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Partenariat rural canadien
Des solutions rurales aux questions rurales
Atelier rural national
Rapport final



AVERTISSEMENT

Des solutions rurales aux questions rurales
Atelier rural national
2-4 octobre 1998

Table des matières


Résumé

L'Atelier rural national s'est tenu du 2 au 4 octobre 1998 près de Belleville, Ontario. Il faisait partie des diverses initiatives mises en œuvre dans le cadre du Dialogue rural, un élément clé du Partenariat rural canadien (PRC) du gouvernement fédéral. L'Atelier a réuni plus de 200 Canadiens et Canadiennes vivant dans une région rurale ou isolée pour discuter d'enjeux importants pour eux et leurs communautés. L'événement visait non seulement à en savoir plus sur les principaux problèmes auxquels les Canadiens et les Canadiennes vivant en milieu rural font face, mais aussi à déterminer les mesures concrètes que le gouvernement fédéral pourrait prendre pour régler ces problèmes, y compris l'élaboration d'une politique rurale fédérale.

Au cours de l'Atelier, les discussions ont porté sur les points suivants :

    1. Les dix problèmes principaux auxquels les communautés rurales et isolées font face. La liste de points de discussion a été établie après l'analyse de tous les commentaires formulés par les Canadiens et Canadiennes vivant en milieu rural dans le cadre du Dialogue rural, entre le 1er mai et le 31 juillet 1998.

    2. Les principes directeurs dont le gouvernement fédéral doit tenir compte pour élaborer et mettre en oeuvre des politiques et des programmes.

    3. Des suggestions d'interventions fédérales.

Nous résumons ci-dessous les discussions touchant chacun des points :

1. Problèmes principaux

Partenariats

Les participants ont reconnu l'importance des partenariats au niveau rural. Cependant, la mise sur pied de nouveaux partenariats ou le soutien de partenariats actuels devient de plus en plus difficile en raison des pressions accrues qui s'exercent sur les ressources communautaires. Quelques participants croient que l'on encourage l'établissement de partenariats pour composer avec les transferts de responsabilités de l'État, ce qui accroît les pressions. Les participants s'interrogent sur la capacité locale de soutenir des partenariats puisque le temps et les ressources que les Canadiens et les Canadiennes vivant en milieu rural peuvent consacrer à leur communauté deviennent de plus en plus limités. Les partenariats sont aussi difficiles à soutenir parce que les gouvernements ne s'y engagent pas à long terme. Tous les paliers de gouvernement et les communautés rurales devraient coopérer pour établir des objectifs à long terme.

Certaines compétences nécessaires pour mettre sur pied et gérer des partenariats font défaut aux citoyens ruraux. Même si bon nombre des personnes prenant part à l'établissement de partenariats au niveau local sont extrêmement dévoués, les participants à l'Atelier admettent que dans de nombreux cas, elles ne possèdent pas les compétences nécessaires pour tirer le maximum de bénéfice de ces partenariats. Les participants estiment que les communautés pourraient acquérir des compétences ou profiter du leadership d'un « champion » (organisme ou personne), ce qui aiderait à diriger les efforts de partenariat.

Les participants à l'Atelier aimeraient que le gouvernement fédéral mette les communautés rurales au défi « d'aller de l'avant » en fournissant l'information et les connaissances nécessaires pour établir des partenariats et en faisant preuve de leadership dans la promotion des partenariats. Tous les paliers d'administration publique ont ici une occasion de prouver leur engagement envers les partenariats en participant à des discussions et à des activités plus horizontales.

Diversification économique

On voit la réduction des activités industrielles dans les collectivités à guichet unique, particulièrement celle qui a une incidence sur les emplois des secteurs primaires et des ressources comme un élément moteur du besoin de diversification de l'économie rurale. Le défi des communautés rurales consiste à établir ou à créer des possibilités économiques pour remplacer celles qu'elles ont perdues. Selon de nombreux participants à l'Atelier, leurs communautés ne possèdent malheureusement pas les actifs nécessaires pour générer de nouvelles idées et de nouvelles possibilités. Les mécanismes, le leadership et la mentalité collective nécessaires pour diversifier leur économie leur font défaut. Des réglementations restrictives et des infrastructures limitées figurent parmi les autres obstacles auxquels elles font face.

Malgré ces obstacles, les participants sont optimistes et croient que des possibilités s'offrent à eux et à leurs communautés. Pour cerner ces possibilités, ils reconnaissent que les communautés doivent définir une nouvelle vision qui tient compte de ce qu'elles désirent être à l'avenir. Selon les participants, les communautés doivent examiner les possibilités commerciales à valeur ajoutée et de transformation secondaire, acquérir de nouvelles compétences, encourager de nouvelles formes d'activités commerciales, explorer des partenariats et travailler en collaboration.

Les participants veulent trouver des solutions à long terme et durables aux défis économiques auxquels ils font face. Les initiatives qui n'aboutissent qu'à des résultats à court terme n'obtiennent que peu d'appui. Les participants sont d'avis que le gouvernement fédéral doit faciliter la diffusion des réussites dans toutes les communautés et coordonner les interventions des divers acteurs engagés dans le développement économique.

En plus des nouvelles compétences, des nouvelles idées et des nouveaux partenariats, les nouvelles possibilités d'affaires nécessitent l'accès à des capitaux. Les participants croient que le gouvernement pourrait fournir la mise de fond initiale pour de nouvelles entreprises commerciales et travailler étroitement avec les établissements financiers pour faciliter l'accès au financement.

Possibilités pour les jeunes des régions rurales

Les participants à l'Atelier se soucient de la migration des jeunes des régions rurales vers les régions urbaines. Ils croient que la perception erronée du manque de possibilités en matière d'éducation et en matière d'emploi pour les jeunes dans les communautés rurales est la raison la plus souvent invoquée pour expliquer cette migration. Les jeunes ne voient pas d'avenir pour eux dans le Canada rural et le pessimisme généralisé dont font preuve les jeunes Canadiens et Canadiennes vivant dans des milieux ruraux face aux avantages qu'ils peuvent avoir à rester dans une communauté rurale est susceptible d'être renforcé par le pessimisme que leurs parents expriment souvent.

Pour soutenir le maintien et le retour des jeunes dans les communautés rurales, les participants croient qu'il est important d'examiner et de parler avec eux des possibilités qui pourraient mener à un avenir viable dans la communauté. Les jeunes ont aussi besoin de ressentir qu'ils représentent un élément important de la communauté. On peut y parvenir en satisfaisant à leurs besoins d'éducation et de services sociaux et récréatifs et en leur donnant une voix au chapitre pour trouver des solutions à leurs préoccupations.

Selon les participants, le moyen de loin le plus important pour garantir que les jeunes demeurent dans les communautés rurales est de leur fournir des possibilités d'emploi. C'est une chose possible grâce à des initiatives visant, par exemple, à attirer des entreprises dans des régions rurales et à soutenir des projets d'entreprise de jeunes ruraux. Le gouvernement fédéral a un rôle à jouer en fournissant une aide financière et en travaillant avec les communautés pour cerner les stratégies d'emploi qui profiteront le plus aux jeunes ruraux.

Insuffisance et accessibilité des ressources financières

Les participants croient que leur accès à des ressources financières diminue à une époque où le besoin de soutenir de nouvelles entreprises commerciales critiques pour l'avenir des communautés rurales se fait plus croissant. Les préoccupations relatives aux fermetures des points de service des banques dans les communautés rurales renforcent leur conviction. Les participants disent de plus que les banques et d'autres établissements financiers hésitent en général à investir dans des initiatives rurales en raison du risque potentiel perçu ou d'une méconnaissance des possibilités qui existent dans les communautés rurales.

Les participants croient que le gouvernement fédéral doit collaborer avec d'autres paliers de gouvernement, les communautés et les établissements locaux pour communiquer les formes d'aide financière et les possibilités disponibles et créer des mesures qui encouragent l'investissement dans des projets ruraux. Le gouvernement doit aussi assurer un leadership pour garantir l'accès à des ressources financières et adapter les programmes de financement, au lieu de prévoir simplement des programmes d'aide financière génériques qui peuvent favoriser les projets urbains au détriment des projets ruraux. Il faut simplifier les programmes en améliorant leur souplesse générale et en réduisant le fardeau administratif inhérent à leur exécution. Les participants estiment aussi qu'ils sont bien placés pour aider à prendre des décisions relatives au financement local et ils aimeraient jouer un plus grand rôle à cet effet.

Leadership en matière de ressources humaines et renforcement des capacités de la communauté

Les participants ont exprimé le besoin de soutenir et de promouvoir le leadership au sein des communautés rurales et isolées. Ils craignent actuellement que le leadership sera miné par un facteur d'épuisement, puisque bon nombre des personnes qui jouent un rôle de chefs de file dans les communautés rurales sont des bénévoles qui assument ce rôle depuis longtemps. Un manque de planification de la relève, l'inexistence d'outils pour développer des compétences de leadership et les pressions croissantes qui s'exercent sur les représentants publics poussent de nombreux participants à croire que les communautés rurales feront face à une pénurie de dirigeants solides.

Le gouvernement fédéral peut jouer un rôle pour favoriser un leadership solide en abordant le développement communautaire dans une perspective ascendante au lieu de descendante. Le gouvernement fédéral peut aussi agir comme catalyseur pour aider à attirer de nouveaux chefs de file, y compris des Autochtones et des personnes âgées. Les programmes de perfectionnement et d'encadrement en matière de leadership peuvent faciliter l'acquisition d'aptitudes au leadership parmi ces groupes, et au sein des communautés en général. Ces programmes pourraient aussi aider à renforcer l'assurance des communautés.

Pour ce qui a trait au renforcement des capacités communautaires, les participants croient que la restructuration de l'appareil d'État et la disparition des alliances existantes entre les paliers de gouvernement sont en partie responsables de l'érosion des capacités. La collaboration au niveau communautaire est la clé du renforcement des capacités de la communauté. Elle doit aussi être présente entre les organismes locaux, les secteurs public et privé et d'autres intermédiaires. Les participants ont aussi souligné l'importance de partager les réussites, de développer des compétences et de créer des emplois pour renforcer les capacités des communautés.

Selon les participants, le moyen le plus efficace que le gouvernement fédéral peut prendre pour aider à renforcer les capacités communautaires passe par le soutien financier, y compris le maintien des paiements de transferts aux provinces et la création d'un fonds pour soutenir les programmes communautaires. Le gouvernement fédéral peut aussi aider à promouvoir la valeur et l'importance des affaires rurales au Canada.

Infrastructure rurale

Les participants croient que l'érosion de l'infrastructure du Canada rural est due aux compressions et à la réduction de la taille de l'État de même qu'à la décroissance de l'assiette fiscale des communautés rurales. Cette érosion est particulièrement préoccupante par rapport au transport et aux télécommunications, même si on reconnaît la valeur des initiatives fédérales concernant l'autoroute de l'information. Selon les participants, les décideurs ne comprennent pas bien les conséquences de cette érosion sur les communautés rurales. Cette compréhension limitée peut être due à une « mentalité urbaine », qui fait en sorte que les programmes et les politiques de l'État ne sont pas adaptés aux réalités rurales.

Le gouvernement fédéral peut gérer les problèmes relatifs à l'infrastructure en adoptant une perspective à long terme dans ses décisions touchant l'infrastructure. Il doit s'assurer que les programmes d'infrastructure mis en œuvre sont complets et satisferont aux besoins des communautés rurales. La participation de la masse devra être sollicitée pour trouver des solutions. Les participants suggèrent aussi que le gouvernement fédéral établisse un programme d'infrastructure à long terme conçu explicitement pour les communautés rurales, un programme durable et accessible pour chaque communauté.

Accès aux soins de santé en région rurale

Selon les participants, la population des communautés rurales et éloignées n'a pas facilement accès aux soins de santé. Elle doit parcourir des distances de plus en plus longues pour recevoir des soins de santé, surtout dans les communautés isolées et nordiques. Les participants se soucient aussi de la disponibilité des soins de santé pour une population vieillissante.

Il faut attirer et maintenir en poste des professionnels de la santé et améliorer l'infrastructure nécessaire pour fournir des services de santé. Les participants croient aussi que plusieurs services essentiels devraient être maintenus dans chaque communauté afin d'assurer une norme de soins minimale. L'examen de modes auxiliaires de prestation des soins de santé, comme l'utilisation innovatrice de la technologie et la création de services de santé communautaires et de programmes de soutien communautaires s'avère nécessaire afin de déterminer comment ces approches pourraient contribuer à maintenir l'accessibilité des soins de santé.

De nombreux participants ont dit que tous les paliers de gouvernement doivent s'allier afin d'adopter une approche holistique aux soins de santé. Le gouvernement fédéral devrait établir des normes nationales concernant l'accessibilité des soins de santé et financer les études sur les soins de santé.

Accès à l'éducation en région rurale

Les participants entretiennent les mêmes préoccupations à propos des soins de santé et à propos de l'inexistence de services pédagogiques de qualité pour les jeunes dans leurs communautés. Ils se soucient aussi du nombre de jeunes qui ne terminent pas leurs études, en particulier leurs études secondaires. Ils suggèrent de trouver des idées originales pour garder ces jeunes à l'école et satisfaire à leurs besoins. Les participants croient également qu'il faut attirer des enseignants compétents et faire en sorte que le système d'éducation offre aux étudiants un éventail de possibilités suffisant. Il faut aussi faire en sorte que les communautés conservent leurs écoles. Autrement, les étudiants devront parcourir de longues distances pour aller à l'école ou pour obtenir la formation qu'ils recherchent.

Les participants croient que la disponibilité de ressources financières suffisantes aiderait à maintenir ou à améliorer l'accès à l'éducation. La mise en place d'une infrastructure de télécommunications et la mise en œuvre de mesures d'encouragement pour attirer des enseignants seraient aussi des solutions possibles pour soutenir l'éducation dans les communautés rurales. De plus, les participants souhaitent mettre en œuvre des programmes pédagogiques qui permettent aux étudiants d'acquérir des compétences pratiques et qui favorisent une meilleure adéquation entre ce que l'on enseigne à l'école et les besoins des employeurs.

Dans l'ensemble, les participants veulent que les administrations publiques aient plus de comptes à rendre de leurs décisions concernant les dépenses en matière d'éducation. Le niveau des paiements de transferts fédéraux doit être uniformisé afin d'harmoniser les normes applicables à l'éducation et sa qualité. De plus, les participants croient que le gouvernement fédéral doit aider à établir des normes en matière d'éducation, en plus de financer et d'exécuter des études dans le domaine.

Les télécommunications rurales et l'utilisation de l'autoroute de l'information

Les participants croient que les services de télécommunications sont insuffisants dans les communautés rurales et isolées. De nombreuses communautés rurales ne disposent que de systèmes téléphoniques à ligne partagée. De plus, l'accès à des services de téléphonie cellulaire ou à des services à distance est souvent impossible. Là où des services de télécommunications sont disponibles, ils coûtent souvent chers. La réception des signaux de télévision et de radiodiffusion est souvent limitée dans les régions isolées en raison des coûts élevés inhérents à la prestation de services à ces populations. Même si l'Internet peut améliorer l'accès à l'information et aux services, des obstacles liés à la technique, aux coûts et à la connaissance limitent son utilisation dans les communautés rurales.

Selon les participants, pour répondre aux besoins de télécommunication des résidents ruraux, on doit d'abord se pencher sur l'infrastructure : « Les Canadiens et Canadiennes ont besoin d'un système de télécommunications accessible à tous. Ce système doit offrir un niveau de service de base à un coût raisonnable ». Les participants demandent une révision des coûts des services disponibles.

Les participants croient que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) doit jouer un rôle de premier plan pour garantir l'équité de la prestation des services de télécommunications à tous les Canadiens et Canadiennes. Ils croient que le gouvernement fédéral doit diffuser au grand public l'information sur la technologie, financer l'accès aux services de télécommunications pour en garantir l'accès à tous les Canadiens, et être responsable de la législation, de la réglementation et de la normalisation de la technologie.

Accès à l'information sur les programmes et les services fédéraux

Selon les participants, l'information sur les programmes et les services fédéraux est généralement difficile à obtenir et à comprendre. L'accès à l'information par téléphone est une source de frustration particulière pour les participants qui disent qu'il est difficile d'obtenir une réponse rapide et cohérente. Quand ils finissent par obtenir l'information, elle est souvent compliquée. En général, la connaissance des programmes fédéraux se transmet de bouche à oreille. Pour certains, cela signifie qu'ils entendent parler trop tard des programmes pour en tirer profit.

Les participants souhaitent que l'on fasse en sorte que les communautés rurales soient informées des programmes et des services fédéraux et y aient accès de la même façon que leurs vis-à-vis urbains. L'information distribuée doit être facile à comprendre, concise et opportune. Un meilleur accès aux programmes et aux services publics serait possible si on simplifiait la façon dont l'information est communiquée, en harmonisant les mécanismes employés par tous les paliers de gouvernement.

Les participants suggèrent que le gouvernement fédéral joue un rôle de leadership en créant un guichet unique où les communautés pourraient avoir accès à tous les services et programmes publics. Le choix de ce guichet doit rester souple et être fondé sur les besoins et les caractéristiques de chaque communauté. L'accès à l'information sur les programmes et services publics se fera grâce à l'utilisation « des outils » disponibles, notamment Référence Canada et l'Internet.

2. Principes directeurs

D'après les commentaires pertinents formulés sur chacun des dix points susmentionnés, nous avons établi une liste préliminaire de vingt principes directeurs dont le gouvernement fédéral pourrait se servir pour l'élaboration et la mise en oeuvre des politiques et des programmes. Les participants se sont identifiés davantage à 8 de ces 20 principes, que nous avons regroupés comme suit en guise de résumé des discussions.

Renforcement des capacités - aider les communautés à s'aider elles-mêmes et guider la démarche. Les Canadiens et Canadiennes vivant dans des communautés rurales sont ceux qui connaissent le mieux les défis auxquels leur communauté fait face et ils sont donc les mieux placés pour guider son développement.

Créer les conditions propices - le rôle du gouvernement fédéral. Le gouvernement fédéral peut créer un environnement favorable pour permettre aux communautés de régler leurs problèmes elles-mêmes. Son rôle est d'être le « catalyseur ou facilitateur » du développement communautaire.

Reconnaître le caractère unique du milieu rural - les programmes et les services doivent être fondés sur les besoins ruraux. Il faut prévoir un certain degré de souplesse dans les programmes et services fédéraux pour faire en sorte qu'ils soient pertinents pour les diverses communautés.

Pas de solutions rapides - investir dans des solutions à long terme. Un engagement à long terme du gouvernement fédéral est nécessaire pour appuyer pleinement les mécanismes qui soutiendront la communauté à long terme.

Viser des objectifs communs - travailler ensemble en partenariat. Le « transfert » des responsabilités des administrations publiques à tous les paliers a modifié et compliqué la dynamique des rapports entre les partenaires, ce qui a eu des répercussions négatives sur les citoyens ruraux. La réussite du développement communautaire repose sur la mise en place de partenariats « véritables ».

3. Interventions fédérales suggérées

À la question suivante : « Quelle mesure particulière le gouvernement fédéral pourrait-il prendre pour aider votre communauté? », les participants ont mentionné plus de 20 interventions concrètes :

  • élaborer une vision à long terme pour le Canada rural
  • appliquer une lentille rurale aux critères applicables des programmes et aux politiques fédérales
  • désigner des facilitateurs / mentors pour aider les communautés à trouver leurs propres solutions
  • élaborer un programme pour faciliter la communication des connaissances et de l'information dans les communautés
  • faire la promotion des milieux ruraux et isolés du Canada
  • soutenir le développement et l'entretien de l'infrastructure rurale
  • créer et mettre en œuvre des stimulants fiscaux
  • établir une liste de normes minimales pour les citoyens ruraux
  • fournir un soutien financier
  • régler les revendications territoriales et les droits issus de traités des Autochtones et des Premières nations, des Métis et des Inuits
  • maintenir une présence fédérale dans les communautés rurales
  • revoir les accords commerciaux
  • créer un ministère des Affaires rurales
  • mettre sur pied un comité consultatif national sur les affaires rurales
  • accroître le nombre de députés ruraux
  • établir des programmes supplémentaires destinés aux jeunes
  • élaborer des lignes directrices en matière de sécurité des sites d'enfouissement des déchets
  • créer des programmes de financement de partenariat plus nombreux et communiquer les interventions.

Avant-propos

Le gouvernement du Canada s'engage à soutenir les collectivités rurales et les Canadiens et Canadiennes des régions rurales. Dans le discours du Trône de septembre 1997, le gouvernement a déclaré officiellement qu'il « explorera des politiques et des mesures innovatrices destinées à élargir les possibilités des Canadiens des collectivités rurales. Il adaptera ses programmes afin de refléter les réalités socio-économiques des milieux ruraux du Canada ». Le Partenariat rural canadien (PRC) a été établi en réponse à cet engagement. Le PRC vise d'abord et avant tout une gestion différente au sein du gouvernement fédéral. Son objectif consiste également à coordonner les efforts que déploient les ministères et organismes du gouvernement pour soutenir les collectivités rurales et éloignées. En outre, le gouvernement fédéral, d'autres ordres de gouvernement, des organismes d'intervenants et des Canadiens et Canadiennes des régions rurales sont en train d'élaborer des partenariats et des réseaux innovateurs visant à répondre aux besoins des régions rurales. Par l'entremise du PRC et de chacun des programmes et services qu'offrent les ministères et organismes fédéraux, le gouvernement du Canada respecte son engagement de bâtir des collectivités rurales et éloignées plus solides.

Le PRC est conçu et mis en oeuvre par un groupe de travail interministériel (GTI) formé de représentants de 25 ministères et organismes fédéraux. Le ministre Vanclief, à titre de ministre à la coordination des affaires rurales, et le Secrétariat rural assument le leadership et la coordination de cette approche intergouvernementale. Il existe également un volet local du PRC. Chaque province et territoire compte son équipe rurale formée de représentants de divers ministères et organismes fédéraux. Ces équipes rurales se composent également d'autres intervenants clés, notamment des représentants de tous les ordres de gouvernement. Le Dialogue rural est un élément clé du PRC. Il consiste à faire participer les Canadiens et Canadiennes des régions rurales à un dialogue qui leur permettra de mieux comprendre les questions locales et régionales, et de déterminer le rôle approprié que doit jouer le gouvernement fédéral lorsqu'il aborde des problèmes ruraux clés. Il consiste également à inciter les Canadiens et Canadiennes des régions rurales à prendre des mesures en collaboration avec le gouvernement fédéral. À ce jour, le Dialogue rural est composé d'un certain nombre d'éléments :

1. Groupes de discussion précédant le Dialogue

Au printemps de 1998, les questions rurales et le processus de Dialogue rural ont été testés et validés par des groupes de discussion qui ont été formés dans cinq collectivités rurales situées partout au pays. La rétroaction obtenue de ces groupes s'est révélée essentielle pour déterminer la forme des séances régionales du Dialogue rural et concevoir le document de travail pour le Dialogue rural.

