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Surveillance Rapport annuel
Questionnaire FAO/ OIE/ OMS - 2004
Canada
Rapport soumis à l'Office
International des Épizooties (OIE)
Rapport annuel écrit
I. Nouvelles activités des services vétérinaires
1) Annonce de la fondation d'une nouvelle école de médecine vétérinaire
En juin 2004, la province de l'Alberta a annoncé l'allocation de fonds pour la
fondation dune nouvelle faculté de médecine vétérinaire au Canada qui sera
érigée sur le campus de lUniversité de Calgary. Linvestissement est
justifié par la demande croissante de vétérinaires dans des domaines de la profession
touchés par une pénurie de plus en plus marquée, notamment lenseignement
universitaire, la médecine réglementaire, les applications avancées en laboratoire et
en recherche et la médecine des populations animales destinées à lalimentation.
Létablissement de la nouvelle école vétérinaire à lUniversité de Calgary
permettra un regroupement avec lécole de médecine actuellement sise sur le campus,
en vue de développer au maximum des synergies dans les domaines de la médecine
comparative et des zoonoses. On sattend à ce que la nouvelle école reçoive ses
premiers étudiants de premier cycle en septembre 2006. Ce cinquième établissement
denseignement de la médecine vétérinaire au Canada s'ajoutera à ceux déjà
établis du Collège de médecine vétérinaire de l'Ontario (Université de Guelph), de
lÉcole de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe (Université de Montréal), du
Collège de médecine vétérinaire de lOuest (Université de la Saskatchewan) et du
Collège vétérinaire de lAtlantique (Université de
lÎle-du-Prince-Édouard).
2) Création dun Bureau du vétérinaire en chef du Canada
En juillet 2004, le président de lAgence canadienne dinspection des
aliments a annoncé la création dun Bureau du vétérinaire en chef du Canada.
Létablissement de ce Bureau fait suite à la reconnaissance de la nature
juridictionnelle complexe et à multiples volets du contexte mondial émergent en matière
de sécurité, et des besoins accrus de collaboration outre frontière pour faire face de
façon synergique et efficace aux problèmes touchant la sécurité alimentaire, la santé
animale et la santé publique vétérinaire. Au sein du Bureau du vétérinaire en chef du
Canada, qui agit aussi à titre de délégué du Canada auprès de lOffice
International des Épizooties (OIE), on a proposé de créer un poste pour faire
connaître à la population du Canada les travaux de lOIE, en faire comprendre le
programme de travail et le processus de normalisation, accroître la participation de
lindustrie, des provinces, des universités et des ministères fédéraux à la
formulation de commentaires fondés sur des données scientifiques et portant sur les
propositions de modifications au Code zoosanitaire, et pour assurer la coordination, avec
les autorités de santé publique, de positions compatibles dans les domaines
dintérêt commun lors dinterventions du Canada à lOrganisation
Mondiale de la Santé et à la Commission du Codex Alimentarius.
3) Élaboration dune stratégie nationale intégrée de collaboration en
matière de santé animale
À lautomne 2004, le gouvernement du Canada a annoncé son intention
délaborer une stratégie nationale intégrée de collaboration en matière de
santé animale afin de faire face à la convergence dun certain nombre
déléments-moteurs, notamment les risques zoonotiques et les risques de santé
publique, la durabilité de lenvironnement et la gestion des écosystèmes, les
changements touchant les valeurs sociales, lalimentation et la sécurité, ainsi que
le potentiel et la viabilité économiques du secteur de la production danimaux
vivants. Lélaboration de la stratégie devra être un processus transparent
favorisant la participation de tous les intervenants et comprenant une évaluation de
linfrastructure en matière de santé animale basée sur les outils de performance,
la vision et la stratégie proposés par lOIE pour lusage des services
vétérinaires, en vue d'orienter les investissements à venir.
4) Création de lAgence de santé publique du Canada (ASPC)
Confronté à lémergence du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), du virus
du Nil occidental (VNO), de linfluenza aviaire et à dautres dangers pour la
santé publique, le gouvernement du Canada a annoncé, au printemps 2004, la création de
lAgence de santé publique du Canada (ASPC). LASPC consolidera et intégrera
les systèmes existants de surveillance du Canada pour améliorer l'analyse et la
cartographie en temps réel des maladies, surveillera lévolution internationale des
maladies humaines et des voies de transmission et dirigera les interventions
durgence. La nomination de ladministrateur en chef de la santé publique du
Canada permet également une interface et une coopération accrues avec le Bureau du
vétérinaire en chef du Canada dans la gestion des menaces provenant de zoonoses et offre
la possibilité d'orienter la surveillance en fonction du continuum faune-animaux
domestiques-humain.
