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![]() Rapport sur le marché de la Russie
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Pays | 2005 | 2004 |
---|---|---|
Norvège | 448 $ | 306 $ |
Chine | 80 $ | 40 $ |
Danemark | 64 $ | 39 $ |
États-Unis | 45 $ | 23 $ |
Mauritanie | 39 $ | 26 $ |
Canada | 34 $ | 18,5 $ |
TOTAL | 1 071 $ | 759 $ |
Source : World Trade Atlas et Statistique Canada
et que les produits traditionnels se vendent plus cher. En 2004 et 2005, la Norvège a été le plus important fournisseur de produits de la mer auprès de la Russie; cependant, l'interdiction des importations de poisson réfrigéré (visant à faire cesser les importations de saumon et de truite d'élevage) pourrait influer sur la position de la Norvège en 2006. La Chine est le deuxième plus important fournisseur de produits de la mer auprès de la Russie, en fonction surtout d'exportations peu coûteuses de goberge de l'Alaska congelée deux fois. Viennent ensuite le Danemark, les États-Unis et le Canada. En 2005, le Canada et les États-Unis ont tous deux fait augmenter de près de 100 pour cent les exportations de produits du poisson vers la Russie.
Selon le Global Trade Atlas, en 2005, les exportations de la Russie ont totalisé à peine 517 millions de dollars, ce qui a fait du pays un importateur net de produits de la mer, malgré son imposante production. Ainsi, le déficit commercial voisinait les 555 millions de dollars en 2005, soit une hausse de près de 56 pour cent par rapport à 2004. [Nota : Il existe une divergence entre les statistiques sur les exportations, car les données internes de la Russie établissent les exportations de 2005 à plus de 1,5 milliard de dollars.]
En ce qui concerne les destinations des exportations, la Chine arrivait en tête du peloton à 127,5 millions de dollars US, soit une hausse supérieure à 81 % par rapport à l'année précédente. Il est probable qu'en raison de l'infrastructure en décrépitude de la Russie, le produit récolté en Russie soit acheminé vers la Chine pour y être retransformé et réexporté, probablement vers le Japon, la deuxième destination des exportations russes. La quantité de produits de la mer qui est transformée à l'étranger inquiète la Russie comme le Canada.
Les exportateurs russes de produits de la mer semblent quelque peu préoccupés par l'intégration de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), une question fréquemment abordée lors de la conférence de Moscou. Tout en signalant qu'il est peu probable que le régime tarifaire soit modifié, les exportateurs et les administrateurs gouvernementaux ont souligné que l'intégration à l'économie mondiale poserait de véritables défis au secteur en ceci qu'il faudra améliorer la compétitivité et prendre des mesures sévères contre le commerce illégal des produits de la mer. On a également signalé que la Russie ne possède pas les structures industrielles répandues dans les autres pays, soit les associations de pêcheurs et de transformateurs, les conseils d'exportation, des organismes industrie-gouvernement, qui pourraient aider le secteur à faire son chemin plus facilement dans le nouvel environnement global. Le secteur souhaiterait créer des structures semblables à celles qui existent en Norvège et en Islande.
Le marché russe connaît une période de forte expansion de la demande de produits de la mer. Après huit années consécutives de croissance économique et parallèlement à la hausse des revenus des consommateurs, la demande de produits de la mer plus diversifiés et de meilleure qualité explose.
Les exportations de produits de la mer canadiens vers la Russie ont considérablement progressé au cours des dernières années, passant de 4,1 millions de dollars en 2002 à plus de 40 millions de dollars en 2005. Les exportations ont presque doublé entre 2004 (alors que fut exportée une valeur de 21,1 millions de dollars) pour atteindre 40,3 millions de dollars en 2005. La croissance réunit une combinaison intéressante de produits de faibles valeurs et de valeurs plus élevées, bien qu'il soit nécessaire de signaler également que les exportations de homard canadien ont légèrement chuté en 2005, passant de 788 000 $ en 2004 à 702 000 $. Cela étant dit, toutefois, la croissance globale des exportations a été portée par les hausses vertigineuses du secteur des mollusques et crustacés, de cinq millions de dollars en ventes à l'exportation en 2004 à près de 14 millions de dollars en 2005, soit une majoration de 180 pour cent. Cela démontre le potentiel d'une croissance importante à mesure que la demande russe de protéines progresse, que les revenus augmentent et que les goûts se raffinent à la faveur d'une économie plus ouverte et davantage occidentalisée.
