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Partenariat rural canadien
Les collectivités rurales s'expriment -
Sommaire des résultats du Dialogue rural
pour l'Atelier rural national

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Table des matières


1. INTRODUCTION

1.1 Dialogue rural 1998 - Objectifs et processus

Dans le discours du Trône de septembre 1997, le gouvernement du Canada a pris l'engagement « d'explorer des politiques et des mesures innovatrices destinées à élargir les possibilités des Canadiens des communautés rurales... Il adaptera ses programmes afin de refléter les réalités socio-économiques des milieux ruraux du Canada. »

Afin de s'assurer que les mesures qu'il prendrait seraient conformes aux besoins et aux attentes de la population rurale, le gouvernement fédéral a jugé important de donner aux Canadiens et Canadiennes vivant en milieu rural la possibilité d'exprimer ouvertement leurs besoins et leurs points de vue.

Dans le cadre du projet Partenariat rural canadien, la population rurale du Canada a pu, entre mai et la fin juillet 1998, exprimer ses préoccupations directement au Gouvernement du Canada en participant à des ateliers de discussion et en remplissant un questionnaire. Les objectifs de ce volet du Dialogue rural étaient les suivants:

  • Mieux faire comprendre les principaux défis et priorités des Canadiens et des Canadiennes vivant en milieu rural.
  • Sensibiliser le gouvernement fédéral aux attentes des Canadiens et des Canadiennes vivant en milieu rural en matière de développement durable
  • Trouver des moyens efficaces de répondre aux besoins de la population rurale du Canada.
La population rurale a exprimé ses préoccupations en répondant au questionnaire intégré dans le document de travail portant l'intitulé« Questions à l'intention des Canadiens et des Canadiennes vivant en milieu rural. » Les répondants et répondantes ont également été invités à nous faire part de leurs histoires de succès qui seront compilées pour distribution.

Ce document présente les conclusions préliminaires du Dialogue rural. Il servira de document de référence à l'Atelier rural national qui se tiendra du 2 au 4 octobre prochain. Comme il s'agit d'un résumé, les différences subtiles entre les régions ne ressortent pas nécessairement dans le présent document, mais elles ressortiront dans le rapport technique. Dans la mesure du possible, les commentaires qui se rapportent spécifiquement à une région donnée sont inscrits dans le texte ou présentés sous forme de citations des répondants. Cependant, comme on le sait, le Canada rural est formé de nombreuses régions et collectivités ayant des besoins, des défis et des perspectives assez différents. Par exemple, les préoccupations des répondants et répondantes vivant dans les collectivités du Nord sont intensifiées par leur isolement géographique, tandis que les répondants et répondantes vivant dans des collectivités dont l'économie dépend d'une seule industrie sont davantage à la merci de ce secteur. Par contre, ceux qui vivent à proximité d'une agglomération urbaine relèvent des défis différents influencés par la proximité urbaine. Toutefois, plus souvent qu'autrement, les répondants et répondantes des diverses régions rurales du pays ont exprimé des points de vue assez semblables.

Le présent rapport reprend essentiellement les questions posées dans le Document de travail:

Section 2 - Principales forces des collectivités rurales

Section 3 - Défis que les membres, les familles et les collectivités du milieu rural doivent relever

Section 4 - Mesures qui pourraient être prises pour les aider à relever les défis et qui devrait aider les collectivités rurales et leurs membres

Section 5 - Rôle du gouvernement fédéral

Section 6 - Aperçu des principes directeurs préliminaires qui inspireront la politique rurale

Section 7 - Mesures à prendre pour poursuivre le dialogue.

1.2 Profil des répondants et répondantes

Plus de 1 400 questionnaires nous ont été retournés. Ils ont été remplis dans un cadre informel par des personnes, des familles, des groupes d'amis et des organismes ou, encore, dans le cadre d'ateliers organisés à l'échelle locale. Ainsi, près de 6 000 personnes ont répondu d'une façon ou d'une autre à notre questionnaire. La plupart des questionnaires nous ont été retournés par la poste, certains également par courrier électronique ou par télécopieur. En outre, plus de 855 personnes ont participé à 33 ateliers organisés aux quatre coins du pays par le Secrétariat rural. Au total, près de 7 000 personnes ont jusqu'ici participé au Dialogue rural. L'annexe 1 du présent document ventile la participation par région.

Les répondants et répondantes sont représentatifs du tissu rural, à savoir : hommes et femmes, francophones et anglophones, jeunes et moins jeunes, Autochtones et personnes atteintes d'un handicap. Ils comprennent également des parents, des pourvoyeurs de soins, des travailleurs bénévoles, des producteurs agricoles, des pêcheurs, des ouvriers forestiers, des travailleurs d'autres secteurs, des entrepreneurs, des fournisseurs de services, des représentants d'organismes locaux de développement communautaire ou de municipalités, des personnes ayant un emploi et des chômeurs. Les quelque 7 000 Canadiens et Canadiennes qui ont participé au Dialogue rural nous ont permis de recueillir une foule de renseignements qui aideront le gouvernement et autres parties intéressées à mieux satisfaire aux besoins des membres des collectivités rurales et des collectivités éloignées.

2. « NOUS SOMMES FIERS DE VENIR DU MILIEU RURAL »

« Quelles sont les principales forces de votre collectivité face à l'avenir? »

La population rurale a exprimé clairement son attachement pour son milieu, même si beaucoup de ses membres sont aux prises avec de grands défis économiques et sociaux. Ils connaissent la ville, mais ont choisi pour la plupart de vivre en milieu rural. Des répondants et répondantes ont fait valoir la beauté des paysages dont ils ne pourraient plus jouir s'ils vivaient en milieu urbain.

« Le paysage est d'une très grande beauté naturelle et notre environnement est l'un des plus sains au monde. Il abrite beaucoup d'espèces d'animaux sauvages... La qualité de vie y est extrêmement bonne pour ceux et celles qui aiment la nature » (Terre-Neuve - atelier de discussion) - Traduction

Pour l'ensemble du pays, cependant, les principales raisons qui expliquent ce profond attachement au Canada rural portent sur les caractéristiques inhérentes des personnes qui forment son tissu social : les valeurs familiales, l'attitude face au travail, les ressources humaines représentées par la population scolarisée et dûment formée (dans certaines collectivités), la sagesse des personnes âgées, l'énergie et la créativité des jeunes, la diversité culturelle, et leur esprit « indépendant », « autonome », « créatif » ou « d'entreprenariat ».

La deuxième raison de l'attachement à la vie en milieu rural qui a été la plus souvent mentionnée est étroitement liée à la première - un très grand esprit communautaire. Les répondants et répondantes apprécient que leur communauté se serre les coudes lorsqu'il y a des coups durs et s'attendent à ce que cette solidarité continue d'exister encore longtemps. La famille vit dans une même collectivité depuis plusieurs générations et la sagesse et les ressources patrimoniales et culturelles associées devraient être gages d'un avenir aussi serein.

Les répondants et répondantes ont largement fait état de la valeur des ressources naturelles. Les répondants et répondantes de Terre-Neuve, de la Colombie-Britannique et du Yukon ont souvent inscrit la proximité des ressources naturelles au rang des avantages de vie que leur offre le milieu rural. Beaucoup ont fait valoir que les régions et les collectivités rurales sont les sources primaires d'aliments, de combustibles et de fibres dont a besoin pour vivre la population canadienne.

