologies requises pour répondre à ces besoins (procéder à une évaluation).

    1   Les collectivités devraient prendre « possession » des terrains et des ressources de l'État.

    1   On préconise la décentralisation de l'industrie des ressources naturelles et des sociétés d'État, comme B.C. Hydro, WestCoast Energy et l'industrie gazière et pétrolière en général.

ENJEU no 2 : La santé et les soins primaires en milieu rural

    1   Gestion des ressources humaines.
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les organisations syndicales - elles doivent faire preuve de plus de souplesse en ce qui concerne les mesures incitatives visant à attirer les professionnels de la santé dans les collectivités rurales et éloignées - on pense par exemple à offrir un logement et des billets d'avion gratuits ou subventionnés aux professionnels.

    2   Faire en sorte que les consommateurs de services participent à la description des besoins et à la planification en matière de santé. Il y aurait lieu de mettre en place un processus qui garantirait un engagement accru des consommateurs.
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les gouvernements.

    2   Les collectivités situées dans le Nord devraient travailler de concert pour recruter des professionnels et faire en sorte qu'ils restent (c.-à.-d. collaborer au lieu de se faire concurrence).
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les collectivités.

    2   Établir un réseau de soutien pour les professionnels de la santé travaillant dans le Nord - par exemple, des conférences annuelles, la mise en place de réseaux, l'exploitation des possibilités de perfectionnement professionnel.
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les gouvernements devraient fournir un soutien aux universités.

    2   Assouplir les contraintes imposées aux travailleurs étrangers (on remarque que des progrès ont été accomplis dans ce secteur).
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les gouvernements.

    2   Améliorer l'accessibilité des services pour les gens à faible revenu - augmenter le nombre de spécialistes itinérants, accorder des subventions/dégrèvements/modifications des crédits d'impôt non remboursables aux gens atteints de maladies chroniques.
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les gouvernements.

    2   Les collectivités du Nord doivent se munir d'outils neufs et plus élaborés.
    • Groupes désignés pour donner suite à la recommandation : les gouvernements.

    2   Les systèmes informatiques d'aujourd'hui permettent d'envisager un large éventail de possibilités dont la consultation à distance.

    2   Maintenir en poste les professionnels de la santé en mettant en place un ensemble de mesures d'encouragement similaires à ce qu'on offre aux militaires des Forces armées, c'est-à-dire la formation en échange d'un engagement d'une certaine durée. Il importe également d'offrir des bourses de formation aux professionnels qui s'engagent à travailler en régions éloignées.

    2   Exiger l'égalité d'accès des services de santé, notamment en psychiatrie et en physiothérapie (on souligne que des unités itinérantes dispensent certains services de diagnostic pour répondre aux besoins d'un plus grand nombre de collectivités).

    2   Établir des quotas d'étudiants pour les régions du Nord, afin d'attirer des gens susceptibles de retourner vivre dans leur collectivité après leurs études.

    2   Suivre le modèle de l'Ontario pour exhorter les professionnels à travailler dans le Nord.

    2   Le secteur public, les syndicats ainsi que les travailleurs et les gestionnaires des conseils de santé devraient avoir leur mot à dire en ce qui a trait à la planification des services de santé.

 

La région de l'île de Vancouver

 


Animatrice : Cheryl Wilson
Secrétaire : Bev Uibel



Vue d'ensemble




« Cinq règles de développement des collectivités : 1. L'argent est rarement la solution; il fait parfois partie du problème. 2. Les gens doivent se rendre personnellement responsables de la collectivité. 3. L'élément clé est le leadership (pas nécessairement des dirigeants élus) et ce leadership doit être inclusif et bienveillant. 4. Le développement suppose une participation collective, commencer au bas de l'échelle et la franchir peu à peu. 5. L'élément essentiel est le discours dans le respect de l'autre, comme des personnes qui se soucient les unes des autres. »


La région de l'île de Vancouver a subi les contrecoups du déclin de l'industrie du secteur primaire. Les collectivités de l'île ne peuvent miser exclusivement sur les ressources naturelles pour assurer leur avenir : elles doivent diversifier leur économie. De plus, les collectivités côtières de l'île de Vancouver doivent relever de nombreux défis, de l'accessibilité aux services à l'éducation en passant par les soins de santé; on se préoccupe également de la distribution des ressources, de la dégradation de l'environnement et de la mise en place d'infrastructures appropriées. Dans le cadre du présent atelier, les participants et participantes ont mis leur énergie et leurs expériences en commun pour relever les enjeux clés ainsi que les mesures et les solutions pour renforcer les collectivités côtières rurales et assurer leur viabilité à long terme. Pour les participants et participantes, le fait d'envisager les enjeux et les solutions en tant que résidants et résidantes de la même région a ouvert la voie à la collaboration, à la mise en commun de différents points de vue et au travail d'équipe basé sur un avenir viable.