5) Groupe de travail technique sur la maladie débilitante chronique et
Stratégie nationale sur les maladies des espèces sauvages
Des représentants du Collège de médecine vétérinaire de lOuest, des
organismes de la faune fédéral et provinciaux, de même que des agences en matière
dagriculture ont formé un groupe de travail technique sur la maladie débilitante
chronique (MDC) et établi une stratégie nationale de lutte. Le but de cette stratégie
de lutte est dempêcher la propagation de la MDC dans de nouvelles zones
géographiques ou chez de nouvelles espèces et, ultimement, déradiquer la maladie.
La Stratégie nationale ne remplacera pas les politiques et programmes actuels mais les
complétera et offrira un cadre pour la coordination des organisations participantes. Tel
que définie en septembre 2004 par le Conseil des ministres
fédéral-provinciaux-territoriaux de la faune, la stratégie de lutte contre la MDC est
une application directe de la Stratégie nationale sur les maladies des espèces sauvages
à un problème sanitaire donné et a été créée sous la direction du Comité des
directeurs canadiens de la faune.
6) Linfluenza aviaire hautement pathogène (IAHP)
Lannée 2004 a été marquée par lapparition de la première épizootie
dIAHP dans le secteur de la production commerciale de volaille dans la région de la
vallée du Fraser, en Colombie-Britannique. Dans le numéro spécial dhiver 2004, 9e
édition du Bulletin
du RCSA, on décrit certains aspects de la chronologie de cette épizootie, sa
résolution et le retour à la normale, et on présente des articles offrant une analyse
de lexpérience vécue lors de cet épisode. Le Bulletin de 52 pages «
Édition spéciale : influenza aviaire » est accessible via l'Internet.
Deux rapports, une Analyse des leçons tirées et une série de « questions
et réponses » sont publiés également dans Internet aux adresses suivantes :
Rapports de
l'Agence canadienne d'inspection des aliments à la suite d'une éclosion d'influenza
aviaire hautement pathogène survenue dans la vallée du bas Fraser, en
Colombie-Britannique, au cours de l'hiver 2004
Questions et
réponses Rapports épidémiologiques de lACIA sur la flambée de grippe aviaire de
2004
Plusieurs projets de recherche utilisant des données issues de cette épizootie sont
en cours. Au cours de lépizootie, on a effectué avec succès à la ferme un
compostage primaire de volaille, à lintérieur même du poulailler, et les travaux
dans ce domaine se poursuivent. On estime quil sagit dune mesure de bio
confinement écologiquement valable pour lutter contre une maladie infectieuse.
Lépizootie a eu lieu au milieu daménagements infrastructuraux dans le
secteur de lélevage au Canada. Parmi les principaux éléments de la stratégie de
lutte sanitaire, on compte le zonage, lidentification (Agence canadienne
didentification du bétail) et la traçabilité des animaux, les données
démographiques et cartographiques (SIG/GPS), la biosécurité et le bio confinement
(recherche sur le compostage, notamment). On continue, au Canada, lélaboration
dune Stratégie des mesures durgence pour les maladies animales exotiques
(SMUMAE), en appliquant les leçons apprises en situation, notamment à propos de la
nécessité dintégrer de multiples intervenants de première ligne dans la réponse
à une situation durgence (et d'autres intervenants à mesure que lépizootie
sétend), provenant des paliers correspondants d'intervention gouvernementale et
industrielle (local [municipal/comté], régional [district/territoire], provincial et
national). Comme amélioration à apporter, on prévoit ladoption dun Système
de commandement des interventions. La présence endémique de lIAHP en Asie et le
risque permanent dune pandémie a permis de sensibiliser les intervenants à la
nécessité davoir un plan en matière de santé animale et de santé publique.
II. Commentaires sur certaines maladies de la Liste A
Les précautions à la frontière (Qf) comportent une inspection des animaux avant leur
exportation et à leur arrivée au Canada et peut également comprendre une quarantaine,
une certification de pays ou détablissements indemnes ou lapplication aux
animaux de tests à légard de maladies qui constituent une menace particulière
chez les espèces importées.
A150 Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP)
Linfluenza aviaire faiblement pathogène (H7) a d'abord été décelée le 19
février 2004 dans un élevage commercial de poulets de la vallée du Fraser, en
Colombie-Britannique. L'exploitation a immédiatement été mise en quarantaine, et tous
les oiseaux ont été abattus. Le 8 mars 2004, on y a détecté l'influenza aviaire
hautement pathogène (IAHP). Le 11 mars 2004, les activités de surveillance ont mené à
la détection du virus de lIAHP dans une deuxième exploitation commerciale située
à environ trois kilomètres de la première.
Au cours de cette épizootie, un total de 42 exploitations commerciales et 11 élevages
de basse-cour ont été déclarés infectés par le virus de lIAHP. La plupart de
ces établissements se trouvaient concentrés dans l'un de trois foyers d'infection.
