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Repenser l'autoroute de l'information - Protection des renseignements personnels, accès à 
l'autoroute de l'information et fluctuation du marché/Rapport sur les points saillants de la perspective rurale - Octobre 2000

 

TABLE DES MATIÈRES



1   INTRODUCTION

  • 1.1 Contexte

  • 1.2 Méthodologie

2   LES CANADIENNES ET LES CANADIENS VIVANT EN MILIEU RURAL ET L'AUTOROUTE DE L'INFORMATION

  • 2.1 Pénétration, accès et connectivité dans le Canada rural
  • 2.2 Utilisation d'Internet (Lieu, intensité et fréquence)
  • 2.3 Les Canadiennes et les Canadiens des régions rurales et le commerce électronique
  • 2.4 Futures tendances d'utilisation d'Internet en milieu rural

3   LES CANADIENNES ET LES CANADIENS VIVANT EN MILIEU RURAL ET LE GOUVERNEMENT ÉLECTRONIQUE

  • 3.1 Les communications des résidants des régions rurales avec le gouvernement fédéral
  • 3.2 Le gouvernement en direct et les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural
  • 3.3 Coup d'œil sur l'avenir

4   LES CANADIENNES ET LES CANADIENS VIVANT EN MILIEU RURAL ET LA QUESTION DE LA PROTECTION DES RENSEIGNEMENTS PERSONNELS

  • 4.1 Préoccupations générales au sujet de la protection des renseignements personnels
  • 4.2 Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural et les renseignements personnels en ligne

5   CONCLUSION


 


1 INTRODUCTION

1.1 CONTEXTE

Les entreprises point-com sont désormais très répandues, signe qu'Internet devient rapidement le réseau de base de l'autoroute de l'information et un des moyens technologiques les plus populaires depuis l'avènement de la télévision. Contrairement à cette dernière toutefois, Internet transcende les frontières du travail, de l'école et de la maison pour créer un nouvel environnement dynamique qui permet aux gens de diverses collectivités, aussi éloignées soient-elles, de mieux communiquer entre eux.

D'après les récentes tendances dans ce domaine, une chose est sûre : la plupart des Canadiennes et des Canadiens (sans aucun doute le grand public) sont branchés à Internet. On n'a donc plus à se demander si c'est le cas ou non, mais plutôt qui utilise Internet, dans quel but, quelles sont les attentes et les préférences de ces personnes en ce qui concerne l'utilisation et l'élaboration de nouvelles applications et quels sont les obstacles et les facilitateurs quant à l'adoption de ces dernières. Les réponses à ces questions aideront le gouvernement et d'autres organisations à décider quels types de services devraient être offerts et quelle serait la meilleure façon de les offrir et de répondre aux préoccupations de plus en plus grandes, voire parfois extrêmement importantes, en matière de protection des renseignements personnels et de sécurité informatique.

Fondé sur l'étude d'EKOS intitulée Repenser l'autoroute de l'information, le présent rapport offre un aperçu des différences entre les Canadiennes et les Canadiens des milieux ruraux et urbains en ce qui concerne l'utilisation de l'autoroute de l'information. Nous avons également situé ces différences dans le contexte des principaux résultats de l'étude globale. Menée en 1997, cette étude globale, intitulée Repenser l'autoroute de l'information, portait non seulement sur Internet, mais aussi sur tous les autres moyens de communication du genre. Nous avons entrepris la présente étude dans le but d'arriver à mieux définir les nouvelles tendances à l'égard de l'autoroute de l'information.

1.2 MÉTHODOLOGIE

Les conclusions du présent rapport sont tirées des résultats obtenus à partir de deux enquêtes menées auprès des Canadiennes et des Canadiens âgés de 16 ans et plus : une enquête de référence effectuée par téléphone, et une enquête de suivi autoadministrée, par la poste.

Menée du 9 juin au 9 juillet 1999, l'enquête de référence visait à évaluer un échantillon aléatoire national de 5 014 Canadiennes et Canadiens. Au total, 1 335 répondants habitaient une région rurale et 3 678, un milieu urbain.

  • Les résultats nationaux sont considérés comme étant statistiquement exacts à +/- 1,4 point de pourcentage, 19 fois sur 20. La marge d'erreur est toutefois supérieure dans le cas des sous-groupes : +/- 2,7 points de pourcentage chez les répondants des régions rurales, et +/- 1,6 point de pourcentage chez les répondants des milieux urbains.
  • On a pondéré les résultats en fonction du sexe, de l'âge et de la région, de façon à garantir un échantillon qui soit représentatif de la population générale âgée de 16 ans et plus.

Au total, 3 560 personnes qui avaient déjà répondu aux questions de référence et qui avaient accepté qu'on communique de nouveau avec elles pour un suivi ont participé à l'enquête effectuée par la poste.

  • Les efforts de communication avec les répondants se sont déroulés de la fin octobre au début décembre 1999. Ils comprenaient l'envoi de l'instrument d'enquête et, par la suite, d'une carte de rappel aux répondants, ainsi qu'une deuxième trousse complète à ceux qui n'avaient pas retourné leur questionnaire.
  • Les résultats sont fondés sur l'analyse de 1 830 questionnaires remplis (soit un taux de réponse de 51 p. 100). Cet échantillon de répondants était constitué de 432 résidants des régions rurales et de 1 297 résidants des milieux urbains .
  • Les résultats nationaux sont considérés comme étant statistiquement exacts à +/- 2,3 points de pourcentage, 19 fois sur 20. La marge d'erreur est de +/- 4,7 et de +/- 2,7 points de pourcentage dans le cas, respectivement, des répondants des régions rurales et de ceux des milieux urbains.
  • On a pondéré les résultats en fonction du sexe, de l'âge et de la région, ainsi que du degré d'utilisation d'Internet.

Pour les besoins du présent rapport, nous avons divisé les résultats en deux segments, soit les résidants des milieux ruraux et ceux des milieux urbains, en nous servant du code postal associé au numéro de téléphone de la personne appelée. En effet, les codes postaux dont le deuxième élément est un zéro sont définis comme des codes ruraux (p. ex., K0A 1S4). Les autres codes sont définis comme des codes urbains.

En haut de la page


2 LES CANADIENNES ET LES CANADIENS VIVANT EN MILIEU RURAL ET L'AUTOROUTE DE L'INFORMATION

L'autoroute de l'information se frayant graduellement un chemin à l'intérieur de tous les segments sociaux et économiques, force est de constater que les outils informatiques à la fine pointe de la technologie prolifèrent dans la vie quotidienne de tous, que ce soit à la maison, au travail ou à l'école. Qu'ils vivent en région rurale ou en milieu urbain, les Canadiennes et les Canadiens de partout utilisent ces technologies pour des champs d'application aussi complexes les uns que les autres.