« Le milieu rural est important pour les raisons suivantes : nous fournissons les ressources primaires (bois, aliments, etc.), nous occupons des régions isolées où nous maintenons la souveraineté du Canada, nous représentons un conservatoire des valeurs traditionnelles canadiennes, et nous maintenons l'accès aux ressources récréatives. Les intérêts et les préoccupations de la population rurale sont fort différents de ceux de la population urbaine » (Nouveau-Brunswick) - Traduction

Au nombre des autres avantages qui ont été nommés, bien que dans une moindre mesure que les deux avantages précédents, citons les suivants : qualité de vie (environnement sécuritaire et propre); accès aux installations et services (écoles, installations récréatives, services de santé); agriculture, tourisme ou potentiel touristique; emplacement (proximité des marchés, des grands centres, du réseau routier), tradition d'entraide et diversité économique locale grâce aux petites entreprises.

Pour beaucoup de collectivités rurales les éléments susmentionnés représentent des avantages indéniables, tandis que pour d'autres ils constituent des défis. Par exemple, pour bon nombre de collectivités rurales, l'éloignement des services et des marchés constitue un défi important; une collectivité « tricotée serrée » comme on dit peut parallèlement être une collectivité « imperméable » , c'est-à-dire réticente aux nouvelles idées. Les ressources naturelles peuvent être considérées comme un avantage, mais pas nécessairement lorsque l'économie de la collectivité repose sur une seule industrie. La proximité des centres urbains apparaît comme un atout pour les marchés et les services, mais une menace à la « préservation du caractère rural ».

Certaines différences régionales ont aussi été mises en lumière. Par exemple, par rapport à d'autres régions, le tourisme et le potentiel touristique sont largement considérés comme des avantages par les répondants et répondantes de Terre-Neuve, de l'île-du-Prince-Édouard, du Québec, du Manitoba et de la Colombie-Britannique. L'agriculture est particulièrement considérée comme un avantage par les répondants et répondantes de l'Ontario, de la Saskatchewan et de l'Alberta.

3. LES DÉFIS

3.1 « Quels sont les plus grands défis que vous, votre famille et votre collectivité pourriez être appelés à relever face à l'avenir? »

Même si les répondants et répondantes ont clairement affirmé préférer vivre en milieu rural, les coIlectivités rurales et leur population sont néanmoins confrontées à de nombreux défis qui sont omniprésents. Les réponses obtenues pour cette question n'ont pas permis de faire une distinction nette entre les défis qui se posaient pour les personnes, la famille et la collectivité - un défi qui se pose pour un segment donné de la collectivité peut souvent toucher l'ensemble de la collectivité. Par conséquent, le sommaire qui suit ne fait aucune distinction quant à l'appartenance des défis.

Les Canadiens et Canadiennes vivant en milieu rural estiment que leurs collectivités respectives sont aux prises avec des défis économiques et des problèmes de chômage importants. Selon un grand nombre de répondants et de répondantes, ces difficultés sont essentiellement attribuables à la pénurie d'emplois permanents ou bien rémunérés. Rien, ni les emplois ni l'argent, n'incite pour l'instant les gens à rester au sein du milieu rural, et plus particulièrement les jeunes. Il s'ensuit un exode de la population et du capital en faveur des régions plus urbanisées.

Les répondants et répondantes soutiennent que la pénurie d'emplois est attribuable à différents facteurs :

  • Dans certains cas, elle est attribuable à un resserrement du marché du travail dans les secteurs des ressources primaires, comme l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière et, dans une moindre mesure, l'exploitation minière. De toute évidence, le nombre d'emplois traditionnels dans les secteurs des ressources primaires a diminué et la diversification économique n'a pas permis de créer à court terme de nouveaux emplois qui auraient pu combler le vide.

  • La réduction de l'effectif et la restructuration des entreprises signifient fréquemment que les régions rurales, qui comptent moins de services et qui doivent assumer des coûts de transport plus élevés, sont sacrifiées au profit des régions plus urbanisées qui sont mieux équipées pour recevoir les entreprises.

  • La réduction de l'effectif et la centralisation des services à tous les paliers de gouvernement ont aussi rendu certaines collectivités rurales vulnérables à l' exode de leurs membres, surtout les plus scolarisés.

  • Le problème du sous-emploi préoccupe beaucoup les travailleurs et travailleuses assez scolarisés ou nouvellement recyclés; ces derniers pourraient devoir accepter des emplois peu rémunérés pour lesquels ils sont trop qualifiés ou encore qui risquent de disparaître.
Certaines familles et collectivités ont indiqué que leur survie économique était compromise dans la conjoncture actuelle et prévisible, notamment en raison également des faibles perspectives d'emplois intéressants. Selon les répondants et répondantes, beaucoup de collectivités rurales peuvent difficilement espérer un meilleur développement économique à long terme. Cette incertitude s'est manifestée par des références à « l'exode » et aux « faibles perspectives » surtout pour les jeunes qui, dans une large mesure, quittent pour faire leurs études postsecondaires et ne reviennent jamais. L'ensemble du Canada rural déplore le fait que les jeunes quittent les collectivités rurales. Par contre, un bon nombre de collectivités éloignées, autochtones ou situées dans le Grand Nord dont les jeunes constituent une proportion élevée de la population, sont davantage préoccupées par le manque de perspectives d'avenir pour leurs jeunes.

Sous un angle régional, l'exode de la population rurale apparaît moins problématique pour les répondants et répondantes de la Colombie-Britannique et de l'Ontario que pour ceux des autres régions; ce qui n'est pas le cas des répondants et répondantes de Terre-Neuve et de la Saskatchewan. Toute proportion gardée, le chômage chez les jeunes semble moins préoccuper les répondants et répondantes de l'Alberta et de la Colombie-Britannique que ceux et celles des autres régions du pays.

En partie à cause de l'exode, les répondants et répondantes ont fréquemment fait mention de la difficulté d'entretenir sinon de conserver une infrastructure et de maintenir des services adéquats, et plus particulièrement en ce qui concerne les soins de santé (éloignement des hôpitaux, pénurie de médecins pratiquant en région rurale) et des services d'enseignement de qualité (écoles rurales et maisons d'enseignement postsecondaire). Ces soins et services deviennent inacessibles et trop coûteux.

L'accès aux services de santé semble constituer un problème moins prononcé, toute proportion gardée, pour les répondants et répondantes de Terre-Neuve, du Nouveau-Brunswick et du Québec que pour ceux des autres provinces et territoires. Les répondants et répondantes du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest semblent d'ailleurs plus préoccupés que les autres par les coûts de l'enseignement et par l'éloignement. Les coûts de l'enseignement semblent aussi être un objet de préoccupation pour les répondants et répondantes de Terre-Neuve. L'aménagement et l'entretien des infrastructures ne semblent pas constituer une très grande préoccupation à l'échelle nationale, mais la moitié des répondants et répondantes qui en ont fait mention provenaient de l'Ontario.