Les déplacements de personnes, d'équipement ou doiseaux d'une exploitation à
une autre ont probablement permis au virus de se transmettre sur de longues distances,
mais une fois linfection établie dans une région densément peuplée, la
poussière ou les plumes infectées en suspension dans l'air peuvent l'avoir transmis aux
troupeaux se trouvant à proximité.
Pour freiner la propagation de la maladie, le gouvernement du Canada a imposé des
restrictions visant les déplacements et établi des postes de désinfection, et il a pris
des mesures juridiques pour que les propriétaires d'oiseaux interdisent l'accès non
autorisé à leurs établissements. En outre, le gouvernement a lancé un programme
d'abattage intégral ciblé dont lobjectif était d'isoler, de contenir et
d'éliminer rapidement les cas d'influenza aviaire décelés. Vu la nature contagieuse du
virus, les oiseaux des espèces sensibles présents dans un rayon de trois kilomètres des
lieux contaminés furent également abattus.
On a officiellement mis fin aux activités d'abattage le 4 juin, soit 21 jours après
labattage intégral du dernier troupeau infecté. Tous les établissements où
linfluenza aviaire hautement pathogène avait été décelée ont été nettoyés et
désinfectés à fond. On a poursuivi la surveillance jusquau 18 août 2004, jour
où fut abolie la région contrôlée établie dans la vallée du Fraser, en
Colombie-Britannique.
III. Commentaires sur certaines maladies de la Liste B
Maladies a déclaration obligatoire
Outre les 15 maladies de la Liste A, les maladies suivantes figurant sur la Liste B
sont désignées comme étant à déclaration obligatoire au Canada : lanaplasmose
bovine, la fièvre charbonneuse, la brucellose bovine (Brucella
abortus), lencéphalopathie spongiforme bovine, la tuberculose bovine (Mycobacterium bovis), la maladie débilitante chronique, la
métrite contagieuse équine, la cysticercose (Cysticercus bovis),
lanémie infectieuse des équidés, la piroplasmose équine (Babesia
equi et B. caballi), la typhose aviaire (Salmonella
gallinarum), la maladie dAujeszky, la pullorose (Salmonella
pullorum), la rage, la tremblante du mouton, la trichinellose et
lencéphalomyélite équine vénézuélienne. Bon nombre de ces maladies nont
jamais été signalées au Canada ou ont été éradiquées.
Parmi les maladies à déclaration obligatoire de la Liste B, les suivantes ont fait
lobjet de mesures de lutte ou de surveillance chez les animaux délevage en
2004.
1. B051 Fièvre charbonneuse
En 2004, on a diagnostiqué la fièvre charbonneuse dans une exploitation
délevage de la Saskatchewan. La maladie a été soit diagnostiquée sur le terrain,
soit confirmée par analyse en laboratoire chez 9 bovins. Lexploitation infectée a
été mise en quarantaine fédérale et une indemnité a été versée au producteur dans
les cas confirmés danimaux morts de fièvre charbonneuse. Les carcasses infectées
ont été détruites par incinération et enfouissement en profondeur, tandis que les
animaux restants du troupeaux ont été vaccinés. Aucun cas de fièvre charbonneuse
na été signalé chez les animaux sauvages au Canada en 2004.
2. B103 Brucellose bovine (Brucella abortus)
En 2004, le Canada est demeuré indemne de brucellose bovine. Aucun cas na été
signalé chez les animaux délevage du Canada depuis 1988 (bisons délevage)
et 1989 (bovins). La brucellose na jamais été signalée chez les cervidés
délevage au Canada. Il ny a pas eu de vaccination anti-brucellose au Canada
depuis avril 2000.
En 1999, on a mis fin au dépistage sérologique de routine chez les bovins de marché
et dabattage, ainsi quau test de lanneau sur le lait des bovins
laitiers. Toutefois, dans 5 marchés danimaux du nord de lAlberta et de la
Colombie-Britannique, on continue de soumettre à une épreuve de dépistage les bovins et
les bisons délevage de 24 mois et plus, car la brucellose a été signalée dans
des troupeaux de bisons sauvages du parc national Wood Buffalo et
des environs.
Une enquête sérologique nationale à base statistique a été réalisée sur les
bovins en 2002-2003. Sur les 15 105 échantillons analysés à laide de
lépreuve de polarisation en fluorescence (ÉPF), 24 se sont révélés positifs.
Ces 24 échantillons ont été soumis à une épreuve de cELISA et tous étaient
négatifs. Ces résultats démontrent que le cheptel de bovins canadien reste indemne de
brucellose bovine, à une prévalence de 0,02 % (2/10 000) ou plus avec un intervalle de
confiance de 95 %.
En 2004, on a effectué un dépistage de la brucellose chez 32 125 bovins, bisons
délevage et cervidés délevage dans le cadre du programme modifié de
dépistage pour les animaux de marché et dabattage (24 707), pour un dépistage à
des fins dexportation ou dinsémination artificielle (6 112), pour des fins
denquête (638) ou pour dautres raisons (668). En tout, on a trouvé 14
animaux suspects (5 bovins, 2 bisons délevage et 7 cervidés délevage), et,
dans tous les cas, lenquête s'est avérée négative.
