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Animaux > Maladies animales > Encéphalopathie spongiforme bovine  

Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)

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Qu’est-ce que l’ESB?

L’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou « maladie de la vache folle » est une maladie fatale évolutive du système nerveux des bovins. Il s’agit d’une encéphalopathie spongiforme transmissible ou EST. Voici quelques autres EST : tremblante du mouton, encéphalopathie des cervidés chez les wapitis et les cerfs et maladie de Creutzfeldt-Jakob chez les humains. La cause exacte de l’ESB est inconnue, mais cette maladie est associée à la présence d’une protéine anormale appelée prion. On ne connaît actuellement ni traitement ni vaccin contre la maladie.

L’ESB au Canada

En 1993, un cas d’ESB a été diagnostiqué chez une vache de boucherie importée de Grande-Bretagne en 1987. L’animal a été abattu et le gouvernement fédéral a immédiatement pris des mesures supplémentaires pour contrer tout risque d’infection du bétail canadien.

Le programme canadien de surveillance de l’ESB a permis de détecter trois cas d’ESB au Canada depuis 2003. Le premier cas d’ESB a été signalé le 20 mai 2003. L’animal a été abattu et aucune viande provenant de sa carcasse n’est entrée dans le système alimentaire humain. L’ACIA a alors mené une enquête approfondie et a testé quelque 2 000 bêtes. Tous les résultats des tests se sont avérés négatifs en ce qui a trait à l’ESB.

Les deuxième et troisième cas ont été confirmés les 2 et 11 janvier 2005, respectivement. Aucune de ces vaches n’est entrée dans la chaîne alimentaire humaine ou animale. L'enquête concernant ces deux cas est maintenant terminée et tous les animaux qui ont été abattus dans le cadre des épreuves de dépistages se sont avérés exempts de l'ESB.

L’ESB est une maladie déclarable au Canada depuis 1990.

Signes et symptômes de l’ESB

L’ESB est une maladie inhabituelle parce que l’intervalle qui s’écoule entre le moment de l’exposition d’un animal et la manifestation des signes cliniques varie en moyenne entre quatre et cinq ans.Les animaux atteints d’ESB peuvent montrer un certain nombre de symptômes différents, dont de la nervosité ou un comportement agressif, une posture anormale, un manque de coordination ou de la difficulté à se lever de la position couchée, une baisse de la production de lait et une perte de poids, malgré une hausse d’appétit. Ces symptômes peuvent durer de deux à six mois, avant que l’animal ne succombe à la maladie.

Transmission de l’ESB

Selon les scientifiques, la dissémination de la maladie chez les bovins en Grande-Bretagne était due au fait d'avoir nourri ces animaux avec des produits protéiques fabriqués à partir de viande de bovins ou de moutons infectés. Cela s’est produit à la fin des années 1970 et au début des années 1980. La situation a été aggravée parce qu’il était pratique normale à cette époque de donner à manger des produits d’équarrissage de bovins abattus à d’autres bovins. La protéine liée à l’ESB est résistante aux méthodes normales d’inactivation comme la chaleur. Cela signifie qu’elle ne sera pas nécessairement complètement détruite par le processus d’équarrissage et qu’elle pourra rester active dans le matériel équarri. En 1988, la Grande-Bretagne a interdit l’utilisation des produits d’équarrissage dans les aliments du bétail, éliminant de ce fait de la chaîne alimentaire du matériel qui risquait d’être contaminé. Par conséquent, depuis l’hiver 1992-1993, le nombre de cas d’ESB signalés en Grande-Bretagne a baissé progressivement. Par ailleurs, d’autres méthodes possibles de transmission font encore l’objet d’enquêtes scientifiques.

Diagnostic de l’ESB

Il n’existe pas d’épreuve pour diagnostiquer l’ESB chez les animaux vivants, même si un diagnostic provisoire peut être établi en fonction des signes cliniques. Le diagnostic ne peut être confirmé que par examen microscopique du cerveau à la mort de l’animal.

Quelles mesures le Canada a-t-il mises en place pour protéger la salubrité des aliments et la santé animale contre l’ESB?

Le Canada, ainsi que de nombreux autres pays, ont pris des précautions afin d’empêcher l’introduction et la propagation de l’ESB. Voici certaines de ces mesures :

  • Création, en 1992, d’un programme de surveillance qui prévoit que les cerveaux des bovins subissent des épreuves de dépistage de la maladie.
  • Depuis 1997, le Canada interdit de donner à manger des produits protéiques d’équarrissage de ruminants (bovins, moutons, chèvres, bisons, wapitis, cerfs) à d’autres ruminants.
  • En 1990, l’ESB est devenue une maladie à déclaration obligatoire de manière à ce que tout cas suspect d’ESB soit déclaré à un vétérinaire fédéral.
  • Création, en 2001, du Programme canadien d’identification du bétail pour les bovins et les bisons, qui permet de suivre les déplacements de chaque animal, du troupeau d’origine à l’abattoir.
  • Contrôle de l’importation des produits dont l’évaluation révèle un risque élevé d’introduction de l’ESB au Canada. Le Canada ne permet l’importation de ruminants vivants et de leur viande et produits de viande que des pays qu’il considère indemnes d’ESB. Le Canada procède également à des contrôles à l’importation supplémentaires visant les produits et sous-produits animaux provenant de pays où des cas d’ESB ont été confirmés chez les animaux indigènes. Ces produits animaux sont évalués au cas par cas, et leur importation peut être autorisée si l’on juge qu’ils ne posent pas de risque d’introduction de l’ESB.
  • Le Canada n’a pas importé d’Europe de farine de viande et d’os de ruminants pour l’alimentation du bétail depuis plus d’une décennie. En décembre 2000, l’ACIA a suspendu l’importation de produits d’équarrissage de toutes espèces et de tout pays que le Canada ne reconnaît pas comme étant indemne d’ESB.
  • Le Canada exige le retrait de certains tissus appelés matières à risque spécifiées (MRS) chez tous les animaux abattus destinés à la consommation humaine. Les MRS sont des tissus qui, chez les bovins atteints d’ESB, contiennent l’agent infectant; mentionnons notamment le cerveau et la moelle épinière, qui sont parmi les tissus en contenant la plus grande concentration.

Le Canada évalue constamment les données scientifiques à l’échelle internationale au fur et à mesure de leur publication, et modifie ses politiques au besoin en fonction de ces nouveaux renseignements.



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