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Partenariat rural canadien
Trousse d'outils pour un dialogue avec les collectivités

Image de la Trousse d'outils pour un dialogue avec les collectivités

Améliorer la qualité de vie des Canadiens du milieu rural


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Introduction

De nombreuses collectivités rurales ont exprimé leur intérêt à tenir des séances de dialogue mais elles ne savent pas très bien par où commencer ou quelles mesures elles doivent prendre pour organiser une telle séance. Dans le cadre de l'engagement continu du gouvernement du Canada envers le Canada rural, nous avons mis au point cette trousse d'outils pour un dialogue avec les collectivités afin d'aider à amorcer le dialogue. Un dialogue avec les collectivités est la première étape pour déterminer les enjeux et les possibilités au sein d'une collectivité, un exercice qui peut déboucher sur une meilleure qualité de vie.

Être à l'écoute des Canadiens vivant dans les régions rurales et éloignées est l'un des fondements du Partenariat rural canadien. Satisfaire à leurs besoins en créant des réseaux et en fournissant du soutien à la base en est un autre. Depuis 1998, le Partenariat a entretenu un dialogue constant avec des Canadiens vivant en milieu rural des quatre coins du pays et ceux-ci ont manifesté un vif intérêt à poursuivre le dialogue.

La trousse d'outils pour un dialogue avec les collectivités est un guide pratique pour organiser des séances. Il a été rédigé à l'intention des dirigeants communautaires de toutes sortes. Quiconque veut amorcer un dialogue peut utiliser cette trousse d'outils. Elle propose une approche souple et facile à adapter à votre collectivité et à ses objectifs.

Nous vous encourageons à utiliser cette trousse d'outils pour déterminer vos objectifs, bâtir des partenariats et chercher des solutions qui conviennent à votre collectivité. Nous vous encourageons aussi à communiquer les résultats de vos dialogues au gouvernement du Canada et à d'autres ordres de gouvernement afin de continuer à bien faire connaître le Canada rural et les défis auxquels il fait face.

Pour en savoir plus sur le Partenariat rural canadien, veuillez visiter notre site Internet à www.rural.gc.ca ou composer le 1 888 781-2222.

1. Qu'est-ce qu'un dialogue avec les collectivités?

Un dialogue avec les collectivités est une tribune qui attire des participants du plus grand nombre de segments possible de la collectivité afin d'échanger de l'information en personne, de raconter des histoires et des expériences personnelles, d'exprimer honnêtement des opinions, de clarifier des points de vue, de trouver des solutions aux préoccupations des collectivités et d'exploiter les possibilités qui s'offrent à elles.

Contrairement au débat, le dialogue met l'accent sur l'écoute afin d'approfondir la compréhension. Il met en valeur les perspectives et les objectifs communs et permet aux participants d'exprimer leurs propres intérêts.

Comme vous le découvrirez dans cette trousse d'outils, un dialogue est une conversation avec les collectivités qui peut prendre de nombreuses formes. Il peut mettre en présence cinq personnes autour d'une table de cuisine, cinq cents personnes dans une grande salle communautaire ou toute autre formule entre les deux.

Pourquoi notre collectivité devrait-elle tenir un dialogue?

Un dialogue a de nombreuses utilités. Il peut :

  • élargir le groupe des intéressés et des voix (jeunes, entreprises, dirigeants populaires, etc.) qui mettent en commun leur savoir-faire et leur intérêt dans des partenariats communautaires existants et nouveaux;
  • trouver un terrain d'entente, en intégrant les rouages d'établissements et de partenariats plus officiels avec le leadership des quartiers et des groupes de la base;
  • révéler des problèmes communs et les ressources nécessaires pour les régler, en aidant à reconnaître les obstacles au changement positif et à découvrir des idées originales;
  • soutenir un discours avec les collectivités et un échange continus entre les nombreux groupes et partenariats au sein d'une collectivité;
  • renforcer la capacité de votre groupe à donner suite à ses idées;
  • lancer de nouvelles initiatives et renforcer l'impact des partenariats actuels visant à améliorer la collectivité;
  • cibler l'investissement corporatif et organisationnel pour le plus grand bien de la collectivité;
  • mettre fin aux « guerres de clochers » communautaires et unir des ressources morcelées, en favorisant le consensus et l'engagement publics nécessaires pour stimuler la prise de mesures afin d'obtenir de meilleurs résultats;
  • stimuler l'action et suivre les progrès à des fins de reddition de comptes;
  • attirer l'attention des médias locaux;
  • aider les dirigeants de tous les secteurs à prendre conscience de leur rôle pour bâtir des collectivités saines et viables.