2. Document de travail pour le Dialogue rural et séances régionales

De mai au 31 juillet 1998, on a invité des Canadiens et Canadiennes des régions rurales à formuler leurs préoccupations et priorités et à les transmettre au gouvernement du Canada en participant à une série de séances animées et en se prononçant dans le document de travail pour le Dialogue rural. Les objectifs de cette étape du Dialogue rural étaient les suivants :

    a) élaborer une compréhension commune des enjeux principaux et des priorités des Canadiens et Canadiennes des régions rurales;

    b) comprendre ce que les Canadiens et Canadiennes des régions rurales attendent du gouvernement fédéral au chapitre du soutien du développement durable du Canada rural; et

    c) déterminer de meilleurs moyens grâce auxquels le gouvernement du Canada pourra répondre aux besoins des Canadiens et Canadiennes des régions rurales.

Plus de 1 400 documents de travail ont été remplis par des citoyens, des familles, des amis et des organismes dans le cadre de groupes locaux officieux et d'ateliers organisés à l'échelle locale. Ainsi, près de 6 000 personnes ont rempli ce document. Huit cent cinquante-cinq autres personnes ont participé à 33 ateliers animés organisés par le Secrétariat rural, qui se sont tenus d'un bout à l'autre du pays. Au total, près de 7 000 personnes ont participé à cette étape du Dialogue rural. Les commentaires obtenus ont été analysés et résumés dans un document intitulé « Les collectivités rurales s'expriment » qui a servi de document-ressource à l'Atelier rural national.

3. Atelier rural national

L'Atelier rural national a eu lieu du 2 au 4 octobre 1998, près de Belleville, en Ontario. Des citoyens et citoyennes des régions rurales, des organismes ruraux ainsi que tous les ordres de gouvernement du pays ont participé à l'Atelier, au cours duquel on a validé et débattu une série de questions clés cernées par des Canadiens et Canadiennes des régions rurales et élaboré une série de principes directeurs. On utilise actuellement les résultats de l'Atelier rural national, ainsi que d'autres renseignements obtenus du Dialogue rural, afin de déterminer l'orientation des futures mesures du gouvernement fédéral, y compris le Cadre d'action fédéral qui a été annoncé le 14 mai 1999.

Des citoyens et citoyennes ruraux ont clairement indiqué qu'ils aimeraient poursuive le Dialogue, afin que le gouvernement puisse continuer à entendre leur point de vue et à les informer de ses initiatives et activités en région rurale. Le gouvernement du Canada a déjà mis en branle ce processus permanent grâce à divers moyens, comme le Service canadien de l'information rurale (1-888-757-8725), le site Web du Partenariat rural canadien (www.rural.gc.ca) et le groupe de discussion en direct du Dialogue rural sur Internet. On met en oeuvre actuellement d'autres moyens de poursuivre le dialogue, grâce notamment à un bulletin rural, à une conférence rurale nationale et à des activités d'« établissement de réseaux » organisées par les équipes rurales dans chaque province et territoire et à la Conférence rurale nationale qui se tiendra du 28 au 30 avril 2000, à Magog - Orford, au Québec.


1. Introduction

Le présent rapport expose les discussions qui se sont tenues durant l'Atelier rural national, qui a eu lieu du 2 au 4 octobre 1998, près de Belleville, en Ontario. Le présent document, combiné aux commentaires et aux renseignements obtenus de près de 7 000 citoyens venant du milieu rural de mai au 31 juillet 1998 grâce au document de travail pour le Dialogue rural et aux séances animées qui se sont tenues dans tout le pays, ont permis d'établir l'orientation des futures mesures du gouvernement fédéral, y compris le Cadre d'action fédéral qui a été annoncé le 14 mai 1999.

1.1 Objectifs

Les objectifs de l'Atelier rural national consistaient à fournir aux Canadiens et Canadiennes des régions rurales l'occasion :

  • de valider les observations exprimées dans le cadre du Dialogue rural à ce jour;
  • de discuter des solutions aux questions principales cernées par la population rurale;
  • de suggérer des mesures et recommandations concrètes à propos de la façon dont le gouvernement fédéral et d'autres intervenants peuvent conclure des partenariats afin de contribuer au développement des collectivités rurales; et
  • de participer à l'élaboration d'éléments et de principes directeurs clés qui pourraient servir de fondements à une politique rurale fédérale.

1.2 Participants

Au total, 224 personnes de tout le pays ont participé à l'Atelier rural national. Notre objectif consistait à obtenir une représentation des Canadiens et Canadiennes d'un grand nombre de secteurs ruraux. Cent quarante-cinq citoyens et citoyennes ruraux et 16 groupes d'intervenants ont participé à l'Atelier, représentant un grand nombre de régions du pays, de secteurs de l'économie, d'organismes communautaires, de groupes d'âge et de cultures. En outre, 63 représentants de divers ministères fédéraux, provinciaux et territoriaux ont assisté à l'Atelier à titre d'« observateurs », et écouté ce que les Canadiens et Canadiennes des régions rurales avaient à dire. Les renseignements présentés dans le rapport sont fondés sur les commentaires, points de vue et opinions des citoyens et citoyennes ruraux et des groupes d'intervenants qui ont participé à l'Atelier et ne représentent pas nécessairement le point de vue de tous les Canadiens et Canadiennes de régions rurales.

1.3 Ce dont on a discuté

La première journée de l'Atelier consistait à discuter de dix questions clés qui avaient été cernées à la suite de l'analyse des observations obtenues dans le cadre du dialogue de mai à la fin juillet 1998. On reconnaît que le Canada rural est constitué de nombreuses régions et collectivités diverses, dont les besoins, les défis et les possibilités diffèrent de façon considérable. Plus souvent qu'autrement, cependant, les Canadiens et Canadiennes vivant en milieu rural éprouvent de nombreux problèmes communs avec ceux des autres régions rurales du pays. Toutefois, l'importance accordée à chacun de ces problèmes varient d'une région à l'autre. Les dix questions clés sont les suivantes :

  • l'absence de ressources financières et l'accès à ces dernières;
  • les possibilités offertes aux jeunes des milieux ruraux;
  • le leadership en matière de ressources humaines et le renforcement des capacités;
  • l'infrastructure rurale;
  • les télécommunications rurales et l'utilisation de l'autoroute de l'information;
  • l'accès aux soins de santé en milieu rural;
  • l'accès à l'éducation en milieu rural;
  • l'accès à l'information sur les programmes et services du gouvernement;
  • la diversification de l'économie;
  • les partenariats en matière de développement communautaire.

Les cinq questions suivantes ont servi à guider les discussions des participants relatives aux dix questions clés :

    1. Ce problème existe-t-il au sein de votre collectivité/région-dans l'affirmative, pourquoi? Quelle en est la cause dans votre collectivité/région? Plus particulièrement, quels sont les besoins auxquels on doit répondre?

    2. Parmi les aspects précis qui ont été déterminés-lequel, à votre avis, doit faire l'objet d'une attention particulière en raison de son impact important sur le Canada rural?

    3. Si vous étiez chargé de régler cette question, que feriez-vous (quelle serait la prochaine étape)?

    4. Comment mettriez-vous en oeuvre les suggestions dont on a discuté-et qui doit participer à cette mise en oeuvre? (Quels intervenants-ministères/organismes gouvernementaux, ordres de gouvernement, organismes non gouvernementaux, organismes communautaires, secteurs précis)?

    5. Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la mise en oeuvre de ces suggestions, et quelles directives établiriez-vous en ce qui concerne la participation du gouvernement fédéral?

On a utilisé les réponses obtenues à la question 5 pour élaborer une série préliminaire de principes directeurs dont le gouvernement fédéral pourrait se servir pour concevoir une politique rurale fédérale. Ces principes directeurs ont été présentés aux participants le deuxième jour de l'Atelier. On a demandé à ces derniers de répondre aux deux questions clés suivantes :

    1. Hier, au cours des réunions en petits groupes, on a fait part des principes directeurs suivants concernant les mesures fédérales [liste préliminaire de 20 principes directeurs]. Quels sont les trois principes les plus importants?

    2. Quelle mesure particulière le gouvernement fédéral devrait-il adopter pour aider votre collectivité?

À la fin de l'Atelier, on a demandé aux participants de répondre à la question suivante : « Quel est le message final que vous aimeriez transmettre au gouvernement fédéral à la fin de cet atelier? »

1.4 Présentation du rapport

Le rapport, qui présente les conclusions détaillées de l'Atelier rural national, est structuré comme suit :

  • Chapitre 2 - Questions clés - résume les discussions relatives à chacune des dix questions qui ont eu lieu durant l'Atelier.
  • Chapitre 3 - Principes directeurs - présente les principes directeurs clés déterminés par les participants et dont le gouvernement fédéral devrait tenir compte au cours de l'élaboration de son Cadre d'action fédéral.
  • Chapitre 4 - Suggestions de mesures à prendre par le gouvernement fédéral - souligne les mesures que devrait adopter le gouvernement fédéral en réponse à la question « Quelle mesure particulière le gouvernement fédéral devrait-il adopter pour aider votre collectivité ? »

ANNEXE A - Approche de l'Atelier

Cette annexe décrit l'approche de l'Atelier, y compris la sélection et le profil des participants.


2. Questions clés

La section suivante résume les discussions qui ont eu lieu pendant l'Atelier rural national sur chacune des dix questions clés auxquelles font face les collectivités rurales et éloignées. Il est important de noter que la présente section traite des questions qui ont été soulevées le plus fréquemment au cours des séances.


2.1 Partenariats en matière de développement communautaire

« Ce problème existe-t-il au sein de votre collectivité/région - dans l'affirmative, pourquoi? Quelle en est la cause dans votre collectivité/région? Plus particulièrement, quels sont les besoins auxquels on doit répondre? »

Manque de partenariats efficaces

Pour de nombreux participants, les partenariats efficaces semblent être limités par les intérêts personnels des décideurs. Souvent, ces groupes sont incapables de jouer efficacement leur rôle de partenaire parce qu'ils imposent « leurs propres intérêts ». L'efficacité de certains partenariats peut être limitée parce qu'ils sont structurés en fonction de groupes d'intérêt particuliers, plutôt que d'être axés sur les intérêts de l'ensemble de la collectivité, ce qui ne facilite pas l'établissement d'un large consensus à propos des objectifs.

Expérience limitée à l'échelle régionale/locale

Selon de nombreux participants, le gouvernement fédéral devrait davantage écouter les gens et organismes de base populaires et discuter avec eux, notamment en utilisant davantage les conseils communautaires. Les participants des régions rurales croient que les décideurs des milieux urbains ne comprennent pas leurs problèmes. Ils estiment que les gouvernements ont une vision étroite des partenariats avec les collectivités (« Si vous investissez xxx $, nous contribuerons xxx $ »), ce qui limite les possibilités de travailler à l'échelle locale.

Ressources limitées

Les participants à l'Atelier ont soutenu qu'on faisait la promotion des partenariats comme solution à la rationalisation permanente du gouvernement. Cette dernière a engendré un plus grand nombre de contraintes en matière de ressources communautaires. Les gouvernements devraient reconnaître que, dans certains cas, la collectivité ne peut investir de l'argent en raison des exigences de plus en plus nombreuses en matière de ressources; cependant, elle peut investir des ressources non monétaires en établissant des relations.

Déséquilibre des pouvoirs

Les participants ont soutenu que les partenariats sont parfois difficiles parce qu'ils ne sont pas équilibrés. Au sein de certains partenariats, les intérêts de quelques groupes surpassent ceux d'autres groupes; on ne veut pas toujours partager les responsabilités, le pouvoir et le contrôle. Par exemple, certains groupes communautaires « sont parfois plus intéressés à protéger leur " territoire" et à ménager les jaloux » qu'à vraiment collaborer.

Conflits avec les citadins nouvellement arrivés

De nombreuses collectivités rurales considèrent les différences entre les intérêts et les visions des citadins nouvellement arrivés et ceux des résidants ruraux de longue date comme une source de conflit. Ces « disputes » ne facilitent pas toujours l'établissement et le maintien de partenariats.

Les partenariats sont souvent dirigés par des bénévoles

Les participants ont soutenu que, dans certaines collectivités, nombre des partenariats existants sont dirigés par des bénévoles. Voilà un aspect positif des partenariats; cependant, comme nombre des bénévoles font face à des contraintes de temps et de ressources, ils ne peuvent accomplir autant de choses grâce aux partenariats.

Manque de connaissances et de compétences

L'établissement de partenariats est limité dans certaines collectivités, parce que les gens ne possèdent pas les connaissances, les compétences et le « savoir-faire » qui leur permettraient d'en créer. On manque notamment de compétences en négociation, en communication et en recherche. On peut également observer une connaissance limitée des différents organismes gouvernementaux (à tous les niveaux), des programmes et des fonds qui pourraient permettre de créer un partenariat nécessaire ou d'en soutenir un qui existe déjà. Les participants estiment également que les collectivités ne connaissent pas les programmes qui existent déjà ni les partenariats qui pourraient être établis entre divers groupes.

Restructuration gouvernementale

Selon les participants, la restructuration des gouvernements a modifié les relations entre les intervenants clés, ce qui a un impact sur la capacité de savoir où et comment créer le partenariat approprié à chaque situation.

« Parmi les aspects précis qui ont été déterminés, lequel, à votre avis, devrait faire l'objet d'une attention particulière en raison de son incidence importante sur le Canada rural? »

Nécessité d'une vision à long terme

Les participants à l'Atelier ont soutenu que les collectivités rurales n'ont pas le choix de maintenir des partenariats, parce que les gouvernements ne s'engagent pas à long terme envers ces derniers. En effet, les programmes et le soutien financier des partenariats ne font pas long feu. Par conséquent, les gouvernements devraient s'efforcer de soutenir à long terme des initiatives qui font la promotion des partenariats. Selon les participants, on doit financer davantage le soutien des partenariats et le renforcement des capacités communautaires. Le gouvernement fédéral, par l'entremise du Secrétariat rural ou d'une autre entité semblable (p. ex. un ministère des Affaires rurales), devrait continuer de jouer un rôle en soutenant et en établissant des partenariats.

« Si vous étiez chargé de régler cette question, que feriez-vous (quelle serait la prochaine étape)?

Comment mettriez-vous en oeuvre les suggestions dont on a discuté, et qui devrait participer à cette mise en oeuvre? »

Les participants à l'Atelier ont discuté simultanément de ces deux questions.

Analyser la conjoncture

Les participants estiment qu'on doit d'abord déterminer quels partenariats existent déjà, quels programmes et ressources sont actuellement accessibles, y compris les sources de financement, et qui a les compétences nécessaires pour favoriser au maximum la participation de la collectivité. En effectuant ce type d'analyse de la conjoncture dans chaque collectivité, on pourrait créer une vision à plus long terme qui permettrait d'établir et de développer des partenariats.

Créer le bon environnement

Certains participants ont soutenu que les partenariats doivent se développer dans un environnement neutre. On devrait fournir à chaque partenaire les mêmes renseignements, afin qu'ils soient tous sur un pied d'égalité lorsqu'on détermine les orientations et qu'on prend des décisions. Cela permettra aux partenaires de se faire confiance.

Coordonner les efforts

Selon les participants, on doit établir des objectifs coordonnés à long terme entre les gouvernements et les collectivités rurales. On pourra ainsi cerner des objectifs communs. La collectivité sera alors en mesure de mettre l'accent sur des projets mutuellement avantageux.

S'engager dans le cadre d'un financement à long terme

Les participants ont souligné la nécessité pour les gouvernements d'octroyer un financement à long terme afin de soutenir le développement des collectivités. Ils se sont dit d'avis qu'il est difficile de planifier l'avenir ou de réaliser des objectifs à long terme lorsque le financement est incertain. On devrait favoriser les « marges de manoeuvre financières ».

Déterminer un catalyseur

Un petit groupe a soutenu qu'on doit déterminer un catalyseur possédant les compétences et ressources nécessaires pour élaborer des partenariats. En raison d'une pénurie de ressources dans de nombreuses collectivités, les partenariats sont souvent établis et gérés par des bénévoles qui s'y consacrent à temps partiel.

S'engager à revitaliser le milieu rural

Certains participants ont exigé une revitalisation rurale. Le gouvernement fédéral devrait soutenir une telle initiative en encourageant les organismes communautaires à travailler ensemble.

Assurer la redditionde comptes

Les participants voulaient s'assurer que ceux qui s'engagent dans des partenariats sont responsables de leurs activités. Cela pourrait signifier l'introduction de mesures de rendement visant à déterminer les résultats des partenariats et initiatives qui sont établis. La reddition de comptes est également nécessaire lorsque les fonds sont investis. Par contre, certains participants estiment que le gouvernement fédéral met trop l'accent sur la mesure du rendement. Ces participants ont soutenu que le gouvernement fédéral insiste sur la nécessité de mesurer le rendement afin de limiter le financement. Par conséquent, de l'avis des participants, on ne distribue pas suffisamment de fonds à l'échelle communautaire.

Faire participer tous les ordres de gouvernement

Les participants estiment qu'on doit faire participer tous les ordres de gouvernement afin que leurs suggestions soient mises en oeuvre. On considère que les administrateurs des programmes gouvernementaux sont un élément important du processus. En plus des gouvernements, les chefs de file communautaires des organisations locales devraient également jouer un rôle.

Trouver des maîtres d'oeuvre chargés de diriger les efforts despartenariats

Peu importe qui participe à la stimulation d'un niveau plus élevé de partenariats, il serait nécessaire, selon certains participants, de nommer un coordonnateur ou un «  maître d'oeuvre  » pour diriger les efforts des partenariats.

Créer de nouvelles approches

Selon les participants, on pourrait créer de nouveaux organismes afin de soutenir des partenariats plus efficaces. On pourrait par exemple établir un ministère des Affaires rurales afin de faciliter la coopération et de fournir des capitaux de lancement pour les projets à risque élevé, ou établir des organismes qui soutiendraient l'apprentissage et le perfectionnement des compétences (p. ex. un centre d'excellence local).

« Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la mise en oeuvre de ces suggestions, et quelles directives établiriez-vous en ce qui concerne la participation du gouvernement fédéral? »

Mettre au défi les collectivités rurales

Selon les participants, le gouvernement fédéral devrait inciter les collectivités rurales à aller de l'avant, en fournissant aux régions rurales les renseignements et les connaissances nécessaires pour établir des partenariats. Il peut également jouer un rôle de chef de file en augmentant le niveau d'enthousiasme et d'intérêt à l'égard des partenariats.

Faire preuve de leadership

De nombreux participants des régions rurales aimeraient que le gouvernement joue un rôle de chef de file en faisant la promotion des partenariats. Il pourrait s'engager dans un plus grand nombre de discussions horizontales entre les ministères afin de promouvoir les initiatives fédérales et créer des priorités grâce à l'établissement d'une vision relative aux partenariats ruraux. Cependant, cela ne signifie pas que les participants des milieux ruraux veulent que tous les partenariats soient imposés ou dirigés par le gouvernement fédéral. Les partenariats devraient plutôt être établis après consultation des membres de chaque collectivité ou région.

Étaler les meilleures pratiques

Les participants croient que le gouvernement fédéral devrait favoriser la participation aux partenariats en soulignant des activités qui constituent de bons exemples d'efforts coordonnés. Parmi les exemples cités, mentionnons le Plan d'action pour les enfants de Santé Canada.


2.2 Diversification de l'économie

« Ce problème existe-t-il au sein de votre collectivité/région? Dans l'affirmative, pourquoi? Quelle en est la cause dans votre collectivité/région? En particulier, quels sont les besoins auxquels on doit répondre? »

Réduction de l'activité

La réduction de l'activité industrielle dans les collectivités à guichet unique, particulièrement celle qui a une incidence sur les emplois des secteurs primaires et des ressources (pêches, agriculture, foresterie, mines, etc.) est considérée comme la raison principale justifiant la nécessité de diversifier l'économie des collectivités rurales. Cette réduction d'activité a engendré un taux de chômage élevé dans de nombreuses régions rurales. Des participants soutiennent que, parce qu'on a investi des capitaux trop importants dans de nombreuses industries primaires, un grand nombre de collectivités rurales sont maintenant criblées de dettes.

Manque de processus visant à élaborer de nouvelles idées

Un certain nombre de participants ont discuté de l'absence, dans les collectivités rurales, de processus visant à générer, à analyser et à élaborer de nouvelles possibilités. On a soutenu qu'on n'utilise pas de mécanismes pour établir des réseaux, et qu'on ne finance pas la recherche et le développement afin de générer de nouvelles idées. Les participants estiment également que de nombreuses collectivités rurales sont en train de perdre leur capital intellectuel (les jeunes), ce qui réduit leur capacité d'avoir de nouvelles idées.

Manque de leadership

Les participants estiment que de nombreuses collectivités rurales sont privées d'un leadership collectif et avisé. Sans ce leadership, un grand nombre de collectivités ne sont pas en mesure de reconnaître et d'élaborer de nouvelles possibilités.

Attitudes ancrées

Un certain nombre de petits groupes ont discuté de l'attitude ancrée des collectivités rurales qui ne mettent pas l'accent sur la diversification de l'économie. Les participants ont affirmé que les mentalités rurales n'ont pas suivi les changements économiques et technologiques, et que les collectivités rurales croient qu'elles peuvent s'adapter aux nouvelles réalités sans modifier leur façon de penser. Certaines de ces collectivités ne recherchent pas activement l'innovation et sont davantage intéressées à répéter ce qui a été fait dans le passé. Selon les participants, cette attitude ancrée doit changer. L'ensemble de la collectivité doit participer à la détermination des possibilités. Les solutions doivent venir de la collectivité et être fondées sur la collaboration entre le gouvernement, les entreprises et d'autres groupes.

Règlements contraignants

Certains petits groupes étaient d'avis que les règlements de zonage restreignent parfois les possibilités de développement commercial. On considère que les règlements gouvernementaux en général éloignent les industries de certaines collectivités rurales. Les participants ont suggéré que certains règlements ne soient appliqués que dans les régions urbaines.

