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Végétaux > Phytoravageurs > Enquêtes  

Rapport d’enquêtes de la Division de la protection des végétaux - 2004


TABLE DES MATIÈRES

ENQUÊTES DE LA SECTION DES FORÊTS
ENQUÊTES DE LA SECTION DE L'HORTICULTURE
ENQUÊTES DE LA SECTION DES GRAINS ET DES GRANDES CULTURES
ENQUÊTES DE LA SECTION DES POMMES DE TERRE

1. ENQUÊTES DE LA SECTION DES FORÊTS

1. Longicorne asiatique (Anoplophora glabripennis)

Au Canada, les premières populations établies du longicorne asiatique (Anoplophora glabripennis) ont été détectées en septembre 2003. L’infestation a été découverte dans une région située aux limites des villes de Vaughan et de Toronto, en Ontario. En novembre 2003, l’ACIA a mis en oeuvre un programme d’éradication en collaboration avec le Service canadien des forêts (SCF) et divers organismes municipaux, régionaux et provinciaux. Tout au long de l’hiver 2004, un peu plus de 15 000 arbres hôtes ont été supprimés dans la zone infestée. Les enquêtes de dépistage et de surveillance se sont poursuivies durant l’été 2004 et quelques arbres positifs ont été découverts en août, puis de nouveau en novembre. Dans les deux cas, le plan d’éradication a été mis en oeuvre, et tous les arbres positifs de même que tous les arbres hôtes situés dans un rayon de 400 m ont été éliminés, pour un total d’environ 1 000 arbres. Pour plus de détails sur l’état d’avancement de ce programme, consultez la page Web de l’ACIA sur le longicorne asiatique, à l’adresse http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/pestrava/asialong/asialongf.shtml.

1.1 Agrile du frêne (Agrilus planipennis)

Ce ravageur exotique du frêne (Fraxinus spp.) a été identifié avec certitude pour la première fois en Amérique du Nord à l’été 2002. Des renseignements de base sur ce ravageur, ainsi que des mises à jour sur les mesures réglementaires, figurent à la page suivante de l’ACIA : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/pestrava/ashfre/agrplaf.shtml.

Au début de 2004, un faible niveau d’infestation par ce ravageur a été signalé à l’est de la zone sans frênes, dans la municipalité de Chatham-Kent. L’ACIA a donc procédé à de vastes enquêtes. Les équipes ont inspecté une superficie d’un peu plus de 1 000 km2 dans la municipalité de Chatham-Kent et y ont découvert 17 zones infestées. Des infestations ont aussi été rapportées à l’intérieur de la ville de Chatham, ce qui a déclenché la conduite d’enquêtes de délimitation dans la région. Dans le compté de Lambton, les équipes ont inspecté quelque 250 km2 mais n’ont relevé aucun signe d’infestation par l’agrile du frêne.

Des ordonnances ministérielles ont été décrétées pour le comté d’Essex et la municipalité de Chatham-Kent.

Tableau 1. Résumé des enquêtes sur l’agrile du frêne en Ontario - 2004 

Comté / région de l’Ontario Nombre de zones inspectées Nombre d’arbres
Non détecté (-) Détecté (+) Suspects Supprimés Bois de chauffage
Comté d’Essex 155 23 20 0 0
Municipalité de Chatham-Kent 8755 97 87 0 0
Comté de Lambton 1046 0 0 0 0
Autres endroits à haut risque en Ontario (terrains de camping, parcs, scieries, pépinières) 14   0 0 0
Total 9970 120 107 0 0

1.2 Piégeage des scolytes exotiques

Liens connexes de l’ACIA : Matériaux d’emballage en bois, Avis sur le bois importé

Consultez également les études sur la biodiversité du SCF à l’adresse www.pfc.cfs.nrcan.gc.ca/biodiversity/exotics/.

Carte : Enquête sur les scolytes exotiques au Canada - 2004

L’enquête de dépistage des scolytes exotiques vient compléter le programme d’inspection des importations, mis en place par l’ACIA à l’égard des matériaux d’emballage en bois dans les conteneurs maritimes. Cette enquête a ciblé principalement les zones situées à proximité des aires d’entreposage et d’élimination du bois d’arrimage ainsi qu’un certain nombre de lieux de l’intérieur qui avaient été désignées par l’ACIA à la suite d’interceptions dans des importations. Dans les zones portuaires, le piégeage visait principalement à détecter des populations établies, et non à intercepter des ravageurs de passage; les pièges n’ont donc pas été installés sur les quais (points d’amarrage, de chargement et de déchargement dans le port), mais plutôt dans des peuplements hôtes situés à proximité du port.

Des pièges Lindgren à 8 ou 12 entonnoirs ont été utilisés pour cette enquête. Les pièges ont été installés en mars et ils ont été récupérés en novembre. L’attractif a été changé à deux reprises durant la saison de piégeage, soit en juin et en septembre. Au moins trois pièges ont été mis en place dans chaque zone cible et, dans certaines zones plus grandes, de nombreux groupes de trois pièges ont été installés. Chaque piège a été appâté avec l’un des attractifs suivants :

1) mélange d’alpha-pinène et d’éthanol à libération ultra-rapide

2) éthanol seul à libération ultra-rapide

3) attractif Exotic Bark Beetle Lure® de Phero Tech Inc. (ipsdiénol, méthylbuténol, cis-verbénol)

Aux fins de cette enquête nationale, 286 pièges ont été mis en place en 2004, ceux-ci étant répartis comme suit entre les provinces : C.-B. (76), Ont. ( 75); Qc (47); N.-B. (15); N.-É. (44); Î.-P.-É. (24); T.-N.-L. (24). Des enquêtes distinctes ont aussi été menées à l’égard de Tomicus piniperda et de Hylurgus ligniperda dans certaines provinces, comme le précise ultérieurement le présent rapport (sections sur Tomicus piniperda et Hylurgus ligniperda). En 2004, le Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l’ACIA a reçu 3 225 demandes d’analyse, chaque demande contenant plusieurs spécimens. Les seules espèces exotiques identifiées appartenaient à la famille des Scolytidés et sont énumérées au tableau 1 qui suit.

