Agriculture et Agroalimentaire Canada / Agriculture and Agri-Food Canada
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Division de l'analyse du marché

2006-10-27 | Volume 19 Numéro 15 | ISSN 1494-1813 |  d'AAC 2081/F

Le Biodiésel

La production et l'utilisation de biodiésel à l'échelle mondiale ont connu une forte croissance en raison des préoccupations environnementales accrues, de l'incertitude concernant la sécurité des réserves de pétrole brut, du surplus mondial de graines oléagineuses et des différentes subventions et politiques gouvernementales favorables consécutives à la hausse des prix des combustibles minéraux. La consommation de biodiésel a augmenté considérablement dans les pays de l'Union européenne 25 (UE-25) et aux États-Unis et elle devrait croître au Canada. Toutefois, toute croissance additionnelle du secteur mondial du biodiésel devrait être limitée par la pénurie de graines à forte teneur oléagineuse et le surplus de tourteau de protéines et de glycérol. Pour répondre à la demande prévue en biodiésel et maintenir ses marchés actuels, le Canada devra accroître sa production de soja et de canola tout en augmentant la teneur en huile de ce dernier. Pour atteindre cet objectif, il faudra améliorer le rendement et resserrer la rotation des cultures. Ce numéro du Bulletin bimensuel examine quelques-uns des enjeux associés à l'expansion du marché du biodiésel.

Un Aperçu

Le biodiésel est un combustible transformé, équivalent au diésel, qui provient de sources biologiques, notamment le suif, la graisse jaune et les huiles végétales. La charge d'alimentation du biodiésel varie selon les régions. En Amérique du Nord, les sources les plus courantes de biodiésel sont actuellement l'huile de soja ou la graisse jaune et le suif, tandis qu'en Union européenne, la principale source est l'huile de colza. En Asie, la recherche se concentre sur la fabrication de biodiésel avec de l'huile de palme.

Le biodiésel a été produit pour la première fois en 1853 par les scientifiques E. Duffy et J. Patrick, soit bien avant le premier moteur diésel. En 1893, Rudolf Diesel a fait fonctionner le premier moteur avec de l'huile d'arachide; cette huile n'est pas, à proprement parler, un biodiésel, mais il s'agit d'une huile végétale. En souvenir de cet événement, on célèbre la Journée internationale du biodiésel le 10 août.

À l'époque moderne, ce sont des coopératives agricoles autrichiennes qui, dans les années 1980, ont été les premières à s'intéresser à la production de biodiésel. La première installation industrielle, d'une capacité annuelle supérieure à 10 000 mètres cubes, a ouvert ses portes en 1991 à Aschach. Dans les années 1990, d'autres usines se sont installées dans de nombreux pays européens. En 1998, 21 pays possédaient des projets commerciaux relatifs au biodiésel.

La récente croissance du secteur du biodiésel a été soutenue par la hausse des prix du pétrole brut. À la fin des années 1990, le prix moyen du pétrole brut sur les marchés internationaux variait autour de 20 $US par baril en dollars de 2004. Les prix ont ensuite augmenté fortement en raison de la demande accrue découlant de la croissance économique rapide de l'Asie, du bas niveau des stocks américains, de la réduction de la production des pays producteurs et exportateurs de pétrole ainsi que des perturbations de la production au Venezuela, en Iraq et aux États-Unis à la suite de l'ouragan Katrina. Dans la foulée de Katrina, les prix ont atteint un sommet à 75 $US par baril au New York Mercantile Exchange; actuellement, ils tournent autour de 60 $US le baril.

La Situation

L'Union européenne : le chef de file mondial de la production de biodiésel

L'UE-25 est le chef de file mondial du secteur du biodiésel. Son industrie du biodiésel a quadruplé depuis le milieu des années 1990, et sa production annuelle était légèrement supérieure à 3,2 Mt (3,6 milliards de litres) en 2005, comparativement à 1,9 Mt en 2004. Beaucoup de grandes usines de biodiésel et installations de trituration ont été construites en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. La construction de ces usines a fait augmenter le commerce du colza et de l'huile de colza à l'intérieur de l'UE. Tout indique que d'autres usines ouvriront leurs portes dans un proche avenir.