Qu'est-ce qui détermine le succès d'un dialogue?

La nature du dialogue peut motiver les participants à travailler pour le changement. Les dialogues efficaces font ce qui suit.

  • Se tourner vers des solutions au lieu de continuer à exprimer ou à analyser le problème
    L'accent mis sur la responsabilité personnelle fait avancer la discussion, de l'analyse du problème à des mesures constructives communes.
  • Dépasser les frontières habituelles
    À terme, les dialogues peuvent mettre à contribution l'ensemble de la collectivité, en offrant des possibilités de partenariats nouveaux et imprévus. De nouveaux partenariats peuvent naître lorsque les participants s'écoutent les uns les autres de façon attentive et respectueuse et comprennent les points de vue des autres participants.
  • Viser à produire un revirement affectif et non seulement intellectuel
    Par les dialogues, on veut faire plus que favoriser l'échange et la compréhension, on veut transformer les participants. Si l'exercice débute à titre individuel, il engage éventuellement des groupes et des établissements. Au bout du compte, les dialogues peuvent influer sur l'élaboration de politiques et de programmes et sur la prise de décisions.

Quelles sont les ressources à la disposition des collectivités?

La suivante donne les départements et organismes fédéraux qui peuvent vous fournir de l'aide pour l'organisation de votre séance de dialogue ou pour les projets qui en découleront.

  • Le principal point d'accès pour tous les types de renseignements commerciaux est le Centre de services aux entreprises du Canada, 1-888-576-4444.
  • Vous pouvez également appeler le point d'accès pour le développement régional de votre localité qui, dans bien des collectivités, donne accès à l'Aide au développement des collectivités et aux Sociétés de développement des entreprises de la collectivité:

  • Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) : 1 800 561-7862
  • Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC) : (514) 283-6412
  • Diversification de l'économie de l'Ouest (DEO) : 1 800 338-9378
  • Initiative fédérale du développement économique dans le Nord de l'Ontario (FedNor) : 1 877 333-6673

Nous avons inclus une copie du Répertoire de poche des programmes et des services ruraux comme référence pour plus d'information sur les programmes et services qui peuvent être utiles.


Pour commencer—Les étapes de l'organisation d'un dialogue


Plusieurs choix s'offrent à vous qui envisagez d'organiser un dialogue, allant du très simple au quelque peu complexe. Il n'y a pas de « meilleure façon ». Cela dépend de ce que vous voulez accomplir. Adaptez une approche qui correspond le mieux à vos objectifs, à votre contexte, à vos participants, au temps et aux capacités dont vous disposez. Quelle que soit votre approche, il est utile pour obtenir un effet durable sur l'ensemble de la collectivité de réfléchir à la façon dont vous soutiendrez le projet, avant même de commencer. Le dialogue peut débuter à de nombreux niveaux et de nombreuses façons. Les conseils fournis ci-dessous peuvent être adaptés aux petites assemblées « spéciales », mais ils sont généralement destinés à une initiative plus vaste.

Le remue-méninges est la première étape pour organiser un événement ou une activité de dialogue avec les collectivités. Les équipes organisatrices doivent prendre le temps nécessaire pour répondre aux cinq questions habituelles, c.-à-d. qui, quoi, où, quand et pourquoi, avant de concevoir un dialogue avec les collectivités. Un remue-méninges sur ces questions vous aidera à déterminer les objectifs du dialogue et à réfléchir aux résultats souhaités. Il aidera aussi l'équipe à trouver des partenaires potentiels, à répartir les responsabilités, à préparer un budget et à décider d'une date et d'un endroit.