Tableau 1. Résumé des espèces exotiques de Scolytidés piégées au Canada en 2004

Espèce (Scolytidés) Province Nombre de demandes contenant cette espèce Aire de répartition naturelle Hôte(s)
Crypturgus pusillus Qc 1 Europe, Asie Picea
Crypturgus pusillus N.-É. 1 Europe, Asie Picea
Crypturgus pusillus N.-É. 1 Europe, Asie Picea
Crypturgus pusillus inconnue 2 Europe, Asie Picea
Hylastes opacus Ont. 127 Europe, Asie Pinus, Picea, Larix
Hylastes opacus Qc 101 Europe, Asie Pinus, Picea, Larix
Hylastinus obscurus Ont. 3 Europe Trifolium
Hylastinus obscurus Qc 8 Europe Trifolium
Phloeosinus armatus Ont. 1 Asie Cupressus
Scolytus mali Qc 1 Europe Prunus, Malus, Pyrus
Scolytus multistriatus Ont. 23 Europe Ulmus
Scolytus multistriatus Qc 7 Europe Ulmus
Scolytus multistriatus C.-B. 5 Europe Ulmus
Scolytus rugulosus C.-B. 1 Europe Prunus,Ulmus,Crataegus, Corylus avellana, Betula
Scolytus rugulosus Ont. 1 Europe Prunus,Ulmus,Crataegus, Corylus avellana, Betula
Tomicus piniperda Ont. 173 Europe Pinus
Tomicus piniperda Qc 7 Europe Pinus
Trypodendron domesticum C.-B. 2 Europe Feuillus
Xyleborinus saxeseni C.-B. 118 Europe, Asie Feuillus
Xyleborinus saxeseni N.-É. 3 Europe, Asie Feuillus
Xyleborinus saxeseni Ont. 116 Europe, Asie Feuillus
Xyleborinus saxeseni Qc 16 Europe, Asie Feuillus
Xyleborus atratus N.-É. 3 Europe, Asie Feuillus
Xyleborus atratus Ont. 4 Europe, Asie Feuillus
Xyleborus atratus Qc 8 Europe, Asie Feuillus
Xyleborus dispar C.-B. 16 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xyleborus dispar N.-É. 23 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xyleborus dispar Ont. 23 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xyleborus dispar Î.-P.-É. 26 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xyleborus dispar Qc 16 Europe, Asie Betula, Castanea, Quercus
Xylosandrus germanus C.-B. 10 Europe, Asie Feuillus
Xylosandrus germanus Qc 3 Europe, Asie Feuillus
Xylosandrus germanus N.-É. 5 Europe, Asie Feuillus
Xylosandrus germanus Ont. 235 Europe, Asie Feuillus

1.3 Hylurgus ligniperda

Ce coléoptère, qui est indigène d’Europe où il fait des ravages dans les pins, a été découvert pour la première fois près de Rochester, dans l’État de New York, à la fin des années 1990. L’ACIA revoit est actuellement la réglementation à l’égard de ce ravageur et a besoin de données d’enquête pour appuyer son projet de règlement. Un grand nombre de lieux d’enquête qui ont été choisis pour ce ravageur sont les mêmes que ceux visés par des enquêtes précédentes sur le grand hylésine des pins dans le sud de l’Ontario et le sud du Québec; ils incluent des pinèdes situées le long d’importantes voies de transport, des plantations de pins de Noël et des scieries qui importent des billes de pins de l’État de New York.

Pour cette enquête, des pièges à entonnoirs (8 ou 12) Lindgren, appâtés avec un mélange d’alpha-pinène et d’éthanol à libération ultra-rapide, ont été utilisés. L’enquête a débuté à la fin de mars et s’est poursuivie jusqu’à la fin d’octobre, les attractifs ayant été remplacés deux fois durant cette période. Des pièges ont été installés à 50 endroits dans le sud de l’Ontario et 29 dans le sud du Québec. Aucun spécimen de H. ligniperda n’a été découvert dans l’une ou l’autre province en 2004; ces résultats viennent corroborer l’allégation voulant que le Canada soit exempt de ce ravageur.

1.4 La spongieuse (Lymantria dispar)

Terre-Neuve-et-Labrador (carte)

Dans le cadre de l’enquête de dépistage annuelle réalisée à Terre-Neuve-et-Labrador en 2004, 334 pièges delta ont été installés à différents endroits considérés à haut risque d’introduction, comme des terrains de camping, des sites récréatifs, des chalets pour touristes et des boisés fréquentés par le public, la plupart étant situés près des villes de Port aux Basques, de Corner Brook, de Gander et de St. John's. Dans cette dernière ville, deux mâles ont été capturés dans deux pièges.

Île-du-Prince-Édouard (carte)

Le nombre de spécimens capturés a été plus élevé en 2004 qu’en 2003. Au total, 461 spongieuses ont été capturées dans 124 pièges (comparativement à 265 spongieuses dans 89 pièges en 2003). Des prises multiples ont par ailleurs été relevées dans 61 pièges, le nombre maximal de spécimens dans un même piège étant de 25. La ville de Charlottetown est l’endroit où l’on a recensé le plus de spécimens capturés (332 mâles). La recherche subséquente de masses d’oeufs, effectuée à l’automne près des sites de piégeage positifs, n’a révélé la présence d’aucun autre stade de développement (masses d’oeufs, enveloppes nymphales ou larvaires, femelles).

