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Végétaux > Semences > Méthodes d’inspection  

PROCÉDURE D’INSPECTION DES CULTURES DE SEMENCES GÉNÉALOGIQUES – ESPÈCES À FOURRAGE VERT, À GAZON OU À COUVERTURE ET ESPÈCES INDIGÈNES

IP 142.1.2-5

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TABLE DES MATIÈRES

DATE

PERSONNE-RESSOURCE

RÉVISION

APPROBATION

DISTRIBUTION

0.0 INTRODUCTION

1.0 PORTÉE

2.0 RÉFÉRENCES

3.0 DÉFINITIONS

4.0 PROCÉDURES D'INSPECTION PARTICULIÈRES

4.1 Évaluation de la demande d'inspection des cultures de semences
4.2 Inspection de la culture
4.3 Préparation du Rapport d'inspection de récoltes de semence (CFIA/ACIA 1115)

5.0 INSPECTION DES HYBRIDES INTERSPÉCIFIQUES DE GRAMINÉES

6.0 PROCÉDURES D'INSPECTION AUX FINS DE LA CERTIFICATION DU MATÉRIEL GÉNÉTIQUE PRÉ-VARIÉTAL

6.1 Classes et générations de semences
6.2 Exigences concernant le terrain
6.3 Isolement
6.4 Mauvaises herbes
6.5 Tolérances maximales d'impuretés

7.0 PROCÉDURES D'INSPECTION DE LA LUZERNE HYBRIDE

7.1 Indice de production pollinique

ANNEXES

I  Mécanisme de reproduction des espèces à fourrage vert
II  Déclaration des autres types de cultures dont les graines sont difficiles à séparer
III  Mauvaises herbes dont les graines doivent être déclarées
IV  Diagrammes illustrant les caractères des variétés chez les espèces à fourrage vert
V Description des espèces à fourrage vert et des espèces apparentées


DATE

La présente version des Instructions particulières ayant trait à la procédure d'inspection des cultures de semences généalogiques d'espèces à fourrage vert, à gazon ou à couverture et d'espèces indigènes a été publiée le 15 mai 2006.

PERSONNE-RESSOURCE

La personne-ressource pour les présentes Instructions particulières (IP) du Programme des semences est le chef, Importations et marché intérieur, Section des semences.

RÉVISION

Les présentes IP font l'objet d'un examen périodique. Les changements nécessaires leurs seront apportés pour qu'elles continuent de satisfaire aux exigences de l'heure.

APPROBATION

Les présentes Instructions particulières du Programme des semences sont approuvées par :

______________________________
Directeur, Division de la production des végétaux
__________________________
Date

DISTRIBUTION

La version la plus à jour du présent document apparaît sur les sites intranet (Merlin) et/ou internet de l'ACIA. L'original est signé et conservé par le gestionnaire national de la Section des semences.

0.0 INTRODUCTION

L'inspection des cultures de semences généalogiques a pour objet de fournir une évaluation impartiale, effectuée par un tiers, dont les résultats sont présentés dans un rapport transmis à l'Association canadienne des producteurs de semences (ACPS) et qui fournit des détails sur l'isolement, l'état général et la pureté des cultures. L'inspecteur doit décrire la culture telle qu'il l'a observée au moment de l'inspection.

1.0 PORTÉE

Les présentes Instructions particulières (IP) du Programme des semences décrivent les procédures qui seront appliquées par l'inspecteur chargé d'examiner et de déterminer l'état des cultures de semences de généalogie contrôlée d'espèces à fourrage vert et d'espèces apparentées. Ces procédures d'inspection permettent d'assurer que la production de semences généalogiques répond aux exigences en matière de pureté variétale et aux normes de culture prescrites dans la circulaire 6 de l'ACPS, intitulée Règlements et procédures pour la production des semences pédigrées au Canada. Elles peuvent également servir à l'inspection des cultures de semences de graminées et de légumineuses destinées à l’engazonnement, à la bonification des terres ou au rétablissement de peuplements végétaux indigènes.

Les présentes IP s'appliquent à tous les cas où l'ACIA fournit des services d'inspection des cultures de semences d'espèces à fourrage vert, à gazon ou à couverture ainsi que d'espèces indigènes ou d'espèces semblables.

2.0 RÉFÉRENCES

Les publications consultées pour la préparation des présentes IP sont celles du CRPS 111 et de la PSQ 142.1, ainsi que les ouvrages suivants :
a) Pedigreed Forage Seed Production, Association canadienne des producteurs de semences, 1996.
b) Certification Handbook, Association des agences officielles de certification des semences, 1993.
c) Forages, troisième édition, M.E. Heath et al., Iowa State University Press, 1978.
d) Licensed Varieties of Cultivated Grasses and Legumes, Agriculture Canada, 1974.
e) Alberta Forage Manual, Alberta Agriculture, 1981.
f) Lignes directrices pour les essais en parcelle de contrôle et l'inspection sur pied des cultures de semences, OCDE, 2001.
g) Wild Purple Prairie Clover, Oak Prairie Farm, 2003.
h) Dalea candida, White Prairie Clover, Easyliving Wildflowers, 2003.
i) White Prairie Clover, John Hilty, 2002.
j) Purple Prairie Clover, M. Haddock, 1997.
k) Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS (http://plants.usda.gov/plants). National Plant Data Center, Baton Rouge, LA 70874-4490, États-Unis, 2003.
l) Agrostis stolonifera, USDA Forest Service (Fire Effects Information System), 2003.
m) Creeping Bentgrass Description, University of Illinois Turfgrass Program, 2000.
n) Creeping Bentgrass, University of Kentucky, 2003.
o) Canary Grass, IENICA, 2003.
p) Canarygrass, Putnam et al., 1990.
q) Poaceae of the Canadian Arctic Archipelago: Descriptions, Illustrations, Identification, and Information Retrieval. Version du 10 décembre 2001, S.G. Aiken et al., 1995 et années suivantes.
r) Hard Fescues, S. Smoliak et al., 2003.
s) Guide to Grasses, Pawnee Buttes Seed Inc., 2001.
t) Native plants - Tufted Hairgrass, Washington State University, 2003
u) Tufted Hairgrass, USU Extension, 2002.
v) Western Wetland Flora - Field Office Guide to Plant Species, Northern Prairie Wildlife Research Centre, 2003.
w) Deschampsia cespitosa, André Bonneau, 2003.
x) Slender Wheat Grass, Mississipppi National River and Recreational Area, 2002.
y) Blue Grama, M. Haddoc, 2001.
z) Little Bluestem, J. Isaacs, 1992.
aa) Little Bluestem, Magness et al., 1971
ab) Little Bluestem, Sharp Brothers Seed Company, 1999.
ac) Botanical and Ecological Characteristics (Bromus ciliatus), USDA Forest Service (Fire Effects Information System), 2003.
ad) 23. Bromus ciliatus L. Fringed Brome-Grass, West Virginia University Extension Service (Agriculture and Forestry), 2003.
ae) Green Needle Grass (Stipa viridula), Alberta Prairie Conservation Forum, 2003.
af) Stipa viridula, André Bonneau. 2003.
ag) Needle-and-thread Grass (Stipa comata), S. Smoliak et al., 2003.
ah) Needle-and-Thread, USU Extension, 2002.
ai) Beardless Wildrye, S. Smoliak et al., 2003.
aj) Siberian Wheatgrass, Magness et al., 1971.
ak) Siberian Wheatgrass, S. Smoliak et al., 2003.
al) Alpine Bluegrass, Pawnee Buttes Seed Inc., 2003.
am) Alpine Bluegrass, Prairie Seeds, 2003.
an) Dahurian Wildrye, in Re-Grassing Farmland: A Practical Guide to Selecting The Right Forage Species, AgriCarta, 1999.
ao) A general system for coding taxonomic descriptions. Taxon, 29: 41-46, Dallwitz, M.J., 1980.
ap) User's Guide to DELTA: a general system for processing taxonomic descriptions. 4e éd. Dallwitz, M.J. et al., 1993 et années suivantes.
aq) User's Guide to Intkey: a Program for Interactive Identification and Information Retrieval. 1e édition. Dallwitz, M.J. et al., 1995 et années suivantes.
ar) Interactive keys. In Information Technology, Plant Pathology and Biodiversity, pp. 201-212. (éds P. Bridge, P. Jeffries, D.R. Morse et P.R. Scott.) (CAB International: Wallingford.), Dallwitz, M.J. et al., 2000.
as) Flora of the Canadian Arctic Archipelago: Descriptions, Illustrations, Identification and Information Retrieval, Aiken, S.G. et al., 1999 et années suivantes.
at) 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies, Looman, J., 1983.
au) Wild Plants of the Canadian Prairies, Best, Keith, F. et Budd, Archibald, C., 1964.
av) Common Plants of the Western Rangelands, Tannas, Kathy.
aw) Liste des variétés admises à la certification des semences, OCDE, 2001.

3.0 DÉFINITIONS

Pour les besoins des présentes IP, les définitions données dans le CRPS 101, dans la PSQ 142.1 ainsi que les définitions suivantes s'appliquent.

Apomixie - Reproduction d’une semence sans la fusion d’un oeuf et d’une cellule mâle.
Circulaire 6 - Association canadienne des producteurs de semences, Règlements et procédures pour la production des semences pedigrées au Canada.
Auto- fecondation - Fertilisation d’une plante par son propre pollen.
Classe sélectionnée- Classe de semence reconnue en vertu du programme de certification du matériel génétique pré-variétal. Les semences de cette classe sont produites à partir de sujets sélectionnées selon leur phénotype, issus de parents non testés prometteurs au plan de la supériorité génétique ou qui présentent des caractéristiques distinctes.
Culture de fourrage vert – Culture de plantes ou parties de plantes, mais non de graines destinées à être séparées, qui est broutée sur place ou est fauchée pour être consommée par le bétail. Les graminées utilisées pour la bonification des terres entrent également dans cette catégorie.
Écovar - Ensemble d’individus d’une espèce végétale indigène habituellement sélectionnés dans une vaste zone géographique assurant leur diversité génétique et dont on a privilégié certains caractères par sélection phénotypique.
Hors-type - Plante qui, dans une culture donnée, se distingue de la description officielle de la variété par une ou plusieurs caractéristiques.
Hybride - Il existe deux types d'hybrides chez les plantes à fourrage vert :

a) hybrides intergénériques ou interspécifiques d'espèces étroitement apparentées dont la reproduction est assurée par multiplication des semences, comme dans les cultures classiques.
b) hybrides découlant d'une pollinisation dirigée intraspécifique (comme dans le cas du maïs hybride ou du canola hybride).

Hybride intergénérique - Hybride provenant du croisement de plantes de genres différents. Par exemple, le Festulolium, obtenu par croisement du Festuca pratensis et du Lolium perenne.
Hybride interspécifique - Variété entièrement nouvelle obtenue par hybridation complexe de deux espèces différentes. Par exemple, l'hybride R/S (Agropyron repens et Agropyron spicatum) mis au point par hybridation du chiendent et de l'agropyre à épi inerme.
Identifiée à la source - Classe de semence reconnue en vertu du programme de certification du matériel génétique pré-variétal. Les semences de cette classe sont produites à partir de parents produites qui n'ont été soumis à aucune sélection ni à aucun test. Elles sont identifiées à une zone géographique particulière. Cette classe peut comprendre des semences issues de peuplements indigènes ou de cultures semencières.
Matériel génétique pré-variétal - Matériel génétique d'une plante indigène ou non, y compris le matériel de multiplication des espèces, des sélections, des clones ou des hybrides interspécifiques, qui n'a pas été mis en circulation en tant que variété.

