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Trousse d' outils pour la prise de décision dans les collectivités
*

Partenariat rural canadien
Recherche et analyse rurales

L'autoroute de l'information et
son utilisation par les ménages canadiens: une perspective rurale

Rapport final-Le 30 juillet 1999

Présenté au :
Secrétariat rural

Agriculture et Agroalimentaire Canada
930, avenue Carling, pièce 4112
Édifice Sir John Carling
Ottawa (Ontario)
K1A 0C5
Courriel: rs@agr.gc.ca
Présenté par:
Les Associés de recherche Ekos inc.
Siège sociale:
99, rue Metcalfe, bureau 1100,
Ottawa (Ontario) K1P 6L7
Tél.: (613) 235-7215
Téléc.: (613) 235-8498
Courriel: pobox@ekos.com

 

Table des matières



1     INTRODUCTION

2     MÉTHODOLOGIE

3     SYNTHÈSE DES RÉSULTATS

    3.1 Familiarité avec la notion et images de l'autoroute de l'information
    3.2 Utilisation et possession
    3.3 Obstacles à l'autoroute de l'information
    3.4 Gouvernement et technologie
    3.5 Commerce électronique

4      PERSPECTIVES D'AVENIR



 
 


L'autoroute de l'information et son
utilisation par les ménages canadiens :
une perspective rurale

*

1     Introduction

  • En l'espace de quelques années, l'autoroute de l'information est sortie d'une relative obscurité pour faire partie intégrante du paysage et devenir, pour bien des Canadiens et des Canadiennes, un outil incontournable dans la vie quotidienne.

  • Malgré cette croissance fulgurante, l'utilisation de l'autoroute de l'information par les Canadiens et les Canadiennes est fort différente selon les régions. La recherche menée par la firme Les Associés de recherche Ekos inc. a révélé qu'en matière d'utilisation de l'autoroute, dans toutes les régions du pays, plusieurs des indicateurs clés sont beaucoup moins élevés dans les zones rurales. En concordance étroite avec ce résultat, la recherche a aussi montré que plusieurs de ces mêmes indicateurs étaient en corrélation avec la taille des villes ou des communautés, le taux d'utilisation s'élevant de pair avec celle-ci.

  • Étant donné qu'un cinquième de la population canadienne vit en milieu rural et qu'un autre contingent important vit dans des petites communautés, il est indispensable de mieux comprendre ces différences. C'est dans cette optique que l'on a décidé de mener la présente étude de suivi. Les résultats de cette étude s'appuient sur l'étude intitulée Information Highway and the Canadian Communications Household, qui a été menée en 1997 par la firme Les Associés de recherche Ekos inc. dans le but de mettre au jour les répercussions sociales et économiques de l'autoroute de l'information.


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*

2     Méthodologie
  • L'étude initiale sur l'autoroute de l'information et son utilisation par les ménages canadiens s'est déroulée en trois phases distinctes.
    • La première phase, réalisée en septembre 1997, a consisté en une enquête téléphonique auprès d'un échantillon national aléatoire de 3522 Canadiens et Canadiennes âgés de 18 ans et plus.
    • Au cours de la deuxième phase, nous avons envoyé un questionnaire à retourner par la poste à trois sur quatre des personnes qui avaient participé à la première phase et qui acceptaient de participer à une deuxième entrevue. Les résultats de la deuxième phase sont basés sur les réponses aux 1271 questionnaires que nous avons reçus de février à avril 1998.
    • La troisième phase, réalisée en juin 1998, a consisté en une enquête téléphonique auprès de 1767 des personnes qui avaient participé à la première phase. Nous avons en plus mené 434 entrevues avec un échantillon aléatoire de Canadiens et de Canadiennes n'ayant pas antérieurement participé à l'étude. Les résultats de la troisième phase sont donc basés sur 2201 entrevues.
    • Par conséquent, les marges d'erreur dans l'échantillonnage, pour les trois phases, sont de +/- 1,7, +/- 2,7 et +/- 2,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.