Infrastructure limitée

Les participants estiment que peu d'infrastructures soutiennent les entreprises dans de nombreuses collectivités rurales. Les coûts de transport sont élevés, et l'accès aux écoles, aux hôpitaux et aux installations culturelles est souvent limité. Selon les participants, il est essentiel de disposer d'infrastructures solides pour attirer et retenir les entreprises dans les régions rurales.

« Parmi les aspects précis qui ont été déterminés, lequel, à votre avis, doit faire l'objet d'une attention particulière en raison de son impact important sur le Canada rural? »

Élaborer une nouvelle vision

Les petits groupes ont discuté de la nécessité pour les collectivités rurales de déterminer leurs ressources fondamentales durables et non durables. Elles doivent ensuite reconnaître la nécessité de diversifier leur économie et se montrer prêtes à agir. Ces collectivités doivent élaborer une nouvelle vision de leur avenir. On a suggéré d'avoir recours à des tables rondes et à des consultations communautaires pour faciliter l'élaboration de cette nouvelle vision.

Tourisme

De nombreux participants considèrent le tourisme comme une industrie susceptible éventuellement de soutenir la diversification des économies rurales. Même si le tourisme est en croissance dans de nombreuses régions rurales, des participants se sont montrés préoccupés par la nature saisonnière des activités touristiques, qui laissent de nombreuses personnes sans emploi durant la « basse saison ».

Acquérir de nouvelles compétences

Selon des participants, les citoyens des régions rurales doivent s'adapter davantage et acquérir de nouvelles compétences afin de pouvoir développer de nouvelles entreprises et des économies locales et en tirer profit. Ils devront recevoir une formation dans des domaines comme l'expansion des entreprises, le leadership et la technologie.

Encourager la transformation à valeur ajoutée

On devrait encourager les collectivités qui dépendent grandement d'une économie axée sur les ressources naturelles à élaborer des activités de traitement secondaires et à valeur ajoutée, afin d'offrir de nouvelles possibilités.

Favoriser les nouvelles entreprises

Tous les petits groupes ont discuté de la nécessité de rendre les collectivités attrayantes, par exemple en offrant des incitatifs financiers et en fournissant des travailleurs qualifiés afin d'encourager les entrepreneurs et de soutenir l'établissement de nouvelles entreprises. Les infrastructures, y compris des hôpitaux et des écoles, sont également considérées comme essentielles pour attirer de nouvelles entreprises dans les collectivités rurales.

Offrir des incitatifs fiscaux

La fiscalité et les règlements sont considérés par les participants comme des obstacles au commerce qu'ils doivent surmonter. Les participants croient sincèrement qu'on doit réduire la paperasserie et le nombre de règlements qui empêchent les entreprises rurales de soutenir la concurrence sur les marchés mondiaux.

Explorer des partenariats créatifs

Les participants appuient massivement l'établissement de parternariats. On soutenait que de nombreuses ressources clés des collectivités rurales pourraient collaborer pour élaborer de nouvelles idées. Selon les participants, on doit effectuer des recherches pour déterminer le type de diversification possible compte tenu des réalités de la collectivité. Ces recherches pourraient être effectuées à l'échelle communautaire, en collaboration avec l'industrie locale.

Soutenir les coopératives communautaires

On considère les coopératives communautaires comme des modèles de mise en oeuvre fructueuse de nouvelles idées commerciales dans de nombreuses collectivités.

« Si vous étiez chargés de régler cette question, que feriez-vous (quelle serait la prochaine étape)? »

Se montrer proactif

Les participants ont soutenu que les collectivités doivent prendre l'initiative et cesser d'attendre que les autres prennent les choses en main à leur place. On ne considère pas les subventions comme une solution à long terme. Il faut commencer à diversifier lorsque les choses vont bien, et non seulement lorsque l'économie est faible. Selon les participants, des collectivités doivent devenir plus proactives, souples et promptes à explorer et à soutenir de nouvelles idées et à établir de nouvelles entreprises. Cela signifie que les organismes et collectivités rurales doivent participer directement au processus qui consiste à analyser, à classer par ordre de priorité et à mettre en oeuvre des idées. Un petit groupe a soutenu qu'on devrait mettre sur pied des sociétés de développement rural permanentes chargées d'analyser les enjeux et de cerner des solutions possibles dans les régions rurales.

Dresser l'inventaire

De nombreux Canadiens et Canadiennes des régions rurales ne savent pas au juste quelles sont les assises économiques de leur collectivité. Les participants ont soutenu qu'on devrait tout d'abord dresser un inventaire détaillé des assises économiques de la collectivité. De nombreux citoyens et citoyennes des régions rurales ne comprennent pas leur propre économie locale.

Échanger des expériences et des idées

Les participants considèrent que l'échange d'expériences et d'idées entre les régions et les provinces est un bon moyen de savoir « qui fait quoi » et d'obtenir de nouvelles idées à propos des types d'initiatives qui fonctionnent dans d'autres collectivités.

Soutenir les entreprises locales

Un certain nombre de groupes ont discuté de la nécessité de reconnaître les ressources de la collectivité et d'en tirer profit. Des entrepreneurs pourraient jouer un rôle de chef de file et offrir une formation en entrepreneuriat à d'autres membres de la collectivité. Les participants croient qu'on devrait favoriser les entreprises à domicile et utiliser la technologie pour permettre l'établissement de ces entreprises. On a également suggéré que les banques fournissent un meilleur soutien financier en accordant des prêts de lancement. Ce type de soutien ne doit cependant pas être limité aux nouvelles entreprises. Selon les participants, les entreprises existantes ont également besoin de soutien pour assurer leur croissance.

Résoudre la question des revendications territoriales

On s'est dit préoccupé par le fait que les négociations relatives aux revendications territoriales minent la confiance des gens et les empêchent d'investir dans un certain nombre de régions rurales.

« Comment mettriez-vous en oeuvre les suggestions dont on a discuté, et qui doit participer à cette mise en oeuvre? »

Trouver des solutions appropriées

Les participants estiment qu'on doit élaborer des solutions adaptées à chacune des collectivités. Selon eux, un type de solution ne peut convenir à toutes les collectivités rurales, et on doit reconnaître les différences qui existent entre les diverses régions du Canada : « On ne veut pas de programmes généraux dans nos collectivités ».

Mettre sur pied une « taxe rurale »

On a soutenu la mise en place d'une taxe qui favoriserait et faciliterait le développement économique des collectivités rurales. Les participants estiment que cette taxe devrait servir à fournir des incitatifs visant à favoriser l'investissement et les achats locaux.

Travailler ensemble

La coordination entre tous les ordres de gouvernement, les organismes non gouvernementaux et les intervenants des milieux ruraux et communautaires est considérée comme importante, afin qu'on puisse cerner des solutions axées sur les collectivités. Les participants croient que, plutôt que de solliciter la participation de nouveaux intervenants, on devrait plutôt améliorer la coordination entre les groupes qui existent déjà. Cela signifie que le gouvernement devrait travailler avec et non pour les collectivités rurales.

Mettre l'accent sur des solutions durables

Les projets ponctuels de création d'emplois et les « méga-initiatives » de courte durée ne sont pas considérés comme la meilleure approche de la diversification économique des collectivités rurales. En effet, ils ne constituent que des solutions à court terme. Les participants ont déterminé la nécessité de trouver des solutions durables à long terme, y compris la protection et la gestion des ressources naturelles. Les capitaux de lancement devraient également faire partie des projets durables qui engendrent des emplois à long terme pour les résidants des collectivités.

« Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la mise en oeuvre de ces suggestions, et quelles directives établiriez-vous en ce qui concerne la participation du gouvernement fédéral? »

Coordonner les efforts

Les participants croient que le gouvernement fédéral devrait favoriser et faciliter les communications entre les divers intervenants participant au développement économique. En plus de jouer ce rôle d'animateur, il pourrait offrir des compétences spécialisées afin d'aider les collectivités à définir leurs besoins, à reconnaître les possibilités, à générer des idées et des initiatives et à en établir les priorités. Les participants veulent que le gouvernement fournisse des outils et un soutien plutôt que de diriger et de contrôler.

Élaborer un programme d'échange

Les collectivités doivent être exposées aux idées innovatrices et créatives. Certains participants ont suggéré qu'un « spécialiste des histoires de réussite » appelé à vivre et à travailler avec les collectivités pourrait les informer des possibilités qui leur sont offertes. Cela pourrait faire partie d'un programme d'échange entre les collectivités. Le gouvernement fédéral pourrait soutenir ce type de programme.

Devenir un partenaire financier

Des nouvelles entreprises commerciales doivent obtenir un financement initial ou de lancement qui pourrait leur être fourni grâce à un programme du gouvernement fédéral. Les participants ont soutenu que les régions et collectivités devraient contrôler l'élaboration des programmes et les fonds disponibles. Le financement des programmes doit être plus souple et répondre aux besoins des projets. On a également suggéré que le gouvernement fédéral collabore avec des établissements financiers afin de mieux soutenir l'expansion des entreprises dans les collectivités rurales, en procurant un meilleur accès au financement et aux capitaux.

Modifier la fiscalité

Un certain nombre de participants considèrent les incitatifs fiscaux comme un moyen de favoriser l'investissement dans les collectivités. La fiscalité devrait favoriser les nouvelles entreprises en croissance. On a suggéré d'accorder un allégement fiscal aux sociétés qui créent des emplois et réinvestissent leurs profits à l'échelle locale.

Réduire la paperasserie et le nombre de règlements Les participants estiment que le gouvernement fédéral doit atténuer l'incidence de la paperasserie et des clients sur la capacité des organisations des collectivités rurales de faire des affaires.


2.3 Possibilités offertes aux jeunes des milieux ruraux

« Ce problème existe-t-il au sein de votre collectivité/région-dans l'affirmative, pourquoi? Quelle en est la cause dans votre collectivité/région? Plus particulièrement, quels sont les besoins auxquels on doit répondre? »

Migration externe

Certains groupes ont discuté du fait que de nombreux jeunes des milieux ruraux quittent leur collectivité pour trouver du travail ou étudier. La réduction de la population des jeunes de nombreuses collectivités rurales est considérée comme un problème clé.

Absence de possibilités

Les participants ont soutenu que les jeunes quittent les collectivités rurales parce que celles-ci leur offrent peu de possibilités. Manque de débouchés, manque d'installations et manque d'établissements d'enseignement : voilà les problèmes qu'on a mentionnés le plus fréquemment durant les réunions en petits groupes. L'absence de transport en commun dans de nombreuses collectivités rurales limite également la capacité des jeunes de participer aux activités, de rendre visite à leurs amis et d'occuper un emploi à temps partiel.

Qualité et accessibilité de l'éducation

De nombreux jeunes des milieux ruraux doivent quitter leur collectivité ou voyager durant de longues périodes afin d'avoir accès à l'enseignement postsecondaire et même secondaire. Selon les participants, nombre des écoles rurales n'offrent pas les mêmes choix fondamentaux de cours que ceux qui sont offerts dans les écoles urbaines. Par conséquent, certains participants soutiennent que de nombreux étudiants des milieux ruraux ne sont pas aussi bien préparés que les jeunes citadins pour les études postsecondaires. On a suggéré de promouvoir la formation en entrepreneuriat dans le système d'éducation et de s'assurer que les cours offerts correspondent aux réalités du marché du travail des collectivités rurales.

Manque de sentiment d'appartenance

Certains petits groupes ont soutenu que les jeunes n'ont pas l'impression d'avoir un avenir dans les collectivités rurales. Les jeunes ne participent pas souvent aux discussions relatives aux questions qui les touchent, et ils ont souvent l'impression qu'ils ne font pas partie de la collectivité. Les participants estiment que les collectivités doivent montrer qu'elles se soucient de leurs jeunes, qu'elles les écoutent et qu'elles répondent à leurs besoins.

Manque de sensibilisation aux possibilités

En dépit des nombreux défis, les participants croient également que les collectivités ne connaissent pas suffisamment les types de possibilités qui sont vraiment offertes aux jeunes dans les régions rurales. « Souvent, nous ne savons même pas ce que font les résidants de notre collectivité qui habitent à deux rues de chez nous. » Les raisons d'une telle situation sont attribuées en partie à l'absence, au sein de la collectivité, de modèles de comportement auxquels les jeunes peuvent s'identifier, ainsi qu'à une absence d'orientation de la part des parents et des éducateurs. Pour ces raisons, les participants croient que les jeunes acquièrent rapidement la perception que le milieu rural leur offre des possibilités limitées, ce qui engendre un manque de motivation et une pauvre estime de soi. Selon les participants, on doit faire connaître un plus grand nombre d'occasions aux jeunes, qui doivent se montrer plus ouverts envers les différents types de possibilités. Cela n'est pas facile, parce que les collectivités ne possèdent généralement pas les connaissances nécessaires qui leur permettraient de régler les problèmes auxquels les jeunes doivent faire face.

Attentes élevées

On est parvenu à un consensus général, au sein des groupes, sur le fait que les adultes ont des attentes très élevées à l'égard des jeunes. « Il y a un écart entre nos attentes [celles des générations âgées] et la réalité dans laquelle doivent vivre les jeunes. »

Influence des parents et situation familiale

On a également soutenu que de nombreux jeunes des milieux ruraux sont peu motivés parce que leurs parents leur transmettent leur propre manque d'optimisme. L'éclatement de la famille et les défis que doivent relever les parents pour concilier vie familiale et travail ont également un impact considérable sur les jeunes.

« Parmi les aspects précis qui ont été déterminés-lequel, à votre avis, doit faire l'objet d'une attention particulière en raison de son incidence importante sur les milieux ruraux du Canada? »

Déterminer les possibilités, succès et modèles de comportement des collectivités

Les participants étaient en général d'avis que les collectivités doivent tabler sur leurs succès et sur leurs forces. On doit d'abord déterminer les succès et possibilités qui caractérisent déjà la collectivité. Les jeunes doivent voir les possibilités qui s'offrent dans leur propre collectivité. On doit pour ce faire identifier d'éventuels modèles locaux et des entrepreneurs qui ont du succès.

Acquérir une confiance envers l'économie

L'expansion de débouchés locaux est considérée comme un mécanisme clé permettant d'aborder les problèmes auxquels les jeunes des milieux ruraux doivent faire face. Il est important de lancer des initiatives visant à attirer les entreprises dans les régions rurales et de soutenir les idées commerciales des jeunes.

Convaincre les jeunes qu'ils font partie de la collectivité

Les participants ont transmis un message clair selon lequel les jeunes ont besoin de participer à leur collectivité et aux décisions qui les touchent. Ils croient qu'on doit demander aux jeunes ce qu'ils pensent et que ces derniers doivent participer à la détermination et à l'élaboration des possibilités. En s'assurant que les jeunes peuvent étudier dans leur propre collectivité et avoir accès à des installations récréatives et sociales, on les aide à se sentir engagés dans leur collectivité.

Augmenter le nombre d'options en matière d'éducation

Les participants ont reconnu la nécessité d'établir des fondements en matière d'éducation qui permettront d'élaborer des possibilités et d'attirer et de perfectionner les employeurs. On doit explorer différentes options en matière d'éducation. L'enseignement à domicile par les parents, le téléenseignement et une plus grande utilisation de la technologie (p. ex. Internet) constituent tous des moyens de répondre aux besoins et aux priorités des collectivités rurales. Les participants ont également soutenu que les jeunes doivent être mieux préparés à quitter l'école, et ont suggéré que toutes les écoles offrent des cours de planification professionnelle et de dynamique de la vie.

Élaborer des programmes destinés aux jeunes

Certains petits groupes se sont dits préoccupés par le fait que de nombreux jeunes n'étaient pas admissibles à des programmes gouvernementaux parce que la plupart de ces derniers sont destinés aux bénéficiaires de l'assurance-emploi (a.-e.). Selon les participants, il est également important d'offrir des programmes destinés aux jeunes qui ne sont pas admissibles à l'a.-e., mais qui ont tout de même besoin d'un soutien et d'une aide.

« Si vous étiez chargés de régler cette question, que feriez-vous (ensuite)? »

Dresser un inventaire

De nombreux petits groupes ont discuté de la nécessité de dresser un inventaire de ce qui se passe actuellement dans les collectivités rurales concernant les jeunes. On doit évaluer ce qui a déjà été fait afin de déterminer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Cela permettra de cerner des histoires de réussite et d'identifier des modèles locaux. Les nouvelles possibilités ne seront fructueuses que si elles sont fondées sur les réalités de la collectivité.

Bâtir la confiance

Certains participants ont souligné la nécessité d'établir la compétitivité des

économique

collectivités, afin qu'elles puissent offrir des possibilités significatives aux parents et à leurs enfants. Les parents qui occupent un emploi constituent d'excellents modèles pour leurs enfants. Une économie locale solide permet également de soutenir l'expansion d'autres possibilités pour les jeunes.

Les participants ont également suggéré d'accorder des prêts aux jeunes qui veulent lancer leur propre entreprise.

Favoriser l'enseignement local et les programmes travail-études

Les participants ont manifesté un désir sincère d'avoir accès, au sein de leur collectivité à des écoles qui permettraient aux jeunes élèves de ne pas voyager sur de longues distances. Ils ont également appuyé fortement les programmes coopératifs et de travail-études dans les écoles, et suggéré que ces dernières offrent une formation en entrepreneuriat. Selon eux, on devrait également conclure des partenariats avec les entreprises afin d'aider les jeunes à connaître et à cerner les possibilités qui s'offrent à eux.

Soutenir les parents et les jeunes

Les participants étaient presque tous d'accord pour encourager les parents à participer aux activités des jeunes dans leur collectivité. Parmi les moyens qu'on a cernés pour soutenir les jeunes, mentionnons l'amélioration des installations communautaires comme les centres communautaires et les patinoires. Les participants soutiennent également l'idée visant à établir des groupes d'aide pour les parents. On a formulé certains commentaires concernant l'importance des parents en tant que modèle de comportement. Tant les collectivités que le gouvernement doivent renforcer et soutenir des programmes qui offrent des avantages aux jeunes (p. ex. les 4H et des prix d'excellence pour la jeunesse).

Créer de nouveaux ministères

Certains petits groupes ont suggéré de créer un nouveau ministère fédéral et de nouveaux ministères provinciaux chargés des questions rurales. Ces ministères auraient la responsabilité de s'assurer que le gouvernement examine les préoccupations des milieux ruraux, y compris celles des jeunes, et qu'il réponde à ces préoccupations.

« Comment mettriez-vous en oeuvre les suggestions dont on a discuté-et qui doit participer à cette mise en oeuvre? »

Augmenter les possibilités de développement devrait économique

De nombreux petits groupes croyaient fermement au développement économique comme moyen d'offrir davantage de possibilités aux jeunes. On déterminer les possibilités d'introduire le traitement secondaire des produits et de faire des affaires axées sur l'entreprise, notamment en établissant des incitatifs destinés à l'expansion des petites entreprises dans les collectivités rurales, comme l'accès des jeunes aux prêts commerciaux.

Nommer un coordonnateur

Certains petits groupes ont discuté de la nécessité de nommer un coordonnateur ou un « protecteur des jeunes » dans les collectivités rurales. Cette personne collaborerait avec la collectivité pour cerner les besoins de ces jeunes et servirait d'intermédiaire entre les initiatives de programmes disponibles et les besoins de la collectivité. Ce coordonnateur serait considéré comme une personne ressource qui aiderait les collectivités à établir une correspondance entre leurs besoins et les programmes disponibles, en utilisant les programmes et les ressources humaines déjà en place.

Établir un conseil de jeunes

Les participants se sont dits convaincus que les jeunes doivent se rassembler et faire entendre leurs voix au sein de leur collectivité. On a suggéré d'établir un conseil des jeunes formé de jeunes et de membres de la collectivité qui collaboreraient pour aider les jeunes à élaborer leurs propres solutions et initiatives. Des études pilotes constitueraient un moyen d'examiner les besoins des jeunes. Ces derniers pourraient ensuite élaborer et mettre en oeuvre des initiatives visant à répondre aux besoins qui ont été déterminés. Un groupe a discuté de la nécessité d'élaborer une stratégie nationale à l'intention des jeunes.

Élaborer des programmes d'encadrement

On considère que les programmes d'encadrement constituent un important mécanisme permettant d'exposer les jeunes à diverses possibilités. « Il existe quelques excellents programmes d'encadrement au pays. » Les participants ont suggéré que des collectivités se rassemblent et proposent à des entreprises d'engager des jeunes à un salaire peu élevé afin qu'ils puissent acquérir une expérience de travail. On pourrait faire participer les écoles à ce genre d'activités.

Coordonner les efforts

Il est important d'utiliser au maximum les groupes et organismes communautaires existants et les divers ordres de gouvernement. Les participants aimeraient s'assurer qu'il y a une coordination entre les diverses entités et qu'on utilise les ressources locales (p. ex. la GRC).

« Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la mise en oeuvre de ces suggestions, et quelles directives établiriez-vous en ce qui concerne la participation du gouvernement fédéral? »

Fournir un soutien financier

Les participants croient que l'aide aux étudiants qui veulent acquérir une formation postsecondaire constitue un rôle important pour le gouvernement fédéral. Ils ont également suggéré que ce dernier soutienne financièrement des programmes concernant les jeunes, comme les 4H, les programmes d'emploi des jeunes, des clubs de jeunes, des programmes d'entrepreneuriat, etc.

Jouer un rôle de catalyseur

Les participants ont reconnu que les collectivités doivent elles-mêmes promouvoir l'élaboration et la mise en oeuvre d'initiatives concernant les jeunes. Ils ont suggéré que le gouvernement fédéral fournisse des ressources (humaines) qui joueraient le rôle de coordonnateur et d'animateur chargé d'amorcer le processus et de rassembler les membres de la collectivité aux fins de planification. Cependant, le coût de ce type de coordination/animation est considéré comme un obstacle.

Communiquer

On considère que le gouvernement fédéral est bien placé pour fournir des moyens de publicité et de communication propres à favoriser l'élaboration de stratégies d'emploi pour les jeunes. Les participants estiment également que le gouvernement fédéral devrait mieux communiquer les programmes et activités qui existent déjà à l'intention des jeunes des milieux ruraux.

Reconnaître la valeur des collectivités rurales

Les participants aimeraient que le gouvernement fédéral fasse la promotion de la valeur des collectivités rurales dans le reste du Canada. Cela permettrait de modifier la perception des jeunes et de les convaincre que les régions rurales ont beaucoup à leur offrir.