Sans avoir été explicitement mentionnés, la distance et le temps de déplacement constituent néanmoins un élément de préoccupation incontournable pour la population rurale. Les coûts de transport font en effet augmenter les coûts de presque tous les biens et services. Cet aspect est encore plus important dans les régions éloignées. Par ailleurs, un grand nombre de répondants et de répondantes ont rappelé l'importance d'améliorer les communications pour les régions rurales et surtout d'avoir accès à l'Internet.

« Au Labrador, les coûts de déplacement posent un obstacle important qui a des répercussions sur tous les aspects de la vie de sa population. Par exemple, les résidents de certaines collectivités du Labrador doivent dépenser d'importantes sommes pour se rendre par avion afin de recevoir des soins aussi essentiels que des soins dentaires... Des produits de base tels que le lait et les pommes de terre coûtent également très chers à cause des frais de transport. Cette difficulté au niveau de l'approvisionnement en produits de base constitue un obstacle important qui a des conséquences sur d'autres aspects de la vie en milieu rural. » (Labrador - atelier de discussion) - Traduction

Aux prises avec ces défis et autres, certains répondants et répondantes des collectivités rurales se sentent carrément dépassés.

Même s'ils sont parfois plus fréquents dans les régions rurales éloignées, toutes les collectivités rurales semblent connaître des problèmes sociaux tels que l'alcoolisme, la violence familiale, la violence faite aux enfants et la mauvaise alimentation.

Malgré tous les défis, on note quand même beaucoup d'optimisme chez plusieurs Canadiens et Canadiennes vivant en milieu rural ainsi qu'une détermination à trouver des solutions qui contribueront à préserver leurs collectivités et leur mode de vie. Les répondants et répondantes semblent dans l'ensemble souhaiter que des projets tels que le Dialogue rural marquent le début d'efforts concertés pour régler certaines des causes premières de leurs problèmes.

3.2 « Qu'est-ce qui empêche votre collectivité ou vous-même de relever ces défis aujourd'hui? »

Les répondants et répondantes des quatre coins du pays ont essentiellement fait mention de deux grandes préoccupations, à savoir l'insuffisance des ressources financières et un accès inadéquat à celles-ci ainsi que les orientations, les priorités du gouvernement et les objectifs de programmes.

Insuffisance des ressources financières et accès inadéquat à celles-ci :

Les répondants et répondantes ont mentionné diverses causes aux problèmes d'ordre financier et d'accès aux ressources financières. Ils ont expliqué comment ces problèmes compromettent leur croissance personnelle et celle de leur collectivité :

  • difficultés financières personnelles attribuables au coût élevé de la vie, aux frais de déplacement, au chômage et à la stagnation de l'économie

  • accès plus restreint au financement par suite de la fermeture de succursales bancaires

  • politiques de prêt des établissements financiers qui ne tiennent pas compte des réalités rurales

  • insuffisance de capital de démarrage ou de capital de risque pour les petites entreprises

  • incapacité d'attirer de nouveaux investissements ou des petites entreprises

  • « nos économies ne sont pas investies dans notre collectivité »

  • en raison d'un bas taux d'imposition foncière, la collectivité peut difficilement financer l'entretien des infrastructures.

Orientations, priorités et objectifs des programmes du gouvernement :

Beaucoup de répondants et de répondantes n'ont pas fait une distinction claire entre les paliers de gouvernement - fédéral, provincial ou local/municipal. Ils ont fait état des préoccupations suivantes :

  • confusion quant aux compétences des différents paliers de gouvernement, notamment en ce qui concerne la diminution des paiements de transfert et le transfert au gouvernement local de la responsabilité de la prestation de certains services.

  • le « dédale bureaucratique » à suivre pour avoir accès et recours aux programmes du gouvernement

  • connaissance insuffisante des besoins et des préoccupations du secteur rural politiques fédérales qui favorisent la concurrence des grandes entreprises au détriment des petites entreprises

  • globalisation de l‘économie rurale au détriment de sa diversification locale. Près du tiers des répondants et répondantes pour qui la faible diversification économique constitue un problème venaient de la Colombie-Britannique

  • régime fiscal qui ne tient pas compte des coûts plus élevés des services et, dans une certaine mesure, du coût de la vie plus élevé en milieu rural (même si elle est assujettie au même taux d'imposition, la population rurale n'a pas accès à des services aussi adéquats que la population urbaine)

  • population active peu intéressée à occuper un emploi à long terme en raison des avantages qu'offre l'assurance-emploi

  • près du quart des répondants et répondantes de l'Alberta considèrent la consolidation du secteur agricole comme étant une difficulté à surmonter

  • manque de continuité des programmes gouvernementaux en ce qui a trait aux infrastructures du transport, du réseau d'aqueduc et de traitement des eaux usées, et des télécommunications.

Certaines forces qui s'exercent à l'intérieur des collectivités semblent aussi ralentir l'expansion de certaines collectivités rurales. Mentionnons :

  • un manque d'estime et de contrôle de la destinée de la collectivité, ce qui mine l'esprit communautaire. Cet aspect a été soulevé par un nombre proportionnellement plus élevé de répondants et répondantes du Québec que des autres provinces et territoires

  • absence d'un bon leadership communautaire qui saurait conjuguer les forces de la collectivité

  • paralysie psychologique causée par l'incertitude économique ou politique et par la peur du changement

  • compétences et formation insuffisantes pour satisfaire les nouvelles exigences du monde du travail

  • manque de temps libre pour assurer sa survie personnelle et celle de la famille et, encore moins, pour participer à la vie communautaire.

« La population rurale a tendance à être jalouse de ceux et de celles qui réussissent et à tenter de leur nuire. Telle petitesse d'esprit ralentit le progrès. Nous avons besoin de modèles de rôles à suivre qui nous aideraient à changer cette attitude et qui favoriseraient le respect à l'égard de ceux et de celles qui se démarquent par leur succès. » (Terre-Neuve ) - Traduction

Toutefois, ces forces ont été moins fréquemment citées que les problèmes d'accès aux ressources financières et l'orientation donnée aux programmes du gouvernement.

4. RELEVER LES DÉFIS

4.1 « Que faudrait-il faire? »

Les répondants et répondantes ont en règle générale mentionné les « ressources financières, les mesures d'encouragement et l'accès au capital » comme moyens susceptibles de les aider à profiter des perspectives de développement de leurs collectivités respectives. Ils ont souvent mentionné dans leurs réponses la mise en place d'un régime fiscal plus progressif - à savoir « un taux d'imposition variable et une plus grande exemption personnelle pour les contribuables des régions rurales selon des paramètres démographiques » ou « des encouragements fiscaux pour les personnes et entreprises qui investissent en milieu rural de la Saskatchewan » ou, encore, « donner au Yukon un statut de zone franche de TPS ».

Les répondants et répondantes ont aussi suggéré au gouvernement de modifier son approche à l'égard du Canada rural. Pour certains membres des régions rurales, le gouvernement apparaît comme « insensible aux problèmes des collectivités rurales qu'il ne connaît d'ailleurs pas vraiment ». Certains commentaires étaient plutôt candides « les fonctionnaires fédéraux n'ont aucune idée de la vie en milieu rural » tandis que d'autres soulignaient l'importance d'écouter et de respecter les points de vue et les revendications de la population rurale.