Nous avons inclus une feuille de travail comprenant quelques questions de base pour vous aider à réfléchir à l'organisation d'un dialogue avec les collectivités. Elles se veulent un point de départ. Les réponses à ces questions vous aideront à mieux comprendre l'objet et les possibilités de votre initiative. Vous pourriez utiliser la fiche de travail pour dresser un profil de votre propre collectivité.


Pour retirer le maximum de votre dialogue

Étape 1 : La préparation de votre dialogue

  • Constituez une équipe du dialogue pour « l'événement »
    Une approche d'équipe pour convoquer un dialogue aidera à favoriser l'appropriation de l'exercice et à répartir les tâches en cause. L'équipe peut vous aider à définir les objectifs du projet. Dressez une liste de quelques personnes avec lesquelles vous avez déjà travaillé ou qui jouissent d'une certaine crédibilité auprès des personnes que vous voulez inviter au dialogue.
  • Déterminez vos propres objectifs de dialogue
    Votre collectivité peut avoir certains objectifs particuliers pour le dialogue lui-même et l'information qu'on en tirera. (Se reporter à la page 2, « Pourquoi notre collectivité devrait-elle tenir un dialogue? » pour connaître quelques objectifs possibles.) La conception de la séance de dialogue devrait en tenir compte.
  • Déterminez le groupe des participants
    Qui aimeriez-vous rassembler pour échanger des idées et des opinions? Les opinions de quelles personnes sont essentielles? Envisagez de solliciter une diversité de voix. Pour réduire l'effort de recrutement nécessaire, vous pourriez trouver plus facile de vous associer à un groupe existant. Cela vous permettra d'utiliser leur réseau. Vous pourriez aussi solliciter de nouvelles voix. Les groupes de dialogue peuvent être aussi petits que cinq personnes ou aussi grands que 500, cela ne dépend que de la façon dont votre dialogue est conçu, de ce que vous souhaitez accomplir et du temps dont vous disposez. La plupart des groupes comprendront de 12 à 30 participants.
  • Choisissez et préparez votre animateur
    Une bonne animation est essentielle au succès d'un dialogue. Vous devriez faire appel à un animateur expérimenté ou à quelqu'un qui possède de bonnes aptitudes à l'écoute et qui peut inspirer la conversation tout en restant neutre. Il est important que l'animateur soit à l'aise avec les objectifs, l'objet et la question du dialogue et qu'il détermine la meilleure façon d'animer la conversation. Il est aussi important que l'animateur connaisse bien la collectivité en question. Nous avons inclus des lignes directrices utiles destinées à l'animateur du dialogue. Votre animateur pourrait même souhaiter mettre ses techniques à l'épreuve auprès de l'équipe du dialogue afin de déterminer les changements qui pourraient être nécessaires.
  • Choisissez un lieu, une date et une heure pour votre dialogue
    Choisissez un endroit confortable et accessible. Il peut être commode de tenir les dialogues chez quelqu'un, dans un centre communautaire, une bibliothèque ou une salle à dîner privée d'un restaurant. On trouve souvent dans des hôpitaux, des écoles et des entreprises des salles de réunion ou des cafétérias où des groupes peuvent se réunir. Il est essentiel que l'endroit choisi soit commode pour les participants. Déterminez la durée (d'une heure à trois heures). Prenez soin de donner au moins deux semaines d'avis de la tenue de votre dialogue. Un rappel deux jours avant l'événement aidera à accroître la participation.
  • Créez un environnement invitant
    On devrait tenir les dialogues dans un endroit neutre afin que tous les participants se sentent à l'aise. On doit aussi prendre en considération l'accessibilité et des besoins particuliers (accès pour les chaises roulantes, langue, transport). La disposition des sièges est importante dans un petit groupe. Pour obtenir des interactions dynamiques, placez les chaises en cercle ou en « U ». Des rafraîchissements (ou de la nourriture pour un petit déjeuner ou un déjeuner-causerie) sont une marque d'appréciation bienvenue et appropriée, mais non absolument nécessaire. Des entreprises locales sont souvent prêtes à fournir sans frais les rafraîchissements pour des réunions communautaires.