Respecter le caractère unique des collectivités rurales

Selon une grande majorité de participants, on doit s'assurer qu'on respecte les besoins des diverses collectivités rurales au cours de l'élaboration de toute mesure ou initiative concernant les jeunes des milieux ruraux.


2.4 Manque de ressources financières et accès à ces dernières

« Ce problème existe-t-il au sein de votre collectivité/région-Dans l'affirmative, pourquoi? Quelle en est la cause dans votre collectivité/région? Plus particulièrement, quels sont les besoins auxquels on doit répondre? »

Manque de connaissances renseignements sur la façon d'avoir accès au financement

Dans de nombreux cas, les participants estiment que les résidants des milieux / ruraux du Canada ne connaissent pas les ressources financières et les programmes de financement / soutien qui leur sont accessibles : «  quelques personnes savent comment avoir accès au financement, et les autres doivent se gratter la tête ». Le manque de sensibilisation est attribué en partie à la fermeture de succursales bancaires dans de nombreuses collectivités rurales qui a engendré la réduction des services et des sources possibles de renseignements financiers offerts aux résidants locaux.

Isolement des collectivités par rapport aux décideurs

En outre, on estime que les collectivités rurales sont isolées des décideurs et des employés qui élaborent et mettent sur pied les initiatives et programmes financiers. Les participants soutiennent que cela a engendré un manque d'enthousiasme à l'égard des projets ruraux, la concentration des efforts dans les régions urbaines, un délai entre l'obtention du financement et la mise en oeuvre des projets et une accessibilité réduite au personnel des programmes et au financement qu'il fournit.

Les banques sont au service des grandes entreprises

Les participants croient que les banques mettent l'accent sur les niveaux de profit et les besoins des grandes entreprises, et non sur ceux des collectivités rurales. Certains petits groupes ont discuté de la perception selon laquelle les banques ne sont pas intéressées à fournir des ressources financières aux petites et nouvelles entreprises, qui constituent l'assise des économies rurales.

Les jeunes sont désavantagés

Alors que le financement reposant sur l'actif est souvent accessible, il est très difficile d'obtenir un prêt pour un fonds de roulement. On estime que cela a un impact sur les jeunes, dont un grand nombre n'ont pas suffisamment de capital pour obtenir l'aide financière dont ils ont besoin pour lancer leur propre entreprise ou devenir propriétaire/responsable d'une entreprise familiale.

Réticence à investir dans des initiatives rurales

Les participants à l'Atelier estiment que les banques et d'autres sources de financement sont généralement réticentes à investir dans des régions rurales, en raison du déclin actuel de nombreux secteurs traditionnels (p. ex. mines, foresterie et pêches). Les participants ont également perçu une réticence à investir dans des projets risqués comme les entreprises saisonnières et les exploitations agricoles. On a soutenu que cette réticence est fondée sur un manque de compréhension des banques et d'autres établissements financiers des possibilités qu'offrent les milieux ruraux du Canada. Par conséquent, les participants estiment que le gouvernement fédéral doit fournir des incitatifs afin de compenser les risques potentiellement plus élevés des projets ruraux.

Manque de compréhension des besoins et possibilités communautaire

Les participants pensent également que divers programmes de financement du gouvernement ne reflètent pas la situation des milieux ruraux, qui sont grandement fondés sur les petites entreprises saisonnières. En raison de ce manque de compréhension, on ne soutient pas les petites entreprises et les entrepreneurs ruraux. Selon les participants, l'accessibilité aux programmes de soutien financier public se caractérise par une stabilité limitée.

Défis administratifs

Parmi les autres grands obstacles à l'accès au financement grâce aux programmes publics qui ont été cernés par les participants, mentionnons des questions bureaucratiques et administratives comme les formulaires multiples, le manque de souplesse des critères d'admissibilité et l'absence de processus conviviaux. Parce que les programmes publics sont souvent gérés par l'entremise de groupes de développement communautaire locaux, on assiste à l'émergence d'un autre niveau de bureaucratie, ce qui complique davantage le processus.

Les coûts associés à l'administration de programmes publics comme la TPS/TVQ, le Compte de stabilisation du revenu net (CSRN), l'assurance-emploi, le recrutement saisonnier et l'indemnisation des accidentés du travail, réduisent, de l'avis des participants, le montant des ressources financières accessibles pour l'investissement dans des activités commerciales.

Problèmes particuliers des Premières nations

Les Premières nations ont des problèmes particuliers d'accès aux programmes de financement publics. On a fait remarquer que leur incapacité d'obtenir du financement d'autres sources que le gouvernement fédéral les empêche d'avoir accès aux fonds provinciaux ou territoriaux.

Réduction des paiements de transfert

Les participants ont reconnu que la réduction des paiements de transfert du gouvernement fédéral a un impact sur le niveau des ressources accessibles à l'échelle communautaire visant à soutenir des initiatives et activités rurales.

Études de conformité environnementale

Certaines sources de financement exigent qu'une étude de conformité environnementale soit effectuée dans le cadre du processus d'aide financière. Certains participants considèrent cette exigence comme très coûteuse.

« Parmi les aspects précis qui ont été déterminés-lequel, à votre avis, doit faire l'objet d'une attention particulière en raison de son impact important sur le Canada rural? »

Sensibilisation aux programmes financiers existants

Les participants estiment que les résidants des milieux ruraux doivent être davantage sensibilisés aux programmes et possibilités d'accès au financement.

Investissement et réinvestissement

Selon les participants, on doit inciter les banques à réinvestir de l'argent dans les collectivités locales grâce à de petits prêts et au crédit à l'échelle communautaire. On a déterminé la nécessité de susciter de l'intérêt en investissant dans des entreprises rurales. On a suggéré de concevoir un crédit fiscal à l'investissement afin d'encourager les gens à investir dans des entreprises rurales locales.

Meilleure souplesse

On considère que les règlements et exigences des programmes ne sont pas souples et qu'ils ne répondent pas aux besoins des milieux ruraux. Les participants ont déterminé la nécessité d'une plus grande souplesse afin de réduire les obstacles au financement sans augmenter le montant des frais administratifs. Des critères d'admissibilité souples constituent une nécessité clé. La réduction de la « paperasserie » et de la complexité de nombre des programmes est également souhaitable.

Solutions de rechange aux banques

Certains participants estiment qu'on doit trouver d'autres mécanismes permettant d'avoir accès au financement à l'extérieur du système bancaire. Toute solution de rechange devrait mettre l'accent sur le soutien communautaire, et non sur la génération de profits.

Possibilités d'investissement pour les Premières nations

On doit élaborer des possibilités et outils d'investissement précis à l'intention des collectivités des Premières nations afin de résoudre leurs problèmes d'accès aux ressources financières. On craint qu'il ne s'agisse là d'un problème de plus en plus important en raison de l'augmentation du nombre de collectivités des Premières nations.

« Si vous étiez chargé de régler cette question, que feriez-vous (ensuite)? »

Former des partenariats

Un certain nombre de petits groupes ont discuté de la nécessité de former des partenariats au sein du gouvernement fédéral et entre les gouvernements et d'autres intervenants, afin d'aborder ces questions. Les participants ont fait remarquer qu'on doit uniformiser les politiques fédérales et provinciales et combiner les efforts des divers organismes et entre les gouvernements afin de réduire la concurrence. On a également suggéré de partager le financement des projets entre les divers organismes et ordres de gouvernement.

Communiquer

Les divers petits groupes ont suggéré d'utiliser le personnel de la fonction publique locale et les ressources des bureaux de poste et des librairies communautaires des milieux ruraux pour communiquer des renseignements sur les divers programmes et possibilités de soutien financier offerts aux résidants des milieux ruraux.

Favoriser / déléguer les dépenses à l'échelle régionale et locale

Les participants se sont dits convaincus que les décisions d'affecter des ressources de financement aux collectivités rurales devraient être prises à l'échelle locale. On doit s'assurer que le personnel local chargé du programme a la souplesse nécessaire pour prendre des décisions de financement fondées sur les besoins locaux. À cet égard, on a également suggéré que les fonds soient utilisés de façon holistique et affectés à une région, plutôt qu'à des programmes précis.

Soutenir le recoursà des investisseurs locaux

Les participants ont déterminé la nécessité de trouver d'autres sources et modèles de financement : crédit agricole, coopératives de crédit et autres solutions non associées aux banques. Les participants ont également suggéré d'élaborer un mécanisme permettant aux citoyens ruraux d'investir dans leur propre collectivité (p. ex. REER). L'établissement d'un fonds d'actions afin de soutenir les collectivités rurales pourrait constituer un moyen de fournir un soutien financier aux petites entreprises rurales.

Plus grande souplesse

On a suggéré d'augmenter la souplesse des critères d'admissibilité des programmes financiers afin de mieux répondre aux besoins des citoyens ruraux. La réduction de la paperasserie et du nombre de règlements relatifs aux entreprises pourraient également améliorer l'accès aux ressources financières. Certains participants ont suggéré d'uniformiser les lois fiscales afin de favoriser le soutien des entreprises rurales.

Évaluer les programmes

Les participants estiment qu'on devrait évaluer les programmes et services de financement offerts aux citoyens ruraux afin d'en déterminer l'efficacité. On pourrait notamment effectuer des évaluations du service à la clientèle afin de s'assurer que les programmes s'adressent aux personnes qu'ils sont censés soutenir. On a également soutenu que les personnes et organismes qui ont accès à des ressources financières grâce à des programmes financés par les gouvernements doivent être tenus responsables de l'utilisation de ces ressources.

« Comment mettriez-vous en oeuvre les suggestions dont on a discuté - et qui doit participer à cette mise en oeuvre? 

Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la mise en oeuvre de ces suggestions, et quelles directives établiriez-vous en ce qui concerne la participation du gouvernement fédéral? »

Les participants à l'atelier ont discuté simultanément de ces deux questions.

Coordonner les efforts

On a manifesté un désir sincère de coordonner les efforts des divers ordres de gouvernement et d'autres intervenants existants. Cela suppose notamment la combinaison des fonds des programmes des divers ordres de gouvernement.

Éviter le chevauchement des tâches

Les participants considèrent que les gouvernements provinciaux et territoriaux jouent un rôle dans la mise en oeuvre des divers types d'initiatives relatives à l'accès aux ressources financières. Cependant, ils ont fait remarquer que les provinces et les territoires devraient s'efforcer d'éviter que les tâches ne chevauchent celles des initiatives fédérales.

Mettre au point des mécanismes permettant d'investir dans l'économie rurale locale

Selon les participants, on devrait s'efforcer de mettre au point des outils financiers et un cadre réglementaire permettant d'investir dans l'économie rurale locale.

Communiquer des renseignements sur les programmes actuels

Un certain nombre de petits groupes ont fait remarquer que les gens veulent être informés des types de soutien et de possibilités offerts. On a suggéré d'utiliser, à titre de référence, lorsqu'on cherche à obtenir du financement, des directives écrites à propos des divers programmes de financement disponibles au sein des collectivités. Il est essentiel de communiquer ce type de renseignements aux membres de la base de la collectivité.

Espérer voir le gouvernement fédéral assumer le rôle de chef de file

La plupart des participants estiment que le gouvernement fédéral doit jouer un rôle de chef de file en assurant l'accès aux ressources financières dans les milieux ruraux du Canada. Les participants veulent que le gouvernement fédéral entende et évalue les besoins particuliers des collectivités rurales, et agisse en conséquence. On a suggéré que le gouvernement fédéral investisse directement dans des collectivités rurales grâce à des programmes, et qu'il attire les investisseurs dans ces collectivités. L'accès des entreprises rurales aux ressources financières est considéré comme une priorité. Les participants ont également fait remarquer que le gouvernement fédéral doit s'assurer que les collectivités rurales ont accès aux établissements financiers (notamment aux guichets automatiques) en réglementant ce secteur.

Tirer profit des idées et besoins locaux

Les participants considèrent les gouvernements locaux et les associations communautaires comme une source d'idées et de besoins qui pourraient former le fondement des décisions en matière d'élaboration de programmes. Cependant, ils ont fait remarquer que, même si on a besoin d'initiatives locales, le soutien du gouvernement fédéral est également nécessaire. En outre, les participants estiment qu'on doit assurer un encadrement local des programmes fédéraux, afin que ces derniers soient conformes à la situation des collectivités rurales.


2.5 Leadership en matière de ressources humaines et renforcement des capacités

communautaires

« Ce problème existe-il au sein de votre collectivité/région - dans l'affirmative, pourquoi? Quelle en est la cause dans votre collectivité/région? Plus particulièrement, quels sont les besoins auxquels on doit répondre? »

Absence de chefs de file pouvant assurer la relève

L'absence d'une planification des ressources humaines pouvant assurer la relève des chefs de file des collectivités rurales préoccupe de nombreux participants. Ces derniers estiment qu'il n'existe aucune infrastructure ou ressource pour assurer le perfectionnement des aptitudes propres aux chefs de file. On estime que cette situation est liée à la nature « transitoire » des collectivités rurales et à l'absence de programmes de perfectionnement des chefs de file et d'engagement de la part des jeunes. Les chefs de file sont importants parce qu'ils établissent la vision, les buts et l'orientation de la collectivité. Ils donnent le ton, motivent et inspirent les gens et canalisent l'énergie de la collectivité vers un but précis.

Épuisement professionnel des chefs de file

Ce problème a été mentionné à plusieurs reprises par les participants. Il n'y a pas suffisamment de chefs de file pour partager les responsabilités. Par conséquent, les chefs de file actuels, dont un grand nombre sont bénévoles, participent à un trop grand nombre d'activités. On croit également que les chefs de file actuels ne veulent plus investir bénévolement leur temps et leur énergie. Ils sont découragés, parce que leur travail ne donne pas de résultat et parce qu'ils ne peuvent plus supporter d'être examinés à la loupe par le public. On croit que cela décourage d'autres personnes qui voudraient peut-être s'engager dans la collectivité.

Adaptation à la diversité culturelle et au changement

Le changement et la diversité culturelle constituent des questions que les collectivités rurales devraient aborder. Les régions rurales ne sont pas nécessairement ouvertes aux nouvelles idées de l'extérieur de la collectivité, ou disposées à accepter la diversité culturelle et le changement. On a soutenu, par exemple, que de nombreuses femmes des collectivités rurales possèdent les aptitudes voulues pour devenir les chefs de file communautaires. Cependant, souvent, elles ne participent pas activement à la collectivité parce que, depuis toujours, on ne les perçoit pas comme des chefs de file. On a suggéré d'élaborer des programmes afin de surmonter ce type d'obstacles culturels.

Approche ascendante du développement des collectivités

Selon les participants, les gouvernements ont toujours eu recours à une démarche descendante pour prendre leurs décisions et n'ont pas soutenu le renforcement des pouvoirs des collectivités locales. Par conséquent, les programmes et structures du gouvernement ne sont pas adaptés à la réalité des milieux ruraux. On croit également que les gouvernements n'ont pas adopté une approche cohérente à l'égard du soutien des collectivités rurales. Le niveau de financement fourni par les gouvernements pour soutenir les collectivités rurales n'a donné lieu qu'à un développement communautaire à court terme.

« Parmi les aspects précis qui ont été déterminés - lequel, à votre avis, doit faire l'objet d'une attention particulière en raison de son incidence importante sur le Canada rural? »

Perfectionnement des qualités de chef

Le perfectionnement des qualités de chef est considéré comme un défi clé que doivent relever les collectivités rurales afin de surmonter le problème de l'épuisement professionnel des chefs de file. On croit déceler un problème d'estime de soi dans les collectivités rurales, parce que les gens ne possèdent ni la confiance ni les qualités propres aux chefs de file. Par conséquent, on doit élaborer des outils de soutien des chefs de file afin de perfectionner, d'encadrer et de maintenir en poste un nouveau chef de file, afin que les responsabilités soient partagées, et non confinées à un petit groupe de bénévoles.

Renforcement des capacités communautaires

Les collectivités rurales doivent s'engager dans le processus du développement communautaire. L'engagement envers la collectivité devrait supposer la participation active de cette dernière à la détermination de ses besoins et à la conception et à la mise en oeuvre d'initiatives de développement communautaire. Les participants croient que cela permettra de s'assurer que les programmes sont adaptés aux réalités des milieux ruraux.

« Si vous étiez chargé de régler cette question, que feriez-vous (ensuite)? »

Introduire des programmes deperfectionnement des chefs de file

L'introduction de programmes de perfectionnement des chefs de file est considérée comme le moyen clé de résoudre le problème de leadership dans les collectivités rurales. De nombreux participants ont suggéré des programmes d'encadrement afin de favoriser le recours à des ressources inexploitées comme les personnes âgées et les jeunes. L'élaboration de centres de ressources bénévoles afin de faciliter, de favoriser et de soutenir le perfectionnement des chefs de file figure également parmi les suggestions, ainsi que des programmes de formation du personnel et des fonctionnaires élus des municipalités. Parmi les éléments que doivent comprendre les programmes de perfectionnement des chefs de file, mentionnons la planification stratégique et commerciale.

Favoriser la collaboration à à l'échelle communautaire

La clé du renforcement des capacités communautaires est la collaboration au niveau communautaire. Des organismes et programmes locaux comme Développement des collectivités et la Chambre de commerce peuvent contribuer de façon plus efficace et efficiente au renforcement des capacités communautaires. La collaboration entre les organisations peut susciter un remue-méninges fructueux et la résolution créative de problèmes. Les participants croient que la collaboration entre les entreprises et l'industrie est également essentielle au renforcement des capacités communautaires. Ces intervenants jouent un rôle clé dans l'élaboration des activités de développement économique des collectivités rurales. Les participants ont également mentionné l'importance de partager des histoires de réussite et les meilleures pratiques tant dans la collectivité que dans d'autres collectivités rurales.

Former des chefs de file autochtones, (Premières nations, Métis et Inuits)

Les participants d'un petit groupe ont soutenu qu'on doit accorder une attention spéciale à la formation de chefs de file autochtones (Premières nations, Métis et Inuits). Afin de renforcer et de maintenir les capacités des collectivités autochtones (Premières nations, Métis et Inuits), on doit former et encadrer de futurs chefs de file. On a soutenu que les modèles autochtones sont importants pour le perfectionnement fructueux de nouveaux chefs de file.

« Comment mettriez-vous en oeuvre les suggestions dont on a discuté - et qui doit participer à cette mise en oeuvre? »

Renforcer les capacités communautaires grâce à l'information au perfectionnement des compétences et à la création d'emplois

L'information, les aptitudes et la création d'emplois constituent, de l'avis des participants, trois éléments clés du renforcement des capacités communautaires. Les gouvernements doivent fournir un accès à l'information nécessaire pour soutenir le renforcement des capacités et le leadership, y compris les renseignements sur les programmes et services gouvernementaux et les changements et modifications des politiques gouvernementales. Certains participants ont suggéré que le gouvernement fédéral mette en oeuvre un programme visant à former les citoyens des collectivités rurales à communiquer avec les ministères et établissements gouvernementaux. L'objectif premier de ce programme consisterait à aider les citoyens ordinaires à participer à l'élaboration des politiques du gouvernement fédéral et au processus de prise de décisions.

Pour assurer le développement communautaire, on doit créer des emplois afin d'attirer et retenir des gens dans les collectivités rurales, notamment en aidant les travailleurs autonomes et en soutenant des programmes de développement durable. Le perfectionnement de compétences comme la capacité de lire et d'utiliser un ordinateur est le troisième élément mentionné par les participants. Le perfectionnement des compétences peut habiliter les gens et aider les collectivités à identifier de nouveaux chefs de file.

Partenariats entre les gouvernements

On croit que la restructuration des gouvernements dans les secteurs de la santé, des services sociaux et de l'éducation a fait disparaître les alliances naturelles entre les gouvernements. De nouvelles relations doivent s'établir entre tous les ordres de gouvernement (c'est-à-dire les autorités fédérales, provinciales et municipales) afin d'uniformiser des initiatives communes. Les participants ont souligné que les provinces doivent participer à l'élaboration d'une politique rurale fédérale. En outre, les ministères fédéraux et provinciaux doivent examiner les règlements et les adapter au contexte et à la réalité des collectivités rurales.

Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la mise en oeuvre de ces suggestions, et quelles directives établiriez-vous en ce qui concerne la participation du gouvernement fédéral? »

Soutien financier du gouvernement fédéral

La plupart des participants ont reconnu la nécessité d'obtenir un soutien financier du gouvernement fédéral. On a mis l'accent sur le soutien des programmes existants qui fonctionnent bien (« ne réinventons pas la roue ») et sur la nécessité de maintenir les paiements de transfert aux provinces. Les participants croient que le moyen le plus efficace par lequel le gouvernement fédéral peut aider les collectivités rurales est de fournir un financement que les collectivités peuvent utiliser pour élaborer et mettre en oeuvre un cadre de programme communautaire qui permettrait aux chefs de file locaux de mieux aider leur collectivité.

Promotion des collectivités rurales

En général, on s'entend pour affirmer que le gouvernement fédéral devrait promouvoir les collectivités rurales. Il semble qu'on ne reconnaît pas suffisamment la valeur et l'importance des affaires rurales au Canada.

Selon les participants, en faisant la promotion des milieux ruraux, le gouvernement fédéral peut attirer des chefs de file et développer des collectivités rurales. On a soutenu qu'une campagne nationale faisant la promotion des collectivités rurales pourrait encourager les entreprises, l'industrie et les citoyens urbains à envisager de vivre et de travailler en milieu rural. On croit que la reconnaissance fédérale est essentielle au développement et à la croissance de la collectivité rurale.

Les participants d'un petit groupe ont également suggéré que le gouvernement fédéral améliore la sensibilisation du secteur public aux affaires rurales, grâce à des programmes de formation et de sensibilisation appropriés. « La reconnaissance des affaires et collectivités rurales est essentielle à l'acquisition de la confiance qui permet le développement local.»


2.6 Infrastructure rurale

« Cet élément est-il un sujet de préoccupation dans votre collectivité/région? Dans l'affirmative, pourquoi? Quelle en est la cause fondamentale? Plus précisément, quels en sont les aspects qui doivent être abordés? »

De moins en moins de ressources sont destinées à l'infrastructure rurale

Les compressions budgétaires des gouvernements fédéral et provinciaux ont eu une incidence négative sur les collectivités rurales. L'argent des impôts n'est pas affecté à l'infrastructure. Comme les régions rurales produisent moins d'impôts (leur population est moins importante), on consacre moins d'argent à l'entretien de leurs infrastructures. Selon les participants, le manque de financement destiné à l'infrastructure a eu beaucoup d'incidences négatives sur les collectivités rurales, notamment : conditions routières dangereuses, infrastructure des télécommunications médiocre et coûts de transport élevés. Souvent, les coûts sont refilés aux collectivités, et celles-ci n'ont pas les moyens de les acquitter.