Cette catégorie de matériel végétal n'est pas prise en compte par les systèmes classiques de certification puisque l'intensité de la sélection dans les programmes classiques d'amélioration végétale ne convient souvent pas aux espèces indigènes, le maintien de la diversité génétique prenant le pas sur l'obtention de caractéristiques agronomiques particulières pour les programmes de remise en état des terres et de plantation de conservation.

Pollinisation croisée - Fertilisation réalisée par une pollen provenant d’une autre plante.
Ressemis – Plante indésirable issue de semences résiduelles de la récolte précédente ou d’une culture ressemée.
Variante - Toute semence ou toute plante qui :

a) est distincte de la variété mais qui est un élément naturel de la population que constitue cette dernière;
b) est stable et prévisible avec une fiabilité comparable à celle des autres variétés de la même espèce, dans les limites de tolérance connues;
c) faisait partie de la variété telle que distribuée. Il ne s'agit pas d'un hors-type.

4.0 PROCÉDURES D'INSPECTION PARTICULIÈRES

4.1 Évaluation de la demande d'inspection des cultures de semences

L'inspecteur doit examiner le contenu de la demande transmise par l'ACPS et les formulaires pré-imprimés. Outre les informations normalement requises, la demande doit fournir certaines informations particulières propres aux cultures de fourrage vert :

Admissibilité de la culture à la qualité Généalogique, déterminée à partir des informations pertinentes fournies dans la demande, y compris l'âge du peuplement et les semences utilisées pour établir la culture.
S’il s’agit d’une culture vivace, confirmation de la tenue d'une inspection l'année précédente et de la détermination, à cette occasion, de la qualité Généalogique.
Un plan du champ utilisé pour la production de luzerne hybride à partir de lignées parentales plantées en rangs ou en bandes.

En cas d'absence de l'une ou l'autre de ces informations, il convient de communiquer avec l'auteur de la demande pour obtenir toutes les données nécessaires avant l'inspection initiale de la culture.

Dans le Canada, les sélectionneurs ont deux options pour la multiplication de semence. La variété peut procéder de la semence de sélectionneur à la semence Fondation et de la semence Certifiée ou de la semence de sélectionneur à la semence Enregistrée et la semence Certifiée. L'information sur les classes de semence pour une variété spécifique est souvent trouvée dans la description de variété en dessous “L'information Supplémentaire”.

L'ACPS a édicté des normes concernant l'âge maximal des peuplements ou des champs de production de semences de généalogie contrôlée. Le sélectionneur a toutefois tout loisir d'appliquer, pour ses propres variétés, des limites d'âge plus restrictives. Dans de tels cas, l'âge du peuplement sera mentionné dans la description de la variété, dans la section « Informations supplémentaires ».

4.2 Inspection de la culture

Il convient d'appliquer la procédure d'inspection des cultures de semences généalogiques décrite dans la PSQ 142.1.

Chaque culture de graminées doit être inspectée au stade de l’épiaison, tandis que chaque culture de légumineuses doit l’être au stade de la floraison.

L'inspecteur doit examiner la description de la variété pour se familiariser avec ses caractéristiques et les variantes admissibles. Il convient de contrôler l'utilisation antérieure du champ afin de déterminer les risques de ressemis. L'inspecteur doit consulter :

l’Annexe V, pour une description des espèces à fourrage vert ou apparentées, fournie pour faciliter l’identification;
la section de la Circulaire 6 de l’ACPS intitulée « Âge des peuplements », pour connaître les restrictions imposées en fonction de la classe de semence;
la Circulaire 6 de l’ACPS, pour connaître la largeur des bandes d’isolement requises pour les espèces à fourrage vert et les espèces apparentées;
la Circulaire 6 de l’ACPS pour connaître les exigences en matière de bordure fauchée tenant lieu de bande d’isolement.

Comme la densité des peuplements les plus vieux peut varier de faible à très élevée, il peut s'avérer difficile de distinguer les plantes individuellement pour obtenir un échantillon de 10 000 sujets. Dans ce cas, il faut faire un dénombrement fondé sur la superficie. Si cette méthode est retenue, l'inspecteur devra motiver son choix dans la section du rapport d'inspection réservée aux commentaires.

Si on a recours à une bordure fauchée pour isoler la culture, l’inspecteur doit s’assurer qu’il ne s’est pas libéré de pollen des plantes enlevées de cette bordure.

Pour le dénombrement des impuretés et des hors-types par superficie, procéder de la manière suivante :

pour les cultures de semences Fondation, la superficie de dénombrement est de 100 mètres carrés. Tel que précisé dans la circulaire 6, la tolérance maximale d’impuretés est fixée à 0,1 %, soit un sujet par 100 mètres carrés.
pour les cultures de semences Enregistrée ou Certifiée, la superficie de dénombrement est de 10 mètres carrés. Comme l’indique la circulaire 6, la tolérance maximale d’impuretés est de 1 %, soit un sujet par 10 mètres carrés.

L'inspecteur doit indiquer le nombre des plantes cultivées d'autres types et des adventices observées dans la culture, en utilisant à cette fin les listes fournies aux annexes II et III du présent document.

4.3 Préparation du Rapport d'inspection de récoltes de semence (CFIA/ACIA 1115)

L’inspecteur doit préparer son rapport d’inspection en utilisant le formulaire CFIA/ACIA 1115 préimprimé reçu de l’ACPS. S’il n’utilise pas un formulaire pré-imprimé, il doit motiver son choix dans la section du formulaire réservée aux commentaires.

Le formulaire du rapport d’inspection doit être rempli complètement, lisiblement et avec exactitude, pour que l’ACPS dispose de toutes les informations nécessaires. Un rapport incomplet risque d’entraîner des pertes financières pour le producteur, puisque ce dernier pourrait se voir refuser la qualité Généalogique pour sa récolte. L’inspecteur ne doit pas présumer de la décision que prendra à cet égard l’ACPS à l’issue de l’examen du rapport. Toute information concernant l’inspection des cultures doit demeurer confidentielle en toutes circonstances.

Voici les principales consignes à respecter lors de la préparation du rapport :

Éviter les abréviations autres que celles figurant dans la PSQ 142.1, et remplir toutes les cases du formulaire. Surveiller l'orthographe.
Indiquer dans la section prévue à cet effet le nom et le nombre des autres plantes cultivées et des mauvaises herbes à graines difficiles à séparer qui sont présentes dans la culture inspectée. Les mauvaises herbes interdites et les autres mauvaises herbes indésirables doivent être énumérées dans la section « Mauvaises herbes indésirables » du formulaire. Les autres plantes cultivées et les mauvaises herbes à graines faciles à séparer peuvent être énumérées dans la section réservée aux Commentaires, si elles sont suffisamment fréquentes pour nuire à l’inspection. Voir annexes II et III.
Les cultures à pollinisation croisée doivent être isolées de toute source de pollen contaminant conformément aux sections 6.6 et 7.6 de la circulaire 6. Indiquer dans la section du formulaire prévue à cet effet la présence, à l’intérieur des limites prescrites, de toute culture de variété différente ou de toute culture non généalogique de même type. Dans le cas contraire, inscrire « aucune présente à moins de [distance prescrite] de la culture ». Les distances prescrites varient en fonction de la superficie du champ, du type de culture et de la généalogie. Si on a choisi d’isoler la culture par la coupe d’une bordure, la distance séparant la culture de la source possible de contamination, la variété et la généalogie de cette dernière, ainsi que la largeur de la bande coupée et la date de l’aménagement de cette bande par rapport à la pollinisation doivent être indiquées.
La superficie des parcelles de semence du sélectionneur doit être indiquée en mètres par mètres. Si une parcelle dépasse la limite prescrite dans la circulaire 6, l’inspecteur doit vérifier l’exactitude des mesures, pour éviter de provoquer des pertes économiques.

5.0 INSPECTION DES HYBRIDES INTERSPÉCIFIQUES DE GRAMINÉES

Les variétés issues d’une hybridation interspécifique ou intraspécifique peuvent s’avérer difficiles à distinguer de l’une ou l’autre des espèces parentales. On peut mentionner à titre d’exemple l’hybride R/S (Agropyron repens et Agropyron spicatum), obtenu par croisement du chiendent avec la forme inerme de l’agropyre à épi. L’inspecteur qui trouve dans un champ d’hybrides R/S des plantes qui lui semblent être du chiendent doit les assimiler à des sujets d’hybride R/S. Toutefois, après la production de l’hybride R/S, il appartiendra au producteur d’exercer une surveillance étroite des ressemis.

Lorsque l’inspection porte sur un champ utilisé antérieurement pour produire un hybride R/S, les plantes qui ressemblent à du chiendent devront être signalées. Il appartiendra au producteur de fournir à l’ACPS, le cas échéant, des preuves qu’il ne s’agit pas de chiendent.

6.0 PROCÉDURES D'INSPECTION AUX FINS DE LA CERTIFICATION DU MATÉRIEL GÉNÉTIQUE PRÉ-VARIÉTAL

Les organisations membres de l’Association des agences officielles de certification des semences (AAOCS), dont l’ACPS, ont adopté des programmes de certification des plantes indigènes dont l’objectif est de contrôler l’origine du matériel génétique d’espèces végétales indigènes qui n’a pas été mis en circulation en tant que variété. Le matériel génétique pré-variétal peut être issu d’une seule plante, d’un clone ou d’un peuplement entier.

6.1 Classes et générations de semences

Il existe au Canada deux classes de semences reconnues en vertu du présent programme : les semences de source identifiée (« Source Identified ») et les semences sélectionnées (« Selected »). Pour ces deux classes, les dénominations de qualité Généalogique des générations de multiplication sont remplacées par des désignations de génération.

La « Génération 0 » (G0) est la génération qui précède celle de la semence du sélectionneur; elle provient du peuplement indigène d’origine et sert à la multiplication initiale. Les générations G1, G2, G3 et G4 correspondent respectivement à la semence du sélectionneur, à la semence Fondation, à la semence Enregistrée et à la semence Certifiée. Il appartient au sélectionneur responsable de la lignée végétale de déterminer le nombre de générations de certification et d’inclure cette information dans la description de la variété.

Dans le cas des espèces à reproduction asexuée, chaque génération produite par reproduction asexuée correspond à une génération sexuée. Pour chaque type de matériel génétique, l'inspection est réalisée lorsque la récolte est parvenue au stade de floraison, pour contrôler l'isolement et l'absence des hors-types.

6.2 Exigences concernant le terrain

L'origine du matériel génétique de source identifiée est définie par des descriptions administratives, géographiques, latitudinales ou autres.

S’agissant du matériel génétique sélectionné, on pourra définir des zones semencières, ou zones de sélection, afin de préciser le lieu de la production naturelle des semences. Il convient de conserver les étiquettes de certification du matériel génétique planté pour toute la durée de vie du peuplement afin de pouvoir les soumettre à l’ACPS sur demande. Les cultures établies artificiellement peuvent être identifiés en fonction du site ou de la zone.

Une culture est admissible à la certification à condition de répondre aux critères suivants :

le matériel de reproduction ne doit pas appartenir à une mauvaise herbe jugée nuisible en vertu d'un règlement municipal, provincial ou fédéral;
la culture doit être issue d'une source établie, confirmée par un rapport sur l'origine de la plante indigène ou par la documentation appropriée lorsque le matériel est acheté d'une autre source.

Les formulaires de demande de certification sont disponibles à l'ACPS; ils doivent être remplis et soumis à l'ACPS avant la date butoir fixée par cette dernière en fonction de l'espèce. Les formulaires de demande remplis et les cartes doivent être soumis à l'ACPS. La demande doit s'accompagner d'une description des caractères morphologiques et physiologiques distinctifs de la plante.