Nouvelle-Écosse (carte)

L’ACIA a procédé à des activités de piégeage le long du front d’infestation en bordure de la limite est de la région réglementée, ainsi qu’à un piégeage de dépistage dans tout l’est de la province. À l’appui de cette enquête, le ministère des Richesses naturelles de la Nouvelle-Écosse avait mis en place (en 1995) un réseau provincial de pièges à phéromone pour surveiller l’évolution des populations. En 2004, les plus importantes captures de mâles ont été enregistrées à Halifax (874). Au total, 13 spongieuses mâles ont été capturées à dix endroits différents dans le comté du Cap-Breton. Des pièges ont aussi été installés autour des ports de Halifax et de Shelburne dans le cadre de l’enquête sur la spongieuse asiatique (voir la section sur Lymantria dispar et Lymantria monacha dans le présent rapport). Tous les spécimens analysés appartenaient au génotype européen.

Nouveau-Brunswick (Carte, ACIA piégeage)

Au Nouveau-Brunswick, les enquêtes sur la spongieuse sont menées conjointement par l’ACIA, le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick (MRN) et le Service canadien des forêts.

Un relevé aérien effectué par le MRN n’a révélé aucun signe de défoliation causée par la spongieuse en 2004. Cette diminution a été attribuée à l’effet combiné du faible taux de survie des oeufs d’hiver et de l’incidence accrue de maladies chez les populations juvéniles durant l’été.

En plus du relevé aérien, des activités conjointes de piégeage ont été menées par les trois partenaires, dans le but principalement 1) de délimiter le front de l’infestation et 2) d’assurer une détection précoce dans les régions éloignées des secteurs infestés mais néanmoins considérées à haut risque d’introduction (scieries important du bois, régions touristiques). L’ACIA a concentré ses efforts sur la délimitation de l’infestation de la zone réglementée, tandis que le MRN et le SCF se sont chargés du dépistage précoce et de la surveillance de la dynamique des populations dans les foyers d’infestation connus.

Outre l’installation de pièges à phéromone, le MRN a procédé à des relevés des masses d’oeufs à l’automne 2004. Pour une troisième année consécutive, de nouvelles masses d’oeufs ont été découvertes dans la ville de Miramichi et à Upper Northampton et, pour une deuxième année consécutive, à Sussex et Riverview. Des masses d’oeufs (nouvelles et anciennes) ont aussi été découvertes pour la première fois dans la ville de Saint John.

L’ACIA a également installé des pièges autour de Saint John, Belledune, Oromocto et Burton, dans le cadre de son programme de surveillance des ports à l’égard de la spongieuse asiatique (Lymantria dispar) et de la nonne (Lymantria monacha); ces ravageurs sont examinés ultérieurement dans le présent rapport. Aucun spécimen de nonne n’a été découvert, et tous les spécimens de L. dispar  qui ont été soumis à des analyses moléculaires ont présenté la constitution génétique caractéristique des spongieuses nord-américaines.

Québec

Le personnel de l’ACIA n’a pas effectué d’enquête sur le biotype nord-américain de la spongieuse en 2004. Selon les données provinciales de surveillance, l’aire de répartition générale de la spongieuse n’a pas changé de façon significative au Québec au cours des dernières années, et peu ou pas de défoliation a été observée au cours des dernières années, sauf dans quelques endroits isolés du sud du Québec.

Ontario

Selon les résultats du relevé aérien effectué par le SCF, la superficie totale marquée par une défoliation modérée à grave causée par la spongieuse a considérablement diminué en 2004, pour s'établir à 441 ha comparativement à une superficie cartographiée de 59 413 ha en 2003. Près de la moitié de la superficie défoliée se situe à proximité de la ville Uphill dans la région de Kawartha Lakes. Pour de plus amples renseignements sur les secteurs précis de défoliation, contactez le bureau du Service canadien des forêts de Sault Ste. Marie (Ontario). Aucune activité de piégeage de ce ravageur n'a été effectuée depuis 2003 par l'ACIA ou le SCF, qui attendent les résultats d'une révision des politiques.

Défoliation par la spongieuse en Ontario[D]

Ouest du Canada : Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique

L’ACIA et ses partenaires provinciaux effectuent chaque année des enquêtes sur la spongieuse dans les quatre provinces de l’Ouest. Au Manitoba, deux pièges positifs ont été découverts, l’un à Carmen, l’autre à Winnipeg; chacun contenait un spécimen mâle. Aucun spécimen n’a été capturé en Saskatchewan et, en Alberta, un seul spécimen mâle a été capturé dans le parc national Banff. En Colombie-Britannique, l’ACIA effectue la majorité des enquêtes, et le ministère provincial des Forêts prend en charge les programmes de lutte et d’éradication après chaque nouvelle découverte.

Dans cette dernière province, 89 spongieuses mâles ont été capturées en 2004, dans des pièges à phéromone répartis comme suit : Vallée du Bas-Fraser : Burnaby (1), Chilliwack (2), Harrison Hot Springs (4), Langley (4) et Vancouver (2); Île de Vancouver : Courtenay (1), Duncan (24), Esquimalt (3), île Gabriola (22), Nanaimo (5), île Salt Spring (7), Sidney (1) et Victoria (Saanich, Oak Bay et Vic West) (12); Secteur de l’intérieur : Okanagan Landing (1).

La province a procédé à un piégeage en masse à haute densité (densité de 9 pièges/acre ou 22 pièges/ha) à Duncan et dans l’île Gabriola. Au total, 967 pièges ont été installés autour de Duncan et 2 560 dans l’île Gabriola; de ces nombres, respectivement 958 et 2 556 pièges ont été récupérés. Tous les spécimens capturés en Colombie-Britannique sont soumis à une analyse de l’ADN pour déterminer si certains appartiennent au biotype asiatique. L’empreinte génétique de tous les spécimens capturés dans la province en 2004 était semblable à celle des spécimens de référence nord-américains de L. dispar.

