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Le Comité consultatif sur les questions rurales

Les aînés du Canada rural et des régions éloignées
du Canada : document de travail

Avril 2005


Préparé par: Mike McCracken, Kathy Tsetso, Bruno Jean, Kay Young,
                   Danny Huxter, Greg Halseth, et Marion Green

Les opinions exprimées dans le présent document sont celles des membres du Comité consultatif sur les questions rurales et ne reflètent pas nécessairement les points de vue officiels du Gouvernement du Canada



Introduction

À l'échelle mondiale, les gens vivent plus longtemps et ont moins d'enfants. Au Canada, les gouvernements et les organismes sont attentifs aux répercussions sociales, économiques et culturelles qu'ont le nombre et le pourcentage croissants de personnes retraitées et âgées au sein de la population. Le gouvernement du Québec, par exemple, mène des recherches et élabore des modèles novateurs pour la prestation de services à ces groupes. Les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux préparent des études sur les enjeux politiques éventuels de cette situation. Les aînés eux‑mêmes sont en train de devenir une force politique de plus en plus grande. Ils votent, sont capables de reconnaître qu'on leur a fourni un mauvais service et ils se déplacent. De plus, ce sont peut‑être vos parents!

Les sociologues et d'autres spécialistes ont déterminé une série de capacités individuelles, de besoins et d'éléments de bien‑être rattachés à la dernière étape de la vie. Les aînés sont souvent caractérisés comme étant de jeunes‑aînés (de 65 à 74 ans), des aînés d'âge moyen (de 75 à 84 ans) et des aînés plus âgés (85 ans et plus). Il est également important d'examiner les habitudes des presque aînés (de 55 à 64 ans), dont certains sont à la retraite. En général, les aînés sont maintenant actifs et en santé beaucoup plus longtemps que les générations précédentes ne l'étaient. Cela signifie que l'adaptation des politiques, des programmes et des services à une population vieillissante est beaucoup plus complexe que les questions de leur fournir des soins. C'est le groupe des aînés plus âgés qui risque d'avoir besoin de soins et de services et qui crée des pressions sur le sytème de santé et les autres systèmes de soutien.

Visions et principes à l'origine des politiques

Le Cadre national sur le vieillissement énonce ainsi sa vision :

Le Canada, une société pour tous les âges, favorise le bien‑être et la participation des aînés dans tous les aspects de la vie.1

Cette vision privilégie les cinq principes suivants :

  1. Dignité ‑ être traité avec respect et jouir de l'estime de soi;
  2. Autonomie ‑ avoir la maîtrise de sa vie, être capable de faire pour soi autant de choses que possible et de faire ses propres choix;
  3. Participation ‑ s'engager, demeurer actif et participer à la vie collective;
  4. Équité ‑ avoir l'assurance que les besoins réels des aînés sont considérés comme aussi importants que ceux des autres groupes, avoir un accès équitable aux ressources et aux services disponibles, ne pas subir de discrimination fondée sur l'âge, être traité de façon à maximiser l'intégration des aînés;
  5. Sécurité ‑ recevoir, en vieillissant, un revenu suffisant et avoir accès à un milieu de vie sûr, qui est source de soutien.

Enjeux communs

Il existe un certain nombre d'enjeux importants pour tous les aînés :

  • Revenu et ressources financières ‑ pensions du secteur privé, transferts gouvernementaux comme la sécurité de la vieillesse et le supplément de revenu garanti; indexation au coût de la vie (inflation) et coûts spécifiques tels que les services publics, le transport public et les coûts d'habitation;
  • Répercussions sur la famille ‑ pressions lorsqu'un conjoint/partenaire meurt; solitude et isolement, possibilité de mauvais traitements par les soignants et la famille;
  • Pénurie de logement approprié et abordable;
  • Absence de services de soins à domicile qui force les aînés à entrer dans des centres de soins de santé à long terme prématurément;
  • Accès à des services de santé et de soins physiques;
  • Transport adéquat, particulièrement pour les aînés qui n'ont pas d'automobile;
  • Liens et effet cumulatif de tous ces enjeux.

Nous nous sommes efforcés, dans le présent document, de répondre à quatre grandes questions, qui serviront de cadre à l'analyse de la situation des aînés des régions rurales et éloignées. Nous concluons ensuite en faisant des recommandations précises. Dans ce processus, nous examinerons les principes et l'énoncé de vision ci‑dessus en fonction de la lentille rurale.

