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Partenariat rural canadien

Rapport de la séance du Dialogue rural de Chapleau

Les 23 et 24 janvier 2001
Chapleau (Ontario)

En format (.pdf) « Acrobat Portable Document »
AAC #2080/B
No de catalogue: A21-47/5-2001
ISBN 0-662-65848-5



Table des matières


Résumé

Aperçu des grands thèmes

ANNEXE A — Représentants de l'équipe rurale du Nord de l'Ontario

ANNEXE B — Exposés présentés par les organismes communautaires

Premier exposé

Comité consultatif et des arts de Chapleau
Denis Rochon, member

Deuxième exposé

Première nation des Cris de Chapleau
Simon Frogg, agent de développement économique

Troisième exposé

Première nation de Brunswick House
Thomas Saunders, aîné
Isabelle Woods, agente de développement économique
Evelyn Wolfe, conseillère en éducation

Quatrième exposé

Première nation des Ojibwés de Chapleau
La chef Anita Stephens
Colin Lachance

Cinquième exposé

Conseil du canton de Chapleau
Earle J. Freeborn, maire
Keith (Buddy) Swanson, conseiller
Richard Bignucolo, conseiller
Mark Nyman, conseiller
Richard St. Amand, conseiller
Alan Pellow, directeur municipal
Gary Champagne, agent administratif en chef,
CASSD de Manitoulin-Sudbury

Sixième exposé

Société de développement régional de Chapleau
Lucy Bignucolo, directrice, SDRC
Ross Broomhead, vice-président de la SDRC et président du CDE
Buddy Swanson
Marty Peterson, agent de développement économique

Septième exposé

Services de santé de Chapleau
Gail Bignucolo, agente des finances
Richard Bignucolo
David Bronicheski
Mary Boucher (Service de santé

publique de Sudbury et du district)

Huitième exposé

Coalition pour l'éducation et la formation de Chapleau (CEFC)
Karen Gauthier, présidente
Linda Bouchard
Chantale Rousseau
Joan Longchamps
Sheila Henderson
Buddy Swanson
Janet Hazen
Marty Peterson

Neuvième exposé

Centre culturel Louis-Hémon
Diane Jean
(coordonnatrice, Centre culturel Louis-Hémon)
Lillian St. Martin
(coordonnatrice, FormationPLUS)

 

Résumé

Contexte

En janvier 2001, l’Équipe rurale du Nord de l’Ontario a rencontré des représentants de neuf organismes communautaires de la région de Chapleau. Elle visait à amorcer un dialogue avec des dirigeants de collectivités rurales du nord ontarien. Ainsi, pendant deux jours, les participants ont eu l’occasion de donner un aperçu des objectifs de leurs organismes respectifs, d’étudier des possibilités de développement communautaire et de discuter des défis qu’ils devaient relever. Les organismes suivants, nommés selon l’ordre dans lequel ils ont donné leur exposé, étaient représentés:
  • le Comité consultatif et des arts de Chapleau;
  • la Première nation des Cris de Chapleau;
  • la Première nation de Brunswick House;
  • la Première nation des Ojibwés de Chapleau;
  • le Conseil du canton de Chapleau;
  • la Société de développement régional de Chapleau;
  • les Services de santé de Chapleau;
  • la Coalition pour l’éducation et la formation de Chapleau;
  • le Centre culturel Louis-Hémon.

Le présent résumé brosse un tableau général des questions communes qu’ont soulevées les représentants communautaires au cours de la séance du Dialogue. La liste des représentants de l’Équipe rurale du Nord de l’Ontario qui y ont assisté se trouve à l’annexe A. Pour obtenir un compte rendu détaillé des exposés faits à l’Équipe, prière de consulter l’annexe B.

Dans le cas du Comité consultatif et des arts de Chapleau, du Conseil du canton de Chapleau, de la Société de développement régional de Chapleau et de la Coalition pour l’éducation et la formation de Chapleau, c’est la traduction des mémoires présentés à l’Équipe qui est incluse dans ce rapport.

