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Document de décision DD2004-48
Détermination de l'innocuité de la lignée Teal 11A de blé ClearfieldMC de BASF Canada tolérant l'imidazolinone
1) Programme des meilleures pratiques de gestion du système de production du
blé ClearfieldMC
Introduction
Le système de production Clearfield pour le blé est un système de culture
novateur qui offre une nouvelle façon de cultiver le blé et d’améliorer la lutte
contre les mauvaises herbes. Il offre aux producteurs de l’Ouest canadiens de
nouvelles possibilités :
- Méthode supérieure de traitement large spectre d’efficacité et en un seul
passage pour lutter contre les graminées et les dicotylédones nuisibles l’aide
de l‘herbicide ADRENALIN.
- Capacité de lutter contre les plants spontanés de blé (hors-types) et
d’orge dans les cultures, accroissant la flexibilité des rotations culturales.
- Outil additionnel de lutte contre les mauvaises herbes pour la gestion de
la résistance et de la lutte contre les mauvaises herbes.
- Glyphosate demeurant toujours un outil présemis efficace.
- Accès des transformateurs un blé pur.
Principaux enjeux liés à la durabilité
Il incombe aux utilisateurs ainsi qu'aux responsables de
l'élaboration et de la commercialisation de systèmes de cultures tolérant aux
herbicides d'assurer la durabilité du système de production et d'aborder les
grands enjeux suivants :
- Gestion de la résistance aux herbicides à l'aide d'une
approche intégré.
- Lutte contre les plants spontanés tolérant les herbicides.
- Gestion des croisements éloignés avec des cultures autres
que Clearfield et des mauvaises herbes.
Ces grands enjeux de la durabilité sont les fondements de nos
plans de gérance des cultures conduites à l'aide du système de production
Clearfield. Les principes directeurs suivants peuvent résumer le plan de gérance
du blé Clearfield, comme ceux de toutes les autres cultures Clearfield :
PRINCIPES DIRECTEURS - Système de production Clearfield
Les agronomes et les producteurs qui utilisent le système de production
Clearfield doivent comprendre et respecter un certain nombre de LIGNES
DIRECTRICES.
- NE PAS utiliser plus de 2 herbicides du groupe 2 dans un champ donné au
cours d’une période de 4 ans.
- TOUJOURS appliquer un programme de lutte intégrée contre les mauvaises
herbes intégrant des herbicides, des pratiques culturales et la rotation des
cultures de façon réduire les populations de mauvaises herbes et contrer le
développement des graines de mauvaises herbes.
- • TOUJOURS éliminer les plants spontanés dans la saison qui suit une
culture Clearfield.
- • UTILISER des pratiques qui réduisent la probabilité de pollinisation
croisée avec des cultures similaires ou des mauvaises herbes apparentées.
- • APPLIQUER les meilleures pratiques de gestion indiquées dans le Guide de
gérance du blé Clearfield.
Gestion de la résistance dans le cadre du système de production
Clearfield
Gestion de la résistance aux herbicides à l'aide d'une
méthode de lutte intégrée contre les mauvaises herbes
La gestion de la résistance aux herbicides vise à lutter
contre les mauvaises herbes tout en préservant la valeur de chaque herbicide
et groupe d'herbicides à plus long terme.
Une méthode de lutte intégrée contre les mauvaises herbes
est la meilleure pratique de gestion pour retarder l'apparition d'une
résistance aux herbicides chez les mauvaises herbes. Un producteur qui
utilise une méthode intégrée fait appel à toutes les méthodes à sa
disposition pour désherber efficacement ses cultures. Les herbicides
constituent l'un des outils dont disposent les producteurs.
Apparition d'une résistance
L'Herbicide Resistance Action Committee (HRAC) est un comité mis
sur pied par l'industrie afin de favoriser la collaboration entre les fabricants
de produits phytopharmaceutiques, le gouvernement, les chercheurs, les
conseillers et les agriculteurs. L'objectif de ce groupe de travail est de
faciliter la gestion efficace de la résistance aux herbicides. L'HRAC a cerné un
certain nombre de facteurs qu'une évaluation du risque de tolérance aux
herbicides doit prendre en compte. Les facteurs les plus importants influant sur
la capacité d'un végétal d'acquérir une résistance sont les suivants :
Biologie et constitution génétique de l'espèce de mauvaise
herbe visée : Il faut notamment tenir compte des aspects suivants. Les
mauvaises herbes extrêmement sensibles à un herbicide, produisant des
graines en abondance et présentant une grande variation génétique
intraspécifique risquent davantage d'acquérir une résistance à un herbicide.
Chez une population de mauvaises herbes, la fréquence initiale de biotypes
naturellement résistants influe sur le potentiel d'apparition d'une
résistance. De plus, la valeur adaptative ou vigueur relative de biotypes
résistants influe sur l'apparition d'une résistance. En règle générale, plus
la fréquence initiale de la résistance et la valeur adaptative du biotype
résistant d'une espèce donnée de mauvaise herbe sont élevées, plus le
potentiel d'apparition d'une résistance aux herbicides est grand.