Pourquoi la question des aînés est‑elle importante pour les régions rurales et éloignées?

Le pourcentage des aînés augmente plus vite dans les régions rurales et éloignées que dans les centres urbains en raison d'un certain nombre de changements démographiques. Dans certains cas, les jeunes d'une collectivité sont partis ailleurs à la recherche de travail, pour leurs études, pour obtenir une formation ou en quête d'aventure. Les aînés ont pour leur part déménagé dans certaines collectivités rurales pour jouir d'une vie plus agréable à l'heure de la retraite. D'autres collectivités ont vieilli, les enfants du baby‑boom de la période d'après‑guerre faisant maintenant partie de cette tranche d'âge.

De nombreuses collectivités rurales et éloignées, et particulièrement celles qui ne se trouvent pas à proximité des centres urbains, doivent relever des défis liés à leur durabilité qui s'ajoutent à ceux qu'apportent l'emplacement, la faible densité de population et le fait qu'elles sont tributaires des industries primaires et sont éloignées des marchés. Ces problèmes découlent de la nécessité de diversifier les économies et de tenir compte des transitions sociales et culturelles ainsi que de la perte de résidents au profit de grands centres et de régions à l'économie plus forte.

Les aînés peuvent faire partie à la fois de la solution et du problème dans les régions rurales et éloignées. Ils représentent une part appréciable de la base de consommateurs des collectivités rurales ou éloignées. Leur revenu de transfert peut en soutenir d'autres. De plus, les services dispensés aux aînés peuvent constituer une source d'emplois au sein de la collectivité. Les aînés peuvent contribuer activement à la vie de la collectivité à titre de leaders, de bénévoles et de travailleurs. La perte généralisée d'aînés signifierait la fin de plusieurs collectivités rurales et éloignées dont la population est stable ou en déclin. Parallèlement, les collectivités sont tenues de fournir l'infrastructure et les services nécessaires pour répondre aux besoins d'une population vieillissante.

Quelle différence y a‑t‑il entre les aînés des régions rurales et éloignées et leurs collectivités et ceux des centres urbains et leurs collectivités?

Bon nombre des problèmes des aînés des régions rurales, des régions éloignées et du Nord ressemblent à ceux des aînés des centres urbains mais le caractère précis des problèmes et les solutions éventuelles varient. Cela est dû au fait que les aînés constituent un groupe diversifié mais aussi que les collectivités rurales et éloignées sont diversifiées. L'histoire sociale, économique et culturelle ainsi que les traditions peuvent modifier considérablement la qualité et la disponibilité des aides et des possibilités de participation. Toutefois, des défis communs peuvent prendre des aspects différents dans les régions rurales et éloignées et l'on peut aussi y repérer des débouchés uniques.

Défis pour les collectivités rurales et éloignées

Revenu et ressources financières
Le coût plus élevé des aliments, des services et du transport, particulièrement dans le Nord, représente un problème pour les aînés. Les femmes âgées des régions rurales et du Nord risquent tout particulièrement d'être pauvres, tout comme les femmes âgées du reste du Canada qui sont célibataires ou seules.

Accès aux services
Essentiellement, une augmentation du nombre d'aînés accroît les demandes de services dans des collectivités déjà mal desservies. L'accès à une gamme de services ‑ de santé, physiques, de soins à domicile ‑ est très limité en raison des faibles densités de population et de l'étendue des secteurs où le service doit être fourni. Il est quasi impossible d'obtenir les services d'une infirmière à domicile dans le Nord. L'absence de services force les aînés à entrer dans des centres de soins de longue durée avant qu'ils n'y soient prêts ou qu'il ne soit nécessaire qu'ils le fassent. Ces centres se trouvent souvent à une certaine distance de leur collectivité, ce qui contribue à accentuer le sentiment de solitude et la dépression de ces personnes. Comme les familles et les amis doivent consacrer plus de temps et qu'il leur en coûte plus cher pour visiter ces aînés, les interactions sont réduites. Ces départs prématurés du foyer sont aussi très coûteux pour les gouvernements qui doivent prévoir les ressources nécessaires pour assurer les soins de santé.

En fonction de leur structure industrielle différente, les régions ont accueilli des régimes de pension différents. Les régions rurales et éloignées où l'on trouvait des emplois syndiqués dans des secteurs fondés sur les ressources peuvent générer suffisamment de revenus de pensions pour offrir de meilleurs services, notamment des options d'hébergement complémentaire pour les retraités, mais nous notons que tous les aînés ne profitent pas dans la même mesure de ces pensions (les femmes sont en effet moins susceptibles de retirer une pension étant donné qu'elles ont souvent occupé des emplois non syndiqués).