Chapleau

Chapleau, collectivité nord-ontarienne de quelque 2900habitants, se situe à environ 320kilomètres au Nord-Est de Sault Ste. Marie. Les centres importants les plus près sont Wawa, à 140kilomètres à l’ouest, et Timmins, à 200kilomètres à l’est. Chapleau se trouve dans la région de la forêt boréale et du bassin hydrographique de l’Arctique. Ses principaux secteurs d’activité sont le transport par rail, l’exploitation forestière et le tourisme. La collectivité sert également de porte d’entrée à la plus grande réserve naturelle de la Couronne au monde, soit la Réserve faunique de la Couronne à Chapleau, laquelle s’étend sur 700 000 hectares.

À l’intérieur d’un rayon de onze kilomètres du canton de Chapleau se trouvent trois collectivités de Premières nations, à savoir :
  • la Première nation des Cris de Chapleau— bande comptant 350 membres, dont 92 vivent dans la réserve;
  • la Première nation de Brunswick House — bande comptant 565 membres, dont 135 vivent dans la réserve;
  • la Première nation des Ojibwés de Chapleau — bande comptant 36 membres, dont 25 vivent dans la réserve.


Aperçu des grands thèmes

L’infrastructure

Les représentants communautaires ont exprimé le besoin de veiller à ce que la région de Chapleau dispose de l’infrastructure qu’il faut pour soutenir et maintenir le développement. Ils ont précisé qu’il importait d’accorder une attention particulière au transport par rail, aux services aériens, au réseau routier et au transport public. À l’heure actuelle, la collectivité compte sur un service de transport ferroviaire des passagers par automotrice de VIA (de Sudbury à White River les mardis, jeudis et samedis; de White River à Sudbury les mercredis, vendredis et samedis). Il n’y a pas de service d’autocar à horaire fixe et les routes sont éloignées.

Cette absence d’un réseau adéquat de transport réduit la capacité de la collectivité de diversifier son économie et d’avoir accès à des services de santé ainsi qu’à des possibilités de formation. De plus, elle rend l’obtention et le maintien d’un emploi rémunéré difficile, surtout pour les jeunes Autochtones qui vivent dans les réserves. Les Premières nations ont également signalé la pénurie de logements dans leurs collectivités d’autant plus que le taux de croissance de la population est élevé et que de plus en plus de jeunes familles voient le jour dans les collectivités autochtones.

Les représentants ont réclamé des formules de financement qui tiennent compte de la capacité limitée des collectivités rurales et éloignées d’amasser les fonds nécessaires à la réalisation de projets d’infrastructure. Ils ont aussi proposé que le gouvernement établisse un programme à long terme d’infrastructure conçu expressément pour ces collectivités. Un tel programme devrait être viable et facile d’accès pour toutes les collectivités.

Les télécommunications

Les représentants ont indiqué qu’il fallait mettre en place une infrastructure ultramoderne de télécommunications—chaîne de transmission haute vitesse, service de téléphonie cellulaire et vidéoconférence en temps réel— de sorte que tous les secteurs d’activité, y compris les services de santé et d’éducation, puissent participer à la nouvelle économie. Ils ont réclamé que les divers ordres de gouvernement unissent leurs efforts en vue de fournir une infrastructure moderne de télécommunications à tous les gens du Nord de l’Ontario.

La diversification économique

La réduction des effectifs dans les localités à industrie unique est l’une des plus grandes incitations à la diversification de l’économie. Les représentants se sont entendus pour dire que, à Chapleau, le défi consistait à cerner ou à créer des débouchés économiques pour remplacer les emplois perdus dans le secteur des forêts. Ils ont dit que Chapleau possédait les atouts nécessaires pour produire des idées nouvelles, mais qu’elle n’avait pas les ressources financières ni l’infrastructure dont elle avait besoin pour diversifier son économie.