Il n'empêche que les taux d'accès, d'utilisation et de pénétration de ces technologies et applications sont assez différents selon qu'il s'agisse de Canadiennes et de Canadiens de régions rurales ou de milieux urbains. La présente section offre un aperçu des principaux résultats de l'étude relatifs à ces questions, en plus d'explorer les écarts qui existent entre les populations rurales et urbaines.

2.1 PÉNÉTRATION, ACCÈS ET CONNECTIVITÉ DANS LE CANADA RURAL

Le Canada rural enregistre un plus faible taux d'utilisation de nombreux outils technologiques que le Canada urbain, quoique l'écart soit relativement minime dans certaines régions…

Sauf dans le cas de la télévision par satellite, les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural ont enregistré en général des taux inférieurs d'utilisation de la technologie, comparativement à leurs homologues urbains [figure 2.1]. L'écart est surtout significatif en ce qui a trait aux services de télévision, le très faible taux d'utilisation de la télévision par câble étant compensé par un taux plus élevé d'utilisation de la télévision par satellite au Canada rural.

Comme la figure 2.1 nous permet de le constater, le taux d'utilisation d'Internet et d'autres outils informatiques est bien moindre chez les résidants des régions rurales, quoique cet écart ne soit pas aussi important que ceux que l'on enregistre pour les sous-groupes établis en fonction du revenu, de l'âge et du niveau de scolarité (point précisé à la prochaine section).

Figure 2.1 Utilisation de la technologie en milieu rural

L'écart rural-urbain en ce qui a trait à l'utilisation des technologies liées à Internet est beaucoup moins grand que ceux ayant trait aux facteurs démographiques…

Même s'il y a des différences remarquables au chapitre de l'utilisation d'Internet et des ordinateurs entre les régions rurales et les milieux urbains, les différences enregistrées en fonction de l'âge, du revenu et du niveau de scolarité des Canadiennes et des Canadiens sont beaucoup plus importantes. Par exemple, 74 p. 100 des personnes dont le revenu familial est de 60 000 $ et plus ont déclaré utiliser un ordinateur personnel (OP), par rapport à seulement 36 p. 100 chez celles dont le revenu familial est de moins de 20 000 $. À l'échelle des populations urbaines et rurales, cet écart se situait, respectivement, à seulement 63 p. 100 et 54 p. 100.

Quelle que soit la technologie ou l'application Internet examinée, l'écart en fonction de l'âge, du revenu et du niveau de scolarité est beaucoup plus important que celui qui existe entre les régions rurales et les milieux urbains. Bref, ces variables démographiques ont une bien plus forte incidence sur l'utilisation de ces technologies que celles relatives au milieu ¾ rural ou urbain ¾ dans lequel vit une personne.

Le tableau 2.1 fournit un résumé de ces écarts.

Tableau 2.1
Utilisation récente de la technologie
  OP Internet Courriel Transactions
bancaires par
OP/Internet
Total 61 % 51 % 47 % 18 %
Milieu rural/urbain
Milieu urbain 63 % 54 % 51 % 17 %
Milieu rural 54 % 41 % 37 % 12 %
Âge
Moins de 25 ans 71 % 72 % 59 % 17 %
De 25 à 44 ans 70 % 57 % 54 % 19 %
De 45 à 64 ans 60 % 47 % 48 % 14 %
65 ans et plus 27 % 17 % 16 % 4 %
Revenu
60 000 $ et plus 74 % 71 % 69 % 25 %
De 40 000 $ à 60 000 $ 64 % 53 % 51 % 14 %
De 20 000 $ à 40 000 $ 50 % 39 % 35 % 12 %
Moins de 20 000 $ 36 % 28 % 23 % 9 %
Niveau de scolarité
Universitaire 79 % 70 % 68 % 22 %
Collégial 66 % 51 % 49 % 16 %
Secondaire ou moins 46 % 37 % 31 % 10 %
Juin 1999

En outre, le taux d'utilisation d'Internet en milieu rural a beaucoup augmenté, alors qu'il est demeuré à peu près le même dans le cas des autres outils technologiques (sauf dans celui des téléphones cellulaires…

De 1997 à 1999, les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural ont utilisé sinon dans la même mesure, du moins un peu plus d'une année à l'autre les ordinateurs personnels, la télévision par câble, les services de transactions bancaires par téléphone et la télévision par satellite. Par contre, le taux d'utilisation d'Internet s'est beaucoup accru récemment en milieu rural, à l'instar de celui du téléphone cellulaire, quoique dans une plus faible mesure [figure 2.2]. Ces résultats sont semblables à ceux obtenus pour le Canada urbain où l'on a relevé un faible taux de croissance en ce qui a trait à l'utilisation des ordinateurs personnels, contrairement à celle des téléphones cellulaires et d'Internet pour la même période.

Figure 2.2 Accroissement du taux d'utilisation des technologies en milieu rural

D'après les résultats nationaux, le taux d'utilisation d'Internet aurait augmenté de 14 points de pourcentage (c'est-à-dire qu'il est passé de 37 p. 100 à 51 p. 100) pendant cette même période. L'accroissement du taux d'utilisation des téléphones cellulaires à l'échelle nationale était négligeable sur le plan statistique (c'est-à-dire qu'il est passé de 43 p. 100 à 44 p. 100).

L'accroissement observé chez les résidants des régions rurales en ce qui a trait à leur utilisation des services bancaires par téléphone et de la télévision par satellite était également relativement minime. Dans la première étude, on n'avait pas mesuré le taux d'utilisation du courriel ou des transactions bancaires par Internet ou OP.

Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural accordent moins d'importance que leurs homologues urbains aux divers outils technologiques qui les entourent…

Sauf dans le cas du service de téléphone cellulaire, les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural ont tendance à accorder moins d'importance aux produits et services technologiques. Comme la figure 2.3 nous permet de le constater, il existe un grand écart entre le taux d'importance accordée aux divers produits et services technologiques par les résidants des milieux ruraux et celui accordé par les résidants des milieux urbains. En fait, cet écart est plus ou moins équivalent à celui enregistré pour le degré d'utilisation de chaque outil technologique entre les sous-groupes ruraux et urbains.

L'importance relative accordée par les Canadiennes et les Canadiens des régions rurales et des milieux urbains aux outils et applications technologiques est sans aucun doute liée au degré d'utilisation de ces derniers. Ainsi, le faible niveau d'importance accordée à la télévision par câble par les Canadiennes et les Canadiens des régions rurales est équivalent à leur taux d'utilisation de ce service. Pareillement, le peu d'importance accordée aux téléphones cellulaires va de pair avec le taux d'utilisation de ce service chez les personnes appartenant aux sous-groupes rural et urbain.