  • Le tableau 1 donne le profil démographique des personnes ayant répondu à l'enquête de référence avant l'application d'un système de pondération. Les résultats tels qu'ils sont présentés dans les rapports ont été pondérés en fonction de l'âge, du sexe et de la région, pour faire en sorte que l'échantillon soit représentatif de la population générale. Étant donné les multiples différences entre usagers et non-usagers de l'Internet, les résultats des deux dernières phases ont également été pondérés en fonction de cette caractéristique.
  • Pour les besoins du présent rapport, nous avons divisé les résultats en deux segments, soit les résidants ruraux et les résidants urbains, en nous servant du code postal associé au numéro de téléphone de la personne appelée. En effet, les codes postaux dont le deuxième élément est un zéro sont définis comme des codes ruraux (par exemple, K0A 1S4). Les autres codes sont définis comme des codes urbains. Les résultats ont été segmentés en fonction de la taille de la ville ou de la communauté indiquée par les personnes pendant les entrevues. Enfin, nous avons rendu compte des différences entre les résidants ruraux vivant sur des fermes et les autres résidants ruraux.

Tableau 1

Profil démographique des personnes ayant répondu à l'enquête de référence
(Données non pondérées)


 
Résidants ruraux

(n=888)

Résidants urbains

(n=2608)

Sexe

Masculin 42% 46%
Féminin 58% 54%
Âge
Moins de 25 ans 9 % 13%
25 - 34 20% 24%
35 - 44 29% 27%
45 - 54 21% 18%
55 - 64 12% 10%
65 et plus 9% 7%
Revenu du ménage
Inférieur à 20 000 $ 15% 13%
20 000 - 39 999 $ 28% 25%
40 000 - 59 999 $ 24% 21%
60 000 - 79 999 $ 10% 14%
80 000 $ et plus 8% 14%


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*

3     Synthèse des résultats

  • La présentation des résultats est organisée en six grandes rubriques : familiarité avec la notion et images concernant l'autoroute de l'information; utilisation et possession; obstacles à l'autoroute de l'information; gouvernement et technologie; et commerce électronique.
  • Bien que le présent rapport s'intéresse surtout aux différences liées au type de communauté où vivent les personnes qui ont participé à l'enquête (en l'occurrence, milieu rural/milieu urbain; taille de la localité; résidants ruraux vivant sur des fermes/autres résidants ruraux), il est important de reconnaître que l'une des principales données mises au jour par l'étude initiale est le fait que l'utilisation de certaines technologies continue à être extrêmement polarisée selon l'âge, le sexe et la classe sociale. Ces caractéristiques démographiques fondamentales sont les déterminants clés de la connaissance de la notion, de la connaissance de la technique, du comportement et des attitudes en général concernant l'autoroute de l'information, et elles sont au coeur de l'idée que les Canadiens et les Canadiennes se font de l'autoroute de l'information et de la place qu'ils y occupent.

3.1 Familiarité avec la notion et images de l'autoroute de l'information

  • L'étude initiale a révélé que les images et les notions évoquées par l'autoroute de l'information sont contrastées et fluctuent continuellement.
  • Si un nombre important de Canadiens et de Canadiennes ne savent pas ce que veut dire « autoroute de l'information », de nombreux autres disent savoir au moins de quoi il sagit.
  • Comparativement à l'ampleur des différences tenant aux caractéristiques démographiques telles que l'âge, le revenu et la scolarité, il n'y a qu'une faible différence entre la proportion des résidants urbains et celle des résidants ruraux qui savent ce que recouvre le terme « autoroute de l'information » (55 pour cent des résidants ruraux, contre 65 pour cent des résidants urbains, étaient au moins « un peu » au courant) [graphique 1]. Les mêmes différences s'observent entre les personnes vivant dans des localités de moins de 1000 habitants et celles vivant dans les villes de plus de 500 000 habitants, bien que plus marquées (53 pour cent, contre 75 pour cent). Les différences entre les résidants ruraux vivant sur une ferme et les autres résidants ruraux étaient minimes.


