Gouvernement du Canada Symbole du gouvernement du Canada
Omettre tous les boutons de navigation -clé d'accès z Omettre le sous-menu -clé d'accès x Retour au menu principal -clé d'accès m
   English  Contactez-nous  Aide  Recherche  Site du Canada
   Accueil  Communiqués  Principales  initiatives  rurales  Plan du site  Publications
arrow À propos de nous
Index de A à Z

Parcourir par sujet

arrow Programmes
arrow Dialogue rural
arrow Équipes rurales
. Colombie-
Britannique
 
. Alberta
. Saskatchewan 
. Manitoba 
. Ontario 
. Québec 
. Île-du-Prince-
Édouard
 
. Nouveau-
Brunswick
 
. Nouvelle-
Écosse
 
. Terre-Neuve
et Labrador
 
. Yukon 
. Nunavut 
. Territoires du
    Nord-Ouest
 
arrow Recherche
arrow La Lentille rurale
arrow Service canadien de l'information rurale
arrow Info-guides
arrow Publications
arrow Événements

Partenariat rural canadien
Dialogue rural en Colombie-Britannique

Rapport final - DIALOGUE JEUNESSE RURALE 2000
30 juin 2000

*

 
De concert avec:
Le Partenariat rural canadien
Northern Development Commission (Commission de développement du Nord) de la Colombie-Britannique
Stratégie emploi jeunesse
Community Futures Development Association (Association d'aide au développement des collectivités)
Condition féminine Canada

 
Préparé par
Association d'aide au développement des collectivités de la Colombie-Britannique
Mark MacDonald
Coordonnateur des communications
1166, rue Alberni, pièce 1607,
Vancouver (Colombie-Britannique), V6E 3Z3
Tél. : (604) 681-7130
Téléc. : (604) 681-9369
Courriel : cfdabc@telus.net
Site Web : www.communityfutures.ca

 

 

TABLE DES MATIÈRES


Message du coordonnateur

Résumé

I. Introduction

II. Dialogue Jeunesse de Vernon

III. Dialogue Jeunesse de Castlegar

IV. Dialogue Jeunesse de Port McNeill et de Port Hardy

V. Dialogue Jeunesse de Quesnel

VI. Dialogue Jeunesse de Houston

VII. Dialogue Jeunesse de Prince Rupert

VIII. Dialogue Jeunesse de Fort St. John

IX. Dialogue Jeunesse de Saltspring Island

X. Résumé des mesures recommandées

XI. Rétroaction des jeunes

XII. Conclusions et recommandations


Annexes

    I.   Membres du Comité directeur

    II.  Liste des documents examinés

    III. Modèle d'ordre du jour

    IV. Formule de rétroaction pour le Dialogue

    V.  Lieux des séances du Dialogue

    VI. Dialogue Jeunesse rurale (projet pilote), Vernon (C.-B.),
            le 17 mars 2000

    VII. Dialogue Jeunesse rurale, Castlegar (C.-B.),
            le 20 mars 2000

    VIII. Dialogue Jeunesse rurale, Port McNeill et Port Hardy
            (C.-B.), le 29 mars 2000

    IX.  Dialogue Jeunesse rurale, Quesnel, le 4 avril 2000

    X.   Dialogue Jeunesse rurale, Houston, le 11 avril 2000

    XI. Dialogue Jeunesse rurale, Prince Rupert (C.-B.),
            le 20 avril 2000

    XII. Dialogue Jeunesse rurale, Fort St. John (C.-B.),
            le 25 avril 2000

    XIII. Dialogue Jeunesse rurale, Saltspring Island,
            le 7 juin 2000

 

 
 

MESSAGE DU COORDONNATEUR

Genèse du Dialogue Jeunesse rurale 2000

Le Dialogue Jeunesse rurale 2000 était au départ une initiative du Partenariat rural canadien (PRC). Conscient que les jeunes ont de la difficulté à se tenir au courant des réalités nouvelles à cause de l'évolution constante et de la diversification de l'économie, le PRC s'est efforcé de mettre sur pied un forum qui permettrait aux jeunes de la province de discuter de leurs besoins. En juin 2000, le PRC (qui est lui-même le fruit d'un dialogue auquel ont pris part 7 000 Canadiens du milieu rural) et ses partenaires ont organisé et mené huit séances de discussions dans le cadre du Dialogue Jeunesse rurale auxquelles ont pris part environ 250 jeunes ruraux de toutes les parties de la province.

L'Équipe rurale et l'Association d'aide au développement des collectivités

Pour aider les collectivités à surmonter leurs problèmes de communications, le PRC a créé une équipe rurale dans chaque province et territoire. L'Équipe de la Colombie-Britannique comprend 12 ministères fédéraux, deux ministères provinciaux, la Commission de développement du Nord et la Community Futures Development Association (CFDA) (Association d'aide au développement des collectivités) de la Colombie-Britannique.

La CFDA est l'un des principaux membres de l'Équipe; créée en 1985 par le ministère de l'Emploi et de l'Immigration du Canada (qui s'appelle maintenant DRHC), elle joue un rôle actif dans le développement local du Canada rural.

Aujourd'hui, il existe 34 Sociétés d'aide au développement des collectivités (SADC) en Colombie-Britannique. Au fil des ans, les sociétés ont prouvé qu'elles étaient capables de collaborer efficacement avec d'autres organismes et ordres de gouvernement dans la prestation d'un large éventail de programmes et de services aux collectivités. Voilà pourquoi elles étaient tout à fait indiquées pour coordonner un processus de dialogue visant à cerner les problèmes de nature sociale et ceux liés au marché du travail auxquels doit faire face la jeunesse rurale de la Colombie-Britannique.

Possibilités pour la jeunesse rurale

Au moment de désigner « les possibilités qui s'offrent à la jeunesse rurale », comme l’une des grandes priorités, l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique a demandé à la CFDA de se charger de l'organisation du Dialogue Jeunesse rurale 2000. Après avoir dépouillé la documentation en vue de recueillir de l'information de base sur les séances de dialogue précédemment tenues, la CFDA (de concert avec DRHC) a organisé, coordonné et mené huit séances du Dialogue Jeunesse rurale. Environ 250 jeunes ruraux de toutes les parties de la province y ont pris part et y ont donné leurs opinions.

La CFDA et les SADC de la Colombie-Britannique ont dit apprécier avoir ainsi eu la chance, avec les défis que cela comporte, d'intervenir comme catalyseurs du changement pour la jeunesse rurale de la province et de contribuer à trouver des solutions aux besoins des jeunes de la province. Les renseignements contenus dans ce rapport aideront l'Équipe et les collectivités à définir une stratégie pour répondre aux besoins des jeunes ruraux.

J'adresse des remerciements à Brandon Hughes du Partenariat rural canadien, à Cynthia Lam et à Gary Soo de Développement des ressources humaines Canada (Initiatives jeunesse), à Leslie Lax de la Northern Development Commission (Commission de développement du Nord) et à Agnes Lui de Condition féminine Canada, qui ont contribué à faire du Dialogue Jeunesse rurale 2000 un guide utile pour le développement de la jeunesse rurale.

 

Pour la Community Futures Development Association (Association d’aide au développement des collectivités),

Mark MacDonald


En haut

RÉSUMÉ

OBJECTIF DE L'ÉTUDE

Les décideurs et les conseillers fédéraux ont besoin d'information pertinente, claire et à jour pour participer à l'élaboration de nouvelles initiatives à l'intention de la jeunesse rurale et favoriser leur adoption. Cette étude avait pour objectif d'inciter les intervenants à se concerter pour définir les principaux problèmes et possibilités qui, respectivement, se posent et s'offrent à la jeunesse rurale de la Colombie-Britannique. Elle a permis de mieux cerner les initiatives individuelles et collectives et a aidé les jeunes à affronter les problèmes liés au marché du travail et au développement social. Grâce aux séances de dialogue, les décideurs ont aussi pu mieux comprendre les préoccupations et les priorités de la jeunesse rurale et les façons d'y faire face.


MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE

Marche suivie pour mener à bien l'étude :

  • Dépouillement de la documentation en vue de recueillir de l'information de base sur les séances de dialogue tenues précédemment et d’en tirer parti;
  • Organiser et coordonner huit séances du Dialogue Jeunesse rurale de concert avec des organismes communautaires locaux;
  • Mener huit séances du Dialogue Jeunesse rurale auxquelles environ 250 jeunes de tous les coins de la Colombie-Britannique ont pris part et ont été invités à formuler des suggestions pour l'élaboration de politiques à leur intention.