Figure 2.3 Importance accordée aux outils technologiques (en milieu urbain et en milieu rural)

On peut bien voir que l'importance accordée aux divers outils technologiques va de pair avec le taux d'utilisation dans ce domaine si on tient compte des résultats obtenus selon les utilisateurs et les non-utilisateurs. Par exemple, près des trois quarts des utilisateurs d'Internet (74 p. 100) jugent ce service nécessaire. À l'inverse, ceux qui n'utilisent pas Internet sont aussi nombreux (71 p. 100 des répondants) à considérer ce service comme facultatif ou inutile.

Les taux de pénétration de nombreux outils technologiques en milieu rural sont beaucoup moins élevés qu'ailleurs, bien que dans certains cas ils soient à peu près les mêmes...

Après examen des taux de pénétration des divers outils et applications technologiques, on peut conclure que les taux en ce qui concerne les ordinateurs personnels et l'accès à Internet sont moindres au Canada rural. Ces écarts sont résumés au tableau 2.2. On constate la même tendance en ce qui a trait au taux de pénétration des répondeurs et boîtes vocales, qui est beaucoup plus élevé au Canada urbain. Par contre, il n'existe aucun écart important relativement au taux de pénétration des téléphones cellulaires ou des afficheurs.

Tableau 2.2
Pénétration des outils technologiques à la maison
  Dans l'ensemble
(n = 4 896)
En milieu rural
(n = 1 296)
En milieu urbain
(n = 3 600)
Répondeurs/boîtes vocales 71 % 58 %
----*
75 %
++++
Ordinateurs personnels 61 % 55 %
----
63 %
++++
Connexion Internet 44 % 35 %
----
47 %
++++
Téléphones cellulaires/numériques sans fil 43 % 42 % 43 %
Afficheur 43 % 41 % 43 %
RÉPONDANTS : Pourcentage des répondants qui ont accès de leur domicile à ces technologies.
Juin 1999
* +/- : Signale dans quelle mesure les écarts sont significatifs sur le plan statistique (plus ou moins élevés).

Par rapport aux autres écarts socio-économiques en ce qui a trait aux taux de pénétration d'Internet, l'écart entre les personnes vivant en milieu rural et celles vivant en milieu urbain est bien minime…

Nous avons déjà précisé à la section précédente qu'il y a des différences entre les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural et leurs homologues vivant en milieu urbain en ce qui a trait à l'accès à Internet à domicile. Bien qu'important, cet écart était bien moins prononcé que les écarts cernés en fonction des catégories du revenu, de l'âge et du niveau de scolarité [figure 2.4].

Figure 2.4 Accès à Internet à la maison

Par exemple, l'écart entre les personnes appartenant au sous-groupe des plus jeunes et celles appartenant au sous-groupe des plus âgés était de 37 points de pourcentage, par rapport à seulement 12 points de pourcentage entre les résidants d'une région rurale et les résidants d'un milieu urbain.

Les ménages ruraux ayant accès à Internet sont un peu plus nombreux que les ménages urbains à s'être branchés au cours des deux dernières années…

De façon générale, l'accès à Internet à domicile est possible depuis peu de temps. Le tableau 2.3 nous permet de constater qu'un peu plus de la moitié des Canadiennes et des Canadiens (53 p. 100) branchés à Internet à la maison le sont depuis moins de deux ans seulement.

Bien que l'écart soit minime entre le Canada urbain et le Canada rural, les résidants des milieux urbains ont en général accès à Internet depuis un peu plus longtemps que les résidants des régions rurales; en effet, 48 p. 100 de la population urbaine a accès à Internet depuis plus de deux ans, par rapport à 41 p. 100 dans le cas de la population rurale.

Tableau 2.3
Temps écoulé depuis l'obtention d'Internet à la maison
  Total
(n = 2 186)
Milieu rural
(n = 462)
Milieu urbain
(n = 1 724)
Depuis moins de un an 30 % 32 % 30 %
De un à deux ans 23 % 26 %
++*
22 %
--
De deux à quatre ans 32 % 32 % 31 %
Depuis au moins
quatre ans
15 % 9 %
----
17 %
++++
RÉPONDANTS : Pourcentage des ménages ayant accès à Internet .
Juin 1999
* +/- : Signale si les écarts sont importants sur le plan statistique (plus ou moins important).

Même si la plupart des gens ont encore accès à Internet par modem commuté ordinaire, c'est surtout le cas dans les ménages ruraux…

En juin 1999, les ménages branchés à Internet étaient dans l'ensemble très peu nombreux à y avoir accès par bande large. Les connexions haute vitesse étant encore plus difficiles à obtenir dans les régions rurales, il n'est pas étonnant qu'encore moins de répondants vivant en milieu rural soient branchés à Internet de cette façon. Moins de un ménage rural sur dix (6 p. 100) aurait accès à Internet par bande large, par rapport à 17 p. 100 dans le cas des ménages urbains [tableau 2.4].

Tableau 2.4
Type d'accès à Internet à la maison
  Total
(n = 2 064)
Milieu rural
( n =437)
Milieu urbain
(n = 1 627)
Ligne téléphonique ordinaire 84 % 93 % 82 %
Modem par câble 11 % 6 % 12 %
RNIS/LPNA haute vitesse 4 % 0 % 5 %
Télévision sur le Web 0 % 0 % 0 %
RÉPONDANTS : Pourcentage des ménages ayant accès à Internet.
Novembre 1999

Très peu de Canadiennes et de Canadiens doivent payer des frais interurbains liés à l'accès Internet, quoique nombre d'entre eux pensent que c'est possible, mais n'en soient pas certains...

Comme la figure 2.5 nous permet de le constater, seulement 1 p. 100 des Canadiennes et des Canadiens payent des frais interurbains liés à leur accès à Internet à domicile. Il va sans dire que ce taux augmente en région rurale pour atteindre 5 p. 100.

Figure 2.5 Frais Interurbains

Par ailleurs, on constate avec surprise qu'un grand nombre des répondants qui ont accès à Internet à la maison ne savent pas s'ils ont effectivement eu à payer des frais interurbains pour leur connexion Internet à domicile.

2.2 UTILISATION D'INTERNET (LIEU, INTENSITÉ ET FRÉQUENCE)

Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural auraient moins tendance que leurs homologues urbains à utiliser Internet au travail, quoiqu'ils y accèdent autant ailleurs…

Les populations rurales et urbaines accèdent surtout à Internet depuis le domicile familial. Bien que beaucoup moins élevés, les taux d'utilisation d'Internet à l'école et dans des lieux publics étaient à peu près les mêmes au Canada rural qu'au Canada urbain [figure 2.6]. Les sous-groupes ruraux aussi bien que urbains auraient également utilisé Internet ailleurs, comme chez des amis ou un membre de leur famille, dans la même proportion.

