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Profils et transitions de groupes à risque d'exclusion sociale : les parents seuls - Novembre 2002

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8. Périodes de faible revenu

8.1 Introduction

Un des principaux objectifs de l'étude est de comprendre pourquoi certaines mères seules vivent dans une situation de faible revenu plus longtemps que d'autres. On espère qu'une meilleure compréhension de la dynamique de cette situation facilitera l'élaboration de politiques qui permettront de raccourcir les périodes de faible revenu.

L'analyse des périodes est complexe, à la fois du point de vue conceptuel et du point de vue des techniques d'estimation requises. D'un point de vue conceptuel, il y a deux types de mesures — elles visent les périodes en cours et les périodes achevées. La différence est mieux illustrée par un exemple arithmétique simple (encadré C).

Encadré C — périodes en cours et périodes achevées

Exemple
Une situation purement hypothétique nous servira d'illustration. Supposons qu'au cours de la période 1993-1998, une mère seule ait été dans une situation de faible revenu de 1994 à 1997, tandis que quatre autres mères seules aient été dans cette situation une année seulement, mais à des moments différents de la période visée. À partir de cet exemple, nous pouvons calculer deux différentes périodes de faible revenu.

  • En ne considérant qu'une seule année, 1994 par exemple, nous constatons qu'il y avait deux mères seules à faible revenu — la période de faible revenu correspondant chez l'une à quatre ans et chez l'autre à un an. Nous pouvons conclure de cette situation que la durée moyenne de la période de faible revenu était de (4+1)/2 = 2,5 ans.
  • Si toutefois, nous tenons compte de toutes les périodes de faible revenu qui ont commencé durant les années visées, nous pouvons conclure que la durée moyenne de la période de faible revenu était de (4+1+1+1+1)/5 = 1,6 an.

Application des deux concepts aux données de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR)

  • Le premier type de mesure correspond à la question suivante : combien d'années une mère seule à faible revenu « moyenne » en 1993 est-elle demeurée, sans interruption, dans la situation de faible revenu? Nous verrons plus loin dans cette partie que la réponse est 3,4 ans. En fait, la durée moyenne de la période de faible revenu était vraisemblablement plus longue, puisque certaines périodes peuvent avoir commencé avant 1993 ou s'être terminées après 1998.
  • Le second type de mesure correspond à la question suivante : lorsqu'une nouvelle période de faible revenu commence, combien de temps prévoit-on qu'elle durera, en moyenne? Encore une fois, nous verrons plus loin que la réponse est 2,2 ans. Les estimations de ces deux mesures ne correspondent qu'à titre indicatif aux chiffres de l'exemple hypothétique ci-dessus.

La façon la plus intuitive d'expliquer la différence entre les deux mesures est la suivante : la plupart des périodes de faible revenu sont courtes, alors qu'un petit nombre d'entre elles durent de nombreuses années. Étant donné que les situations de faible revenu de long terme apparaissent dans les statistiques durant de nombreuses années, l'observation d'une année donnée fait ressortir un nombre disproportionné de cas à long terme.

8.2 Méthodologie

La taille réduite de l'échantillon pose dans cette partie le défi analytique le plus important. La discussion qui suit explique de façon simplifiée les deux méthodologies utilisées ainsi que leurs forces et leurs faiblesses.

(a) Analyse des périodes en cours selon les moindres carrés ordinaires (MCO)

Les périodes en cours ont été mesurées en choisissant d'abord toutes les personnes qui étaient dans une situation de faible revenu en 1993 et en mesurant la durée de leur période ininterrompue de faible revenu entre 1993 et 1998. Les périodes en cours ont été analysées de deux façons : d'abord, en utilisant des tableaux croisés; ensuite, par la méthode de la régression selon les MCO, où la variable dépendante est la durée de la période de faible revenu en cours. Cette méthode comporte trois limites importantes :

  • les variables indépendantes ne changent pas durant la période et, par conséquent, le modèle des MCO saisit principalement les répercussions des caractéristiques présentes au début de la période en cours.
  • les périodes en cours sont des approximations des périodes achevées puisque ces dernières peuvent avoir commencé avant 1993 ou s'être terminées après 1998.
  • les résultats ne sont valides que dans la mesure où la partie de la période de faible revenu qui se situe à l'extérieur de la période observée est, en moyenne, proportionnelle à la durée des périodes s'inscrivant dans la période d'observation.