CONSTATATIONS ET CONCLUSIONS

Voici un résumé des principales constatations et conclusions qui ont découlé des séances de dialogue :

1. De plus en plus de jeunes ruraux demandent de bénéficier de possibilités d'éducation pertinentes, de possibilités d'emploi diversifiées et de programmes gouvernementaux à leur intention.

À presque chacune des séances de dialogue qui ont été tenues, les jeunes ont affirmé que les deux grandes priorités auxquelles il fallait répondre étaient l'emploi et l'éducation. Ils ont souligné la nécessité de mettre sur pied des programmes qui aboutissent directement à des emplois et qui correspondent aux besoins actuels du marché du travail. Ces priorités cadrent bien avec les programmes fédéraux qui devraient favoriser et stimuler la création d'emplois et les possibilités d'éducation.

2. Les jeunes Canadiens ne se sentent pas écoutés dans leurs collectivités respectives.

Ce thème est ressorti directement ou indirectement à chacune des séances tenues. Les jeunes de la Colombie-Britannique sont frustrés parce qu'ils sont incapables d'influer sur les politiques dans leurs collectivités ni dans leur province de manière à les changer. Ils croient que personne n'écoute leurs idées et pensent que pour qu'il y ait un vrai changement, il faudra que les autorités locales se montrent davantage disposées à les écouter. Ils mentionnent également qu'il existe quelques mécanismes qui permettent aux jeunes de la Colombie-Britannique de se faire entendre à l'échelle locale, régionale ou provinciale.

3. Nécessité d'être mieux sensibilisés aux programmes actuels pour les jeunes.

La presque totalité des jeunes participants ont dit ignorer à qui s'adresser pour s'enquérir des possibilités de financement ou de formation. Ce point est ressorti tout spécialement chez les jeunes qui ne fréquentent pas l'école. Ces jeunes ne peuvent simplement pas trouver de l'aide ou ignorent à qui la demander lorsqu'ils en ont besoin.

4. Les jeunes se sentent « débranchés » de leurs collectivités respectives.

Dans un grand nombre des collectivités visitées, il y régnait un sentiment palpable d'apathie et d'indifférence. Les jeunes participants ont su transmettre ce sentiment par leurs commentaires et leur langage corporel. Affirmant qu'ils se « sentaient comme des étrangers dans leurs propres collectivités », un grand nombre de jeunes se demandaient s'ils pouvaient réellement provoquer des changements dans leurs collectivités. L'impression d'être débranchés se manifeste à de nombreux égards, notamment sur les plans social, technologique et éducatif.

 

CLÉS DE LA RÉUSSITE

Conception et prestation locales

Au fil des ans, les Sociétés d'aide au développement des collectivités (SADC) de la Colombie-Britannique ont prouvé qu'elles pouvaient être des mandataires locaux efficaces pour la prestation d'un large éventail de programmes. Elles ont été d'une aide précieuse pour dresser l'historique et fournir de l'information locale et ont permis à chacune des séances du Dialogue Jeunesse rurale d'être une réussite.

Moins de problèmes de prestation si la coordination est assurée par la collectivité

En coordonnant le Dialogue Jeunesse rurale, les SADC ont contribué à la réussite globale du projet. Les personnes-ressources locales, les animateurs et l'information que ces organismes ont fournis ont permis à la collaboration d'être extrêmement fructueuse, ce qui autrement aurait été une tâche impossible.

Personnel dévoué et champions

Les liens qu'entretient chaque SADC avec les collectivités qu'elle sert ont été un atout précieux dans ce projet. Les gens prenant part à ces projets et les coordonnateurs jeunesse formaient un groupe motivé et enthousiaste qui était ravi d'avoir l'occasion de faciliter le changement pour la jeunesse rurale. Ils continueront d'ailleurs d'être à la disposition des collectivités pour remplir leur rôle d'agents locaux de liaison avec les mandataires de la prestation des programmes de l'État. Un grand nombre des mesures et des recommandations proposées seront mises en œuvre avec l'aide de ces jeunes meneurs locaux.

Soutien de l'Équipe rurale

L'Équipe rurale de la Colombie-Britannique a rempli le rôle de catalyseur pour le processus de dialogue. Sa structure horizontale et les divers points de vue qu'elle a exprimés ont été une force d'impulsion dans ce processus.

Souplesse des contrats

Le fait de confier la direction de chaque séance de dialogue aux SADC locales a donné de très bons résultats. Il en a été ainsi en partie en raison du processus contractuel souple que les intervenants ont pu mettre en place. Par exemple, si le programme de financement d'un partenaire ne permettait pas d'absorber entièrement les coûts d'une certaine activité, un autre programme prenait la relève. L'approche adoptée a pu être souple grâce à la formule coordonnée de soutien financier assuré par les divers partenaires.

En haut  

I. INTRODUCTION

HISTORIQUE

Au cours des deux dernières années, les membres du Partenariat rural canadien (PRC) ont lancé une série de séances de dialogue dans les collectivités rurales de la Colombie-Britannique dans le but de cerner les problèmes réels des résidents des régions rurales de la province. On a tenu trois séances : à Port Alberni, à Creston et à Smithers; les membres de ces collectivités ont été invités à y assister et à y exprimer leurs opinions.

Les participants aux séances du Dialogue rural ont souligné que très peu de jeunes gens s'étaient présentés aux réunions et ont déploré qu'un nombre croissant de jeunes quittaient la campagne. Ils estimaient que l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique devrait tenir des réunions distinctes pour la jeunesse rurale de la province en vue de solliciter son opinion et de lui donner la chance de s'exprimer.

C'est ainsi que le Partenariat rural canadien, Développement des ressources humaines Canada, la Northern Development Commission et Condition féminine du Canada ont demandé à la Community Futures Development Association de remplir le rôle d'agent de liaison et d'organiser une série de séances de dialogue avec la jeunesse rurale de la province. Mark MacDonald, coordonnateur des communications à l'Association, a agi en tant que coordonnateur provincial du Dialogue Jeunesse rurale 2000.

Aux fins des séances du Dialogue Jeunesse rurale, l'Association a adopté la définition fédérale de « jeunes » (personnes âgées de 15 à 26 ans), mais quiconque désirant apporter de l'information pertinente était invité à prendre part aux séances. Également aux fins de ces dialogues, l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique a choisi des collectivités rurales dont la population était inférieure à 50 000 habitants.

Le Programme de développement des collectivités a été créé en 1985 par Emploi et Immigration Canada (qui est devenu Développement des ressources humaines Canada). De nos jours, il existe 34 Sociétés d'aide au développement des collectivités (SADC) en Colombie-Britannique. Ces organismes ont pour fonction principale de coordonner l'accès à l'information et aux ressources gouvernementales, d'évaluer les conditions locales de l'économie et du marché du travail et de favoriser le développement des collectivités rurales.

Au fil des ans, les SADC ont prouvé qu'elles étaient capables de collaborer efficacement avec d'autres organismes et ordres de gouvernement à la prestation d'une large gamme de programmes et de services aux collectivités. Elles sont des organismes bien établis qui entretiennent de multiples liens avec la collectivité. Elles étaient donc des candidates toutes indiquées pour organiser les séances du Dialogue Jeunesse rurale.

Une fois la proposition initiale rendue publique, les cinq séances de dialogue sont passées à sept, puis à huit à mesure que des fonds supplémentaires venaient s'ajouter. Sept collectivités rurales de la province ont été choisies en raison de leur diversité. Le projet pilote mené à Vernon a été suivi de réunions qui se sont tenues à Castlegar, à Port Hardy et à Port McNeill, à Quesnel, à Houston, à Prince Rupert et à Fort St. John et enfin à Saltspring Island.


MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE

Dans le cadre de l'étude, l'objectif consistait à inviter de 35 à 50 jeunes (âgés de 15 à 26 ans) à chacune des séances. Les jeunes provenaient de petites villes désignées et de leur région avoisinante. Ce sont les SADC locales qui ont organisé et animé les réunions et qui ont permis aux jeunes des régions plus éloignées de prendre part en mettant à leur disposition du transport par autobus.

Par le truchement d'écoles, des bureaux de Développement des ressources humaines Canada, des centres locaux pour jeunes, des centres pour femmes, des organismes des Premières nations et d'autres intervenants, on a invité les jeunes gens fréquentant ou non l'école à prendre part aux réunions. L'invitation a aussi été lancée aux conseillers scolaires locaux, aux jeunes travailleurs et à d'autres intervenants; le nombre de participants adultes ne devait toutefois pas dépasser celui des jeunes. Les organisateurs ont jugé qu'il fallait limiter à huit le nombre d'adultes présents à chacune des séances, en vue d'instaurer un climat plus propice au dialogue. Les SADC ont annoncé la tenue des réunions de nombreuses façons, notamment par le truchement des journaux locaux, des stations de radio et de télévision, d'affiches et du bouche à oreille.