Étape 2 : L'invitation des participants

Les gens sont naturellement attirés vers ceux qui parlent d'engagement et de possibilités. Les gens veulent parler de ce qui est possible dans leur collectivité. Déterminez la meilleure façon de joindre les participants ciblés. Communiquez avec des amis, des collègues ou des groupes communautaires particuliers. Les contacts personnels font la différence! Un appel téléphonique suivi d'une lettre de rappel ou d'un dépliant renfermant les détails est habituellement très efficace. Ne vous inquiétez pas si quelqu'un refuse l'invitation.

Rappelez-vous, si vous souhaitez avoir un nombre précis de personnes à votre dialogue, vous devrez peut-être en recruter une fois et demie à deux fois plus. Si vous voulez attirer beaucoup de monde représentant de nombreux groupes communautaires, il pourrait être sage d'annoncer le dialogue dans des bulletins ou des dépliants placés là où les gens se rassemblent : dans des cafés, des épiceries, des gymnases, des garderies ou des bibliothèques.

Pour bien équilibrer votre ou vos groupes, vous devrez peut-être penser aux éléments suivants. D'abord, quelles voix doivent en faire partie? La réponse à cette question assurera la diversité nécessaire à des dialogues fructueux. Puis, « qui est absent? » Cette réponse vous orientera vers ceux qu'il faut recruter.

Stimulez l'intérêt par les moyens suivants :
  • demandez aux dirigeants et à d'autres membres influents de la collectivité d'aider à rallier le grand public;
  • déterminez les médias convenant au public que vous essayez de joindre – pensez à placer une annonce dans un petit hebdomadaire ou mensuel local, sur un babillard communautaire ou même sur un babillard électronique;
  • affichez une annonce dans les épiceries de la collectivité;
  • faites-vous inviter aux réunions de divers groupes de la collectivité pour transmettre votre message;
  • approchez les sections locales d'organisations nationales.

Étape 3 : Le compte rendu de votre dialogue

  • Désignez un membre de l'équipe du dialogue pour prendre des notes et résumer les points importants
    Il n'est pas nécessaire que le rapporteur fasse un récit mot à mot de la conversation, mais il devrait résumer les opinions exprimées par le groupe pendant le dialogue. Il est tout aussi important de noter les domaines de désaccord que les consensus. Il est essentiel d'obtenir des citations et des histoires des participants. L'animateur devrait prévoir rencontrer le rapporteur immédiatement après le dialogue pour examiner les notes et rédiger un résumé.

Étape 4 : La tenue du dialogue

  • Accueillez les participants
    Il est important que l'animateur accueille les participants à mesure qu'ils arrivent. Cela aidera à mettre les invités à l'aise et à les encourager à parler.
  • Présentation
    L'animateur devrait se présenter et remercier les participants d'être présents. Une brève introduction énonçant l'objet du dialogue et l'importance de solliciter les opinions de la collectivité devrait suivre. Si le groupe est petit, l'animateur peut demander à chaque participant de se présenter.
  • Lancement du dialogue
    Les questions fournies dans cette trousse d'outils peuvent être utilisées pendant le dialogue. Il y a sept questions principales et une série de sous-questions que vous pouvez examiner. Ces sous-questions présentent des idées pour stimuler et guider la conversation du groupe. Il n'est pas nécessaire de poser toutes les sous-questions. Adaptez le dialogue aux besoins de votre collectivité; des rajustements seront nécessaires. Vous voudrez peut-être créer votre propre série de questions. Avec un grand groupe, l'animateur pourrait projeter les questions au moyen de transparents pour que tous les voient bien.
  • Mobilisez les médias et conservez un registre écrit de l'événement
    – Certains groupes souhaiteront que les médias locaux soient présents pour faire rapport sur le dialogue et ses conclusions. Vous voudrez peut-être aussi prendre quelques photos ou des capsules vidéos de l'événement. Il peut être possible de mettre des photos sur le site Web d'un groupe participant, de même qu'un résumé de l'événement.