(b) Analyse de risques appliquée aux périodes de faible revenu

Une des techniques plus fréquemment utilisée dans ce genre d'études consiste à estimer indirectement la durée des périodes de faible revenu, en examinant d'abord le taux de sortie (aussi appelé taux de risque en raison de l'origine médicale de cette technique). Si nous connaissons la probabilité de quitter la situation de faible revenu après une, deux ou plusieurs années, nous pouvons déterminer la moyenne estimative (plus souvent désignée comme la médiane) de la durée de la période de faible revenu.

L'unité d'analyse de cette technique n'est pas l'individu, mais les transitions liées au faible revenu. Par exemple, une personne qui est entrée dans une situation de faible revenu en 1994 et qui en est sortie en 1998 a vécu quatre transitions — trois de faible revenu à faible revenu et une de faible revenu à une situation autre.

L'analyse de risques est la seule façon d'estimer la durée prévue de nouvelles périodes. Une des forces de cette technique est qu'elle permet de faire de toutes les variables indépendantes des variables chronologiques, ce qui signifie qu'elles peuvent changer chaque année tant que l'individu demeure dans la situation de faible revenu.

La limite la plus importante de cette technique vient du fait que nous supposons que les individus qui ont achevé une période de faible revenu durant les années considérées sont représentatifs : de ceux dont la période a été tronquée (qui avaient encore un faible revenu en 1998) et de ceux qui ont été exclus de l'analyse parce que leur période de faible revenu a commencé avant 1993. Il s'agit là d'une préoccupation importante, particulièrement en ce qui a trait à la seconde hypothèse, puisque le quart des observations ont été exclues parce que les personnes concernées ont touché un faible revenu durant toute la période. Une autre partie importante a été exclue parce que, dans ce cas, les personnes concernées n'avaient pas commencé une nouvelle période de faible revenu durant la période visée.

La prochaine partie porte sur les résultats des deux types d'analyse. Malgré leurs différentes limites, les résultats permettent d'examiner les facteurs susceptibles d'être associés à des périodes prolongées de faible revenu.

8.3 Analyse des périodes de faible revenu en cours


Selon la méthode des MCO, les trois caractéristiques les plus étroitement associées aux périodes de faible revenu prolongées étaient : qu'il n'y ait pas eu de changement dans la situation familiale de la mère seule; la présence d'enfants d'âge préscolaire; le fait d'être étudiante ou de ne pas avoir terminé ses études secondaires. Ajoutons que les périodes prolongées de faible revenu avaient tendance à être plus longues dans la région du Québec et des Prairies.

De 1993 à 1998, la période de faible revenu en cours était d'une durée moyenne de 3,4 ans. Il s'agit de la durée moyenne des périodes ininterrompues de faible revenu des mères seules qui touchaient un faible revenu en 1993, peu importe combien de temps elles avaient passé dans cette situation avant 1993. Le tableau 8.1 montre que les périodes les plus longues sont observées :

  • chez les mères seules dont la situation familiale ne change pas (celles qui ont assumé le rôle de parent unique et de principal soutien économique pendant toute la période);
  • les résidentes du Québec (et de régions où le taux d'emploi est inférieur à la moyenne).

L'effet de différentes caractéristiques personnelles sur les périodes de faible revenu est examiné de façon systématique à l'aide de la régression logit (tableau 8.2). La variable dépendante de l'équation de la régression est la période de faible revenu en cours des mères qui touchaient un faible revenu en 1993. Les variables indépendantes consistent en différentes variables nominales représentant différentes caractéristiques personnelles.

Les résultats de la régression selon les MCO confirment les résultats des tableaux croisés.

  • Changement de la situation familiale — L'événement qui avait l'incidence la plus importante sur la durée du faible revenu était un changement dans la situation familiale (formation d'une union; nouveau principal soutien économique ou plus jeune enfant atteignant 18 ans). La période de faible revenu des mères seules qui avaient vécu un tel changement était plus courte en moyenne de 2,1 ans. Pendant la période de 1993-1998, 57 % des mères seules à faible revenu ont vu leur situation familiale changer.
  • Région — Nous avons également constaté que la durée des périodes de faible revenu varie d'une façon significative selon la région. Par exemple, le fait de vivre au Québec plutôt qu'en Ontario prolongeait de 1,7 an la période de faible revenu.
  • Les résultats de la régression selon les MCO montrent aussi que la présence d'enfants d'âge préscolaire prolongeait également la période de faible revenu, bien que les coefficients sont juste au-dessus du seuil critique.