Voici les enjeux clés pour les collectivités de la région de l'île de Vancouver :

  • La transition vers une économie non basée sur les ressources naturelles - questions de viabilité
  • Les débouchés et la mise en valeur du potentiel des personnes, des organismes locaux et des collectivités
  • L'accès aux services de santé et aux activités culturelles - établissement de priorités et promotion
  • Les infrastructures - services sociaux et moyens de transport.

Pour ce qui est de ces enjeux, les participants et participantes recommandent des mesures et des solutions précises pour renforcer leur collectivité. On pense notamment à établir de nouveaux partenariats et à mettre en place des réseaux, à partager les ressources humaines ainsi que les ressources en matière d'information et d'infrastructure, à mettre en valeur les connaissances spécialisées et les forces des membres des collectivités, et à consulter les membres de la collectivité concernant les ressources et les programmes avant de prendre des décisions. En outre, pour soutenir le passage des collectivités de l'île de Vancouver à un environnement viable et renouvelé, on juge qu'il est important de mettre en valeur le potentiel des collectivités, d'établir des dispositifs de planification à long terme et de mettre en place des processus d'évaluation basés sur la collectivité et des mécanismes de surveillance des indicateurs propres au milieu rural.



Enjeux clés/Mesures recommandées



ENJEU no 1 : La transition à une économie non basée sur les ressources naturelles - questions de viabilité

    1   Cerner les ressources de la collectivité (les atouts, les forces)
    • du point de vue de la personne (compétences, connaissances, usage, expériences)
    • du point de vue des réseaux (c.-à.-d. la façon dont les gens travaillent ensemble).

    1   Analyse intrants-extrants.

    1   Contrôle des ressources à l'échelle locale au moyen des éléments suivants :
    • gestion des ressources sur les territoires adjacents;
    • réforme agraire/régime de reforestation;
    • octroi de permis de pêche par la collectivité;
    • progrès et expansion des fiducies foncières;
    • l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique pourra partager l'information qu'elle détient sur la gestion des ressources des territoires adjacents.

ENJEU no 2 : Le renforcement des débouchés et de la mise en valeur du potentiel des personnes, des organismes locaux et des collectivités

    2   En matière d'éducation : planifier un programme d'apprentissage continu, en modifiant les programmes éducatifs officiels afin d'enseigner les concepts de base en fait de renforcement communautaire et de citoyenneté, et mettre en place un processus d'apprentissage par essais-erreurs.

    2   Diffuser une émission-débat concernant les enjeux relatifs au renforcement communautaire sur les chaînes locales de télévision et de radio.

    2   Faire part des leçons tirées de la mise en place de certains projets pilotes dans d'autres collectivités.

    2   Tirer un meilleur profit des ressources et des programmes existants (p. ex. la Société d'aide au développement des collectivités.)

    2   Le site Web de l'Équipe rurale doit servir à mettre en communication les collectivités. De plus, il doit présenter un répertoire des modèles et des ressources en matière de renforcement communautaire et inclure un babillard pour l'échange d'idées et d'information.

    2   Les participants et participantes à la Conférence désirent créer un réseau pour échanger de l'information.

ENJEU no 3 : L'accès aux services de santé et aux activités culturelles/établissement de priorités et promotion - concernant aussi la protection des bassins hydrographiques et les questions de sécurité, d'inclusion et de bilinguisme

    3   Chercher à obtenir, de la part des fonctionnaires provinciaux de la santé publique, des informations sur les facteurs déterminants et les indicateurs en matière de santé en milieu rural.
    • Permettre au public d'avoir accès aux indicateurs
    • Rendre accessibles par Internet les indicateurs utilisés par le passé.

    3   Renouveler le concept des collectivités en santé.
    • Promotion de la santé
    • Élargir la définition de la santé

    3   Élaborer des processus d'évaluation basés sur la collectivité
    • Utiliser les outils de Santé Canada (infoguide)
    • Faire appel à un évaluateur externe
    • Tirer profit du programme de mobilisation communautaire de Justice Canada
    • S'inspirer des projets pilotes mis de l'avant par le ministère du Développement communautaire, des Coopératives et des Bénévoles à Powell River et à Sechelt.

    3   S'exprimer dans un langage clair.
    • Inciter le gouvernement à utiliser un langage clair.
    • Améliorer notre compréhension de l'autre.

    3   Élaborer une vision communautaire.

    3   Créer des outils pour la collectivité au moyen d'une conférence sur le leadership.

    3   Renouveler l'ensemble des conseils sur la santé.

    3   Réinvestir une portion des taxes sur l'alcool et le tabac dans la promotion de la santé.

    3   Revoir l'aménagement hydrographique - voir le modèle du Ministère des Pêches et des Océans.
    • Tenir un forum sur la protection des bassins hydrographiques dans toutes les régions de la province.

ENJEU no 4 : L'infrastructure - services sociaux et moyens de transport

    4   Le programme d'infrastructure ne permet pas de remplacer l'infrastructure vieillissante.

    4   Impôts équitables - voir le modèle de Fort St. John

    4   Examiner le modèle d'entraide du Rennsalarville Institute pour le renforcement des capacités en fait d'infrastructure.

 

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Mise à jour : 2002-08-20
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