Historique de l'utilisation d'herbicide : L'utilisation
pendant plusieurs années consécutives de produits herbicides à même mode
d'action qui ne font pas l'objet d'un mélange en cuve ou d'applications
séquentielles en alternance avec des herbicides à mode d'action différent
peut faire augmenter le risque d'apparition de populations résistantes. Plus
la pression sélective exercée par un herbicide sera importante, plus le
risque d'apparition d'une résistance sera élevé. Même si une dose plus
élevée d'herbicide ou des applications séquentielles procurent une meilleure
efficacité, elles font également augmenter les risques d'apparition d'une
résistance. De même, des doses plus faibles d'herbicide, qui sont moins
efficaces pour lutter contre les mauvaises herbes, exercent une moins grande
pression sélective. Les doses d'herbicide recommandées sur l'étiquette
reflètent les résultats des essais d'efficacité qui ont permis d'établir les
doses optimales et les réactions des cultures.
Pratiques de gestion des cultures : Le désherbage qui
s'appuie uniquement sur l'utilisation d'herbicide et ne combine pas un
travail du sol ou d'autres pratiques culturales à des applications
d'herbicide peut faire augmenter le risque d'apparition de populations
résistantes. Au nombre de ces pratiques figurent la rotation des cultures
qui permet le recours à des méthodes non chimiques de lutte contre les
mauvaises herbes et donne la possibilité de faire varier le type d'herbicide
et sa fréquence d'utilisation.
Conditions du milieu : Un milieu dont les conditions ne
sont pas propices à la dégradation de l'herbicide dans le sol peut faire
augmenter le risque d'apparition de populations résistantes. Un temps
continuellement sec peut ralentir la dégradation de nombreux herbicides
(p. ex., les imidazolinones). Un sol à pH élevé peut inhiber la dégradation
de certains herbicides comme les SU. Plus un herbicide persiste longtemps,
plus il exerce une pression sélective sur une population de mauvaises herbes,
notamment celles ayant plusieurs repousses au cours d'une même saison.
Stock grainier/dormance des graines de mauvaises herbes dans
le sol : La présence d'un stock grainier important dans le sol d'un
champ individuel accroît la pression sélective qui fait elle-même augmenter
le risque d'apparition de populations résistantes. La dormance des graines
dans le sol peut également avoir un impact sur l'apparition d'une
résistance. Chez les végétaux dont les graines ont une plus grande longévité
dans le sol, l'apparition d'une résistance sera généralement plus lente
puisque la pression sélective est moindre. Les graines qui peuvent survivre
pendant des années dans le sol peuvent retarder l'apparition d'une
résistance. Les mauvaises herbes dont les graines ont une grande longévité
peuvent se constituer un important stock grainier dans le sol. Ce dernier
peut servir de tampon et empêcher des modifications génétiques chez la
population de mauvaises herbes, puisque les graines ne germent
habituellement pas toutes la même année. En revanche, les graines de
mauvaises herbes à faible longévité germent en l'espace d'un ou deux ans,
épuisant rapidement les réserves de graines sensibles et donnant à toute
graine résistante un avantage compétitif lorsque s'exerce une pression
sélective.
Il existe de nombreuses exceptions à ces règles générales, d'où
la difficulté de prévoir chez quelles espèces apparaîtra une population
résistante. Le temps nécessaire à l'apparition d'une résistance chez une
population de mauvaises herbes variera en fonction de nombreux facteurs,
notamment :
- la pression sélective exercée par l'herbicide;
- le mode d'alternance des herbicides;
- la dynamique de la germination des graines;
- les combinaisons d'herbicides à mode d'action différent qui
sont utilisées;
- la fréquence initiale de sujets naturellement résistants au
sein de la population de mauvaises herbes;
- la vigueur relative des biotypes résistants de mauvaises
herbes.
Des modèles fondés sur ces facteurs ont été élaborés pour
prévoir l'apparition d'une résistance chez une population de mauvaises herbes.
Les modèles actuels donnent une indication de l'apparition d'une résistance; ces
indications sont des données d'entrée essentielles à l'élaboration de stratégies
et de pratiques de gestion de la résistance.
Détection d'une résistance chez les mauvaises herbes
Il est important de ne pas confondre l'inefficacité d'un
traitement herbicide causée par la résistance des mauvaises herbes avec celle
attribuable à d'autres facteurs. Avant d'envisager la possibilité de
l'apparition d'une résistance, il faut écarter tous les autres facteurs pouvant
être à l'origine de la piètre efficacité d'un herbicide. Parmi ceux-ci figurent
une erreur d'application et des conditions défavorables du milieu au moment du
traitement herbicide. Des modifications des populations de mauvaises herbes
(diminution du nombre d'espèces sensibles au profit d'espèces moins sensibles)
peuvent également être à l'origine de problèmes de lutte. Les conditions
suivantes peuvent donner raison de croire à l'apparition d'une résistance à
l'herbicide :
- Un herbicide qui permet habituellement de lutter
efficacement contre une espèce de mauvaise herbe n'a plus d'effet sur
celle-ci, alors qu'il continue d'agir sur les autres espèces visées figurant
sur l'étiquette.
- D'autres facteurs, comme une erreur ou des conditions
météorologiques au moment de l'application, sont exclus.
- Des touffes de mauvaises herbe de forme irrégulière
apparaissent dans le champ, et l'herbicide en question n'a pas d'effet sur
celles-ci.
- Les registres des traitements herbicides appliqués dans le
champ indiquent qu'un herbicide donné ou que des herbicides d'une même
groupe ont été utilisés de façon répétée.
