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Métrite contagieuse des équidés

En quoi consiste la métrite contagieuse des équidés?

La métrite contagieuse des équidés (MCE) est une maladie vénérienne transmissible des chevaux, causée par la bactérie Taylorella equigenitalis. La MCE est hautement contagieuse et peut avoir un effet dévastateur sur la reproductivité des équidés. La maladie affecte le système reproducteur des juments, provoquant une inflammation de l’utérus et la stérilité à court terme. Les juments et les étalons peuvent être porteurs asymptomatiques de la bactérie, mais habituellement, les étalons sont la principale source des nouvelles infections. Dans la nature, la maladie n’apparaît que chez les chevaux. Toutes les races de chevaux y sont sensibles, mais les purs sangs sont plus durement touchés.

Cette maladie est-elle présente au Canada?

Non. Le Canada est exempt de la métrite contagieuse des équidés. La MCE a été décrite pour la première fois à Newmarket, en Angleterre en 1977. Aujourd’hui, elle est présente dans divers cheptels équins partout dans le monde. La MCE est parfois dépistée chez des juments et des étalons importés au Canada, mais la maladie n’a jamais provoqué de flambée dans le cheptel équin canadien. La MCE est une maladie déclarable au Canada depuis 1978.

Cette maladie comporte-telle des risques pour la santé humaine?

Non, les humains ne sont pas sensibles à cette maladie.

Comment la métrite contagieuse des équidés se transmet-elle et se propage-t-elle?

Les étalons infectés sont la principale source de transmission de la MCE. La bactérie peut survivre pendant des années dans les organes génitaux externes des étalons, sans provoquer de signes cliniques. La maladie peut donc se propager rapidement aux juments au moment de l’accouplement. Des épidémies peuvent se déclarer dans les écuries où l’on utilise des reproducteurs importés.

Les vecteurs passifs - objets inanimés pouvant transmettre l’agent infectieux d’un animal à un autre - jouent un rôle majeur dans la transmission de la MCE. Ils comprennent les bandages de la queue, l’eau, les instruments ou les gants utilisés pour manipuler les chevaux à accoupler. La bactérie peut aussi être transmise par insémination artificielle. Il est donc recommandé d’appliquer des règles d’hygiène draconiennes pour la manutention et l’accouplement des juments et des étalons, afin de prévenir la transmission de la maladie.

Quels sont les signes cliniques de cette maladie?

L’exposition initiale à la maladie provoque habituellement une infertilité. Une jument infectée ne peut concevoir ou peut avorter spontanément. Les avortements dus à la MCE sont toutefois rares. Les étalons infectés ne manifestent aucun signe clinique. On observe trois stades infectieux chez les juments :

• Stade aiguë : inflammation de l’utérus provoquant un écoulement vaginal épais et laiteux de 10 à 14 jours après l’accouplement; ces symptômes durent environ deux semaines;
• Stade chronique : légère inflammation de l’utérus et écoulement vaginal moins prononcé;
• Stade de porteur : la bactérie est présente dans le système reproducteur de la jument sans que celle-ci manifeste de signes de la maladie.

Comment la diagnostique-t-on?

On peut soupçonner la présence de la MCE quand plusieurs juments accouplées avec le même étalon montrent des signes d’infertilité à court terme et un écoulement vaginal. Le diagnostic dépend de l’isolement et de l’identification de la bactérie au laboratoire. Pour la culture bactérienne, il faut écouvillonner le col et la paroi de l’utérus, ainsi que les organes génitaux externes des juments et des étalons.

Existe-t-il un traitement contre cette maladie?

La MCE peut être traitée au moyen d’antiseptiques et d’antibiotiques. Si le traitement donne les résultats souhaités, le cheval peut de nouveau servir à la reproduction. Cependant, l’élimination de la bactérie responsable de la MCE de l’utérus de la jument peut prendre plusieurs mois.

Comment l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) prévient-elle l’introduction de la métrite contagieuse des équidés au Canada?

La MCE est une maladie déclarable en vertu de la Loi sur la santé des animaux. Cela signifie que les cas douteux doivent être déclarés à l’ACIA. Les inspecteurs de l’ACIA enquêtent immédiatement sur tous les cas présumés qui leur sont signalés.

Tous les chevaux aptes à la reproduction et importés au Canada devront subir des tests de détection de la MCE avant leur entrée au pays. Après leur entrée au Canada, les étalons tout comme les juments sont mis en quarantaine et font l’objet d’autres épreuves de dépistage rigoureuses. Les poulains de moins de deux ans et les chevaux castrés n’ont pas à être testés obligatoirement.

En cas de dépistage de la MCE au Canada, les autorités canadiennes optent pour l’éradication de la maladie. L’éradication exigerait le lancement de mesures zoosanitaires, comme la quarantaine, la restriction des déplacements, la conduite d’épreuves de dépistage pour les chevaux exposés ou la mise à la réforme des chevaux infectés.

Pour de plus amples renseignements, prière de contacter le bureau de l’Agence canadienne d’inspection des aliments le plus près de chez vous:

Contactez les bureaux régional de l'Agence canadienne d'inspection des aliments :

Vous pouvez trouver votre bureau de district local de l’Agence canadienne d’inspection des aliments sur le site Web de l’ACIA ou en consultant les pages bleues de votre annuaire téléphonique local.

Septembre 2003
P0323F-03