Figure 2.6 Lieu d'utilisation d'Internet

Inversement, les résidants des régions rurales accéderaient beaucoup moins à Internet au travail que leurs homologues urbains ¾ l'écart s'élève à 10 points de pourcentage. Celui-ci est encore plus grand dans le cas des sous-groupes démographiques. Par exemple, 32 p. 100 des résidants des régions rurales utilisent Internet au travail, pourcentage qui s'élève à 55 p. 100 dans le cas des ménages à plus haut revenu (60 000 $ et plus), à 51 p. 100 pour les personnes âgées de 25 à 44 ans, et à 55 p. 100 chez les personnes qui détiennent un diplôme d'études universitaires.

À l'instar de leurs homologues urbains, les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural utilisent de plus en plus Internet à la maison…

De septembre 1997 à juin 1999, les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural ont utilisé beaucoup plus Internet à la maison qu'ailleurs [figure 2.7]. Dans l'ensemble, on note une croissance importante du taux d'utilisation d'Internet à domicile autant chez les utilisateurs d'Internet des régions rurales que chez les utilisateurs d'Internet des milieux urbains. Cet accroissement était un peu plus élevé dans le cas des utilisateurs ruraux (20 points de pourcentage) que dans celui des utilisateurs urbains (16 points de pourcentage).

Figure 2.7 Lieux d'utilisation d'Internet en milieu rural

Malgré une certaine croissance au chapitre de l'utilisation en milieu de travail, ce n'est rien comparé à celle enregistrée à la maison. De l'automne 1997 à juin 1999, le taux d'utilisation d'Internet au travail s'est accru de 7 points de pourcentage dans les régions rurales. Durant la même période, les utilisateurs des milieux urbains ont accru leur taux d'utilisation d'Internet au travail dans la même proportion : leur taux d'utilisation est passé de 34 p. 100 à 42 p. 100.

Les utilisateurs d'Internet des milieux ruraux et urbains ont utilisé Internet dans des lieux publics et à l'école à peu près aussi fréquemment d'une année à l'autre pendant cette même période.

Qu'ils habitent en milieu rural ou urbain, les utilisateurs à domicile utilisent Internet aussi fréquemment les uns que les autres…

Indication de la grande mesure dans laquelle l'on utilise Internet à domicile, la fréquence d'utilisation à cet endroit est plus ou moins la même pour les sous-groupes ruraux et urbains [tableau 2.5]. La plupart des personnes appartenant à ces deux groupes utilisent Internet à la maison au moins une fois par semaine, et près de la moitié d'entre eux « tous les jours ou presque ».

Tableau 2.5
Fréquence d'utilisation d'Internet à domicile
  Total
(n = 2 064)
Milieu rural
(n = 437)
Milieu urbain
(n = 1 627)
Tous les jours ou presque 45 % 44 % 46 %
Deux ou trois fois par semaine 24 % 23 % 25 %
Au moins une fois par semaine 14 % 14 % 15 %
Au moins une fois par mois 8 % 11 % 8 %
Jamais 7 % 8 % 7 %
RÉPONDANTS : Pourcentage des personnes ayant accès à Internet à la maison.
Juin 1999

Par contre, les utilisateurs d'Internet ruraux semblent passer davantage d'heures sur Internet que les utilisateurs d'Internet urbains, bien qu'il s'agisse d'un secteur qui évolue rapidement…

Même si les utilisateurs d'Internet ruraux utilisent Internet à peu près aussi fréquemment que les utilisateurs d'Internet urbains, on constate que les résidants des régions rurales passent plus d'heures sur Internet à la maison en général et au cours d'une semaine donnée que les résidants des milieux urbains.

Selon les données du tableau 2.6, les utilisateurs ruraux ont passé plus d'heures branchés à Internet à la maison, bien que l'échantillon dans leur cas soit plus petit que celui des utilisateurs urbains (30 p. 100 des utilisateurs ruraux ont répondu à la question par rapport à 43 p. 100 des utilisateurs urbains ayant également passé un certain nombre d'heures en ligne). En ce qui a trait au travail, là encore les utilisateurs ruraux auraient passé davantage d'heures sur Internet que les utilisateurs urbains, même si cet écart est peu significatif sur le plan statistique. Dans l'ensemble, les deux groupes passent chaque semaine plus de temps sur Internet à la maison qu'au travail.

Comme il s'agit d'un secteur qui évolue rapidement, il importerait de voir si la tendance se maintient, c'est-à-dire si les utilisateurs ruraux continuent effectivement de passer davantage de temps sur Internet.

Tableau 2.6
Moyenne des heures passées en ligne à domicile et au travail la semaine dernière
  Total
(n = 1 798)
Milieu rural
(n = 462)
Milieu urbain
(n = 1 297)
Utilisation d'Internet à domicile
Moyenne des heures* 8,8 11,3 8,3
Participation 40 % 30 % 43 %
Utilisation d'Internet au travail
Moyenne des heures 6,2 8,2* 5,8
Participation 21 % 15 % 24 %
REMARQUE : La moyenne d'heure est calculée à partir des données obtenues d'un échantillon restreint (c'est-à-dire qu'il comprend seulement les personnes ayant fourni des renseignements à cet égard).
Novembre 1999
* Sans portée sur le plan statistique si on compare ces données à celles obtenues en milieu urbain.

2.3 LES CANADIENNES ET LES CANADIENS DES RÉGIONS RURALES ET LE COMMERCE ÉLECTRONIQUE

Les résidants des régions rurales ont moins tendance que les résidants des milieux urbains à effectuer des achats en ligne, quoique, dans l'ensemble, ils soient plus nombreux à le faire que beaucoup d'autres sous-groupes...

Même si les utilisateurs d'Internet ruraux se classent en-dessous de la moyenne globale pour ce qui est des achats en ligne, ils ne traînent toutefois pas trop loin derrière leurs homologues urbains. En fait, bien d'autres sous-groupes démographiques enregistrent une moyenne encore plus faible à cet égard [figure 2.8]. L'écart entre les Canadiennes et les Canadiens des milieux ruraux et urbains n'est que de 4 points de pourcentage. Cet écart nous paraît d'autant plus minime si on le compare à celui qui existe entre les hommes et les femmes (14 points de pourcentage), les personnes à revenu plus élevé et à revenu moins élevé (21 points de pourcentage) ou les personnes les plus scolarisées et les moins scolarisées (14 points de pourcentage).