« Souvent le gouvernement a tendance à ne pas déroger de sa vision et à utiliser la population locale ou les groupes locaux comme façades ou comme objets de gestes symboliques. Les programmes et les approches ne font pas appel à notre participation et n'exigent aucun engagement au niveau local. Le gouvernement semble croire que les gens de la campagne ne connaissent rien. » (Terre-Neuve) - Traduction

Selon les Canadiens et Canadiennes vivant en milieu rural, les gouvernements (fédéral et provinciaux) pourraient aider les collectivités rurales en adoptant des politiques et en mettant en oeuvre des programmes de développement économique qui tiennent compte de façon plus directe de leurs besoins. Ce sont majoritairement les répondants et répondantes de la Saskatchewan, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique qui ont demandé aux gouvernements d'améliorer leurs politiques et leurs programmes d'aide dans le secteur des ressources naturelles et d'autres ressources connexes.

Les répondants et répondantes de l'ensemble du pays ont également demandé que soit améliorée la communication de l'information concernant les programmes et les services qui leur sont offerts. Un certain nombre de répondants et de répondantes ont rapporté certains cas où ils ont été informés de l'existence d'un programme ou réussi à obtenir le nom d'une personne-ressource lorsqu'il n'était plus possible de s'y inscrire.

La population rurale canadienne est prête à s'occuper elle-même de la promotion de ses collectivités et ainsi constituer un environnement dynamique réceptif aux nouvelles idées. Les projets créateurs qui devraient susciter de l'optimisme, surtout auprès des jeunes, devraient être mis en oeuvre. Les répondants et répondantes ont reconnu que les collectivités rurales devraient améliorer leur leadership si elles veulent maximiser la participation de leur population.

« Le modèle coopératif se prête particulièrement bien au développement d'entreprise au milieu rural. En effet, les infrastructures et les services se fient beaucoup au travail bénévole des citoyens et citoyennes qui poursuivent un objectif commun. » [Nouvelle-Écosse] - Traduction

Pour les répondants et répondantes, le travail de coopération, à l'intérieur des collectivités ou entre des collectivités, constitue un point fort qu'il faut encourager. À cette fin, il faut intégrer et coadministrer les multiples projets ruraux, prendre davantage de risques, et inculquer un plus grand sentiment de fierté dans la collectivité. La moitié des répondants et répondantes qui ont indiqué qu'il y aurait lieu d'assurer une meilleure coexistence des intérêts agricoles et des intérêts non agricoles au sein des collectivités locales provenaient de l'Ontario. On pouvait notamment lire que « les régions rurales ne devraient pas craindre le pluralisme économique » s'il contribue à retenir les gens dans leurs collectivités. Par conséquent, au cours de l'année, un certain nombre d'emplois différents devraient être reconnus comme contribuant à la pérennité de la collectivité.

4.2 « Quels organismes, paliers de gouvernement ou autres entités devraient intervenir pour vous aider à relever ces défis? »

Les répondants et répondantes considèrent tous les paliers du gouvernement importants et ils s'attendent à ce que chaque palier contribue de façon importante à régler les problèmes de la population rurale. Environ la moitié des répondants et répondantes estiment que tant le gouvernement fédéral que le gouvernement de leur province ou de leur territoire devraient participer à ce processus et environ 40 p. 100 des répondants et répondantes ont aussi des attentes à l'égard des gouvernements municipaux ou locaux. Les gouvernements régionaux (à l'intérieur d'une province) ont toutefois été mentionnés moins souvent dans les réponses.

Le milieu des affaires (p. ex. chambres de commerce, entreprises privées), les organismes communautaires (p. ex. clubs philanthropiques, paroisses, organismes sans but lucratif) et plus particulièrement les associations/sociétés locales de développement communautaire (économique) apparaissent également comme des intervenants importants. Un grand nombre de répondants et de répondantes ont indiqué que « tous » les intervenants devraient contribuer à l'essor du milieu rural sans toutefois les nommer. Il a également été fait spécifiquement mention dans les réponses obtenues des conseils scolaires, des associations de producteurs de denrées agricoles, des établissements financiers et de conseils de santé. Ces derniers intervenants ont été nommés moins fréquemment que les gouvernements, mais il demeure qu'ils sont appréciés de la population pour la connaissance qu'ils ont de la collectivité locale.

« Les gouvernements devraient aider les collectivités rurales à mieux planifier leur développement économique sans pour autant outrepasser leur rôle. Le milieu des affaires et l'industrie devraient pour leur part contribuer davantage au mieux-être de leur collectivité. Le secteur privé devrait investir dans le développement économique les mêmes sommes que le gouvernement. » (Colombie-Britannique) - Traduction

« Le développement rural devrait se faire en collaboration avec les conseils de zones qui sont investis de grandes responsabilités. Ces conseils comptent des représentants des différents secteurs d'activité de la société. La coordination que peuvent assurer ces conseils est essentielle. » (Terre-Neuve) - Traduction

« Les organismes investis de responsabilités globales et ceux investis de responsabilités locales doivent travailler en concertation. Tous les paliers de gouvernement devraient contribuer financièrement et fournir des ressources humaines adéquates. » (Québec)

4.3 « Que devraient-ils faire? »

Les répondants et répondantes ont largement exprimé le souhait que les « programmes soient coordonnés sur une base collaborative ou en partenariat », que « l'éventail des services soit élargi » et que « l'on consulte la population rurale. »

Les répondants et répondantes ont aussi, dans une large mesure, exprimé le souhait que les gouvernements améliorent la coordination interministérielle et intersectorielle et la communication afin de minimiser le double emploi et la confusion des rôles, tout en réduisant la bureaucratie et l'apparence d'inefficience du gouvernement.

Quant à l'amélioration des services que souhaitent obtenir les répondants et répondantes, elle est étroitement associée à l'augmentation des coûts et la moins grande disponibilité de certains services dont les soins de santé, les services d'enseignement et de transport public, le tout en raison de la restructuration du gouvernement, la réduction des responsabilités et la diminution des paiements de transfert.

Les Canadiens et Canadiennes vivant en milieu rural estiment que le gouvernement devrait travailler en partenariat avec les collectivités et les organismes locaux. Il pourrait ainsi profiter des connaissances des collectivités et de leurs capacités de prise de décisions et de gestion. Les participants et participantes ont fait valoir que les groupes communautaires tiennent à participer à l'établissement des programmes et à exprimer leurs points de vue au gouvernement. Les répondants et répondantes accordent de l'importance à la participation de la base (intervenants et citoyens ruraux) afin d'assurer la pérennité de la collectivité et de son développement économique.

Dans une moindre mesure, parmi les moyens mentionnés qui favoriseraient la participation de toutes les parties on retrouve une meilleure communication, « gérer et approuver le financement », et plus particulièrement « offrir des mesures incitatives aux nouvelles et aux petites entreprises », « communiquer l'information et offrir un soutien technique » et « assurer une meilleure gestion des programmes existants ».

5. LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL - LES ATTENTES DE LA POPULATION RURALE

La présente section constitue un résumé des commentaires exprimés par les répondants et répondantes concernant les rôles que pourrait jouer le gouvernement fédéral (section 5.1). Elle présente également quelques suggestions susceptibles de contribuer à améliorer le soutien offert aux collectivités rurales (Section 5.2).