Encre des chênes rouges (Phytophthora ramorum)

Les activités menées à l’égard de P. ramorum en 2004 ont porté sur les quatre volets suivants : rappel, retraçage en aval, retraçage en amont et enquête nationale. Les trois premiers volets ont été mis en oeuvre en Colombie-Britannique, après que le USDA eut annoncé que des espèces infectées de camélias avaient été expédiées au Canada en provenance d’une pépinière de la Californie. Les activités d’enquête menées dans le cadre des volets Rappel, Retraçage en aval, Retraçage en amont et Enquête nationale (dépistage et délimitation) ont donné lieu à l’envoi de 43 149 échantillons pour analyse; la présence de P. ramorum a été confirmée dans 112 de ces échantillons. Le tableau 3 présente un résumé du nombre d’échantillons positifs capturés par genre hôte.

L’Enquête nationale (dépistage), qui a été menée de juin à septembre, a porté sur des pépinières qui avaient importé du matériel hôte de la Californie, de l’Oregon et de l’Union européenne, au cours des six années précédentes. À chacun de ces endroits, jusqu’à 30 échantillons de végétaux présentant des symptômes compatibles avec l’infection due à P. ramorum ont été prélevés et envoyés au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l’ACIA, à Ottawa, pour fins d’analyse. Les résultats de cette enquête sont résumés au tableau 1. Aucun spécimen de P. ramorum n’a été détecté durant l’Enquête nationale.

Tableau 1. Résumé des endroits visés par l’Enquête nationale sur Phytophthora ramorum - 2004

Zones inspectées C.-B. N.-B. N.-É. Ont. Qc
Pépinières 135 5 4 49 20
Serres 1   1 4  
Détaillants     5 9  
Semis forestiers ou pépinières d’arbres 15     2  
Aires publiques (incluant les forêts adjacentes à des parcs et des espaces verts)     5 1 1
Total 151 5 15 69 21

Enquête de retraçage en aval et éradication de P. ramorum en Colombie-Britannique en 2004

En mars 2004, le USDA a annoncé qu’une pépinière située à Azusa (Californie) avait expédié au Canada des espèces de camélias dans lesquelles la présence de P. ramorum a par la suite été confirmée. Le 31 mars 2004, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a confirmé la présence de P. ramorum dans du matériel végétal en provenance de la Californie, dans neuf jardineries situées dans le sud de la zone côtière de la Colombie-Britannique. L’ACIA a donc interdit toute importation, afin de prévenir l’introduction de P. ramorum au Canada. De plus, tout le matériel végétal déjà introduit au Canada en provenance de la Californie a fait l’objet de mesures de contrôle réglementaire. D’autres analyses effectuées par la suite ont confirmé l’absence de P. ramorum, et l’avis de contrôle a été levé. Cependant, les végétaux provenant de la pépinière qui avait fourni les camélias infestés ont par la suite été détruits ou retournés aux États-Unis.

Le 26 avril, l’ACIA et la British Columbia Landscape and Nursery Association (BCLNA) ont annoncé conjointement le rappel de toutes les espèces de camélias qui avaient été expédiées au Canada par la pépinière Monrovia, entre le 1er septembre 2003 et mars 2004. Le rappel, qui a été maintenu jusqu’au 4 juin 2004, visait à supprimer tout plant de camélia qui aurait pu être infecté par P. ramorum et qui se trouvait sur des propriétés privées, afin de prévenir la propagation de l’infection dans les régions urbaines ou le milieu naturel. Le rappel en Colombie-Britannique a permis de retracer dix propriétaires (dont un avait deux plants positifs) qui possédaient des camélias infectés. Tous les camélias qui avaient été expédiés au Canada en provenance de la pépinière californienne infestée et qui s’étaient retrouvés sur le marché du détail ont été retracés et détruits. Au total, 1 555 échantillons ont été analysés par le laboratoire du Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine; la présence de P. ramorum a été confirmée dans 11 d’entre eux.

Tableau 2. Résumé des endroits où la présence de Phytophthora ramorum a été confirmée dans le cadre des activités de réglementation menées en C.-B. en 2004

Colombie-Britannique Méthode de dépistage Total
Partie continentale Enquête nationale Rappel Retraçage en amont Retraçage en aval  
Pépinières positives - ventes en gros et au détail 2 grossistes 6 détaillants 1 grossiste

1 détaillant

2 détaillants 3 grossistes

9 détaillants

Rappel de camélias et endroits non commerciaux (propriétaires privés, centres commerciaux, hôtels de ville, etc.) 0 8 0 10 18
Île de Vancouver          
Pépinières positives   2 détaillants 1 détaillant   3 détaillants
Particuliers - échantillons positifs   1     1
Nombre total de lieux positifs 2 17 3 12 35

Tableau 3. Résumé des échantillons positifs pour Phytophthora ramorum en 2004

Genre hôte Nombre de positifs Commentaires
Arbutus 1  
Camellia 24  
Kalmia 2  
Pieris 2  
Rhododendronnn 72  
Pyracantha 1 Nouvel hôte
Syringa 1  
Taxus 1  
Viburnum 7  
Totals 112  

1.5 Longicorne brun de l’épinette (Tetropium fuscum)

Au début de l’an 2000, le Service canadien des forêts a établi que le longicorne brun de l’épinette (LBE) était responsable de la mort d’épinettes rouges dans le parc Point Pleasant, dans la municipalité régionale de Halifax. Ce parc d’une superficie de 75 ha est situé au coeur de la ville de Halifax. Il s’agit du premier endroit où ce ravageur forestier envahissant a été découvert en Amérique du Nord. On croit que le ravageur aurait été introduit au Canada dans des matériaux d’emballage en bois massif arrivés au port de Halifax, lequel est situé juste à côté du parc.