En se fondant sur des séances analogues de dialogue, les SADC ont mis au point un modèle qui devait permettre de systématiser la façon de procéder lors des séances. Toutefois, conscients qu'il existe de nombreuses différences entre les collectivités, les organisateurs ont accepté de considérer le modèle comme un guide général. En outre, il y avait à chacune des réunions un animateur local qui connaissait bien le contexte historique et social de la collectivité. Ces connaissances lui ont permis de mieux comprendre les besoins des jeunes gens et de mieux y répondre.

Les réunions ont toutes débuté par des présentations et ont enchaîné avec la première séance remue-méninges. L'objectif de celle-ci consistait à cerner les principaux thèmes et priorités à discuter; ces derniers serviraient également de cadre à la formulation ultérieure des recommandations. Ces séances initiales réunissaient l'ensemble du groupe, sous la direction d'un animateur.

Après une courte pause rafraîchissement, les organisateurs divisaient ensuite les participants par petits groupes et leur demandaient de définir les principales priorités et de recommander des mesures pour y répondre. Les participants revenaient ensuite en séance plénière, chaque petit groupe faisant part de ses recommandations et recevant de la rétroaction du reste des participants. Après cette rétroaction, les participants votaient sur ce que devraient être les cinq principales priorités recommandées.

La durée du déjeuner était limitée à une demi-heure en vue de ne pas rompre l'atmosphère dynamique créée au cours des séances initiales de groupes. Après le repas, le groupe plénier discutait des façons de répondre aux cinq priorités recommandées. Les participants ont pris une part active aux échanges, qui ont été émaillés de nombreuses idées, réflexions et arguments. Au terme des séances de dialogue, il restait un peu de temps aux organisateurs et aux bailleurs de fonds présents pour discuter de ce qui était ressorti de la séance.

STRUCTURE DU RAPPORT

Le chapitre I donne, après l'introduction, une vue d'ensemble des huit séances de dialogue et propose une analyse de leur objectif et de leur structure. Du chapitre II au chapitre IX, on donne un aperçu sommaire de chaque séance. Les résumés et recommandations qui y figurent sont de nature générale et ne rendent pas compte de toute l'information dont il a été question pendant les séances. Pour obtenir plus de renseignements sur chacune des séances de dialogue, veuillez consulter les rapports qui en traitent.

Le résumé des mesures recommandées (Chapitre X) donne un bref aperçu des principales mesures, recommandations et solutions qui sont ressorties des séances de dialogue. Ce chapitre est subdivisé en trois parties : les mesures pour les jeunes, pour les collectivités et pour le gouvernement.

Le chapitre sur la rétroaction fait état des commentaires formulés par les jeunes gens qui ont pris part aux séances. La formule de rétroaction se trouve à l'annexe IV.

Les annexes renferment la liste des membres du Comité de direction et des documents examinés, un aperçu de l'ordre du jour des réunions, la formule de rétroaction sur le dialogue, une carte géographique de la Colombie-Britannique et le rapport de chacune des séances.


En haut

II. DIALOGUE JEUNESSE DE VERNON

RÉSUMÉ

La séance de dialogue tenue à Vernon à titre de projet pilote s'est très bien déroulée. Les jeunes gens ont réservé un accueil extrêmement chaleureux au premier Dialogue Jeunesse rurale. Ils étaient emballés et ravis de se faire demander leur avis et il était évident que les discussions plénières initiales les ont stimulés.

Voici les sept grandes priorités qui sont ressorties des discussions (énumérées ci-après par ordre d'importance) :

  1. Plus de possibilités d'éducation à l'échelle locale;
  2. Plus d'emplois et de possibilités d'affaires;
  3. Plus d'activités de loisirs, d'activités culturelles et de divertissements;
  4. Plus grande sensibilisation et meilleur accès aux programmes, aux services et aux activités du gouvernement;
  5. Financement gouvernemental équitable pour les régions rurales;
  6. Nécessité d'améliorer l'image des jeunes;
  7. Nécessité d'être mieux sensibilisés à la collectivité locale et à l'environnement et de faire preuve de plus de fierté à leur égard .

La première priorité (plus de possibilités d'éducation) a trait à la nécessité de mettre sur pied des programmes diversifiés d'éducation, surtout dans les domaines spécialisés et techniques. On a raconté beaucoup d'histoires au sujet de jeunes des régions rurales de la Colombie-Britannique qui espéraient fréquenter une école de cinéma ou suivre un cours approfondi en informatique. Mais la plupart des jeunes ne veulent pas quitter leurs collectivités pour bénéficier des possibilités d'éducation offertes dans des régions comme la vallée du bas Fraser et Victoria. Les jeunes participants se sont également plaints de la difficulté qu'ils ont à trouver de l'information sur les possibilités d'éducation.

Tous les participants disaient aussi déplorer vivement le manque d'occasions d'affaires et d'emplois; ce sujet leur tient manifestement beaucoup à cœur.

La troisième priorité des participants portait sur l'accès à des activités de loisirs, à des activités culturelles et à des divertissements. Ils estiment que malgré la grande diversité d'activités de loisir, les jeunes ruraux n'ont en réalité accès qu’à peu d'entre elles. Autre domaine qui, aux yeux des participants, devra être amélioré : l'accès aux programmes gouvernementaux.

Les jeunes de Vernon affirmaient également que le financement de l'État devrait être plus équitable à l'égard des régions rurales. Un grand nombre de jeunes participants ont déploré le fait que certaines collectivités rurales ont des centres récréatifs et communautaires alors que d'autres ayant la même population en sont dépourvus.

Les jeunes de Vernon croient qu'ils doivent améliorer leur image. Ils affirment que certains adultes de leur collectivité ont peur de les approcher et que leurs bonnes intentions sont souvent mal interprétées. Enfin, les jeunes participants désirent être mieux sensibilisés à leur collectivité locale et éprouver plus de fierté à son égard.


RECOMMANDATIONS

Les jeunes participants aimeraient disposer de meilleurs moyens pour se renseigner sur les possibilités d'éducation. Ils estiment que le gouvernement devrait mieux promouvoir ses programmes et faciliter l'accès à l'information. Ils croient également que des placements coopératifs contribueraient à pallier la carence des emplois.

Ce sont autant les jeunes que les adultes qui doivent chercher à améliorer l'image qu'on se fait des jeunes. Parmi les quelques solutions qui ont été proposées, mentionnons les peintures murales, des journées de ramassage collectif des déchets et la publication hebdomadaire d'un article dans le journal local.

Vernon a été une séance pilote de dialogue qui a permis aux organisateurs de mettre à l'essai un certain nombre d'approches dont certaines ont été accueillies défavorablement par le groupe et ont plus tard été éliminées. L'une des approches non retenues consistait à créer un groupe formé exclusivement de femmes qui aurait pu discuter des problèmes liés au sexe féminin. Une autre des approches écartées concernait les jeunes Autochtones, à qui l'on a demandé s'ils désiraient traiter leurs problèmes de façon distincte du reste du groupe; ils ont refusé. Il importe toutefois de noter que tous ces jeunes ont réellement pris part aux discussions une fois que l'idée de les répartir en sous-groupes a été abandonnée.

Globalement, cette réunion a été très fructueuse. Les commentaires des jeunes participants étaient réfléchis et prouvaient qu'ils aimaient réellement leur collectivité. Les jeunes eux-mêmes ont estimé que la séance de dialogue était constructive et ont affirmé vouloir poursuivre ce processus une fois par année. Depuis la séance, les participants de Vernon se sont affairés à mettre sur pied un conseil local des jeunes. Ils ont fait fond sur l'élan apporté par le Dialogue Jeunesse rurale et reconnaissent qu'ils ont le pouvoir d'influer positivement sur l'évolution des choses.

En haut 

III. DIALOGUE JEUNESSE DE CASTLEGAR

RÉSUMÉ

Les jeunes ruraux de Kootenay ont défini les cinq priorités suivantes :

  1. Manque de possibilités d'emplois;
  2. Manque de possibilités d'éducation postsecondaire;
  3. Manque de connaissance (éducation) sur la façon de renforcer les collectivités;
  4. Préjudices;
  5. Manque de financement.

La première priorité portait sur le manque de possibilités d'emplois. Les jeunes de Kootenay désirent que leurs collectivités se rendent compte qu’ils forment une ressource précieuse et doivent bénéficier de plus de possibilités de préparation à l'emploi. Ils croient également que les collectivités locales doivent faire la promotion de leurs collèges et inciter ces derniers à faire preuve de plus de créativité dans les programmes d'études offerts. Certains participants se disent aussi intéressés à assister à des ateliers où ils apprendraient à passer des établissements d'éducation postsecondaire au marché du travail.