L'inspection du matériel génétique pré-variétal est réalisée par un inspecteur agréé par l'ACPS. Les sites de collecte en peuplements indigènes (G0) sont inspectés l'année de leur inscription au programme d'identification de la source, et les années suivantes si l'ACPS le juge nécessaire. Les informations recueillies seront consignées dans le rapport sur l'origine de la plante indigène. L'inspection des aires de production est réalisée chaque année, avant la récolte; elle comprend la vérification du lieu, de l'altitude et de la superficie.

6.3 Isolement

Les aires de production doivent être isolées des plantes de la même espèce dont le génotype est différent ou inconnu pour le maintien de la pureté aux fins de la certification des plantes indigènes. Les espèces doivent être isolées utilisent les distances établies en vertu des règles ou de la politique de certification de l’ACPS ou de l’AAOCS, sauf indication contraire dans la description de la variété.

6.4 Mauvaises herbes

Il appartient au producteur d’éliminer les mauvaises herbes nuisibles avant l’inspection des cultures de semences. Les mauvaises herbes doivent être déclarées conformément à la PSQ 142.1. Programme d’inspection des cultures de semences généalogiques.

6.5 Tolérances maximales d'impuretés

Sauf indication contraire dans la description de la variété, les mesures suivantes s'appliquent :

Dans une culture destinée au niveau G2, la proportion d’autres variétés, de types étrangers à la variété ou d’autres types de cultures (dont les semences sont difficiles à séparer de celles de la culture destinée à la qualité Généalogique) ne doit pas excéder 0,1 % du peuplement de la culture soumise à l’inspection (c’est-à-dire un sujet par 100 mètres carrés).

Dans une culture destinée au niveau G3 ou G4, la proportion d’autres variétés, de types étrangers à la variété ou d’autres types de cultures (dont les semences sont difficiles à séparer de celles de la culture destinée à la qualité Généalogique) ne doit pas excéder 1 % du peuplement de la culture soumise à l’inspection (c’est-à-dire un sujet par 10 mètres carrés).

7.0 PROCÉDURE D'INSPECTION DE LA LUZERNE HYBRIDE

La présente procédure vise les hybrides de luzerne obtenus par pollinisation dirigée. Elles n’ont pas trait aux hybrides interspécifiques entre le Medicago sativa et le M. falcata.

Les extraits en italiques sont traduits de l'ouvrage intitulé « Forages: The Science of Grassland Agriculture » de M.E. Heath, D.S. Metcalfe et R.F. Barnes (1973). Les autres informations sont tirées du manuel de certification de l'AAOCS (AOSCA Certification Handbook).

Un hybride est le produit du croisement de deux organismes au bagage génétique distinct. Contrairement à la fleur du maïs, ... la fleur de la luzerne est bisexuée et se prête à la pollinisation croisée par les abeilles. Cette caractéristique complique la pollinisation dirigée. On a supposé pendant des années que la reproduction de la luzerne s'effectuait par pollinisation croisée dans une proportion de 90 à 95 %. Des études récentes donnent toutefois à conclure que ce pourcentage est moins élevé.

La production de semences hybrides exige un certain contrôle de la pollinisation... Le recours à la stérilité mâle cytoplasmique est une méthode efficace pour assurer un tel contrôle... Pour créer un hybride, on croise une plante aux fleurs unisexuées femelles (androstériles) à une plante génétiquement différente dont les fleurs ont des organes mâles normaux. La lignée femelle androstérile est maintenue par croisements avec des plantes génétiquement similaires d'une lignée restauratrice à fertilité mâle intacte. La méthode classique de création d'hybrides consiste à planter une série de rangs de parents femelles et une série de rangs de parents mâles, séparées l'une de l'autre par un rang vide. Les semences sont recueillies uniquement dans les rangs femelles.

La classe Certifiée est la seule dénomination de la catégorie Généalogique pour les semences de luzerne hybride.

Les lignées parentales utilisées pour produire la variété ou pour maintenir le parent androstérile appartiennent à la classe Fondation.

La distance minimale d’isolement des cultures de lignées parentales femelles (semences Fondation, c’est-à-dire mainteneurs ou androstériles x mainteneurs) est de 400 mètres. Pour la production des semences de parents femelles, il est souhaitable d’avoir recours à une bordure de mainteneurs.

La distance minimale d’isolement des cultures de lignées parentales mâles ou d’hybrides est de 200 mètres.

Pour la production des semences du parent femelle (androstérile x mainteneur) ou des semences de l’hybride, il convient de séparer les blocs par une distance d’au moins 2 mètres. La proportion de sujets androstériles par rapport aux mainteneurs ou aux sujets à fertilité mâle intacte ne devrait pas être de plus de 2 sur 1.

Dans la production canadienne de luzerne hybride, on mélange actuellement les semences parentales respectant dans des proportions définies, et les semences des deux lignées sont récoltées. Au lieu de planter des rangs ou des bandes de parents mâles et femelles, on mélange les semences des lignées parentales mâles et femelles selon des proportions précises, sous la supervision du sélectionneur. Ce mélange de semences est appelé « Select synthétique » une étiquette de l’ACPS lui est attribuée. Il sert à produire des semences Certifiées. Les distances d’isolement, l’utilisation antérieure du terrain et les normes ayant trait aux impuretés sont identiques à celles applicables aux cultures classiques (conformément aux normes de l’ACPS). Les cultures doivent être inspectées à la floraison, aux fins du contrôle des distances d’isolement.

On peut obtenir les descriptions des lignées parentales des hybrides inscrits au Système d'enregistrement des produits (SEP). Il suffit d'utiliser la fonction recherche dans le champ du nom de la variété pour le « parent mâle de [nom de la variété] » ou pour le « parent femelle de [nom de la variété] ». En guise de solution de rechange, on peut également effectuer une recherche sur le numéro d'enregistrement de la variété suivi de - M ou de - F i.e. 2345-M . Pour les hybrides créés à l'aide de la méthode des semences mélangées, communiquer avec le Bureau d'enregistrement des variétés afin de déterminer la proportion de lignées parentales qui devrait être respectée. Ce type d'information est considéré confidentiel.

7.1 Indice de production pollinique

Au moment de l’inspection d’une culture de semences de luzerne hybride, il faut calculer l’indice de production pollinique (IPP) du parent androstérile (parent femelle). Pour calculer cet indice, on examine chez 200 sujets les fleurs dont le mécanisme n’a pas été déclenché. Les sujets doivent être choisis de manière à être représentatifs de l’ensemble de la culture. L’inspecteur classe ensuite les 200 sujets selon 4 classes de fertilité :

  Androstérile (MS) - aucun pollen
  Partiellement androstérile (PMS) - traces de pollen
  Partiellement fertile (PF) - quantité de pollen nettement inférieure à la normale
  Fertile (F) - quantité normale de pollen

Lors de cet examen, l’inspecteur doit vérifier avec soin la présence de pollen, pour déterminer le degré de fertilité de la plante. Il doit notamment faire attention de ne pas prendre les sacs polliniques vides pour du pollen intact, car de tels sacs peuvent être présents chez des fleurs entièrement stériles.

Pour calculer l’IPP, il faut multiplier par un facteur de pondération le nombre de sujets de chaque classe de fertilité, additionner les nombres ainsi obtenus, puis diviser cette somme par le nombre total de sujets examinés. Ces facteurs de pondération sont les suivants :

  MS : multiplier le nombre par 0
  PMS : multiplier le nombre par 0,1
  PF : multiplier le nombre par 0,6
  F : multiplier le nombre par 1

L’IPP ne doit pas dépasser 0,14 dans le cas de semences Fondation, 0,06 dans le cas de semences Certifiées à taux d’hybridité de 95 %, ou 0,42 dans le cas de semences Certifiées à taux d’hybridité de 75 %.

Si moins de 68 % des sujets sont androstériles, il n’est pas nécessaire de poursuivre l’examen, car la culture ne satisfera pas aux exigences de l’ACPS. Si plus de 80 % des sujets sont androstériles, il n’est pas nécessaire de poursuivre l’examen, car la culture satisfera manifestement aux exigences de l’ACPS. Si 68 % à 80 % des sujets sont androstériles, il faut examiner un échantillon supplémentaire de 100 sujets et les inclure dans le calcul de l’IPP.

Le calcul de l’IPP doit être décrit dans la feuille de travail prévue à cette fin (Pollen Production Index Worksheet); il faut notamment y préciser la forme du champ, l’itinéraire suivi pour l’examen et les endroits où des sujets ont été examinées pour le calcul de l’IPP. La feuille de travail doit ensuite être jointe au formulaire d’inspection.

ANNEXES

ANNEXE I : MÉCANISMES DE REPRODUCTION DES ESPÈCES À FOURRAGE VERT

En règle générale, on considère que les légumineuses et graminées à fourrage vert se reproduisent principalement par pollinisation croisée, c’est-à-dire que la fertilisation d’un individu s’effectue avec du pollen provenant d’un autre individu. On peut toutefois s’attendre à une certaine proportion d’autofécondation. L’agropyre à chaumes rudes, l’agropyre aristé et le brome penché se reproduisent par autofécondation dans une très grande proportion. Le pâturin des prés est une espèce largement apomictique, c’est-à-dire qui peut se reproduire sans fécondation des gamètes femelles.

ANNEXE II : DÉCLARATION DES AUTRES TYPES DE CULTURES DONT LES GRAINES SONT DIFFICILES À SÉPARER

  Espèce de semence Autres espèces cultivées dont les graines doivent être déclarées
LÉGUMINEUSES Astragale pois-chiche et coronille bigarrée Canola, légumineuses des genres astragale ou vesce, coronille.
Luzerne Canola, mélilot, trèfle rouge.
Lotier corniculé Lupuline, trèfle alsike, trèfle blanc.
Lupuline Lotier corniculé, trèfle alsike, trèfle blanc.
Mélilot Luzerne, trèfle rouge.
Sainfoin cultivé Avoine, blé, orge.
Trèfle alsike Lotier corniculé, lupuline, trèfle blanc.
Trèfle blanc Trèfle alsike, lotier corniculé, lupuline.
Trèfle rouge Luzerne, mélilot.

 

  Espèce de semence Autres espèces cultivées dont les graines doivent être déclarées.
GRAMINÉES
Agropyres Bromes, fétuques, élymes, ray-grass, autres agropyres.
Agrostides (y compris l’agrostide blanche) Dactyle pelotonné, pâturins, autres agrostides.
Alpiste roseau Aucune.
Bromes Agropyres, élymes, fétuque des prés, autres bromes.
Dactyle pelotonné Agrostides, pâturins, agrostide blanc.
Élymes Agropyres, fétuques, autres élymes.
Fétuques Agropyres, bromes, élymes, ray-grass, autres fétuques.
Fléole des prés Aucune
Ray-grass Agropyres, fétuques, autres ray-grass
Pâturins Agrostides, agrostide blanc, dactyle pelotonné, autres pâturins.

Les autres types de cultures observés dans les cultures de légumineuses ou de graminées inspectées doivent être déclarés en précisant le nombre par unité de superficie.

