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Végétaux > Phytoravageurs > Nématode doré / Nématode à kystes pâles  

Questions et réponses
Présence du nématode doré au Québec

La zone réglementée au Québec

Q1 Qu’est-ce qu’un nématode?
R1 Les nématodes sont des animaux vermiformes minces qui vivent dans le sol, les eaux douces et les environnements marins, c’est-à-dire partout où il y a de la matière organique. Comme la plupart d’entre eux sont microscopiques (0,25 à 2 millimètres de longueur), leur nombre et leur importance sont souvent méconnus. Certains nématodes sont des parasites des animaux, comme les oxyures chez les humains, d’autres se nourrissent de végétaux, comme les nématodes à kyste, alors que d’autres encore attaquent des insectes et ont été utilisés dans la lutte contre ces derniers. Les phytonématodes sont difficiles à détecter à l’œil nu parce qu’ils sont très petits et translucides. Il existe plus de 4 800 espèces de nématodes qui peuvent attaquer les végétaux.
Q2 Qu’est-ce qu’un nématode à kyste de la pomme de terre?
R2 Les nématodes à kyste de la pomme de terre (NKP) sont des ravageurs justiciables de quarantaine parce qu’ils peuvent réduire le rendement des cultures de pomme de terre et d’autres cultures hôtes, comme les tomates et les aubergines, dans une proportion pouvant atteindre 80 %. Ces ravageurs infestent le sol et sont très difficiles à éradiquer parce qu’ils peuvent survivre à l’état dormant dans le sol pendant plusieurs décennies. Le nématode doré (Globodera rostochiensis) et le nématode à kystes pâles (Globodera pallida) sont deux espèces de NKP.
Q3 Où a-t-on détecté le nématode à kyste de la pomme de terre (NKP) au Canada?
R3 Le nématode doré (Globodera rostochiensis) a été détecté à Terre-Neuve (1962), sur l’île de Vancouver (1965) et au Québec (2006). Le nématode à kystes pâles (Globodera pallida) a été découvert dans un certain nombre de régions de Terre-Neuve (1962). Des restrictions rigoureuses en matière de déplacement s’appliquent à la terre et aux produits provenant de zones déclarées à risque élevé.
Q4 A-t-on détecté la présence du NKP aux États-Unis?
R4 Oui. Le nématode doré a été détecté en 1941 dans l’État de New York et le nématode à kystes pâles a été détecté en 2006 en Idaho.
Q5 Le NKP existe-t-il dans d’autres pays?
R5 Oui. La présence du NKP a déjà été confirmée dans 65 pays à l’échelle mondiale, notamment dans des zones limitées du Canada et des États-Unis.
Q6 Ce ravageur comporte-t-il des risques pour la santé humaine?
R6 Non. Le NKP est un phytoparasite qui ne présente aucun risque pour la santé humaine. Il infeste le sol dans lequel poussent des cultures hôtes (pommes de terre, tomates et aubergines) et provoque des réductions du rendement pouvant atteindre 80 %.
Q7 Le NKP peut-il être éradiqué?
R7 Ce ravageur est difficile à éradiquer. Une fois que le NKP infeste le sol d’une région particulière, il peut y survivre pendant plusieurs décennies. L’éradication du NKP nécessite la combinaison de plusieurs approches, notamment l’interdiction de planter des plantes hôtes vulnérables, comme les pommes de terre, les tomates et les aubergines, pendant de nombreuses années. Les stratégies comme la fumigation du sol et l’utilisation de cultivars de pommes de terre résistants peuvent peut-être réduire le nombre de kystes dans le sol et jouer un rôle à long terme dans la lutte contre les NKP.
Q8 Le ravageur nuit au rendement des cultures hôtes. Existe-t-il d’autres signes visibles d’infestation
R8 Si l’infestation est grave, les plants peuvent montrer des symptômes comme le jaunissement, le flétrissement, une croissance médiocre, un piètre rendement, un système radiculaire peu développé et la présence de kystes bruns sur les racines. Les plants légèrement infestés peuvent ne montrer aucun symptôme évident, ou présenter des symptômes qui ressemblent à des carences nutritionnelles.
Q9 Le NKP s’attaque-t-il aux tubercules de pommes de terre?
R9 Non. Le NKP utilise les racines du plant de pommes de terre pour croître et se multiplier et ne s’attaque pas aux tubercules.
Q10 Comment la présence du NKP est-elle établie?
R10 Conformément aux normes internationales, des analyses en laboratoire d’échantillons de terre ou de racines de plants symptomatiques sont requises pour identifier le NKP. La probabilité de détection dépend du mode d’échantillonnage du sol utilisé et de la densité de la population de NKP dans le sol. La confirmation de la présence du NKP se fonde sur l’examen microscopique de ses caractéristiques morphologiques (forme et taille) par des spécialistes chevronnés. Des techniques de laboratoire fondées sur l’ADN, comme la réaction en chaîne de la polymérase (PCR), sont également utilisées pour étayer les résultats.
Q11 Quelles sont les restrictions nationales et internationales actuellement en place pour protéger le Canada contre le NKP?
R11 Le Canada interdit l’importation de sol et de pommes de terres en provenance d’autres pays, sauf les États-Unis, en raison de la présence de ravageurs justiciables de quarantaine. Le Canada exige une certification très rigoureuse de la part des États-Unis, plus particulièrement dans les régions où le NKP a été détecté. En vue d’éviter l’imposition de restrictions commerciales à l’ensemble des provinces ou États par suite de la détection du NKP, les représentants canadiens et américains se sont entendus sur un cadre scientifique qui permet la création de zones réglementées. Au Canada, le transport de sol et de cultures hôtes du NKP hors de Terre-Neuve, de l’île de Vancouver et du Québec est contrôlé. De plus, des stratégies visant à éliminer le nématode doré et à limiter le transport de sol sont en place dans les zones réglementées.
Q12 Comment le NKP se propage-t-il?
R12 Le NKP se propage surtout par la terre qui est attachée aux tubercules de pomme de terre, à la machinerie agricole, aux bulbes à fleurs ou aux chaussures.