Le débat sur le manque d'éducation et le renforcement des collectivités a produit une moisson d'idées. Les solutions à cette priorité étaient claires et bien réfléchies.

Tous les jeunes participants croient qu'il faudrait mettre fin aux préjudices. Ils estiment qu'à cause des clans qui existent dans leurs petites villes, un grand nombre de gens se sentent comme des étrangers.

La dernière priorité dont les jeunes de Castlegar ont discuté porte sur l'insuffisance du financement gouvernemental. Les jeunes se disent être sous-utilisés et avoir besoin d'une chance de faire leur preuve. Ils ont également parlé de moins restreindre le financement accordé à l'éducation et à la formation.

RECOMMANDATIONS

À la réunion de Castlegar, autant les jeunes que l'animateur débordaient d'énergie et ont avancé un grand nombre d'idées. Même si la plupart des jeunes participants provenaient de collectivités aux besoins très différents (Kasha, Trail, Nelson et Castlegar), ils ont réussi à très bien travailler ensemble.

Pour répondre à la priorité concernant le manque de possibilités d'éducation, les participants ont proposé une plus grande participation aux programmes coopératifs et de meilleurs programmes d'éducation pour les jeunes entrepreneurs.

Ils croyaient également important que les jeunes soient présents à tous les ordres de gouvernement et disaient vouloir apprendre comment mettre en place de solides réseaux communautaires.

Parmi les solutions avancées pour mettre fin aux préjudices, mentionnons des campagnes d'éducation et de sensibilisation élaborées par le gouvernement fédéral et la prise en charge de telles campagnes par les jeunes eux-mêmes.

La rétroaction sur ce dialogue a été constructive. Les jeunes de Castlegar croient que le forum a permis de répondre à leurs attentes et ils ont dit apprécier avoir eu l'occasion de se prononcer et de formuler des suggestions. Ils ont également suggéré les améliorations suivantes : à l'avenir, que le dialogue ne se tienne pas le premier jour des vacances scolaires du printemps et que plus de temps soit consacré aux discussions plénières. Le groupe de Kootenay s'est efforcé de s'attaquer aux priorités en innovant, mais n'a pas eu le temps de le faire.

On en a bien pris note et on ne perdra pas de vue cet aspect lors des autres séances de dialogue.

Dans l'ensemble, la journée a été couronnée de succès. Les jeunes ont pris une part active au débat et se sont rendu compte que pour influer sur le changement, ils devaient se prendre en charge et se sentir partie prenante de la solution.

En haut 

IV. DIALOGUE JEUNESSE DE PORT MCNEILL ET DE PORT HARDY

RÉSUMÉ

Les séances de dialogue de Port Hardy et de Port McNeill ont été uniques en leur genre. Port Hardy est situé à environ une demi-heure d'auto de Port McNeill et les gens qui habitent dans ces petites villes trouvent très difficile de faire la navette entre les deux. Les organisateurs ont surmonté ce problème en tenant deux séances distinctes. Cette façon de procéder a donné de très bons résultats et a permis l'expression d'un éventail plus large de commentaires.

Les cinq principales questions qui intéressent les jeunes ruraux du nord de l'Île de Vancouver sont les suivantes :

  1. Insuffisance d'emploi;
  2. Manque de possibilités d'éducation et de formation;
  3. Manque d'installations de loisirs;
  4. Aspects sociaux;
  5. Manque de transport.

Le débat sur l'insuffisance des possibilités d'emploi était important pour les jeunes ruraux participant au dialogue. Ceux-ci estiment nécessaire que des cours pertinents aux tendances du secteur soient offerts. Ils croient que les diplômés des écoles secondaires n'ont pas les outils dont ils ont besoin pour postuler un grand nombre d’emplois offerts dans le nord de l'Île. Ils pensent également que les jeunes de la région n'ont pas l'esprit d'entreprise.

Les participants aux deux séances aimeraient qu'il y ait davantage d'activités de loisirs locales et se sont dits disposés à en organiser. La quatrième priorité (aspects sociaux) avait trait à l'image que les jeunes se font d'eux-mêmes et au fait que les gens n'ont pas confiance en eux. Un grand nombre de jeunes participants croient que les adultes de leurs collectivités ne trouvent pas valables leurs opinions ni leurs idées.

Même s'ils figurent au cinquième rang, les transports constituent une priorité importante pour les jeunes de Port Hardy et de Port McNeill. Ils déplorent que dans la partie septentrionale de l'Île, le transport public n'existe pratiquement pas. Il s'agit là d'un problème important étant donné que certains des participants ont dû décliner des offres d'emplois à cause de l'insuffisance des moyens de transport.

RECOMMANDATIONS

Au rang des solutions proposées pour répondre aux deux premières priorités, mentionnons l'amélioration des communications entre les étudiants, les entreprises locales et les entrepreneurs qui réussissent, la création d'une plus large gamme de cours et la formation de partenariats avec des universités et des collèges locaux.

En ce qui a trait aux deux priorités suivantes, les participants ont proposé la formation d'une équipe d'action qui coordonnerait le travail des bénévoles et établirait un conseil des jeunes qui deviendrait leur porte-parole. Pour remédier au problème des préjudices, les jeunes participants ont proposé le lancement d'une campagne de sensibilisation.

La mise en place d'un service de navette entre les deux collectivités permettrait de régler le problème du transport.

Les jeunes gens de Port Hardy et de Port McNeill ont été emballés d'avoir l'occasion d'exprimer leurs avis et de discuter entre eux de leurs idées. Ils ont manifesté des qualités de leadership et étaient très enthousiastes à l'idée de prendre part à ce processus.

Après la réunion, les jeunes de Port Hardy et de Port McNeill, avec l'aide du coordonnateur jeunesse de la SADC locale, M. Arsen Krekovic, ont décidé de créer un conseil des jeunes.

L'administration municipale a été invitée à prendre part à cette réunion, mais n'a pu être présente.

En haut 

V. DIALOGUE JEUNESSE DE QUESNEL

RÉSUMÉ

La séance du Dialogue Jeunesse rurale tenue à Quesnel (Colombie-Britannique) s'est révélée une magnifique expérience autant pour les organisateurs que pour les participants. Les jeunes ont vu dans ce dialogue la possibilité de susciter des changements et ont attaqué l'ordre du jour de la réunion avec beaucoup d'enthousiasme. Voici les quatre grandes priorités qu'ils ont formulées :

  1. Améliorer l'éducation postsecondaire locale;
  2. Offrir davantage de possibilités d'emplois;
  3. Diversifier l'industrie locale afin de stabiliser l'économie;
  4. Organiser davantage d'activités sociales et récréatives dans la collectivité.

Les deux premières priorités avaient trait à la nécessité entrevue par les jeunes participants que soient davantage diversifiés les emplois et que soit amélioré l'accès à l'éducation postsecondaire. À l'instar d'un grand nombre de collectivités rurales de la Colombie-Britannique, Quesnel est surtout un centre de fabrication de produits de fibre ligneuse et seule l'usine offre des emplois à l'échelle locale. Les participants croyaient que Quesnel, en tant que collectivité, était isolée.

La troisième priorité (diversification de l'industrie locale en vue de stabiliser l'économie) fait ressortir le fait que Quesnel compte presque exclusivement sur les produits de fibre ligneuse pour sa survie. Quant à la dernière priorité, elle avait trait à la nécessité de créer davantage de possibilités de loisirs et d'activités sociales. Les jeunes désirent améliorer les activités artistiques et théâtrales et demandent aux administrations publiques qu'elles appuient localement l'organisation d'activités sportives communautaires.

Globalement, le dialogue de Quesnel a été très constructif et a suscité un grand nombre d'échanges animés et de recommandations.

RECOMMANDATIONS

Les participants au Dialogue Jeunesse rurale de Quesnel ont proposé un certain nombre de recommandations très précises en vue de répondre aux priorités précitées. Ils ont demandé que soient davantage diversifiés les cours offerts par le collège local et ont recommandé que celui-ci adopte une approche proactive pour faire la promotion de ses cours. Ils ont également souligné la nécessité qu'il y ait davantage d'activités coopératives et d'occasions d'apprentissage qui offriraient, contre rémunération, la chance d'acquérir une expérience de travail.

Les jeunes participants désirent que la ville de Quesnel collabore avec le ministère des Transports en vue de régler les problèmes que pose dans la ville l'absence d'un réseau de transport public. Ce débat s'est élargi et on a notamment proposé que le gouvernement offre des stimulants fiscaux aux gens qui lancent des petites entreprises.