Depuis mai 2000, l’ACIA et le ministère des Richesses naturelles de la Nouvelle-Écosse mènent des enquêtes approfondies visant à déterminer la répartition du LBE. Il n’existe cependant aucun piège à phéromone ni méthode de piégeage efficaces qui puissent être utilisés pour la conduite d’activités à grande échelle. Les activités d’enquête consistent donc essentiellement en des inspections visuelles des épinettes, activité qui requiert beaucoup de main-d’oeuvre et qui vise à déceler tout symptôme d’infection : écoulements de résine sur le tronc; trous de 4 mm dans l’écorce ou réseaux de galeries d’alimentation directement sous l’écorce, mesurant jusqu’à 6 mm de large et remplies d’une substance rappelant la sciure de bois.

En 2004, l’enquête sur le longicorne brun de l’épinette (LBE) et le programme d’éradication en étaient à leur quatrième année d’existence. Dans la région du Grand Halifax, une superficie de 249 km² a été inspectée et 1 363 arbres suspects ont été découverts; de ce nombre, 405 ont été supprimés dont 330 ont par la suite été confirmés positifs pour le LBE. Malgré l’accroissement de la superficie couverte en 2004, le nombre d’arbres suspects et positifs a diminué de moitié environ par rapport aux résultats enregistrés en 2003 (2 793 suspects, 650 positifs). Enfin, la présence du LBE a été confirmée à cinq endroits situés à l’extérieur de la zone réglementée actuelle, soit près de Minesville, Lucasville, Timberlea, Hatch Lake et Bayside.

Pour plus de renseignements sur ce programme, visitez le site Web de l’ACIA sur le longicorne brut de l’épinette, à l’adresse http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/pestrava/tetfus/tetfusf.shtml.

Le tableau qui suit résume les résultats des enquêtes menées à l’égard du LBE en Nouvelle-Écosse, jusqu’en mars 2005.

Enquête sur le LBE Superficie couverte
Superficie inspectée

Les chiffres indiqués font référence à toute région inspectée à l’égard du LBE en Nouvelle-Écosse. La majorité des endroits choisis étaient situés dans un rayon de 50 km du parc Point Pleasant, la priorité étant établie en fonction des facteurs de risque, notamment la composition des peuplements hôtes et la proximité d’arbres infestés.

1er avril 2000 - 31 mars 2001 - 267,33 km2

1er avril 2001 - 31 mars 2002 - 545,30 km2

1er avril 2002 - 31 mars 2003 - 195,09 km2

1er avril 2003 - 31 mars 2004 - 295,57 km2

1er avril 2004 - 31 mars 2005 - 248,81 km2

Superficie totale couverte (avril 2001 - mars 2004) - 1 552,1 km2

Ports

La première enquête porte sur tout le matériel hôte situé dans un rayon de 3 km du port. Lorsqu’un port doit faire l’objet d’une réinspection, tout le matériel se trouvant dans un rayon de 1 km est réexaminé.Ports inspectés : Country Harbour, Liverpool, Lunenburg, Port Hawksbury, Pictou, Sheet Harbour, Shelburne et Yarmouth.

2001 - 6 ports inspectés pour la première fois

2002 - Aucun port inspecté

2003 - 6 ports réinspectés

2004 - Aucun port inspecté

Scieries

Au moment de la première inspection d’une scierie, tout le matériel hôte dans un rayon de 1,5 km de la scierie est visé. Lorsqu’il doit y avoir réinspection, celle-ci couvre tout le matériel hôte dans un rayon de 500 m.

2001 - 7 scieries inspectées pour la première fois

2002 - 8 scieries inspectées (3 nouvelles; 5 réinspections)

2003 - 9 scieries inspectées (1 nouvelle; 8 réinspections)

2004 - 10 scieries inspectées (2 nouvelles; 8 réinspections)

Enquête radiale*

Les points de délimitation situés à 50 km du parc Point Pleasant ont été établis le long des principaux corridors routiers, la région de Halifax constituant la zone la plus éloignée à inspecter. Un relevé aérien est d’abord réalisé pour repérer les arbres suspects dans une distance de 250 m de la route. Les peuplements font ensuite l’objet d’un suivi sur le terrain et, parmi les arbres vérifiés, des spécimens sont prélevés pour fins d’analyse.

2002 - Autoroutes 101, 102, 103, 107
  • 1 035 arbres examinés (0 arbre positif supprimé)

2003 - Autoroutes 354, 357, 212

  • 384 arbres examinés (0 arbre positif supprimé)

2004 - Autoroute 333

  • 83 arbres examinés (0 arbre positif supprimé)
Arbres supprimés

À l’heure actuelle, la présence du LBE a été confirmée à cinq endroits situés en dehors de la zone visée par l’ordonnance, l’endroit le plus éloigné du parc Point Pleasant se trouvant à une distance de 22,5 km de ce parc.

1er avril 2000 - 31 mars 2001 - 3 524

1er avril 2001 - 31 mars 2002 - 786

1er avril 2002 - 31 mars 2003 - 1 102

1er avril 2003 - 31 mars 2004 - 723

1er avril 2004 - 31 mars 2005 - 403

Nombre total d’arbres supprimés (avril 2001 - mars 2004) - 6 538 

*L’enquête radiale est maintenant terminée, car la plupart des principaux corridors routiers situés dans un rayon de 50 km du parc Point Pleasant ont été inspectés.

1.6 Grand hylésine des pins (Tomicus piniperda)

La liste des zones réglementées figure à l’annexe 1 de la directive D-94-22.

Terre-Neuve-et-Labrador et Colombie-Britannique

Dans ces provinces, les enquêtes de dépistage du grand hylésine des pins ont été intégrées à l’enquête sur les scolytes exotiques et ont été réalisées au moyen de pièges appâtés à l’alpha-pinène à libération ultra-rapide. Aucun spécimen de Tomicus n’a été découvert dans ces provinces (voir le tableau 1).

Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick

Les enquêtes de dépistage dans ces provinces sont menées à proximité des endroits à haut risque d’introduction à partir de sources nord-américaines, comme les scieries qui importent des billes de pin des États-Unis, ou dans les pinèdes situées près des principaux corridors routiers. L’ACIA a installé des pièges à 33 endroits au Nouveau-Brunswick; en Nouvelle-Écosse, des activités de piégeage ont été menées à 22 endroits par le ministère provincial des Richesses naturelles. Les échantillons prélevés dans les deux provinces ont été envoyés au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l’ACIA, à Ottawa. Aucun spécimen de T. piniperda n’a été découvert dans ces provinces.

Québec et Ontario

En 2004, l’ACIA n’a mené aucune enquête de dépistage de T. piniperda en Ontario et au Québec, en attendant les résultats d’un examen des politiques.

Puceron lanigère de la pruche (Adelges tsugae)

Aucun résultat positif à l’égard de ce ravageur n’a été obtenu dans le cadre des enquêtes réalisées en 2001, 2002 et 2003. Ces activités ont en outre révélé que relativement peu de pépinières importatrices vendent des pruches et que les peuplements sauvages de pruches sont peu abondants. Qui plus est, cette essence a tendance à être assez dispersée et, là où elle est présente, aucun inventaire n’a été établi. En 2004, des enquêtes ont été menées au Nouveau-Brunswick (3 endroits) et en Nouvelle-Écosse (6 endroits), conformément à une nouvelle directive en matière d’importation. Aucun spécimen de A. tsugae n’a été découvert.

Nonne (Lymantria monacha) et spongieuse asiatique (Lymantria dispar)

Lymantria monacha et les biotypes extrêmes-orientaux de L. dispar peuvent causer de graves dégâts aux arbres du Canada. Ces enquêtes s’ajoutent aux enquêtes sur la spongieuse nord-américaine, qui sont décrites ailleurs dans le présent rapport. Les activités de piégeage ciblent principalement les régions situées à proximité des ports, les aires d’entreposage de conteneurs maritimes, les aires de déchargement et les installations d’expédition du fret. En général, les pièges sont mis en place de façon linéaire autour des zones à risque et sont espacés de 500 m à 1 km. Les activités de dépistage de L. monacha ont été menées essentiellement dans des peuplements de conifères, tandis que les pièges pour L. dispar ont été installés principalement dans des peuplements de feuillus. Dans les provinces où il existe des populations établies de L. dispar, un sous-échantillon des spécimens capturés dans chaque piège a été soumis à des analyses moléculaires pour en déterminer le génotype. Dans les provinces exemptes de populations établies de L. dispar, tous les spécimens capturés durant les enquêtes de dépistage de routine ont aussi été soumis à une analyse moléculaire. La phéromone +disparlure a été utilisée pour le piégeage de L. dispar, tandis qu’on s’est servi d’un mélange de disparlure racémique, de monachalure racémique et d’oléfine pour L. monacha. En 2004, des pièges ont été mis en place en Colombie-Britannique (31 endroits), en Ontario (42), au Québec (56), au Nouveau-Brunswick (18), en Nouvelle-Écosse (31), à l’Île-du-Prince-Édouard (4) et à Terre-Neuve-et-Labrador (11). Aucun spécimen de L. monacha n’a été découvert, et l’empreinte génétique de tous les spécimens de L. dispar soumis à des analyses moléculaires était caractéristique de celle des spécimens de référence de la spongieuse nord-américaine.

2. ENQUÊTES DE LA SECTION DE L’HORTICULTURE

2.0 Virus de la brunissure nécrotique du bleuet

Comme les dommages causés par ce virus en Colombie-Britannique laissaient craindre la présence de souches plus virulentes que celles observées dans l’est de l’Amérique du Nord, la Section de l’horticulture (Division de la protection des végétaux) de l’ACIA a demandé la tenue d’une enquête pour déterminer la présence du virus dans l’est du Canada. En 2004, cette enquête s’est limitée à certaines installations commerciales de production de bleuets en corymbe des provinces de l’Ontario, du Québec et de la Nouvelle-Écosse. Dix-huit bleuetières ont été inspectées en Ontario, 13 au Québec et cinq en Nouvelle-Écosse; au total, 400 échantillons ont été prélevés et analysés par PCR au Laboratoire des maladies virales et viroïdes des plantes de Sidney, en Colombie-Britannique. La présence du virus de la brunissure nécrotique du bleuet n’a été décelée dans aucun échantillon.

2.1 Virus de la sharka du prunier

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le programme visant le virus de la sharka du prunier, consultez la page Web de l’ACIA qui est consacrée à ce ravageur, dont l’adresse est indiquée ci-après. Au bas de cette page, vous trouverez un lien menant aux enquêtes réalisées en 2004. http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/pestrava/ppv/ppvf.shtml.

2.2 Cécidomyie du chou-fleur (Contarinia nasturtii)

Pour plus de renseignements sur ce ravageur et sur les mesures prises par l’ACIA, consultez le site Web de la Section de l’horticulture de l’ACIA à l’adresse http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/pestrava/swedceci/swedcecif.shtml.

L’enquête a consisté à arpenter systématiquement les installations pour faire une inspection visuelle du matériel hôte. Il y a eu trois inspections par ferme (soit une par mois, de juillet à septembre) et, à chaque visite, au moins deux blocs de culture ont été inspectés dans chaque ferme. Les échantillons tissulaires suspects ont été envoyés au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l’ACIA, à Ottawa, pour fins d’analyse.

Ontario

L’ACIA a inspecté 54 exploitations en Ontario, toutes situées dans des comtés autres que ceux où le ravageur avait été découvert avant la saison 2003. L’ACIA a concentré ses activités sur les plants de choux repiqués, dont le déplacement constitue la voie la plus probable d’introduction du ravageur. La cécidomyie a été découverte dans deux nouveaux comtés (Oxford et Norfolk) en 2004.