3. B252 Brucellose porcine (Brucella suis)
En 2004, le Canada est demeuré indemne de brucellose porcine. B. suis
na jamais été isolé de porcs du Canada.
Une enquête sérologique nationale à base statistique a été réalisée chez le porc
en 2001-2002. Lanalyse denviron 16 000 spécimens prélevés à
labattage de truies et de verrats na donné que des résultats négatifs, ce
qui démontre que la population de porcs du Canada demeure indemne de brucellose porcine,
à une prévalence de 0,02 % (2/10 000) ou plus avec un intervalle de confiance de 95 %.
Le variant IV de B. suis est présent chez les animaux du genre Rangifer (caribou et renne) dans lArctique canadien. Les
restrictions appliquées aux déplacements de ces animaux dans le pays, les empêchent de
pénétrer dans les régions où se pratique lélevage au Canada.
4. B105 Tuberculose bovine (Mycobacterium bovis)
Le Canada continue de progresser vers léradication complète de la tuberculose
bovine chez les bovins, les bisons délevage et les cervidés délevage. Un
cas dinfection à M. bovis a été signalé au Canada en 2004 dans un
troupeau de bovins laitiers du Manitoba. Tous les animaux des espèces sensibles du lieu
contaminé et tous les animaux retracés à partir du troupeau infecté ont été abattus
puis examinés : aucun signe indiquant que la maladie sest propagée na été
relevé. Daprès lanalyse moléculaire de lisolat et lenquête
épidémiologique, des cervidés sauvages malades vivant dans et autour du parc national
du Mont-Riding, au Manitoba, sont à lorigine de
linfection.
La surveillance de la tuberculose bovine chez les animaux délevage est assurée
par linspection post mortem régulière des animaux à labattage et
lanalyse en laboratoire des lésions granulomateuses qui en proviennent. En 2004 au
Canada, 473 120 bovins matures, 21 150 bisons et 2 951 wapitis ont été inspectés à
labattage, et 481 spécimens de lésions granulomateuses ont été envoyés pour
analyse; la tuberculose bovine a été confirmée chez une seule vache laitière,
appartenant à un troupeau du Manitoba.
Le programme de surveillance à labattage est complété par un dépistage ciblé
par épreuve à la tuberculine dans des exploitations délevage de bovins et de
bisons et par un dépistage systématique dans les exploitations délevage de
cervidés. Le dépistage ciblé dans des exploitations délevage de bovins et de
bisons est effectué dans une zone déradication spéciale délimitée autour du
parc national du Mont-Riding où 29 cervidés sauvages infectés
ont été trouvés depuis 1997. Cette zone englobe environ 55 000 animaux de reproduction,
répartis entre 650 exploitations, ce qui représente approximativement 10 % des troupeaux
de bovins du Manitoba et 1 % des troupeaux de bovins du Canada. En 2004 au Canada, 42 864
bovins ont subi une épreuve à la tuberculine dans le cadre denquêtes effectuées
à la suite du signalement de cas suspects (5 382), de campagnes de dépistage visant une
région déterminée (32 798), de dépistages à des fins dexportation ou
dinsémination artificielle (4 386) ou pour dautres raisons (298). La même
année, 3 574 bisons délevage et 26 709 cervidés délevage ont aussi subi
une épreuve à la tuberculine au Canada.
Toutes les régions du Canada sont officiellement indemnes de tuberculose bovine sauf
la zone déradication spéciale délimitée autour du parc national du Mont-Riding au Manitoba; cette zone a reçu une accréditation
supérieure, ce qui signifie que la prévalence de linfection y est très faible.
La tuberculose bovine est présente dans les troupeaux de bisons sauvages du parc
national Wood Buffalo et des environs, dans le nord du Canada, et
chez les wapitis et les cervidés sauvages du parc national du Mont-Riding
et des environs, au Manitoba. Les détails figurent dans le rapport que le Canada a
présenté au groupe de travail sur les maladies des animaux sauvages de lOIE
(2004). Les bisons sauvages malades dans la région du parc Wood Buffalo
posent surtout un danger pour les troupeaux sauvages indemnes de la maladie qui se
trouvent à proximité. Un plan de gestion des bisons a été instauré, avec
délimitation de zones tampons doù les bisons sont exclus, abattage des bisons
errants ainsi que dautres mesures destinées à limiter le plus possible le risque
que la maladie se propage chez les bisons sauvages et chez le bétail. Dans la région du
parc du Mont-Riding, les wapitis et les cervidés sauvages qui sont
infectés présentent un risque pour les bovins délevage des environs. Un programme
de lutte pluri organisationnel a été mis en oeuvre pour empêcher la tuberculose
bovine de se propager au bétail et pour léliminer chez les cervidés sauvages.