La recommandation touchant la troisième priorité (diversification de l'industrie locale en vue de stabiliser l'économie) était plus précise que les précédentes. Les jeunes participants aimeraient faire la promotion du secteur des voyages et du tourisme, qui est actuellement sous-développé; ils feraient notamment valoir les hôtels locaux, la descente en eaux vives, la navigation à voile et les visites guidées. Ils croient que le Forum d'action économique de Cariboo, le Collège de New Caledonia, l'université du Nord de la Colombie-Britannique, la Chambre de commerce, le Centre des ressources humaines et la ville de Quesnel pourraient être des partenaires de ce projet. Les participants sollicitent des subventions de l'État pour l'aménagement des collines où l'on pratique actuellement le ski; ils désirent aussi que soient offerts des incitatifs à des entrepreneurs locaux pour qu'ils développent le secteur du tourisme d'aventure.

Tout en discutant de la dernière priorité (activités récréatives et sociales), les participants ont souligné qu'il serait bon de mettre sur pied un cercle local pour jeunes. Ils ont également invité le district scolaire à offrir une plus grande variété d'activités sportives organisées telles que du golf, du rugby, du football, du baseball, du patinage et des sports nautiques.

En haut 

VI. DIALOGUE JEUNESSE DE HOUSTON

RÉSUMÉ

À l'instar de Port Hardy et de Port McNeill, Houston est une petite ville qui comprend de nombreuses collectivités « dortoirs ». Les organisateurs ont décidé d'adopter une approche semblable à celle suivie pour Port Hardy et Port McNeill. Un certain nombre de séances distinctes se sont tenues dans les collectivités de Burns Lake, de Hazelton et de Smithers, et elles ont donné d'excellents résultats. On peut trouver l'information recueillie lors de ces rencontres dans le rapport sur la séance de dialogue de Houston qui figure en annexe.

Les jeunes de la région de Houston ont cerné les sept grandes priorités suivantes :

  1. L'éducation et les emplois;
  2. Le transport;
  3. La police et les collectivités;
  4. Davantage d'activités;
  5. Sensibilisation à la santé;
  6. Diversité des services;
  7. Accès à des terres.

Les jeunes gens déploraient l'insuffisance du financement de l'éducation, surtout le manque de fonds pour les livres, l'embauche de professeurs compétents pour les études postsecondaires, et les activités parascolaires. Le système d'éducation actuel est pour eux une source de désenchantement.

Le manque d'emplois est un autre problème important. Les jeunes participants disent être vivement préoccupés par les perspectives peu reluisantes qu'ils ont sur le plan de l'emploi et soulignent qu'ils sont peu sensibilisés aux initiatives de l'État. Ils parlent aussi de la transition entre l'école et le marché du travail.

Le transport suscite beaucoup de préoccupations dans la région de Houston à cause du service aérien limité, du prix élevé de l'essence et, globalement, du piètre réseau de transport public. Cet aspect est particulièrement inquiétant pour les jeunes, car leur revenu est habituellement limité.

Autre priorité : le manque d'activités générales de loisirs. Cette lacune est souvent propice à une augmentation des abus d'alcool et d'autres drogues et inspire aux jeunes du pessimisme à l'endroit de leur collectivité. Il est proposé que des jeunes délégués créent un groupe de travail et que, de concert avec la police et le monde des affaires, ils explorent des façons de remédier à ces problèmes. Les organisateurs étaient heureux que les jeunes prennent cette initiative et prouvent ainsi qu'ils désirent faire vraiment quelque chose.

Les jeunes participants déploraient également l'insuffisance des soins de santé locaux. Houston n'a pas d'hôpital et la clinique la plus proche se trouve à Smithers. Ils parlent aussi de la pénurie de médecins et de spécialistes médicaux comme des optométristes. Les participants s'inquiètent également des aînés, affirmant que si une blessure grave se produisait, il était possible que les secours n'arrivent à temps.

La prochaine priorité concerne le peu de diversification des fournisseurs de services, surtout l'absence de fournisseurs de services spécialisés. Les jeunes participants trouvent malheureux de se faire mal servir dans les magasins locaux. Ils croient que cela a à voir avec l'âge du personnel.

L'accès à des terres est une priorité pour un grand nombre de jeunes ayant pris part à la séance de Houston; certains participants ont même affirmé qu'ils ne s'étaient déplacés que pour discuter de ce problème. Depuis quelques années, Houston a modifié sa politique d'aménagement du territoire, favorisant la création de quartiers résidentiels après avoir mis surtout l'accent sur les activités commerciales. Les participants se préoccupent de la réglementation sur le zonage. Ils aimeraient que le gouvernement fédéral soit avisé de leurs préoccupations et ils se disent disposés à collaborer pour régler ce problème.

RECOMMANDATIONS

Les participants à la séance de Houston ont formulé des recommandations dans les trois grands domaines suivants :

Premièrement, en matière d'éducation et d'emploi. Ces deux aspects sont traités ensemble étant donné qu'ils sont souvent interdépendants. Pour mettre fin au cercle vicieux « aucune expérience, aucun travail et aucun travail, aucune expérience », les participants ont suggéré ce qui suit : créer davantage d'occasions de jumelage-observation en milieu de travail; offrir davantage d'occasions d'apprentissage et de stages pour jeunes; offrir des possibilités d'éducation à distance; créer plus de centres pour les jeunes qui pourraient agir comme catalyseurs pour la jeunesse rurale.

Deuxième domaine : « plus d'activités » et « toxicomanie et relations avec la police ». Les participants soulignent que ces deux aspects sont aussi interreliés. Les jeunes participants ont dressé une brève liste de solutions possibles à ces problèmes. Parmi elles, mentionnons la formation d'un groupe diversifié de délégués et l'éducation de la collectivité; l'organisation d'une rencontre entre les jeunes délégués, d'un côté, et la police et les gens d'affaires, de l'autre, en vue de les informer sur les problèmes des jeunes; rencontrer l'administration municipale. Les jeunes désirent également que les gens soient mieux sensibilisés aux problèmes d'abus de drogues et d'alcool et que des ateliers animés par des conseillers chevronnés soient organisés.

La dernière recommandation a trait à « l'accès aux terres ». Les jeunes désirent que la collectivité soutienne davantage la pratique de l'agriculture locale et, éventuellement, crée des jardins coopératifs et dispense du logement à prix modique. Ils estiment que les ressources en terres locales appartiennent à la collectivité et non aux grosses entreprises. Le groupe de jeunes de Smithers était particulièrement préoccupé de ce problème.

En haut 

VII. DIALOGUE JEUNESSE DE PRINCE RUPERT

RÉSUMÉ

Les organisateurs de la séance de Prince Rupert ont pu faire participer un grand nombre de jeunes qui habitent le groupe d'îles situées dans la partie nord de la côte.

Au début de la séance, les participants ont formulé ce qu'ils jugeaient être leurs grandes priorités. Chacun d'eux a ainsi pu comprendre les priorités personnelles des autres et constater comment elles pouvaient se rattacher à celles de sa collectivité. La principale priorité était la famille.

Une fois l'évaluation initiale terminée, il y a eu une séance remue-méninges sur les grandes priorités qui permettraient d'améliorer la collectivité de Prince Rupert. C'est ainsi que les participants ont présenté les cinq priorités suivantes :

  1. Améliorer l'éducation postsecondaire;
  2. Améliorer les possibilités locales d'emplois;
  3. Améliorer les activités récréatives et sociales;
  4. Remédier aux problèmes de la toxicomanie et de la brutalité policière;
  5. Réduire les coûts du logement.

La priorité numéro un formulée à la séance remue-méninges était la nécessité d'améliorer les possibilités d'études postsecondaires dans la collectivité. La deuxième avait trait à l'augmentation des possibilités d'emplois dans la région. Selon les jeunes, un grand nombre des emplois disponibles sont rémunérés au salaire minimum, ce qui est peu stimulant pour l'avancement de la carrière.

Les jeunes de Prince Rupert se plaignent des problèmes liés à la consommation de drogues et d'alcool dans leur collectivité et ajoutent que la brutalité policière pose un problème. Les jeunes conviennent qu'il est nécessaire d'intensifier la lutte anti-drogue et ont proposé que la police fasse preuve de plus de tact dans les mesures qu'elle applique.

La cinquième priorité avait trait à la nécessité de réduire le coût du logement et des loyers. Les jeunes participants déplorent que les coûts de subsistance et l'absence de possibilités d'emplois forcent un grand nombre d'entre eux à émigrer vers le sud.