ANNEXE III : MAUVAISES HERBES DONT LES GRAINES DOIVENT ÊTRE DÉCLARÉES SI ELLES SONT PRÉSENTES DANS LES SEMENCES INSPECTÉES

Espèce de semence inspectée Mauvaises herbes dont les graines peuvent être difficiles à séparer Mauvaises herbes « indésirables »
LÉGUMINEUSES
Astragale pois-chiche, coronille bigarrée, lupuline, luzerne, mélilot, sainfoin cultivé, trèfle rouge Aucune Dracocéphale d’Amérique, silène enflé, chardon des champs, gaillet gratteron, saponaire des vaches, patience, sétaire verte, ortie royale (galéopside), kochia à balais, silène noctiflore, amarante à racine rouge, mauve à feuilles rondes, ansérine de Russie, soude roulante, bardanette, lychnide blanche (silène blanc), moutarde des champs.
Lotier corniculé, trèfle alsike, trèfle blanc, trèfle résupiné Aucune Dracocéphale d’Amérique, silène enflé, chardon des champs, gaillet gratteron, patience, sétaire verte, ortie royale (galéopside), kochia à balais, chénopode blanc, silène noctiflore, amarante à racine rouge, ansérine de Russie, soude roulante, persicaire, bardanette, lychnide blanche (silène blanc), moutarde des champs.
GRAMINÉES
Bromes Chiendent commun, brome des toits Échinochloa pied-de-coq, chardon des champs, sétaire verte, chénopode blanc, folle avoine.
Agropyres, élymes, fétuques, ray-grass Chiendent commun Échinochloa pied-de-coq, beckmannie, bident, chardon des champs, potentille, gaillet gratteron, patience, brome des toits, sétaire verte, crépis, chénopode blanc, ivraie de Perse, ansérine de Russie, matricaire inodore, bourse-à-pasteur, laiteron, bardanette, tabouret des champs, orge queue-d’écureuil, folle avoine.
Agrostides (y compris l’agrostide blanche), alpiste roseau, dactyle pelotonné, pâturins Aucune Échinochloa pied-de-coq, chardon des champs, céraiste, gaillet gratteron, chiendent commun, digitaire, patience, sagesse-des-chirurgiens, prunelle commune, chénopode blanc, silène noctiflore, marguerite blanche, panic, vulpie queue-de-rat, potentille de Norvège, bardanette, agrostide jouet-du-vent.
Fléole des prés Marguerites blanche Échinochloa pied-de-coq, silène enflé, chardon des champs, céraiste, gaillet gratteron, chiendent commun, crépis des toits, silène noctiflore, laiteron des champs, matricaire inodore, bardanette, tabouret des champs, moutarde des champs, lychnide blanche (silène blanc).

ANNEXE IV : DIAGRAMMES ILLUSTRANT LES CARACTÈRES DES VARIÉTÉS CHEZ LES ESPÈCES À FOURRAGE VERT

Les illustrations suivantes faciliteront l'identification des plantes. On trouvera par ailleurs à l'annexe V des illustrations de chacune des espèces accompagnées de descriptions.

Figure 1 : Forme des folioles de la luzerne (observer la foliole médiane)

Image comparant la Forme des folioles de la luzerne (utiliser le foliole médian) - de gauche à droite sont ronde, ovée, obovée, lancéolée.

Figure 2 : Forme de la gousse de la luzerne

Image comparant la Forme de la gousse de la luzerne - de gauche à droite sont falciforme, en spirale à une volute, en spirale à deux volutes, en spirale à trois volutes.

Figure 3 : Port des graminées

Image comparant la Port des graminées - de gauche à droite sont dressé, semi-dressé, intermédiaire, semi-prostré, prostré.

Figure 4 : Feuille des graminées - densité des poils de la face supérieure

Image comparant la Feuille des graminées - densité des poils sur la face supérieure - de gauche à droite sont absents à clairsemés, modérément nombreux, très nombreux.

Figure 5 : Feuille des graminées - densité des poils marginaux de la base du limbe

Image comparant la Feuille des graminées - densité des poils marginaux à la base du limbe - de gauche à droite sont absents à clairsemés, modérément nombreux, très nombreux.

Figure 6 : Gaine des feuilles des graminées - densité des poils marginaux

Image comparant la Gaine des feuilles de graminées - densité des poils marginaux - de gauche à droite sont absents à clairsemés, modérément nombreux, très nombreux.

Figure 7 : Gaine des feuilles des graminées - densité des poils de part et d'autre de la base du limbe

Image comparant la Gaine des feuilles de graminées - densité des poils de part et d'autre de la base du limbe - de gauche à droite sont absents à clairsemés, modérément nombreux, très nombreux.

Figure 8 : Gaine des feuilles des graminées - longueur des poils de la ligule

Image comparant la Gaine des feuilles de graminées - longueur des poils de la ligule - de gauche à droite sont absents à très courts, modérément longs, très longs.

Figure 9 : Inflorescence des graminées - port des ramifications latérales inférieures

Image comparant la Inflorescence des graminées - port des ramifications latérales inférieures - de gauche à droite sont dressé, horizontal, décliné.

Figure 10 : Inflorescence des graminées - forme du rachis du côté opposé aux ramifications latérales inférieures (lorsque complètement épanoui)

Image comparant la Inflorescence des graminées - forme du rachis du côté opposé aux ramifications latérales inférieures (lorsque complètement épanoui) - de gauche à droite sont droit et courbé.

Figure 11 : Inflorescence des graminées - forme du collet du rachis du côté opposé aux ramifications latérales inférieures (lorsque complètement épanoui)

Image comparant la Inflorescence des graminées - forme du collet du rachis du côté opposé aux ramifications latérales inférieures (lorsque complètement épanoui) - de gauche à droite sont fermé et ouvert.

ANNEXE V : DESCRIPTIONS DES ESPÈCES À FOURRAGE VERT ET DES ESPÈCES APPARENTÉES

Dans la présente annexe, on décrit les espèces couramment inspectées, en insistant sur les caractéristiques observables au moment de l'inspection.

On donne en outre le nom scientifique (en italiques) des plantes tel qu'il figure dans le Règlement sur les semences. Les noms scientifiques indiqués ont été révisés par l'International Commission on Biological Nomenclature.

Luzerne

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Luzerne (Medicago spp.)

La luzerne est une légumineuse vivace très cultivée, à souche ligneuse, au port étroit et à racine pivotante, dont les fleurs bleues, violettes, crème ou blanches forment des grappes ou des épis. Les gousses prennent la forme d'une faucille ou d'une spirale à une ou plusieurs volutes. Les folioles, dont la longueur peut varier de 9,5 mm à 3,2 cm, sont obovés et ont des dents acérées au sommet. Les variétés traditionnelles sont trifoliolées; toutefois, de nombreuses variétés multifoliolées ont été créées. Les tiges dressées atteignent habituellement de 30 à 90 cm de hauteur.

Des variétés à fleurs jaunes du M. falcata ont été mises au point; elles ont un port décombant, un collet très bas et des racines ramifiées. On observe une pollinisation croisée entre les deux espèces, et de nombreuses variétés du M. sativa contiennent du matériel génétique du M. falcata.

La fréquence des feuilles multifoliolées par plante (indice MF) et la proportion de plantes portant de telles feuilles au sein d'un peuplement donné sont déterminées à vue, environ 30 jours après l'écimage final. L'indice MF d'une plante donnée est fondé sur la fréquence des feuilles multifoliolées par tige d'un nombre moyen de tiges.

Indice Description
0 = toutes les feuilles trifoliolées
1 = 1 feuille multifoliolée par tige
2 = 2 à 3 feuilles multifoliolées par tige
3 = 4 à 5 feuilles multifoliolées par tige
4 = 6 à 7 feuilles multifoliolées par tige
5 = 8 feuilles multifoliolées ou plus par tige

Proportion de plantes à feuilles multifoliolées : somme des plantes d'indice MF 1 à 5 présentes au sein d'un peuplement donné, divisée par le nombre total de plantes examinées.

Les variétés sont classées comme suit en fonction de ce caractère :

1- normale = 0 - 5 %
3- faible = 6 - 20 %
5- moyenne = 21 - 40 %
7- élevée = 41 - 75 %
9- très élevée = > 76 %

Caractéristiques utiles pour distinguer l'une de l'autre les diverses variétés de luzerne :

1. Port au printemps
2. Port à l'automne
3. Couleur des fleurs - exprimée en pourcentage du nombre de plantes aux fleurs d'une couleur donnée
4. Type de racine : traçante ou pivotante
5. Forme de la gousse
6. Pourcentage des plantes à feuilles multifoliolées

Facteurs de stress physiologique qui risquent d'influer sur l'apparence des plantes :

1. pH du sol plus élevé ou plus bas que la normale
2. Drainage déficient
3. Humidité insuffisante, en particulier pour les variétés à racine pivotante

Lupuline

© Queen’s Printer for Ontario, 2002. Reproduction autorisée.

Lupuline (Medicago lupulina)

La lupuline, ou luzerne lupuline, est généralement une plante annuelle, mais il arrive, rarement et dans un milieu favorable, qu’elle demeure vivace un petit nombre d’années. Les racines sont ramifiées. À maturité, la plante est prostrée et peut atteindre une longueur de 80 cm. Les feuilles sont vertes, trifoliolées, couvertes de poils fins. Les fleurs sont petites, jaunes et réunies en petits capitules de forme semblable à ceux des trèfles. Les gousses sont réniformes, noires, généralement longues de 3 mm. L’espèce se distingue principalement par ses feuilles et par ses petits capitules de fleurs jaunes.

Lotier corniculé

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Lotier corniculé (Lotus corniculatus)

Le lotier corniculé est une plante vivace à fourrage vert dont les racines, fragiles chez la plantule, se développent pour former chez la plante mature une racine pivotante robuste munie de nombreuses racines secondaires. Plusieurs tiges se développent à partir du collet. Les tiges minces, portant un nombre modéré de feuilles, atteignent habituellement une hauteur de 60 à 90 cm; elles sont plus minces et plus souples que les tiges de la luzerne. Les folioles composés se referment sur le pétiole et la tige à l'obscurité.

Les fleurs varient du jaune pâle au jaune foncé; elles sont groupées en capitules de quatre à huit fleurs. Les gousses, nombreuses, sont fixées à angle droit sur la tige et donnent à la plante l'apparence d'un pied d'oiseau. Les gousses sont longues et cylindriques; elles tournent au brun ou au noir à maturité. Comme les fleurs sont proches du sol, le lotier peut se réensemencer même lorsqu'il est brouté de près.

Le type commun de lotier corniculé se caractérise par une croissance précoce et un port dressé au printemps. La croissance des semis et la repousse sont également rapides. Le type Empire fleurit de 10 à 14 jour plus tard que le type commun et présente un port semi-dressé.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Hauteur de la plante à maturité
3. Type de croissance
4. Coloration anthocyanique des tiges
5. Pubescence des tiges
6. Date de floraison
7. Couleur de l'extrémité de la carène des fleurs
8. Rayures sur les fleurs

Trèfle alsike

Source : Wheeler, G. 1981. Alsike Clover. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Trèfle alsike (Trifolium hybridum)

Les variétés du trèfle alsike sont soit diploïdes (2n = 16), soit tétraploïdes (2n = 32). Les types diploïdes sont les plus communs. En général, les variétés tétraploïdes ont des fleurs et des feuilles plus grandes; elles sont aussi plus hautes, et leur maturation est plus tardive que chez les variétés diploïdes. De nombreuses talles se développent à la base de la tige du trèfle alsike, et les tiges de cette espèce sont au moins aussi longues que celles du trèfle rouge, quoique plus fines et plus prostrées. Les fleurs, roses ou blanches, sont un peu plus petites que celles du trèfle rouge. Les feuilles et les tiges sont glabres. Contrairement à celle du trèfle rouge, la tige principale ne se termine pas par un capitule floral et continue de pousser. Les capitules floraux se développent successivement à l'aisselle de chaque pétiole, et les fleurs les plus jeunes sont donc celles qui se trouvent au sommet de la plante.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Date de floraison
2. Nombre d'entre-nœuds (tige)
3. Densité des poils (tige)
4. Longueur de la tige la plus longue (fleur comprise)
5. Épaisseur de la tige
6. Longueur des feuilles (foliole médian de la feuille normalement développée la plus haute, sous le capitule floral terminal)
7. Largeur des feuilles
8. Fréquence des plantes portant des marques blanches sur les feuilles
9. Coloration anthocyanique des tiges
10. Couleur des fleurs
11. Taille des capitules floraux

Facteurs de stress physiologique qui risquent d'influer sur l'apparence des plantes :

1. Stress thermique
2. Sécheresse

Dalée

Source : Best, Keith F., Budd, Archibald C., 1964. Wild Plants of the Canadian Prairies. Publication 983. Ottawa, Ontario.