La croissance de la production de biodiésel est soutenue par les préoccupations environnementales grandissantes, dont la grande quantité d'émissions de monoxyde de carbone, d'hydrocarbures et de particules. Le biodiésel est considéré comme une solution partielle, car, selon les essais, le passage au biodiésel et l'installation d'un convertisseur catalytique peuvent réduire les émissions de monoxyde de carbone de 53 %, celles des hydrocarbures de 81 % et celles des particules produites par le pétrodiésel à forte teneur en soufre, de 81 %.

La croissance du secteur du biodiésel de l'UE-25 est également encouragée par une multitude de réformes réglementaires. En 1992, des réformes ont été introduites dans la politique agricole commune afin de réduire les vastes surplus de beurre et de vin, une situation devenue inacceptable sur le plan politique. L'une de ces réformes prévoyait la mise de côté de terres consacrées exclusivement à la culture de plantes non alimentaires. En 2000, environ un million d'hectares (Mha) de terres réservées servaient à faire pousser des plantes pour la production de biocarburants, dont approximativement 700 000 ha pour le colza.

Environ 80 % du biodiésel produit dans les pays de l'UE-25 provient de l'huile de colza. Par conséquent, la demande de biodiésel joue un rôle déterminant sur les marchés du colza et de l'huile de colza. Les normes de réglementation sur les biocarburants de l'UE-25 limitent l'utilisation de l'huile de soja à un mélange de 20 % à 25 % selon l'indice d'iode.

La demande en colza a entraîné l'expansion des terres de culture de colza. Cette augmentation et les conditions météorologiques et de croissance favorables ont mené à des récoltes records de colza en 2004-2005 et en 2005-2006. Toutefois, la demande en colza a dépassé la capacité de production, ce qui a entraîné une hausse des importations de colza et de l'huile de colza et une diminution des exportations.

Étant donné le faible niveau constant des marges du soja par rapport à celles du colza, les triturateurs de l'Europe du Nord se concentrent de plus en plus sur la trituration de colza. En Europe méridionale, on s'intéresse de plus en plus à la trituration du soja qu'il est possible de produire à l'intérieur de la région.

La production de biodiésel de l'UE-25 a récemment pris un nouvel élan, car des règlements précisent désormais des quantités cibles minimales de biocarburants dans le plan d'action de la Commission. Selon le plan, la part de marché des biocarburants doit passer de 2,0 % en 2005 à 5,75 % en 2010. Jusqu'à présent, il s'agit de cibles plutôt que d'exigences minimales.

Les États-Unis : une croissance rapide de la capacité de production de biodiésel

Aux États-Unis, la production de biodiésel a triplé en 2005 pour atteindre 75 millions de gallons, soit 288 millions de litres, comparativement à 25 millions de gallons (Mgal) en 2004. Cette croissance s'explique en grande partie par le crédit d'impôt pour les mélangeurs de l'Energy Bill qui prévoit une subvention de 1 $US par gallon pour soutenir la production de biodiésel à partir d'huile végétale et de 0,50 $ le gallon pour le biodiésel issu du suif. Actuellement, les États-Unis comptent environ 80 usines de biodiésel en exploitation, en construction ou en cours d'élaboration. On annonce presque quotidiennement la construction de nouvelles usines.

L'intérêt des États-Unis pour le biodiésel remonte au Clean Air Act de 1990 ainsi qu'aux règlements exigeant la réduction de la teneur en soufre du carburant diésel et des émissions d'échappement des diésels. L'Energy Policy Act de 1992 avait pour but de remplacer 10 % des carburants par d'autres substances qui ne sont pas à base de pétrole avant 2000 et il haussait cet objectif à 30 % pour l'an 2010. En 1995, 10 % de tous les véhicules fédéraux devaient utiliser des carburants de remplacement afin de donner l'exemple aux secteurs privés de l'automobile et des combustibles.

Actuellement, beaucoup de chercheurs tentent de trouver des cultures adéquates et d'améliorer le rendement en huile pour produire du biodiésel. Selon les rendements actuels, il faudrait de très vastes quantités de terres et d'eau douce afin de produire assez de biodiésel pour remplacer complètement les combustibles fossiles.