Manque de sensibilisation et de compréhension en ce qui concerne les problèmes des collectivités rurales

Les participants étaient également d'avis que les gouvernements ne comprennent pas les problèmes des collectivités rurales, qu'ils y sont peu sensiblisés et assez indifférents. Selon eux, les gouvernements ne réalisent pas que l'infrastructure des collectivités rurales se ressent beaucoup plus des compressions budgétaires que les centres urbains, et que la centralisation des activités ne tient pas compte des besoins des collectivités rurales.

Politiques et programmes non adaptés aux réalités

Selon les participants, les politiques et les programmes gouvernementaux ne rurales sont pas adaptés aux réalités régionales et rurales. Les gouvernements ne sont pas prêts à utiliser une approche plus personnalisée pour régler les affaires rurales. Les participants à l'atelier ont donné les exemples suivants : politiques en matière de transport inefficientes; redevances d'exploitation forestière par volume non pertinentes; abandon des chemins de fer. Les participants ont l'impression qu'on impose la « philosophie urbaine » aux Canadiens qui vivent en milieu rural.

Manque de communication entre les gouvernements

Un certain nombre de petits groupes se sont entretenus sur le manque de communication entre les ministères fédéraux et à l'intérieur de divers ordres de gouvernements. On a indiqué que ce problème entraîne un dédoublement des efforts, une concurrence entre les ministères, ainsi que des conflits entre les diverses administrations. On doit veiller à ce que les besoins en matière d'infrastructure des collectivités rurales soient satisfaits par une orchestration des efforts, indépendamment du ministère ou de l'ordre de gouvernement qui en est responsable.

Concurrence entre les collectivités

Les participants ont mentionné qu'il existe un manque de cohésion et de coopération à l'échelle locale. Cela crée de la rivalité et des obstacles entre les collectivités, notamment une concurrence pour obtenir des ressources destinées à soutenir l'infrastructure, comme les installations de loisirs et les écoles.

Nécessité de tenir compte des incidences des décisions

Le gouvernement fédéral doit avoir une vision à long terme des incidences qu'auraient ses décisions en matière d'infrastructure. Les participants croient que les ressources sont insuffisantes et qu'il n'y a aucun cadre de responsabilité pour la prise des décisions importantes en matière d'infrastructure. Ils estiment que le gouvernement fédéral manque de planification, de projection et de compréhension lorsqu'il prend des décisions liées à l'infrastructure rurale.

Manque de « voix rurales »

Comme il y a moins de citoyens ruraux que de citadins, les collectivités rurales ont moins de voix pour exprimer leurs besoins en matière d'infrastructure. Les gens doivent quitter les collectivités rurales pour aller travailler, et ceux qui laissent les grandes villes pour aller s'établir dans une collectivité rurale s'investissent rarement dans cette dernière. Les participants ont suggéré de mettre sur pied un organisme qui représenterait les gens qui vivent en milieu rural et qui s'occuperait de leurs problèmes, notamment en matière d'infrastructure, afin d'avoir une plus grande influence auprès du gouvernement fédéral.

« Parmi les aspects déterminés, lesquels, selon vous, ont le plus d'incidence sur les collectivités rurales du Canada? Lesquels doivent être abordés en premier? »

Réparation des infrastructures

Les infrastructures rurales existantes doivent être réparées. On doit avant tout veiller à ce que l'argent des impôts soit affecté aux projets/programmes d'infrastructure. On a déterminé qu'il fallait s'occuper immédiatement de l'infrastructure des télécommunications, qui n'est pas en bon état.

« Si vous deviez résoudre ce problème, que feriez-vous (ensuite)? »

Mettre sur pied un programme d'infrastructure rurale à long terme

On estime que l'établissement d'un programme d'infrastructure rurale à long terme et que le prolongement des programmes actuels consacrés aux collectivités rurales constituent de bons points de départ. L'un des petits groupes a proposé qu'on pourrait y arriver en créant un organisme représentatif formé de membres de la collectivité, un conseil consultatif indépendant ou un comité impartial régional. Les participants croient également qu'il est important que toutes les provinces soient représentées également dans la conception de ce type de programme.

Nouveaux investissements dans l'infrastructure

Il existe diverses priorités liées à l'infrastructure rurale. L'un des petits groupes a mentionné l'harmonisation des taxes sur l'essence, l'inspection alimentaire, les lignes directrices sur le droit d'exploitation agricole et les politiques en matière de transport et de pollution/environnement. Il faut également s'assurer immédiatement que l'argent des impôts est affecté à l'infrastructure, modifier les péages routiers, distribuer de façon plus équitable les taxes sur l'essence pour la mise en valeur des routes, et consacrer une journée entière au Parlement aux questions d'ordre rural.

Entretenir le dialogue

Les participants jugent qu'il faut entretenir un dialogue constant afin de sensibiliser davantage les intervenants aux besoins des collectivités rurales, notamment les besoins en matière d'infrastructure. Ces questions devraient être prioritaires et on devrait évaluer les décisions, les programmes et les politiques en fonction des collectivités rurales. En échangeant et en partageant leurs idées, les collectivités pourraient faciliter ce processus.

Soutien des initiatives technologiques

L'un des petits groupes a fait savoir qu'il appuyait fortement le fait qu'on poursuive les initiatives Internet d'Industrie Canada. Il s'est également dit en faveur de l'établissement de l'infrastructure nécessaire au soutien des professions et des métiers non traditionnels, laquelle pourrait permettre aux personnes qui vivent en milieu rural de travailler dans leur collectivité. Quelqu'un a suggéré qu'on devrait entreprendre des projets pilotes et encourager l'établissement de partenariats. Le coût de ce projet devrait être réparti dans l'ensemble du gouvernement fédéral ou entre les provinces et le fédéral.

Nécessité de prendre des mesures coordonnées

Les participants ont dit vouloir s'assurer que les gouvernements ne créent pas d'obstacles entre les collectivités. Ils estiment qu'il faudrait coordonner le travail des petites collectivités afin d'entretenir et d'améliorer l'infrastructure actuelle. Ils ont également mentionné qu'il serait important que le gouvernement fédéral entretienne des relations plus directes avec les collectivités locales. L'un des petits groupes a appuyé le concept d'élaboration de normes minimales de base en matière d'infrastructure pour les collectivités rurales du Canada, ainsi que la prestation de ressources permettant de respecter ces normes de base.

Élaboration de mesures incitatives

L'un des petits groupes a suggéré de créer un fonds local pour aider les jeunes familles à faire l'achat d'une nouvelle maison; cela les incitera à rester à la campagne. On a également suggéré d'annoncer un programme de financement pour la revitalisation des collectivités rurales (et non des collectivités urbaines). De plus, les participants ont dit vouloir que le gouvernement élabore une politique fiscale qui faciliterait les investissements dans les infrastructures rurales.

« De quelle façon mettriez-vous en pratique les suggestions qui ont été formulées? Quels intervenants pourraient vous aider à cet égard? »

Tous les intervenants devraient participer

Tous les ordres de gouvernement, les citoyens, les collectivités et les organismes publics et privés devraient participer. Les participants ont indiqué qu'il serait très important que les collectivités locales soient la plaque tournante de ce processus.

« Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la concrétisation de ces suggestions? Quelles lignes directrices aimeriez-vous imposer au gouvernement fédéral à cet égard? »

Programmes complets et souples en matière d'infrastructure

Les participants estiment que le gouvernement fédéral devrait assurer que tout programme d'infrastructure mis en place est complet et adapté aux besoins des collectivités rurales. Le gouvernement fédéral doit absolument être à l'écoute des réalités des situations rurales et élaborer des programmes d'infrastructure qui répondront aux besoins des collectivités rurales. Il devrait préconiser l'égalité d'accès des collectivités rurales et urbaines aux programmes d'infrastructure.

Présence fédérale constante

On a exprimé le désir que la prise de décision relative à l'infrastructure continue de relever des collectivités, et qu'en même temps, le gouvernement fédéral continue d'être présent dans les collectivités rurales pour les aider à cerner et à exprimer leurs besoins en matière d'infrastructure locale. L'un des petits groupes a proposé de redonner le pouvoir décisionnel et l'administration des budgets aux collectivités locales afin qu'elles puissent répondre elles-mêmes à leurs besoins.

Mise en application du rapport « Tenir compte de la réalité rurale  »

Les participants ont suggéré que le gouvernement fédéral applique les reccomandations suivantes, que l'on retrouve dans le rapport « Tenir compte de la réalité rurale »: « Pour combler les lacunes traditionnelles de l'infrastructure, on devrait affecter un minimum de 50 p. 100 des dépenses associées à tout programme fédéral d'infrastructures futures aux collectivités rurales du Canada. »

Création d'un programme d'infrastructure à long terme

Les participants ont proposé que le gouvernement fédéral crée un programme d'infrastructure à long terme (programme national d'infrastructure rurale) qui soit durable et accessible aux municipalités.

Appuyer les projets de loi C-430 et C-304

Les participants aimeraient également que les gouvernements appuient le projet de loi C-430, qui donne aux collectivités la possibilité de faire des plans, et le projet de loi C-304, qui porte sur les droits de propriété et sur le crédit-bail.


2.7 Accès aux soins de santé en milieu rural

Pendant l'Atelier, plusieurs petits groupes ont débattu de l'accès aux soins de santé et à l'éducation en milieu rural ensemble. Il se pourrait donc que certains groupes aient discuté des mêmes aspects de questions qui touchaient aux deux sujets. Toutefois, les discussions liées à l'éducation et aux soins de santé en milieu rural ont été présentées séparément, dans la mesure du possible.

« Cet élément est-il un sujet de préoccupation dans votre collectivité/région? Dans l'affirmative, pourquoi? Quelle en est la cause fondamentale? Plus précisément, quels en sont les aspects qui doivent être abordés? »

Accès limité aux soins de santé

De nombreux participants croient que les collectivités rurales n'ont pas accès rapidement à des soins de santé. Il semble que ce soit particulièrement vrai dans les collectivités éloignées et les collectivités septentrionales. Comme les collectivités rurales comptent moins d'habitants, elles remettent moins d'impôts; elles ont donc moins de ressources. Les participants ont expliqué que, pour accéder à des soins de santé, les familles doivent parcourir de grandes distances et payer pour leur transport et leur logement, ce qui constitue une source de stress. Certains participants croient que la fermeture de certains établissements de soins de santé influe également sur l'économie et l'emploi des collectivités rurales. Dans de nombreuses collectivités rurales, les médecins ne sont pas « sur place », et bien des résidants n'ont pas leur propre médecin.

Nécessité d'adopter des mesures incitatives pour attirer les médecins

On a déterminé qu'il est important d'élaborer des mesures incitatives pour attirer et garder les médecins dans les collectivités rurales, afin que celles-ci jouissent d'un meilleur accès aux soins de santé. On croit que les médecins quittent les collectivités rurales pour aller en ville et que les médecins de la ville sont peu intéressés à pratiquer dans les collectivités rurales canadiennes. Il faudrait élaborer des programmes plus efficaces, créer de meilleures conditions de travail (c.-à-d. réduire le nombre d'heures de travail) et des incitatifs financiers (p. ex., allégement de dettes) pour attirer des médecins compétents dans les collectivités rurales. Ces types de mesures incitatives pourraient contribuer à garder les médecins pendant plus longtemps et ainsi à augmenter le nombre de médecins dans les collectivités rurales. Toutefois, les membres de l'un des groupes sont d'avis que les médecins consentiraient à pratiquer dans les collectivités rurales sans qu'on ait à mettre en place des mesures incitatives.

Soins de santé limités pour les personnes âgées

Les participants se sont montrés préoccupés du fait que les collectivités rurales n'ont pas assez de ressources pour fournir des soins de santé adéquats aux personnes âgées. On a besoin de plus de ressources pour répondre aux besoins des populations vieillissantes dans les collectivités rurales.

Déchargement des responsabilités du gouvernement

On a déterminé que le déchargement des responsabilités en matière de services de santé est un problème auquel il faut trouver une solution, étant donné qu'il a une incidence négative sur les collectivités. Selon les participants, le gouvernement fédéral s'éloigne de son rôle fondamental qui est de fournir des soins de santé à l'ensemble des Canadiens et Canadiennes. De plus, les paiements de transfert aux provinces ne sont pas octroyés de façon régulière. En conséquence, les gouvernements provinciaux réduisent leurs ressources en soins de santé.

Amélioration des servicespour les Francophones

Les membres de l'un des petits groupes ont indiqué que le niveau de services offerts aux collectivités francophones n'est pas le même que celui offert aux collectivités anglophones. « Cette différence est deux fois plus grande pour les groupes minoritaires qui vivent en milieu rural. » Selon eux, les collectivités rurales n'ont pas accès à suffisamment de professionnels bilingues.

Meilleure des collectivités autochtones Autochtones (Premières nations, Métis et Inuits)

Dans deux petits groupes, les participants ont fait observer que les représentation (Premières nations, Métis et Inuits) ont besoin de représentants pour exprimer leurs opinions. Au cours de l'une des séances, on a mentionné que d'autres ministères fédéraux que le ministère des Affaires indiennes et du Nord devraient faire connaître les besoins des Autochtones (Premières nations, Métis et Inuits). Les participants étaient d'avis que le racisme envers les collectivités autochtones (Premières nations, Métis et Inuits) sévit toujours et doit être éliminé. À titre d'exemple, les Autochtones sont peu représentés dans les professions et les postes de direction, notamment en médecine.

« Parmi les aspects déterminés, lesquels, selon vous, ont le plus d'incidence sur les collectivités rurales du Canada? Lesquels doivent être abordés en premier? »

Améliorer l'accès aux soins de santé

On croit qu'il faut explorer d'autres moyens d'offrir des soins de santé afin d'en améliorer l'accès. Cela comprend la mise en valeur des infrastructures de télécommunications des collectivités rurales. On est également d'avis que les gouvernements doivent faire preuve de leadership dans l'exploration d'autres moyens de prestation de soins de santé.

Attirer des médecins compétents

Même s'ils ont trouvé d'autres façons d'assurer des soins de santé, les participants croient qu'il est important d'attirer des médecins compétents, surtout parce que la population vieillit.

Examiner les paiements de transfert aux provinces

Au cours des discussions, les participants ont dit qu'il est important de réviser l'affectation des paiements aux provinces pour s'assurer que tous ont accès aux soins de santé, et pour empêcher que les normes en matière de soins de santé continuent à décliner. Les membres de l'un des petits groupes ont suggéré que l'on fournisse du financement directement aux collectivités afin qu'elles puissent prendre leurs propres décisions concernant l'affectation des ressources.

« Si vous deviez résoudre ce problème, que feriez-vous (ensuite)? »

Assurer des soins de santé essentiels

On a fait remarquer qu'il est important de fournir aux collectivités rurales des services essentiels (p. ex. postes infirmiers de base, soins à domicile, numéros 1 800, services médicaux d'urgence et désignation de personnes qui doivent recevoir une formation en RCR).

Utilisation innovatrice de la technologie et de l'infrastructure des télécommunications pour améliorer l'accès aux soins de santé

De nombreux participants ont fait remarquer que l'utilisation de technologies technologies innovatrices pourrait aider les collectivités rurales à mieux accéder aux soins de santé. On a souligné que, pour pouvoir utiliser des technologies évoluées (p. ex. Internet, satellites, téléconférences), les collectivités rurales doivent avoir recours à l'infrastructure des télécommunications. On a également mentionné que les collectivités rurales doivent travailler de concert avec les gouvernements pour amener les collectivités rurales à être moins résistantes face au changement et à explorer d'autres moyens de prestation de services, comme les diagnostics par satellite posés par des médecins qui pratiquent ailleurs.

Explorer d'autres sources de soins de santé

Certains participants ont insisté à nouveau sur le fait qu'on devrait mettre en place des mesures incitatives pour attirer des ressources médicales, commes celles d'offrir des services payants. D'autres ont parlé de compenser la diminution du nombre de médecins par un plus grand nombre de sages femmes ou de travailleurs paramédicaux. On a également laissé croire qu'en offrant aux collectivités rurales des services et de la formation en soins de santé spécialisés, on pourrait aider à régler ce problème (p. ex. médecine préventive). Voici les autres solutions suggérées : accès à des centres de référence pour les urgences médicales; actualisation des technologies dans les hôpitaux et les centres médicaux; établissement de cliniques de santé communautaires et de programmes d'aide communautaires.

Mettre en place des services de soins de santé pour les collectivités

On croit qu'il est important de mettre en place des services de soins de santé dans les collectivités. Les membres de l'un des petits groupes ont indiqué que les gouvernements devraient fournir des ressources humaines et financières aux collectivités qui prennent des mesures pour améliorer les soins de santé communautaires. Ainsi, on pourrait faire en sorte que les ressources soient utilisées d'une façon appropriée.

Échanger sur ses expériences

Au cours des discussions, les participants ont fait remarquer que les provinces devraient travailler ensemble pour échanger des formules fructueuses en matière de soins de santé.

Accorder des crédits d'impôt

Dans l'un des petits groupes, les participants ont fait remarquer que les résidants des collectivités rurales devraient se voir accorder un certain allégement fiscal pour reconduire ou accompagner d'autres personnes dans d'autres collectivités afin que celles-ci puissent accéder à des soins de santé. Certains participants sont d'avis qu'on devrait rétablir les allocations pour les habitants des régions septentrionales.

« De quelle façon mettriez-vous en pratique les suggestions qui ont été formulées? Quels intervenants pourraient vous aider à cet égard? »

Partenariats entre les gouvernements

De nombreux participants ont fait savoir que tous les ordres de gouvernement (c.-à-d. fédéral, provincial et municipal) doivent établir des partenariats pour élaborer une approche holistique des soins de santé et apparier les diverses initiatives en matière de soins de santé prises par les provinces.

« Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la concrétisation de ces suggestions? Quelles lignes directrices aimeriez-vous imposer au gouvernement fédéral à cet égard? »

Établir des stratégies et des normes nationales en matière de santé

De nombreux participants ont dit que le gouvernement fédéral doit absolument établir des normes nationales concernant l'accès aux services de santé. Ces normes touchent, entre autres, les services d'urgence, l'accès aux médecins et aux infirmiers et l'accès aux examens médicaux. Pour certains participants, il est important que les collectivités rurales participent à l'élaboration de ces types de normes. D'autres croient que le gouvernement fédéral devrait avoir la responsabilité de maintenir ces normes en les contrôlant et en les évaluant. Au cours de l'une des séances, les participants ont souligné que le gouvernement fédéral devrait jouer un rôle dans l'élaboration et le soutien d'un modèle pluraliste de soins de santé.

Entreprendre des études sur les besoins en soins de santé

Selon les participants, le gouvernement fédéral devrait financer des études portant sur la valeur sociale des hôpitaux dans les collectivités rurales et sur l'incidence qu'aurait une réforme dans les services de santé. Selon certains, le gouvernement fédéral devrait financer des projets pilotes et les chercheurs des collectivités rurales. Les provinces pourraient utiliser ces études pour partager leurs meilleures pratiques.


2.8 Accès à l'éducation en milieu rural

Pendant l'Atelier, plusieurs petits groupes ont débattu de l'accès à l'éducation et aux soins de santé en milieu rural ensemble. Il se pourrait donc que certains groupes aient discuté des mêmes aspects de questions qui touchaient aux deux sujets. Toutefois, les discussions liées à l'éducation et aux soins de santé en milieu rural ont été présentées séparément, dans la mesure du possible.

« Ces éléments s'appliquent-ils à votre collectivité/région? Dans l'affirmative, pourquoi? Quelle est leur cause fondamentale dans votre collectivité / région? Plus précisément, quels aspects de ces éléments doivent être abordés? »

Meilleur accès à l'éducation

Pour bon nombre de participants, l'accès à l'éducation n'est pas égal pour tous. On note, entre autres, des différences au chapitre des normes d'éducation et du nombre d'établissements d'enseignement disponibles. Certains croient qu'il y a des différences considérables en ce qui concerne le nombre d'écoles, surtout en Ontario, où les écoles rurales risquent de fermer à cause des réformes de l'enseignement. Les participants ont souligné que la fermeture des écoles dans les collectivités rurales signifie que les enfants devront parcourir de plus grandes distances pour aller à l'école. Cela influe sur la sécurité des enfants et impose un fardeau financier supplémentaire aux familles.

Certains participants sont d'avis que la fermeture des établissements comme les écoles a également une incidence sur l'économie et l'emploi des collectivités rurales. Pour de nombreux participants, l'accès à l'éducation après la 12e année est limité dans les collectivités rurales. Ils ont expliqué que les jeunes doivent quitter la collectivité pour entreprendre des études postsecondaires. Un grand nombre de ces jeunes ne reviennent pas dans les collectivités rurales pour y travailler. Qui plus est, à la fin de leurs études postsecondaires, les jeunes doivent rembourser des prêts étudiants élevés.

Nécessité d'avoir plus de ressources et de ressources

On a déterminé que les collectivités rurales ont besoin de plus de ressouces d'enseignement, notamment des enseignants, des établissements d'enseignement et des technologies. Au cours de l'une des séances, les participants ont fait francophones savoir que les collectivités francophones ne jouissent pas du même niveau de services que les collectivités anglophones. Ils ont indiqué que les collectivités rurales manquent de professionnels bilingues, de matériel d'enseignement, de logiciels et d'écoles.

Élargissement du programme d'études

Selon les participants, le système d'enseignement ne fournit pas suffisamment de choix aux jeunes des milieux ruraux. Selon eux, on accorde beaucoup trop d'attention aux professions, et pas assez aux métiers. Ils sont également d'avis que le système d'enseignement n'offre pas assez de programmes d'études en agriculture, en pêche et en sylviculture. Les membres de l'un des petits groupes se sont dit préoccupés par le fait qu'on pourrait « perdre » certains jeunes des milieux ruraux parce qu'ils ne terminent pas leurs études secondaires. D'après eux, si le programme d'études offrait plus de débouchés, cela encouragerait les jeunes. Or, d'autres membres du même groupe étaient d'avis qu'aujourd'hui, les jeunes pensent encore qu'ils peuvent trouver un emploi payant sans avoir à poursuivre leurs études. Certains participants ont affirmé que le système d'éducation doit établir des relations plus solides avec les employeurs afin de former les gens pour les emplois où il y a une demande.