Les autres facteurs testés par la régression selon les MCO ne semblent pas avoir un effet significatif sur la durée de la période de faible revenu en cours.

Tableau 8.1 Incidence et durée du faible revenu, selon les caractéristiques personnelles.
Mères seules ayant des enfants de moins de 18 ans en 1993
 Ensemble mères seulesÀ faible revenu au moins une année de 1993 à 1998À faible revenu en 1993
Nombre à faible revenuIncidence à faible revenuNombre à faible revenuPériode de faible revenu en cours
Âge en 1993      
16-29 ans138 344110 54680 %89 9513,1
30-55 ans396 645210 49253 %145 6633,5
Âge du plus jeune enfant en 1993      
0-5 ans225 181171 41076 %132 8393,4
6-11 ans149 24774 27850 %54 0903,4
12-17 ans160 56075 34947 %48 6853,3
Aux études en 1993      
Oui76 15664 58185 %52 7383,7
Non455 918255 90756 %182 3273,3
Niveau d'études des non-étudiantes en 1993     
Pas de diplôme du secondaire109 02692 97185 %70 2013,7
Diplôme du secondaire84 83957 97968 %48 6623,3
Certaines études postsecondaires65 36136 90356 %******
Diplôme postsecondaire196 69268 05435 %42 9962,9
Immigrantes, autochtones ou handicapées1     
Oui108 63386 80180 %55 6093,4
Non426 355234 23755 %180 0053,4
Situation familiale      
Un changement de 1993 à 1998315 699183 87458 %128 9802,6
Pas de changement de 1993 à 1998219 289137 16363 %106 6344,4
Déménagées autre région après 1993      
Oui66 11439 79760 %32 7002,9
Non468 874281 24060 %202 9143,4
Taux d'emploi de la région d'AE en 1993      
Égal ou inférieur à la moyenne207 125123 07959 %90 9193,9
Supérieur à la moyenne 327 863197 95860 %144 6943,1
Grande région en 1993      
Atlantique44 04230 68270 %24 5293,4
Québec123 22875 37061 %59 1924,4
Ontario214 024131 65562 %90 0222,9
Prairies90 35955 40661 %46 2753,3
C.-B.63 334************
Ensemble 534 988321 03860 %235 6143,4
(1) Ont immigré au cours des dix dernières années, sont d'ascendance autochtone ou ont un handicap limitant leur capacité de travailler.
*** Moins de 30 observations.

 

Tableau 8.2 Analyse selon les MCO des périodes de faible revenu en cours (1993-1998). Mères seules à faible revenu ayant des enfants de moins de 18 ans en 1993
VariableExplicationCoeff. bÉcart-typeStatistique t
Dépendante   
SPELL93Période ininterrompue de faible revenu, personnes à faible revenu en 1993   
Âge en 1993   
GAGE93(1)- 16-29 ans-0,1900,292-0,651
GAGE93(2)- 30-55 ans (omise)   
Âge du plus jeune enfant en 1993   
YKID93(1)- 0-5 ans0,6400,3172,018
YKID93(2)- 6-11 ans (omise)   
YKID93(3)- 12-17 ans0,6930,3751,849
Niveau d'éducation en 1993   
STEDUC(1)- étudiante0,0240,3470,069
STEDUC(2)- non-étudiante : pas de diplôme secondaire0,3960,3391,170
STEDUC(3)- non-étudiante : diplôme du secondaire (omise)   
STEDUC(4)- non-étudiante : certaines études postsec.-0,9370,464-2,022
STEDUC(5)- non-étudiante : diplôme postsecondaire-0,7480,392-1,910
Immigrantes récentes, autochtones ou handicapées en 1993   
HIGHRISK(1)- oui-0,0970,279-0,347
HIGHRISK(2)- non (omise)   
Mères seules/principaux soutiens/enfants moins 18 ans toutes les années   
FAMILYF(1)- changement-2,0700,253-8,189
FAMILYF(2)- pas de changement (omise)   
Déménagées dans une autre région après 1993   
FEIR(1)- oui0,1420,3320,426
FEIR(2)- non (omise)   
Grande région   
REGION(1)- Atlantique0,6590,3811,732
REGION(2)- Québec1,7030,3045,594
REGION(3)- Ontario (omise)   
REGION(4)- Prairies1,0920,3313,299
REGION(5)- C.-B.-0,6840,466-1,466
Constante 3,5080,3789,281
R au carré ajusté
Nombre de cas
 34,6 %
234
 