Figure 2.8 Achats effectués en ligne par les résidents ruraux

Ces résultats deviennent encore moins significatifs une fois que l'on tient compte de la fréquence des achats effectués en ligne au cours des trois derniers mois. En effet, celle-ci serait plus forte chez les résidants des régions rurales (64 p. 100) que chez les résidants des milieux urbains (58 p. 100). Toutefois, il importe de noter que ces données elles-mêmes ne sont pas très significatives sur le plan statistique en raison du petit échantillon d'acheteurs en ligne utilisé. Il n'empêche que, d'après ces statistiques, les résidants aussi bien des milieux urbains que ruraux devraient avoir à peu près tous effectué leurs achats en ligne récemment.

Les utilisateurs d'Internet vivant en milieu rural ont tendance à ne pas acheter en ligne pour différentes raisons que ceux vivant en milieu urbain...

Quand on leur a demandé de préciser les raisons pour lesquelles ils ne veulent pas effectuer d'achats en ligne, les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural étaient un peu moins nombreux que leurs homologues urbains à répondre que ces transactions ne leur semblent pas très sûres. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit de la raison la plus souvent donnée en réponse à cette question tant chez les résidants des milieux ruraux que urbains [figure 2.9].

Figure 2.9 Refus d'effectuer des achats en ligne

Par ailleurs, les utilisateurs d'Internet vivant en région rurale répondent plus souvent qu'ils n'ont jamais réfléchi à la question auparavant, qu'ils n'ont aucunement besoin de ces services ou que, de toute façon, ils n'ont pas accès à Internet à la maison.

Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural sont plus hésitants à fournir leur numéro de carte de crédit par Internet que leurs homologues urbains, bien que ces derniers soient également plutôt craintifs à cette idée…

Figure 2.10 Cartes de crédit et Internet

Les résidants des régions rurales sont un peu moins disposés que ceux des milieux urbains à fournir leur numéro de carte de crédit par Internet pour y acheter un produit ou se prévaloir d'un service. Comme les Canadiennes et les Canadiens des milieux ruraux, les résidants des régions rurales ne sont qu'un peu plus prêts à le faire s'ils peuvent traiter avec une entreprise bien connue ayant fait ses preuves [figure 2.10].

2.4 FUTURES TENDANCES D'UTILISATION D'INTERNET EN MILIEU RURAL

Les prévisions d'utilisation d'Internet correspondent aux tendances actuelles à l'égard de l'accès à Internet à la maison...

Dans l'ensemble, plus de un ménage sur quatre ayant signalé en juin 1999 ne pas avoir accès à Internet à la maison (27 p. 100) prévoit y avoir accès d'ici l'an prochain [figure 2.11].

Figure 2.11 Prévisions d'utilisation d'Internet à domicile

Comme dans le cas de l'accès actuel à domicile, les prévisions en la matière sont bien différentes d'un groupe d'âge à l'autre. Par contre, l'écart est moins grand entre les personnes n'ayant pas le même niveau de scolarité ou le même revenu (sauf par rapport aux groupes des personnes à faible revenu), et va de pair avec l'écart entre les Canadiennes et les Canadiens des milieux ruraux et urbains.

En raison du manque de confiance qu'ils ont en leurs compétences sur Internet, nombre de Canadiennes et de Canadiens, y compris la population rurale, hésitent à se servir de cet outil informatique...

Peu confiants en leurs compétences dans ce domaine, les Canadiennes et les Canadiens arrivent difficilement à franchir le fossé informatique qui les sépare du monde Internet. La plupart d'entre eux jugent leurs compétences dans ce domaine inférieures à celles leur permettant de connaître les rudiments de leur langue, dont le degré de maîtrise se situerait dans la plupart des cas au-dessus de la moyenne. Voilà notamment ce qui se passe chez les personnes à faible revenu, peu scolarisées et âgées, ainsi que chez les résidants des régions rurales.

Ces derniers ont beaucoup moins confiance que les résidants des milieux urbains en leurs compétences en informatique et sur Internet. Par rapport à ceux des milieux urbains, les Canadiennes et les Canadiens des régions rurales ont davantage tendance, comme on peut le voir à la figure 2.12, aussi bien en 1997 qu'en 1999, à se croire très peu fonctionnels en informatique et sur Internet.

Figure 2.12 Compétences sur un ordinateur et Internet

De septembre 1997 à juin 1999, les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural et urbain ont acquis une certaine confiance, bien que minime, en leurs compétences informatiques. Pour ce qui est des compétences de base sur Internet, cet accroissement était un peu plus important dans le cas des deux groupes.

Fait intéressant : les gens appartenant aux sous-groupes pour lesquels on a enregistré un faible taux de confiance en leurs compétences en informatique sont également peu enclins à utiliser un ordinateur et Internet. De toute évidence, le manque de compétences, ou du moins de confiance en celles-ci, peut constituer un obstacle important à l'utilisation d'Internet.

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3 LES CANADIENNES ET LES CANADIENS VIVANT EN MILIEU RURAL ET LE GOUVERNEMENT ÉLECTRONIQUE

En cette nouvelle ère, force est de constater que les citoyens interagissent avec leurs gouvernements d'une nouvelle façon : Internet devient de plus en plus l'outil de communication par excellence.

Au fur et à mesure que le gouvernement électronique a pris davantage de place, il a fallu non seulement s'habituer à un nouveau mode d'interaction, mais aussi à un mode plus intensif. Les gens branchés à Internet ont bien plus facilement accès à de l'information gouvernementale que ceux qui ne le sont pas, et ont accès à ces renseignements de façon beaucoup plus rapide. En fait, on assiste maintenant à l'émergence de cibercitoyens qui ont la chance de devenir mieux informés et plus engagés.

Dans le présent chapitre, nous explorons ces questions en fonction des écarts qui semblent se préciser entre les Canadiennes et les Canadiens des milieux ruraux et urbains.

3.1 LES COMMUNICATIONS DES RÉSIDANTS DES RÉGIONS RURALES AVEC LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL

Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural sont aussi susceptibles que leurs homologues urbains d'avoir communiqué récemment avec le gouvernement fédéral…

Avant d'essayer de comprendre quelle perception les résidants des régions rurales ont des systèmes électroniques et d'autres moyens de prestation des services, il convient tout d'abord de déterminer dans quelle mesure et de quelle façon les citoyens communiquent avec le gouvernement fédéral.

Même si la plupart des citoyens communiqueront directement avec le gouvernement fédéral à un moment donné, peu d'entre eux l'ont fait récemment. Au tableau 3.1, on peut voir qu'environ les deux tiers des citoyens n'ont pas communiqué avec lui pour des raisons personnelles au cours des trois derniers mois. Le tiers restant a communiqué avec lui au moins une fois, et environ un répondant sur dix, au moins quatre fois. Le taux de communications récentes est à peu près le même pour les sous-groupes rural et urbain.

