Government of Canada/Gouvernement du Canada Symbole du gouvernement du Canada
Omettre tous les boutons de navigation -clé d'accès z Omettre le sous-menu -clé d'accès x Retour au menu principal -clé d'accès m
   English  Contactez-nous  Aide  Recherche  Site du Canada
   Accueil  Communiqués  Principales  initiatives  rurales  Plan du site  Publications
arrow À propos de nous
Index de A à Z

Parcourir par sujet

arrow Programmes

arrow
Dialogue rural
. Dialogue
   Jeunesse
   rurale
 
. Discussion
    en direct
 
. Priorités
    rurales
 
. Conférence
   rurale
    nationale
 
. Rapports  
. Historique  
. Innovation  
. Trousse d'outils ... 
arrow Équipes rurales
arrow Recherche
arrow La Lentille rurale
arrow Service canadien de l'information rurale
arrow Info-guides
arrow Publications
arrow Événements
*
Partenariat rural canadien
Dialogue rural



Rapport de la Séance du
Haut-Saint-François

Cookshire (Québec) - Le 4 mars 2002

No de publication 2139/F
Sa Majesté du chef du Canada, 2002
No de catalogue : A22-267/2002F-IN
ISBN 0-662-87637-7

Le présent rapport est disponible sur le site Web suivant :
www.rural.gc.ca/dialogue/reports_f.phtml.
Pour de plus amples renseignements sur le Dialogue rural,
veuillez composer le 1-888-781-2222 (numéro sans frais).


 

Table des Matières

    1.     AVANT-PROPOS

    2.     INTRODUCTION

    3.     RÉSUMÉ

    4.     APERÇU DES GRANDS THÈMES
      (A) L'accès aux programmes et services du gouvernement fédéral
      (B) Les services de proximité
      (C) La jeunesse
      (D) Le leadership local
      (E) Les infrastructures et la technologie
      (F) La diversification économique
      (G) Le développement local
      (H) L'immigration
      Conclusion

    5.     COMPTE RENDU DES DISCUSSIONS
      (1) Qu'est-ce qui caractérise votre communauté? Quelles sont ses forces ses faiblesses?

      (2) Quels sont les enjeux sociaux, économiques et communautaires les plus importants sur le territoire du Haut-Saint-François?

      (3) Si vous aviez à identifier deux ou trois enjeux qui pourraient mobiliser votre communauté au cours de la prochaine année, quels seraient-ils et quelle pourrait être l'implication de votre organisme?

      (4) Quelle pourrait être la contribution des différents ministères fédéraux à l'égard de ces enjeux?

      (5) Voyez-vous l'arrivée d'immigrants comme un apport positif à la communauté?

      (6) Est-ce que les moyens utilisés par le gouvernement du Canada pour faire connaître ses programmes et services à la population sont adéquats?


     



1. AVANT-PROPOS


Le présent rapport est un résumé des discussions qui ont eu lieu à la Séance de Dialogue rural du Haut-Saint-François qui s'est déroulée à Cookshire, Québec, le 4 mars 2002. Un grand nombre de discussions se sont tenues durant les séances de remue-méninges où aucune restriction n'a été imposée aux participants et participantes. Les points de vue exprimés ne sont pas nécessairement ceux du gouvernement du Canada. Afin de présenter un rapport fidèle aux discussions libres qui ont eu lieu, nous avons également inclus les recommandations des participants et participantes, qui sont hors des compétences fédérales.



2. INTRODUCTION


Le 4 mars 2002, la municipalité de Cookshire recevait la visite des membres de l'Équipe rurale de l'Estrie, ainsi que les représentants et représentantes de nombreux organismes qui œuvrent au développement sur le territoire de la Municipalité régionale de comté (MRC) du Haut-Saint-François, à l'occasion d'une séance du Dialogue rural.

L'événement, qui visait à favoriser le rapprochement entre le gouvernement canadien et la population locale, a permis de mieux cerner les enjeux actuels dans la MRC du Haut-Saint-François. En outre, l'Équipe rurale de l'Estrie a pu constater la capacité du milieu local à se mobiliser et à se concerter.