Gestion de la résistance des mauvaises herbes
Les herbicides ont été groupés en fonction de leur mode d'action.
Les herbicides du groupe 2 sont des inhibiteurs de l'ALS/AHAS. La société BASF
commercialise des herbicides appartenant à la famille chimique des
imidazolinones et au groupe 2. Des herbicides comme ABSOLUTE, ODYSSEY et
ADRENALIN, qui sont utilisés dans le cadre du système de production Clearfield,
sont des exemples de produits du groupe 2. BASF est donc un intervenant clé dans
la gestion de la résistance des mauvaises herbes résistant à l'ALS.
La société BASF est résolue à maintenir l'efficacité de tous ses
herbicides afin de fournir aux producteurs des produits efficaces, à haut
rendement et écologiques pendant de nombreuses années. Une gestion efficace de
la résistance des mauvaises herbes est la clé du succès des systèmes de
production Clearfield. En vertu de son programme de protection des cultures, la
société BASF s'est engagée à fournir des systèmes de cultures durables intégrant
les principes des meilleures pratiques. Les systèmes de production Clearfield
fournissent aux producteurs des méthodes de rechange pour la bonne gestion d'une
rotation. Le guide des meilleures pratiques de gestion est conçu pour aider les
agronomes et les producteurs qui ont choisi d'utiliser les systèmes de
production Clearfield à prendre des décisions qui permettent de gérer de façon
optimale la résistance aux herbicides chez les populations de mauvaises herbes.
Voici maintenant un examen et les stratégies proposées de
gestion de la résistance aux herbicides ALS chez les populations de mauvaises
herbes dans le cadre d'un système de production Clearfield. Les lignes
directrices concernant la gestion de l'apparition d'une résistance chez les
mauvaises herbes présentées ci-dessous sont conformes aux recommandations
énoncées dans les guides provinciaux de protection des cultures et dans le WREAP.
Recommandations générales pour réduire au minimum l'apparition
d'une résistance chez les mauvaises herbes
De bonnes pratiques de gestion permettent d'empêcher ou de
retarder l'apparition de mauvaises herbes résistantes aux herbicides. Les
recommandations énumérées ci-dessous tiennent compte de nombreux points abordés
jusqu'à maintenant et visent à fournir une méthode intégrée de lutte contre les
mauvaises herbes afin de prévenir ou de retarder l'apparition d'une résistance.
La lutte chimique, les pratiques culturales et la gestion des cultures sont
trois aspects clés de la lutte intégrée contre les mauvaises herbes.
Lutte chimique
- Étudiez les groupes d'herbicides.
Le recours à un seul produit ou à des produits appartenant
au même groupe peut finir par entraîner l'apparition de mauvaises herbes
résistantes. Il est nécessaire de comprendre la classification des
herbicides par groupe de produits pour élaborer une stratégie efficace de
lutte contre les mauvaises herbes.
- Tenez à jour des registres des applications d'herbicides.
Des registres des applications d'herbicides et
l'établissement de cartes indiquant les champs où elles ont été effectuées
sont nécessaires à une rotation efficace des groupes d'herbicides.
- Lisez toujours attentivement les recommandations figurant
sur l'étiquette et respectez-les à la lettre.
La dose d'herbicide recommandée est celle la plus efficace
dans une vaste gamme de conditions du milieu. Elle contribuera à garantir
que de nouvelles graines de mauvaises herbes ne viendront pas grossir le
stock grainier et à réduire en même temps au minimum la pression sélective.
- Utilisez des mélanges en cuve ou des applications
séquentielles d'herbicides à modes d'action différents.
Les mélanges en cuve vous permettent de lutter contre les
mauvaises herbes de plus d'une façon et de combiner deux modes d'action ou
plus contre une même mauvaise herbe. Pour être efficaces, les deux matières
actives doivent permettre de lutter contre la mauvaise herbe ciblée. Vous
pourrez ainsi réduire au minimum la pression sélective et retarder
l'apparition de mauvaises herbes résistantes.
- Alternez les groupes d'herbicides.
Alternez les groupes d'herbicides visant les graminées et
les dicotylédones nuisibles. L'alternance des produits selon leur mode
d'action est le moyen le plus efficace de retarder l'apparition de mauvaises
herbes résistantes. N'effectuez que le nombre minimal d'applications d'un
herbicide ou d'un groupe d'herbicides donné au cours d'une saison.
- Utilisez des herbicides non sélectifs.
Les traitements herbicides non sélectifs de prélevée sont un
moyen efficace de lutte contre les repousses précoces et/ou les échappées de
traitement. Ils devraient être utilisés conjointement avec un herbicide à
mode d'action différent appliqué sur la culture.
Pratiques culturales/Gestion des cultures
Les pratiques culturales (non chimiques) de lutte contre les
mauvaises herbes n'exercent aucune pression sélective et peuvent contribuer à
réduire la proportion de mauvaises herbes dans le stock grainier du sol. Ces
pratiques sont des composantes importantes d'une stratégie de lutte intégrée
contre les mauvaises herbes.
- Utilisez des rotations des cultures, notamment de
dicotylédones et de graminées.
Différentes cultures peuvent contribuer à altérer la gamme
de mauvaises herbes. Elles peuvent également faciliter l'alternance entre
les groupes d'herbicides.
- Plantez des cultures compétitives.