Paiements de transfert fédéraux inégaux

On a déterminé que le problème du déchargement progressif des responsabilités en matière de services d'éducation doit être résolu, car il nuit aux collectivités. Les participants ont fait valoir que le montant des paiements de transfert fédéraux n'est pas octroyé aux provinces de façon régulière, ce qui force les gouvernements provinciaux à réduire leurs services, notamment en récupérant le Crédit d'impôt pour enfants. Selon les participants, il faut réviser l'allocation des paiements octroyés aux provinces afin de s'assurer que les normes et la qualité de l'éducation sont les mêmes pour toutes. Les membres de l'un des petits groupes ont avancé que le gouvernement devrait octroyer des fonds directement aux collectivités afin que celles-ci puissent prendre elles-mêmes leurs décisions concernant l'affectation des ressources en éducation.

Plus de voix pour les Autochtones

Dans deux petits groupes, les participants ont souligné que les collectivités autochtones ont besoin de représentants qui exprimeraient leurs opinions. Dans l'un des groupes, on a suggéré que d'autres ministères fédéraux que le ministère des Affaires indiennes et du Nord fassent valoir les besoins des Autochtones. Selon eux, le racisme à l'endroit des collectivités autochtones est encore bien vivant, et on doit y remédier. Par exemple, les Autochtones sont peu représentés dans les professions et dans les postes de direction. Les participants à l'une des séances ont indiqué que la méthode avec laquelle on enseigne aux Autochtones n'est pas très efficace. Quelqu'un a fait remarquer que les enfants de certaines collectivités autochtones ne se rendent qu'à la huitième année.

« Parmi les aspects déterminés, lesquels, selon vous, ont le plus d'incidence sur les collectivités rurales du Canada? Lesquels doivent être abordés en premier? »

Meilleur accès à l'éducation

On a déterminé qu'il était prioritaire d'améliorer l'accès à l'éducation des collectivités rurales. Selon les participants, il faut augmenter le financement et explorer de nouvelles façons d'enseigner. On a suggéré qu'on pourrait améliorer l'accès à l'éducation des collectivités rurales en élaborant l'infrastructure des télécommunications et en mettant en place des mesures incitatives pour attirer des enseignants compétents et chevronnés. Certains ont souligné que les gouvernements doivent faire preuve de leadership dans la recherche d'autres moyens d'enseignement.

Responsabilisation accrue

On a débattu le besoin d'avoir une meilleure responsabilisation au chapitre de l'affectation des ressources. Dans certaines séances, les participants ont affirmé que l'éducation devient trop politique. Les membres d'un groupe ont indiqué que les représentants du secteur de l'éducation devraient être à l'écoute des besoins des employeurs et devraient s'occuper davantage d'offrir de la formation qui corresponde aux besoins des employeurs. On a mentionné que les écoles devraient recevoir de l'aide financière pour trouver de l'emploi aux jeunes. Cela les encouragerait à mettre en oeuvre des programmes qui donneront des résultats.

Les participants de deux groupes ont fait remarquer que les provinces et les municipalités doivent avoir plus de responsabilités à l'égard des services d'éducation. Par exemple, ils croient que même si certaines provinces dépensent des millions pour construire de nouvelles écoles, elles ne réussissent pas pour autant à offrir meilleurs services d'éducation. On estime également que de nombreuses commissions scolaires ne sont pas responsables des fermetures d'écoles et des différences de salaires gagnés par corps enseignant.

« Si vous deviez résoudre ce problème, que feriez-vous (ensuite)? »

Améliorer l'accès à l'éducation

On a laissé entendre que l'apprentissage à distance et la réduction des frais de scolarité pourraient améliorer l'accès à l'éducation des Canadiens et Canadiennes qui vivent en milieu rural.

Utilisation innovatrice de l'infrastructure des technologies/télécommunications

De nombreux participants ont dit que l'utilisation de technologies innovatrices pourrait contribuer à rendre l'éducation plus accessible pour les collectivités rurales. On a fait remarquer que pour que les collectivités rurales puissent\utiliser des technologies plus évoluées (p. ex. Internet, satellites, téléconférences), elles doivent disposer d'une infrastructure de télécommunications. La technologie pourrait servir à dispenser des cours à distance, comme des cours de niveau postsecondaire par satellite, par téléconférence ou par Internet.

Mettre l'accent sur la mise en valeur des habiletés pratiques

Au cours des discussions, les participants ont fait savoir qu'il est important de mettre en place des programmes d'études qui offrent aux membres des collectivités rurales la possibilité de perfectionner leurs habiletés pratiques. Cela devrait comprendre des programmes de dynamique de la vie, de stages et de métiers. Dans l'un des groupes, les participants ont donné à entendre que Développement des ressources humaines Canada devrait contribuer à promouvoir les métiers.

Fournir des crédits d'impôt

Dans deux des petits groupes, les participants ont fait savoir que les résidants des collectivités rurales devraient se voir accorder un allégement fiscal sous une forme quelconque. Certains estiment que les familles qui vivent en milieu rural devraient obtenir des crédits d'impôt à l'éducation qu'elles pourraient utiliser pour payer leurs coûts de subsistance et d'éducation élevés (p. ex. frais de transport et de logement, frais de déménagement des enfants qui doivent déménager dans d'autres collectivités pour poursuivre leurs études postsecondaires).

Élaborer des méthodes d'enseignement communautaires

On est également d'avis qu'il faut élaborer des programmes d'études communautaires. Les participants ont souligné que les gouvernements provinciaux devraient octroyer du financement et des ressources humaines aux collectivités qui prennent des mesures pour améliorer l'accès des collectivités à des services d'éducation de qualité. Ainsi, on pourrait s'assurer que les ressources sont utilisées d'une façon appropriée.

« De quelle façon mettriez-vous en pratique les suggestions qui ont été formulées? Quels intervenants pourraient vous aider à cet égard? »

Partenariats entre les gouvernements

On a fait remarquer qu'il était important que tous les ordres de gouvernent (c.-à-d. fédéral, provincial et municipal) établissent plus de partenariats pour élaborer une approche d'éducation holistique et pour apparier les diverses initiatives en matière d'éducation entreprises par les provinces.

« Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la concrétisation de ces suggestions?

Quelles lignes directrices aimeriez-vous imposer au gouvernement fédéral à cet égard? »

Établir des stratégies et des normes nationales en matière d'éducation

De nombreux participants ont affirmé qu'il est important d'élaborer des normes en matière d'éducation, et que le gouvernement fédéral devrait participer à leur élaboration. Ainsi, il pourrait contrôler et évaluer le maintien des normes nationales.

Entreprendre des études portant sur l'éducation

Selon les participants, le gouvernement fédéral devrait financer et mener des études portant sur l'éducation. Voici des idées d'études : examen du programme de prêt étudiant; examen de la qualité de l'éducation dans les régions rurales et urbaines; études d'impact de l'offre de nouveaux services ou de changement de services. Certains participants croient également que le gouvernement fédéral devrait financer des projets pilotes et des chercheurs qui habitent des collectivités rurales. Les provinces pourraient se servir de ces études pour partager leurs meilleures pratiques.


2.9 Télécommunications rurales et utilisation de l'autoroute de l'information

« Cet élément est-il un sujet de préoccupation dans votre collectivité/région? Dans l'affirmative, pourquoi? Quelle en est la cause fondamentale? Plus précisément, quels en sont les aspects qui doivent être abordés? »

Insuffisance de services et de normes

Les télécommunications rurales constituent un aspect important des collectivités des participants. La principale frustration de ceux-ci a trait au fait qu'on ne fournit pas suffisamment de services aux collectivités rurales. Ce manque d'infrastructure a pour conséquence que les entreprises de télécommunications ne servent pas les régions rurales ou ne leur offrent pas suffisamment de services. Ainsi, les services de télécommunications ne suffisent pas à répondre aux besoins des résidants ruraux. La qualité des services qu'offrent les entreprises de télécommunications aux régions rurales est souvent médiocre, surtout au chapitre de l'entretien et des réparations. De nombreux participants ont mentionné que certaines entreprises n'offrent pas de services de téléphonie cellulaire ou de téléphonie sans fil à l'extérieur des grandes villes. On s'est également dit préoccupé par le fait que les résidants de collectivités rurales aient à partager des lignes téléphoniques. Nombre de participants sont d'avis que les lignes partagées ont nui à l'essor des entreprises dans les régions rurales. Ils ont également signalé que l'industrie des télécommunications a peu de normes minimales en place.

L'un des petits groupes a également parlé du fait que les collectivités n'ont pas suffisamment de véhicules de communication en français (autres que Radio-Canada), ce qui a pour effet de limiter l'échange d'informations avec les collectivités rurales francophones.

Manque d'accès à Internet

Comme les collectivités rurales n'ont souvent pas accès à des lignes téléphoniques ou y ont accès de façon limitée, leur capacité de communiquer est médiocre. De plus, le gouvernement fédéral met la clé dans la porte de nombreux bureaux en milieu rural sous prétexte que l'information gouvernementale est accessible via Internet. Toutefois, les participants ont clairement indiqué que ce ne sont pas toutes les collectivités qui y ont accès. Certains ont dit que Postes Canada devrait offrir cet accès, étant donné que certaines collectivités ne se partagent qu'un seul ordinateur.

Difficulté d'encourager les entreprises à s'établir en milieu rural

Les participants ont fait remarquer qu'il est très difficile d'encourager les entreprises à s'établir dans les régions rurales lorsque celles-ci ne disposent pas de technologies de communication modernes. La déréglementation du secteur des télécommunications a eu pour effet de déplacer le centre d'attention vers les grandes villes au détriment des régions rurales. Selon les participants, il faut investir dans la recherche dans le domaine des télécommunications et dans les domaines susceptibles de répondre aux besoins des collectivités rurales canadiennes.

Coûts élevés des services de télécommunications

Les coûts élevés des services téléphoniques et des canaux de télévision dans les régions éloignées préoccupent beaucoup de participants. Ceux-ci ont mentionné que la privatisation des compagnies de téléphone augmente les frais. Les frais élevés des services téléphoniques nuisent aux entreprises établies en milieu rural et augmentent les coûts d'accès à Internet. De plus, le prix des appels interurbains varie d'une région à l'autre. La situation semble inéquitable.

Peur de la technologie

Les participants ont avancé que les collectivités rurales éprouvent plus de difficultés car elles ont peur des nouvelles technologies et n'ont souvent pas les connaissances nécessaires pour utiliser différents outils de télécommunications. L'un des petits groupes a cité l'exemple du Programme d'accès communautaire fédéral comme un bon moyen d'informer les citoyens de collectivités rurales sur les différents outils existants. Toutefois, ces programmes ne sont pas très connus, on n'incite pas beaucoup les gens à les utiliser, et ils ne sont pas toujours accessibles, en raison des heures d'ouverture limitées et de l'emplacement des établissements qui les offrent. Les participants estiment qu'ils disposent de peu de ressources compétentes et de soutien financier pour montrer aux résidants des collectivités rurales comment se servir d'Internet. L'analphabétisme a également été cerné en tant qu'obstacle à l'utilisation d'Internet, surtout pour les personnes âgées et les jeunes des collectivités rurales, qui ne savent peut-être pas bien lire ou n'ont peut-être pas les connaissances en informatique nécessaires pour s'en servir.

Traitement différent

Les règlements du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) semblent poser problème dans certaines régions. Les participants ont avancé que même si tout le monde paie pour obtenir des services, ce n'est pas tout le monde qui peut accéder aux systèmes de télécommunications. Les membres de l'un des petits groupes ont dit qu'on les traite tous comme des contribuables, mais que le gouvernement fédéral ne les traite pas tous de la même façon lorsque vient le temps de leur fournir des services.

Préoccupation à l'égard des services médicaux

On s'est également dit préoccupé par le rôle que jouent les télécommunications dans le cadre de la prestation de services de santé aux collectivités rurales. Les participants ont affirmé que le service 911 est de moins bonne qualité dans la plupart des régions rurales que dans les centres urbains. La désuétude des télécommunications limite également les types de services qui sont offerts (comme les téléconférences médicales).

« Parmi les aspects déterminés, lesquels, selon vous, ont le plus d'incidence sur les collectivités rurales du Canada? Lesquels doivent être abordés en premier? »

L'accès aux services est prioritaire

Les participants étaient tous d'accord pour dire que l'accès aux services est prioritaire. Tout d'abord, on devrait aborder la question de l'infrastructure, afin que les Canadiens et Canadiennes qui vivent en milieu rural puissent avoir accès au reste du monde, notamment par l'accès aux services de télécommunications. « Les Canadiens et Canadiennes ont besoin d'un système de télécommunications auquel tous peuvent accéder. Celui-ci devrait offrir un niveau de services de base à un coût raisonnable. » Ce niveau de services de base doit être suffisamment flexible pour pouvoir s'adapter à toutes les régions du Canada. L'un des petits groupes s'est également dit préoccupé par le fait que les touristes et les voyageurs commerciaux qui visitent les régions rurales n'ont pas suffisamment accès à la technologie. Ce groupe estime qu'il est nécessaire de mettre en place des stratégies de marketing et d'offrir aux voyageurs l'accès à l'autoroute de l'information.

Financement du coût des services

Les participants sont d'avis que le coût des services doit être révisé. Selon eux, le CRTC doit s'employer à assurer l'équité. Sans règlements, les régions rurales paieront toujours plus, car l'industrie est menée par les profits et les coûts. Il faut encore subventionner les petites collectivités.

Nécessité de tenir compte des besoins futurs

Les participants ont souligné que la situation actuelle doit être améliorée, et qu'on doit également examiner les capacités et les besoins futurs. Par exemple, même si l'accès à Internet est prioritaire, on ne devrait pas pour autant ignorer d'autres facettes, comme la vitesse du transfert d'informations.

« Si vous deviez résoudre ce problème, que feriez-vous (ensuite)? »

Consultation avec le CRTC

Les participants ont convenu qu'il faut consulter le CRTC et les citoyens des collectivités rurales pour examiner les questions liées à la privatisation et à la déréglementation des services de télécommunications et en déterminer les incidences sur les collectivités rurales canadiennes. Le CRTC doit établir des relations avec les collectivités pour connaître leurs besoins. Il devrait offrir une bonne qualité de services, établir des normes minimales et créer une infrastructure fiable de lignes téléphoniques privées pour les particuliers et les entreprises. Selon les participants, le coût de base de tels services devrait être le même pour tous. En d'autres termes, les entreprises de télécommunications devraient offrir un service universel aux collectivités rurales.

Meilleur accès à la technologie

Les participants sont d'avis que l'accès à la technologie constitue une prochaine étape importante, étant donné qu'elle permet à certaines personnes de travailler à la maison. Cela permettrait à certaines personnes de réaliser des économies et à la collectivité de conserver plus d'argent. Selon les participants, la participation des collectivités au processus décisionnel ne devrait pas être une démarche descendante, mais plutôt ascendante. Ils estiment également qu'il faut établir une échéance pour l'amélioration des services de télécommunications dans les régions rurales canadiennes (c.-à-d. 1999) et s'engager à la respecter.

Présence de Postes Canada

Les participants sont d'avis que Postes Canada doit continuer à être présent dans les collectivités rurales. Si les bureaux de poste venaient à disparaître, cela creuserait un fossé plus prononcé entre les citoyens des régions rurales et urbaines.

Démontrer la valeur des télécommunications

La valeur des télécommunications pour les entreprises et les intervenants des milieux ruraux doit être démontrée. Il faut commercialiser davantage les services de télécommunications pour en promouvoir les divers avantages auprès de tous les intervenants. Les participants ont fait savoir qu'il serait important d'informer les sociétés de pétrole, les banques et les épiceries à cet égard.

« De quelle façon mettriez-vous en pratique les suggestions qui ont été formulées? Quels intervenants pourraient vous aider à cet égard? »

Tous les intervenants doivent participer

Tous les participants se sont entendus sur le fait qu'un groupe d'intervenants doivent contribuer à mettre ces suggestions en pratique. Ces intervenants pourraient être des Chambres de commerce, des organismes communautaires, des associations de bénévoles, des entreprises privées, des administrations municipales, provinciales et fédérales (notamment les employés du Programme d'accès communautaire), d'autres groupes d'intérêt, le CRTC, des compagnies de téléphone privées et l'industrie des télécommunications dans son ensemble (câble, téléphonie sans fil, satellites).

Parmi les autres groupes précis, on pourrait compter des organismes d'enseignement, des universités (R et D), des organismes de tourisme, des établissements financiers, des bibliothèques, des réseaux de soins de santé et des administrations autochtones.

« Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la concrétisation de ces suggestions? Quelles lignes directrices aimeriez-vous imposer au gouvernement fédéral à cet égard? »

Lois et règlements

Les participants sont d'avis que le gouvernement fédéral devrait être responsable d'élaborer des lois, des règlements et des normes portant sur la technologie. Entre autres, il devrait veiller à ce que les questions liées à la sécurité et à la protection des renseignements personnels soient abordées à la lumière des services. Il devrait également veiller à ce que les infrastructures de télécommunications soient établies dans toutes les collectivités (c.-à-d. lignes téléphoniques, canaux de télévision).

Présence dans les collectivités

Selon l'un des petits groupes, il est important que le gouvernement fédéral continue à être présent dans toutes les collectivités. Les participants citent le bureau de poste en exemple. On a parlé du fait que si tous les bureaux de poste offraient l'accès à Internet, cela pourrait peut-être régler les problèmes de télécommunications mentionnés ci-dessus.

Recherche et mise en marché

Les participants ont dit que le gouvernement fédéral pourrait également aider les collectivités rurales en diffusant à grande échelle l'information sur la technologie. Il pourrait également aider les petites entreprises à faire de la publicité sur Internet (c.-à-d. site Web gratuit). On a également déterminé qu'il faut réaliser des activités de recherche et de développement pour informer davantage les collectivités rurales.

Soutien

Le gouvernement fédéral pourrait également fournir un certain soutien en octroyant du financement et en permettant aux gens d'accéder aux services de télécommunications. Il ne serait pas chargé de trouver des solutions aux problèmes, mais devrait être sur place pour coordonner les collectivités et les aider à trouver leurs propres solutions. Les ressources financières, l'aide à l'accès à Internet et la prestation de séances de formation et de perfectionnement aux collectivités rurales ont été désignées comme autant de rôles différents que pourrait jouer le gouvernement fédéral.

Celui-ci devrait également entreprendre d'aider les gouvernements provinciaux et municipaux afin de créer un partenariat pour répondre aux besoins des collectivités rurales.

Programme d'accès communautaire

Les participants ont suggéré d'améliorer le Programme d'accès communautaire. On a qualifié le Programme d'« insuffisant », en ce sens qu'il ne fournit aucune viabilité ou formation. Les gens ont besoin de beaucoup plus qu'un simple accès aux services.


2.10 Accès à l'information sur les programmes et services du gouvernement fédéral

« Cet élément est-il un sujet de préoccupation dans votre collectivité/région? Dans l'affirmative, pourquoi? Quelle en est la cause fondamentale? Plus précisément, quels en sont les aspects qui doivent être abordés? »

Obstacles aux télécommunications

Bien des collectivités rurales n'ont pas accès aux réseaux de télécommunications évolués auxquels ont déjà accès les citadins. De nombreuses personnes n'ont toujours pas accès aux téléphones à clavier et doivent utiliser des lignes partagées (ce qui signifie qu'elles ne peuvent utiliser de répondeurs ni de télécopieurs). De plus, nombre de collectivités n'ont pas accès à un serveur Internet.

Accès téléphonique difficile à l'information du gouvernement

Tous les groupes qui ont débattu de la question de l'accès ont dit qu'il était difficile d'obtenir de l'information du gouvernement fédéral par téléphone. Le temps d'attente pour communiquer avec un agent sur une ligne 1 800 est souvent très long et, lorsqu'on réussit finalement à être en communication, l'agent ne peut répondre aux questions qui lui sont posées et dit à son interlocuteur de consulter une autre personne. En conséquence, non seulement les participants des milieux ruraux ont eu l'impression que les employés du gouvernement n'ont pas les compétences nécessaires pour les aider, mais en plus, ils ont senti que ces derniers n'étaient pas intéressés à le faire.

Livraison plus lente du courrier et des colis

De nombreux participants ont souligné qu'il faut plus de temps pour livrer du courrier à une adresse rurale ou à une boîte postale rurale qu'à celles des grandes villes. En conséquence, la livraison du courrier en milieu rural peut se révéler plus lente qu'en ville. Le courrier livré en retard n'est plus tellement utilisable. De plus, les participants ont mentionné que les collectivités rurales dépendent de Postes Canada pour la livraison de tout leur courrier et leurs colis. Cela signifie que lorsqu'une grève des postes survient, leur accès aux véhicules de communication clés est réduit à néant.

Obstacles linguistiques

On a souligné que l'accès aux services et aux programmes du gouvernement fédéral est limité en raison de la complexité de la langue utilisée dans les documents. Certains participants ont trouvé que l'information était difficile à interpréter. La langue parlée est également importante. Par exemple, certains Autochtones canadiens qui vivent en milieu rural ou dans des régions éloignées pourraient éprouver de la difficulté à accéder à l'information et aux programmes parce que leur langue maternelle n'est ni le français ni l'anglais.

Fardeau administratif

Comme pour la question de la langue, si une personne ou une entreprise (surtout les petites entreprises) qui essaie d'accéder à un programme du gouvernement fédéral ne peut en comprendre les formalités administratives, elle ne pourra continuer d'y participer.

Publicité ou promotion insuffisante

Les participants sont souvent informés des programmes du gouvernement fédéral grâce au bouche à oreille. Quelquefois, ils sont informés trop tard des possibilités. Cela pourrait limiter leur capacité d'utiliser le programme si les ressources ont déjà été affectées. Il faut faire plus de publicité pour informer les gens de la façon dont ils peuvent accéder aux programmes et services dont ils ont besoin. À cette fin, le gouvernement fédéral pourrait créer une ligne 1-800 et utiliser les stations de radio ou les journaux locaux. L'information pourrait également être jointe aux formulaires de déclaration d'impôt.

Aucune reconnaissance de la différence des besoins des collectivités urbaines et rurales

Les participants ont l'impression que les programmes et services du gouvernement fédéral sont destinés aux collectivités urbaines plutôt qu'aux collectivités rurales. Dans certains cas, les critères d'admissibilité sont trop stricts et ne répondent pas aux besoins des collectivités rurales. Il faudrait établir une certaine équité, mais il faudrait également comprendre clairement les besoins des collectivités rurales afin d'assurer la pertinence des programmes.