RECOMMANDATIONS

Les jeunes de Prince Rupert ont dit apprécier avoir ainsi l'occasion de faire bouger les choses en prenant part au Dialogue Jeunesse rurale 2000; leurs recommandations témoignent d'ailleurs de cet état d'esprit. Ils ont avancé les recommandations suivantes pour la première priorité qu'ils avaient définie (améliorer l'éducation postsecondaire) : offrir des mentorats et des stages par le truchement des collèges locaux; améliorer les occasions d'apprentissage dans la collectivité; offrir des programmes de rotation en vue d'élargir la liste des cours à suivre; accroître le financement de l'éducation et faciliter l'accès des étudiants à des prêts; ajouter des cours sur la préparation à la vie active et les valeurs familiales aux programmes d'études scolaires.

Pour ce qui est de la deuxième priorité (augmenter les occasions locales d'emplois), les jeunes participants ont demandé à la collectivité d'adopter une approche plus proactive. Par exemple, ils se plaignent qu'un grand nombre de postes locaux soient pourvus par des gens venant de l'extérieur de la collectivité même s'il y a un grand nombre de gens compétents sur place. Ils proposent également que des pressions soient exercées auprès du gouvernement pour qu'il offre de meilleurs incitatifs aux médecins, car il en manque beaucoup à Prince Rupert.

Les participants de Prince Rupert ont proposé de se charger eux-mêmes à la troisième priorité (améliorer les activités récréatives et sociales). Ils ont décidé d'organiser davantage d'activités qui resserrent les liens dans la collectivité, par exemple des danses, des concerts de groupes et des activités extérieures.

Selon les participants, il faut s'attaquer aux problèmes de la toxicomanie et de la brutalité policière en menant des campagnes de sensibilisation. Les jeunes participants désirent cultiver des rapports constructifs avec les agents de la paix de la collectivité et estiment que des campagnes de sensibilisation permettraient d'y arriver. Ils croient également qu'il faut mettre en place des programmes améliorés et plus longs pour le traitement de la toxicomanie.

En ce qui concerne le problème des coûts du logement, les participants de Prince Rupert proposent que le gouvernement offre un rabais de loyer de 25 p. 100 aux étudiants. Selon eux, il faudrait aussi offrir des allégements fiscaux aux entreprises locales.

Après la réunion, les organisateurs ont constaté, à la lecture des réponses aux questionnaires, que la rétroaction à la réunion était très constructive. Selon les participants, ce dialogue est un pas « dans la bonne direction » et ils aimeraient que davantage de séances de cette nature aient lieu à l'avenir.

En haut 

VIII. DIALOGUE JEUNESSE DE FORT ST. JOHN

RÉSUMÉ

Les jeunes participants de Fort St. John ont défini les six grandes priorités suivantes auxquelles il faut s'attaquer :

  1. L'attitude et le moral médiocres de la collectivité;
  2. Le maintien des ressources localement;
  3. Le manque de leadership local;
  4. L’éducation;
  5. La réglementation de la Commission des accidents du travail;
  6. Des emplois à longueur d’année axés sur la carrière par le truchement d'Options Jeunesse.

Il est intéressant de noter qu'aux séances de dialogue de Fort St. John, les emplois et l'éducation ne faisaient pas partie des deux premières priorités.

La première priorité a été « l'attitude et le moral médiocres de la collectivité ». Selon les jeunes participants, cette attitude est l'élément le plus important de la perception qu'ont les gens de leur propre collectivité. La perception qui semble dominer : « nos villes sont sales et laides » est non seulement fausse, mais crée une atmosphère d'apathie et de résignation. Selon les participants, il faut surtout faire ressortir les aspects positifs de la collectivité.

En ce qui concerne la deuxième priorité (le maintien des ressources localement), les participants déplorent que l'on vende les ressources à d'autres pays et que par la suite on achète à prix élevés des produits faits à partir d'elles. Ils aimeraient également que les profits tirés de l'exploitation des ressources restent dans la collectivité.

Relativement à la troisième priorité (le manque de leadership local), les participants déplorent l'absence de bonnes valeurs familiales et de soutien moral local à l'égard de la vie familiale, de l'école et de la collectivité. Les dirigeants locaux peuvent réellement jouer un rôle important parce qu'ils comprennent mieux les problèmes locaux. La quatrième priorité (l’éducation) se rattache à la troisième : les jeunes affirment que les collèges locaux font très peu pour promouvoir leurs programmes et se plaignent du fait que les crédits scolaires accumulés dans les collèges ne soient pas pris en compte lors de l'entrée à l'université.

Cinquième priorité : la réglementation de la Commission des accidents du travail. Les participants déplorent que la réglementation rigoureuse force un grand nombre d'entreprises à quitter la Colombie-Britannique pour l'Alberta, où la réglementation n'est pas aussi stricte. Les jeunes font même de l'humour au sujet de la signification du sigle B.C. (British-Columbia), qui selon eux veut dire : « Bring Cash »; c'est ce qui ferait fuir les entreprises de la Colombie-Britannique.

Enfin, les jeunes aimeraient que les Options Jeunesse offrent des emplois axés sur la carrière à longueur d’année. Les jeunes déplorent la structure du programme, affirmant que les formalités administratives sont trop lourdes pour les employeurs et qu'il faudrait les simplifier. Les participants ajoutent que les possibilités d'emploi ne sont pas « axées sur la carrière », mais plutôt sur le salaire minimum. Cette priorité a suscité un débat animé.

RECOMMANDATIONS

Les recommandations des participants de Fort St. John étaient très bien songées et concrètes. Ils ont décidé de créer un comité d'action le plus tôt possible en vue de s'attaquer à l'attitude médiocre qui règne dans leur collectivité. Ils comptent collaborer avec la Chambre de commerce locale et le conseil de la ville pour favoriser un sentiment de plus grande fierté dans la collectivité.

Selon les participants, une réduction des impôts fédéral et provincial permettraient d'accroître les échanges transfrontaliers. Ils désirent que le gouvernement réévalue la possibilité d'établir une infrastructure à l'échelle locale qui permettrait de fabriquer des produits à valeur ajoutée plutôt que d'expédier les ressources à l'extérieur.

La quatrième priorité (l’éducation) a été à l'origine d'un vaste débat. Selon un grand nombre de participants, le ministère de l'Éducation devrait obliger les collèges locaux à participer aux salons des carrières; les seuls établissements d'enseignement qui sont présents à ces foires sont les grandes universités. Les participants aimeraient aussi que les collèges établissent très clairement quels cours suivis chez eux pourront être pris en compte lors de l'inscription à l'université.

Au chapitre de la réglementation de la Commission des accidents du travail, les participants recommandent surtout qu’elle soit examinée de façon équitable et démocratique et que la Colombie-Britannique n'accuse aucun retard sur les autres provinces dans ce domaine. D'après les jeunes participants, il est difficile d'avoir accès à des centres d'action sociale et à de l'orientation. Ils pensent également que l'administration municipale devrait favoriser l'implication de la collectivité, surtout des jeunes.

Enfin, en ce qui a trait à la dernière priorité (offre, par Options Jeunesse, d'emplois axés sur la carrière à longueur d'année), les participants ont aussi formulé quelques recommandations importantes. Ainsi, ils proposent la mise sur pied d'ateliers qui aideraient les jeunes à mieux se concentrer sur le cheminement de leur carrière. Ils proposent également au fédéral d'accroître son financement dans le domaine des subventions salariales, afin de permettre aux jeunes ruraux d'accéder plus facilement à des emplois lucratifs.

Les jeunes ont bien apprécié la séance de dialogue et la possibilité d'exprimer leurs avis. Ils croient qu'il faut répéter ces ateliers au moins deux fois par année.

En haut 

IX. DIALOGUE JEUNESSE DE SALTSPRING ISLAND

RÉSUMÉ

Après avoir tenté vainement de répondre aux préoccupations des jeunes femmes rurales à Vernon, les organisateurs ont décidé de tenter leur chance de nouveau dans un cadre plus propice. Voilà ce qu'ils ont fait au Dialogue Jeunesse rurale de Saltspring.

Les participants ont retenu les cinq grandes priorités suivantes :

  1. Sécurité personnelle des jeunes femmes;
  2. Transport public;
  3. Activités de loisir saines et sécuritaires;
  4. Possibilités d'emploi et de formation;
  5. Amélioration de l'accès à l'éducation.

La sécurité personnelle est un sujet qui a particulièrement donné lieu à un débat très animé. Les jeunes femmes ont parlé des agressions sexuelles et du manque d'anonymat sur l'Île qui empêche les femmes agressées de le dire par crainte d'être étiquetées.