5.1 Le rôle que devrait jouer le gouvernement fédéral

« Quel rôle le gouvernement fédéral devrait-il jouer pour vous aider à relever ces défis? »

Le rôle le plus souvent mentionné dans les réponses était celui « d'assurer un accès aux ressources financières et aux mesures incitatives ». À cet égard, les suggestions suivantes ont notamment été formulées :

  • assurer la parité fiscale pour les contribuables (c'est-à-dire en tenant compte des services offerts en régions rurales)

  • incitatitifs fiscaux pour les entreprises

  • exiger l'adaptation des politiques de prêt des institutions bancaires de manière à ce qu'elles tiennent davantage compte du niveau de risque des investissements en milieu rural ainsi que des perspectives de développement

  • mettre du capital de démarrage ou du capital de risque à la disposition des petites entreprises

  • financer directement les projets de création d'emplois locaux et de développement économique

  • mettre en oeuvre de nouvelles mesures telles que des « crédits d'impôt pour les travailleurs bénévoles. »

Le deuxième rôle le plus fréquemment mentionné était « de veiller à faire participer les collectivités rurales au processus de prise de décisions ». À cet égard, les suggestions suivantes ont notamment été formulées :

  • « faire participer les représentants des collectivités locales à la conception et à la gestion des programmes »

  • « intervenir directement/travailler en partenariat avec les collectivités rurales » - il est très important pour

    les collectivités rurales d'exercer un certain contrôle sur leurs ressources financières

  • adopter une approche de gestion où les décisions concernant la mise en oeuvre de programmes sont prises en coopération avec les instances locales afin de favoriser le développement durable

  • la population rurale a l'impression que les décisions d'abolir des programmes et des services offerts en milieu rural sont prises par des bureaucrates du Canada central qui n'ont aucune connaissance ni compréhension des besoins de collectivités rurales.

Les répondants et répondantes s'attendent également à ce que le gouvernement fédéral joue en quelque sorte un rôle d'animateur et qu'il exerce un leadership de manière à assurer un accès égal aux ressources et l'application équitable de normes à la grandeur du pays.

« Le rôle du gouvernement fédéral dans les collectivités rurales doit prendre la forme d'un leadership efficace et efficient dans la conjoncture actuelle marquée par le changement... Le gouvernement fédéral est investi d'une grande responsabilité à l'égard des jeunes vivant dans les collectivités rurales, nomades, autochtones (Premières Nations), globales et dépendantes des ressources naturelles. » (Colombie-Britannique) - Traduction

« Le gouvernement fédéral doit offrir des conseils, des allégements fiscaux, de l'argent et des infrastructures. Il doit également exercer un bon leadership et distribuer son financement directement aux collectivités plutôt que de passer par l'intermédiaire de plusieurs organismes. » (Yukon) - Traduction

« Le gouvernement fédéral devrait travailler main dans la main avec notre gouvernement local et nos dirigeants. Il doit aussi tenir compte des ménages dont le revenu global varie entre 25 000 $ et 30 000 $. » (Manitoba) - Traduction

De nombreux répondants et répondantes ont aussi suggéré au gouvernement fédéral de démontrer sa volonté politique d'aider les collectivités rurales du pays et, lorsque possible de « faire la promotion du milieu rural ». Beaucoup de collectivités rurales se sentent « utilisées » par les urbains et les politiciens et croient que ces centres de pouvoirs font passer leurs intérêts avant tout, et ce, surtout en période préélectorale. Ceci dit, la population rurale croit que le gouvernement fédéral peut contribuer à mieux informer le Canada urbain de la contribution des régions rurales et éloignées au mieux-être de notre pays.

« Le concept du Canada rural doit faire l'objet de promotion et de marketing si l'on veut favoriser l'économie globale. Si le gouvernement manifestait un appui solide pour le concept « rural », la population canadienne respecterait davantage les forces de nos collectivités. » (Terre-Neuve) - Traduction

« Privilégier les ententes fédérales-québécoises sur des projets spécifiques régionaux et sous-régionaux. Éviter les programmes « mur-à-mur », et reconnaître les réalités spécifiques et très particulières. » (Québec)

Il est intéressant de noter que les répondants et répondantes ont fait moins directement référence au rôle de « création d'emplois » du gouvernement fédéral que ce que donnaient à penser les réponses données aux questions précédentes. Cependant, ce point reflète l'opinion assez généralisée des répondants et des répondantes de la Saskatchewan et de l'Alberta selon laquelle le secteur privé serait en mesure de créer des emplois à long terme si le gouvernement faisait son bout de chemin en créant un environnement politique qui encourage la création d'emplois. Un tel environnement pourrait, par exemple, comprendre des « services de soutien pour les nouvelles entreprises », des « politiques et programmes de développement économique », la « promotion de la diversification économique » et une « réduction des impôts. »

« Le gouvernement devrait encourager l'industrie à valeur ajoutée et les stratégies de diversification qui encouragent les entreprises à s'établir dans les collectivités rurales du Nord. » (Manitoba) - Traduction

« Créez les programmes d'aide financière pour le développement et l'expansion des entreprises en milieu rural. » (Québec)

Près de 10 p. 100 des répondants et répondantes ont répondu à la question concernant le rôle du gouvernement fédéral qu'il devrait « garder ouverts ou rouvrir les bureaux de poste ». Pour beaucoup de collectivités rurales, le bureau de poste constitue un lien important avec l'extérieur et sa disparition cause un grand vide lorsque le service est consolidé ou qu'il est déplacé dans les plus grands centres. On se demande quel sera le rôle du bureau de poste qui constitue la présence fédérale dans la collectivité. Certains suggèrent qu'il devienne une « centre d'information » sur les programmes du gouvernment fédéral. Toutes proportions gardées, ce sont surtout les répondants et répondantes du Nouveau-Brunswick et du Québec qui ont formulé des commentaires concernant la présence réduite des bureaux de poste et des services qu'ils offrent en région rurale.

Un bon nombre de répondants et de répondantes souhaitent également que le gouvernement fédéral assume les rôles suivants :

  • prestation de services équitables de formation et d'enseignement ainsi que de soins de santé. Par rapport aux autres régions, ce sont majoritairement des répondants et répondantes de Terre-Neuve et de l'Ontario qui ont exprimé le souhait d'améliorer les services de formation et d'enseignement

  • communication de l'information et soutien technique, y compris la technologie de l'information et plus particulièrement l'Internet

  • maintien des programmes sociaux existants tels que l'assurance-emploi, le Régime de pension du Canada, et la Sécurité de la vieillesse

  • minimiser les incidences de la réduction des services pour les gouvernements provinciaux et municipaux

  • régler les revendications territoriales des Premières Nations. Ce point a surtout été mentionné par les répondants et répondantes du Yukon, de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique.