Voici un autre exemple de variante régionale : à un certain âge, la situation de santé des aînés autochtones a tendance à se dégrader, en raison des conditions de vie passées, ce qui nécessite des soins de santé à long terme à un plus jeune âge.

Effets sur la famille
Les aînés des régions rurales dépendent davantage de leur famille et de leur réseau social pour de nombreuses formes d'aide, notamment le travail ménager et le transport à des rendez‑vous médicaux, à des rendez‑vous d'affaires et à des activités sociales. Un changement au sein de ces réseaux lors du décès ou du départ d'une personne peut entraîner de grandes difficultés.

Le rôle de guide et de conseiller des aînés diminue au sein des collectivités autochtones et de nombreux aînés autochtones se trouvent maintenant isolés et ont peu d'occasion de contribuer à leur propre collectivité comme ils le faisaient dans le passé. Cette situation représente une perte pour la culture et les traditions au sein de la collectivité.

Logement
Il manque de logements appropriés pour les aînés dans les régions rurales et éloignées. Par conséquent, bon nombre d'entre eux ont de la difficulté à vivre de façon indépendante. Le domicile où les gens ont élevé leurs enfants est probablement trop grand ou nécessite trop d'entretien pour les aînés qui vivent seuls à la retraite. Par ailleurs, il n'y a pas de plus petites maisons, le nombre de logements disponibles est souvent limité et ceux‑ci peuvent ne pas convenir aux aînés (à cause des escaliers, parce qu'il n'y a pas d'ascenseur, etc.). Le surpeuplement demeure un problème dans le Nord.

Transport
Il est nécessaire d'aider les réseaux de transport moins officiels dans les collectivités rurales et éloignées. Il faudrait aider les bénévoles qui transportent d'autres personnes et offrir une couverture d'assurance appropriée.

Les effets cumulatifs de ces problèmes peuvent mener à l'isolement, à des mauvais traitements, à l'alcoolisme et à d'autres conditions qui affectent la santé et le bien‑être des aînés des régions rurales et éloignées et de leurs collectivités.

Débouchés offerts aux collectivités rurales et éloignées

Emploi
Les aînés peuvent offrir leur expertise à la collectivité et constituer un bassin de main‑d'oeuvre bénévole ou rémunérée. Les possibilités de travail abondent pour les aînés (rémunérés ou non) dans les centres de santé, les services d'aide à l'enfance, les écoles et les commerces de détail. Une certaine adaptation en ce qui concerne les heures de travail et le transport entre le domicile et le travail peut être nécessaire.

En outre, le développement de services communautaires à l'intention des aînés, notamment de services de soins personnels et d'entretien ménager, peut accroître les possibilités d'emploi pour les plus jeunes au sein de la main‑d'oeuvre.

Leadership et compétences
Les leaders des régions rurales et éloignées sont habituellement plus âgés que ceux des centres urbains. Certains proviennent d'un bassin de jeunes retraités; d'autres ont toujours été actifs au sein de leur collectivité et ont dorénavant plus de temps à consacrer à ces activités depuis qu'ils sont à la retraite. Les aînés ont tous déjà été un enfant, une jeune personne et une personne d'âge moyen. Ils ont souvent vécu dans plusieurs endroits différents et ont occupé une gamme d'emplois et de postes. L'expérience cumulative acquise dans tous ces rôles est offerte à la collectivité, si elle en fait la demande. Àcet égard, un bon point de départ pour les régions rurales et éloignées serait qu'au moins un ONG de la collectivité lance le débat avec des aînés pour savoir comment leurs contributions à la collectivité pourraient être améliorées.

Diversification socio‑économique
La retraite offre beaucoup de possibilités de mobilité. En effet, les personnes qui approchent l'âge de la retraite se posent des questions au sujet de leur résidence future. Devrions‑nous encourager les aînés des régions urbaines à déménager dans les régions rurales et éloignées? Les aînés qui résident dans ces régions devraient‑ils être encouragés à aller en ville? Dans d'autres régions rurales et éloignées? L'approche à adopter dépend‑elle de l'évaluation de leurs besoins de santé dans un proche avenir? Ces questions sont au coeur de la politique.