La distance entrave l'accès

Certains participants ont fait remarquer que, pour accéder aux programmes et aux services dont ils ont besoin, ils doivent se rendre en ville. Pour certains, cela signifie parcourir de grandes distances. Dans certaines collectivités, la suppression d'un bureau de poste local oblige certaines personnes à se déplacer pour accéder aux services du gouvernement fédéral.

Qualité de l'information

Même si les participants veulent avoir accès à la plus grande quantité d'informations possible, ils veulent que celles-ci soient pertinentes, concises et pas trop générales. Ils veulent aussi que les inégalités soient supprimées entre ceux qui connaissent les programmes et les services et qui peuvent y accéder, et ceux qui ne les connaissent pas et qui n'y ont pas accès.

« Parmi les aspects déterminés, lesquels, selon vous, ont le plus d'incidence sur les collectivités rurales du Canada? Lesquels doivent être abordés en premier? »

Meilleure compréhension des programmes et services

Les participants ont fait remarquer qu'il faut s'employer à rendre les programmes du gouvernement fédéral plus faciles à comprendre pour les Canadiens et Canadiennes qui vivent en milieu rural. Pour ce faire, on pourrait simplifier les formulaires et les documents d'information, et on pourrait mettre à leur disposition des personnes ou des ressources qui pourraient répondre à leurs questions.

Information sur les programmes et services

Pour de nombreux participants, l'accès des Canadiens et Canadiennes qui vivent en milieu rural à de meilleures informations sur les programmes et services du gouvernement fédéral semble être prioritaire. On pourrait bonifier l'information en améliorant l'accès, car ainsi, les gens pourraient connaître les programmes et services qui leur sont offerts.

Meilleure formation en service à la clientèle

Selon de nombreux participants, les représentants du gouvernement fédéral doivent être mieux formés afin de pouvoir répondre aux demandes de renseignement de façon plus adéquate.

« Si vous deviez résoudre ce problème, que feriez-vous (ensuite)? »

Harmoniser la prestation des programmes et services

En simplifiant l'information et les processus de prestation, surtout en les harmonisant entre tous les ordres de gouvernement, on faciliterait l'accès aux programmes et services gouvernementaux. Une telle démarche réduirait le temps perdu et serait plus efficiente, plus simple. Si les gouvernements harmonisaient leurs méthodes, ils pourraient travailler à partir de leurs infrastructures existantes, sans avoir à créer de nouveaux paliers.

Mettre sur pied un centre d'information à guichet unique

Les groupes ont exprimé un grand désir d'obtenir un point central où ils pourraient accéder à un vaste éventail d'informations et de services gouvernementaux. Bien des participants ont avancé que les principaux établissements communautaires, comme les bibliothèques, les écoles, les bureaux de poste, les chambres de commerce ou les églises pourraient constituer des centres appropriés. Le choix du meilleur emplacement devrait demeurer flexible, en fonction de la collectivité à laquelle il sera destiné. On a même suggéré de créer un « comptoir d'information » dans les collectivités ou les régions, lequel fournirait l'accès à Internet ainsi que de l'information bilingue sur les programmes et services. Quelle que soit la nature exacte du centre, l'élément humain y serait très important.

Répondre aux besoins des entreprises en des matière d'information

Les entreprises ont des besoins uniques, différents de ceux des particuliers. Ainsi, le gouvernement fédéral devrait s'assurer que l'information destinée aux entreprises est accessible à un point central, comme un centre de service d'information aux entreprises.

Nommer un agent d'information « impartial » à l'échelle locale

Il serait utile de nommer une personne, ou un réseau de résidants d'une collectivité, qui serait responsable de répondre aux questions des gens et d'appuyer leurs efforts pour qu'ils puissent accéder aux programmes et services du gouvernement fédéral. Cette personne pourrait jouer le rôle d'agent d'information, de protecteur du citoyen ou d'agent de développement communautaire, serait formée pour aider les gens et saurait où les diriger pour qu'ils obtiennent des ressources. On devrait penser à embaucher une personne qui vit en milieu rural pour occuper ce poste.

Reconnaître les différences

Pour bien des participants, il n'est pas question d'adopter, face aux programmes et services, une approche qui viserait à répondre aux besoins de tout un chacun. On doit reconnaître les différences intrinsèques entre les collectivités urbaines et rurales, et on devra faire preuve de souplesse pour répondre à leurs besoins différents.

Veiller à ce que l'information soit accessible de diverses façons

Même si on accorde davantage d'attention aux données électroniques, bien des collectivités rurales ont encore besoin d'information sur support papier, étant donné qu'elles n'ont pas accès à Internet. De plus, Internet offre de l'information gratuitement, alors que dans d'autres cas, les documents sur support papier s'assortissent de certains frais, ce qui rend l'accès à l'information inéquitable. Dans l'ensemble, les participants croient que l'information du gouvernement fédéral sur les programmes devrait être gratuite.

Certains ont suggéré que l'information soit accessible à partir d'un certain nombre de sources, afin qu'elle soit largement répandue.

Résoudre les problèmes en matière de compétences

Les participants ont reconnu que différents ordres de gouvernement, et même certains organismes, pourraient être responsables des mêmes secteurs. Ainsi, il pourrait s'écouler beaucoup de temps avant qu'on ait décidé comment fournir d'une manière rationalisée l'information et l'accès aux programmes et services offerts par les diverses compétences.

Les programmes devraient en matière de compétences être durables

Les programmes fédéraux devront être stables et durables afin que les gens les connaissent bien et qu'ils puissent les utiliser le plus possibles. Le financement devrait être octroyé suivant un modèle de trois à cinq ans.

« De quelle façon mettriez-vous en pratique les suggestions qui ont été formulées? Quels intervenants pourraient vous aider à cet égard? »

Entreprendre des consultations communautaires

On devrait entreprendre des consultations dans les collectivités rurales pour déterminer leurs besoins et choisir les programmes et services qui pourraient répondre à ces besoins. Tous les services du gouvernement fédéral devraient passer par ce processus. On a suggéré que le Secrétariat rural et la Fédération canadienne des municipalités puissent intervenir dans ce processus. Ils pourraient non seulement le faciliter, mais aussi appuyer l'élaboration de réseaux entre les collectivités rurales.

Diminuer la quantité de bureaucratie

Les participants ont fait remarquer que pour mettre en pratique les suggestions qui ont été faites, on devra réduire la bureaucratie et la gestion, et que les fonctionnaires devraient être autorisés à prendre plus de risques et à prendre des décisions à l'échelle locale.

Promouvoir différentes sources d'information

Les participants ont donné quelques exemples d'« outils » qui facilitent leur accès à l'information. Parmi ces exemples, le Répertoire des programmes et services, Référence Canada (le service 1-800 du gouvernement fédéral) et InfoCan. Les participants ont suggéré que le gouvernement fédéral utilise ces ressources existantes ainsi que des moyens électroniques (c'est-à-dire Internet) pour faciliter la diffusion d'informations aux collectivités rurales.

« Le gouvernement fédéral doit-il jouer un rôle particulier dans la concrétisation de ces suggestions? Quelles lignes directrices aimeriez-vous imposer au gouvernement fédéral à cet égard? »

Le gouvernement fédéral doit faire preuve de leadership et jouer un rôle d'intermédiaire

Le gouvernement fédéral devrait jouer un rôle de leader en rassemblant les autres ordres de gouvernement, pour soutenir l'établissement et le financement d'un bureau d'information qui tiendrait lieu de point unique d'accès à l'information sur les programmes et services gouvernementaux. Selon les participants, le gouvernement fédéral doit jouer un rôle d'intermédiaire et réunir les parties, notamment le gouvernement provincial, pour entreprendre des consultations communautaires. Cette stratégie aiderait à harmoniser la prestation des services et des programmes gouvernementaux aux collectivités rurales.

Universalité des programmes Dans le cadre de sa démarche consistant à offrir des programmes et des services à la collectivité, le gouvernement fédéral devrait s'assurer que ceux-ci répondent également aux « voix de toutes les collectivités », et non uniquement à celles qui se font entendre « haut et fort ».

Formation du personnel

Les personnes qui fournissent les programmes et services du gouvernement fédéral devraient être formées afin d'être plus renseignées et d'être davantage en mesure d'aider les résidants de collectivités rurales à accéder aux programmes et services. À leur tour, ces employés formés pourraient partager leurs connaissances avec les membres des collectivités rurales (p. ex. techniques de rédaction de propositions et de demandes de financement).

Les mesures prises par le gouvernement fédéral ne devraient pas être politiques

Les participants ruraux désirent s'assurer que les décisions prises pour offrir des services ou des programmes fédéraux aux collectivités rurales sont fondées sur de véritables besoins, plutôt que sur ceux qui pourraient être souhaitables sur le plan politique.


3. Principes directeurs

Un principe directeur est un critère que le gouvernement fédéral devrait prendre en compte lorsqu'il élabore et met en place des politiques et des programmes.

Les discussions tenues au cours de l'Atelier rural national ont permis d'établir une ébauche de 20 principes directeurs, qui sont énumérés à la Figure 1 ci-dessous. Même si tous les principes directeurs dont on a parlé à l'Atelier sont importants, certains ne figurent pas dans cette liste. Toutefois, on a tenu compte de leur nature globale pour élaborer des groupes de principes directeurs, lesquels sont présentés à la fin du présent chapitre.

Figure 1

Principes directeurs clés (déterminés par les participants)

1. Souplesse de l'exécution des programmes à l'échelle locale

2. Les collectivités doivent être habilitées à trouver leurs propres solutions

3. Le gouvernement doit être à l'écoute des collectivités rurales pour savoir comment travailler avec elles

4. Les programmes gouvernementaux doivent intégrer des cadres de responsabilités

5. Il faut équilibrer le développement social, économique et culturel

6. Il faut exploiter les capacités et le leadership que possèdent déjà les collectivités

7. Il faut s'employer à améliorer les capacités des collectivités

8. Faisons bien ce à quoi nous nous consacrons actuellement avant d'entreprendre de nouvelles initiatives

9. Il faut mettre l'accent sur les initiatives durables à long terme et non sur les programmes à court terme

10. On doit poursuivre les partenariats

11. Les programmes des diverses administrations devraient être harmonisés

12. Les collectivités rurales doivent choisir les critères des programmes

13. Il faut apprendre du succès des autres

14. Il faut reconnaître que le développement est un processus long; le financement ne devrait pas être fondé sur le cycle budgétaire du gouvernement

15. On doit trouver des solutions qui s'appliqueraient à tous-vision à long terme

16a) Les collectivités devraient être les experts en la matière, et

16b) Le gouvernement devrait fournir de l'expertise tout au long du processus

17. On doit établir un niveau de services de base qui sera accessible à tous les Canadiens et Canadiennes et qui sera le même pour tous

18. Il faut faire la promotion des collectivités rurales auprès du reste du Canada, car elles jouent un rôle précieux

19. Le gouvernement devrait agir comme un catalyseur / facilitateur

20. Il faut créer un environnement qui favorisera le développement communautaire

On a invité les participants à l'atelier à déterminer, à partir des 20 principes directeurs initiaux, les trois qui, à leurs yeux, sont les plus importants pour eux et pour leur collectivité. Certains participants ont suggéré d'apporter des modifications à leur libellé pour qu'il reflète mieux la signification du principe. D'autres principes directeurs ont également été suggérés. La Figure 2, qui se trouve à la page suivante, résume ces suggestions.

Figure 2

Commentaires généraux

  • Le terme « rural » doit être défini, ainsi que des catégories comme « régions éloignées » et « collectivités isolées ».

  • Il faut ajouter un principe qui porte sur la responsabilité du gouvernement fédéral à l'égard des Collectivités rurales.
  • Les principes doivent être précisés en ce qui concerne la façon dont ils seront mis en pratique.

Commentaires sur le regroupement des principes semblables
  • Il faut combiner les principes 9 et 15.
  • Les principes 2 et 19 sont semblables.
  • Les numéros 9 et 14 sont semblables-on propose de les reformuler comme suit : « Adopter une vision à long terme ».
  • Il faut regrouper les principes 2, 12, 7, 20 et 6 sous un nouveau principe qui serait : « Habiliter les collectivités rurales ».
  • Il faut combiner les numéros 2, 6 et 7.
Commentaires concernant des principes directeurs particuliers
  • Principe no 1-« souplesse » est trop général. La souplesse devrait comprendre l'exécution et l'administration des programmes. Ce terme signifie également qu'il faut envisager de nouvelles possibilités, et non simplement recycler les possibilités existantes.
  • Principe no 3-on doit préciser qu'il faut reconnaître les traités existants signés avec les Premières nations.
  • Principe no 4-il faut ajouter « d'évaluation » après « responsabilité ».
  • Principe no 5-devrait comprendre des considérations environnementales.
  • Principe no 6-on doit remplacer le terme « exploiter » par « utiliser ou accroître ».
  • Principe no 11-remplacer « des diverses administrations » par « multilatéraux ou non ».
  • Principe no 13-remplacer par « apprendre des succès et des erreurs/échecs des autres et agir en conséquence ».
  • Principe no 16-le gouvernement ne possède pas toujours l'expertise voulue-prévoir « des ressources » (personnes, argent).
  • Principe no 19-le terme « catalyseur » doit être précisé.

Lorsque cela était possible, on a intégré ces suggestions à la liste définitive des groupes de principes directeurs proposés, laquelle sera présentée plus loin dans le présent chapitre. Même si tous les principes sont importants, la majorité des participants des diverses séances ont déterminé que les huit principes directeurs suivants étaient les plus importants pour eux :

    1. Il faut mettre l'accent sur les initiatives à long terme durables et non sur les programmes à court erme (principe 9)

    2. Souplesse de l'exécution des programmes à l'échelle locale (principe 1)

    3. On doit établir un niveau de services de base qui sera accessible à tous les Canadiens et Canadiennes et qui sera le même pour tous (principe 17)

    4. Les collectivités doivent être habilitées à trouver leurs propres solutions (principe 2)

    5. Il faut reconnaître que le développement est un processus long; le financement ne devrait pas être fondé sur le cycle fiscal du gouvernement (principe 14)

    6. Le gouvernement doit être à l'écoute des collectivités rurales pour savoir comment travailler avec elles (principe 3)

    7. On doit trouver des solutions qui s'appliqueraient à tous-vision à long terme (principe 15)

    8. Les collectivités rurales doivent choisir les critères des programmes (principe 12)

En se fondant sur leurs similitudes, on a regroupé les principes directeurs énumérés à la Figure 1 afin de résumer les échanges qui ont eu lieu. Les groupes et les principes directeurs connexes sont présentés à la Figure 3 ci-dessous.

Figure 3

Groupes principaux de principes directeurs Principes directeurs**
Augmenter la capacité à aider la collectivité à se prendre en main et diriger le processus 2,6,7,8*** et 16a*
Créer les conditions appropriées-rôle du gouvernement fédéral 3***, 5***, 16b*, 17, 18, 19 et 20
Reconnaître le caractère unique des collectivités rurales-les programmes et services devraient être fondés sur les besoins des collectivités rurales 1, 3***, 4, 5***, 8*** et 12
Pas de solutions éphémères-il faut investir dans des solutions à long terme 9, 14 et 15
Il faut atteindre des objectifs communs-il faut travailler ensemble en partenariat 10, 11 et 13

* Le principe directeur no 16 a été divisé en deux parties afin qu'on puisse faire la différence entre le rôle du gouvernement fédéral et celui de la collectivité.

** Indique le numéro du principe directeur tel qu'il est présenté à la Figure 1 de la page 50.

*** Indique que le principe directeur a été affecté à plus d'un groupe.

Voici les messages clés qui ont été formulés par les participants à l'atelier relativement à chacun de ces groupes :


3.1 Augmentation des capacités-il faut aider les collectivités à se prendre en main, et il faut diriger le processus

Ce groupe de principes a pour thème le fait que les collectivités rurales doivent s'occuper de leur développement. Elles sont les mieux placées pour connaître les difficultés auxquelles se butte leur collectivité ainsi que les types de programmes, d'informations et de services dont elles ont besoin pour surmonter ces difficultés. Chaque collectivité devrait se servir de ses capacités et structures actuelles et en tirer profit pour se mettre davantage en valeur. Les membres de la collectivité savent plus que toute autre personne ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans leur collectivité.

Selon les participants, le gouvernement fédéral doit aider les collectivités rurales à surmonter certains des obstacles auxquels elles font face, comme le manque de leadership, la résistance au changement et la quantité limitée de ressources humaines et financières. Toutefois, le gouvernement doit également comprendre que les réalités de nos collectivités rurales sont différentes de celles des grandes villes, où les responsabilités sont plus réparties et où l'on passe plus inaperçu. Les collectivités rurales doivent améliorer leurs propres capacités, en commençant par les ressources qu'elles possèdent déjà. Elles devraient prendre leurs propres décisions concernant la mise en place de nouvelles initiatives. Le gouvernement peut les aider à atteindre cet objectif en réglant les problèmes de ressources et en aidant leurs membres à acquérir les bonnes compétences.


3.2 Créer les conditions appropriées-le rôle du gouvernement fédéral

Selon les participants, le rôle principal du gouvernement fédéral est d'aider à créer des conditions appropriées pour que les collectivités rurales règlent leurs propres problèmes. Pour commencer, le gouvernement devrait reconnaître que bien des collectivités rurales n'ont pas de niveau de services de base, ce qui entraîne dès le départ de nombreuses difficultés et inégalités. De plus, l'un de leurs messages clés est que le gouvernement doit écouter et comprendre ce que les citoyens des régions rurales ont à dire. En bout de ligne, le gouvernement saura mieux comment travailler avec les collectivités de façon à ce qu'il facilite (et non dicte) le processus de formulation et de mise en application de solutions.

Les participants de l'Atelier rural national ont indiqué que le rôle du gouvernement fédéral dans la mise en valeur des collectivités rurales devrait être celui d'un « catalyseur ». Les participants ont reconnu que bien des collectivités ne sont pas autosuffisantes, et qu'elles ont donc besoin de l'aide du gouvernement fédéral. Toutefois, ils ont répété que le rôle du gouvernement devrait se limiter à aider les collectivités à trouver leurs propres solutions et stratégies. Le gouvernement doit accorder une attention égale à la mise en valeur sociale, économique, environnementale et culturelle. Il ne devrait pas dicter ni imposer aux collectivités rurales canadiennes des solutions qui se sont révélées fructueuses pour les régions urbaines. Il devrait également offrir son expertise (le cas échéant) et travailler avec ces collectivités rurales pour résoudre les problèmes ruraux en habilitant les collectivités.

Ces principes, liés à la promotion des valeurs des collectivités rurales auprès du reste du Canada, créeront un environnement propice au développement communautaire. En promouvant l'importance des collectivités rurales du Canada, il sera de plus en plus urgent de répondre aux besoins de ces collectivités.


3.3 Reconnaissance du caractère unique des collectivités rurales-les programmes et services devraient être fondés sur les besoins des collectivités rurales

Selon les participants, les programmes et services devraient être conçus pour répondre aux besoins uniques des collectivités. En d'autres termes, pour que les programmes et services soient plus adaptés aux différentes collectivités, ils doivent être plus souples. Pour ce faire, le gouvernement fédéral doit être à l'écoute des collectivités rurales et reconnaître la diversité de leurs besoins. Cela signifie non pas qu'il faut créer de nouveaux programmes et services, mais qu'il faut passer en revue les programmes et services existants pour les adapter davantage aux collectivités.

Les participants sont d'avis que les collectivités rurales doivent avoir leur mot à dire dans la conception et l'élaboration des critères des programmes pour que ceux-ci répondent à leurs besoins. Ce sont les collectivités qui connaissent leurs besoins. Les personnes qui ont à traiter quotidiennement avec les problèmes et les difficultés des collectivités sont celles qui sauront ce qui fonctionnera et ce qui ne fonctionnera pas dans celles-ci. Ainsi, les collectivités rurales doivent participer à l'élaboration des critères (c'est-à-dire diriger l'établissement des critères des programmes), et le gouvernement doit les aider à cet égard.

Outre ces programmes, politiques et mesures, les participants aimeraient que le gouvernement établisse des cadres redditionnels afin de contrôler le succès ou l'échec de ces initiatives dans les collectivités rurales et de les modifier, au besoin. Ils ont également indiqué que les cadres redditionnels doivent absolument figurer à l'échelle locale, et non uniquement à l'échelle fédérale. Il est essentiel que tous les ordres de gouvernement évaluent les programmes, les politiques et les mesures pour que chaque administration puisse résoudre ses propres problèmes.


3.4 Pas de solutions éphémères-il faut investir dans des solutions à long terme

Le message clé émanant de ce groupe de principes porte que les problèmes des collectivités rurales ne peuvent être résolus en deux temps trois mouvements. Le gouvernement fédéral doit avoir la volonté de s'engager à long terme pour soutenir totalement les processus qui aident la collectivité à long terme. Ce ne sont pas des problèmes dont on peut se débarrasser simplement en ouvrant son portefeuille. Pour mettre en oeuvre toutes leurs stratégies, et non pas seulement certaines parties d'entre elles, les collectivités doivent se voir accorder un financement continu. L'un des problèmes qui ont été soulevés est celui selon lequel le gouvernement travaille en fonction d'un « cycle budgétaire » qui ne donne pas aux collectivités suffisamment de temps ni ne les assure que le financement leur sera octroyé pour le prochain exercice.

Les participants étaient également d'avis que les solutions à long terme doivent être complètes, afin qu'elles puissent s'articuler autour d'autres programmes ou politiques et ainsi former une stratégie orchestrée pour répondre aux besoins de la collectivité. Le lancement d'un programme qui vise à résoudre un problème n'éliminera pas les nombreuses difficultés auxquelles font face les régions rurales. Les solutions doivent être mises en oeuvre d'une façon coordonnée et s'articuler autour d'autres programmes et politiques. De cette façon, elles pourront vraiment régler les problèmes. Plus précisément, les programmes, les politiques et les services doivent inclure un équilibre de considérations sociales, économiques, environnementales et culturelles qui sont uniques à chaque collectivité.