8.4 Analyse de risques appliquée aux périodes de faible revenu


Selon l'analyse de risques, les trois caractéristiques les plus étroitement associées aux périodes prolongées de faible revenu sont : pas de changement dans la situation familiale de la mère seule; le fait de faire partie de l'une des catégories à risque élevé (immigrantes récentes; Autochtones; personnes handicapées); ne pas avoir terminé son secondaire ou de n'avoir fait que des études postsecondaires partielles.

Selon les résultats de l'analyse, résumés au tableau 8.3 :

  • chaque nouvelle période de faible revenu devrait durer, en moyenne, 2,2 ans; cette estimation est de beaucoup inférieure à la moyenne des périodes de faible revenu en cours (pour les raisons qui figurent dans l'encadré C).
  • une des constatations intéressantes est que les taux de sortie (taux de risque) diminuent avec le temps. Ainsi, alors que le tiers environ des mères seules à faible revenu quittent cette situation après une année, le taux diminue à 7 % après six ans de faible revenu.

Les résultats ci-dessus indiquent que la plupart des périodes de faible revenu sont de courtes durées, mais que les mères seules qui ne quittent pas rapidement cette situation y restent pendant plusieurs années. Cette constatation explique également la différence entre les deux mesures de période de faible revenu.

Les taux de sortie diminuent au fil du temps pour au moins deux raisons. D'abord, les mères seules qui possèdent de meilleures perspectives d'emploi quittent habituellement rapidement cette situation. Ensuite, celles qui demeurent plus longtemps dans la situation de faible revenu voient leurs compétences professionnelles se détériorer. Il leur est donc encore plus difficile de quitter la situation de faible revenu.

D'un point de vue stratégique, il est essentiel de pouvoir déterminer quelles sont les caractéristiques associées à un risque élevé de faible revenu prolongé et de mettre au point des programmes pour aider ces groupes le plus tôt possible. On éviterait ainsi que l'expérience prolongée du faible revenu ait des effets négatifs à long terme sur la capacité des personnes concernées d'échapper à cette situation.

Les résultats de l'analyse du risque ont permis d'identifier certains des facteurs associés à un risque élevé de faible revenu prolongé. Les facteurs significatifs les plus importants sont :

  • qu'il n'y ait pas de changement dans la situation familiale — Par exemple, la période moyenne de faible revenu de celles qui sont toujours demeurées des mères seules était de 6,1 années, comparativement à une année pour celles dont la situation a changé (parce qu'elles font maintenant partie d'un couple ou qu'une autre personne est principal soutien économique). Cette constatation est également confirmée par les résultats des MCO.
  • de ne pas avoir terminé le secondaire ou de n'avoir fait que certaines études postsecondaires
    — Ce sont les décrocheuses du secondaire qui connaissent les périodes de faible revenu les plus longues — ce que confirment également les résultats des MCO9. Il est intéressant de constater que les mères qui n'ont pas terminé leurs études postsecondaires ont également tendance à demeurer plus longtemps dans une situation de faible revenu (5,4 ans). Cependant, ce résultat n'est pas appuyé par les résultats des MCO.
  • Caractéristiques à risque élevé — Les mères seules qui sont immigrantes récentes, Autochtones ou handicapées sont également à risque de rester plus longtemps dans la situation de faible revenu (4 ans comparativement à 1,8 an dans le cas de celles qui ne possèdent pas de caractéristiques à risque élevé). Ce résultat n'est pas confirmé par l'analyse selon les MCO. La raison la plus plausible est que l'une des caractéristiques à risque élevé (la présence d'un handicap) peut beaucoup varier au fil du temps. Il semble que le modèle des MCO n'ait pas saisi l'importance de cette variable parce qu'il n'inclut pas de variables chronologiques.

Les résultats ayant trait à la région n'étaient pas statistiquement significatifs. Cela ne contredit pas nécessairement les résultats des MCO. L'explication la plus vraisemblable ici est que les coefficients n'étaient pas significatifs en raison de la grande variabilité d'échantillonnage attribuable à la taille réduite de l'échantillon.