Dalée (Dalea sp.)

Il existe deux espèces cultivées de dalées, la blanche et la violette.

La dalée violette (Dalea purpurea) peut atteindre 91 cm de hauteur; ses feuilles se trouvent à la base de la tige, qui peut être ascendante ou dressée et atteindre de 20 à 91 cm. Les feuilles sont alternes et pennées, de longueur variant entre 1,2 et 4,4 cm; les folioles mesurent de 1,2 à 1,9 cm de longueur, et moins de 2,5 mm de largeur. Les folioles sont pointus et, souvent, leur bord est enroulé vers le haut. Les fleurs ont cinq étamines et sont violettes ou roses.

La dalée blanche (Dalea candida) atteint entre 45 et 60 cm de hauteur. Elle n'est habituellement pas ramifiée ou ne compte que quelques branches. La tige centrale est vert pâle et porte des rayures longitudinales. Les feuilles sont alternes et composées pennées, et comptent chacune 3 à 9 folioles. Les folioles sont linéaires, ou étroits oblancéolés. Leur bord est lisse, et leur face inférieure porte de nombreux points translucides. Les fleurs forment un épi de 2,5 à 7,6 cm à l'extrémité de chaque tige principale; elles sont blanches, et comptent 5 pétales et 5 étamines. La racine pivotante peut atteindre une profondeur de 1,5 m.

On peut distinguer ces deux espèces par la longueur de leur épi floral (habituellement plus long chez la dalée blanche) et par leurs feuilles (plus pâles, plus longues et plus clairsemées chez la dalée blanche).

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Longueur des folioles
2. Date de floraison

Trèfle rouge

Source : Wheeler, G. 1981. Red Clover. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Trèfle rouge (Trifolium pratense)

Il existe deux types de trèfle rouge : à une ou à deux coupes.

Les variétés à une coupe sont diploïdes (2n = 14) et ont tendance à être plus petites et à fleurir plus tard que les variétés à deux coupes.

Les variétés à deux coupes sont tétraploïdes (2n = 28). La plupart des variétés cultivées au Canada appartiennent à cette catégorie. Les plantes possèdent une racine pivotante et de nombreuses racines secondaires.

Les tiges, nombreuses et feuillues, poussent à partit du collet. Les tiges et les feuilles des lignées américaines sont généralement pubescentes, tandis que les lignées européennes sont glabres. Chaque feuille se compose de trois folioles oblongs, portant habituellement en leur centre une marque rougeâtre caractéristique en forme de V inversé (Heath et al., 1978). Les capitules sont compacts et comptent chacun jusqu'à 125 fleurs qui, sous des conditions favorables, peuvent atteindre 9 à 10,5 mm de longueur (Heath et al., 1978). La couleur des fleurs varie de magenta à rose pâle.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Date de floraison
2. Nombre d'entre-nœuds (pendant la floraison)
3. Densité des poils (tige)
4. Couleur des fleurs

Trèfle blanc

Source : Wheeler, G. 1981. White Clover. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Trèfle blanc (Trifolium repens)

Le trèfle blanc est une plante vivace à vie courte à longue, à racine pivotante peu profonde et à cime très petite. Les tiges principales sont courtes et ont de nombreux entre-nœuds. Les fleurs sont habituellement blanches, mais elles sont parfois teintées de rose. Les pédoncules sont un peu plus long que les pétioles. Chaque capitule compte de 20 à 150 fleurs. Les feuilles comptent 3 folioles qui portent habituellement en leur centre une marque blanche en forme de V. La forme des folioles varie habituellement d'elliptique à cordée. Les graines du trèfle blanc sont petites et jaunes. Les tiges sont glabres et prostrées; elles peuvent atteindre 30 à 45 cm. Le stolon est solide.

L'espèce, hautement polymorphe, varie énormément tant par sa forme que par sa taille.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Date de floraison
2. Longueur des feuilles (foliole médian de la feuille normalement développée la plus haute, sous la dernière fleur)
3. Largeur des feuilles
4. Fréquence des plantes à feuilles portant une marque blanche
5. Longueur des pétioles
6. Épaisseur des stolons

Sainfoin cultivé

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Sainfoin cultivé (Onobrychis viciaefolia)

Le sainfoin est une légumineuse à racines profondes dont la taille dépasse habituellement celle de la luzerne (jusqu'à un mètre ou plus). Les tiges sont dressées et creuses, mais semblent très succulentes. La racine pivotante est très longue et porte de nombreuses racines secondaires.

Les feuilles ont 6 à 14 paires de folioles plus ou moins pubescents. Les fleurs, caractéristiques de cette espèce, sont grosses, rose foncé ou blanches, et sont groupées en une sorte d'épi pouvant atteindre 15 cm de longueur. Le sainfoin fleurit de une à deux semaines avant la luzerne. Les gousses, de moins de 1 cm de longueur, sont pubescentes, à bord denté, et ne contiennent qu'une seule graine, d'environ 3 mm; elles éclatent à maturité.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Forme de la cime
3. Taille des feuilles secondaires
4. Couleur des feuilles
5. Type de pubescence des feuilles
6. Hauteur de la plante
7. Date de floraison
8. Couleur des fleurs

Mélilot

Source : Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS  / Britton, N.L. et A. Brown, 1913. Illustrated flora of the northern states and Canada. Vol. 2 : 352.

Mélilot (Melilotus alba et Melilotus officinalis)

Le mélilot est une légumineuse typiquement bisannuelle dont la racine pivotante, très profonde, ressemble à celle de la luzerne. Les feuilles ont trois folioles qui tendent à être dentés sur toute leur longueur (contrairement à la luzerne, dont les folioles ne sont dentés qu'à l'extrémité). Les stipules du mélilot sont petits et étroits. Les gousses ne contiennent habituellement qu'une seule graine, mais elles peuvent à l'occasion en contenir deux.

Il existe deux espèces de mélilots : le mélilot blanc (M. alba) et le mélilot jaune (M. officinalis). Le mélilot blanc est plus grand et possède des tiges et des feuilles plus rugueuses que celles du mélilot jaune. Le mélilot jaune possède des tiges plus fines et atteint la maturité avant le mélilot blanc.

On utilise parfois la lumière ultraviolette pour distinguer les graines du mélilot de celles de la luzerne. Contrairement à celles du mélilot, les graines de la luzerne sont fluorescentes.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Vigueur de reprise au printemps
3. Taille des feuilles
4. Taille des folioles (mélilot jaune uniquement)
5. Couleur des feuilles
6. Épaisseur des tiges
7. Date de floraison
8. Couleur des fleurs
9. Taille des fleurs
10. Hauteur de la plante
Astragale pois-chiche Astragale pois-chiche

Source : Wheeler, G. 1981. Cicer Milk-Vetch. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Astragale pois-chiche (Astragalus cicer)

L'astragale pois-chiche est une légumineuse vivace à longue vie dont les racines vigoureuses peuvent atteindre 120 cm de diamètre sous des conditions favorables. Les jeunes plantes ont un port dressé, mais les tiges ont tendance à retomber avec l'âge. La plante dépasse rarement une hauteur de 60 cm, même si les tiges peuvent atteindre 120 cm de longueur. Les tiges sont succulentes, rugueuses et creuses. Les feuilles ont plusieurs folioles (habituellement 10 à 13 en plus d'un foliole apical). Les fleurs, dont la couleur varie de blanc à jaune pâle, sont groupées en grappes; une grappe comprend de 20 à 60 fleurs. Les gousses, jaune pâle à blanches au départ, deviennent noires et coriaces à maturité. Les graines sont aplaties, très dures, et à peu près deux fois plus grosses que celles de la luzerne; elles sont au nombre de 3 à 11 par gousse.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Date de floraison
2. Couleur des fleurs
3. Hauteur de la plante

Coronille bigarrée

Source : Wheeler, G. 1981. Crownvetch. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Coronille bigarrée (Coronilla varia)

Cette légumineuse tire son nom du latin corona (petite couronne) en raison de la disposition de ses fleurs en couronne. Elle possède une racine pivotante profonde à nombreuses racines secondaires, ainsi que de nombreuses racines traçantes charnues qui peuvent atteindre 3 m ou plus.

Les fleurs, panachées, de couleur blanche à violette, sont portées sur des tiges creuses angulaires, décombantes à ascendantes, dont la longueur peut varier de 30 à 120 cm. Les gousses, longues et cylindriques, comptent de 3 à 12 segments. Les feuilles composées pennées sont alternes comptent chacune de 9 à 25 folioles.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Taille de la cime
3. Taille des feuilles secondaires
4. Couleur des feuilles
5. Type de pubescence des feuilles
6. Hauteur de la plante
7. Date de floraison
8. Couleur des fleurs
Agrostide stolonifère Agrostide stolonifère

Source : Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS / Britton, N.L., et A. Brown. 1913. Illustrated flora of the northern states and Canada. Vol. 1 : 203.

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Agrostide stolonifère (Agrostis palustris et Agrostis stolonifera)

L’agrostide stolonifère est une graminée d’hiver qui forme un gazon dense. Les chaumes prostrés atteignent de 39 à 100 cm. Les feuilles, bleu-vert, ont environ 3 mm de largeur et atteignent 2 à 10 cm de longueur. Courtes et principalement basales, elles sont habituellement rugueuses sur les deux faces ainsi que sur les bords; elles n’ont pas d’oreillette, mais possèdent une ligule longue et effilée. Les stolons sont habituellement blancs. Comme chez tous les autres agrostides, les graines sont très petites. Les panicules sont ouvertes à plutôt étroites et peuvent atteindre 40 cm de hauteur; elles portent de nombreuses fleurs minuscules, rougeâtres à violettes.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Couleur des feuilles
2. Largeur des feuilles
3. Date de l'émergence des inflorescences

Pâturin alpin

Source : Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS / Britton, N.L. et A. Brown. 1913. Illustrated flora of the northern states and Canada. Vol. 1 : 254.

Pâturin alpin (Poa alpina)

Le pâturin alpin est une graminée cespiteuse dressée et courte dont les tiges finissent par atteindre 20 à 60 cm. Les fleurs forment des panicules de 2,5 à 5 cm de longueur. Les feuilles, es et charnues, ont tendance à prendre une couleur vert foncé.