L'Équipe rurale de l'Estrie est très satisfaite de la participation des différents organismes; lors du Dialogue rural, leurs représentants et représentantes ont manifesté un intérêt remarquable. Les propos tenus par les intervenants ont alimenté de belles discussions, riches et inspiratrices.



3. RÉSUMÉ


Contexte

En mars 2002, l'Équipe rurale de l'Estrie a rencontré les leaders locaux et les représentants d'organismes communautaires de la MRC du Haut-Saint-François. Au cours de la rencontre, leaders et représentants et représentantes ont échangé avec les membres de l'Équipe sur des sujets variés qui les préoccupent plus spécialement. Des questions étaient proposées à l'auditoire; ces questions ont entre autres permis de lancer la discussion et d'orienter les échanges sur les besoins de la collectivité rurale de la MRC. L'événement a ainsi donné lieu à un premier « dialogue rural » dans la région du Québec.

La MRC du Haut-Saint-François

Située dans le sud-est du Québec, la MRC du Haut-Saint-François dans la région de l'Estrie s'étend sur près de 2 300 kilomètres. On y dénombre une quinzaine de municipalités, dont les plus connues sont Cookshire, East Angus et Weedon. Les secteurs agricole, forestier et manufacturier dominent la vie économique. Deux communautés linguistiques, l'une francophone et l'autre anglophone, composent la population, et la première s'avère la plus nombreuse.

La densité de la population a très peu augmenté ces dernières années : le recensement de 2001 établit à 21 394 la population de la MRC; cinq ans plus tôt elle était de 21 400. Ce même recensement établit à 28,4 p. 100 la fraction de la population qui a effectué des études post-secondaires. En 1995, le revenu total moyen était de 18 540 $ (22 835 $ pour les hommes, 13 397 pour les femmes). En 2001, 905 personnes étaient prestataires de l'assurance-emploi; plus de la moitié de ces personnes étaient âgées entre 35 et 54 ans.



4. APERÇU DES GRANDS THÈMES


(A) L'accès aux programmes et services du gouvernement fédéral

Les participants et participantes au Dialogue rural expliquent qu'ils méconnaissent les programmes et les services offerts par les différents ministères fédéraux. Ils disent savoir qu'il existe des programmes et des services, qui répondent plus spécialement à leurs besoins. Mais ils ne savent pas avec qui communiquer, qui joindre dans les ministères pour obtenir plus d'information. Plusieurs précisent que les moyens de communication des ministères fédéraux ne sont pas adéquats; à ce propos, il est mentionné que la consultation du site Internet du gouvernement canadien n'est pas des plus simples.

Piste d'action : On suggère de diversifier les moyens de communication de l'information (par exemple, implanter un guichet local, distribuer un bottin, etc.).

(B) Les services de proximité

Pour les participants et participantes, il ne fait aucun doute que l'accès à un financement adéquat est essentiel pour les collectivités locales. Dans la MRC du Haut-Saint-François, l'une des priorités est la consolidation des services de proximité. Cette priorité est celle, plus précisément, des municipalités éloignées. Le financement des services présente des carences certaines. Des problèmes de financement se posent et menacent de faire disparaître les rares services offerts aux collectivités locales.

(C) La jeunesse

Un phénomène préoccupe en particulier les participants et participantes au Dialogue rural; il s'agit de l'exode des jeunes vers les centres urbains. Aussi proposent-ils d'accroître le sentiment d'appartenance des jeunes envers le territoire de la MRC, principalement envers le milieu local, afin de contrer cette tendance.

Pistes d'action : Pour ce faire, on propose d'impliquer les jeunes dans la définition de l'identité et de la vision d'avenir de la population du Haut-Saint-François. Également, on recommande de promouvoir la qualité de vie sur le territoire de la MRC.

(D) Le leadership local

Il ressort des discussions tenues que la population de la MRC du Haut-Saint-François sait se mobiliser, se rassembler, s'organiser et s'impliquer. Des associations, des regroupements et des organismes sont présents partout sur le territoire; également, des leaders émergent dans tous les milieux, entre autres, au niveau de l'administration municipale. L'implication bénévole est importante dans la région. Somme toute, les ressources humaines sont là, à l'écoute des besoins et des intérêts des collectivités locales.

Ces personnes disent cependant manquer d'une chose, par ailleurs essentielle : un financement adéquat. Nombre d'associations et de regroupements disposent d'un faible financement.