3.5 Atteindre des objectifs communs-travailler ensemble en partenariats

Les participants ont mentionné que la restructuration et le « déchargement » des responsabilités de tous les ordres de gouvernement ont modifié et compliqué la dynamique entre les différents partenaires. Cela a eu une incidence négative sur les citoyens des collectivités rurales. Les partenariats, « dans le vrai sens du terme », sont considérés comme étant essentiels au succès du développement communautaire. Ceux-ci comprennent tous les ordres de gouvernement, l'industrie privée, les collectivités et les organismes communautaires. Les partenariats devraient être formés d'une façon plus orchestrée et coopérative afin qu'ils puissent encourager le partage des succès et des échecs d'autrui. Les partenariats peuvent être volontaires. Toutefois, les rôles et responsabilités de chacun devraient être précisés au tout début de l'entente de partenariats, afin que tous les intervenants sachent ce qu'on attend d'eux. Les participants de l'Atelier ont indiqué qu'à une époque où les ressources sont de moins en moins accessibles, le seul moyen d'obtenir du succès est de travailler de concert avec les autres partenaires pour atteindre des objectifs communs.


4. Suggestions relatives aux mesures que devrait prendre le gouvernement fédéral pour aider les collectivités locales

L'Atelier rural national avait pour objectif clé de déterminer quelles mesures concrètes les citoyens des collectivités rurales aimeraient que le gouvernement fédéral entreprenne afin de résoudre leurs problèmes. On a demandé aux participants de répondre à la question suivante : « Quel rôle le gouvernement fédéral devrait-il jouer pour vous aider à relever ces défis? » Certaines mesures suggérées par les participants sont liées directement aux sujets du chapitre 2 et aux principes directeurs résumés au chapitre 3, alors que les autres sont plus généraux. Les paragraphes suivants résument ces mesures :

«Le gouvernement fédéral, par l'entremise du Premier Ministre ou avec sa collaboration, devrait aligner / harmoniser tous ses programmes avec une vision attrayante et durable à laquelle souscriront les Canadiens et Canadiennes de toutes les collectivités du pays. Faites que cette vision soit visible et réelle pour tout le monde. »

Élaborer une vision à long terme pour les collectivités rurales canadiennes. Certains participants jugent que gouvernement fédéral doit adopter une vision à long terme des collectivités rurales canadiennes, la communiquer pour démontrer son engagement envers les citoyens des collectivités rurales canadiennes et formuler de quelle façon il entend résoudre les problèmes et les difficultés des collectivités rurales. Les participants ont également recommandé que le gouvernement fédéral,dans le cadre de cette vision, établisse des projets de mise en valeur à long terme. Plus précisément, on a mentionné que le gouvernement doit établir des projets à long terme pour soutenir la reconstruction des collectivités qui ont été touchées par la crise des pêches. On a fait savoir que ces initiatives devraient être durables, et non éphémères.

« Il y a une chose que vous ne devez pas oublier : moi! Je suis un Canadien. Je vis dans une collectivité rurale du Canada. J'ai les mêmes rêves, aspirations et responsabilités que tout autre Canadien. Lorsque vous administrez, soyez à l'écoute des Canadiens et Canadiennes qui vivent en milieu rural comme vous l'êtes dans le cas des autres minorités. Laissez-moi réaliser mes rêves et mes aspirations même si je demeure en milieu rural. »

Adapter les critères des programmes et les politiques fédérales aux réalités rurales. Les participants ont appuyé fortement la notion selon laquelle le gouvernement fédéral devrait non seulement examiner les programmes et politiques futurs, mais également tous les programmes et activités existants dans une perspective rurale. Dans ce contexte, on a souligné qu'il faut examiner la disponibilité des programmes fédéraux et leur accessibilité pour les citoyens des collectivités rurales. On a également mentionné qu'il faut étudier les incidences combinées des politiques fédérales et provinciales sur les collectivités rurales canadiennes. Quelqu'un a proposé de former un comité rural national qui aurait pour mandat de mener cette étude/évaluation. Cette activité devrait également inclure une rationalisation de tous les mandats opposés des ministères fédéraux liés aux collectivités rurales.

Notre conseil « municipal actuel n'a aucune expérience du développement économique. Il a besoin d'aide professionnelle ou gouvernementale pour se lancer dans cette voie... On devrait former une équipe composée d'un animateur du gouvernement fédéral et d'une société de développement provincial et régional pour qu'elle rencontre notre collectivité le plus tôt possible. »

Fournir aux collectivités des animateurs / conseillers pour les aider à trouver leurs propres solutions. Pratiquement tous les petits groupes ont

indiqué que le gouvernement doit aider les collectivités en leur fournissant des ressources humaines. Ce projet aurait pour objectif de fournir des outils d'information et de l'expertise aux collectivités. On croit aussi que cette présence physique permettrait au gouvernement fédéral et aux citoyens des collectivités rurales d'échanger plus d'informations. La personne choisie travaillerait avec les groupes ruraux pour informer les gouvernements des besoins des collectivités rurales. Elle donnerait aux résidants des informations sur les programmes gouvernementaux pour qu'ils puissent déterminer quelle est la meilleure façon d'y accéder et de les utiliser. Selon les participants, ce projet aiderait les personnes vivant en milieu rural (notamment les chefs locaux, les représentants des programmes de développement économique et les entrepreneurs) à perfectionner leurs compétences.

Élaborer un programme qui faciliterait le partage des connaissances et des renseignements communautaires. Cette mesure comprend deux concepts clés. Premièrement, on a fait remarquer que les collectivités rurales doivent dresser un inventaire des forces et des besoins de leur collectivité. Cette activité comprendrait également le recensement des succès et des échecs de la collectivité. Deuxièmement, on a indiqué qu'il faut faciliter l'échange des connaissances et de l'information entre les collectivités. Divers intervenants de différents ordres du gouvernement et des collectivités participeraient à l'exécution de ce programme.

« Il faut mettre en oeuvre une campagne nationale pour promouvoir les collectivités rurales et les technologies qui permettent aux gens de vivre et de travailler dans les collectivités rurales. Par exemple, ça prend 10 minutes pour se rendre au chalet, et 10 secondes pour communiquer avec Tokyo.»

Promouvoir le caractère unique des collectivités rurales et éloignées du Canada. On aimerait beaucoup que le gouvernement fédéral élabore une diversité de programmes et activités qui serviraient à amener les gens à être conscients du fait que la contribution et le rôle des collectivités rurales canadiennes sont des forces précieuses du pays. On a suggéré que le gouvernement fédéral prenne des mesures pour faire connaître les programmes et les programmes d'échange campagne-ville pour les jeunes. En mettant en place des kiosques d'information ruraux, on pourrait communiquer cette information aux Canadiens et Canadiennes.

Soutenir la mise en valeur et l'entretien de l'infrastructure rurale. Les participants ont indiqué qu'il faut prendre des mesures pour s'assurer que les collectivités rurales possèdent l'infrastructure nécessaire pour soutenir et assurer la pérennité de la mise en valeur. Les routes, les quais, les chemins de fer et les systèmes de communication sont tous des aspects qui doivent être étudiés. Selon les participants, le gouvernement fédéral devrait prendre des mesures pour s'assurer qu'on a établi les priorités en matière d'infrastructure pour répondre aux besoins des collectivités rurales.

Élaborer et mettre en oeuvre des incitatifs fiscaux. Les participants ont proposé divers incitatifs fiscaux qui, selon eux, doivent être mis en oeuvre pour résoudre les problèmes des collectivités rurales. On a proposé quatre types d'incitatifs fiscaux à mettre en oeuvre par le gouvernement fédéral :

Allégement fiscal pour les citoyens des collectivités rurales, à la lumière du fait que les collectivités différentes ont besoin de différents allégements. :

  • Incitatifs fiscaux pour les entreprises, afin d'encourager l'établissement d'entreprises dans les milieux ruraux.
  • Incitatifs fiscaux pour le développement communautaire, afin d'encourager le secteur privé et les membres du grand public à s'engager dans les projets de développement communautaire et à les appuyer.
  • Allégement fiscal pour aider les personnes qui étudient loin de chez elles, afin d'aider les jeunes qui vivent en milieu rural à s'instruire davantage.

Dresser une liste des normes minimales s'appliquant aux citoyens des collectivités rurales. Certains participants ont suggéré que le gouvernement fédéral définisse des niveaux de services et de normes de base qui s'appliqueraient aux citoyens de chacune des collectivités rurales.

Octroyer du financement. Les participants ont proposé que le gouvernement fédéral octroie du financement pour soutenir les diverses initiatives et activités. Certaines de ces suggestions étaient fondées sur le besoin des collectivités rurales d'obtenir d'autres fonds, alors que d'autres découlaient de l'idée qu'il faut changer la façon dont le financement est actuellement géré. Voici certaines de ces suggestions :

Il faut octroyer d'autres fonds ou réaffecter le financement pour :

  • Soutenir le marché de l'habitation. Selon les participants, on devrait inciter les gens à demeurer dans les collectivités rurales canadiennes en leur octroyant des fonds pour les aider à acheter une maison dans une région rurale ou éloignée. On a également suggéré de financer les déménagements des gens de centres urbains vers les campagnes.

  • Fournir des capitaux de lancement/capitaux à risque pour encourager l'élaboration de projets et l'établissement d'entreprises dans les petites villes (p. ex. pour aider les agriculteurs à mettre sur pied de petites usines de transformation, aider les entrepreneurs, etc.). Ce capital pourrait être remboursable.
  • Financer des projets pilotes pour mettre à l'essai des solutions innovatrices. Les participants ont souligné que même si on a de très bonnes idées pour soutenir le développement communautaire, celles-ci sont souvent limitées par un manque de ressources. On a suggéré d'offrir du financement pour soutenir les projets pilotes innovateurs dans les collectivités.

On a formulé les suggestions suivantes pour mieux adapter les processus de financement aux besoins des collectivités rurales :

  • Offrir aux collectivités un financement global. Laisser aux collectivités le soin de gérer les fonds qu'elles pourraient affecter à des priorités locales.
  • Créer des commissions nommées à l'échelle régionale, qui pourraient prendre des décisions concernant les priorités de mise en valeur régionale et le financement.

Régler les revendications territoriales et accorder les droits conférés par traité aux Autochtones et aux Premières nations. Certains participants ont indiqué que les négociations continues avec le gouvernement fédéral pour régler les revendications territoriales et accorder les droits conférés par traités minaient la capacité des collectivités de se concentrer sur leur mise en valeur.

Maintenir la présence fédérale dans les collectivités rurales. Les participants ont fait remarquer que la prestation des programmes et services fédéraux devrait être orchestrée par un point unique dans les petites collectivités rurales, et que l'endroit où seraient offerts ces programmes et services devrait être déterminé à l'échelle locale. Le bureau de poste se révélerait un bon point central où l'on pourrait fournir de l'information gouvernementale.

Révision des accords commerciaux. Certains participants ont fait remarquer que les accords commerciaux conclus avec les États-Unis et l'Union européenne devraient être révisés afin qu'on puisse évaluer leur incidence sur les collectivités et les citoyens ruraux du Canada. Les participants ont déterminé que le gouvernement fédéral devait prendre des mesures pour résoudre les problèmes suivants :

  • On accorde de meilleurs espaces d'étalage aux produits importés des États-Unis alors qu'on dispose déjà de produits saisonniers locaux. On doit faire en sorte que les producteurs locaux reçoivent un certain appui.
  • Le prix du bétail et du grain est en chute libre. C'est pourquoi le gouvernement doit octroyer d'autres fonds sous la forme de subventions. Les producteurs canadiens doivent pouvoir vendre leurs produits à prix raisonnable.
  • Ententes relatives aux pêches : le programme des pêches ne devrait pas être fondé sur le principe selon lequel les pêcheurs canadiens en zone côtière se verraient accorder une priorité d'accès aux stocks de poissons. On a soulevé la question selon laquelle les pêcheurs européens contribuent à l'effondrement de l'industrie de la pêche canadienne.

« Il faut établir concrètement la mise en valeur des régions rurales comme une priorité en créant un ministère fédéral dont cette priorité serait l'unique mission. »

Créer un ministère rural fédéral. Le concept d'un ministère rural fédéral émane des discussions de quelques petits groupes. On a proposé que ce ministère se consacre au secteur rural, mais nomme des délégués dans d'autres ministères fédéraux.

Établir un comité consultatif rural national. On a suggéré d'établir un comité consultatif national qui contribuerait à l'élaboration d'une stratégie rurale globale et qui s'entretiendrait continuellement avec le gouvernement fédéral concernant les affaires rurales. Certains participants considèrent que ce projet se traduirait par l'établissement de groupes ruraux dans chaque province, lesquels seraient des interlocuteurs politiques auprès du gouvernement fédéral.

Augmenter le nombre de député représentant le milieu rural. Selon certains participants, comme les collectivités rurales du Canada comptent moins d'habitants que les centres urbains, elles ne sont pas suffisamment représentées sur le plan politique pour exprimer les préoccupations des Canadiens et Canadiennes qui vivent en milieu rural.

Établir d'autres programmes pour les jeunes. On a recommandé trois types de mesures en ce qui concerne les jeunes. Premièrement, on a proposé que le gouvernement fédéral s'attache à créer des débouchés pour les jeunes des milieux ruraux afin que ceux-ci puissent accéder à un système d'enseignement intéressant au sein de leur collectivité. Deuxièmement, on a proposé d'établir un programme d'action communautaire pour faire en sorte que les jeunes s'investissent dans leur collectivité et contribuent à trouver et à appliquer des solutions aux difficultés auxquelles ils font face. Troisièmement, on a indiqué qu'il faut établir des programmes, comme des programmes d'apprentissage, qui aideraient les jeunes à obtenir un emploi.

Élaborer des lignes directrices sécuritaires pour les sites d'enfouissement. Certains participants se sont dits préoccupés par le fait que les collectivités rurales du Canada souffrent des pratiques dangereuses en matière d'enfouissement des déchets. On devrait étudier l'incidence des pratiques en matière d'enfouissement des déchets sur les collectivités rurales, et on doit établir des lignes directrices pour réduire au minimum l'incidence qu'ont ces décisions sur les collectivités et les citoyens venant des milieux ruraux du Canada.

Élaborer plus de programmes de financement en partenariat. Certains participants considèrent ces types de programmes comme un bon moyen de partager les ressources limitées et d'encourager l'acceptation, l'appui et l'engagement des divers organismes et partenaires.

Informer la population des mesures qui sont prises. Enfin, certains participants se sont dits fortement en faveur du fait que le gouvernement fédéral fasse un suivi et fasse rapport des mesures et des activités entreprises en réponse aux commentaires des collectivités rurales.


Atelier Rural National

Annexe A - Approche de l'Atelier


1. Participants

Invitation des participants

L'Atelier rural national constituait une phase distincte dans le cadre des activités du Dialogue rural. Trois différents groupes de participants ont été invités à participer à l'atelier. Ces trois groupes étaient les suivants :

    1. Un échantillon de Canadiens et de Canadiennes vivant en milieu rural qui ont rempli le questionnaire du Dialogue ou qui ont participé à un atelier régional du Dialogue.

    2. Des représentants des ministères fédéraux et provinciaux qui offrent des programmes et des services ayant une incidence sur les collectivités et les citoyens ruraux du Canada.

    3. Les délégués d'organismes qui représentent les collectivités et les citoyens des milieux ruraux du Canada (intervenants).

Au total, 224 personnes ont participé à l'atelier. La répartition des participants est illustrée dans le tableau qui figure ci-après.

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Les participants qui, lorsqu'on leur a téléphoné, se sont montrés intéressés à prendre part à l'atelier, ont reçu une lettre d'invitation et un formulaire d'inscription. Pour les aider à se préparer à l'atelier, on leur a remis des documents d'information sur l'atelier, notamment le document de travail intitulé « Les collectivités rurales s'expriment » (préparé pour Agriculture et Agroalimentaire Canada, septembre 1998). Ce document de travail présentait les informations et les résultats recueillis jusqu'à ce jour par le truchement des activités du Dialogue, lesquels serviront d'assises aux échanges de l'Atelier rural national.

Divers citoyens des milieux ruraux, qui représentaient différents coins du pays, groupes démographiques et secteurs de l'économie, ont participé à l'atelier. Les tableaux suivants illustrent la diversité des participants ruraux.

Citoyens des milieux ruraux ayant participé à l'Atelier national rural

ÂGE T-N ÎPÉ N-É N-B QC ON MB SK AB C-B YN TN TOTAL*
Moins de 19 ans 2 3
De19 à 24 3 1 1
De 25 à 34 1 2 1 1 1 1
De 35 à 54 5 4 8 4 5 8 9 9 6 5 6 3
De 55 à 64 3 1 4 1 4 1 1 5 2 1
De 65 à 1 1 3
SEXE
Femme 5 5 11 4 6 8 4 6 3 6 3 2
Homme 5 6 7 4 7 9 13 5 9 9 6 2
LANGUE
Français 3 2 4 13 3 5 1 1
Anglais 10 8 16 4 14 12 10 12 14 9 4
TOTAL* 10 11 18 8 13 17 17 11 12 15 9 4 145

*Nota - Ce total représente le nombre total de participants des milieux ruraux provenant de chaque province / territoire. Dans certains cas, il a été impossible de connaître l'âge du participant

SECTEUR T-N ÎPE N-É N-B QC ON MB SK AB C-B YN TN Total
Agriculture 1 2 2 3 5 1 14
Foresterie 1 1 2
Pêche 1 2 3
Exploitation minière 1 1
Tourisme 1 1 1 1 1 1 6
Développement économique 3 1 3 1 1 1 4 2 2 2 2 22
Services 3 1 1 2 2 1 1 1 1 12
Développement communautaire 3 3 2 1 3 1 2 1 4 20
Petites entreprises 1 2 1 1 1 2 1 1 9
Personnes au foyer 1 1 2
Bénévoles 1 1
Services communautaires 1 1 2 1 1 1 1 1 9
Autochtones 1 2 1 1 5
Enseignement 3 1 1 1 1 3 1 1 12
Autres 1 3 1 1 2 3 1 2 14

Nota: Dans certains cas, il a été possible de classer certains participants dans plusieurs catégories et impossible d'obtenir de l'information sur d'autres participants.

La carte suivante recense les collectivités qui ont été représentées à l'Atelier rural national.

 
carte

Petits groupes de l'Atelier rural national

Les participants sont répartis en petits groupes en fonction de leur intérêt pour les divers sujets. La formation des petits groupes a été la principale méthode utilisée pour atteindre les objectifs de l'atelier relativement à ces neuf questions.

Tout au long de l'atelier, les participants et les intervenants des milieux ruraux ont participé activement à tous les échanges au sein des petits groupes. Toutefois, le rôle des représentants du gouvernement était quelque peu différent. Ils ont assisté aux réunions des petits groupes principalement à titre d'observateurs. Ils ne pouvaient prendre part à la discussion que lorsqu'on leur demandait des précisions sur un point particulier ou sur une question donnée.

Le samedi 3 octobre, on a tenu trois réunions de petits groupes d'une heure et demie chacune. Chaque participant a assisté à un échange sur un sujet différent dans chacun des petits groupes. Ainsi, chacun d'entre eux a participé à des débats concernant trois questions différentes.

Dans le cadre du processus d'inscription, les participants ont été invités à indiquer dans quelle mesure (fortement, moyennement ou peu) chacun des neuf sujets les intéressait. On leur a également demandé de dire s'ils croyaient qu'il y avait d'autres sujets pouvant faire l'objet d'un débat de groupe. Même si d'autres sujets ont été suggérés, aucun thème dominant n'a émergé. En conséquence, l'atelier ne présentait pas d'autres sujets.

Le tableau suivant résume la mesure dans laquelle les participants à l'atelier se sont dits intéressés à chacun des neuf sujets.

Sujet Nombre de participants qui
se sont dits fortement, moyennement our peu intéressés
Fortement intéressés Moyennement intéressés Peu intéressés
Accès insuffisant aux ressources financières 98 72 30
Possibilités offertes à la jeunesse rurale 96 62 39
Acquisition des qualités de chef et renforcement des capacités 87 77 36
Infrastructure rurale 74 86 39
Télécommunications rurales et utilisation de l'autoroute de l'information 69 69 61
Accès aus soins de santé et à l'éducation dans les campagnes 78 66 55
Accès à l'information sur les programmes et les services du gouvernement 64 95 42
Diversification économique 120 69 13
Partenariats pour le développement communautaire 142 44 13

On a déterminé le nombre de débats en petits groupes en fonction de l'intérêt que portaient les participants à chacun des neuf sujets. La répartition du nombre de débats en petits groupes est présentée dans le tableau ci-dessous. On remarquera que, des 48 petits groupes, neuf ont été animés en français (et qu'ils portaient sur chacun des neuf sujets).

Sujet Nombre de débats
Accès insuffisant aux ressources financières 5
Possibilités offertes à la jeunesse rurale 5
Acquisition des qualités de chef et renforcement des capacités 5
Infrastructure rurale 5
Télécommunicationos rurales et utilisation de l'autoroute de l'information 4
Accès aux soins de santé et à l'éducation dans les campagnes 5
Accès à l'information sur les programmes et services du gouvernement 4
Diversification économique 7
Partenariats pour le développement communautaire 8
TOTAL 48

Dans la mesure du possible, les participants ont pu débattre des sujets pour lesquels ils avaient exprimé un fort intérêt. La plupart des participants ont pu prendre part aux discussions sur les deux sujets qui les intéressaient le plus et sur un des sujets pour lesquels ils avaient exprimé un intérêt moyen. Chacun des débats en petits groupes comprenait de 9 à 11 participants et intervenants ruraux ainsi que de 2 à 5 observateurs.

Le dimanche 4 octobre, les participants ont été formés en petits groupes, les mêmes que ceux dont ils avaient fait partie à la troisième répartition du samedi.

Animation

Chacun des débats en petits groupes était dirigé par un animateur de PricewaterhouseCoopers. Celui-ci a contrôlé le débat des participants et en a fait rapport.

AVERTISSEMENT

Le rapport provisoire sur l'Atelier rural national et ses différentes annexes sont présentés sur le site web du Partenariat rural canadien (PRC) à des fins exclusives d'information. La version finale du rapport pourrait être différente de sa version provisoire qui sera corrigée à la lumière des commentaires que lui feront parvenir les participants à l'Atelier national. Les opinions exprimées dans le rapport sont celles d'un ou de plusieurs des Canadiens ruraux qui ont assisté à l'une des séances de l'Atelier rural national. Elles ne reflètent pas nécessairement l'opinion d'Agriculture et Agroalimentaire Canada ou de tout autre ministère ou organisme du gouvernement du Canada. Agriculture et Agroalimentaire Canada ne garantit pas le contenu, explicite ou implicite, ni l'usage fait du rapport provisoire sur l'Atelier rural national.
 

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Mise à jour: 2001-08-31
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