Agence canadienne d'inspection des aliments Canada
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil Nouveau Lois et règlements Plan du site
Salubrité des aliments Santé des animaux Protection des vegétaux Affaires intégrées

puce Produits Végétaux
puce Lois et Règlements
- Prix applicables à la protection des végétaux
puce Directives sur la protection des végétaux
puce Protection des végétaux
- Espèces exotiques envahissantes
- Exportation
- Forêts
- Grains/grandes cultures
- Horticulture
- Importation
- Stratégies et initiatives nationales
- Pommes de terre
puce Direction générale des sciences
- Laboratoires
- Évaluation des risques phytosanitaires
- Surveillance des phytoravageurs
puce Personnes ressources
- Centres opérationnels et bureaux régionaux
- Évaluation de risques phytosanitaires
- Protection des végétaux

Végétaux > Phytoravageurs > Gale verruqueuse de la pomme de terre  

Synchytrium endobioticum (Schilberzky) Percival - Gale (tumeur) verruqueuse de la pomme de terre


HÔTES

Synchytrium endobioticum est un parasite obligé de certains membres de l’ordre des solanacées, dont la pomme de terre (Solanum tuberosum) est le seul hôte cultivé. Au Mexique, certaines espèces sauvages de Solanum sont réputées abriter ce champignon.

RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE

  • Asie: Bhoutan, Chine, Inde, Liban, Népal
  • Afrique: Algérie, Afrique du Sud, Tunisie
  • Europe: Tous les pays, sauf le Portugal où il a été enrayé.
  • Amérique du Nord:Canada (T.-N., I-P-E), États-Unis (éradiqué), Mexique
  • Pacifique:Île du Sud de la Nouvelle-Zélande
  • Amérique du Sud: Bolivie, Chili, îles Malouines, Pérou, Uruguay

BIOLOGIE

S. endobioticum est un champignon parasite qui habite le sol. Il ne produit pas d’hyphes, mais des sporanges qui contiennent quelque 200 à 300 zoospores motiles. Au printemps, lorsque la température dépasse 8 °C, et si l’humidité est suffisante, les sporanges qui ont hiverné et que l’on trouve dans les tumeurs en décomposition dans le sol, germent et libèrent des zoospores mononucléaires. Les zoospores possèdent un seul flagelle (filament locomoteur) qui leur permet de se déplacer dans l’eau du sol pour atteindre l’hôte. Lorsqu’il rencontre une cellule hôte convenable, le zoospore perd son flagelle et pénètre à l’intérieur de celle-ci. La cellule infectée gonfle sous la pression exercée par la formation, par le champignon qui y est emprisonné, d’une structure éphémère mais à reproduction rapide, le sporange d’été, duquel sortent de nombreuses zoospores prêtes à infecter les cellules voisines. Ce cycle d’infection et de propagation se répétera tant et aussi longtemps que les conditions s’y prêteront, entraînant la contamination complète du tissu hôte. Les cellules entourant celles qui sont infectées enflent aussi, ce qui provoque une hypertrophie du tissu, phénomène qui se manifeste par des excroissances typiques en forme de chou-fleur (fig. 1.).

Dans certaines conditions de stress, comme le manque d’eau, les zoospores peuvent se souder par paires pour former des zygotes. Dans ce cas, les membranes de la cellule hôte demeurent étroitement jointes, formant une couche extérieure qui protège la structure résistante et à parois épaisses appelée sporange d’hiver. Mûrs, les sporanges d’hiver sont libérés dans le sol par les tumeurs pourrissantes. Ils peuvent y demeurer viables parfois pendant 30 ans et atteindre des profondeurs de 50 cm. La maladie peut se transmettre par des tubercules de semence infectés pouvant porter des tumeurs naissantes ou par du sol infesté adhérant aux pommes de terre. Comme les sporanges survivent parfois à la digestion des animaux, ils peuvent se propager par la matière fécale.

DÉTECTION ET IDENTIFICATION

SYMPTÔMES

Cette maladie apparaît sur toutes les parties souterraines, sauf les racines. Les bourgeons sur les tiges, les stolons et les tubercules sont les centres d’infection et de croissance anormale conduisant à la formation de tumeurs. Sur la partie aérienne, les symptômes passent généralement inaperçus malgré que la plante puisse afficher moins de vigueur.

IDENTIFICATION

L’apparence des tumeurs varie de minuscules protubérances à de grosses excroissances ramifiées et complexes. En général, la tumeur est d’abord blanche, plutôt sphérique, mais jamais dure. Molle et pulpeuse, elle est plus facile r couper qu’un tubercule. Sur le plan morphologique, elle consiste en un enchevêtrement hypertrophié de tissu ligneux et foliaire formant une masse ressemblant à la tête d’un chou-fleur. Souvent, en se développant, la tumeur sort de terre et verdit sous l’effet de la lumière. En vieillissant, qu’elles soient à l’air ou dans le sol, les tumeurs noircissent et pourrissent. Il n’est pas rare de voir l’excroissance verruqueuse remplacer tout le tubercule. Les tumeurs qui se développent sur les pommes de terre en entrepôt sont parfois de la même couleur que les tubercules.

Infected Potato Plant
fig. 1. (32K)

Texte: L'Unité des enquêtes phytosanitaires
Photo : Agriculture et Agro-alimentaire Canada, Direction générale de la recherche, Centre de recherches de l’Atlantique sur les cultures de climat frais, Saint-Jean (Terre-Neuve)



Haut de la page
Haut de la page
Avis importants