Piste d'action : Les participants et participantes sont d'avis que les ministères fédéraux pourraient reconnaître les efforts déployés par ces organismes et soutenir leurs activités avec un financement adéquat.

(E) Les infrastructures et la technologie

En matière d'infrastructures, les moyens de communication (tous moyens confondus) préoccupent principalement les participants et participantes au Dialogue rural. Ces moyens sont, notamment, les routes, dont l'état se détériore, le réseau téléphonique et l'accès à Internet. S'ils étaient dans un meilleur état, ou plus accessibles, expliquent les participants et participantes, les différents moyens de communication stimuleraient le développement économique.

Piste d'action : Ils recommandent que le gouvernement canadien intervienne dans ce dossier, qu'il investisse d'abord dans les infrastructures qui desservent les municipalités éloignées.

(F) La diversification économique

Les participants et participantes précisent que l'une des caractéristiques du territoire de la MRC du Haut-Saint-François est le fait qu'on y retrouve une activité économique diversifiée. À ce sujet, on mentionne la présence de diverses installations, tant industrielles qu'agricoles. Des emplois spécialisés sont aussi disponibles. Les participants et participantes affirment que l'amélioration des infrastructures de transport et la mise en place d'équipements modernes de télécommunication aideraient à accroître la diversité économique.

Piste d'action : On suggère ici l'intervention du gouvernement canadien.

(G) Le développement local

Tous les participants et participantes au Dialogue rural s'entendent sur la nécessité pour la population de la MRC du Haut-Saint-François de définir une vision pour son avenir. Cet exercice doit mettre à contribution tous les partenaires, les organismes de développement et les instances gouvernementales, les leaders locaux et les acteurs silencieux. Cette vision devra rassembler et promouvoir les traits des collectivités locales et les caractéristiques de l'environnement rural estrien.

Piste d'action : Un meilleur réseautage des organismes et des institutions qui participent au développement local dans la MRC favoriserait sans doute l'émergence d'une telle vision, ainsi que son intégration.

(H) L'immigration

Au sujet de l'immigration, les participants et participantes se disent heureux de voir des familles immigrantes venir s'établir dans leur région. Ils estiment que les immigrants rehaussent et enrichissent la culture locale. De plus, ils remarquent que les immigrants contribuent à stimuler la vie économique (par leurs investissements, par leurs achats, etc.).

Piste d'action : On recommande que des mesures soient prises pour favoriser la venue d'immigrants dans les municipalités de la MRC.


Conclusion

Les discussions tenues lors du Dialogue rural montrent l'intérêt que portent les leaders de la MRC du Haut-Saint-François au développement du milieu local et à appuyer la population.

Pistes d'action : Deux recommandations au gouvernement canadien ressortent principalement des propos tenus :
  • que les ministères fédéraux développent des moyens plus efficaces d'informer les organismes locaux et les populations rurales sur les programmes et services du gouvernement du Canada;
  • que les ministères fédéraux soutiennent adéquatement les activités des organismes locaux et des populations rurales.

Par ailleurs, on remarque la capacité de mobilisation des différents organismes et de la population du Haut-Saint-François. Le milieu sait prendre les initiatives qu'il faut pour appuyer le développement local.

L'Équipe rurale de l'Estrie évaluera les pistes d'action obtenues lors du Dialogue rural pour voir si l'activité lui a permis d'atteindre les objectifs suivants :

  • donner à des représentants d'associations, d'organismes et de regroupements présents sur le territoire de la MRC du Haut-Saint-François l'occasion de renseigner l'Équipe sur les enjeux et les priorités de leur collectivité;
  • accroître la visibilité du gouvernement canadien en milieu rural; et
  • établir des partenariats qui permettront d'appuyer efficacement le développement durable sur le territoire du Haut-Saint-François.

L'Équipe rurale de l'Estrie remercie les représentants de leur participation à la séance du Dialogue rural. Leurs propos feront l'objet d'une analyse par les membres de l'Équipe, qui verront par la suite à transmettre aux instances concernées des recommandations pertinentes pour appuyer le développement local en milieu rural.



5. COMPTE RENDU DES DISCUSSIONS


(1) Qu'est-ce qui caractérise votre communauté? Quelles sont ses forces et ses faiblesses?