Les Canadiens et Canadiennes des régions rurales ont aussi fait état de politiques et de programmes que le gouvernement fédéral devrait, à leur avis, poursuivre, modifier ou réorienter. Ces suggestions étant trop nombreuses pour les mentionner dans le présent rapport, voici néanmoins quelques citations des répondants et répondantes qui donnent un aperçu des suggestions formulées :

  • Le gouvernement devrait s'assurer que chaque ménage a accès à l'Internet et à un ordinateur, notamment au moyen d'un crédit d'impôt. Remettre en oeuvre les Allocations pour les résidents du Nord. (Terre-Neuve) - Traduction

  • Le gouvernement devrait créer un organisme de développement coopératif ayant accès à des ressources en planification financière et en animation communautaire et lui assurer le même financement que la Société d'expansion du Cap-Breton et l'Agence de promotion économique du Canada atlantique. (Nouvelle-Écosse) - Traduction

  • Le gouvernement devrait déclarer « zone de libre-échange » la Péninsule de Gaspé et le bassin nord du Nouveau-Brunswick. Ainsi, tous les biens et services entrant dans cette région ou en sortant seraient francs de toute taxe d'accise, de droits de douane et de TPS tant qu'ils sont confinés à la région. [Nouveau- Brunswick] - Traduction

  • La création d'un guichet unique de prestation des services du gouvernement est souhaitable et serait efficiente [Î.-P.-É.] - Traduction

  • Réinvestir dans le programme d'infrastructure Québec-Canada afin d'améliorer les routes rurales. Modifier le programme d'assurance-emploi afin de mieux tenir compte des emplois à caractère saisonnier. Il s'agit essentiellement d'emplois en milieu rural et les emplois annuels sont plutôt rares. [Québec]

  • Fed Nor, ou autres groupes semblables, devrait favoriser la petite entreprise. Les programmes de recyclage (sur le tas ou autres) devraient être liés aux types d'emplois disponibles. [Ontario] - Traduction

  • Recourir aux services des sociétés d'aide au développement des collectivités pour colliger et communiquer l'information. [Manitoba]. - Traduction

  • Financer un plus grand nombre de sociétés d'aide au développement des collectivités. [Ontario] - Traduction

  • Les sociétés d'aide au développement des collectivités ont besoin de fonds pour assurer le financement de projets et non seulement pour consentir des prêts. [Colombie-Britannique] - Traduction

  • Mettre en place des programmes qui s'adressent spécifiquement aux régions du Nord qui seraient distincts des programmes destinés au milieu rural. Régler les revendications territoriales des Premières Nations. [Manitoba] - Traduction

  • Utiliser les fonds du FCADR II pour faciliter le processus d'adaptation rurale. Analyser l'incidence de toutes les politiques sur le Canada rural (incidences à long terme). Faire un examen de toutes les politiques intersectorielles et interministérielles afin de s'assurer qu'elles ne se nuisent pas. [Saskatchewan] - Traduction

  • Les allocations aux résidents du Nord ne devraient non pas compenser l'éloignement géographique mais plutôt le coût de vie chère - prix des aliments, de l'essence, des services médicaux. [Alberta] - Traduction

  • Suivre les audiences du CRTC. Le CRTC se prépare à sabrer dans les communications rurales. (Mai 1998 - Prince George). [Colombie-Britannique] - Traduction

  • Améliorer la présence des BFD (Banque fédérale de développement) dans les collectivités. La BFD pourrait offrir des programmes au niveau de la collectivité ou en confier la gouverne à des animateurs locaux. L'allocation aux résidents du Nord qui allège le fardeau financier associé à la vie dans le Nord ne doit pas disparaître. Relancer le programme d'infrastructure Canada-Yukon. [Yukon] - Traduction

  • Le gouvernement fédéral devrait parrainer des projets de développement communautaire en milieu rural. Le gouvernement fédéral devrait financer les projets Healthy Baby & Tots & Preschool en milieu rural. [T.N.-O] - Traduction

5.2 Soutien aux collectivités rurales - Comment s'y prendre

« Comment les programmes et les services fédéraux pourraient-ils mieux répondre aux besoins de votre collectivité (p. ex. y aurait-il lieu de modifier les modes de conception, de prestation, d'information et d'accessibilité)? »

La population rurale estime que le gouvernement fédéral peut et doit améliorer la façon dont ses programmes et services sont conçus, offerts et rendus accessibles aux collectivités rurales.

À de nombreux égards, la question du soutien aux collectivités rurales gravite autour de la façon dont pourrait être amélioré l'accès à l'information sur les programmes et les services du gouvernement. Le gouvernement fédéral de toute évidence un problème de visibilité et de communication en ce sens que bon nombre de répondants et de répondantes n'entendent pas parler de certains programmes fédéraux ni des intentions du gouvernement de venir en aide aux collectivités rurales à court ou à long terme. Selon eux, les mesures de compression des effectifs et de centralisation des services du gouvernement fédéral ont transféré à la population rurale le fardeau des coûts et de l'accès à l'information. Cette situation a un impact plus prononcé sur les personnes âgées, handicapées ou celles qui ont un accès limité aux moyens de transport.

« Le gouvernement fédéral n'a AUCUNE présence visible à l'extérieur de Winnipeg où vit la moitié de la population du Manitoba. Il est essentiel de compter sur la présence tangible de fonctionnaires généralistes, intéressés par le développement et disponibles pour aider les gens à avoir accès aux différents outils de développement que vous avez sûrement pris le temps de planifier! » (Manitoba) - Traduction

« Je n'avais aucune idée des programmes fédéraux qui nous sont offerts. Nous pourrions en profiter si nous les connaissions. » (Manitoba) - Traduction

« Pour des raisons d'économies, presque tous les services fédéraux ont été éliminés dans notre collectivité... ce qui cause beaucoup d'inconvénients. Nous aurions besoin de l'aide du gouvernement pour nous faciliter l'accès aux services gouvernementaux. Nous aurions aussi besoin d'ordinateurs, etc. pour nous ouvrir l'accès à l'information. Ça ne sert pas à grand chose que de placer des appareils de communication électronique dans une collectivité sans y placer aussi une personne-ressource pour nous aider et nous conseiller au besoin. » (Colombie-Britannique) - Traduction

Toujours sous le thème de l'accessibilité, les répondants et répondantes ont demandé que les critères des programmes soient plus souples et que les conditions d'admissibilité tiennent davantage compte de la population rurale et de ses collectivités. Il est nécessaire de simplifier les exigences qui régissent l'accès aux programmes qui donnent du fil à retordre aux entreprises rurales qui souhaitent participer à ces programmes tout comme minimiser la réglementation et les formulaires d'impôts à remplir. Les répondants et répondantes ont suggéré que tous les programmes financés par le gouvernement se donnent pour objectif de minimiser la « bureaucratie ».

Il y aurait aussi lieu d'assurer une prestation plus efficace des programmes et des services. Certains répondants et répondantes ont suggéré un « guichet unique » qui fournirait des renseignements sur tous les programmes et tous les services du gouvernement fédéral et autres. Les répondants et répondantes ont aussi fait valoir que les préposés au guichet unique devraient être recrutés en milieu rural, ce qui devrait les aider à mieux interpréter et utiliser l'information en tenant compte de leur situation particulière. Les répondants et répondantes ont aussi demandé d'éliminer les barrières qui nuisent à la communication entre les gouvernements et entre les ministères d'un même gouvernement. Bon nombre de répondants et de répondantes se sont aussi dit outrés d'avoir à dialoguer avec une boîte vocale et de n'avoir plus accès à certaines lignes 1-800 où ils pouvaient trouver de l'information sur les démarches à faire pour obtenir un prêt ou une subvention. D'autres lignes 1-800 sont tellement occupées qu'il faut attendre longtemps en ligne avant qu'une « vraie personne » soit en mesure de répondre.