5. B115 Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)
Lencéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a été désignée maladie à
déclaration obligatoire en 1990, et le Programme national de surveillance de lESB a
été mis en oeuvre en 1992. Le 17 décembre 2004, le Programme de surveillance a
permis de déceler un second cas dESB au Canada, cas qui a été confirmé le 2
janvier 2005 au laboratoire national de référence pour lESB du Centre national des
maladies animales exotiques (CNMAE), à Winnipeg (Manitoba). Lenquête
épidémiologique qui s'en est suivie a permis de confirmer le cas de référence : il
s'agit d'une vache laitière de 8 ans, née en Alberta le 5 octobre 1996. Conformément
aux lignes directrices de lOIE, les animaux de la cohorte de naissance et tous les
descendants nés au cours des deux années précédant lapparition de signes
cliniques ont été identifiés et retracés, et on a ordonné que ceux qui étaient
encore vivants soient mis en quarantaine et détruits pour fins de dépistage de lESB.
Ainsi, 9 animaux vivants de la cohorte ont été abattus et se sont révélés négatifs
aux épreuves de dépistage de lESB. En vertu de la législation fédérale, les
propriétaires danimaux condamnés à être détruits sont admissible à une
indemnisation.
Le cas de référence est né avant 1997, année de l'entrée en vigueur de la
réglementation sur l'alimentation des ruminants.
Conformément aux lignes directrices de lOIE, le Programme national de
surveillance de lESB du Canada cible les bovins adultes présentant un risque
élevé. En 2004, le Programme fut à l'origine de lanalyse de 23 550 échantillons
représentatifs de toutes les régions du pays et de la démographie de la population de
bovins adultes du Canada. Un dépistage préliminaire est effectué à laide de
techniques rapides danalyse dans le Réseau canadien de laboratoires de dépistage
de l'encéphalopathie spongiforme transmissible, et toutes les analyses de confirmation
sont sous la responsabilité du Laboratoire national de référence pour lESB.
Ce second cas dESB découvert par le Canada est en fait le troisième attribué
au pays et est une motivation de plus à poursuivre lenquête épidémiologique
concernant la concentration géographique et temporelle apparente de ce quon croit
être la seconde génération dESB indigène en Amérique du Nord. Lâge moyen
dexpression de la maladie (à 83 mois, en moyenne) nous porte à croire que la
situation épidémiologique diffère de celle connue en Union européenne et au
Royaume-Uni, situation qui serait attribuable aux mesures de lutte énergiques mises en
oeuvre dans les filières alimentaires animales et humaines.
6. Maladie débilitante chronique (MDC)
Cervidés délevage
- En 2004, le Canada a connu un seul cas de la maladie débilitante chronique (MDC) chez
un cervidé délevage. Tous les cervidés de lexploitation infectée et tous
les cervidés retracés à partir de cette exploitation ont été détruits et se sont
révélés négatifs aux épreuves de dépistage. En 2003, aucun cas de MDC na été
signalé chez les cervidés délevage.
- En 2000, le gouvernement a lancé le programme national de lutte contre la MDC, et la
maladie est devenue déclarable en 2001. Les cervidés présumés infectés sont détruits
et font lobjet dune analyse. Lorsqu'un animal est confirmé infecté, une
enquête est effectuée pour déterminer comment la MDC a été introduite dans le
troupeau. Tous les cervidés exposés à un animal infecté au cours des 36 mois
précédents sont retracés et détruits, y compris ceux qui ont quitté la ferme. Les
cervidés qui ont quitté la ferme et dont la dernière exposition à un animal infecté
date de 36 à 60 mois sont mis sous surveillance vétérinaire fédérale jusqu'à ce
qu'une période de 60 mois se soit écoulée depuis la dernière exposition.
- En 2004, les programmes provinciaux de surveillance obligatoire de la MDC se sont
poursuivis en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et au Yukon. Les programmes exigent
que tous les cervidés délevage de plus de 12 mois qui meurent, sont abattus, sont
incapables de se déplacer, souffrent dune incapacité ou sont malades doivent subir
des tests. Au Canada, la MDC a été diagnostiquée en Saskatchewan et en Alberta.
Cervidés sauvages
- On a poursuivi la surveillance des cervidés sauvages par analyse des spécimens
provenant des animaux abattus par les chasseurs dans les régions à risque élevé. En
tout, sur les 6 650 spécimens qui ont été analysés en Saskatchewan, 32 se sont
révélés positifs. Lanalyse des échantillons de 2004 nétait pas terminée
le 14 mars 2005.
Dépistage de la MDC
- Environ 14 449 analyses (1 réaction positive) ont été réalisées chez les cervidés
délevage et 9 247 (32 réactions positives) chez les cervidés sauvages. À la
suite d'importants préparatifs, de concert avec le Centre dexpertise de la maladie
débilitante chronique de lAgence canadienne dinspection des aliments, les
laboratoires de lOntario, du Québec et de lAlberta utilisent le test Biorad
à des fins de surveillance. Le laboratoire de la Saskatchewan continue dutiliser
lépreuve immunohistochimique.