Québec

Au Québec, 98 fermes ont été inspectées en 2004, ce qui représente un peu moins de 20 % des fermes maraîchères commerciales qui produisent des plantes hôtes dans la province. À la suite de l’élargissement de cette enquête, la présence du ravageur a été confirmée dans trois autres MRC en 2004, soit la Vallée-du-Richelieu, la Communauté urbaine de Montréal et Vaudreuil-Soulanges.

2.3 Tordeuse orientale du pêcher (Grapholita molesta)

Des enquêtes sur la tordeuse orientale du pêcher ont été réalisées en Colombie-Britannique, seule province de l’ouest du Canada où se fait la culture commerciale de fruits à noyau et où le ravageur est absent. Des pièges à ailettes dotés d’un distributeur à phéromone flexlure ont été utilisés pour cette enquête. La vallée de l’Okanagan est la principale région de production commerciale de fruits à noyau de la province, et c’est dans cette région que s’est déroulée la majeure partie des activités de piégeage. En 2004, des pièges ont été mis en place à 140 endroits. Aucun spécimen de G. molesta n’a été découvert.

2.4 Scarabée japonais (Popillia japonica)

Nouvelle-Écosse

Consultez les rapports d’enquête de 2001 et 2002 pour une description détaillée de l’enquête et des activités de lutte menées depuis la découverte, en 2001, d’une infestation dans la parc Cornwallis, à Halifax. En 2004, la région visée par l’enquête a été élargie pour inclure certaines régions situées autour de Kentville, Truro et Sydney; au total, 223 pièges ont été installés à l’extérieur de la municipalité régionale de Halifax -- aucun n’a révélé la présence de P. japonica.

À Halifax, l’installation de 284 pièges a mené à la capture de 557 scarabées, le nombre le plus élevé de captures (257) ayant été observé à l’Université Mount St. Vincent, à environ 7 km au nord-est du parc Cornwallis. Un nombre élevé de spécimens (168) a aussi été rapporté dans la région située près de Basin View, de même que dans le parc Cornwallis (31 spécimens capturés). Un seul spécimen a été capturé dans les Jardins publics.

Québec et Ontario

Les enquêtes ont été interrompues au Québec et en Ontario, en attendant les résultats d’un important examen des politiques qui vise à établir les catégories réglementaires en fonction du niveau d’infestation des provinces par le scarabée japonais ainsi qu’à harmoniser le programme de l’ACIA à celui mis en place aux États-Unis.

Colombie-Britannique

Des enquêtes annuelles de dépistage du P. japonica sont réalisées en Colombie-Britannique. En 2004, des pièges ont été mis en place à 102 endroits dans la région du Grand Vancouver, la vallée du Fraser, l’île de Vancouver et la région de l’Intérieur, les autres régions de la province n’étant pas propices au développement des larves. L’enquête a ciblé les pépinières, les jardineries, les gazonnières, les terrains de golf et les environs de lieux susceptibles d’avoir été exposés à du matériel réglementé, importé de régions infestées des États-Unis ou du Canada. Aucun spécimen du scarabée japonais (P. japonica) n’a été découvert en Colombie-Britannique en 2004.

Île-du-Prince-Édouard et Nouveau-Brunswick

En 2004, des enquêtes de dépistage de P. japonica ont été menées dans 68 endroits du Nouveau-Brunswick et 17 de l’Île-du-Prince-Édouard. Dans ces provinces non infestées, les enquêtes ont ciblé essentiellement les pépinières, les jardineries, les gazonnières, les terrains de golf et les environs de lieux susceptibles d’avoir été exposés à du matériel réglementé, importé de régions infestées des États-Unis ou du Canada. Aucun spécimen de P. japonica n’a été capturé au Nouveau-Brunswick ou à l’Île-du-Prince-Édouard en 2004.

2.5 Rouille blanche du chrysanthème (Puccinia horiana)

Des enquêtes ont été menées dans des serres et à proximité de ces installations, ainsi que chez des producteurs amateurs de la vallée du Fraser, à la suite de tests de dépistage positifs à l’égard de P. horiana dans une serre commerciale. Dans l’île de Vancouver, 51 lieux ont été inspectés et tous se sont révélés négatifs.

2.6 Mouche du bleuet (Rhagoletis mendax)

Terre-Neuve-et-Labrador

Des activités de piégeage ont été menées dans 21 lieux de cueillette commerciale de bleuets nains de Terre-Neuve-et-Labrador, situés principalement dans la presqu’île d’Avalon, la péninsule de Bonavista, le centre de la province et près de Port aux Basques. Aucun spécimen de R. mendax n’a été découvert à Terre-Neuve-et-Labrador en 2004.

Colombie-Britannique

La vallée du Fraser est la principale région de production commerciale de bleuets dans cette province, où l’on trouve également un petit nombre de bleuetières dans le sud de l’île de Vancouver. L’ensemble de la zone de production est divisé en trois zones, et chacune de ces zones est inspectée une fois tous les trois ans. En 2004, 30 lieux ont été inspectés dans le vallée du Fraser et l’île de Vancouver. Aucun spécimen de R. mendax n’a été découvert.

Québec

Au Québec, la majorité des enquêtes en 2004 ont été menées sur la rive nord du Saint-Laurent, afin de délimiter la limite septentrionale de l’aire de répartition de ce ravageur. À cette fin, des activités de piégeage et d’échantillonnage des fruits ont été menées à 266 endroits choisis parmi des plantations commerciales, des fermes d’agrément et des zones naturelles présentant du matériel hôte sauvage. Au total, 2 446 pièges ont été utilisés pour cette enquête. En 2004, aucun spécimen n’a été découvert à l’extérieur des zones réglementées.

Ontario

En Ontario, des activités de piégeage et d’échantillonnage des fruits ont été menées à 46 endroits en vue du dépistage de R. mendax, ce qui représente le tiers environ des producteurs commerciaux de bleuets de corymbe dans la province. Rhagoletis mendax a de nouveau été détecté dans des bleuets sauvages dans la tourbière de Wainfleet.