Graphique 1 Degré de familiarité


  • Un des résultats frappants de l'étude globale a été de faire ressortir la propension des Canadiens et des Canadiennes à entretenir une image favorable et optimiste de l'autoroute de l'information, bien qu'il existe des différences en fonction de certaines des caractéristiques mentionnées ci-dessus. Les résidants ruraux avaient les mêmes images positives que la plupart des résidants urbains, quoique parfois légèrement moins prononcées.
  • En même temps, les enjeux relatifs à l'autoroute de l'information apparaîssent réels et importants aux yeux des Canadiens et des Canadiennes, qu'ils soient de la ville ou de la campagne. Plus de deux résidants ruraux sur trois pensent que ces enjeux sont importants (69 pour cent) et seulement 31 pour cent pensent que non. Toutefois, les gens des villes sont encore plus affirmatifs, 22 pour cent d'entre eux seulement ne jugeant pas ces enjeux importants [graphique 2].


Graphique 2 Importance perçue


3.2 Utilisation et possession

Utilisation récente de la technologie

  • La vitesse avec laquelle les technologies de dernier cri - dont la plupart étaient peu répandues il y a seulement cinq ou dix ans - se sont imposées dans le quotidien est remarquable.
  • Comme le montre le graphique 3, un nombre important de Canadiens et de Canadiennes, qu'ils soient de la ville ou de la campagne, tirent parti de plusieurs produits et de services relativement nouveaux. Dans la plupart des cas, le taux d'utilisation de bon nombre de ces technologies dans les régions rurales est plus faible, bien que les différences entre le milieu urbain et le milieu rural ne soient pas toujours grandes.

    • Il est clair que les ordinateurs sont d'utilisation courante dans les régions rurales - même s'ils le sont moins qu'en ville - car plus d'une personne sur deux a répondu s'être servie récemment d'un ordinateur personnel - une proportion qui est inférieure seulement à celle des utilisateurs de magnétoscopes et qui est quasi égale à celle des utilisateurs de la télévision par câble.
    • Comme la câblodistribution n'est pas accessible aux habitants de certaines zones rurales, il n'est pas surprenant que le taux d'utilisation récent soit beaucoup moins élevé en milieu rural (56 pour cent, contre 85 pour cent en milieu urbain). Comme on pouvait s'y attendre du fait des problèmes d'accessibilité, la télévision par satellite était utilisée légèrement plus fréquemment dans les régions rurales (21 pour cent, contre 14 pour cent dans les régions urbaines).

    • L'écart était relativement plus grand pour ce qui concerne l'utilisation de l'Internet, avec une différence de 12 points de pourcentage (28 pour cent dans les régions rurales, contre 40 pour cent dans les régions urbaines).

    • Plus d'une personne sur trois avait utilisé un téléphone cellulaire, en milieu rural comme en milieu urbain (36 pour cent et 45 pour cent respectivement).

    • Les différences entre les résidants ruraux vivant sur une ferme et les autres résidants ruraux, pour ce qui concerne l'utilisation des technologies considérées, n'étaient pas statistiquement significatives, sauf pour ce qui est de la télévision par câble (26 pour cent et 60 pour cent respectivement).


Graphique 3 Utilisation des nouvelles technologies


  • En revanche, le graphique 4 montre qu'en matière d'utilisation d'ordinateurs personnels et de l'Internet, les écarts sont en étroite corrélation avec la taille de la localité.
    • Tandis que 47 pour cent des personnes vivant dans des communautés de moins de 1000 habitants avaient utilisé un ordinateur personnel, la proportion correspondante s'élevait à 73 pour cent dans les agglomérations de plus de 500 000 habitants.
    • De façon analogue, seulement 24 pour cent des personnes vivant dans des petites communautés avaient récemment utilisé l'Internet, contre 49 pour cent dans les grandes villes.


