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Centre des consommateurs > Produits / risques spécifiques L'INNOCUITÉ DES ALIMENTS ET LES COQUILLAGES BIVALVES EN
COLOMBIE-BRITANNIQUE
Les coquillages bivalves sont une excellente source de protéines; ils ont une teneur
élevée en minéraux essentiels et une faible teneur en calories, en graisses et en
cholestérol. Les consommateurs de fruits de mer doivent toutefois connaître les
problèmes que peuvent poser les coquillages bivalves.
Les coquillages bivalves se nourrissent en filtrant l'eau et en retenant le plancton
(algues marines microscopiques) qui s'y trouve; cette forme d'alimentation peut accroître
la concentration des produits chimiques, des bactéries et des virus présents dans l'eau
environnante, dont certains peuvent rendre malades les humains.
Qu'est-ce qu'un coquillage bivalve?
C'est un mollusque qui possède deux coquilles reliées par une charnière; on trouve
dans cette catégorie les huîtres, les moules, les pétoncles, les palourdes, les coques
et les mactres, entre autres.
Quels sont les problèmes d'innocuité des aliments que posent les coquillages
bivalves?
Toxines marines
Les coquillages bivalves peuvent accumuler des toxines planctoniques, comme la phycotoxine
paralysante (PSP) et la phycotoxine amnestique (ASP), à des concentrations susceptibles
de causer la maladie ou même la mort chez les humains. À la différence des bactéries
et des virus, la cuisson ne détruit généralement pas les toxines marines.
Il est impossible de détecter à l'oeil les coquillages toxiques. Dès que les
concentrations de toxines dépassent les normes de sécurité, les pouvoirs publics
interdisent la récolte des coquillages.
Bactéries et virus
Les bactéries et les virus présents dans l'eau peuvent se concentrer dans les
coquillages bivalves. Les secteurs qui ne respectent pas les normes sanitaires sont alors
fermés à la récolte des mollusques. Les consommateurs doivent aussi connaître le
risque de maladie dû au Vibrio parahaemolyticus (Vp). Le Vp est une bactérie présente
de façon naturelle dans nos eaux côtières; pendant les mois d'été, elle peut
proliférer au point de devenir dangereuse. L'infection au Vp cause une gastro-entérite,
qui se manifeste généralement par une diarrhée et des crampes abdominales et qui peut
durer plusieurs jours.
Métaux et contaminants
La plupart des aliments, fruits de mer compris, contiennent des traces de contaminants et
de métaux lourds. Chez la plupart des espèces, les concentrations de ces substances sont
nettement inférieures aux normes établies. Les consommateurs doivent toutefois savoir
que des teneurs élevées de cadmium se retrouvent chez les huîtres et les pétoncles
entiers en Colombie-Britannique. Le cadmium est un élément présent naturellement dans
le milieu naturel. Une exposition chronique à des concentrations élevées de cadmium
pendant une longue période peut causer des lésions aux reins, bien qu'on n'ait pas de
preuves scientifiques établissant un lien entre des problèmes de santé et le cadmium
naturel présent chez les coquillages.
Que peuvent faire les consommateurs pour réduire les risques de maladies d'origine
alimentaire?
- Les coquillages bivalves ne doivent être achetés que dans un magasin ou un restaurant
fiable. Ils doivent être transformés dans une usine agréée et inspectée par le
gouvernement fédéral.
- Pour réduire le risque, garder toujours au frais les coquillages avant de les
consommer.
- La cuisson complète est la méthode la plus efficace pour éviter les maladies causées
par les bactéries et les virus. La cuisson est particulièrement recommandée en été,
période où les concentrations de Vibrio parahaemolyticus sont au plus haut.
- Pour les huîtres, suivre les directives de consommation afin de limiter l'apport de
cadmium. Santé Canada recommande de limiter la consommation d'huîtres de
Colombie-Britannique à 460 grammes par mois pour les adultes et à 60 grammes
pour les enfants.
- Les consommateurs qui souhaitent ramasser eux-mêmes leurs coquillages doivent vérifier
que le secteur n'est pas soumis à une interdiction de récolte. Pour le savoir,
s'adresser aux bureaux du ministère des Pêches et Océans Canada (MPO), appeler au numéro du MPO
accessible 24 h sur 24 (604) 666-2828, ou consulter le site Web de la
région du
Pacifique du MPO www.pac.dfo-mpo.gc.ca.
De plus, le Guide de la pêche sportive du MPO contient des renseignements
précieux.
Que fait le gouvernement fédéral pour améliorer la sécurité des consommateurs de
coquillages bivalves?
- Santé Canada établit toutes les directives et fixe les niveaux
d'intervention pour les bactéries, les toxines et autres contaminants des aliments.
- Le gouvernement fédéral a établi le Programme canadien de contrôle de la salubrité
des mollusques pour réduire au minimum le risque de consommation de coquillages malsains
ou dangereux pour la santé. Trois ministères participent à ce programme :
- Environnement Canada effectue des relevés sanitaires sur le littoral et dans les
secteurs coquilliers et identifie les zones qui ne respectent pas les normes sanitaires.
- L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) surveille les toxines marines dans
les secteurs coquilliers et a la responsabilité de l'agrément et de l'inspection des
usines de transformation des poissons et des fruits de mer.
- Pêches et Océans Canada (MPO) ferme les zones de récolte et interdit la cueillette
des coquillages bivalves dès que les concentrations de bactéries ou de toxines
dépassent les seuils fixés par les lignes directrices.
Pour obtenir plus de reseignements sur l'innocuité des aliments, voir le site de
l'Agence canadienne d'inspection des aliments : www.inspection.gc.ca
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P0273F-03
Janvier 2003 |