La zone réglementée au Québec

Q1 À quel endroit a-t-on détecté la présence du nématode doré au Québec?
R1 Au Québec, l’infestation de nématode doré (ND) se situe principalement dans la ville de Saint-Amable, dans la municipalité régionale de comté (MRC) de Lajemmerais. Par conséquent, la zone réglementée englobe surtout Saint-Amable ainsi que d’autres parcelles de terre situées à proximité.
Q2 Comment l’ACIA a-t-elle mené son enquête sur le ND au Québec?
R2 L’ACIA a immédiatement commencé à étudier les données historiques de l’exploitation où le ND a été détecté à l’origine. Le champ infesté et tous les champs exposés ont fait l’objet de diverses restrictions et un programme intensif d’échantillonnage et d’analyse a été entrepris. Tous les champs où la présence du ND a été confirmée au cours de ces activités font aussi l’objet d’une enquête. L’ACIA se penche sur toutes les voies d’introduction afin de trouver la source de l’infestation. Elle étudie notamment le déplacement de tous les produits à l’entrée et à la sortie des champs infestés, l’historique de location du champ, la rotation des cultures et le partage de l’équipement.
Q3 La présence du ND a été confirmée sur combien de terres?
R3 L’analyse préliminaire des échantillons de sol confirme que la présence du ravageur est largement répandue dans la zone réglementée. Des mesures de contrôle ont été mises en œuvre sur toutes les propriétés touchées et toutes les autres propriétés exposées qui ont été trouvées.
Q4 Les pommes de terre de semence peuvent-elles être la source de cette infestation?
R4 À ce jour, rien ne prouve que les pommes de terre de semence sont la source de cette infestation.
Q5 L’ACIA procède-t-elle à l’échantillonnage du sol à l’extérieur de la zone réglementée?
R5 Oui. L’ACIA poursuit l’échantillonnage du sol dans la zone entourant Saint-Amable, sur toutes les exploitations de pommes de terre de semence au Québec et dans d’autres fermes semencières canadiennes qui ont fourni des pommes de terre de semence aux producteurs touchés.
Q6 Pourquoi l’ACIA a-t-elle établi une zone réglementée?
R6 La zone réglementée a été établie pour permettre à l’ACIA d’appliquer des restrictions sur le déplacement de matériel potentiellement infesté à l’intérieur et à l’extérieur de la zone réglementée où la présence du ND a été confirmée.
Q7 Quelle est la superficie de la zone réglementée?
R7 La zone réglementée comprend principalement Saint-Amable et d’autres parcelles de terre dans la région immédiate. Elle compte environ 4 500 hectares.
Q8 Durant combien de temps la zone réglementée sera-t-elle en place?
R8 Les recherches indiquent que le ND, comme les autres NKP, peuvent rester dans le sol durant plusieurs décennies. Par conséquent, cette zone réglementée sera en place durant de nombreuses années.
Q9 Quelles sont les restrictions en vigueur dans la zone réglementée?
R9 Il est interdit de déplacer à l’extérieur de la zone réglementée toute matière (plante ou partie de plante, équipement et tubercules de pommes de terre) souillée par de la terre sauf en vertu d'un certificat de déplacement. Ces restrictions qui visent à réglementer le déplacement de terre ou de matières susceptibles d’avoir été en contact avec de la terre vers l'extérieur de la zone réglementée ou à l’intérieur de celle-ci. En outre, la plantation de cultures hôtes, comme la pomme de terre, la tomate et l’aubergine, dans un sol infesté est interdite en vertu de la Loi sur la protection des végétaux. Le déplacement de pommes de terre destinées à la plantation vers l’intérieur ou l’extérieur de la zone réglementée, ou à l’intérieur de celle-ci, est également limité.