La compétitivité des cultures face aux mauvaises herbes
varie. Des cultures comme l'orge, qui s'établit en peuplement dense, livrent
une compétition beaucoup plus importante aux mauvaises herbes que des
cultures comme le blé ou le lin. Une culture compétitive peut réduire la
pression exercée par les mauvaises herbes.
- Retardez les semis.
Des semis effectués plus tard permettront la germination des
graines et une première repousse des mauvaises herbes. Le travail du sol,
s'il y a lieu, ou l'application d'un herbicide non sélectif sont des moyens
de lutte contre cette repousse.
- Semez des graines de qualité/Augmentez la densité de semis
Les semences certifiées offrent certains avantages et
contribuent à obtenir un peuplement uniforme et plus apte à affronter la
compétition des mauvaises herbes. Une couverture végétale plus dense livre
une compétition plus vive aux mauvaises herbes.
- Combinez le travail du sol et/ou des façons culturales en
temps opportun assorties de traitements herbicides, le cas échéant.
Si votre système de production végétale comporte des
cultures de printemps, semez le plus rapidement possible après le travail du
sol afin de donner à la culture une longueur d'avance sur les mauvaises
herbes.
Une stratégie efficace de lutte contre les mauvaises herbes
comporte de multiples possibilités d'intervention. Les systèmes de production de
cultures tolérant les herbicides offrent un autre mécanisme pour lutter
efficacement contre les mauvaises herbes et devraient être considérés comme un
des nombreux outils de gestion de l'apparition de mauvaises herbes résistantes.
Lutte intégrée contre les mauvaises herbes dans le cadre du
système de production Clearfield
Les cultures du système de production Clearfield sont tolérantes
aux imidazolinones, des herbicides du groupe 2. Ces derniers inhibent
l'acétolactate-synthétase, une enzyme dont les végétaux ont besoin pour produire
de la leucine, de l'isoleucine et de la valine, des acides aminés. Les
herbicides du groupe 2 sont connus comme des inhibiteurs de l 'ALS.
L'utilisation continuelle d'herbicides du groupe 2 peut
occasionner la sélection de biotypes de mauvaises herbes résistants aux
herbicides de ce groupe. Pour que la production agricole canadienne demeure
efficace et rentable, il est capital de préserver l'efficacité de ce groupe
d'herbicides. Le système de production Clearfield accorde donc une place
importante à des stratégies efficaces de lutte contre les mauvaises herbes qui
retardent ou empêchent l'apparition de mauvaises herbes résistantes.
À l'heure actuelle, le système de production du blé Clearfield
utilise exclusivement l'herbicide ADRENALIN. Cet herbicide Clearfield combine
des herbicides ayant deux modes d'action. Les deux matières actives sont
l'imazamox (groupe 2) et l'ester du 2,4-D (groupe 4). Ces deux herbicides
ciblent un certain nombre de mauvaises herbes du blé. Tel que mentionné
précédemment, ces deux modes d'action combinés constituent un moyen efficace de
retarder l'apparition d'une résistance aux herbicides.
Il convient de respecter, outre les recommandations générales
exposées ci-dessus, un certain nombre d'autres recommandations précises dans le
cadre du système de production du blé Clearfield. Les producteurs et les
agronomes devraient tenir compte de chacun des points suivants pour définir un
plan de lutte intégrée contre les mauvaises herbes lorsqu'ils utilisent le blé
Clearfield dans leur rotation des cultures.
- N'effectuez qu'une seule application par saison d'un
herbicide du groupe 2.
- Effectuez un maximum de deux (2) applications d'herbicides
du groupe 2 dans un même champ au cours d'une période de quatre (4) ans.
Vous ralentirez ainsi l'apparition d'une résistance. Il faudrait envisager
une utilisation moins fréquente afin de retarder l'apparition de mauvaises
herbes résistantes. Cette recommandation à l'égard des herbicides du groupe 2
est valable pour le système de production Clearfield et pour les cultures
classiques.
- Si un traitement de prélevée a été effectué à l'aide d'un
herbicide du groupe 2, n'appliquez PAS un autre herbicide de ce groupe.
Utilisez un herbicide à mode d'action différent pour tout autre traitement
de postlevée.
- Si possible, prenez soin de ne pas appliquer un herbicide du
groupe 2 pendant deux années consécutives, sauf si des méthodes faisant
appel à des herbicides autres que ceux du groupe 2 ont permis de lutter
efficacement contre les mauvaises herbes au moins au cours des deux
dernières années.
- Il faudrait élaborer des pratiques agricoles, des rotations
des cultures et un système d'alternance des herbicides qui permettent
l'utilisation d'herbicides à mode d'action différent.
- Si vous soupçonnez une résistance aux herbicides du groupe 2
chez une population de mauvaises herbes, il est recommandé de la soumettre à
des essais avant d'utiliser des cultures du système de production
Clearfield.
- La lutte intégrée contre les mauvaises herbes devrait se
faire au niveau de chaque champ individuel. La planification des
interventions au niveau d'un champ donné devrait tenir compte des précédents
culturaux ainsi que des possibilités futures d'utilisation.
- Lors de l'élaboration et de la planification des rotations
des cultures, il faut tenir compte des lignes directrices sur la gestion de
la résistance applicables à des herbicides à mode d'action différent.
Lutte contre les plants spontanés de blé Clearfield
Objectif : éliminer tous les plants spontanés des cultures
Clearfield avant la floraison.