La deuxième priorité (transport public) a aussi suscité de longs débats. Les participants ont parlé des difficultés de déplacement dans l'Île Saltspring et se sont plaints de l'absence d'un réseau de transport public. Selon les jeunes femmes en particulier, il n'est pas sécuritaire pour elles de faire de l'auto-stop. Troisième priorité : des activités récréatives saines et sécuritaires. Les jeunes participants se plaignent du fait que les entreprises ferment leurs portes assez tôt et qu'il n'y a pas d'autres endroits sûrs pour « passer le temps ».

Les jeunes participants à la séance de Saltspring Island se disent laissés pour compte dans le domaine de la technologie et de la formation; voilà pourquoi leur quatrième priorité est « davantage d'emplois et de formation ». Les participants conviennent qu'il y a peu de possibilités d'emploi pour les jeunes et que les occasions de formation sont très limitées. Ils déplorent aussi qu'il n'existe aucune possibilité d'emplois ou de carrière à long terme.

Cinquième et dernière priorité : amélioration de l'accès à l'éducation. Les jeunes femmes croient que les établissements d'enseignement doivent offrir une gamme plus large de cours et mieux préparer les jeunes à l'université. Elles déplorent également le manque de leadership et de programmes de formation et de mentorat pour les jeunes femmes et croient que les programmes de mentorat seraient peut-être la solution à de nombreux problèmes.

Si l'on en juge par la rétroaction du groupe, la séance s'est réellement déroulée dans un cadre sécuritaire et agréable, surtout pour les jeunes femmes. Le groupe a prouvé qu'il connaissait bien les questions qui le touchaient et il a joué un rôle actif dans la formulation de solutions concrètes et claires.

RECOMMANDATIONS

La première priorité (sécurité personnelle) a donné lieu à un débat animé et en profondeur. Les jeunes femmes ont décidé qu'en suivant des cours d'autodéfense et d'affirmation de soi, elles pourraient surmonter les craintes personnelles qu'elles entretiennent au sujet de leur sécurité. Elles ont également réclamé que la collectivité offre un programme de conduite sécuritaire dans le cadre duquel des conducteurs désignés interviendraient à tour de rôle. En ce qui a trait à la question du transport sur l'Île, les jeunes participants proposent que le gouvernement finance un réseau de transport public.

La troisième priorité (activités récréatives saines et sécuritaires) a donné lieu à la formulation d'un grand nombre de bonnes recommandations. Par exemple, les participants pensent qu'en attirant davantage de jeunes locaux au centre pour jeunes, on favoriserait énormément le resserrement des liens entre eux. Ils croient également qu'il conviendrait d'organiser au centre des activités sportives et des rencontres sociales.

Pour ce qui est de la prochaine priorité (possibilités d'emplois et de formation), les participants proposent que les établissements locaux offrent une plus large gamme de cours. Les jeunes participants aimeraient qu'il y ait des cours avec mentorat dans les écoles intermédiaires, des ateliers sur la gestion du stress et des cours sur la santé et la nutrition.

La dernière priorité (amélioration de l'accès à l'éducation) a été un sujet difficile pour les participants. Selon eux, il faudrait que cette question soit portée à l'attention du Ministry of Advanced Education, Training and Technology (ministère des Études supérieures, des Technologies et de la Formation); ils ne croient pas posséder la compétence nécessaire pour en traiter. Les participants pensent cependant qu'il conviendrait d'inviter des étudiants universitaires à s'adresser à eux dans les écoles secondaires locales; cela les aiderait à se préparer pour l'université.

Le groupe de Saltspring Island pense que la séance a été couronnée de succès et qu'il faudrait en tenir de nouveau.

En haut 

X. RÉSUMÉ DES MESURES RECOMMANDÉES

Voici un résumé des recommandations que les jeunes participants ont formulées lors des séances Dialogue Jeunesse rurale 2000. À cause du nombre important de réponses, il a été impossible d'énumérer un grand nombre de recommandations. Ce rapport constitue toutefois un outil de référence utile pour les jeunes, les membres des collectivités et les décideurs.

Le présent chapitre se subdivise en trois parties. Chacune d'entre elles traite de mesures ou de changements qui peuvent être mis en œuvre par les jeunes, les collectivités locales et le gouvernement. Les mesures sont mentionnées dans un ordre qui témoigne de leur importance pour les jeunes participants. Par exemple, si seulement un groupe a voté pour une mesure, celle-ci n'a reçu qu'un vote; s'il y en a eu deux, elle a alors reçu deux votes, etc. Le nombre de votes que chaque mesure a reçus figure entre parenthèses.

D'autres mesures intéressantes sont également mentionnées plus loin. Voir dans les annexes un aperçu complet de chaque dialogue et des mesures recommandées.

MESURES POUR LES JEUNES

1. Prendre une part plus active à la prise de décisions et à des projets dans la collectivité (4)

2. Créer un groupe diversifié de jeunes délégués ou un conseil qui représenterait les jeunes membres de la collectivité (4)

3. Devenir mentor auprès d'enfants plus jeunes d'âge scolaire (2)

4. Faire preuve de plus d'imagination dans sa quête d'un emploi (1)

5. Exercer des pressions sur le gouvernement, en écrivant à son député local, pour qu'il mette sur pied des programmes à l'intention des jeunes (1)

MESURES POUR LES COLLECTIVITÉS

1. Cultiver une attitude constructive à l'égard des jeunes (7)

2. Demander aux établissements d'enseignement d'offrir une plus grande diversité de programmes à temps plein (p. ex., en soins infirmiers, en hygiène dentaire, en foresterie, en formation de chef cuisinier, en coiffure, en commercialisation et en gestion des entreprises) (6)

3. Organiser davantage d'activités récréatives pour les jeunes (6)

4. Créer davantage de possibilités d'expérience de travail pour les jeunes (4)

5. Créer un programme de mentorat (4)

6. Mettre sur pied des projets qu'exécuteront les jeunes (4)

7. Embaucher des gens de la collectivité (3)

8. Organiser plus de salons des carrières et de forums éducatifs pour les jeunes (2)

9. Créer davantage de cours sur la planification professionnelle et personnelle où seraient enseignées des habiletés donnant accès à des emplois (2)

10. Créer un centre des ressources de carrières dans les établissements d'enseignement (2)

11. Créer des centres d'action sociale et d'orientation pour les jeunes qui ont des problèmes de toxicomanie et de la difficulté à vivre (1)

12. Offrir des cours d'autodéfense aux femmes (1)

13. Favoriser l'enseignement à distance pour certains groupes (1)

MESURES POUR LE GOUVERNEMENT

1. Améliorer la communication entre le gouvernement et les entreprises en ce qui a trait aux programmes d'aide à l'emploi pour les jeunes (5)

2. Faire siéger un jeune avec droit de vote au conseil municipal (4)

3. Offrir des stimulants fiscaux aux petites entreprises (3)

4. Mettre en place un meilleur réseau de transport (3)

5. Mieux sensibiliser les gens aux programmes gouvernementaux actuels (3)

6. Assurer la mise en place de meilleurs programmes sociaux (3)

7. Ralentir la vente de terres à des investisseurs étrangers (2)

8. Demander au Service du logement de la Colombie-Britannique d'investir et d'offrir aux étudiants un rabais équivalent à 25 p. 100 de leur revenu pour qu'il soit plus abordable pour eux de demeurer dans leurs collectivités (1)

9. Renforcer les forces policières dans la collectivité (1)

10. Donner aux jeunes l'accès aux terres sous-utilisées, les aider à produire et à vendre des fruits et légumes, des fines herbes et d'autres produits agricoles aux marchés locaux.

11. Demander au ministère de l'Éducation d'obliger les collèges locaux à être présents aux salons des carrières (1)

En haut 

XI. RÉTROACTION DES JEUNES

Les formules de rétroaction qui ont été remises aux organisateurs à la fin de chaque séance de dialogue comportaient dans l'ensemble des commentaires très constructifs. La presque totalité des participants croyaient que la journée était une réussite et que les échanges avaient été à la hauteur de leurs attentes. Les jeunes hommes et jeunes femmes de la Colombie-Britannique étaient emballés d'avoir ainsi eu occasion d'exprimer leurs avis et ont bien réagi aux activités de dialogue (séance remue-méninges, discussions). Ils ont également apprécié l'aspect social du dialogue.

Les participants ont formulé quelques suggestions pour l'amélioration des réunions à venir. Parmi elles, mentionnons les suivantes : accorder plus de temps pour la séance de dialogue, avoir une meilleure emprise sur les conversations et ne pas tenir le dialogue la première journée des vacances scolaires du printemps (cela est malheureusement arrivé à Castlegar; malgré tout, le taux de participation a été bon).