Dernièrement, une entreprise de Marlborough, en Nouvelle-Zélande, a annoncé qu'elle avait produit industriellement du biodiésel à partir d'une algue spécialisée cultivée dans un bassin d'égout local. Des recherches antérieures sur les espèces aquatiques, réalisées par l'Office of Fuels Development du Department of Energy des États-Unis, ont permis de produire du biodiésel à l'aide de variétés d'algues spécialisées, dont certaines atteignaient un rendement en huile de plus de 50 %. Selon les études, les États-Unis pourraient théoriquement satisfaire à sa demande de 141 milliards de gallons de carburant équivalent au diésel avec des algues cultivées dans une étendue d'eau d'environ 4 Mha située à un endroit très ensoleillé, comme le désert de Sonora. À titre de comparaison, la production de biodiésel à partir de soja ou de canola exigerait respectivement une superficie équivalente à 200 % ou à 66 % des terres américaines cultivées.

Le Canada : le début de la croissance de la production de biodiésel

La production canadienne de biodiésel commence à croître lentement avec une production annuelle qui devrait atteindre les 95 millions de litres (ML) en 2006-2007. À Montréal, on produit du biodiésel à partir de graisse jaune et de suif. À Oakville, en Ontario, une petite usine pilote devrait commencer ses activités. Elle utilisera une technique révolutionnaire qui permettra de réduire considérablement le coût de production. En Nouvelle-Écosse, l'huile de poisson est utilisée dans des moteurs diésel, mais on a constaté certains problèmes au niveau de la qualité. Jusqu'à présent, la plupart du biodiésel produit au Canada a été exportée aux États-Unis.

Perspective à moyen terme

La croissance de l'UE entraînera une hausse des importations de canola/colza

À moyen terme, l'UE-25 devrait consommer approximativement 9,3 Mt de biodiésel par année, mais elle n'en produit que 4,2 Mt. Cette utilisation accrue du biodiésel est principalement fondée sur le colza, et elle devrait entraîner une pénurie régionale et une hausse des importations, principalement des pays de l'ancienne Union soviétique, où la production devrait s'accroître pour répondre à la demande du nouveau marché. Les importations en provenance du Canada ne devraient toutefois pas augmenter en raison de la réglementation sur l'importation d'organismes génétiquement modifiés. L'UE devrait aussi importer plus d'huile de canola; une part importante de ce volume supplémentaire devrait provenir du Canada. En conséquence des prix élevés de l'huile de colza, le secteur des aliments de l'UE-25 devra utiliser davantage d'huile de tournesol. L'huile de tournesol était l'une des huiles les plus chères de l'UE, alors que l'huile de colza était l'une des moins coûteuses. Toutefois, la demande croissante en biodiésel impose une augmentation du prix de l'huile de colza qui est désormais plus chère que l'huile de tournesol. Par conséquent, cet écart de prix et la grande qualité de cette dernière devraient entraîner une hausse des importations d'huile de tournesol.

L'imminente surabondance de protéines aux Etats-Unis

Le secteur du biodiésel devrait croître moins rapidement aux États-Unis que dans les pays de l'UE-25 et au Canada, car les États-Unis se concentrent davantage sur la production d'éthanol. La capacité totale installée du biodiésel devrait atteindre 632 Mgal ou environ 2,09 Mt d'ici à 2007.

La majeure partie de la croissance prévue de la production de biodiésel aux États-Unis proviendra du soja, qui est formé à 18 % d'huile et à 82 % de tourteau. Selon la capacité actuelle et annoncée des usines de biodiésel, on estime à 2,15 Mt la charge d'alimentation en huiles végétales et en matières grasses, soit 20 % des huiles végétales utilisées aux États-Unis en 2004-2005.

Une forte augmentation de la trituration de soja pour répondre à la demande croissante en biodiésel à moyen terme devrait provoquer une surabondance de tourteau de soja. Cette situation et la production accrue de drêches sèches de distillerie comme coproduit de la production croissante d'éthanol forceront les États-Unis à composer avec un surplus important de tourteau de protéines qui entraînera une importante baisse des prix.