7. B108 Leucose bovine enzootique (LBE)
Le dépistage de la LBE seffectue dans le cadre des Programmes canadiens
d'insémination artificielle (au pays et pour l'exportation). À la fin de 2004, 61
troupeaux de bovins étaient inscrits au Programme canadien daccréditation
sanitaire des troupeaux bovins (PCASTB) pour la LBE, et 59 étaient certifiés exempts de LBE,
ce qui représente 7 342 animaux en tout.
8. B205 Anémie infectieuse des équidés (AIÉ)
Au cours de lannée 2004, 69 chevaux se sont révélés positifs à légard
de lanémie infectieuse des équidés (AIÉ), la plupart provenant de la
Colombie-Britannique (34) et de lAlberta (26). Des chevaux positifs ont aussi été
découverts dans deux autres provinces : en Saskatchewan (6) et au Manitoba (3). On a
ordonné la destruction de tous les animaux positifs, à quelques exceptions près, et les
propriétaires concernés ont été indemnisés. Quelques propriétaires se sont prévalus
de la possibilité de mettre en quarantaine en permanence les animaux réagissants dans
des installations appropriées à lépreuve des insectes vecteurs. Un total de 81
925 épreuves sérologiques ont été effectuées afin de répondre aux exigences
canadiennes et internationales habituelles en matière de course, dexposition, de
reproduction, de vente et de stabulation, et suite au signalement de cas suspects ou
danimaux malades. En 2004, la proportion danimaux réagissants fut de 0,084 %,
en augmentation par rapport au taux de 2003 (0,07 %).
9. B058 Rage
En 2004, au Canada, on a signalé 261 cas de rage (254 confirmations par analyse en
laboratoire et 7 par diagnostic clinique) chez des animaux domestiques et des animaux
sauvages. Il sagit dune baisse de 1,5 % par rapport à 2003 (265 cas). Cette
diminution peut être attribuée au nombre moins élevé de cas signalés chez les renards
(28 en 2003 et 14 en 2004), les chauves-souris (115 en 2003 et 83 en 2004) et les ratons
laveurs (16 en 2003 et 5 en 2004). Le nombre de mouffettes atteintes a toutefois
augmenté, passant de 76, en 2003, à 116, en 2004.
Les animaux sauvages atteints en 2004 représentaient environ 85 % de lensemble
des cas (mouffettes : 44,44 %; chauves-souris : 31,8 %; renards : 5,36 % et ratons laveurs
: 1,92 %). Pour ce qui est des animaux domestiques, les cas de rage les plus nombreux ont
été signalés chez les bovins (8,43 %); viennent ensuite les équidés (2,3 %), les
chiens (2,68 %) et les chats (0,77 %).
La majorité des spécimens danimaux enragés envoyés pour analyse provenaient
de lOntario (114), du Manitoba (78) et de la Saskatchewan (25). Aucun cas de rage
na été signalé en Nouvelle-Écosse, dans les Territoires du Nord-Ouest et au
Yukon.
Les seuls cas de rage attribuables à la variante du raton laveur à être signalés en
2004 ont été observés en Ontario (5 cas). Depuis l'introduction de cette variante de la
rage en Ontario en 1999, 195 ratons laveurs en tout se sont révélés enragés après
analyse par le laboratoire de lAgence canadienne dinspection des aliments.
Aucune mort humaine attribuable à la rage na été signalée au Canada en 2004.
10. B106 Cysticercose
En septembre 2004, à loccasion de linspection post mortem régulière, Cysticercus bovis a été détecté chez une vache envoyée pour
abattage à un établissement inspecté par les services dinspection fédéraux.
Lanimal infecté provenait dune exploitation de naissage de 125 vaches de
lOntario. Lenquête épidémiologique a permis détablir que
lorigine la plus probable de linfection était le pâturage de
létablissement, contaminé par des matières fécales dhumains à
lété 2004. Létablissement a été déclaré lieu contaminé et demeure en
quarantaine. L'abattage des bovins atteignant le poids de marché ne sera autorisé
quà un abattoir inspecté par les autorités fédérales où ils feront
lobjet dune inspection post-mortem approfondie. Selon la charge parasitaire,
les carcasses infectées seront soit condamnées, soit congelées pour tuer les parasites.
Cette exploitation demeurera en quarantaine jusquà ce que la source de
linfection ait été éliminée et quon puisse prouver que le troupeau est
exempt du parasite.
11. B062 Trichinellose
En 2004, aucun cas de trichinellose na été signalé chez les porcins du Canada.