Étape 5 : La conclusion du dialogue et les prochaines étapes

À la fin de la séance de dialogue, l'animateur peut remercier le groupe d'avoir pris le temps de communiquer des idées et des valeurs personnelles. Le groupe devrait examiner quelques étapes possibles, sans se sentir obligé de faire quelque chose ensemble. Le rapporteur du groupe peut donner un résumé du dialogue.

On devrait rédiger un rapport du dialogue et le distribuer aux participants. L'équipe du dialogue doit aussi déterminer qui d'autre pourrait bénéficier des résultats du dialogue. D'autres personnes ou groupes qui devraient recevoir une copie du rapport comprennent les dirigeants communautaires, les administrations municipales, les équipes rurales (coordonnées incluses), les organismes et les médias locaux.

Prochaines étapes possibles :
  • Le groupe peut être excité à propos d'une idée particulière à laquelle il aimerait donner suite et s'entendre de se réunir de nouveau pour élaborer des plans d'action.
  • Le groupe peut décider d'avoir une conversation plus approfondie et d'inviter quelques voix et perspectives absentes de leur voisinage (ou inviter leurs représentants élus et le journal local).
  • Le groupe peut décider de tenir d'autres dialogues sur d'autres sujets importants pour eux.
  • Le groupe peut communiquer des renseignements sur des initiatives communautaires en cours qui auraient besoin de bénévoles et d'un leadership additionnel.

Les prochaines étapes varieront pour tous les groupes, mais il est important de veiller à ce que les participants sachent clairement ce qui est prévu et également de les tenir au courant de ce qui se passe à plus long terme par suite du dialogue et de leur participation.

Comment nous sommes-nous débrouillés?
  • Décrire et évaluer le projet
    Tenir un registre des personnes et des groupes qui ont participé au dialogue et de la façon dont les discussions se sont déroulées. Inclure des points comme le nombre de participants, la composition du groupe, les principaux sujets discutés, la mesure dans laquelle les discussions ont été productives, la façon dont elles auraient pu être améliorées et d'autres réflexions sur ce qui a donné de bons résultats et ce qui a moins bien fonctionné. Vous pourrez ainsi voir à quel point les attitudes et les perceptions ont changé et s'il est nécessaire de modifier la formule du dialogue.
  • Demander aux participants d'évaluer le dialogue
    Selon leurs objectifs, chaque groupe évaluera le dialogue, que ce soit une séance unique ou une série de séances, après coup. Les évaluations peuvent être écrites ou verbales. Vous pourriez distribuer une brève fiche d'évaluation pour solliciter la rétroaction des participants et mesurer l'impact du dialogue. Nous avons inclus un modèle d'évaluation que vous pourriez utiliser. Vous pouvez modifier les questions pour satisfaire aux besoins de l'équipe.


Remerciements

Quelques sections sont reprises du document Healthy People in Healthy Communities – A dialogue guide et One America Dialogue Guide – Conducting a Discussion on Race avec la permission de :

The Health Research and Educational Trust/Coalition for Healthier Cities and Communities, copyright 2000. Pour en savoir plus sur l'organisation et ses ressources, on peut communiquer avec le Health Research and Educational Trust au www.aha.orh/hret ou au www.healthycommunities.org

The President's Initiative on Race (PIR) et le Community Relations Service (CRS), U.S. Department of Justice. Pour en savoir plus sur la trousse d'outils pour un dialogue avec les collectivités ou le Partenariat rural canadien, veuillez composer le 1 888 757-8725 ou visiter le site Web à www.rural.gc.ca.

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2. Conseillers régionaux/équipes rurales

Le Secrétariat rural est intéressé à connaître les besoins d'information des résidants ruraux, vos idées et vos suggestions sur l'avenir du Canada rural et la façon dont nous pouvons le mieux vous servir. Nous vous encourageons à communiquer avec nous. L'administration centrale du Secrétariat rural est située à Ottawa et les bureaux régionaux de Whitehorse, Nelson, Calgary, Winnipeg, Guelph, Goulais River, Québec, Moncton, Halifax, Edmonton, Charlottetown et St. John's s'y rattachent.