Graphique 4 Profile des utilisateurs de l'informatique/ de l'Internet


Où les ordinateurs et l'Internet sont-ils utilisés?

  • Comme pour les résidants urbains, la maison demeure le principal lieu où les Canadiens et les Canadiennes vivant en milieu rural utilisent l'ordinateur et l'Internet, même si un bon nombre d'entre eux les utilisent ailleurs [graphique 5].
    • Parmi les résidants ruraux qui avaient utilisé récemment un ordinateur personnel, plus de trois sur quatre l'avaient fait à la maison - une proportion presque identique à celle constatée en milieu urbain.
    • La proportion des résidants ruraux qui avaient utilisé l'Internet à la maison était en outre presque identique à celle des résidants urbains (52 pour cent, contre 57 pour cent).

    • Par contre, la proportion des résidants ruraux qui avaient utilisé des ordinateurs ou l'Internet sur leur lieu de travail était beaucoup moins élevée. Tandis que 51 pour cent des utilisateurs d'ordinateurs avaient utilisé ce type d'appareil au travail, le niveau correspondant était de 37 pour cent en milieu rural. En outre, seulement 26 pour cent des utilisateurs en milieu rural avaient accès à l'Internet au travail, contre 35 pour cent en milieu urbain.

    • Les taux d'utilisation à l'école, dans les points d'accès public et partout ailleurs différaient peu entre le milieu rural et le milieu urbain.

    • Les mêmes tendances générales se dessinent clairement en fonction de la taille de la communauté, les habitants des grosses agglomérations étant plus nombreux à avoir utilisé des ordinateurs ou l'Internet au lieu de travail [graphique 6]. Entre les résidants ruraux vivant sur des fermes et les autres résidants ruraux, les différences étaient minimes.


Graphique 5 Lieu d'utilisation de l'informatique et de l'Internet



Graphique 6 Utilisation de l' infomatique/ de l'Internet au travail


Accès et propriété

  • La mesure dans laquelle les ordinateurs personnels et l'Internet sont devenus des outils courants dans un grand nombre de ménages canadiens est bien documentée. Une majorité de Canadiens et de Canadiennes (57 pour cent) ont répondu qu'ils possédaient un ordinateur personnel à la maison en septembre 1997, et 28 % ont répondu qu'ils étaient abonnés à l'Internet depuis leur domicile. 1

  • Comme le montre le graphique 7, les résidants urbains ont affiché un taux plus élevé en ce qui concerne la possession d'un ordinateur et l'accès à l'Internet (60 pour cent possèdent un ordinateur, contre 50 pour cent en milieu rural; 30 pour cent ont un compte Internet, contre 20 pour cent en milieu rural).


1. (On reconnaît qu'il peut y avoir sur-représentation de l'incidence des ordinateurs et de l'Internet dans les ménages, même si d'autres études aboutissent à des taux semblables. Par comparaison, Statistique Canada, pour 1997, estime à 36 % le taux de pénétration des ordinateurs dans les ménages. L'étude initiale a proposé des explications possibles : différence quant à l'époque, différences de définition, le fait que les enquêtes téléphoniques sous-représentent souvent les classes socio-économiques qui sont au bas de l'échelle, et la possibilité d'un biais introduit dans les réponses par souci de conformité.)