« Nous devrions avoir accès à un représentant fédéral au même titre que nous avons actuellement accès à un représentant territorial (une personne qui peut organiser le financement du fédéral ou fournir de l'information) » (Yukon) - Traduction

« Débarrassez-nous de ce système de messagerie vocale dans les bureaux du gouvernement. Remettez en place des gens pour nous parler. Les personnes plus âgées ne sont pas habituées à parler à des machines et ne sont pas à l'aise lorsqu'elles reçoivent des instructions de la machine. » (Î.-P.-É.) - Traduction

« On peut lire dans le document du Dialogue rural « La trousse de documentation rurale... présente une liste de plus de 200 programmes et services offerts aux Canadiens et aux Canadiennes vivant en milieu rural. Ce document devrait être disponible dans toutes les bibliothèques locales - même nos politiciens et nos hauts fonctionnaires ne connaissent pas tous ces services. » (Ontario) - Traduction

Les collectivités rurales et éloignées étant très différentes les unes des autres, les répondants et répondantes estiment qu'il est essentiel que le processus de développement soit orchestré à l'échelle locale si l'on veut assurer la pertinence des programmes. Il n'existe pas une solution « taille unique » dans ce cas-ci. Les aspects pratiques tels que le moment auquel le programme doit être offert et les limites de temps occasionnées par le caractère saisonnier du travail rural sont importants et contribuent à donner plus de crédibilité et de respect aux gestionnaires de ces programmes. Les répondants et répondantes ont également fait valoir que si le gouvernement est pour leur donner la possibilité de concevoir et de mettre en oeuvre des programmes, il devrait également leur donner les ressources financières et la formation nécessaires pour les aider à bien s'acquitter de leurs responsabilités.

« Les programmes et les services devraient être conçus en pensant aux besoins du milieu rural. Par ailleurs, les villes ne se ressemblent pas toutes. Les collectivités rurales sont souvent les dernières à connaître l'existence de programmes et souvent elles en apprennent l'existence lorsque les délais d'inscription sont passés ou lorsque tous les crédits ont été utilisés pour les régions urbaines du sud. » (Manitoba) - Traduction

« Le gouvernement fédéral ne devrait pas s'occuper lui-même de l'administration de ces projets, mais simplement se limiter à financer les projets locaux qui lui semblent intéressants. Les groupes de la collectivité sont bien plus en mesure de concevoir et de mettre en oeuvre des projets qui répondent tout à fait aux besoins de leur région. Laissez des « vraies » personnes parler à la population. » (T.N.-O) - Traduction

« Travailler en étroite collaboration avec les intervenants locaux. » (Québec)

Les répondants et répondantes ont demandé au gouvernement fédéral de leur offrir un soutien aux niveaux suivants :

  • bien déterminer les responsabilités et renouveler le financement pour les soins de santé, l'enseignement et le transport public

  • financer la formation professionnelle pour des emplois en milieu rural

  • réviser les lois et les règlements afin d'en retirer tous les obstacles qui grugent du temps et des ressources de manière à faciliter la mise en oeuvre de nouveaux projets et encourager l'implantation de petites entreprises

  • veiller à ce que la planification à long terme, la programmation et la coordination soient effectuées en collaboration avec les collectivités et qu'elles appuient le développement économique durable et la protection des ressources naturelles

  • renouveler le financement des programmes d'aide au transport et à l'infrastructure de télécommunications afin d'assurer le flux des biens et des services en provenance et à destination des collectivités rurales.

Les répondants et répondantes ont tous réitéré, soit explicitement soit par inférence, que le gouvernement fédéral devait améliorer son écoute pour vraiment entendre la population rurale. Les régions rurales doivent être étudiées à l'aide de lentilles rurales et non pas de lentilles urbaines. Autrement, le sentiment d'isolement géographique, politique et économique de la population rurale ne fera que s'accentuer quand, dans les faits, cette population ne demande pas mieux que de participer activement au développement de sa collectivité pour le plus grand bien du Canada.

« Écoutez bien nos problèmes locaux et apportez-y des solutions locales. N'utilisez pas systématiquement des solutions nationales, globales, électoralement payantes et politiquement opportunes pour régler nos problèmes locaux. » (Ontario) - Traduction « Les gens de la ville prennent des décisions sans même vraiment comprendre notre situation. Ils ne prennent pas le temps de nous écouter. Nous avons l'impression qu'à chaque pas que nous faisons pour améliorer le sort des collectivités rurales, le gouvernement nous tire le tapis sous les pieds. On n'arrivera à rien de cette façon. » (Nouvelle-Écosse) - Traduction

6. PRINCIPES DIRECTEURS ET ÉLÉMENTS À INCLURE DANS LA POLITIQUE RURALE

La présente section expose quelques principes directeurs dont a fait état la population rurale dans ses réponses au questionnaire du Dialogue rural. Ces principes seront discutés plus amplement au cours de l'Atelier rural national d'octobre 1998.

  • Reconnaître les forces et les valeurs du milieu rural et les exploiter. Il faudrait encourager l'élaboration de plans stratégiques communautaires et régionaux afin d'optimiser les « avantages comparatifs » des collectivités et de minimiser la « concurrence » indésirable entre les collectivités d'une même région.

  • Il n'existe pas de solutions universelles... Les collectivités rurales ont chacune leurs propres forces et leurs propres perspectives de développement. Il faudrait permettre une plus grande souplesse en ce qui a trait à la conception, à la mise en oeuvre et au suivi des programmes ainsi qu'aux critères d'admissibilité.

  • Les programmes s'adressant au milieu rural devraient dans toute la mesure du possible être conçus, planifiés, mis en oeuvre et évalués en milieu rural afin d'en assurer la plus grande accessibilité possible et de faciliter la gestion locale du processus de développement.

  • Profiter des projets de multipartenariats avec le gouvernement fédéral. Le partenariat, la collaboration et le dialogue permanent à l'échelle de la population canadienne contribuent à maintenir le dynamisme de notre pays.

  • Encourager le perfectionnement des ressources humaines. Trouver des moyens d'encourager le perfectionnement des ressources humaines en milieu rural afin de réduire l'exode du capital humain.

  • Encourager le leadership et l'amélioration des compétences pour que les collectivités rurales puissent mieux assurer elles-mêmes leur développement.

  • Encourager les politiques et les programmes qui favorisent la création d'emplois et qui donnent aux collectivités rurales les outils dont elles ont besoin pour être en mesure d'offrir des emplois intéressants. Les emplois permanents et les emplois qui exigent des compétences particulières contribuent à améliorer l'estime de soi et à stabiliser les collectivités rurales.

  • Encourager le réinvestissement dans les collectivités rurales. Passer en revue les politiques de prêt des établissements financiers et conclure des partenariats avec ces établissements afin d'encourager le réinvestissement du capital dans le milieu rural.