L'accroissement de la production américaine de biodiésel devrait aussi entraîner une offre excédentaire de glycérol, un sous-produit du processus de raffinage nécessaire à la transformation de l'huile végétale en biodiésel. Le glycérol qui en résulte représente 10 % de la production globale. Traditionnellement, le glycérol était considéré comme un produit de valeur, mais on s'attend que les prix dégringolent à moyen terme à mesure que l'industrie du biodiésel prend de l'expansion. Les prix pourraient tomber jusqu'à 0,05 $US la livre pour le glycérol de faible qualité alors que le glycérol de grande qualité pouvait commander autrefois des prix allant de 0,50 et 1,50 $US la livre. La production annuelle de glycérol aux États-Unis s'établit actuellement autour de 300 millions de livres (Mlb) et elle pourrait monter jusqu'à 450 Mlb si la production de biodiésel augmentait au volume plutôt modeste de 200 Mgal (800 ML) par année.

Une croissance attendue de la production canadienne de biodiésel

Selon des projections préliminaires, la production de biodiésel au Canada à moyen terme devrait augmenter et s'établir entre 0,3 et 0,4 milliard de litres afin d'atteindre l'objectif d'une teneur en biodiésel de 5 %. Des études sur le coût de production semblent indiquer que la graisse jaune et le suif sont les deux charges d'alimentation les plus économiques pour la production de biodiésel au Canada. L'huile de soja se classe au deuxième rang, et l'huile de canola est la plus chère.

Étant donné les réserves restreintes de graisse jaune et de suif, le succès de l'expansion du secteur canadien du biodiésel dépend de l'approvisionnement en canola et en soja, du marché de remplacement pour le soja et le canola à caractéristiques spécialisées et des prix des coproduits. On suppose que la croissance importante de la production de biodiésel au Canada repose sur l'utilisation de canola et de soja comme charge d'alimentation. Dans le cas de ces deux graines oléagineuses, les rentrées des producteurs devront dépasser considérablement celles du blé de l'Ouest canadien ou celles du maïs de l'Est du Canada pour convaincre les agriculteurs de cultiver des quantités stables de graines oléagineuses afin de satisfaire à la demande croissante du secteur des biocarburants.

Certaines études prévoient une hausse de 6 % de la production canadienne de canola d'ici à 2010 pour soutenir cette croissance.

Le Canada : les facteurs ayant une incidence sur la croissance à venir

Au cours des cinq à dix dernières années, un certain nombre d'entreprises canadiennes ont investi de l'argent dans le canola à caractéristiques spécialisées, comme les variétés « à haute teneur en acide oléique et à faible teneur en acide linoléique », qui conviennent pour les margarines, les huiles à salade et les produits de boulangerie « sans gras trans ». La prise de conscience croissante des questions d'ordre nutritionnel devrait entraîner une hausse de la demande de produits sans gras trans, ce qui engendrera un marché inversé pour ces variétés de canola à caractéristiques spécialisées. Selon les estimations, jusqu'au tiers des superficies de canola au Canada pourront servir à cultiver des variétés de canola de « spécialité » qui devraient devenir trop chères pour la production de biodiésel.

L'expansion du secteur du biodiésel fera aussi grimper l'offre et baisser les prix des coproduits comme le tourteau de protéines et le glycérol. Étant donné la faiblesse des marges bénéficiaires de la production de biodiésel, la rentabilité sera grandement tributaire de ces prix. L'expansion concurrentielle de la production d'éthanol devrait faire chuter les prix du tourteau de protéines en Amérique du Nord en raison des stocks excédentaires de drêches sèches de distillerie avec solubles et des stocks croissants de tourteau de canola. Les prix du tourteau de canola devraient diminuer à un niveau où les volumes excédentaires deviendront intéressants pour l'exportation.

Le Conseil canadien du canola prévoit que la production canadienne de canola croîtra jusqu'à 14 Mt par année pour répondre à la demande de canola destiné à l'alimentation ou à la production de biodiésel. Cette hausse de la demande nécessitera une augmentation de la superficie cultivée, du rendement en huile et du rendement des plantes.

Il serait possible d'augmenter les superficies ensemencées en canola en resserrant la rotation des cultures d'une année sur trois au Manitoba et en Alberta et de deux années sur cinq en Saskatchewan. Il serait aussi possible d'accroître les superficies ensemencées en canola dans les régions plus sèches du sud de la Saskatchewan et de l'Alberta en distribuant et en adoptant des variétés de canola fondées sur la brassica juncea qui tolèrent mieux la sécheresse.