Pâturin des prés Pâturin des prés

Source : Wheeler, G. 1981. Kentucky Bluegrass. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Pâturin des prés (Poa pratensis)

Le pâturin des prés est une graminée vivace à longue vie qui possède un réseau dense de racines traçantes et de radicelles profondes. Les tiges atteignent habituellement 30 à 60 cm de hauteur, et forment des touffes assez denses. Les feuilles vertes à vert foncé, luisantes, lisses et principalement basales, atteignent 10 à 30 cm de longueur et sont pliées en V à leur extrémité. Les inflorescences forment des panicules ouvertes, pyramidales, d’environ 5 à 20 cm de longueur, comportant habituellement 5 ramifications à chaque nœud; les ramifications médiane et extérieure sont longues; les autres sont courtes. Les épillets portent de 3 à 5 fleurs et se trouvent surtout à l’extrémité des ramifications. Chaque graine porte à sa base une touffe enchevêtrée de poils.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Date de l'émergence des inflorescences
2. Longueur de la tige la plus longue (y compris l'inflorescence)
3. Forme du rachis à l'opposé des ramifications latérales inférieures de l'inflorescence
4. Largeur des feuilles
5. Coloration anthocyanique de la gaine foliaire
6. Densité des poils sur les deux faces de la gaine foliaire, juste sous le limbe
7. Longueur des poils de la ligule
8. Densité des poils marginaux à la base des feuilles
9. Densité des poils sur la face supérieure des feuilles

Brome des prés

Source : Wheeler, G. 1981. Meadow Bromegrass. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Brome des prés (Bromus biebersteinii)

Le brome des prés est une graminée vivace à longue vie, à maturité relativement précoce, qui croît en touffes denses et qu’on utilise dans les pâturages. Les feuilles, nombreuses, sont vert pâle et, comme les gaines, habituellement pubescentes. Les feuilles, principalement basales, s’attachent à des tiges qui peuvent atteindre 60 à 120 cm de hauteur et qui se terminent par une panicule ouverte. La panicule mesure 10 à 20 cm, et les graines de 10 à 12 mm. L’épiaison survient environ 7 à 10 jours plus tôt que celle du brome inerme.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Couleur des feuilles
3. Date de floraison
4. Hauteur de la plante
5. Taille de la cime
6. Longueur des feuilles
7. Largeur des feuilles
8. Longueur des panicules

Source : Wheeler, G. 1981. Smooth Bromegrass. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Brome inerme (Bromus inermis)

Le brome inerme est une graminée vivace d’hiver, gazonnante et feuillue, qui se propage par rhizomes mais qui se reproduit facilement par semences. Les tiges mesurent habituellement entre 60 et 120 cm de longueur. La moitié des talles seulement produit des tiges. Les feuilles qui poussent à la base et sur les tiges sont tendres, larges et longues; elles forment une gaine tubulaire. Au début de l’été, la plante produit des tiges qui portent des panicules grandes et ouvertes, à fleurs nombreuses produisant beaucoup de graines. Chaque graine est renfermée dans une écale brunâtre qui peut porter une arête pouvant atteindre 3 mm de longueur. Pendant plusieurs jours, lorsque le pollen est libéré, il peut former par intervalles des nuages visibles à l’œil nu.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Forme du collet
3. Port des feuilles, pubescence, longueur, couleur de la gaine et présence de ligules
4. Hauteur de la plante
5. Longueur et largeur de la feuille paniculaire
6. Pubescence de l'oreillette de la feuille paniculaire
7. Couleur, forme et port de la panicule

Alpiste roseau

Source : Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS / Britton, N.L. et A. Brown. 1913. Illustrated flora of the northern states and Canada. Vol. 1 : 170.

Alpiste roseau (Phalaris arundinacea)

L’alpiste roseau est une graminée vivace à longue vie qui pousse en touffes et se propage par rhizomes. Il atteint entre 60 et 240 cm de hauteur. Ses radicelles profondes et ses tiges feuillues épaisses lui permettent de bien résister à la verse. Les feuilles basales sont longues, larges et de couleur vert pâle. Les fleurs forment des panicules en forme d’épis semi-denses de 5 à 20 cm de longueur dont chaque ramification porte de nombreux épillets à une seule graine. Les graines sont brunes, luisantes, étroites, et aussi longues que les graines du lin.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Hauteur de la plante
2. Longueur des feuilles
3. Largeur des feuilles
4. Date de l'émergence des inflorescences
5. Longueur des panicules
6. Forme des panicules

Fétuque à feuilles courtes

Source : Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS / Britton, N.L. et A. Brown. 1913. Illustrated flora of the northern states and Canada. Vol. 1 : 271.

Fétuque à feuilles courtes (Festuca brachyphylla)

Les tiges de la fétuque à feuilles courtes sont dressées et atteignent habituellement une hauteur de 5 à 35 cm. Les feuilles sont pliées, la plupart étant comprises dans une touffe basale. Leur couleur varie du vert bleuâtre au vert-jaune, avec parfois une teinte violacée. Les feuilles atteignent 2 à 10 cm de longueur et de 0,1 à 2 mm de largeur lorsqu’elles sont repliées. Les gaines sont glabres à légèrement pubescentes; elles ne sont fusionnées qu’à la partie inférieure et sont dépourvues d’oreillette. Les inflorescences, des panicules souvent en forme d’épis, atteignent habituellement de 1,5 à 4 cm de longueur et de 5 à 7 mm de largeur.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Hauteur de la plante
2. Date de floraison

Fétuque à feuilles rudes

Copyright © 2004 Pawnee Buttes Seed Inc. Reproduction autorisée.

Fétuque à feuilles rudes (Festuca longifolia, Festuca ovina et Festuca trachyphylla)

La fétuque à feuilles rudes, ou fétuque durette, est une graminée d’hiver cespiteuse, semi-dressée, aux feuilles de 5 à 15 cm de longueur. Les feuilles vert grisâtre ou vert-bleu pâle sont étroites et étroitement repliées sur elles-mêmes. Les panicules dressées peuvent être lâches, contractées, oblongues ou étroites; leur longueur peut varier de 2,5 à 12,7 cm. Les épillets comptent de 4 à 9 fleurs. La fétuque à feuilles rudes produit beaucoup de racines, mais ne possède pas de rhizome et se propage donc par tallage.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Rhizomes
2. Date de l'épiaison
3. Longueur de la dernière feuille
4. Longueur de la tige la plus longue, y compris l’inflorescence
5. Longueur de l’inflorescence sur la tige la plus longue

Fétuque des prés

Source : Wheeler, G. 1981. Meadow Fescue. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Fétuque des prés (Festuca pratensis)

La fétuque des prés est une graminée vivace à courte vie qui peut atteindre une taille de 40 à 75 cm. Les feuilles, plutôt succulentes, ont une couleur vert brillant; les gaines sont lisses et d’un violet rougeâtre à la base. Les feuilles, principalement basales, ont la face inférieure brillante. Les panicules ressemblent un peu à celles du pâturin des prés. La fétuque des prés ne se multiplie pas de façon végétative et ne forme pas un gazon dense, mais elle peut produire un grand nombre de grosses racines résistantes.

Fétuque rouge

Source : Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS / Hitchcock, A.S. (rév. A. Chase). 1950. Manual of the grasses of the United States. USDA Misc. Publ. no 200. Washington, D.C.

Fétuque rouge (Festuca rubra)

Il existe trois formes de fétuque rouge qui se distinguent par leur mode de multiplication. La fétuque rouge traçante se multiplie grâce à son gros rhizome. La fétuque rouge gazonnante, ou fétuque de Chewing, est dépourvue de racines traçantes; c’est une graminée cespiteuse qui ne se multiplie pas. Ses feuilles ont une texture plus fine; elles sont d’un vert plus brillant et les panicules sont portées sur des tiges plus courtes que celles de la fétuque traçante. La troisième forme est intermédiaire entre les deux premières; elle produit des rhizomes courts.

Toutes les fétuques rouges ont des radicelles profondes. Les feuilles sont basales, brillantes, pliées et d’un vert brillant, sauf à la base de la gaine qui est rougeâtre. Les tiges, presque dépourvues de feuilles, sont luisantes et peuvent atteindre un mètre dans le cas des variétés traçantes vigoureuses. La panicule fermée se compose d’épillets teintés de violet; les graines ont une écale aristée.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Longueur et largeur de la feuille paniculaire
2. Date de floraison
3. Hauteur de la plante
4. Longueur, forme et port de la panicule

Fétuque ovine

Copyright © 2004 Pawnee Buttes Seed Inc. Reproduction autorisée.

Fétuque ovine (Festuca ovina L.)

La fétuque ovine ressemble beaucoup à la fétuque d’Idaho. Ses racines sont profondes, son feuillage basal est dense, et ses feuilles sont fines, longues et vertes. C’est une espèce cespiteuse qui se multiplie par expansion des touffes. Les tiges, éparses, presque sans feuilles, de 30 à 60 cm de longueur, se terminent par une panicule fermée de 5 à 15 cm portant des fleurs à longues arêtes.

Fétuque des Rocheuses

Source : Tannas, Kathy. Common Plants of the Western Rangelands. Volume 1. Lethbridge, Alberta.

Fétuque des Rocheuses (Festuca saximontana)

La fétuque des Rocheuses est une graminée vivace à touffes denses et à racines fasciculées. Les tiges glabres atteignent 10 à 50 cm de hauteur. La plupart des feuilles émergent en une touffe basale; elles mesurent 1 mm de largeur, et de 5 à 15 cm de longueur. Les limbes, très fins, sont pliés ou enroulés; ils sont glabres et verts. Les gaines, chevauchantes, rondes à légèrement aplaties, sont fendues, pratiquement glabres, lisses et vert pâle. Les gaines basales varient du jaune au brun et sont persistantes. On observe des ligules membraneuses très courtes aux bords garnis de poils, mais pas d’oreillette. Les panicules, longues de 2 à 10 cm, sont linéaires-lancéolées, à ramifications dressées. Les glumes lancéolées de 2 à 3 mm de longueur accompagnent des glumelles de 2 à 4 mm munies d’arêtes dorsales de 1 à 3 mm de longueur.

Fétuque élevée

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Fétuque élevée (Festuca arundinacea)

La fétuque élevée est une graminée vivace à longue vie qui croît en touffes ouvertes. Les racines sont profondes et épaisses, et les rhizomes, courts. Les feuilles, nombreuses, vert foncé, sont luisantes et côtelées. Les panicules, ramifiées, mesurent de 10 à 30 cm; elles sont portées sur des tiges de 100 à 150 cm de hauteur. La fétuque élevée produit de 5 à 7 graines à arête courte par épillet, semblables par leur forme et par leur taille à celles du ray-grass, mais s’en distinguant par la teinte violacée des glumes ou du chaume et par la teinte violet foncé du caryopse. Les oreillettes ont plusieurs poils courts, contrairement à celles de la fétuque des prés.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Hauteur de la plante
3. Largeur de la dernière feuille
4. Longueur de la dernière feuille
5. Date de l'émergence des inflorescences

Deschampsie cespiteuse

Source : Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS / Hitchcock, A.S. (rév. A. Chase). 1950. Manual of the grasses of the United States. USDA Misc. Publ. no 200. Washington, D.C.

Source : Tannas, Kathy. Common Plants of the Western Rangelands. Volume 1. Lethbridge, Alberta.

Deschampsie cespiteuse (Deschampsia caespitosa)

La deschampsie cespiteuse, ou canche cespiteuse, est une graminée vivace qui croît en touffes; ses racines sont fasciculées et forment système racinaire dense et peu profond . Elle peut atteindre 20 à 120 cm de hauteur, et ses tiges ne sont pas ramifiées. Les panicules, plumeuses, comptent de 6 à 10 ramifications en verticilles à intervalles de 2 à 3 cm. Les épillets, d’environ 3 mm de longueur, portent des glumes sans arête, aussi longues que l’épillet entier. Chaque épillet contient deux graines brun foncé à noires. Cette graminée produit de nombreuses feuilles, étroites et glabres, atteignant normalement 12 à 20 cm de longueur. Ces feuilles, dont la largeur varie habituellement de 1,5 à 3 mm, sont pliées. Le point de jonction du limbe et de la gaine est clairement renflé.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Hauteur de la plante
2. Date de floraison

Dactyle pelotonné

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Source : Tannas, Kathy. Common Plants of the Western Rangelands. Volume 1. Lethbridge, Alberta.