Tableau 3.1
Communication(s) récente(s) avec le gouvernement fédéral
  Milieu rural
(n = 1 335)
Milieu urbain
(n = 3 678)
Aucune communication 67 % 65 %
Communications*
Une fois 14 % 15 %
Deux à trois fois 11 % 11 %
Quatre fois ou plus 7 % 8 %
RÉPONDANTS : Pourcentage de gens qui ont communiqué avec le gouvernement pour des raisons personnelles au cours des trois derniers mois.
Juin 1999

Même si le taux de communications des résidants des régions rurales est semblable à celui des résidants des milieux urbains, le moyen de communication utilisé est parfois différent...

Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu urbain communiquent avec le gouvernement d'une façon assez différente de leurs homologues ruraux. Néanmoins, il importe de souligner que le téléphone et la poste sont les moyens de communication les plus utilisés, au détriment d'Internet, du courriel ou même de l'échange en personne pour ces deux groupes.

Comme la figure 3.1 nous permet de le constater, les Canadiennes et les Canadiens qui ont communiqué récemment avec le gouvernement fédéral auraient surtout choisi de le faire par téléphone (à quelques différences près entre les populations rurales et urbaines).

Figure 3.1 Moyen de communication

Par ailleurs, dans le cas des moyens plus rarement utilisés ¾ c'est-à-dire Internet, le courriel et l'échange en personne ¾, on note un écart important entre les Canadiennes et les Canadiens des milieux ruraux et urbains. Cet écart est sans aucun doute lié au fait que les résidants des régions rurales habitent parfois des régions éloignées et donc, ils adoptent moins facilement la technologie Internet et l'utilisent moins. Proportionnellement, un plus grand nombre d'utilisateurs urbains ont plus d'expérience sur Internet. Ils utilisent également davantage les différentes applications en ligne, y compris celles des sites Web du gouvernement.

Il importe également de noter que les citoyens des milieux urbains et ruraux ont récemment communiqué avec le gouvernement fédéral plus souvent par Internet qu'en personne. Moins de une personne sur dix appartenant aux deux sous-groupes a préféré l'échange en personne.

Les préférences des Canadiennes et des Canadiens vivant en milieu rural sont quelque peu différentes de celles de leurs homologues urbains, quoique cela dépende du type de transaction...

Compte tenu du fait que le moyen utilisé récemment par les Canadiennes et les Canadiens pour rejoindre le gouvernement ne soit pas nécessairement une indication de leur préférence à cet égard, nous avons demandé aux répondants de préciser quel moyen ils préfèrent réellement utiliser pour cela.

Le moyen préféré de communication varie énormément en fonction du type de transaction requise (p. ex., si l'on veut obtenir de l'information ou s'inscrire à un programme). Les gens préfèrent nettement obtenir de l'information par téléphone ou par la poste. Les personnes qui préfèrent communiquer par Internet, en personne et par télécopieur sont plus rares. En tout et pour tout, les sous-groupes rural et urbain montrent à peu près tous deux les mêmes préférences de moyen leur permettant d'obtenir de l'information.

Figure 3.2 Moyen de communication préféré

Toutefois, on n'obtient pas les mêmes résultats pour ce qui est des communications visant l'inscription à un programme. Comme la figure 3.2 nous permet de le constater, il existe un écart important entre les Canadiennes et les Canadiens des milieux ruraux et urbains quant au moyen de communication préféré à cet égard. Les habitants des régions rurales se montrent également moins enclins à utiliser Internet ou le courriel pour s'inscrire à un programme. Par contre, ils recourent davantage au téléphone dans ce but.

3.2 LE GOUVERNEMENT EN DIRECT ET LES CANADIENNES ET LES CANADIENS VIVANT EN MILIEU RURAL

En général, on croit qu'Internet est pour le gouvernement un moyen efficace de communiquer avec les citoyens, opinion partagée par les répondants dans une proportion de six sur dix [figure 3.3]. Par ailleurs, les résidants des régions rurales sont un peu moins nombreux à être de cet avis : seulement un peu plus de la moitié d'entre eux le sont. Dans le cas des utilisateurs d'Internet, cette proportion augmente à 69 p. 100, alors que dans celui des non-utilisateurs, elle baisse à 48 p. 100. Là encore, les résidants des régions rurales voient d'un œil un peu moins favorable le fait que les gouvernements utilisent Internet pour communiquer avec les Canadiennes et les Canadiens parce qu'ils se servent moins de cet outil informatique que les résidants des milieux urbains.

Figure 3.3 Le gouvernement et Internet

Ainsi, les internautes du milieu rural sont un peu moins d'accord que ceux des milieux urbains pour dire qu'Internet leur permet d'obtenir plus facilement des renseignements au sujet des programmes et services gouvernementaux [voir figure 3.3]. Compte tenu du fait que l'on n'a posé cette question qu'aux utilisateurs d'Internet, il n'est pas étonnant que l'écart de réponse entre les résidants des milieux ruraux et urbains soit un peu moins important que celui relatif à la question de l'efficacité d'Internet comme moyen de communication.

3.3 COUP D'ŒIL SUR L'AVENIR

Bien que l'on mette l'accent sur la nouvelle technologie, le choix du gouvernement demeure primordial…

Selon les conclusions de l'étude globale, bon nombre de Canadiennes et de Canadiens s'attendent à pouvoir rejoindre le gouvernement par Internet, demande qui ne fera d'ailleurs que croître à mesure que ceux-ci deviendront de plus en plus branchés. Par ailleurs, le public ne s'attend pas non plus à ce que le gouvernement se tourne exclusivement vers la prestation de services en ligne. D'après ce que nous avons déjà pu voir, ils devraient encore demander à communiquer avec le gouvernement fédéral par d'autres moyens, y compris les moyens plus traditionnels dont le téléphone, la poste et l'échange en personne. Cela ne risque d'ailleurs pas de changer sous peu.

Figure 3.4 Grandes orientations

D'une part, il est naturel que certains moyens de communication soient mieux adaptés à des types de transaction en particulier. D'autre part, force est de constater que les Canadiennes et les Canadiens n'utilisent pas tous la nouvelle technologie dans la même mesure. Bien que cela soit notamment le cas des personnes de revenu, de niveau de scolarité et d'âge différents, c'est aussi celui (quoique de façon moins importante) des populations rurales et urbaines. On peut s'attendre, du moins dans l'avenir immédiat, à ce que les résidants des régions rurales hésitent à utiliser certains des nouveaux moyens de communication électroniques que l'on est en voie d'élaborer, soit par crainte de l'inconnu ou par manque d'intérêt. Par conséquent, il est impératif que nous choisissions des moyens de communication que ces résidants utiliseront.