Depuis 1983, on a dépisté des Trichinella chez 3 porcs
du Canada, et le dernier cas remonte à 1996. En 2004, environ 22 millions de porcs ont
été abattus et ont fait lobjet dune surveillance. Tous les animaux soumis à
lépreuve, y compris les sangliers délevage, étaient négatifs. Environ 51
610 chevaux ont aussi été abattus et soumis à un dépistage par une épreuve de
digestion : tous étaient négatifs. Lanalyse des 15 579 spécimens prélevés chez
des porcs dans le cadre de lenquête sérologique nationale de 2001-2002 sest
achevée en 2003. Lépreuve dELISA indirecte à laide dantigènes
dexcrétion-sécrétion (conformément aux recommandations de lOIE) na
donné aucun résultat positif.
Maladies dont la déclaration n'est pas obligatoire
Les maladies suivantes de la Liste B, qui nont pas encore été observées au
Canada, ne sont pas à déclaration obligatoire : la cowdriose, la myiase, la babésiose
bovine, la theilériose, la trypanosomose, la pleuropneumonie contagieuse caprine, la
maladie de Nairobi, la lymphangite épizootique, la variole équine, lencéphalite
japonaise, le surra, lencéphalomyélite équine vénézuélienne, la myxomatose, la
maladie hémorragique du lapin et lencéphalomyélite à entérovirus (autrefois
appelée maladie de Teschen).
Maladies des animaux aquatiques déclarables à l'OIE et autres maladies
d'importance significative
a) Côte du Pacifique
Poissons d'élevage
Septicémie hémorragique virale (SEV) - souche nord-américaine
La SEV na parfois entraîné quune faible mortalité dans les
établissements aquacoles de saumon atlantique en 2004.
Nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI)
Par les années passées, des épizooties de NHI ont eu lieu dans des établissements
aquacoles de saumon atlantique (Salmo salar), mais aucune
salmoniculture na été touchée par la forme active de la maladie en 2004.
Infection à Yersinia ruckeri (maladie de la bouche
rouge)
Des épizooties de maladie de la bouche rouge ont lieu à loccasion chez les cohos (Oncorhynchus kisutch) juvéniles élevés dans des installations
de repeuplement. On lutte contre lapparition de la maladie par un traitement
antibiotique par voie orale.
Infection à Renibacterium salmoninarum
(rénibactériose ou maladie bactérienne du rein)
Des épizooties de rénibactériose surviennent chaque année dans un certain nombre
décloseries servant au repeuplement.
Poissons sauvages
Septicémie hémorragique virale (SEV) - souche nord-américaine
>On continue disoler le virus dans des espèces réservoirs (les espèces
réservoirs connues sont la sardine du Pacifique, Sardinops sagax,
et le hareng du Pacifique, Clupea pallasii).
Nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI)
On peut isoler le virus de la plupart des stocks de saumons rouges (Oncorhynchus
nerka) remontant en eau douce. On le trouve régulièrement aussi dans le
cadre détudes sur des juvéniles sauvages et/ou décloseries émergeant du
gravier après léclosion.
Infection à Yersinia ruckeri (maladie de la bouche
rouge)
On isole fréquemment lagent de linfection chez le saumon adulte sauvage du
genre Oncorhynchus lorsque ce dernier remonte en eau
douce.
Infection à Renibacterium salmoninarum
(rénibactériose ou maladie bactérienne du rein)
On a constaté que les cohos (O. kisutch) et les saumons quinnats (O.
tshawytscha) adultes remontants sont souvent porteurs de Renibacterium
salmoninarum.
Mollusques
Infection à Mikrocytos mackini
Dans une zone de répartition connue de M. mackini, on a observé une épizootie
dans des installations d'ostréiculture en suspension, avec une forte prévalence de
lésions visibles. Malgré l'absence de mortalités nettes, la récolte a toutefois du
être interrompue à cause du rejet du produit par les transformateurs.
Infection à Bonamia ostreae
En 2004, dans un site en Colombie-Britannique, on a découvert B. ostreae pour la
première fois dans lhuître plate (Ostrea edulis).
La mort dhuîtres de 3 et 4 ans dans ce site a été associée à une importante
prolifération dalgues, mais la corrélation exacte entre la mort et l'infection à B.
ostreae nest pas claire. La production dhuîtres plates représente moins
de 1 % de la production totale dhuîtres en Colombie-Britannique. Aucune autre
espèce dhuîtres na été touchée et aucune huître nest transférée
de la côte du Pacifique à la côte atlantique au Canada.
b) Côte Est
Poissons d'élevage
Anémie infectieuse du saumon (AIS)
Aucun changement depuis 2003. Cependant, lanalyse par RT-PCR révèle
lexistence de souches pathogènes et non pathogènes du virus de lAIS.