Graphique 7 Informatique/Internet à la maison (a)


  • Les taux de pénétration baissent également de pair avec la taille de la communauté [graphique 8]. Dans les grandes agglomérations urbaines de plus de 500 000 habitants, les taux de pénétration des ordinateurs et de l'Internet étaient de 66 pour cent et de 37 pour cent. Par contre, ces mêmes taux étaient moins élevés dans les communautés de moins de 1000 habitants (48 pour cent et 19 pour cent respectivement).
  • Au sujet des raisons pour lesquelles les personnes interrogées n'avaient pas d'ordinateur personnel ni de compte Internet à la maison, les différences entre le milieu rural et le milieu urbain sont faibles. Dans les deux cas, plus de quatre personnes sur dix ont dit que cela ne les intéressait pas ou qu'elles n'en avaient pas besoin (50 p. 100 en milieu rural et 45 pour cent en milieu urbain).
  • De façon analogue, les Canadiens et les Canadiennes vivant en milieu rural et urbain qui n'ont pas accès à l'Internet depuis leur domicile semblaient penser que ce serait « agréable de l'avoir » sans éprouver vraiment l'urgence de s'abonner. Seulement une personne sur dix estimait que ne pas avoir accès à l'Internet chez soi était un problème [graphique 9].


Graphique 8 Informatique/Internet à la maison (b)



Graphique 9 Accès à Internet


  • De fait, seulement 36 pour cent des résidants ruraux qui n'avaient pas de compte Internet ont dit effectivement souhaiter être abonnés chez eux s'ils avaient le choix - une proportion semblable à celle des résidants urbains, soit 42 pour cent [voir le graphique 9].
  • Dans le droit fil des résultats ci-dessus, les réponses concernant les attitudes à l'égard de l'importance perçue de l'accès à l'Internet ont montré que cet outil ne préoccupait pas outre mesure. Comparativement au téléphone - et dans une moindre mesure à la télévision - l'Internet est perçu comme un outil beaucoup plus facultatif pour le moment. Les différences entre les résidants ruraux et les résidants urbains sont faibles, les écarts les plus grands ayant trait à l'importance perçue de la télévision par câble [graphique 10].
  • S'il est vrai que certains résidants ruraux doivent acquitter des frais d'interurbains avec leur compte Internet, on pense que la proportion des gens dans ce cas est relativement faible. Quoi qu'il en soit, un nombre étonnant de Canadiens et de Canadiennes, en milieu urbain comme en milieu rural, pensaient que des frais d'interurbain s'appliquaient à l'Internet, un chiffre dont on pourrait raisonnablement penser qu'il excède le niveau réel. Cette notion que des frais d'interurbain s'appliquent à l'Internet est encore plus courante chez les Canadiens et les Canadiennes qui n'y ont pas accès chez eux [graphique 11].
    • Parmi les personnes qui ont accès à l'Internet à la maison, environ une sur dix pense que des frais d'interurbain s'appliquent à l'abonnement (12 pour cent en milieu rural et 8 pour cent en milieu urbain).
    • Les Canadiens et les Canadiennes vivant en milieu rural qui n'ont pas accès à l'Internet à la maison sont beaucoup plus nombreuses à croire que des frais d'interurbain s'appliquent (47 pour cent, contre 26 pour cent en milieu urbain). Un autre tiers ne sait pas vraiment.


Graphique 10 Accès aux services



Graphique 11 Internet et frais d'interubain


3.3 Obstacles à l'autoroute de l'information

  • Pour de nombreuses personnes n'ayant pas d'ordinateur personnel ni d'accès à l'Internet chez elles, le coût était un obstacle important, mais il était loin d'être le seul.

  • En outre, les résidants ruraux n'étaient pas plus nombreux que les résidants urbains à invoquer le coût comme la raison pour laquelle ils n'avaient ni d'ordinateur personnel ni d'abonnement à Internet. Globalement, près de quatre personnes sur dix ont cité le coût comme la principale raison pour laquelle elles n'avaient pas d'ordinateur personnel (36 pour cent en milieu rural et 38 pour cent en milieu urbain). De même, 18 pour cent des résidants ruraux et 21 pour cent des résidants urbains ont invoqué le coût comme la raison pour laquelle ils n'étaient pas abonnés à l'Internet.

