Les documents de la Recherche, développement et expansion
de la biotechnologie agricole (RDEAB) sont hébergés temporairement sur le
site Web de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Ils seront
relogés sur le site principal de la
Coopération économique Asie-Pacifique (http://www.apec.org/) au début de
2007.
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Conférence de lAPEC
:Cultures issues de la biotechnologie agricole dans les centres
dorigine
Sous-groupe de la recherche, du développement et de lexpansion de
la biotechnologie agricole
Quest-ce quun « centre dorigine »?
Lexpression « centre dorigine », en
ce qui concerne les cultures, signifie lemplacement ou les emplacements
où lon a retrouvé les plus anciennes traces de culture
dune espèce particulière sur la planète. Ces centres sont
des ressources sociales et scientifiques importantes parce
quils peuvent :
- contribuer notre compréhension des origines des cultures;
- nous aider comprendre comment les gens ont influé sur
lévolution dune culture;
- répondre aux questions scientifiques sur la biologie et la
génétique des cultures.
Conférence de lAPEC
Le sous-groupe de la recherche, du développement et de
lexpansion de la biotechnologie agricole (
RDEBA) de la Coopération économique de la zone
Asie-Pacifique (APEC) a
tenu une conférence sur les cultures issues de la biotechnologie agricole
dans les centres dorigine à Mexico, au Mexique, des 5 au
7 novembre 2003. La conférence a mis laccent sur la
dissémination dans les centres dorigine de quatre cultures
qui ont été modifiées par la biotechnologie, à savoir le
maïs, la pomme de terre, le riz et le soja.
Des experts de lagriculture et de la biotechnologie reconnus à
léchelle mondiale, ainsi que des décideurs et chercheurs, ont
profité de cette tribune pour examiner les répercussions de la
dissémination de cultures issues de la biotechnologie dans les centres
dorigine.
Même si le Canada nest pas lui-même un
centre dorigine des cultures examinées à la conférence,
les renseignements obtenus lors de la conférence pourraient
sappliquer un jour à des cultures qui comptent le Canada comme
centre dorigine (comme le fraisier et le tournesol). À titre de
dirigeant des travaux du sous-groupe de
RDEBA, lACIA a animé
la conférence et la co-présidée en compagnie du Mexique
et des États-Unis.
Contexte
LAPEC a
été fondée en 1989 dans le but de créer un sentiment
dappartenance entre ses membres, et cela dans divers domaines.
LAPEC
compte onze groupes de travail, dont notamment le Groupe de travail sur
la collaboration technique (GTCT). Ce
dernier traite sept sujets prioritaires, dont celui qui intéresse le
Sous-groupe de la recherche, du développement et de
lexpansion de la biotechnologie agricole » (RDEBA).
Établi en octobre 1996, ce sous-groupe est pour les pays membres une
tribune où ils peuvent discuter entre eux de sujets associés à
la biotechnologie agricole.
En 2000, le Canada est devenu le dirigeant des travaux du
sous-groupe de
RDEBA. À ce titre, il est responsable de regrouper les
pays membres de lAPEC
afin de créer un programme de travail conjoint et de favoriser le
dialogue. Le Canada profite ainsi dune occasion de démontrer son
engagement ferme envers ladoption dune démarche à
fondement scientifique pour la biotechnologie, tout en donnant une
rétroaction utile qui favorise des politiques internationales saines.
À titre de dirigeant des travaux du sous-groupe de
RDEBA, le rôle de lACIA est
le suivant :
- agir comme chef de file pour la planification des conférences
annuelles;
- favoriser la participation des experts aux sujets nouveaux;
- co-présider la planification du travail lors des séances
récapitulatives le dernier jour des conférences.
Objectifs de la conférence
Les objectifs de la Conférence sur les centres dorigine
étaient les suivants :
- Faire, en ce qui concerne les cultures agricoles dans les centres
dorigine, un survol des pratiques actuelles touchant
par exemple :
- la recherche et le développement;
- les essais au champ;
- les semis commerciaux et la vente;
- limportation pour lalimentation humaine.
- Examiner les données scientifiques associées aux
répercussions possibles sur les espèces
indigènes des centres dorigine, sur la biologie des cultures ainsi
que sur les questions concernant :
- le transfert génétique;
- lincorporation et lexpression de gènes;
- la « pureté » des esp ces de cultures indigènes.
- Cerner les mesures de gestion qui pourraient réduire
ou restreindre les effets possibles sur les cultures des centres
dorigine.
- Cerner et examiner dautres questions pertinentes
à la dissémination de cultures issues de la biotechnologie dans les
centres dorigine, comme les incidences culturelles et les facteurs
socio-économiques.
- Rédiger, afin daider les pays des centres dorigine
à gérer le risque et la diversité génétique, un
rapport final comportant des conclusions sur, par exemple, la
culture de populations naturelles couplées aux cultures classiques et aux
cultures issues de la biotechnologie. (Dans le rapport final, les populations
naturelles sont définies comme étant les variétés
végétales locales, « anciennes », traditionnelles ou
primitives comportant du matériel génétique « non
amélioré » sélectionné par des agriculteurs et des
producteurs de la région pour les marchés locaux.)
Conclusions de la conférence
La conférence a donné lieu à plusieurs conclusions
importantes. En voici les points saillants :
Dans les centres dorigine, les principales menaces pour les
populations naturelles et les espèces sauvages apparentées
ne sont pas les applications de la biotechnologie, mais plutôt
lurbanisation, la construction de routes et le surpâturage.
Les pratiques agricoles dans les pays qui sont
principalement des centres dorigine sont généralement
différentes de celles des pays industrialisés qui produisent des
cultures commerciales. Un petit nombre dagriculteurs produisent des
denrées destinées surtout aux utilisations locales culturelles et
alimentaires. Même sils maintiennent les populations naturelles,
ils ont introduit dans leurs cultures, au cours des 50 dernières
années, de nouvelles caractéristiques provenant de variétés
commerciales. Les participants à la conférence ont parlé du
besoin de conserver les connaissances traditionnelles, y compris les
connaissances agronomiques sans liens avec la production de cultures
commerciales, pour être en mesure de continuer à préserver les
populations naturelles ainsi que le rôle de ces agriculteurs.
Les participants ont aussi conclu que dans les centres dorigine, les
préoccupations à légard des conséquences possibles
sur lenvironnement et des effets sur la biodiversité de la
dissémination de variétés végétales
génétiquement modifiées étaient gérables si lon
comprenait les pratiques agricoles locales et les
aspects environnementaux, comme la biologie des espèces
et sous-espèces végétales (y compris la capacité de
croisements allogames) et le ou les caractères qui sont introduits.
Finalement, les participants ont noté que les renseignements
scientifiques peuvent contribuer à informer la population et les
décideurs et à corriger les renseignements erronés sur la
biotechnologie. Il est essentiel que les communications sur les essais
environnementaux qui ont été menés dans un centre
dorigine, les pratiques et réalités agricoles actuelles et les
avantages et coûts du recours à des variétés
génétiquement modifiées soient abondantes et claires .
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