2.7 Mouche de la pomme (Rhagoletis pomonella)

La Colombie-Britannique est la seule grande région productrice de pommes en Amérique du Nord qui demeure exempte de la mouche de la pomme. Une enquête annuelle est menée depuis de nombreuses années dans cette province pour confirmer les allégations quant à l’absence du ravageur et pour justifier les restrictions à l’importation prévues dans la Directive D-00-07. L’enquête menée par l’ACIA cible les endroits à haut risque, les étalages de fruits, les producteurs pratiquant une culture biologique et les régions abandonnées à haut risque en zones urbaines. Ces activités s’ajoutent aux efforts menés par le ministère provincial de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Pêches (BCMAFF) dans les vergers commerciaux. Depuis 1999, les traditionnelles plaquettes adhésives jaunes ont été remplacées par des pièges sphériques rouges adhésifs plastifiés, appâtés avec de l’hexanoate de butyle (attractif volatil), ce qui a permis de réduire sensiblement la capture d’espèces non visées de Rhagoletis. L’utilisation des pièges sphériques a aussi réduit sensiblement la charge de travail associée à l’identification des espèces cibles. En 2004, l’ACIA a installé des pièges dans 297 endroits de la province, et aucun spécimen de R. pomonella n’a été capturé.

2.8 Ralstonia solanacearum, race 3, biovar 2

En avril 2003, Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2), a été détecté dans quatre serres canadiennes, sur des plants infectés de Pelargonium spp. qui avaient été importés du Costa Rica et du Guatemala. Tout le matériel végétal touché a alors été détruit et les serres en cause ont été nettoyées et désinfectées. Une directive provisoire (D-03-09) a été mise en oeuvre pour prévenir l’introduction de Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2), au Canada. Le plan d’action à l’égard de ce ravageur est décrit sur le site de la Section de l’horticulture de l’ACIA, à l’adresse  http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/pestrava/ralsol/ralstoniaf.shtml.

Au début de 2004, Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2), a été détecté dans l’État de New York, ce qui a déclenché une reprise de l’enquête qui avait été menée durant l’automne et l’hiver 2003 et qui ciblait :

1) les importateurs directs de Pelargonium en provenance de tous les pays, mais plus particulièrement du Costa Rica, du Guatemala, du Mexique et du Kenya;

2) les installations recevant le matériel précité d’une source secondaire située au Canada ou aux États-Unis (installations de bouturage, distributeurs, etc.).

Cette enquête avait pour but de vérifier l’efficacité de la directive d’importation (D-03-09) et de prévenir l’introduction de Ralstonia solanacearum, race 3 (biovar 2), au Canada. De décembre 2004 à février 2005, 376 échantillons ont été envoyés au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine pour fins d’analyse. Toutes les analyses ont été négatives.

3. ENQUÊTES DE LA SECTION DES GRAINS ET GRANDES CULTURES

3.1 Criocère des céréales (Oulema melanopus)

Des enquêtes de dépistage ont été menées en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba pour confirmer l’absence du ravageur. En 2004, les enquêtes ont été comparables à celles menées en 2002 et 2003 et ont ciblé les régions où pourrait avoir été introduit du matériel infesté. Les échantillons ont été prélevés à l’aide d’un filet fauchoir, passé quatre fois (à raison de 30 coups par passage) dans le matériel hôte, à chaque lieu d’échantillonnage. En 2004, 53 lieux ont été échantillonnés au Manitoba, 105 en Saskatchewan et 101 en Alberta. Aucun spécimen de O. melanopus n’a été découvert.

Trente endroits ont aussi été inspectés dans le sud de l’intérieur de la Colombie-Britannique, les lieux étant choisis en fonction de la présence de matériel hôte et de la proximité d’installations d’élevage intensif de bovins (parcs d’engraissement et fermes laitières), de fenils, de lieux de rodéo et autres endroits présentant des risques d’introduction à cause de l’importation de foin en provenance de régions infestées de la Colombie-Britannique ou des États-Unis. Aucun spécimen de O. melanopus n’a été découvert en Colombie-Britannique.

4. ENQUÊTES DE LA SECTION DES POMMES DE TERRE

4.1 Galle verruqueuse (Synchytrium endobioticum)

À la suite d’activités de surveillance menées en 2004, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a confirmé la présence de la galle verruqueuse dans une exploitation agricole réglementée de l’Île-du-Prince-Édouard. L’installation en question faisait l’objet de restrictions réglementaires rigoureuses et d’activités de surveillance depuis que la galle verruqueuse y a été découverte pour la première fois, en 2002.

Cette découverte témoigne de l’efficacité des activités de surveillance et de gestion des risques définies dans le plan de travail opérationnel mis en oeuvre par le Canada et les États-Unis, depuis la découverte de la maladie dans l’Île-du-Prince-Édouard en 2000. La région touchée est relativement petite (26 ha au total) et tous les plants infestés ont été découverts dans des champs déjà considérés à haut risque pour cette maladie.

L’installation touchée et les champs connexes faisaient déjà l’objet de mesures de quarantaine strictes afin de prévenir la propagation du pathogène. L’ACIA continuera d’appliquer des restrictions dans les champs à haut risque, en exigeant notamment le nettoyage et la désinfection du matériel et en maintenant des activités de surveillance.

L’ACIA continuera également de collaborer avec le gouvernement provincial et les représentants de l’industrie de la pomme de terre de l’Île-du-Prince-Édouard, dans la lutte contre la galle verruqueuse. Près de 20 000 champs ont été inspectés et déclarés exempts de galle verruqueuse depuis l’entrée en vigueur du programme de surveillance, il y a quatre ans.

Pour plus de renseignements sur ce ravageur, consultez la page Web de l’ACIA à l’adresse http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/potpom/potpomf.shtml.



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