Dactyle pelotonné (Dactylis glomerata)

Comme la plupart des autres graminées, le dactyle pelotonné possède un système racinaire fasciculé profond et dense produisant des buttes. Les feuilles, luisantes, sont pliées dans le bourgeon et forment un V en coupe transversale. Leur largeur varie de 2 à 12 mm, et elles peuvent atteindre une longueur de 1 m. Leur couleur varie de vert pâle à vert-bleu foncé. La gaine est aplatie et fortement carénée; elle est dépourvue d’oreillette. Bon nombre des caractéristiques des feuilles varient en fonction de la variété et des conditions du milieu. Le dactyle produit beaucoup de feuilles basales. Les panicules, de 10 à 25 cm de longueur, sont portées sur des tiges de 1 à 1,7 m qui possèdent peu de feuilles. Elles sont composées d’épillets de 2 à 5 fleurs. Les ramifications inférieures sont plus longues et plus divisées que les supérieures. En règle générale, les panicules sont fermées; lorsqu’elles s’ouvrent, pendant la brève période de floraison, elles prennent une couleur violacée. Les panicules ont un aspect pelotonné caractéristique dû au fait que les grappes de fleurs sont portées à l’extrémité de branches asymétriques.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Hauteur de la plante
3. Date d'arrivée à maturité
4. Largeur et longueur des feuilles

Ray-grass

Source : Wheeler, G. 1981. Italian Ryegrass, Perennial Ryegrass. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Ray-grass (Lolium sp.)

Les ray-grass, ou ivraies, sont des graminées cespiteuses non rampantes.

Le ray-grass vivace (Lolium perenne) atteint une hauteur d’environ 90 cm. Les chaumes sont dressés. Les gaines foliaires sont vert foncé et glabres; les feuilles sont pliées dans les jeunes pousses. Les tiges mesurent habituellement 30 à 60 cm; elles possèdent très peu de feuilles et se terminent par un épi rigide et étroit, habituellement légèrement recourbé et pouvant atteindre 30 cm. Chaque épi porte jusqu’à 35 épillets; les épillets sont disposés à angle droit par rapport à la tige et portent chacun de 2 à 10 fleurs fertiles. Le caryopse est habituellement dépourvu d’arête.

Le ray-grass d’Italie (Lolium multiflorum) a des chaumes dressés et atteint généralement une taille plus grande que le ray-grass vivace (jusqu’à 130 cm). Il a un grand nombre de gaines, glabres, et les feuilles sont enroulées dans les jeunes pousses. Les feuilles sont d’ordinaire vert foncé. Les épis, de 17 à 30 cm, portent chacun jusqu’à 38 épillets et de 11 à 22 fleurs fertiles. Contrairement au ray-grass vivace, le ray-grass d’Italie présente des caryopses à arêtes de diverses longueurs. Comme chez le ray-grass vivace, les épillets forment un angle droit par rapport à la tige. Le ray-grass d’Italie se distingue du ray-grass vivace par ses arêtes et sa tige caractéristiques et par la disposition des feuilles à l’émergence. Il est d’ordinaire vert-jaune à la base, tandis que le ray-grass vivace est plus souvent rougeâtre.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Couleur des feuilles
2. Port de la plante (au printemps)
3. Hauteur de la plante
4. Largeur de la dernière feuille
5. Longueur de la dernière feuille
6. Longueur de la tige la plus longue (y compris l'inflorescence)

Fléole des prés

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Source : Tannas, Kathy. Common Plants of the Western Rangelands. Volume 1. Lethbridge, Alberta.

Fléole des prés (Phleum pratense)

La fléole des prés est une graminée vivace cespiteuse qui se caractérise par ses tiges dressées et son épi, dense et cylindrique, pouvant atteindre 15 cm. La plupart des variétés atteignent entre 80 et 110 cm et ont des feuilles plates et allongées. Les épillets ne possèdent habituellement qu’une seule fleur. La fléole des prés se distingue de la plupart des autres graminées par la présence, à la base de la tige, d’un et parfois de plusieurs renflements appelés cormus. Des pousses se développent à partir de bourgeons situés à la base de la tige, sous le cormus, et produisent de nouvelles tiges qui engendrent à leur tour de nouveaux cormus, alors que les tiges et les cormus plus vieux finissent par mourir. Les racines de la fléole sont fasciculées et relativement superficielles. Les feuilles sont lisses, vert pâle, et atteignent de 5 à 15 cm de longueur. Les graines, petites, sont renfermées dans une écale aristée en forme d’urne.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Caractéristiques des feuilles
3. Caractéristiques des tiges
4. Date d'épiaison
5. Taille des glumes
6. Fertilité du pollen
7. Date d'arrivée à maturité
Agropyre à crête Agropyre à crête

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Source : Wheeler, G. 1981. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Agropyre à crête (Agropyron cristatum et Agropyron desertorum)

Comme nous l’entendons ici, l’agropyre à crête comprend deux espèces : l’A. cristatum véritable, qui est diploïde (2n = 14), et l’A. desertorum, qui est tétraploïde (2n = 28). Chez l’A. cristatum, la plante est plus courte, les graines sont plus petites, et les feuilles et les tiges sont plus minces que chez l’A. desertorum, qui constitue le type normal de la plante.

L’agropyre à crête est une graminée cespiteuse de longue vie à racines fasciculées s’enfonçant profondément dans le sol. Il présente un port dressé et peut atteindre 90 cm de hauteur. Les graines peuvent être aristées ou non.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Couleur des feuilles
3. Date de floraison
4. Longueur des épis
5. Pubescence des tiges
6. Pubescence des feuilles
7. Port des feuilles
8. Longueur des feuilles
9. Largeur des feuilles
10. Hauteur de la plante

Agropyre intermédiaire

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Agropyre intermédiaire (Elytrigia intermedia, anciennement Agropyron intermedium)

L’agropyre intermédiaire, ou chiendent intermédiaire, est une graminée vivace gazonnante à courte vie. Il possède un système étendu de radicelles profondes avec des racines principales traçantes. Les tiges sont dressées et les feuilles basales sont denses. Cette graminée peut atteindre 90 à 150 cm de hauteur à maturité. Elle se distingue des autres graminées qui lui sont étroitement apparentées par la présence, sur le bord d’un grand nombre de ses feuilles, de nombreux poils courts. Les panicules atteignent habituellement 15 à 25 cm de longueur et sont typiques des agropyres. Les épillets sont espacés à raison d’un par nœud, et chacun d’eux contient de deux à six graines de taille comparable à celle des grains d’avoine. Les glumes effilées atteignent la moitié de la longueur de l’épillet.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Couleur des feuilles
3. Date de floraison
4. Longueur des épis
5. Pubescence des tiges
6. Pubescence des feuilles
7. Port des feuilles
8. Longueur des feuilles
9. Largeur des feuilles
10. Hauteur de la plante

Agropyre du Nord

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Agropyre du Nord (Elymus lanceolatus, anciennement Agropyron dasystachyum)

L’agropyre du Nord, ou élyme à épis laineux, est une graminée vivace à longue vie, dont le système racinaire est composé de racines traçantes souterraines, d’un système dense de radicelles n’atteignant qu’environ 25 cm de profondeur, et de quelques grandes racines atteignant une profondeur d’au moins 60 cm.

Les plantes, cespiteuses, ont des feuilles et des tiges dressées atteignant 45 à 75 cm de hauteur. Les feuilles sont d’un vert grisâtre pâle; elles s’enroulent par temps sec. Les panicules atteignent 6 à 12 cm. Les graines sont en général 50 % plus grosses que celles de l’agropyre à crête.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Couleur des feuilles
3. Date de floraison
4. Longueur des épis
5. Pubescence des tiges
6. Pubescence des feuilles
7. Port des feuilles
8. Longueur des feuilles
9. Largeur des feuilles
10. Hauteur de la plante

Agropyre pubescent

Source : Wheeler, G. 1981. Pubescent Wheatgrass. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Agropyre pubescent (Agropyron trichophorum)

L’agropyre pubescent est une graminée gazonnante à longue vie qui ressemble beaucoup à l’agropyre intermédiaire, mais qui s’en distingue par la présence de poils courts et raides (pubescence) sur les épis et les graines. Les deux espèces se croisent facilement pour donner une série de plantes aux caractéristiques intermédiaires (certaines plantes présentent des caractéristiques propres aux deux espèces et semblent être un mélange des deux). Certains en ont conclu qu’on devrait les regrouper dans la même espèce (Agropyron intermedium). Toutefois, l’agropyre pubescent est plus tolérant à la sécheresse et vit plus longtemps que l’agropyre intermédiaire.

Cette graminée présente un port dressé et produit une masse dense de feuilles basales. Ses tiges atteignent 90 à 150 cm, et les épis 10 à 20 cm. La plante, les épis et les semences sont plus ou moins pubescents.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Couleur des feuilles
3. Date de floraison
4. Longueur des épis
5. Pubescence des tiges
6. Pubescence des feuilles
7. Port des feuilles
8. Longueur des feuilles
9. Largeur des feuilles
10. Hauteur de la plante

Agropyre de Sibérie

Copyright © 2004 Pawnee Buttes Seed Inc. Reproduction autorisée.

Agropyre de Sibérie (Agropyron sibiricum, Agropyron fragile)

L’agropyre de Sibérie est une graminée vivace à longue vie, cespiteuse et résistante à la sécheresse. Il ressemble à l’agropyre à crête, mais possède des tiges plus fines et des épis plus étroits, à glumes dépourvues d’arêtes. Ses feuilles sont par ailleurs plus souples, et il tend à arriver à maturité plus tard que l’agropyre à crête.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Hauteur de la plante
2. Date de floraison

Agropyre à chaumes rudes

Source : Wheeler, G. 1981. Slender Wheatgrass. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Agropyre à chaumes rudes (Elymus trachycaulus, anciennement Agropyron trachycaulum)

L’agropyre à chaumes rudes, ou élyme à chaumes rudes, est une graminée cespiteuse indigène à courte vie. Il croît en touffes feuillues. Les racines sont fasciculées et forment un système racinaire dense pouvant atteindre 50 cm de profondeur. Les touffes d’agropyres à chaumes rudes se multiplient par tallage. Les tiges ont un port dressé et sont plutôt rugueuses. Les épis, denses ou très ouverts, sont nombreux et portés sur des tiges de 60 à 120 cm de hauteur à nombreuses feuilles. Les écales des graines portent de courtes arêtes. Presque toutes les plantes présentent une coloration rougeâtre à violette près de la base des tiges. Les feuilles peuvent atteindre 30 cm de longueur et 1,2 cm de largeur. Cette espèce se distingue des autres agropyres par ses épis plus étroits et ses graines plus grosses.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Couleur des feuilles
3. Date de floraison
4. Longueur des épis
5. Pubescence des tiges
6. Pubescence des feuilles
7. Port des feuilles
8. Longueur des feuilles
9. Largeur des feuilles
10. Hauteur de la plante

Agropyre velu

Source : Wheeler, G. 1981. Streambank Wheatgrass. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Agropyre velu (Elymus lanceolatus, anciennement Agropyron riparium)

L’agropyre velu, ou élyme lancéolé, est une graminée d’hiver à longue vie. Il ressemble à l’agropyre du Nord, mais s’en distingue par l’absence de poils sur les épis et les graines et par ses feuilles plus étroites. Ses rhizomes, effilés et nombreux, sont plus vigoureux que ceux de l’agropyre du Nord. Par le passé, les deux étaient considérés comme appartenant à la même espèce, mais on pense généralement aujourd’hui qu’il s’agit de deux espèces distinctes. Les feuilles vert grisâtre pâle sont coriaces, étroites et lisses; elles mesurent 10 à 25 cm de longueur et leurs bords peuvent être légèrement recourbés. Les tiges peuvent atteindre 90 cm de hauteur. Les épis mesurent 5 à 10 cm, et les graines sont légèrement plus grosses que celles de l’agropyre à crête.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Couleur des feuilles
3. Date de floraison
4. Longueur des épis
5. Pubescence des tiges
6. Pubescence des feuilles
7. Port des feuilles
8. Longueur des feuilles
9. Largeur des feuilles
10. Hauteur de la plante