Produit | 2005 | 2004 |
---|---|---|
Merlu (congelé, entier, paré) | 16 $ | 9,5 $ |
Crevette (congelée, avec carapace) | 11 $ | 4,1 $ |
Crevette (ATC) | 1,7 $ | 0 |
Saumon kéta (congelé) | 487 k$ | 50 k$ |
Hareng (congelé, entier, paré) | 2,5 $ | 931 k$ |
Capelan (congelé, entier, paré) | $1,7 $ | 950 k$ |
Maquereau (congelé, entier, paré) | 3,4 $ | 1,8 $ |
TOTAL | 40,3 $ | 21,1 $ |
Source : Statistique Canada
Au nombre des défis commerciaux, il y a le tarif de 20 pour cent visant presque tous les produits de la mer. Bien qu'il soit possible que ces tarifs élevés soient réduits à la suite des négociations en vue de l'entrée de la Russie à l'OMC, les personnes qui ont pris la parole à la conférence sur les produits de la mer de Moscou semblaient convaincues que les tarifs sur le poisson ne seraient pas touchés par l'accession de la Russie. Un autre défi concerne les limites de conservation après la date de production qui frappent le poisson importé. Ces limites sont plus courtes que ce qui est raisonnable pour des produits de la mer convenablement transformés et manutentionnés et elles rappellent la période où la plupart des échanges se faisaient entre les États soviétiques et où les systèmes de transformation et de distribution étaient moins que satisfaisants. L'Agence canadienne d'inspection des aliments s'efforce de faire lever ces exigences. Le plus grand défi auquel font face les exportateurs canadiens qui souhaitent développer des marchés en Russie est le risque de ne pas être payés, un risque généralement écarté par l'exigence d'être payés en totalité bien avant la livraison.
Au-delà des principales villes (en réalité, uniquement Moscou et Saint-Pétersbourg), le marché présente des défis considérables. Les problèmes liés à la distribution, à la réfrigération et à la logistique ne sont pas encore réglés, mais il est impossible d'y remédier sans une infrastructure appropriée au sein de laquelle les produits peuvent être vendus; or, le secteur du commerce de détail est en mauvaise posture en Russie. La révolution du commerce qui a permis à Metro, Auchan, Carrefour, WalMart et IKEA de s'installer à Moscou n'a pas pénétré les vastes régions de la Russie, là où les consommateurs font la queue trois ou quatre fois dans les magasins, simplement pour acheter un produit.
La conférence de Moscou sur les produits de la mer a été éclairante à cet égard. Un conférencier a expliqué à un auditoire composé d'acheteurs et de détaillants de produits de la mer que la Russie progressait lentement, mais en suivant le même modèle que celui qui a eu cours dans d'autres marchés développés. Il a signalé que la Russie était à peine passée de l'étape 2 à l'étape 3 au cours de laquelle les consommateurs jouissent d'un certain revenu disponible qu'ils pourraient dépenser en mangeant à l'extérieur, en participant à des activités de loisirs, en achetant des produits fins ou du prêt-à-manger dans les supermarchés. Son message aux détaillants était que les consommateurs pouvaient dorénavant choisir et qu'ils délaisseraient les magasins qui ne sont pas propres et où le personnel est impoli. Sa leçon : dans une économie de marché, ceux qui sont dans le domaine de la vente doivent apprendre à transformer un passant en client et un consommateur en acheteur régulier. C'est un monde nouveau pour les détaillants russes qui, jusqu'à tout récemment, n'ont jamais eu à traiter avec une consommatrice qui n'avait pas plus besoin d'eux qu'eux-mêmes avaient besoin d'elle.
La Russie possède d'importantes exploitations de pêche dans un certain nombre de régions : dans le nord, dans la mer de Barents et dans l'océan Arctique ainsi que dans l'est, dans la mer de Béring et dans la mer d'Okhotsk. La Russie exploite également une importante flotte de bateaux pêchant à grande distance. Jadis, presque toute la production servait à approvisionner le marché intérieur et à « exporter » vers les États soviétiques.
Les 9,2 millions de tonnes métriques récoltées par l'URSS en 1991 constituaient son total le plus bas en plus d'une décennie. Depuis lors, la situation s'est détériorée; une seule petite hausse a eu lieu en 2005. La Russie a mis du temps à développer des marchés d'exportation légitimes, en partie à cause des problèmes persistants concernant le poisson pêché illégalement ou hors quota.