Les représentants voulaient que le gouvernement fédéral facilite les échanges de témoignages de réussites entre les collectivités et qu’il coordonne les efforts que déploient les divers intervenants de développement économique. L’un d’eux a demandé que le gouvernement reconnaisse le secteur des arts à titre de joueur clé en matière de développement économique dans la collectivité. Quant aux représentants des Premières nations, ils ont indiqué qu’ils aimeraient que le gouvernement serve de «courtier d’idées» et ils ont répété que l’accès aux ressources naturelles était la clé au règlement des préoccupations économiques des Premières nations. Les représentants voulaient aussi que le gouvernement règle les revendications territoriales en suspens, de sorte que les collectivités autochtones et non autochtones puissent élaborer et mettre en oeuvre leurs stratégies respectives de développement économique.

Une vision à long terme pour le Canada rural

Les représentants voulaient que le gouvernement assure du financement à long terme à l’appui de la reconstruction de collectivités. En effet, ils ont indiqué qu’il était nécessaire que le gouvernement fournisse un soutien continu à l’élaboration et à la mise en oeuvre de plans communautaires à long terme, plutôt qu’une aide ponctuelle.

Ils ont également déclaré que le gouvernement fédéral devrait aborder la mise en oeuvre de politiques et de programmes selon une démarche « ascendante ». Les critères d’attribution de financement établis par le gouvernement devraient tenir compte de la capacité limitée des collectivités rurales et éloignées de trouver d’autres sources de financement. Ces critères devraient aussi refléter le fait que vivre dans une telle collectivité entraîne des coûts accrus. Il importe de reconnaître que les formules de financement fondées sur le nombre de personnes peuvent désavantager les petites collectivités rurales et éloignées et que, par conséquent, celles-ci ne peuvent pas profiter des mêmes économies d’échelle que les grands centres.

Les possibilités de formation

Les représentants ont fait observer que les critères de financement actuellement en vigueur relativement à l’éducation et à la formation ne sont pas assez flexibles pour satisfaire les besoins des résidants des régions rurales et éloignées. Ils ont indiqué qu’il était nécessaire de mettre en place un soutien financier à l’égard de la formation à temps partiel, en ligne et à distance. La prise d’autres mesures s’impose également, y compris l’alphabétisation, la prestation de services de garde d’enfants et de soutien du revenu, l’accès à du transport public ainsi que l’accès à de l’équipement informatique de pointe, dans le but de permettre aux gens de ces collectivités de poursuivre leurs objectifs professionnels.

L’accès à l’information sur les programmes et services gouvernementaux

Dans l’ensemble, les représentants avaient l’impression qu’il était difficile d’obtenir des renseignements sur les programmes et services gouvernementaux et que ces renseignements étaient compliqués à interpréter. Ils ont mis en évidence le fait qu’à l’exception de la Société canadienne des postes, le gouvernement fédéral n’a aucune présence à Chapleau. Ils ont laissé entendre que le gouvernement fédéral devrait établir un point d’accès unique où les gens de la collectivité pourraient accéder à tous les services et programmes offerts par tous les ordres de gouvernement. Le choix de ce guichet unique devrait être flexible et se fonder sur les besoins particuliers et les caractéristiques de chaque collectivité.

La primauté des ressources humaines

Les représentants ont indiqué qu’il fallait maintenir et promouvoir le leadership dans la collectivité. Les dirigeants actuels peuvent s’épuiser étant donné que bon nombre d’entre eux se consacrent à la tâche depuis déjà longtemps. Les représentants avaient l’impression que le gouvernement fédéral pourrait contribuer à attirer de nouveaux leaders en appuyant l’élaboration de programmes de développement en leadership et de programmes de mentorat. La venue de nouveaux meneurs contribuerait à consolider la confiance des collectivités.