Sommaire
- L'élimination des plants spontanés au cours de l'année
suivant une culture conduite à l'aide du système de production Clearfield
est la meilleure pratique de gestion.
- Ne PAS utiliser d'herbicides du groupe 2 pour lutter contre
les plants spontanés.
- Tous les herbicides actuellement homologués pour utilisation
sur des cultures classiques permettent de lutter contre les plants spontanés
de cultures Clearfield, sauf les herbicides de type imidazolinone. Le
glyphosate, l'éthalfluraline, le glufosinate-ammonium et une gamme
d'herbicides du groupe 1 permettent de lutter contre les plants spontanés de
blé Clearfield.
- Pour que la lutte contre les plants spontanés soit efficace,
il est important de nettoyer le matériel agricole à chacune des étapes de
production (semis, récolte, entreposage et transport).
- L'intégration de la lutte contre les plants spontanés aux
stratégies de lutte contre les maladies, les insectes et les mauvaises
herbes de l'exploitation agricole est la meilleure pratique de gestion.
Raisons importantes motivant la lutte contre les plants spontanés
- Les plants spontanés se comportent comme des mauvaises herbes
compétitives dans les cultures ou les pâturages qui suivent.
- Les plants spontanés peuvent contribuer de façon importante à une
poussée épidémique et à la propagation de maladies d'importance.
- Les plants spontanés font augmenter le risque de propagation d'une
tolérance à un herbicide en raison de la possibilité de pollinisation
croisée entre eux et des plants classiques d'une même espèce cultivée dans
des champs voisins.
Lutte contre les plants spontanés
- Pour lutter contre les plants spontanés, il existe un certain nombre de
méthodes culturales et chimiques possibles :
- Réduisez au minimum la perte de graines lors de la récolte
- Surveillez de près le moment opportun de la récolte.
- Rectifiez les réglages de la moissonneuse-épieuse.
- Scellez tous les orifices et les fissures du matériel de récolte d'où
peuvent s'échapper même de petites quantités de semences (notamment de la
table, de l'élévateur avant et du coffre à grain).
- Nettoyez à fond le matériel de récolte avant de changer de champ.
- Adoptez de bonnes pratiques d'hygiène lors de la récolte et du transport
des grains.
- Adoptez de bonnes pratiques de gestion des chaumes après la récolte en
tenant compte des décisions à l'égard de la rotation des cultures.
- Effectuez un traitement pré-semis de glyphosate pour lutter contre les
mauvaises herbes et les plants spontanés qui lèvent avant les semis.
- Luttez contre TOUS les plants spontanés dans les cultures ultérieures en
choisissant un herbicide adapté au traitement en cours de culture.
Mesures de gestion
- Tenez soigneusement à jour des registres des applications
d'herbicides effectuées sur les cultures précédentes du champ et des
variétés tolérant des herbicides présentes dans les champs voisins afin
d'élaborer des plans efficaces de lutte contre les plants spontanés.
- Il est recommandé de ne pas planter la même espèce après une
culture Clearfield, car il est difficile de lutter contre des plants
spontanés appartenant à la même espèce que celle cultivée. Une telle
pratique va aussi généralement à l'encontre des principes agronomiques de
lutte contre les maladies et les mauvaises herbes.
Gestion de la pollinisation croisée avec des mauvaises herbes et
des cultures autres que Clearfield
Qu'est ce que la pollinisation croisée et le flux génétique?
Le flux génétique est le mouvement de gamètes, de zygotes (graines),
de sujets ou de groupes de sujets d'un endroit à un autre et leur intégration
subséquente au patrimoine génétique de la nouvelle localité (Slatkin, 1987).
C'est un processus biologique naturel et, chez les végétaux, il se produit
surtout grâce à la dispersion du pollen ou des graines (Levin and Kerster,
1974). L'importance relative du flux génétique pour la structure génétique d'une
population dépend de la distance séparant la population donneuse et receveuse,
de la taille de la population, de la durée d'existence du processus et du fait
que le nouveau gène puisse conférer à la population receveuse un quelconque
avantage sur le plan de la valeur adaptative (Waines and Hegde, 2003).
Chez les végétaux, la pollinisation croisée (ou allogamie) est
un type de reproduction par lequel un gamète mâle d'un sujet féconde un gamète
femelle d'un autre sujet (Waines and Hegde, 2003). L'expression « pollinisation
croisée » désigne habituellement la reproduction sexuée au sein d'une même
espèce et a souvent été utilisée comme synonyme de flux génétique (Gleaves,
1973; Handel, 1983). Toutefois, tel que mentionné précédemment, le flux
génétique peut s'opérer par d'autres moyens qu'une pollinisation croisée. Nous
nous contenterons de traiter du flux génétique pollinique.
Un large éventail de facteurs influe sur l'aptitude d'une plante
donnée à la pollinisation croisée, y compris la formation des épillets, la
période de floraison, la réceptivité des stigmates, la production, la dispersion
et la viabilité du pollen ainsi que des facteurs du milieu. La possibilité de
pollinisation croisée varie considérablement d'une espèce et d'une variété à
l'autre. Après un pollinisation croisée fructueuse, la descendance peut afficher
des caractères des deux parents.
Le risque de pollinisation croisée peut varier d'une culture et
d'une mauvaise herbe à l'autre. Le plan de gestion doit se focaliser sur la
lutte contre les plants spontanés et sur la gestion des cultures tolérantes aux
herbicides et des espèces apparentées.