La teneur en huile du canola pourrait être accrue de 2 %, soit à 44 % plutôt que les 42 % actuels. Selon la réglementation actuelle sur la classification, les producteurs sont payés en fonction du rendement et non de la teneur en huile. Une prime pour la teneur en huile inciterait les agriculteurs à accroître la teneur en huile et à choisir des variétés à plus grande teneur en huile, tout en adaptant leurs pratiques culturales.

L'augmentation de la production de canola peut être soutenue par une croissance annuelle prévue de 2 % des rendements à moyen terme à mesure que les agriculteurs continuent d'adopter de nouvelles variétés hybrides à plus forte teneur en huile. Les meilleures variétés hybrides en cours de développement ont obtenu un rendement supérieur aux variétés témoins de 28 % à 32 % dans le cadre du programme d'essai des variétés du canola dans les Prairies. Une enquête de suivi réalisée auprès des sélectionneurs de canola révèle donc que ces derniers demeurent convaincus que les rendements du canola continueront d'augmenter au rythme actuel. Selon le Conseil canadien du canola, les progrès des pratiques culturales et de sélection permettent d'affirmer que le canola possède le potentiel génétique nécessaire pour produire un rendement de quatre tonnes par hectare (t/ha), comparativement au rendement de 1,83 t/ha obtenu en 2005-2006.

Une croissance mondiale du biodiésel à l'appui des prix de canola

Si le Canada, l'UE et les États-Unis s'efforcent d'élargir leurs secteurs du biodiésel, alors cela aura une incidence considérable sur la production et les prix des graines oléagineuses. Selon certaines études, les besoins en huile végétale pourraient faire grimper les prix de l'huile de soja d'au plus 15 %. Toutefois, l'huile de soja est un produit lié au tourteau de soja. Il faudra vendre le tourteau de soja excédentaire dans un marché déjà alimenté par des stocks croissants de drêches sèches de distillerie avec solubles. Par conséquent, les prix du tourteau de soja devraient diminuer d'au plus 10 %, ce qui se traduira par une diminution générale de 0,1 % des prix du soja.

En revanche, les prix du canola devraient augmenter de 10 % environ, entraînant une transition vers la production du canola au détriment des superficies en céréales, ce qui entraînera une légère hausse des prix du blé, du maïs et de l'orge.

Le Canada : la stratégie en matière de carburants renouvelables

Le gouvernement fédéral collabore avec les provinces pour élaborer une stratégie nationale intégrée sur les carburants renouvelables et respecter ses engagements quant à l'atteinte d'un contenu renouvelable moyen de 5 % dans le carburant de transport au Canada d'ici à 2010. Les ministres responsables des carburants renouvelables se sont rencontrés en mai et ils ont convenu de préparer une stratégie nationale sur les carburants renouvelables.

Le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire a annoncé, pour cet exercice, le versement d'une somme de 10 millions de dollars à l'Initiative de débouchés des biocarburants pour les producteurs dans le but d'aider les producteurs à préparer des projets d'entreprise solides et de réaliser des études de faisabilité et d'autres analyses à l'appui de la création et de l'expansion de la capacité de production de biocarburants. Le 20 septembre 2006, 5 M$ ont été débloqués aux fins de l'Initiative. Le gouvernement soutient aussi les possibilités relatives aux biocarburants en versant un montant supplémentaire unique de 1 million de dollars à l'actuelle Initiative de développement coopératif. Ce financement aidera les particuliers, les groupes et les collectivités qui souhaitent mettre sur pied des coopératives dans le but de tirer avantage des possibilités associées aux biocarburants et d'autres activités à valeur ajoutée.

par Chris Beckman, analyste principal/I

Biodiésel : facteurs de conversion communs (tableau)
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É.-U. : production de biodiésel selon la matière première (tableau)
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Réductions fiscales pour le biodiésel et parts de marché visées dans les principaux pays (tableau))
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Monde (tableau)
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Canada (tableau)
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Besoins en charge d'alimentation pour atteindre l'objectif en matière d'utilisation de carburant renouvelable (tableau)
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Bien que la Division de l'analyse du marché assume l'entière responsabilité de l'information présentée dans ce document; elle tient à reconnaître les organismes suivants qui ont contribué à sa préparation : Canadian Canola Growers Association, Conseil canadien du canola, Direction générale des programmes financiers pour l'agriculture (AAC)

Mise jour: 2006-12-08
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