Les services de santé

Les représentants ont indiqué que les Services de santé de Chapleau avaient cinq grands défis à relever, soit l’accessibilité et la rentabilité des services, la mise en oeuvre de la nouvelle technologie ainsi que le recrutement de médecins et d’autres professionnels de la santé. Comptent parmi les solutions proposées les suivantes : simplifier le processus de financement, parfaire les techniques de recrutement de médecins, moderniser les télécommunications, améliorer le réseau routier reliant la région à d’autres collectivités et établir une formule de financement à l’intention des petits hôpitaux. Les représentants ont aussi fait remarquer que le gouvernement fédéral pourrait aider à améliorer la situation en réglant des questions indirectes, touchant notamment les télécommunications et le transport, qui influent sur la prestation des services de santé dans la région de Chapleau.

Les jeunes

Les représentants des Premières nations ont mentionné que, étant donné l’accroissement rapide de la population, les questions intéressant les jeunes sont d’une grande priorité. Ils ont souligné le fait que les problèmes de toxicomanie, de criminalité, de chômage et de décrochage au niveau secondaire étaient très répandus et que les collectivités autochtones n’avaient pas les ressources nécessaires pour régler ces problèmes.

Chapleau connaît actuellement un exode de ses jeunes vers les centres urbains. Selon les participants, ce phénomène ainsi que le taux élevé de décrochage chez les jeunes Autochtones résultent essentiellement de l’absence de perspectives d’emploi dans la région. Les participants veulent que le gouvernement fédéral travaille avec la collectivité à l’élaboration de stratégies d’emploi pour les jeunes, qu’il offre aussi à ces derniers des possibilités en matière de loisirs et qu’il mette en oeuvre des programmes d’éducation et de formation qui leur sont destinés.

Conclusion

La séance du Dialogue rural a eu lieu à titre de projet pilote. L’Équipe rurale du Nord de l’Ontario effectuera une évaluation du processus pour voir si cette séance lui a permis d’atteindre les objectifs suivants :
  • donner à des représentants de la collectivité une occasion de renseigner l’Équipe sur les principaux défis qu’ils doivent relever, lui faire part de leurs priorités et donner une rétroaction sur le rendement du gouvernement;
  • faire connaître davantage les programmes et services offerts par le gouvernement;
  • donner au gouvernement une occasion d’aborder, de façon intégrée, les enjeux communautaires;
  • accroître la visibilité du gouvernement en milieu rural;
  • favoriser le resserrement des partenariats à l’appui du développement durable de la collectivité.

L’Équipe rurale du Nord de l’Ontario tient à remercier tous les représentants communautaires de leur participation à la séance du Dialogue rural. Ses membres ont pu prendre connaissance des réalisations des collectivités ainsi que de leur potentiel actuel et des possibilités qui s’offrent à elles. Ensemble, dans le cadre de l’Équipe rurale Ontario, ils examineront en profondeur les enjeux et les possibilités dont il a été question et identifieront les mesures immédiates et à long terme qui serviront à relever certains des défis décrits dans ce rapport. En outre, les renseignements recueillis durant la séance du Dialogue contribueront à orienter l’élaboration future de stratégies provinciales à l’appui du développement des collectivités rurales de l’Ontario.

ANNEXE A — Représentants de l’équipe rurale du Nord de l’Ontario


Agriculture et Agroalimentaire Canada -
Secrétariat Rural
Karen Streich
Agriculture et Agroalimentaire Canada Mario Paluzzi
Banque de développement du Canada Kevin Dane
Société canadienne d’hypothèques et de logement Scott Flamand
Santé Canada Carmen Leduc
Développement des ressources humaines Canada Suzanne Dupont
Affaires indiennes et du nord Canada Bob Leonard
Industrie Canada – Entreprise autochtone Canada Kim Bird
Industrie Canada – FedNor Ray Hemmerling
Conseil national de recherches du Canada Jack Nishiyama
Ressources naturelles Canada C. Rodney Smith
Ressources naturelles Canada Richard Macnaughton
Ministère des Affaires civiques, de la Culture et des Loisirs Paul Sabourin
Ministère du Développement du Nord et des Mines Johnny Yesno
Fondation Trillium de l’Ontario Ron Cantin


Mise à jour: 2001-09-11 Avis importants
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