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3. Pour l'animateur du dialogue

Le rôle de l'animateur du dialogue

L'animateur joue un rôle important qui nécessite des techniques d'écoute particulièrement bonnes, des connaissances et la capacité de savoir quand ne rien dire. L'animateur doit aussi aider à établir et à appliquer des règles de base de participation au dialogue. L'établissement de règles aide à créer un environnement sûr favorisant l'ouverture et le partage. La responsabilité première de l'animateur est envers le groupe dans son ensemble même s'il doit tenir compte de la personnalité et du degré de confort propres à chaque participant.

Les animateurs sont essentiels au succès du dialogue
Comme animateur du dialogue, vous n'avez pas besoin d'être un « expert » ni même le membre du groupe qui s'y connaît le plus sur le sujet discuté. Cependant, vous devrez être le membre le mieux préparé en vue de la discussion. Il incombe à l'animateur de maintenir l'élan du groupe, d'utiliser des phrases qui stimulent les conversations et encouragent la discussion. Il faut à cette fin comprendre les objectifs du dialogue, réfléchir à l'avance aux directions que la discussion pourrait prendre et préparer des questions pour aider le groupe à s'attaquer au sujet. L'animateur guide l'exercice pour veiller à ce qu'il garde le cap et évite des obstacles qui pourraient le faire dévier. Il est aussi impartial. Cela signifie que l'animateur ne devrait pas favoriser une personne ni un point de vue, ni ajouter ses opinions personnelles. L'animateur laisse les participants dicter le flot de la discussion. Une préparation solide vous permettra d'accorder toute votre attention à la façon dont les participants interagissent et à ce qu'ils disent.

L'animateur joue plusieurs rôles
Au début de la séance, rappelez à tous que l'objectif est d'avoir un dialogue ouvert, honnête et coopératif et que votre rôle comme animateur est de rester neutre, de veiller à ce que la discussion ne dévie pas du sujet et de faire respecter les règles de base. Avant de débuter la discussion, aidez les participants à établir des règles de base et assurez-vous que tous les participants sont prêts à les respecter. Les règles de base doivent mettre l'accent sur le respect, l'écoute, l'honnêteté et l'importance de partager équitablement le temps. Insistez sur l'importance de respecter les opinions et les perspectives différentes. Vous pourriez afficher les exemples de règles de base suivantes sur une feuille mobile ou donner un exemple de règle de base et demander au groupe d'en trouver d'autres. Vous pourriez ensuite demander : « Y a-t-il des questions sur ces règles de base? Pouvons-nous tous nous mettre d'accord sur ces règles avant de continuer? »

Les énoncés suivants décrivent ce qu'un bon animateur devrait s'efforcer de faire
  • Établir des règles de base pour le groupe
    Votre discussion se déroulera de façon plus harmonieuse si vous et les participants convenez de règles de base claires.
  • Établir un ton détendu et ouvert
  • Rester neutre
    C'est peut-être le point le plus important à ne pas oublier comme animateur d'un dialogue. Vous ne devriez pas faire connaître vos opinions personnelles ni essayer de servir vos objectifs personnels. Vous êtes là pour servir la discussion et non pour vous y joindre.
  • Observer qui contribue et qui ne le fait pas
    Vous ne faites pas qu'aider le groupe à rester concentré sur le sujet de la discussion, vous surveillez aussi à quel point les participants communiquent bien les uns avec les autres – qui a parlé, qui n'a pas réussi à faire entendre ses points de façon équitable.
  • Suivez et concentrez-vous sur le flot de la conversation
    Pour aider le groupe à rester sur le sujet, il est utile de reformuler parfois la question principale ou le point à l'étude. Il est important de guider de façon délicate, mais persistante. Vous pourriez demander : « Comment votre point se rattache-t-il au sujet? » ou dire « C'est un point intéressant, mais revenons à la question principale ». Restez conscient du temps écoulé.
  • Ne craignez pas les silences
    Il n'y a rien de mal à ce que les gens restent silencieux pendant un certain temps. Pour décider quand vous devez intervenir, errez du côté de la non-intervention. Les participants n'ont parfois besoin que d'un peu plus de temps pour réfléchir à des solutions de rechange ou examiner ce qu'on vient de dire.
  • Acceptez et résumez les opinions exprimées
    En acceptant les opinions, vous témoignez votre respect à chaque participant du groupe. Il est important que l'animateur indique clairement que les interventions dans le dialogue n'ont pas à être qualifiées de bonnes ou de mauvaises réponses.
  • Anticipez les conflits et soignez les règles de base
    Lorsqu'un conflit surgit, expliquez que le désaccord sur des idées est à prévoir. Rappelez aux participants que le conflit ne doit pas s'écarter du sujet. Ne permettez pas qu'il devienne personnel. Faites appel au groupe pour aider à régler le conflit et respectez les règles de base. Il se peut que vous deviez arrêter la discussion et vous référer aux règles de base plusieurs fois au cours de la discussion.
  • Clôturez le dialogue
    Donnez aux participants la chance de parler de l'élément le plus important qu'ils ont retiré de la discussion. Vous pouvez leur demander d'exprimer de nouvelles idées ou réflexions que la discussion a suscitées chez eux. Demandez-leur de réfléchir à ce qui a fonctionné et à ce qui n'a pas fonctionné. N'oubliez pas de les remercier tous de leur participation.