Les aînés sont des consommateurs dont les niveaux de revenu varient. Ayant reconnu ce potentiel, quelques collectivités ont pris les moyens pour attirer les aînés considérés comme un outil de développement économique (Tumbler Ridge en Colombie‑Britannique et Elliott Lake en Ontario). Lors de la fermeture de la base aérienne de Chatham au Nouveau‑Brunswick, le projet de retraite de Miramichi (Retirement Miramichi) a trouvé une façon fort originale d'occuper les quartiers libérés.

Ce type de projet vise les jeunes aînés qui sont actifs, en santé et intéressés par un environnement culturel et physique excitant (particulièrement les baby‑boomers) et qui disposent d'un revenu disponible relativement plus important. Ces collectivités doivent également tenir compte des aînés d'âge moyen qui ont quelques besoins élémentaires auxquels il faut répondre. Les aînés âgés ont tendance à retourner là où ils ont vécu leur histoire familiale et où ils peuvent obtenir des soins de santé de première qualité. Il se pourrait que les collectivités rurales et éloignées ne puissent répondre aux besoins de ce dernier groupe.

Pourquoi les différences sont‑elles importantes au chapitre de la politique publique?

Comme nous l'avons souligné en introduction, les gouvernements au Canada sont en train d'examiner les problèmes et les solutions en ce qui concerne les aînés des régions rurales, éloignées et du Nord. Il faut donner aux collectivités rurales et éloignées les moyens de participer à la résolution des problèmes et de saisir les possibilités qu'apporte la population vieillissante. L'application des principes du Cadre national sur le vieillissement doit profiter aux aînés des régions rurales et éloignées autant qu'à ceux des centres urbains. Les observations suivantes soulignent l'importance d'avoir une politique publique attentive qui permettra de concrétiser ces avantages :
  • Les gouvernements jouent un rôle plus important dans la prestation de services aux aînés des collectivités rurales et éloignées car le système privé est moins susceptible d'y participer.

  • Il faut planifier la relève du système de santé et de services sociaux. Il y aura épuisement du système s'il y a perte d'expertise au moment où les fournisseurs de services prennent leur retraite ou partent dans des centres urbains où ils pourront obtenir plus facilement des ressources.

  • Une approche universelle ne fonctionne pas. Les variables sont nombreuses entre les provinces et les territoires. Les collectivités rurales et éloignées sont diversifiées dans leur histoire, leur culture et leur économie. Leur démographie réflète les différentes tendances et peut nécessiter des réponses différentes.

  • L'approche qui consiste à définir les aînés en fonction de leur âge peut être limitative. La santé et le revenu jouent un rôle dans l'indépendance des aînés tout comme la culture et les traditions dans les collectivités autochtones.

  • Pour s'adapter aux nouvelles données démographiques, les collectivités ont besoin d'une aide. Beaucoup de collectivités rurales et éloignées ont déjà de la difficulté à répondre aux besoins des jeunes et des familles et devront étirer leurs ressources pour pouvoir gérer l'infrastructure civique nécessaire à la population vieillissante. Les collectivités doivent débattre du rôle des aînés : sont‑elles disposées à faire le nécessaire pour en recueillir les avantages? Celles qui cherchent à attirer les aînés doivent comprendre les avantages et les coûts de leur démarche.

  • Les aînés peuvent aider d'autres aînés et il faut aider les groupes d'aînés des secteurs ruraux et éloignés à faciliter cet échange mutuel. L'octroi de cette aide doit tenir compte des conditions de vie dans les zones rurales et éloignées, notamment des distances élevées et de l'accès réduit aux installations et au soutien des organismes.

  • Il faudra appliquer la Lentille rurale de manière à maintenir le principe d'équité. Il existe des problèmes de traitement inégal entre les régions et entre les provinces. En raison de la diversité des régions rurales et éloignées et de celle de leurs résidents âgés, l'ensemble du système doit être conçu en fonction des différentes étapes du vieillissement et du soutien aux aînés ainsi que des différents besoins de ceux‑ci.

Quelles sont les options au chapitre de la politique publique?