Potentiel de pollinisation croisée chez le blé Clearfield
Même si le blé est surtout autogame, il est reconnu que de
faibles taux d'allogamie peuvent s'observer (Allan, 1980). Vous trouverez
ci-dessous des renseignements précis concernant la transmission éventuelle, par
pollinisation croisée, de caractères de résistance à d'autres variétés de blé et
à des espèces apparentées.
Description des variétés de Triticum aestivum issues de
la technologie Clearfield
Les variétés de blé Clearfield sont dotées d'une tolérance à
l'ADRENALIN® , l'herbicide de type imidazolinone de la société BASF. Le blé
Clearfield a été obtenu par autofécondation et par modification chimique. Il a
été obtenu à l'aide de la technologie de recombinaison de l'ADN, c'est-à-dire
qu'il n'est pas génétiquement modifié (GM). Cette variété a été mise au point à
l'aide de méthodes classiques de rétrocroisement et appartient à la classe RPOC.
Potentiel de pollinisation croisée avec des espèces apparentées
au blé
L'espèce diploïde de blé T. monoccum et l'espèce
tétraploïde T. turgidum var. durum (blé dur) sont les seules espèces
étroitement apparentées présentes au Canada. Seuls quelques cas d'hybridation
naturelle avec des espèces et des genres apparentés ont été signalés. Il a été
démontré que le taux d'hybridation au sein du genre Triticum était
habituellement inférieur à 6 %. Le blé est surtout autogame, et les possibilités
de pollinisation croisée avec une espèce apparentée sont très faibles. Il
n'existe aucune espèce sauvage connue du genre Triticum en Amérique du
Nord.
Un cas bien connu d'hybridation intergénérique est le triticale,
une plante issue d'un croisement entre le blé et le seigle (Secale cereale
L.). Aucun cas où le triticale aurait servi de pont pour l'hybridation avec des
graminées sauvages n'a jamais été signalé.
Le risque de flux génétique entre le blé et des espèces
apparentées de mauvaises herbes est extrêmement faible. Un certain nombre
d'espèces de mauvaises herbes apparentées au blé sont présentes au Canada et
appartiennent au genre Aegilops, Agropyron, Secale,
Haynaldia, Hordeum et Elymus. Des hybrides complexes (artificiels)
ont été obtenus entre le blé et plusieurs espèces apparentées de mauvaises
herbes. Ils sont cependant issus de travaux de pollinisation croisée dirigée
effectués en milieu contrôlé. Aucun hybride naturel ni d'espèce dérivée n'ont
jamais été signalés.
Potentiel de pollinisation croisée avec des variétés de blé
autre que Clearfield
Même si les cultivars de blé sont classés parmi les autogames,
la documentation fait état de très faibles taux d'allogamie chez le blé de
printemps. Chez dix cultivars canadiens de blé de printemps, les taux
d'allogamie variaient de 0 à 6,7 % dans des rangs adjacents (Hucl, 1996). Hucl
et Matus-Cadiz (2001) ont étudié le flux génétique chez quatre cultivars de blé
dans le cadre d'une autre étude et ont constaté que le flux génétique maximal
dans des rangs adjacents (écartement de 30 cm) variait de 0,2 à 3,8 %. Chez le
blé, le taux moyen d'allogamie est généralement décrit comme inférieur à 1 % (fréquence
moyenne). Ce pourcentage est basé sur l'étude de Hucl (1996) qui avait constaté
que le taux moyen d'allogamie (période de deux ans) de dix cultivars était de
0,88 %, à 20 cm de distance de la source de pollen. Par comparaison, le canola a
des taux d'allogamie relativement élevés, avec une fréquence moyenne de 20 %.
Tel que mentionné précédemment, un large éventail de facteurs
influe sur l'aptitude d'une plante donnée à la pollinisation croisée, y compris
la formation des épillets, la période de floraison, la réceptivité des stigmates,
la production, la dispersion et la viabilité du pollen ainsi que des facteurs du
milieu. Nous avons tenté de décrire brièvement comment certains de ces facteurs
peuvent influer sur la pollinisation croisée du blé de printemps.
Les taux d'allogamie de dix cultivars canadiens de blé de
printemps variaient de 0 à 6,7 % dans des rangs adjacents (Hucl, 1996). Dans le
cadre de cette étude, la variété Oslo, qui a des épillets clairs, a présenté les
taux les plus élevés d'allogamie, tandis que des cultivars, comme le CDC Makwa
et le Columbus, dont les épis sont denses, avaient les taux les plus bas.
L'ouverture des glumes et le moment et la durée de l'anthèse
constituent des facteurs importants influant sur l'allogamie. Le facteur le plus
important influant sur la pollinisation croisée et le flux génétique possible
durant l'anthèse est la mesure dans laquelle la fleur s'ouvre (Waines and Hegde,
2003). Dans le cadre de la même étude mentionnée précédemment, Hucl (1996) a
démontré que les cultivars présentant des taux élevés d'allogamie étaient
généralement ceux dont les fleurs s'ouvraient le plus lors de l'anthèse.
- Réceptivité des stigmates
La réceptivité des stigmates diminue graduellement dès que la
fleur s'ouvre et s'observe, comme l'a démontré De Vries (1971), de 2 à 13 jours
après l'anthèse. Cette grande variation a été attribuée aux conditions du milieu
et est à son maximum lorsque la température et l'humidité sont moyennes.