D'entrée, les participants et participantes mentionnent la diversité comme l'une des forces les plus remarquables de la communauté. Cette diversité s'exprime dans plusieurs sphères d'activités, dont l'économie (activités industrielles, agricoles, etc.), la politique (mobilisation des leaders locaux, des élus municipaux, etc.) et la culture (originalité artistique, patrimoniale, touristique, etc.). Des valeurs puissantes et inspiratrices et une sensibilité communautaire caractérisent cette diversité.

La sensibilité communautaire des habitants de la MRC du Haut-Saint-François est une autre force mentionnée. À ce sujet, des participants et participantes expliquent que la présence de nombreux bénévoles dans la population traduit cette belle singularité; ce bénévolat distingue favorablement les services offerts dans la région. En outre, on précise que la sensibilité communautaire s'incarne dans des institutions bien locales (par exemples, associations diverses, société d'histoire locale, journal local), connues et fréquentées.

Troisième force majeure évoquée, l'environnement même de la MRC du Haut-Saint-François inspire plusieurs participants et participantes. Ces derniers expliquent que le territoire de la MRC offre une variété de paysages. On rappelle également les ressources naturelles, surtout forestières, que recèlent cet espace.

Enfin, d'autres forces font l'objet de quelques échanges, entre autres, la créativité de la population locale, sa capacité de mobilisation, et l'originalité et la variété des activités et services qui sont offerts.

En ce qui concerne les faiblesses, les participants et participantes discutent des caractères socio-démographiques de la population, des caractères en constante mutation. Entre autres, on relève le vieillissement de la population locale, la délocalisation des jeunes vers les centres urbains régionaux et provinciaux, l'exode des travailleurs spécialisés, la difficile intégration des nouveaux arrivants (migrants québécois et immigrants internationaux), la lente régression du taux d'analphabétisation, la stabilisation du niveau plutôt élevé du taux de décrochage scolaire.

Les participants et participantes relèvent comme autre faiblesse les carences du réseau de communications, en outre le réseau routier, le réseau téléphonique, et l'Internet. Le problème du transport en commun dans les municipalités rurales semble pour le moins important. D'après certains participants et participantes, la mise au point des réseaux de communications aiderait le développement d'un sentiment d'appartenance dans la population.

La situation défavorable de l'emploi est la dernière faiblesse mentionnée. Cette situation se caractérise notamment par un manque d'emplois spécialisés et des conditions de travail peu intéressantes. On considère que cette situation contribue à augmenter la pauvreté.

Dans la MRC du Haut-Saint-François, les faiblesses sont certes importantes; toutefois, le potentiel de développement, au dire de plusieurs participants et participantes, se révèle beaucoup plus grand.

(2) Quels sont les enjeux sociaux, économiques et communautaires les plus importants sur le territoire du Haut-Saint-François?

Sur le plan social, les participants et participantes relèvent trois enjeux. Le premier: l'évolution de la donne socio-démographique. Principalement, ce qui préoccupe les participants et participantes, ce sont les phénomènes du vieillissement de la population et de l'exode des jeunes vers les centres urbains. Le deuxième : l'attention portée aux municipalités éloignées par la direction de la MRC du Haut-Saint-François. À ce sujet, des représentants des municipalités de Chartierville, La Patrie et Scottstown expriment leur déception face à la tendance centralisatrice. Le troisième : la représentation des divers groupes sociaux, principalement des femmes et des jeunes, dans les instances décisionnelles régionales. Des participants et participantes expliquent que la voix de plusieurs groupes n'est pas toujours entendue par ces instances. Par ailleurs, tous les enjeux présentés, on le constate, montrent l'importance pour les institutions présentes sur le territoire de la MRC d'être à l'écoute des intérêts des groupes qui composent la population locale.

Sur le plan économique, un enjeu domine, celui du soutien au développement des activités économiques. Lors de la discussion, on relève plusieurs déficiences qui ne favorisent pas l'expansion des activités économiques; l'état des infrastructures de transport est la principale déficience identifiée, et l'absence d'un appui des municipalités en est une autre. Certains participants et participantes suggèrent que les municipalités s'impliquent davantage dans le développement économique. Elles ne doivent pas se concurrencer, mais miser plutôt sur la complémentarité des activités présentes sur leur territoire. L'avis général est qu'une activité économique dynamique, à l'échelle régionale, contribuerait à améliorer la donne sociale. Un autre enjeu économique mentionné concerne le rehaussement des conditions de travail.