Voici comment composer avec quelques situations difficiles
La meilleure méthode pour faire face à des situations difficiles est de les prévoir et de s'y préparer. Chaque dialogue est une expérience unique qui présente de nouveaux défis à l'animateur. Même les animateurs de longue date font souvent face à de nouveaux problèmes nécessitant des solutions originales sur le champ. Il n'y a pas de réponse arrêtée; il arrive parfois que des groupes ne fonctionnent tout simplement pas bien et d'autres fois où tous les participants semblent engagés et satisfaits. Les scénarios ci-dessous présentent quelques défis possibles qui attendent l'animateur et proposent quelques lignes directrices pour y faire face.

  • Le groupe est lent à embarquer dans le processus
    Vérifiez si vos instructions ont été bien comprises. Vous devrez peut-être répéter l'objet de l'exercice et la façon dont il devrait se dérouler. Certaines personnes peuvent aussi hésiter à participer en raison des questions de « pouvoir » au sein du groupe. Si c'est le cas, invitez-les à participer dans la mesure où elles se sentent à l'aise. Assurez-les que l'objectif de l'exercice est d'échanger des idées, des expériences et des réflexions personnelles différentes sur le sujet. La participation de tous, quelle qu'elle soit, est précieuse.
  • Un ou quelques membres dominent le dialogue
    Les instructions que vous donnez aux participants au sujet du respect des limites de temps sont utiles. Invitez les participants à être conscients que chacun a un temps alloué pour faire part de ses réflexions, de ses idées et de ses points de vue. Il peut être utile d'invoquer la règle de base : « Il est important de partager équitablement le temps » lorsque quelques personnes dominent la discussion. Une autre solution consiste à dire au groupe que vous aimeriez entendre l'opinion de ceux qui n'ont pas parlé beaucoup. Les participants se fient à vous pour limiter les membres dominants. Cette situation se produit parfois lorsque ceux qui dominent le dialogue ont l'impression qu'on ne les a pas entendus. Le fait de reformuler l'essentiel de ce qu'ils ont dit peut leur montrer que vous avez compris leur point de vue.
  • L'animateur a des idées arrêtées sur une question et a de la difficulté à rester neutre
    L'animateur doit rester concentré sur sa tâche, qui consiste à guider le processus et à solliciter et respecter les idées de tous les membres. Un animateur qui respecte vraiment les opinions des autres et qui manifeste son intérêt pour leurs expériences et leurs points de vue n'aura pas de difficulté à éviter que ses idées personnelles influencent le dialogue. Cela ne veut pas dire que l'animateur ne dit jamais ce qu'il pense dans l'exercice. Cependant, vous devez éviter de passer d'un mode d'animateur d'une discussion à un mode « d'enseignant/ conférencier ».
  • Un participant quitte le groupe après une discussion animée
    La conversation peut parfois devenir animée. À d'autres moments, les participants peuvent sembler prêts à en venir aux coups et parfois, ils peuvent même claquer la porte. La meilleure façon de faire face au conflit est de le confronter directement. Rappelez aux participants qu'on leur a dit au départ de s'attendre à des conflits mais qu'ils ont convenu de réagir aux différences avec respect. L'animateur doit toujours interdire les injures, les attaques personnelles et les menaces. C'est une situation dans laquelle vous devriez être prêt à solliciter l'appui du groupe. Si les participants ont accepté les règles de base, ils vous appuieront.