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 |
---|---|---|---|---|---|
4 036 | 3 686,8 | 3 246,6 | 3 267 | 2 959 | 3 250 |
Source : Seafood International
Au cours des années 1990, après la dissolution de l'Union soviétique, le secteur de la pêche russe se trouvait totalement dans le chaos. Les mécanismes permettant de faire le suivi des prises se sont effondrés de sorte qu'il devenait impossible de savoir vraiment si les prises excédaient les quotas; en outre, il n'y avait aucun moyen de faire respecter les mesures de conservation. Le poisson est devenu un moyen d'obtenir des devises fortes, la plupart se retrouvant dans les poches des capitaines de navires qui débarquaient les prises directement sur les marchés en Grande-Bretagne, en Écosse ou au Japon. Au cours de cette période, nombre des marchés mondiaux de corégones étaient approvisionnés de morue pêchée hors quota dans la mer de Barents, de concert avec la Norvège. À l'Est, les marchés japonais de crabe et d'oursins étaient approvisionnés au moyen de prises récoltées illégalement et non déclarées dans la zone litigieuse voisine des Kouriles. Ces pêches illégales, non réglementées et non déclarées perdurent, gênant les marchés canadiens du crabe des neiges et des oursins au Japon et les marchés du corégone dans le monde entier.
Ces enjeux ont été abordés lors de la conférence de Moscou sur les produits de la mer, particulièrement en ce qui concerne les problèmes dans la région extrême-orientale de la Russie. Les exploitants des pêcheries dans la province Primorsky Krai (dont la capitale est Vladivostok) ont estimé que les pertes de 2005 attribuables à la pêche illégale, non réglementée et non déclarée, se sont élevées à 370 millions de roubles (15,6 millions de dollars canadiens). Dans la région de Kamchatka, les prises légales de crabe ont chuté de 40 000 tonnes métriques à 20 000 tonnes métriques à mesure que le braconnage augmentait. Les prix du caviar ont également décliné en raison d'activités illégales. En outre, la pêche hors-quota se poursuit dans la mer de Barents. Selon des renseignements communiqués à la conférence, le quota légal de la morue dans la mer de Barents est de 480 000 tonnes métriques, mais il se peut que les chalutiers russes excèdent ce quota d'une quantité aussi considérable que 100 000 tonnes métriques par année. Dans le nord et dans l'est, les bateaux peuvent échapper aux restrictions des quotas en déchargeant l'excès des prises dans les eaux internationales sur d'autres navires, habituellement battant pavillons de complaisance.
Il y a trois petites zones dans les eaux internationales adjacentes à la Russie : la zone du Svalbard au nord (parfois désignée « loophole » où se déroulent nombre des transferts illégaux de morue), ce qu'il est convenu d'appeler le « donut hole » dans la mer de Béring, et la zone connue sous le nom de « peanut hole » dans la mer d'Okhotsk. Dans le « donut hole », au cours des années 1970 et 1980, par exemple, la pêche était tellement agressive que les stocks de goberge d'Alaska ont pratiquement été décimés bien qu'ils soient maintenant de retour en force à la suite d'un moratoire rigoureusement surveillé. Le « peanut hole » a souffert de la surpêche pratiquée non seulement par la Russie, mais également par la Chine, Taïwan et la Corée. À peine surveillée, cette zone a été considérablement surpêchée, en même temps que s'exerçaient des effets délétères sur les stocks de goberge d'Alaska et de semblables répercussions dans le marché du corégone.
Dans le cadre d'une démarche très récente (mi-juillet 2006), le gouvernement russe a diffusé des précisions sur un projet de loi qui permettrait la vente privée et la cession de quotes-parts comme moyen de favoriser la survie d'activités de pêche plus importantes et plus efficaces tout en offrant aux plus petits exploitants l'incitatif de vendre. Une autre intervention dans la filière réglementaire en Russie est l'obligation de transformer tous les produits de la mer en provenance directe de l'Extrême-Orient par un port russe ou une gare frontalière. Cette mesure est considérée comme un effort visant à sévir contre les transbordements illégaux de poissons qui se déroulent actuellement en mer. Une fois approuvées et mises en application, ces dispositions rendraient obligatoire de déclarer les expéditions de toutes les prises de la zone économique exclusive (ZEE) aux ports avant de les exporter. Cette loi permettrait également de développer la transformation et les infrastructures terrestres et de mettre fin à la pratique des pêcheurs qui travaillent dans l'illégalité, sans réglementation et sans déclarer leurs prises de couper les prix au profit des producteurs qui oeuvrent dans la légalité. Si la Russie est capable de faire appliquer la loi, les exportateurs canadiens de crabe des neiges et d'oursins, qui ont assisté à l'effondrement de leurs prix en raison de pratiques illégales, sans réglementation et sans déclaration, en sortiront gagnants.