Sur le plan communautaire, deux enjeux sont discutés : le maintien de services de proximité et le développement d'un sentiment d'appartenance. En ce qui concerne le premier enjeu, plusieurs participants et participantes s'inquiètent de la disparition éventuelle de certains services, dont l'école primaire et d'autres services particuliers (par ex., dépanneur, garage). On recommande donc de travailler à la consolidation de tels services avant qu'il soit trop tard. Certains services semblent tout simplement absents; c'est le cas notamment du transport collectif. Quant à la question du sentiment d'appartenance, on fait valoir que la communauté du Haut-Saint-François façonne en ce moment même son identité, une identité unique, qu'elle en précise ses contours et ses traits. Il est nécessaire, selon des participants et participantes, d'élaborer une vision commune du devenir de la communauté, afin que tous – individus, organisations et regroupements – s'orientent dans la même direction.

En conclusion, l'enjeu prioritaire qui se dégage des différents éléments exposés ici est de mettre en place un meilleur réseautage des organismes et institutions qui interviennent (ou souhaitent intervenir) dans le secteur du développement local, sur le territoire de la MRC du Haut-Saint-François, afin que leurs actions respectives participent d'une même dynamique (sociale, économique et communautaire) et qu'elles s'insèrent dans une orientation générale.

(3) Si vous aviez à identifier deux ou trois enjeux qui pourraient mobiliser votre communauté au cours de la prochaine année, quels seraient-ils et quelle pourrait être l'implication de votre organisme?

Dans l'ordre, les principaux enjeux identifiés par les participants et participantes sont : la promotion de la qualité de vie, le maintien des services de proximité et l'élaboration d'une perspective d'avenir mobilisatrice.

Pour plusieurs participants et participantes, la qualité de vie sur le territoire de la MRC du Haut-Saint-François constitue l'élément clé capable de rassembler les membres de la communauté. On suggère de bien cerner cette qualité unique, d'en bien définir les caractères pour mieux la promouvoir auprès des membres de la communauté, anciens et nouveaux. La promotion du territoire devrait être une partie intégrante dans cet exercice.

Après la qualité de vie, le maintien des services de proximité se révèle un enjeu particulièrement important. L'inquiétude des participants et participantes est grande devant la menace de voir des services – dans certaines municipalités, les derniers services actuellement offerts – disparaître ou s'éloigner de la communauté locale. Les services offerts ont des effets structurants sur le milieu; en plus de répondre à un besoin, ils contribuent à l'animation de la communauté.

L'élaboration d'une vision communautaire inspiratrice et mobilisatrice est le troisième enjeu identifié. Cet enjeu renvoie, en outre, à la nécessité que la concertation devienne une pratique normale dans les organismes et les institutions qui participent au développement local, car contracter des alliances et former des partenariats sont des initiatives essentielles pour permettre l'élaboration d'une vision commune.

Quelques participants et participantes insistent par ailleurs sur un dernier enjeu : la jeunesse dans la MRC du Haut-Saint-François. Ces participants et participantes sont d'avis que la jeunesse demeure l'enjeu par excellence, la priorité qui confère un sens véritable aux enjeux précédents; sans elle, la qualité de vie ne pourra se maintenir, l'offre de services se poursuivre et la vision commune préparer le terrain pour les générations de demain. Il faut donc travailler à éviter l'exode des jeunes.

(4) Quelle pourrait être la contribution des différents ministères fédéraux à l'égard de ces enjeux?

Pour les participants et participantes, la contribution des différents ministères fédéraux à l'égard des enjeux de la MRC du Haut-Saint-François implique trois comportements : diffuser, reconnaître et soutenir.

Diffuser, d'abord, réfère à la communication de l'information. Plusieurs participants et participantes expliquent méconnaître les services, les programmes et les subventions offerts par les ministères fédéraux. On recommande de diversifier les moyens de communication, d'innover et de recourir à d'autres formes (par ex. guichet local et d'autres formules (par ex. bottin).