  • En milieu rural comme en milieu urbain, les Canadiens et les Canadiennes voient dans le manque de connaissance technique un obstacle plus important à l'utilisation de l'autoroute de l'information que le fait de ne pas posséder les appareils nécessaires [graphiques 12 et 13].

    • Plus de la moitié des résidants ruraux et des résidants urbains croient que le manque de connaissance est un obstacle pour une majorité de Canadiens et de Canadiennes, et en outre, un sur cinq croit que c'est partiellement un obstacle. Par contre, seulement une personne sur trois, en campagne comme en ville, trouve que l'accès à l'équipement est un obstacle, bien que dans chacun de ces groupes, 42 pour cent pensent que c'est partiellement un obstacle.
    • Les personnes qui croient que la connaissance ou l'équipement sont des obstacles importants, pour elles-mêmes, sont beaucoup moins nombreuses, bien que dans les milieux ruraux, le taux de celles qui perçoivent le manque de connaissance comme un obstacle est légèrement plus élevé.


Graphique 12 Obstacles à l'autoroute de l'information



Graphique 13 Obstacles à l'autoroute de l'information


  • Comme il était à prévoir, l'idée que les personnes interrogées se faisaient de leur niveau de compétences variait considérablement. Alors que presque toutes tendaient à estimer que leurs compétences en lecture et écriture étaient moyennes ou bonnes, celles qui exprimaient la même confiance envers leur maîtrise de l'informatique et de l'Internet étaient beaucoup moins nombreuses. De façon générale, par rapport aux résidants urbains, les résidants ruraux sont légèrement moins nombreux à trouver que leurs compétences en informatique et leur maîtrise de l'Internet sont aussi bonnes [graphique 14].
  • Seulement 35 pour cent des résidants ruraux jugeaient leurs compétences en informatique supérieures à la moyenne, contre 47 pour cent des résidants urbains, ce qui donne pour les résidants ruraux une note moyenne de 3,6 sur une échelle de 7 points (contre 4,2 pour les résidants urbains).
  • Moins d'une personne sur cinq (soit 19 pour cent), parmi les résidants ruraux qui ont participé à notre enquête, jugeait ses compétences en matière d'Internet supérieures à la moyenne, contre 32 pour cent parmi les résidants urbains. En moyenne, les résidants ruraux jugeaient nettement moins bien leurs compétences (moyenne de 2,7 sur une échelle de 7 points, contre 3,3 chez les résidants urbains).
  • De même, les personnes vivant dans des grandes agglomérations urbaines étaient plus nombreuses que celles vivant dans des petites communautés à penser que leurs compétences en informatique et en Internet étaient bonnes [graphique 15].


Graphique 14 Confiance en ses propres compétences (a)



Graphique 15 Confiance en ses propres compétences (b)


3.4 Gouvernement et technologie

  • L'étude initiale a fait ressortir une acceptation générale de la tendance du gouvernement à recourir de plus en plus aux nouvelles technologies pour administrer les programmes et les services s'adressant aux Canadiens et aux Canadiennes, bien que ceux-ci soient encore nombreux à préférer nettement qu'on leur laisse la possibilité de traiter directement avec une personne.
  • En même temps, l'étude initiale a également cherché à mettre en contexte l'utilisation de la technologie du gouvernement par les administrés. Pour commencer, l'étude globale a montré que le téléphone était la méthode d'interaction avec le gouvernement la plus souvent utilisée, tant pour les résidants ruraux que pour les résidants urbains [graphique 16].