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4. Les questions du dialogue

Les sept questions suivantes pourraient former l'ossature de votre dialogue. Nous proposons plusieurs sous-questions incitatives pour vous aider à approfondir le dialogue. C'est à vous de décider sur quelles questions vous voulez vous étendre. Il n'est pas nécessaire d'obtenir un consensus, mais forcez-vous de ne pas vous écarter du sujet.

Il se pourrait que ces questions ne satisfassent pas aux besoins du groupe. Il ne s'agit que de suggestions et l'équipe organisatrice devrait se sentir libre d'élaborer sa propre série de questions mieux adaptées à sa situation.

Collectivité
1. Quelles sont selon vous les deux ou trois caractéristiques les plus importantes d'une collectivité saine?
  • Quand vous vous imaginez une collectivité saine, qu'est-ce qui vous frappe?
2. Quel aspect de votre collectivité vous rend le plus fier?

Ce qui fonctionne
3. Pouvez-vous fournir des exemples précis de personnes ou de groupes qui travaillent ensemble pour améliorer la qualité de vie de votre collectivité? (Soyez à l'écoute pour enregistrer les déclarations et les histoires fascinantes.)

  • Comment ces initiatives sont-elles nées? Qui y a participé? Comment ont-ils obtenu les ressources nécessaires? Quels en ont été les résultats?
  • De quelle façon croyez-vous que ces initiatives pourraient être élargies?
  • Quelles leçons les plus importantes avez-vous retenues des initiatives communautaires fructueuses et infructueuses?

Enjeux
4. Quels sont selon vous les deux ou trois enjeux les plus importants à régler pour améliorer la qualité de vie dans votre collectivité?

  • Si vous pouviez améliorer une chose dès maintenant dans votre collectivité, que feriez-vous?
  • Quels sont les deux ou trois défis les plus importants auxquels nous ferons face dans les cinq à dix prochaines années?

Causes et obstacles
5. Qu'est-ce qui empêche, selon vous, votre collectivité de faire ce qu'il faut pour améliorer la qualité de vie? (Se reporter aux enjeux définis à la question 4.)

  • Quelles sont les causes ou les raisons sous-jacentes de ces obstacles?
  • Que fait votre collectivité actuellement pour régler ces problèmes?
  • Qu'est-ce qui rend le leadership difficile par rapport à ces problèmes?

Politiques et pratiques
6. Quelles mesures ou solutions appuieriez-vous pour bâtir une collectivité meilleure?

  • Quels changements dans la façon dont votre collectivité consacre son temps et ses ressources permettraient d'améliorer la collectivité (au travail, à l'école, dans les loisirs, dans la vie communautaire, etc.)?
  • Quelle est la responsabilité des membres de la collectivité pour bâtir une meilleure collectivité?

Action communautaire
7. Qu'est-ce qui stimulerait assez votre enthousiasme pour vous faire participer (ou participer davantage) à l'amélioration de votre collectivité?

  • Quelle est la meilleure façon de mobiliser d'autres membres de la collectivité?
  • Quelle est la meilleure façon de faire participer les jeunes, les parents, les organismes, les entreprises, les écoles, les médias, etc.?
  • Quelle est la meilleure façon de capitaliser sur les actifs et les forces de votre collectivité?
  • De quelle façon les leçons à retenir de ce dialogue pourraient-elles s'appliquer à vos activités actuelles?
  • Y a-t-il des étapes à suivre évidentes?

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Mise à jour: 2002-01-18
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