Reconnaître, ensuite, implique que les ministères fédéraux portent une attention toute particulière aux intérêts et aux préoccupations du milieu local (soit des associations, regroupements et organismes locaux). Reconnaître signifie être à l'écoute des besoins et des priorités locales, être flexible afin que les programmes répondent exactement à ces besoins. Dans ce sens, la flexibilité commande une capacité certaine d'adapter les programmes.

Soutenir, enfin, constitue le prolongement de la reconnaissance. Cela suppose que les ministères fédéraux appuient le développement local, qu'ils allouent des fonds aux organismes qui réalisent ce développement et qu'ils encouragent l'autonomie de gestion. Pour bien soutenir, il faut décentraliser et aider, par un financement adéquat, la gestion locale des enjeux et des projets locaux.

(5) Voyez-vous l'arrivée d'immigrants comme un apport positif à la communauté?

De l'avis général, les immigrants sont un apport positif à la communauté du Haut-Saint-François; ils contribuent favorablement à l'enrichissement du milieu culturel et économique. Peu d'inquiétude est manifestée à leur endroit. Trois points sont principalement discutés par les participants et participantes.

Un premier point concerne l'apport des immigrants à la culture locale. Leur présence dans la région du Haut-Saint-François contribue à enrichir cette culture, à la renouveler. Cet apport fait l'unanimité. Plusieurs participants et participantes précisent qu'ils apprécient que des familles immigrantes préfèrent leur région à un centre urbain pour s'établir. On fait valoir que les enfants constituent un facteur indéniable d'intégration des populations immigrantes. Des participants et participantes ajoutent, par ailleurs, que les autorités estriennes devraient encourager davantage la venue d'immigrants, faire de leur région la troisième, peut-être même la deuxième, à en accueillir le plus. Car la diversité culturelle, explique-t-on, s'avère bénéfique pour la communauté.

Les deux autres points discutés se rapportent à l'apport économique des immigrants qui choisissent de s'installer sur le territoire de la MRC du Haut-Saint-François. Premier point : ces immigrants investissent dans la région. Leurs investissements stimulent l'activité économique, aident à la création d'emplois; les bénéfices de ces investissements profitent à l'ensemble de la communauté. Ils contribuent au développement économique de la région. Second point : les immigrants rehaussent le niveau de qualification de la main-d'œuvre locale. Les immigrants scolarisés obtiennent des emplois spécialisés et rémunérateurs. Cela permet de mieux positionner économiquement la MRC du Haut-Saint-François.

(6) Est-ce que les moyens utilisés par le gouvernement du Canada pour faire connaître ses programmes et services à la population sont adéquats?

Les participants et participantes abordent peu la question; en fait, la discussion évolue vers d'autres sujets. Six recommandations (ci-dessous) sont formulées pour améliorer la communication de l'information par les différents ministères fédéraux.

Première recommandation : Pour mieux communiquer leur information, les ministères fédéraux devraient privilégier la rencontre des représentants d'organismes et des leaders locaux. Ces derniers seraient plus à même d'expliquer quels sont leurs besoins, et suggérer comment les ministères fédéraux pourraient les appuyer.

Deuxième recommandation : Pour mieux rejoindre la population, les ministères fédéraux devraient annoncer dans les journaux locaux, municipaux et régionaux, de façon à mieux faire connaître l'offre de services fédéraux.

Troisième recommandation : Afin d'en faciliter la consultation, le site Internet officiel du gouvernement canadien devrait être simplifié. Les participants et participantes précisent qu'il est souvent difficile de s'y retrouver.

Quatrième recommandation : On suggère un bottin incluant tous les services offerts par les ministères fédéraux et dans lequel on retrouverait les numéros de téléphone pertinents. Les participants et participantes veulent savoir avec qui ils doivent communiquer pour obtenir des réponses à leurs questions ou à leur demande de renseignements.

Cinquième recommandation : On suggère qu'un programme d'accès à Internet soit mis en place spécialement pour les communautés rurales.

Sixième recommandation : Le gouvernement canadien devrait soutenir davantage les municipalités périphériques et proposer des programmes de financement des infrastructures routières et de télécommunications qui répondent aux besoins spécifiques des populations installées loin des centres urbains.

 

En haut de la page

Mise à jour : 2002-11-28
*