  • Veiller à ce que le régime fiscal reflète mieux les réalités rurales, qu'il encourage la diversification de l'économie rurale, qu'il tienne compte du coût élevé de la vie dans le nord et des coûts de transport plus élevés attribuables à l'éloignement.

  • Intégrer et coordonner les ressources des différents ministères pour assurer les meilleurs intérêts du secteur rural.

  • Faire évaluer les incidences possibles de toute nouvelle politique ou de tout nouveau programme sur l'économie, les conditions sociales et l'environnement des régions rurales.

  • Faire la promotion du Canada rural dans les centres urbains pour ainsi mieux faire apprécier le rôle que jouent les collectivités rurales.

Les discussions sur ces principes et ces éléments pourraient éclairer la planification future des politiques et des programmes au Canada.

7. POURSUITE DU DIALOGUE

« Que devrait faire le gouvernement fédéral pour continuer de recevoir les points de vue des Canadiens et Canadiennes vivant en milieu rural (p. ex. réunions, sondages, communiqués, groupes de consultation, sites Internet, etc)? »

Dans l'ensemble, les répondants et répondantes ont exprimé des commentaires positifs concernant leur participation au sondage du Dialogue rural et se sont dits intéressés à maintenir ce dialogue. De fait, ils ont fortement suggéré au gouvernement fédéral de continuer de s'ouvrir aux points de vue de la population rurale par le truchement de rencontres et de sondages. Ils ont aussi demandé au gouvernement fédéral de leur donner en retour un « suivi tangible ». Un manque « d'action » engendre la frustration et le cynisme.

« Les bureaucrates du gouvernement viennent nous rencontrer pour discuter et repartent avec des piles de notes... Ils reviennent plus tard sans encore avoir assimilé ce que nous leur avions dit, mais la politique a été adoptée dans l'intervalle. Ils utilisent les parties du dialogue qui concordent à leurs politiques.

Je veux m'assurer que le Dialogue rural n'est pas un dialogue de sourd. Le Dialogue rural doit mener au changement. Il faudrait faire du Secrétariat rural ou d'un ministère du Canada rural le point de convergence du dialogue, du travail de politique et le défenseur des intérêts du Canada rural auprès du gouvernement. » (Saskatchewan) - Traduction

Ironiquement, les répondants et répondantes ont également inscrit les réunions et les sondages au premier rang des moyens de communication les moins appréciés. Les commentaires du genre « elles ne sont pas annoncées suffisamment à l'avance », « ceux qui sont silencieux ne réussissent pas à faire entendre leurs points de vue », et « ils nous parlent d'une façon condescendante » donne vie à cette impression. Les réunions du genre assemblée communautaire sont perçues par une grande partie des répondants et répondantes comme le modèle par excellence pour recueillir le point de vue du milieu rural et pour encourager le dialogue.

Au nombre des autres moyens de communication suggérés moins fréquemment, citons les sondages, les bulletins, les séances de consultation, les sites de l'Internet et la presse communautaire. Les références à l'Internet étaient en règle générale accompagnées de la réserve que l'Internet ne pouvait constituer l'unique moyen de communication avec les collectivités rurales, puisqu'un bon nombre de ces collectivités n'y ont qu'un accès très limité.

Les répondants et répondantes qui ont très clairement indiqué une préférence quant aux moyens des communications ont mentionné le plus souvent les groupes consultatifs. À leur avis, les membres de tels groupes ne devraient pas être choisis en fonction de leur allégeance politique, mais plutôt en fonction de leur appartenance à des groupes socio-culturels, à but non lucratif ou autres d'une collectivité ou d'une région. On a aussi fait valoir que ces membres devraient dans toute la mesure du possible être nommés pour un mandat suffisamment long afin d'assurer la continuité nécessaire pour la planification et la gestion judicieuses du développement durable.

« Vous devriez constituer un réseau de conseils ou de groupes consultatifs qui réunirait toutes les parties intéressées et non seulement des politiciens triés sur le volet. De tels groupes pourraient effectuer des recherches utiles sur les défis en milieu rural et sur les programmes qui pourraient être mis en oeuvre pour aider le milieu rural à bien les relever. Il est important de recueillir le point de vue d'une grande diversité de personnes - des femmes, des producteurs agricoles, des jeunes, des personnes âgées, des personnes atteintes d'un handicap, des gens d'affaires. » (Ontario) - Traduction

Dans l'ensemble, la population rurale canadienne a demandé au gouvernement fédéral de l'écouter et de passer aux actes. Quel que soit le mode de communication utilisé, les répondants et répondantes souhaitent que leurs commentaires soient écoutés avec sérieux dans le meilleur intérêt de leur collectivité et du pays dans son ensemble. Le questionnaire distribué à l'intérieur du document de travail pour le Dialogue rural a été cité fréquemment comme un premier jalon important.

« Les députés devraient passer plus de temps dans leur circonscription pour y entendre les points de vue des citoyens et des citoyennes ordinaires. » (Diverses régions) - Traduction

« Nos problèmes et nos préoccupations sont mineurs par rapport à ceux d'autres régions rurales du pays. Aimons ce pays! Préservons son dynamisme! Ne le brisons pas! » (Colombie-Britannique) - Traduction


ANNEXE 1
Profil des réponses obtenues au questionnaire du Dialogue rural, par région

Province/
Territoire
Nombre de questionnaires reçus Nombre de personnes ayant contribué à répondre aux questions Séances de discussion Participants au Dialogue rural
  Nombre Pourcentage Nombre approximatif Nombre de séances Nombre de participants Total approximatif
Terre-Neuve 80 5,6 236 3 60 296
Nouvelle-Écosse 149 10,5 816 3 93 909
Nouveau-Brunswick 51 3,6 166 2 57 223
Île-du-Prince-Édouard 28 2,0 106 1 12 118
Québec1 121 8,5 527 2 51 578
Ontario 336 23,6 1 367 7 189 1 556
Manitoba 129 9,1 404 4 88 492
Saskatchewan 133 9,3 644 3 58 702
Alberta 136 9,6 562 3 93 655
Colombie-Britannique 214 15,0 980 3 106 1 086
Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O)2 10 0,8 18 1 17 35
Yukon3 20 1,4 87 1 31 118
(Divers - région non indiquée) 15 1,0 15 - - 15
Total pour le Canada 1 422 100 5 928 33 855 6 783

  1. La « Corvée d'idées » était un processus de consultation semblable au Dialogue rural entrepris par le Québec au début de 1998. Les résultats de ce sondage ont été pris en compte dans le rapport technique de l'analyse des réponses obtenues du Dialogue rural.
  2. L'information obtenue d'une consultation récemment effectuée dans les T.N.-O sur des sujets semblables a été compilée dans une autre étude qui a été traitée comme un seul questionnaire rempli.
  3. Deux autres ateliers ont eu lieu au Yukon à la fin du mois de juillet. Les réponses obtenues ont été compilées avec les « autres ateliers » et ont été prises en considération dans les données sur le nombre de questionnaires reçus.

*« Les collectivités rurales s'expriment » - Sommaire des résultats du Dialogue rural Word Perfect version 5.1

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Mise à jour: 2001-01-25
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