    • De fait, dans les deux groupes, ceux qui avaient communiqué avec le gouvernement par téléphone étaient plus de deux fois plus nombreux (57 pour cent en milieu rural et 55 pour cent en milieu urbain) que ceux qui avaient utilisé le courrier traditionnel, méthode citée le plus souvent après le téléphone (25 pour cent et 23 pour cent respectivement).
    • Beaucoup moins nombreuses sont les personnes qui ont indiqué qu'elles avaient communiqué par ordinateur/courrier électronique ou en personne, bien que les résidants urbains soient légèrement plus nombreux à avoir communiqué en personne (10 pour cent, contre 6 pour cent pour les résidants ruraux)

  • Encore une fois, les Canadiens et les Canadiennes, qu'ils vivent en milieu rural ou urbain, affichaient des niveaux élevés d'acceptation à l'égard des méthodes d'interactions moins personnelles avec le gouvernement. Interrogés sur les méthodes qu'ils préféraient, les deux groupes mettaient, de la même façon, relativement plus d'accent sur le courrier traditionnel, le téléphone et les ordinateurs/courrier électronique [voir le graphique 16]. Cela étant dit, les résidants ruraux étaient légèrement moins nombreux à indiquer qu'ils préféraient la méthode de communication par ordinateur/courrier électronique (10 pour cent, contre 16 pour cent en milieu urbain), ce qui, en partie, découle sans doute des différences dans les taux d'utilisation de ces technologies.


Graphique 16 Interaction avec le gouvernement fédéral


  • En concordance avec les habitudes quant à leurs interactions actuelles avec le gouvernement, les différences entre les gens de la ville et de la campagne, d'après leurs réponses à d'autres catégories de questions, ne sont pas particulièrement prononcées. Les deux groupes, par exemple, répondent de la même façon lorsqu'on leur demande si les gouvernements procèdent trop vite dans l'adoption de la technologie et si, à leur avis, les gouvernements se tiennent à l'avant-garde en matière d'utilisation de la technologie [graphique 17]. En outre, la mesure dans laquelle ils prévoient utiliser l'Internet à l'avenir pour obtenir en ligne de l'information auprès des gouvernements ou demander en ligne à bénéficier de programmes [graphique 18] est tout à fait semblable.


Graphique 17 Introduction de la nouvelle technologie



Graphique 18 Information gouvernementale en ligne


3.5 Commerce électronique

  • En gros, dans le tableau qui a été brossé grâce aux résultats de l'étude générale, on voit que de nombreux Canadiens et de nombreuses Canadiennes, qu'ils soient de la ville ou de la campagne, projettent d'utiliser le commerce électronique, car leur acceptation et leur confiance à l'égard de la technologie s'accroissent pour ce qui touche à leurs finances personnelles et d'autres activités de consomation.

  • Pour commencer, la proportion des Canadiens et des Canadiennes qui ont dit posséder des cartes de crédit et de débit était aussi élevée chez les résidants ruraux que chez les résidants urbains, bien que les résidants ruraux soient plus nombreux à avoir une carte d'appel téléphonique [graphique 19].


Graphique 19 Interaction avec le consommateur


  • Tandis que la proportion des Canadiens et des Canadiennes qui payaient leurs factures par courrier, en personne à la banque ou dans un magasin, ou par virement automatique, était la même chez les résidants ruraux et chez les résidants urbains, ceux des régions rurales étaient moins nombreux à avoir payé des factures par téléphone (14 pour cent, contre 24 pour cent en milieu urbain). De même, les Canadiens et Canadiennes vivant en milieu rural étaient moins nombreux à avoir payé leurs factures par l'intermédiaire d'un guichet automatique (37 pour cent, contre 52 pour cent en milieu urbain [graphique 20].
  • Quand on examine les réponses aux questions concernant les modes d'achat de différents produits et services, on constate une plus grande fréquence des achats par catalogue, par correspondance et par téléphone dans les régions rurales [tableau 21]. On n'a pas relevé de différences concernant le niveau d'activité d'achat sur Internet, bien que le niveau global de ce type d'activité soit plutôt faible (seulement 3 pour cent au moment de l'étude) et qu'il soit trop tôt dans l'évolution du commerce électronique pour tirer des conclusions fermes.