Pour être dynamiques, les collectivités doivent pouvoir compter sur des citoyens en santé et engagés. Les politiques publiques qui favorisent et appuient le bien‑être et l'engagement des aînés des régions rurales et éloignées contribuent à assurer la durabilité de leurs collectivités. Une série complète de mesures d'aide ne peut probablement être dispensée de façon économique que dans une collectivité urbaine ou suburbaine. On voudra ainsi faire le lien entre les régions rurales et urbaines au chapitre du transport et de la communication avec des parents, évaluer les options et aider les autres membres de la famille en l'absence d'un aîné capable de le faire. Les options politiques sont particulièrement importantes pour les régions rurales et éloignées du Canada et elles respectent les principes du Cadre national sur le vieillissement, à savoir :

Indépendance

  • Aider les aînés actifs et en santé à demeurer chez eux ou leur fournir un logement qui constitue une solution de rechange intéressante, en libérant leurs maisons pour d'autres familles. Si le logement approprié permet de dispenser des soins à domicile, cette solution pourrait contribuer à économiser le budget de la santé.

Sécurité

  • Permettre aux aînés de continuer d'occuper leur emploi actuel en leur offrant des heures de travail flexibles à partir de l'âge de 65 ans, le partage d'emploi ou des rôles d'encadrement spéciaux. Àl'heure actuelle, les contributions aux régimes de pensions du Canada et du Québec disparaissent après l'âge de 64 ans et les bénéficiaires de ces régimes reçoivent les prestations même s'ils continuent de travailler. Toutefois, les contributions à l'assurance‑emploi sont toujours obligatoires même si la réception des prestations peut être difficile. Des taux d'imposition marginaux élevés réduisent la valeur du supplément de revenu garanti, des allocations de pensions et des autres indemnités versées aux aînés par les provinces.

Participation

  • Permettre aux aînés d'aider d'autres aînés, par du travail bénévole ou rémunéré dans les services publics.
  • Aider les groupes d'aînés, les encourager à participer à la collectivité et leur donner les pouvoirs qui leur permettront de prendre des décisions.

Équité

  • Favoriser l'élaboration et la mise en oeuvre de solutions novatrices locales au chapitre du logement, des services et du transport.

Recommandations

Pour solutionner les problèmes précis des aînés des régions rurales et éloignées et de leurs collectivités et pour examiner et saisir les possibilités, le Comité consultatif sur les questions rurales fait les recommandations suivantes :

  1. Offrir des services flexibles qui permettent d'aider les aînés à demeurer dans leur domicile et dans leur collectivité plus longtemps tout en profitant de nouvelles formes de connectivité grâce auxquelles ils pourront accéder à un éventail de services et répondre à leurs besoins en matière de soins.

  2. Aider les collectivités rurales et éloignées à mettre en place des maisons de retraite dotées de niveaux graduels de services de soutien, allant d'une vie indépendante à des soins infirmiers complets. Ce type de projet peut être coordonné avec d'autres projets d'hébergement de manière à libérer des unités de logement existantes pour de nouvelles familles.

  3. Offrir des programmes flexibles afin de faciliter la participation des aînés des régions rurales et éloignées à leur collectivité. Les problèmes d'accessibilité pourraient nécessiter un financement additionnel.

  4. Augmenter les incitatifs de manière à assurer la participation continue des aînés au marché du travail et de réduire les éléments dissuasifs.

  5. Appuyer la recherche sur les questions concernant les aînés des régions rurales et éloignées, en gardant à l'esprit les dimensions multiples, de manière à élaborer des options novatrices en vue de trouver des solutions. Pour ce faire, il faudra établir un dialogue permanent avec les aînés des régions rurales et éloignées, les fournisseurs de services et les collectivités. Il faudra faciliter et contrôler la mise en œuvre de diverses options dans diverses collectivités, pouvoir y accéder et communiquer les résultats.

Note de fin

1    Ministres FPT responsable des aînés, Les Principes du Cadre national sur le vieillissement : Guide d'analyse des politiques, (mars 1998 : Santé Canada), Vision, p. 6, Principes, p. 10 à 21.

ANNEXE—Comité consultatif sur les questions rurales : liste des membres, avril 2005

Caroline (Kay) Young ‑ présidente
Terre‑Neuve‑et‑Labrador

Danny Huxter
Terre‑Neuve‑et‑Labrador

Teresa MacNeil
Nouvelle‑Écosse

Sue Calhoun
Nouveau‑Brunswick

Marion Green
Nouveau‑Brunswick

Bruno Jean
Québec

James Aquino
Ontario

Mike McCracken
Ontario

Owen McAuley
Manitoba

Margaret Rose Olfert
Saskatchewan

Bob Church
Alberta

Greg Halseth
Colombie‑Britannique

Kathy Tsetso
Territoires du Nord‑Ouest

Donna Mitchell (Poste de membre d'office)
Directrice exécutive, Secrétariat rural

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Mise à jour: 2005-02-27
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