Waines et Hegde (2003) ont examiné le rôle joué par
l'environnement dans l'anthèse et la grenaison. Il en ressort que l'élimination
du stress exercé sur la plante lors de la floraison et des premiers stades de
développement de la graine réduira le flux génétique et favorisera
l'autofécondation.
- Production et viabilité du pollen
Il a été démontré que les végétaux autogames comme le blé
produisent beaucoup moins de pollen que les cultures à pollinisation libre comme
le seigle. Il a été établi que les plants de blé ne produisaient que le dixième
du pollen des plants de seigle (D'Souza, 1970). Dans des conditions optimales au
champ, la viabilité du pollen de blé était d'environ 30 minutes (D'Souza, 1970;
De Vries, 1971).
Le pollen du blé est relativement lourd en comparaison du pollen
d'autres graminées (Lelley, 1966). De plus, l'humidité, la température et le
vent jouent un rôle dans sa dispersion. Un temps humide rend le pollen lourd et
réduit la distance sur laquelle il est dispersé. Un temps chaud et sec fait
dessécher le pollen et réduit sa viabilité. Le pollen de blé est disséminé sur
des distances relativement courtes. Selon Jensen (1968), 90 % du pollen de blé
reste à moins de six mètres de sa source. Hucl et Matus-Cadiz (2001) ont étudié
le flux génétique de quatre cultivars de blé en fonction de la distance ainsi
que l'impact de la direction du vent. Ils ont établi que les flux génétiques
maximaux s'observaient sur la plus courte distance (30 cm) de la source (rangs
adjacents) et variaient de 0,2 à 3,8 %. Plus la distance de la source augmente,
plus le flux génétique diminue rapidement. À une distance de 27 mètres, un flux
génétique ne s'observait que chez deux des 32 échantillons (0,09 %). Ces types
d'études sont à la base de l'isolement reproductif de 30 mètres de toute autre
espèce et de tout plant spontané de blé auquel sont assujettis les essais au
champ en conditions confinées.
Le blé Clearfield est un blé RPOC mis au point à partir du même
patrimoine génétique dont fait état l'étude de Hucl (1996). Les taux d'allogamie
des lignées de blé Clearfield devraient se situer dans la plage de taux
rapportée dans cette étude.
On n'a relevé aucun cas où le Triticum aestivum serait
devenu nuisible ou envahissant au Canada. Des siècles d'amélioration axée sur la
sélection d'un certain nombre de caractères font que nos variétés modernes de
blé ont une faible capacité de survivre à l'état sauvage. On a notamment
privilégié des sujets dont l'épi ne s'égrenait pas sur pied, ce qui facilitait
la récolte, mais ce caractère défavorise les plantes sur le plan de la
compétition avec les autres espèces, qui sont capables de disséminer leurs
graines plus efficacement. De même, les blés à grain nu étaient plus faciles à
battre que ceux à grains vêtus, mais ces graines étaient plus sensibles aux
conditions écologiques extrêmes.
Malgré ces désavantages, les cultivars de blé modernes sont
parfois observés dans des champs non cultivés ou au bord des routes. Ces plants,
généralement issus de graines échappées pendant la récolte ou le transport, ne
persistent pas et sont habituellement éliminés par le fauchage, par le travail
du sol ou par l'application d'herbicides.
Des plants spontanés de blé peuvent aussi apparaître dans les
cultures faisant suite à une culture de blé. Ceux qui germent dans une culture
ou une jachère faisant suite à des cultures Clearfield doivent être éliminés
avant la floraison, comme le précise la section sur la lutte contre les plants
spontanés des présentes lignes directrices de gérance. D'ailleurs, le blé est
cultivé depuis presque 200 ans au Canada et partout dans le monde, et on n'a
relevé aucun cas où cette plante serait devenue envahissante au point d'être
nuisible.
La discussion ci-dessus a démontré que la pollinisation croisée
avec d'autres variétés de blé était possible, mais les risques que ce phénomène
se produise peuvent être réduits au minimum grâce à l'adoption de bonnes
pratiques d'hygiène et de rotation et à l'élimination des plants spontanés avant
leur floraison.
Gestion de la pollinisation croisée du blé Clearfield avec des
espèces apparentées
Tel que mentionné précédemment, les risques de pollinisation
croisée du blé avec des espèces apparentées sont faibles. Il est toutefois
recommandé de respecter les pratiques suivantes afin de réduire au minimum les
possibilités de pollinisation croisée.
- Éliminer tous les plants spontanés au cours de la saison
suivant la culture du blé Clearfield. (Voir la section précédente sur la
lutte contre les plants spontanés issus de la technologie Clearfield).
- Si du blé est cultivé pendant deux années consécutives et
que le blé Clearfield est cultivé pendant l'une d'elles, ne pas conserver
des graines de la deuxième récolte, car celles-ci pourraient contenir les
deux variétés et accroître ainsi les risques de pollinisation croisée si
elles sont semées.
- Ne pas semer de blé Clearfield près d'autres cultivars de
blé.
- Garder propres les abords des clôtures où des variétés de
blé différentes peuvent germer.
- Recouvrir les chargements lors du transport afin d'éviter de
disperser des graines.