La flottille hauturière russe est ancienne et coûte cher à exploiter. Néanmoins, elle est toujours en activité. Au cours des dernières années, le ministère des Pêches et des Océans a autorisé les pêcheurs à passer des contrats avec plusieurs bateaux russes pour la transformation des prises du volet de la coentreprise de la pêche au merlu du Pacifique. Le merlu transformé par cette flottille est en concurrence directe avec le merlu canadien transformé dans des usines terrestres plus coûteuses qui commercialisent leurs produits finis à l'échelle mondiale. Ce « poisson en coentreprise » devient un « produit de Russie » dès qu'il est à bord, ce qui lui permet d'entrer en Russie en franchise de droits. Cette économie de 20 pour cent sur les droits confère à ce poisson un avantage considérable par rapport au produit fabriqué par des usines canadiennes terrestres.
En dernier lieu, à mesure que les pénuries de main-d'oeuvre commencent à toucher les secteurs des produits de la mer dans les pays développés, les travailleurs russes les remplacent. Dans l'ensemble du Canada atlantique, les entreprises ont importé des travailleurs russes pour combler les vacances dans les chaînes de transformation, ce qui est le résultat de la migration de sortie des travailleurs vers les champs de pétrole de l'Alberta.
À la suite du succès remporté l'an dernier par le stand d'information à la foire Seafood Russia, un kiosque Canada a été utilisé cette année à la foire commerciale du 6 au 8 juin 2006 à Moscou.
Il s'agissait de la troisième exposition internationale spécialisée à se tenir à Moscou et elle comprenait une conférence spécialisée. Contrairement à l'an dernier, l'exposition a eu lieu cette année au Crocus Centre, une vaste installation d'exposition sur le périphérique autour de Moscou. Il y avait 135 exposants (soit 32 % de plus qu'en 2005), et 23 pays étrangers y étaient représentés. Le nombre de visiteurs a augmenté par rapport à la foire de 2005 bien que, en tant que foire industrielle spécialisée, l'activité n'attire pas les foules. Les exposants canadiens ont signalé avoir reçu 66 demandes de renseignements de nature commerciale à la foire même, avoir réalisé des ventes de 300,000 $ passées immédiatement (un ratio de 30 pour 1 par rapport au coût du kiosque) et ils prévoyaient des ventes de 2,9 millions de dollars au cours des six à 12 mois suivants.
Le merlu du Pacifique, le maquereau, le saumon, le caviar de saumon, le capelan et la crevette d'eau froide (cuite et congelée, avec la tête) ont suscité un vif intérêt chez les acheteurs ainsi que des questions individuelles sur d'autres produits de la mer. De nombreuses demandes de renseignements d'ordre général sur les produits de la mer congelés provenaient de sociétés intéressées à participer à la distribution des produits de la mer en Russie.
Les exposants canadiens ont également rencontré les principaux acheteurs de produits de la mer de Metro Cash & Carry (MCC) en Russie. MCC vend actuellement du homard vivant du Canada et est à la recherche d'autres produits, frais et congelés. Les représentants de MCC ont indiqué qu'ils communiqueraient les coordonnées de leurs principaux importateurs pour permettre aux entreprises de produits de la mer canadiennes de discuter de perspectives de ventes particulières. Les pratiques commerciales de Metro en Russie sont identiques à celles utilisée en Europe occidentale en termes de programmes de commercialisation, de référencement, de pénétration de marchés et de publicité. La crevette d'eau froide cuite avec la tête s'achète par le biais d'une mise aux enchères sur Internet tandis que d'autres produits sont achetés lors des négociations d'approvisionnement. Metro a suggéré d'inviter ses entreprises de soutien logistique à visiter le Canada afin de rencontrer des fournisseurs de produits de la mer.
Seafood Russia s'est révélé utile dans la poursuite des objectifs canadiens en matière d'exportation de produits de la mer sur le marché en croissance de la Russie.
Mise à jour : 2006-09-18 | Avis importants |