L’ordonnance ministérielle aura comme effet de permettre la commercialisation des pommes de terre au Canada. Les pommes de terre provenant de terres exposées ou non au ND à l’intérieur de la zone réglementée pourront être utilisées aux fins de transformation à condition que des précautions particulières soient prises pour empêcher la propagation du ND. Selon le statut des terres, certaines pommes de terre pourront être vendues pour la transformation ou sur le marché au détail de la pomme de terre de consommation.

Les légumes, comme la carotte, le maïs, le radis et autres denrées végétales, peuvent être déplacés à l’extérieur de la zone réglementée à condition qu’ils soient exempts de terre ou qu’ils aient été cultivés dans des champs qui n’ont pas été exposés au ND.

L’équipement agricole doit avoir été nettoyé de toute terre avant de pouvoir être autorisé par un inspecteur de l’ACIA à quitter la zone réglementée.

Q10 Quels sont les articles réglementés?
R10 Les articles réglementés comprennent notamment la terre et tout article pouvant contenir de la terre comme les plantes et les parties de plantes, les pommes de terre, les aubergines et l’équipement agricole. La production de pomme de terre, de tomate et d’aubergine fait l’objet de restrictions dans la zone réglementée en vertu de la Loi sur la protection des végétaux. Cependant, le déplacement des tomates et des aubergines ne fait l’objet d’aucune restriction pourvu qu’elles soient exemptes de terre.
Q11 Qu’arrivera-t-il si l’on ne respecte pas l’ordonnance?
R11 Quiconque contrevient à ces interdictions ou restrictions est passible d’une amende et s’expose à des poursuites judiciaires.
Q12 Les producteurs agricoles peuvent-ils continuer de produire des cultures à l’intérieur de la zone réglementée?
R12 Les producteurs peuvent continuer de produire des cultures dans la zone réglementée à condition que ce soit dans les limites indiquées dans l’avis et sans enfreindre l’ordonnance ministérielle. L’ACIA s’est engagée à collaborer étroitement avec ses partenaires et les producteurs touchés dans le but d’élaborer une stratégie de gestion à long terme qui permettra de poursuivre la production agricole et de continuer à lutter contre cette infestation de ND.
Q13 Pourquoi impose-t-on des restrictions pour les champs qui ne servent pas à la culture de la pomme de terre?
R13 Le ND se propage principalement par le déplacement de terre. Selon les résultats de l’enquête de retraçage, on a déterminé que ces champs avaient été cultivés avec de l’équipement utilisé dans d’autres champs qui eux étaient infestés ou sur des propriétés avoisinantes. Par conséquent, ces champs risquent d’être contaminés par le ND.
Q14 Pourquoi impose-t-on des restrictions pour les champs déclarés exempts du ND?
R14 Ces champs ont été testés pour détecter la présence du ND, parce qu’ils sont peut-être entrés en contact avec du sol d’un champ infesté à la suite d’un échange d’équipement ou de l’application d’autres pratiques agricoles. Ils sont donc considérés comme étant à haut risque d’infestation par le ND. Les méthodes de dépistage ne fournissent pas l’assurance absolue qu’une parcelle de terrain est exempte du ND. Il faut donc maintenir les restrictions sur ces champs par mesure de précaution.
Q15 Les lieux entourant la zone réglementée pour le dépistage du ND feront-ils aussi l’objet d’une enquête et d’analyses?
R15 Oui. Nous avons conçu une stratégie d’analyse, conformément aux normes scientifiques internationales. La stratégie comprend un échantillonnage exhaustif du sol en périphérie de la zone réglementée. Cet échantillonnage constitue une étape importante et nécessaire de l’enquête en cours qui vise à déterminer la distribution de ce ravageur.
Q16 La superficie de la zone réglementée pourrait-elle être augmentée?
R16 La superficie de la zone réglementée pourrait être augmentée en fonction des résultats de l’enquête en cours.
Q17 Comment l’ACIA peut-elle savoir que le ND ne se propagera pas au-delà de la zone réglementée proposée au Québec?
R17 L’ordonnance ministérielle proposée aura une incidence sur les activités à haut risque des producteurs situés dans la zone réglementée. En cas de découverte d’autres lieux infestés à l’extérieur de la zone réglementée, l’ACIA appliquera d’autres mesures de lutte pour endiguer la propagation du ND. L’ACIA mettra également en œuvre des stratégies à long terme afin de lutter contre l’infestation par le ND.
Q18 Existe-t-il des restrictions sur les produits réglementés à l’extérieur de la zone réglementée?
R18 Si ce type de ravageurs est présent, des produits peuvent être réglementés dans d’autres régions du Canada.
Q19 Qu’arrivera-t-il aux producteurs situés dans la zone réglementée?
R19 L’ACIA examinera des solutions de rechange qui sont conformes à la stratégie de lutte et de confinement de l’ordonnance ministérielle, en collaboration avec le groupe de travail sur le ND, qui est composé de représentants des gouvernements fédéral et provinciaux, du milieu scientifique et de l’industrie. Ce groupe a été établi pour trouver des solutions qui aideront les producteurs impliqués dans la détection du ND.



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