Cela étant dit, un bon nombre de gens croient tout de même que les gouvernements font bien de se tourner davantage vers la technologie de l'information. Comme on peut le voir à la figure 3.4, ceux qui ont signalé qu'il s'agissait d'un pas dans la « bonne » direction étaient bien plus nombreux que ceux qui ont dit le contraire (six par rapport à un). De plus, les résidants des régions rurales sont autant de cet avis que ceux des milieux urbains.

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4 LES CANADIENNES ET LES CANADIENS VIVANT EN MILIEU RURAL ET LA QUESTION DE LA PROTECTION DES RENSEIGNEMENTS PERSONNELS

L'étude de cette année portait notamment sur la question de la protection des renseignements personnels et la sécurité informatique. En général, on a conclu que les gens commencent à mieux connaître leurs droits et responsabilités en matière de protection des renseignements personnels et se préoccupent moins, dans l'ensemble, de cette question. En outre, on se soucie plus ou moins de cette question selon le genre de renseignements dont on a besoin, le type d'organisation en cause et la raison de la demande d'information. Il suffit que les Canadiennes et les Canadiens obtiennent davantage de précisions au sujet des mesures qui sont prises pour assurer la protection de leurs renseignements personnels pour qu'ils se soucient moins de cette question.

Il n'en reste pas moins que bon nombre de gens se demandent dans quelle mesure les renseignements personnels, surtout les leurs, sont protégés. Dans le présent chapitre, nous présenterons un aperçu des conclusions que nous avons tirées au sujet des résidants des régions rurales. Dans certains domaines, l'écart entre les résidants des milieux ruraux et urbains est important. Voilà le sujet du présent chapitre.

4.1 PRÉOCCUPATIONS GÉNÉRALES AU SUJET DE LA PROTECTION DES RENSEIGNEMENTS PERSONNELS

Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural se soucient un peu plus que leurs homologues urbains de questions relatives à la protection des renseignements personnels, mais dans l'ensemble, on se préoccupe moins de cette question...

Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural partagent, à quelques différences près, les même opinions que leurs homologues urbains sur les questions liées à la protection des renseignements personnels. Lorsque leurs opinions divergent, ce sont les résidants des régions rurales qui se montrent un peu plus préoccupés par cette question.

Figure 4.1 La protection des renseignements personnels et les institutions

Pour savoir ce qui préoccupe les répondants, nous leur avons demandé de préciser si, selon eux, les gouvernements ou les entreprises peuvent « apprendre tout ce qu'ils veulent » sur eux. Comme la figure 4.1 nous permet de le constater, la plupart d'entre eux, notamment les résidants des régions rurales, ont répondu à cette question par l'affirmative.

Toutefois, les résultats de notre étude sur la question nous portent à croire que, en général, les gens ont commencé à se préoccuper de moins en moins de la protection des renseignements personnels depuis le début des années 1990. En 1992, plus de 81 p. 100 des Canadiennes et des Canadiens croyaient que le gouvernement pouvait tout savoir sur eux, et 71 p. 100 d'entre eux, que c'était le cas des entreprises.

À l'instar de leurs homologues urbains, les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural croient, quoique dans une moins forte proportion, que les gouvernements recueillent beaucoup trop de renseignements personnels...

Lorsqu'on leur a demandé de cocher la phrase correspondant le plus à leur opinion à ce sujet, 57 p. 100 des résidants des régions rurales ont choisi celle-ci : « Les gouvernements recueillent beaucoup plus d'information personnelle qu'ils ont besoin quand ils fournissent des services aux Canadiens. » D'ailleurs, seulement 34 p. 100 ont coché l'énoncé contraire : « Les gouvernements recueillent l'information personnelle dont ils ont besoin quand ils fournissent des services aux Canadiens. » [figure 4.2]. Par ailleurs, 9 p. 100 de ces répondants se sont montrés indécis à cet égard. Dans l'ensemble, les répondants des milieux urbains étaient du même avis que ceux des milieux ruraux, quoique dans une moins forte proportion.

Figure 4.2 Les gouvernements et la protection des renseignements personnels

Même s'il est intéressant de noter que les résidants des régions rurales étaient plus nombreux à répondre « Ne sait pas » que les résidants des milieux urbains, le fait que le pourcentage de réponses en ce sens soit élevé dans les deux cas l'est encore plus. Il importe de tenir compte de ce facteur puisque l'opinion du public relativement à la protection des renseignements personnels varie beaucoup en fonction de son degré de connaissance en la matière. Plus une personne acquiert des connaissances et un certain degré de confiance dans ce domaine, moins elle se préoccupera de la question.

Chose étonnante : on relève peu de divergences d'opinion entre les différents sous-groupes démographiques.

Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural se sentent un peu plus désemparés que les résidants des milieux urbains face aux questions liées à la protection des renseignements personnels...

En général, on constate que le fait de se sentir de moins en moins préoccupé par la protection des renseignements personnels va de pair avec celui d'accroître ses connaissances sur ses droits et obligations en la matière. Même si bon nombre de Canadiennes et de Canadiens ont encore l'impression d'avoir peu de recours en cas de divulgation de leurs renseignements personnels, cette opinion n'est pas aussi répandue qu'elle l'était au début des années 90.

Figure 4.3 Connaissances dans le domaine de la protection des renseignements personnels

Les résidants des régions rurales sont donc quelque peu plus enclins que ceux des milieux urbains à se préoccuper de questions liées à la protection des renseignements personnels; de façon analogue, ils sont un peu plus nombreux à ne pas savoir où se tourner s'ils constataient que l'on n'a pas respecté le caractère confidentiel des renseignements qui les concernent personnellement [figure 4.3].

Le tiers de la population canadienne ne sait pas trop bien dans quelle mesure les nouvelles technologies permettent d'assurer la protection de leurs renseignements personnels. Néanmoins, il s'agit là d'un meilleur résultat que celui obtenu au cours de l'étude de 1992.

On note des écarts plus importants pour cet indicateur dans le cas des résidants des régions rurales. Alors qu'un peu plus de la moitié des résidants des milieux urbains se croient suffisamment renseignés sur la question de la protection des renseignements personnels et des nouvelles technologies (51 p. 100), seulement 44 p. 100 des résidants des régions rurales se sentent aussi sûrs d'eux dans ce domaine.

4.2 LES CANADIENNES ET LES CANADIENS VIVANT EN MILIEU RURAL ET LES RENSEIGNEMENTS PERSONNELS EN LIGNE

Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural hésitent un peu plus que leurs homologues urbains à fournir des renseignements personnels en ligne...

Fait probablement le plus significatif dans le cadre de la présente étude à cet égard, les Canadiennes et les Canadiens sont de plus en plus préoccupés par la question de la protection des renseignements personnels. Ils se soucient plus ou moins de ce problème selon le type de renseignements personnels et d'organisation en cause. Il existe une hiérarchie bien définie quant au type de renseignements demandés, sans compter qu'on a tendance à faire plus confiance à certaines organisations qu'à d'autres. On arrive d'ailleurs aux mêmes conclusions aussi bien dans le cas des résidants des régions rurales que dans celui des résidants des milieux urbains.