Agropyre élevé

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Agropyre élevé ( Elytrigia elongata, anciennement Agropyron elongatum)

L’agropyre élevé est une graminée cespiteuse rugueuse à maturité tardive; des touffes à système racinaire peu profond se forment près des plantes matures. Il a plusieurs tiges feuillues de 80 à 200 cm de hauteur qui sont entourées de feuilles basales, rugueuses, longues et vert pâle. Les épis sont semblables à ceux de l’agropyre intermédiaire, mais généralement plus longs (15 à 25 cm). Contrairement à l’agropyre de l’Ouest, les épillets ne sont pas chevauchants. Les épillets, qui contiennent de 4 à 10 graines, poussent en s’écartant de la tige comme des faucilles. Les graines, entourées d’une glume de section carrée à l’extrémité, sont un peu plus grosses que celles de l’agropyre intermédiaire, mais leur taux de germination est généralement moins élevé.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Couleur des feuilles
3. Date de floraison
4. Longueur des épis
5. Pubescence des tiges
6. Pubescence des feuilles
7. Port des feuilles
8. Longueur des feuilles
9. Largeur des feuilles
10. Hauteur de la plante

Agropyre de l'Ouest

Source : Wheeler, G. 1981. Western Wheatgrass. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Agropyre de l'Ouest (Agropyron smithii)

L’agropyre de l’Ouest, ou élyme de Smith, possède un système racinaire bien développé constitué d’une masse de radicelles atteignant une profondeur de 20 cm et d’un ensemble de racines plus profondes qui peuvent pénétrer jusqu’à 150 cm sous la surface du sol. Cet agropyre est très rustique et se multiplie par des rhizomes souterrains.

Les feuilles, de 20 à 30 cm de longueur, forment un angle de 45 degrés avec la tige. La plante peut atteindre une hauteur de 60 à 90 cm. Ses feuilles sont vert-bleu, et plus ou moins rigides et dressées. La plante entière est recouverte d’une pruine grisâtre qui lui donne sa coloration particulière. Les épis mesurent de 5 à 15 cm de longueur, et les graines sont environ deux fois plus grosses que celles de l’agropyre à crête.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Port de la plante
2. Couleur des feuilles
3. Date de floraison
4. Longueur des épis
5. Pubescence des tiges
6. Pubescence des feuilles
7. Port des feuilles
8. Longueur des feuilles
9. Largeur des feuilles
10. Hauteur de la plante

Élyme étroite

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Élyme étroite (Elymus angustus)

L’élyme étroit est une graminée cespiteuse à longue vie dont le système racinaire peut pénétrer le sol jusqu’à une profondeur de 3 à 4 m. Il possède des tiges rugueuses de 60 à 120 cm de longueur, et des feuilles basales dressées, longues, larges et rugueuses, d’une couleur variant du vert pâle au vert bleu, qui peuvent atteindre une longueur de 40 cm et une largeur de 12 mm. Les épis mesurent de 15 à 20 cm de longueur; les graines, de 10 à 15 mm de longueur, sont environ trois fois plus grosses que celles de l’élyme de Russie.

(Aucune illustration disponible)

Élyme de Daourie (Elymus dahuricus)

L’élyme de Daourie est une graminée cespiteuse à courte vie, à système racinaire peu profond.

Élyme de Russie Élyme de Russie

Source : Wheeler, G. 1981. Russian Wildrye. Dans Alberta Forage Crops Advisory Committee, Alberta Forage Manual. 4e édition. Edmonton : Alberta Agriculture.

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Élyme de Russie (Elymus junceus)

L’élyme de Russie est une grande graminée cespiteuse à longue vie, à racines fasciculées qui peuvent atteindre une profondeur de 3 m dans le sol. Les touffes peuvent atteindre un diamètre de 1,2 à 1,5 m. Les feuilles basales, longues et denses, mesurent 15 à 45 cm de longueur et jusqu’à 6 mm de largeur; leur couleur varie du vert pâle au vert foncé, et plusieurs peuvent avoir une teinte bleu-vert. Les tiges, dressées et glabres, atteignent entre 60 et 120 cm, elles prennent une couleur paille à maturité. L’épi est constitué d’épillets chevauchants. Chaque nœud porte deux épillets contenant chacun 4 graines ou plus.

Élyme triticoïde

Source : Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS / Hitchcock, A.S. (rév. A. Chase). 1950. Manual of the grasses of the United States. USDA Misc. Publ. no 200. Washington, D.C.

Élyme triticoïde (Elymus triticoides)

L’élyme triticoïde est une graminée gazonnante vivace à système racinaire bien ramifié qui peut atteindre 1,5 m de profondeur. Ses feuilles, principalement basales, et ses chaumes peuvent atteindre une hauteur de 50 à 100 cm. On appelle aussi parfois cette espèce « élyme faux-blé ».

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Hauteur de la plante
2. Date de floraison

Koelérie à crêtes

Source : Tannas, Kathy. Common Plants of the Western Rangelands. Volume 1. Lethbridge, Alberta.

Koelérie à crêtes (Koeleria macrantha)

La kœlérie à crêtes est une graminée vivace qui croît en petites touffes denses de 20 à 50 cm de hauteur. Les tiges sont légèrement pubescentes à glabres. Les feuilles, dont la couleur varie de vert pâle à vert-bleu, sont principalement basales; elles mesurent 4 mm de largeur et de 5 à 12 cm de longueur, et leur extrémité est légèrement pliée en forme de V. Les deux faces des feuilles sont glabres ou présentent une légère pubescence de petits poils brillants. Les bords du limbe sont rugueux avec des nervures blanches étroites, et sont repliés à l’émergence. Les gaines sont rondes, fendues, rugueuses, un peu pubescentes et nettement nervurées. Les gaines basales, crème, sont légèrement renflées au collet. Les ligules membraneuses, obtuses, peuvent atteindre 1 mm; elles sont souvent fendues et habituellement bordées à la marge de poils minuscules. Les panicules, en forme d’épis, sont un peu ouvertes pendant la floraison; leur couleur varie de vert pâle à violet, et elles mesurent de 4 à 10 cm de longueur. Les épillets comprennent habituellement 2 fleurs et mesurent de 4 à 5 mm. Les glumes, au nombre de 2 à 3, mesurent de 3 à 4 mm de longueur et présentent une arête légèrement rugueuse. Les glumelles portent souvent de courtes arêtes, de petites rugosités ou une légère pubescence.

Boutelou gracieux

Source : Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS / Hitchcock, A.S. (rév. A. Chase). 1950. Manual of the grasses of the United States. USDA Misc. Publ. no 200. Washington, D.C.

Boutelou gracieux (Bouteloua gracilis)

Le boutelou gracieux produit un tapis dense de feuilles courtes qui poussent à partir de talles souterraines courtes ou du collet. Les feuilles basales, fines et enroulées, se distinguent par leur couleur vert grisâtre; elles sont très étroites, effilées, mesurent entre 2,5 et 17,5 cm de longueur et possèdent des ligules très courtes ciliées. Les tiges, remplies de moelle, atteignent jusqu’à 50 cm de hauteur; elles portent habituellement deux épis falciformes brun foncé aux fleurs regroupées sur la face supérieure. Chaque épillet contient une fleur complète (avec étamines et pistil).

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Hauteur de la plante
2. Date de floraison

Barbon à balais

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Source : Tannas, Kathy. Common Plants of the Western Rangelands. Volume 1. Lethbridge, Alberta.

Barbon à balais (Schizachyrium scoparium)

Le barbon à balais, ou schizachyrium à balais, est une graminée cespiteuse d’été à système racinaire dense et étendu. Les tiges sont remplies de moelle et peuvent atteindre une hauteur de 0,6 à 1,2 m. Les feuilles peuvent atteindre une longueur de 20 cm et une largeur de 6,3 mm; elles sont aplaties et, au-dessus de la ligule, couvertes de poils fins. D’abord vert-bleu, elles tournent au brun rougeâtre à maturité ou après l’exposition au gel. Chaque tige se termine par une panicule ramifiée produisant des graines aristées et pubescentes.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Couleur des feuilles
2. Date d'émergence des inflorescences
3. Hauteur de la plante

Brome cilié

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Brome cilié (Bromus ciliatus)

Le brome cilié est une graminée vivace qui croît normalement en touffes et qui possède un système racinaire bien développé. Les chaumes sont fins et atteignent normalement 50 à 125 cm de hauteur. Les feuilles, plates, mesurent 15 à 25 cm de longueur et 3 à 15 mm de largeur; elles sont habituellement enroulées dans le bourgeon et se terminent en pointe acérée. Les feuilles sont vert foncé et légèrement pubescentes; elles portent une nervure principale caractéristique sur la face inférieure et sont légèrement côtelées sur la face supérieure. Les panicules sont ouvertes; elles mesurent habituellement de 7 à 18 cm et ont des ramifications ascendantes à retombantes qui porte des graines dont l’écale est partiellement ou complètement couverte de poils courts, mais sans arête.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Hauteur de la plante
2. Date de floraison
Stipe verte Stipe verte

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Source : Tannas, Kathy. Common Plants of the Western Rangelands. Volume 1. Lethbridge, Alberta.

Stipe verte (Stipa viridula)

La stipe verte tire son nom du fait que, contrairement à ce qu’on voit chez bien des graminées à fourrage vert, ses feuilles et ses panicules restent fraîches et vertes pendant toute la saison de croissance. Cette graminée cespiteuse vivace produit de petites graines noires aristées piquantes qui ressemblent à des aiguilles. Elle atteint une hauteur de 0,45 à 1,5 m. Le système racinaire est dense, et les racines sont fasciculées. Les panicules de 10 à 20 cm de longueur sont compactes, les ramifications étant étroitement accolées à la tige. Les glumes atteignent 7 à 10 mm de longueur, et les glumelles 5 à 6 mm. On observe des poils blancs au point de jonction de la feuille et de la gaine ainsi que sur les bords de cette dernière.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Hauteur de la plante
2. Date de floraison
Stipe chevelue Stipe chevelue

Source : Base de données PLANTS de l’USDA-NRCS / Hitchcock, A.S. (rév. A. Chase). 1950. Manual of the grasses of the United States. USDA Misc. Publ. no 200. Washington, D.C.

Source : Looman, J. 1983. 111 Range and Forage Plants of the Canadian Prairies. Swift Current, Saskatchewan : Direction générale de la recherche, Agriculture Canada.

Stipe chevelue (Stipa comata)

La stipe chevelue est une graminée d’hiver indigène qui doit son nom à ses graines acérées munies de longues arêtes torsadées et filiformes. Les feuilles étroites, vertes à grises, forment des touffes denses et atteignent 20 à 30 cm de hauteur; elles ont tendance à s’enrouler sur elles-mêmes en vieillissant. Les feuilles, principalement basales, et les chaumes atteignent une hauteur de 30 à 120 cm. Les panicules de 10 à 20 cm sont étalées et lâches. Cette graminée se caractérise par ses délicates ligules membraneuses longues et échancrées. Elle ne possède pas d’oreillette.

Caractéristiques utiles pour distinguer les variétés :

1. Hauteur de la plante
2. Date de floraison



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