Les participants de la Colombie-Britannique désirent qu'il y ait davantage de discussions de cette nature à l'avenir et espèrent que ce dialogue débouchera sur des résultats concrets.

En haut 

XII. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

1. Donner suite aux recommandations et faire rapport aux jeunes.

La jeunesse rurale de la Colombie-Britannique désire que des changements concrets surviennent dans leurs collectivités. Elle veut que le gouvernement fédéral suive de près la mise en œuvre de ses idées et lui fasse rapport des résultats obtenus. Si l'on sonde les jeunes sans prendre de mesures concrètes, on ne fera qu'accentuer le sentiment d'apathie qu'éprouvent déjà les jeunes des collectivités rurales.

2. Former des comités d'action qui habiliteront la jeunesse et lui permettront de s'exprimer.

Pour que les jeunes gens de la Colombie-Britannique puissent dire leur mot en tant que groupe dans leurs collectivités locales, ils demandent au gouvernement fédéral de les aider à créer des comités d'action ou des conseils pour jeunes. Ce mécanisme leur permettra de participer à la prise des décisions locales et constituera un milieu de formation pour les dirigeants locaux de demain.

3. Élaborer une stratégie des communications qui permettra de communiquer aux jeunes de la Colombie-Britannique de l'information sur les programmes gouvernementaux et les possibilités de financement.

Étant donné que les jeunes ruraux vivent dans des localités isolées et dans de petites agglomérations, il arrive souvent qu'ils ne disposent pas d'information sur les programmes fédéraux ni sur les possibilités de financement. Le gouvernement fédéral devrait veiller à ce que les communications sur les programmes nouveaux et existants soient adéquates dans les régions rurales. Il devrait aussi s'efforcer de donner l'accès à Internet aux jeunes ruraux.

4. Il faudrait organiser plus fréquemment des séances de dialogue rural en vue d'aider le gouvernement à rester branché sur la jeunesse rurale.

Le gouvernement fédéral devrait sans cesse s'efforcer d'aider les jeunes de la Colombie-Britannique à se tenir au parfum du contexte en constante évolution d'une économie qui se diversifie. De l'information à jour sur l'actualité économique et les nouvelles possibilités qui s'offrent permettrait à la jeunesse rurale de la Colombie-Britannique de rehausser sa compétitivité sur le marché de la province.

Les participants affirment que le gouvernement doit « poursuivre ce processus de dialogue »; ils ont proposé quelques façons d'y arriver, dont l'établissement d'une page Web interactive et davantage de séances de dialogue.

5. Les collectivités et le gouvernement doivent réseauter et établir des rapports à l'échelle locale avec des groupes à but non lucratif et avec les membres des collectivités.

Le gouvernement fédéral doit chercher à établir des rapports avec les membres des collectivités rurales. Ces contacts favorisent et simplifient le processus de communication et facilitent la coordination de toutes les activités. Les séances de dialogue en constituent un bon exemple. En cherchant à établir des contacts locaux et en faisant appel à leurs connaissances pour organiser les réunions, le gouvernement fédéral a épargné temps, argent et ressources.

6. Tenir compte des différences entre les collectivités dans la prestation des programmes.

Bien qu'un grand nombre de collectivités de la province soient aux prises avec des problèmes analogues, il est important de reconnaître que, en matière de mise en œuvre des programmes, les besoins de chaque collectivité divergent. Par exemple, même si la plupart des collectivités affirment que l'emploi et l'éducation sont leurs deux principaux problèmes, elles désirent que le gouvernement fédéral s'adapte à chacune d'elles dans sa façon d'aborder ces problèmes et n'applique pas de solutions générales. Parmi les autres problèmes qui diffèrent d'une région à l'autre, mentionnons les soins de santé, la sécurité et les relations communautaires.

7. Continuer de cibler les groupes ayant des besoins spéciaux.

L'une des priorités du Dialogue Jeunesse rurale 2000 était de répondre aux nécessités de la jeunesse rurale ayant des besoins spéciaux. Malheureusement, les ateliers ne constituaient pas un cadre dans lequel les gens ayant des besoins spéciaux se sentaient à l'aise pour discuter de leurs problèmes. Peu de progrès ont donc été accompli à cet égard. Toutefois, selon les participants, il serait possible de régler le problème en tenant des séances distinctes d'information à l'intention des groupes ayant des besoins spéciaux.

8. Améliorer la coordination de la prestation des programmes partout en Colombie-Britannique

Le gouvernement fédéral devrait améliorer la coordination entre les agents de prestation des programmes dans la Colombie-Britannique rurale afin d'éviter les chevauchements. L'une des façons proposées pour y arriver est de resserrer les partenariats entre ces agents.

9. Élargir l'accès à la technologie dans les collectivités isolées.

Dans un grand nombre de collectivités rurales dont la population varie de 2 000 à 5 000 habitants, les sites d'accès communautaires ne disposent que de un ou de deux ordinateurs à l'intention des utilisateurs. Les jeunes gens de la Colombie-Britannique rurale craignent d'accuser un jour des retards dans leur développement par rapport à leurs homologues citadins s'ils n'ont pas un meilleur accès à Internet.

10. Aider les jeunes femmes à faire partie intégrante de leur collectivité en collaborant avec elles.

À la séance de dialogue de Saltspring Island, les jeunes participants ont affirmé que les problèmes habituels des jeunes s'amplifient en milieu rural. Cela est particulièrement vrai pour les jeunes femmes qui, souvent, ne se sentent pas en sécurité dans les petites collectivités rurales. Parmi les problèmes auxquels elles doivent faire face, mentionnons la sécurité personnelle, le transport en fin de soirée et les possibilités d'emploi.

11. Augmenter le nombre de mentors.

Le mentorat est un sujet populaire auprès des jeunes de la Colombie-Britannique, qui se plaignent de n'avoir personne à qui s'adresser quand ils ont besoin de conseils. Un grand nombre de jeunes gens croient nécessaire qu'il y ait des modèles de comportement dans leurs collectivités. Les mentors, selon les participants, donneraient aux jeunes locaux les conseils et le leadership dont ils ont tant besoin.

12. Continuer de soutenir les efforts d'intervenants indépendants.

Beaucoup de jeunes agissent chacun de leur côté pour remédier aux problèmes locaux (par exemple, ils créent des conseils de jeunes). Le gouvernement fédéral et les membres de la collectivité locale devraient reconnaître leurs efforts et les soutenir.

13. Produire un bulletin d'information à l'intention des jeunes de la Colombie-Britannique.

Une excellente façon d'atteindre ceux qui n'ont pas accès à Internet serait de publier à l'échelle de la province un bulletin d'information humoristique qui s'adresserait aux jeunes gens de la Colombie-Britannique rurale. Les participants proposent que le bulletin traite de thèmes comme les meilleures pratiques, les innovations dans la collectivité et le calendrier des activités régionales; il pourrait aussi comporter des articles d'intérêt général et une section réservée aux jeunes (rétroaction). Le bulletin devra être rédigé et publié par les jeunes de la Colombie-Britannique.

 

Commentaire final

L'Équipe rurale de la Colombie-Britannique, de concert avec les Sociétés d'aide au développement des collectivités, a très bien réussi à communiquer avec la jeunesse rurale de la Colombie-Britannique. Le présent rapport décrit les priorités et les mesures possibles d'intervention que les jeunes de la Colombie-Britannique, les collectivités et le gouvernement peuvent prendre pour remédier aux problèmes de la jeunesse rurale. Les intervenants locaux, le gouvernement et les médias doivent se concerter pour faciliter l'épanouissement des jeunes ruraux de la province.

Les jeunes gens sont l'avenir de chaque collectivité et doivent être reconnus et traités comme les meneurs éventuels des collectivités rurales. Leurs interventions sont pertinentes et jouent un rôle précieux dans la mise en place de collectivités rurales fortes. Les recherches passées et les résultats de ce projet prouvent que la clé de la prestation fructueuse des programmes dans les régions rurales réside dans la participation, la responsabilisation et la coordination émanant des organismes locaux de la base.

De solides partenariats et d'excellentes communications sont les ingrédients clés de la recette qui permettra de faire progresser l'élaboration des stratégies à l'intention des jeunes ruraux; ces deux outils sont à la portée de chaque collectivité, région et province. C'est en établissant des équipes comme l'Équipe rurale de la Colombie-Britannique et en utilisant l'infrastructure qu'offrent les SADC qu'on pourra faciliter le développement de la jeunesse rurale.

En haut de la page 


 

Équipe rurale de la C-B | Commentaires


Mise à jour: 2002-05-09
*