Il importe de tenir compte de l'importance que les citoyens accordent à la protection de leurs renseignements personnels si l'on veut s'assurer qu'ils effectuent des transactions en ligne. À mesure que les gouvernements se tourneront davantage vers la prestation des services en ligne, les gens auront de plus en plus à fournir des renseignements personnels de cette façon.

Les résidants des régions rurales se disent un peu plus hésitants que les résidants des milieux urbains à fournir des renseignements personnels en ligne. Cela provient en partie du fait que les résidants des régions rurales utilisent moins la nouvelle technologie que les résidants des milieux urbains. Il suffit que les gens apprennent à mieux utiliser les nouvelles technologies, comme Internet, pour qu'ils craignent moins de fournir des renseignements personnels de cette façon. Le seul fait d'accepter au moins une fois de fournir des renseignements personnels en ligne peut déjà modifier grandement la perception une personne en ce qui concerne ce domaine.

Moins de la moitié des Canadiennes et des Canadiens qui utilisent Internet ont accepté de fournir au moins une fois des renseignements personnels en ligne, proportion encore plus restreinte dans le cas des utilisateurs ruraux...

Moins de la moitié des internautes ont déjà fourni des renseignements personnels en ligne. Les utilisateurs ruraux sont encore moins nombreux à l'avoir déjà fait [figure 4.4].

Figure 4.4 Présentation de renseignements par Internet

Comme nous avons pu le voir au chapitre précédent, moins de résidants des milieux ruraux que urbains sont branchés à Internet depuis plus que quatre ans. Ces utilisateurs ayant plus d'expérience connaissent davantage les divers mécanismes de sécurité, comme le cryptage, et sont plus aptes à tirer parti de tout le potentiel d'Internet. Par conséquent, ils fournissent en général plus facilement des renseignements en ligne. Ces utilisateurs se trouvant surtout parmi les répondants des milieux urbains, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'ils aient soumis davantage de renseignements personnels par Internet.

Les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural hésitent davantage à fournir des renseignements personnels en ligne que leurs homologues urbains (lesquels sont déjà assez peu nombreux à le faire)...

Comme on peut le voir à la figure 4.5, les utilisateurs d'Internet, qu'ils habitent en milieu urbain ou rural, sont peu nombreux à se sentir très à l'aise à l'idée de fournir des renseignements personnels en ligne. Là encore, ce sont surtout les utilisateurs ayant plus d'expérience qui sont prêts à le faire, lesquels ne se trouvent pas beaucoup chez les résidants des régions rurales.

Figure 4.5 Confiance générale

Il importe de noter que Revenu Canada est une des organisations auxquelles les gens ont le moins peur de fournir des renseignements personnels.

En conclusion, les résidants des milieux ruraux et urbains partagent des opinions semblables en ce qui a trait à la protection des renseignements personnels et à la sécurité informatique. Il n'empêche que les résidants des régions rurales sont un peu plus préoccupés par la question, surtout en raison du fait qu'ils utilisent moins les nouvelles technologies que les résidants des milieux urbains.

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5 CONCLUSION

Tout au long du présent rapport, on a pu constater que les Canadiennes et les Canadiens vivant en milieu rural se classent quelque peu en dessous de leurs homologues urbains pour ce qui est de la plupart des indicateurs technologiques. Les résidants des régions rurales ont signalé utiliser moins que les résidants des milieux urbains les technologies de l'informatique et d'Internet; de plus, on a enregistré un plus faible taux de pénétration des ordinateurs personnels et de l'accès à Internet dans leur ménage. Les résidants des régions rurales sont également moins enclins à se prévaloir de l'accès haute vitesse à Internet, d'utiliser Internet au travail et de recourir au commerce électronique.

En outre, la mesure dans laquelle les gens ont utilisé la technologie ou y ont été exposés modifie grandement leur attitude à cet égard, ainsi que d'autres indicateurs d'utilisation. Par conséquent, les résidants des régions rurales ont également prévu dans une proportion un peu plus faible que les résidants des milieux urbains de se brancher à Internet à la maison et se sentent moins compétents sur le plan informatique, notamment pour naviguer sur Internet. Ils ont également moins tendance à communiquer avec le gouvernement fédéral par Internet, car c'est un moyen qui leur plaît moins. Les Canadiennes et les Canadiens sont également préoccupés par la protection des renseignements personnels, surtout des leurs, l'opinion des gens à cet égard variant surtout en fonction de leur degré d'utilisation d'Internet. Plus ils utilisent les nouvelles technologies, moins ils hésitent à fournir des renseignements sur Internet, comme leur numéro de carte de crédit, et à effectuer des transactions commerciales électroniques, sans compter qu'ils apprennent à mieux faire face aux problèmes liés à la protection des renseignements personnels en ligne.

Bien que les résidants des régions rurales se soient sans contredit classés en dessous des résidants des milieux urbains à l'égard de ces indicateurs, il n'en reste pas moins que les écarts entre les résidants des milieux ruraux et urbains sont en fait moins importants que ceux enregistrés entre les personnes appartenant à différents sous-groupes d'âge, de sexe, de revenu et de niveau de scolarité. Les aînés, les femmes, les personnes à faible revenu et les gens peu scolarisés se trouvent notamment bloqués par le fossé informatique (quoique dans une moins forte proportion que dans le passé). Parmi les autres facteurs sur lesquels n'a pas porté le présent rapport, bien qu'ils modifient davantage les résultats obtenus à partir des indicateurs d'utilisation d'Internet et d'attitude étudiés ici, mentionnons : le temps qui s'est écoulé depuis qu'une personne a cessé de faire partie du système d'éducation et la catégorie professionnelle à laquelle elle appartient (p. ex., les professionnels par rapport aux travailleurs non spécialisés).

Dans l'avenir, il faudra voir dans quelle mesure l'écart entre les résidants des milieux ruraux et urbains se resserre, et à quel rythme. Cette tendance devrait suivre la courbe des écarts à l'intérieur des groupes démographiques. Il importe également de noter que, malgré l'évolution rapide dans ce domaine, ce n'est que depuis relativement peu de temps qu'on s'oriente de plus en plus vers Internet. Grâce à l'évolution constante de nouvelles technologies (notamment dans les domaines du cellulaire et de l'accès haute vitesse) et à l'ajout de nouvelles applications (notamment destinées aux transactions gouvernementales et commerciales en ligne), les Canadiennes et les Canadiens du milieu rural se feront de plus en plus nombreux à utiliser Internet.

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Mise à jour: 2002-10-15
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