2) Communications aux producteurs
La société BASF fera appel à divers moyens pour communiquer aux
producteurs les recommandations générales du plan de gérance du blé
- Les producteurs de blé qui veulent avoir accès à la
technologie du blé Clearfield doivent signer un engagement à cet effet. Il
s'agit d'un contrat d'utilisation sans frais en vertu duquel un producteur
s'engage à employer certaines pratiques de production nécessaires à la
gérance de la technologie. Cet engagement comporte des dispositions
relatives à la gérance de la technologie Clearfield. Un producteur qui signe
cette entente s'engage à respecter les pratiques de production définies dans
le plan de gérance du blé Clearfield.
- Pour avoir accès à la technologie, un producteur doit
obligatoirement signer un engagement envers la technologie du blé
Clearfield. La société BASF pourra ainsi créer une base de données où seront
répertoriés les noms de chaque producteur utilisant le système de production
du blé Clearfield et transmettre son plan de gérance directement à chaque
producteur ayant accès à la technologie. À cette fin, elle dispose de divers
moyens : le courrier direct, une visite chez le producteur par un
représentant du service aux entreprises de BASF, par un spécialiste du
service technique de BASF ou par un employé de BASF Ag Solutions (le service à la clientèle).
- Le plan de gérance du blé Clearfield sera largement diffusé
non seulement par le biais de rencontres directes avec les producteurs, mais
également par d'autres moyens comme des dépliants publicitaires, des
bulletins techniques et d'autres outils publicitaires et articles affichés
sur le site Web de la société BASF.
- La société BASF prévoit utiliser la formation pour faire
connaître de manière efficace ses plans de gérance à l'égard de toutes les
cultures Clearfield. Elle juge que cette approche constitue non seulement un
moyen efficace de transmettre l'information sur les plans de gérance mais
également une façon de recruter des adeptes qui appuieront le plan et
contribueront à sa diffusion et à son adoption. La formation sur la gérance
de BASF sera donnée à des producteurs, à des détaillants et à des agronomes
vulgarisateurs. Un plan de gérance efficace devrait recueillir l'appui des
principaux universitaires spécialisés dan ce domaine. Le producteur aura
donc accès à de nombreuses sources d'information sur le plan de gérance
Clearfield.
Pour que le degré de satisfaction des clients demeure élevé, il
est extrêmement important de communiquer avec nos utilisateurs finals. À l'heure
actuelle, les producteurs disposent de plusieurs moyens pour communiquer avec la
société et lui faire part de leurs questions, lui demander de l'information ou
lui signaler des problèmes. Ces moyens se sont avérés efficaces et ont permis à BASF d'adopter une politique en vertu de laquelle elle s'engage à répondre aux
demandes d'assistance de la clientèle (demandes de renseignements sur la
performance du produit) dans les 48 heures suivant la réception de la demande.
Les producteurs utiliseront ces mêmes moyens de communication pour signaler des
problèmes associés à nos recommandations concernant la gérance. Les producteurs
peuvent communiquer avec BASF de diverses façons :
- Communiquer avec le représentant local du service aux
entreprises de BASF
- Communiquer avec leur détaillant ou leur distributeur de
produits chimiques agricoles
- Communiquer avec leurs représentants du service aux
entreprises de leur fournisseur de semences
- Téléphoner au numéro sans frais d'Ag Solutions
- Communiquer avec BASF par l'entremise d'agronomes
professionnels
- Utiliser le site Web de BASF
3) Activités de surveillance
- À un macro-niveau, BASF fait appel à nombre d'études de
marché et d'autres sources d'information pour mieux comprendre les pratiques
utilisées par les producteurs. Parmi les sources d'information pertinentes
sur ces pratiques de production figurent les renseignements des études de
marché fournies par des entreprises comme as Stratus Market Research et
Ipsos Reid, les enquêtes auprès des producteurs de BASF, les relevés des
mauvaises herbes et de la gestion de la production effectués par AAC et
l'information répertoriée dans les bases de données provinciales sur
l'assurance-récolte. Des études de marché annuelles illustreront la part de
marché des produits de type imidazolinone dans chaque grande culture
principale. Cette information peut servir à évaluer la mesure dans laquelle
les producteurs ont adopté la technologie.
- En plus de présenter les pratiques de production à un macro-niveau,
la base de données sur les producteurs créée en vertu de l'engagement
Clearfield permet à la société BASF de suivre les pratiques de gérance des
producteurs individuels qui ont souscrit à la technologie. Nous sommes en
mesure d'effectuer des relevés des pratiques de production directement
auprès des producteurs de blé Clearfield. L'une des clauses de l'engagement
Clearfield précise que BASF peut effectuer des vérifications saisonnières
chez les producteurs de blé Clearfield et ainsi surveiller leurs pratiques
de production et formuler des recommandations en matière de gérance.
- Les représentants du service aux entreprises et les
spécialistes du service technique de BASF restent en contact avec les
producteurs et seront une source d'information sur l'efficacité de nos plans
de gérance.
- Nous recevrons également des rétroactions sur nos plans de
gérance de diverses sources externes, comme des agronomes vulgarisateurs,
des agronomes travaillant auprès des agriculteurs, des spécialistes
provinciaux des cultures et des mauvaises herbes et nos spécialistes
provinciaux des cultures et des mauvaises herbes et les représentants et/ou
les agronomes du service aux entreprises de nos partenaires qui fournissent
des semences.
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