Nécrose pancréatique infectieuse (NPI)
On estime que ce virus est répandu dans lensemble de la zone atlantique, et on le
trouve encore dans toutes les espèces de salmonidés (il s'agit de porteurs du virus,
généralement) et dans différentes classes dâge, mais surtout dans les élevages
subissant linfluence de leau de surface. Toutefois, aucune mortalité
importante na été signalée dans les élevages qui se sont révélés positifs à
légard du virus de la NPI.
Nécrose nerveuse virale
Le virus a été isolé dans plusieurs élevages de morues franches (Gadus
morhua) dans lensemble de la zone atlantique.
Infection à Yersinia ruckeri (maladie de la bouche
rouge)
On isole encore, sporadiquement, cette bactérie chez des salmonidés hôtes (saumon
atlantique ou Salmo salar), dans des établissements
aquacoles en eau douce du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Aucune mortalité
importante na été attribuée uniquement à cette bactérie.
Infection à Renibacterium salmoninarum
(rénibactériose ou maladie bactérienne du rein)
Cette bactérie continue dapparaître dans les établissements aquacoles privés du
Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse ainsi que dans une écloserie fédérale de
saumons atlantiques géniteurs au Nouveau-Brunswick.
Poissons sauvages
Anémie infectieuse du saumon (AIS)
On a identifié le virus chez un saumon atlantique adulte quon soupçonne échappé
dun établissement aquacole et quon a capturé dans une passe migratoire du
Nouveau-Brunswick.
Nécrose pancréatique infectieuse (NPI)
Le virus a été isolé dans un omble de fontaine en bonne santé pêché en
Nouvelle-Écosse.
Septicémie hémorragique virale (SEV) - souche nord-américaine
Le virus a été isolé de bars rayés (Morone saxatilis)
juvéniles trouvés morts au Nouveau-Brunswick dans des trous forés dans la glace à
laide dune tarière et aussi de truites brunes anadromes (Salmo
trutta) en Nouvelle-Écosse. Au laboratoire, on a été incapable de
confirmer, dans aucun des deux cas, que la SEV était la cause de la mort.
Infection à Renibacterium salmoninarum
(rénibactériose ou maladie bactérienne du rein)
Renibacterium salmoninarum a été isolé du rein infecté
dun saumon atlantique adulte, capturé dans un cours deau du
Nouveau-Brunswick, quon soupçonne échappé dun établissement aquacole et
qui manifestait des signes cliniques.
Mollusques
Infection à Haplosporidium nelsoni (maladie MSX)
Chez lhuître creuse américaine, linfection à Haplosporidium
nelsoni demeure limitée aux lacs Bras dOr, à l'île du Cap-Breton, en
Nouvelle-Écosse.
Infection à Haplosporidium costale (maladie SSO)
Linfection à Haplosporidium costale a été
décelée par PCR dans des huîtres creuses américaines du Canada atlantique. En 2002 et
2003, un faible taux dinfection a été trouvé et confirmé par examen
histologique. Aucune infection na encore été associée à des lésions
pathologiques.
IV. Commentaires sur d'autres maladies
Virus du Nil occidental (VNO)
Le virus du Nil occidental (VNO) a été détecté pour la première fois dans
lhémisphère occidental aux États-Unis, en 1999. Au Canada, le premier cas
dinfection par le VNO a été décelé dans le cadre dun programme de
surveillance des oiseaux sauvages morts, en 2001. Ces trois dernières années, la
surveillance du VNO au Canada a été un effort concerté, coordonné par Santé Canada,
et maintenant, en 2004, par la nouvelle Agence de santé publique du Canada, qui a
travaillé avec dautres ministères et organismes fédéraux, provinciaux et
territoriaux et des organismes nationaux importants comme le Centre canadien coopératif
de la santé de la faune. Une surveillance du VNO chez les oiseaux sauvages a été
effectuée dans lensemble du Canada en 2003, dans le cadre dun programme
pluri-organisationnel coordonné par le Centre canadien coopératif de la santé de la
faune, auquel ont participé Santé Canada et tous les gouvernements provinciaux.
En novembre 2004, un nombre total de 6 236 oiseaux sauvages avaient fait lobjet
dun dépistage du VNO au Canada : 416 oiseaux se sont révélés positifs (Québec,
112; Ontario, 250; Manitoba, 16; Saskatchewan, 29 et Alberta, 9). Aucun oiseau positif
na été signalé dans les autres provinces et territoires. Le nombre total de cas
présumés ou confirmés chez le cheval était de 14 : quatre cas confirmés en Alberta,
neuf en Ontario et un cas présumé positif au Québec. Aucune mort na été
signalée.
En 2003, durant la même période, on dénombrait chez les chevaux 446 cas présumés
ou confirmés dans six provinces : en Nouvelle-Écosse, au Québec, en Ontario, au
Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta. On présume que, chez les chevaux, le nombre de
cas est faible en raison dune vaccination répandue. En 2004, il ny a eu aucun
signalement dinfection par le virus du Nil occidental chez dautres espèces
danimaux domestiques.
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