Graphique 20 Règlement de factures



Graphique 21 Achats de produits et de services


  • Comme il a été dit précédemment, les Canadiens et les Canadiennes préfèrent très nettement utiliser les guichets automatiques plutôt que de s'adresser à un caissier à la banque (bien que cette préférence soit moins marquée dans les régions rurales). Également, les cartes de débit sont de plus en plus populaires et plus de quatre personnes sur dix, résidants ruraux et résidants urbains confondus, les préfèrent à l'argent comptant, aux chèques et aux cartes de crédit [graphique 22].


Graphique 22 Technologie et opérations bancaires


  • Il semble que le commerce électronique va connaître une grande expansion dans les quelques années à venir, parce que les Canadiens et les Canadiennes disent avoir l'intention de s'en servir et qu'ils sont de plus en plus à l'aise avec l'Internet à mesure qu'ils acquièrent de l'expérience.
  • Bien que cela soit moins prononcé qu'en milieu urbain, un Canadien ou une Canadienne sur trois, en milieu rural, projette d'acheter des produits ou des services par l'Internet au cours des deux prochaines années (contre 40 pour cent en milieu urbain) [graphique 23]. Au vu des résultats globaux, certaines catégories d'individus anticipent davantage de devenir des consommateurs « en ligne », ceux qui viennent en tête étant les hommes, jeunes ou entre deux âges, les groupes financièrement aisés, les ménages déjà abonnés à l'Internet, et les habitants des grandes agglomérations urbaines.

  • À ce stade toutefois, un des plus grands freins à l'expansion du commerce électronique demeure la crainte que beaucoup éprouvent à l'égard de la sécurité de ce médium et leur réticence à fournir leur numéro de carte de crédit sur l'Internet. Cela est particulièrement vrai en milieu rural où beaucoup moins de gens sont prêts à donner cette information sur l'Internet (4 pour cent, contre 16 pour cent en milieu urbain). En outre, l'étude globale a montré que les craintes ont plus trait au médium lui-même qu'à la réputation du commerçant en ligne.


Graphique 23 Les cartes de crédit et le médium



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4     Perspectives d'avenir

  • Les résultats de cette étude ont fait ressortir un certain nombre de différences dans l'utilisation de l'autoroute de l'information, selon que l'on vit en milieu rural ou en milieu urbain, dans des petites communautés ou dans des grandes villes, la familiarité technologique, le taux d'utilisation et les anticipations sont tous moins élevés dans les zones rurales et éloignées du pays.

  • À certains égards, ces résultats ont quelque chose d'ironique puisque les Canadiens et les Canadiennes vivant à l'extérieur des zones urbaines sont moins nombreux à l'heure actuelle à profiter de l'autoroute de l'information, alors que ce sont eux qui ont le plus à gagner de la façon dont l'autoroute est en train de redéfinir les moyens offerts aux Canadiens et aux Canadiennes pour accéder aux services, à l'information et aux produits.

  • Malgré l'ampleur de certaines des différences, il est clair que, relativement parlant, l'ère électronique n'en est encore qu'à ses débuts - tant du point de vue des usagers que des diverses applications. Dans cette optique, il sera important de suivre et d'évaluer la façon dont les choses évoluent, particulièrement au fur et à mesure que l'autoroute de l'information prendra de l'importance car les organismes du secteur public et du secteur privé continueront à miser sur la prestation électronique de leurs services pour rejoindre les clients et les citoyens.

  • En regardant vers l'avenir, une des questions centrales soulevée dans l'étude globale conserve toute sa pertinence. Est-ce que l'adoption croissante de certaines technologies, comme l'Internet, cesseront d'être l'apanage des « adeptes de la première heure » pour devenir les outils de tous et chacun, ou bien verrons-nous certains des fossés existants se creuser? Pareillement, verrons-nous se resserrer ou au contraire s'aggraver les différences entre les niveaux de compétences en matière d'informatique, d'Internet et de technologies modernes?


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Mise à jour: 2002-08-20
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