Enfin, la présence de jeunes enfants n'avait pas d'effet significatif sur les périodes de faible revenu. Comme nous l'avons souligné précédemment, les résultats des MCO étaient, dans ce cas, juste au-dessus du seuil critique. Il n'y a donc pas de divergence importante entre les deux méthodes.

Encadré D — estimation de la durée des périodes
La durée des périodes de faible revenu est calculée indirectement à partir des estimations des taux de sortie. Les taux de sortie sont, quant à eux, évalués à l'aide de la régression logit du tableau 8.3. On précise que la transformation logit du taux de sortie est une fonction linéaire du temps et de plusieurs autres variables. À partir de cette relation, nous pouvons évaluer le taux de sortie après une année, deux années, etc. En fait, nous pouvons estimer les taux de sortie d'années postérieures aux six années considérées par l'EDTR (en insérant simplement l'année dans la régression logit). Une fois que les taux de sortie des prochaines années ont été évalués, il est possible de calculer combien de temps il faudra pour que la moitié des personnes quittent la situation de faible revenu (c.-à-d., la durée médiane de la période). Ainsi, on peut voir au tableau 8.3 que 31,9 % quittent la situation de faible revenu après la première année. Parmi les 68,1 % de mères seules à faible revenu qui restent, 24,2 % quitteront cette situation après la deuxième année. Cela signifie qu'après deux ans, 31,9 % + 68,1 % x 24,2 % = 48,3 % des mères seules à faible revenu ont quitté cette situation. La médiane, qui est de 2,2 années, a été calculée par interpolation linéaire (puisque par coïncidence seulement, exactement 50 % des mères seules auraient quitté la situation de faible revenu après un certain nombre d'années).

 

Tableau 8.3 Analyse de risques appliquée aux périodes de faible revenu, 1993-98
Dans tous les cas, les variables de régression reflètent la situation à la fin de chacune des périodes (chronologiques)Coeff.   logit Écart-typeStatistique tTaux de sortie, durée période de faible revenu (années)Durée médiane
123456
Variable dépendante : probabilité de sortir du faible revenu
Changement dans la situation de mère seule
  • pas de changement
-2,0500,261-7,85421,0 %15,3 %10,9 %7,7 %5,4 %3,7 %6,1
  • changement (omise)
   67,3 %58,4 %48,8 %39,4 %30,6 %23,1 %1,0
Immigrantes récentes, Autochtones ou handicapées
  • oui
-0,5760,266-2,16523,8 %17,5 %12,6 %9,0 %6,3 %4,4 %4,0
  • non (omise)
   35,7 %27,4 %20,5 %14,9 %10,6 %7,5 %1,8
Âge de la mère seule
  • 16-29 ans
0,8740,2843,07746,3 %37,0 %28,5 %21,4 %15,6 %11,2 %1,2
  • 30-55 ans (omise)
   26,5 %19,7 %14,3 %10,2 %7,2 %5,0 %3,1
Âge du plus jeune enfant
  • 0-5 ans
-0,2280,273-0,83528,9 %21,7 %15,8 %11,3 %8,0 %5,6 %2,6
  • 6-17 ans (omise)
   33,8 %25,8 %19,1 %13,8 %9,9 %6,9 %2,0
Niveau d'éducation
  • étudiante
-1,0130,460-2,20235,0 %26,8 %19,9 %14,5 %10,3 %7,3 %1,9
  • non-étudiante : pas de diplôme secondaire
-1,7960,427-4,20619,7 %14,3 %10,2 %7,2 %5,0 %3,5 %8,8
  • non-étudiante : diplôme du secondaire (omise)
   59,7 %50,2 %40,7 %31,8 %24,1 %17,8 %1,0
  • non-étudiante : certaines études postsecondaires
-1,6810,451-3,72721,6 %15,8 %11,3 %8,0 %5,6 %3,9 %5,4
  • non-étudiante : diplôme postsecondaire
-0,3850,410-0,93950,2 %40,7 %31,8 %24,1 %17,8 %12,8 %1,0
Région
  • Atlantique
-0,1990,383-0,52028,4 %21,3 %15,5 %11,1 %7,8 %5,5 %2,7
  • Québec
-0,1420,293-0,48529,6 %22,3 %16,3 %11,7 %8,3 %5,8 %2,5
  • Ontario (omise)
   32,7 %24,8 %18,3 %13,3 %9,4 %6,6 %2,1
  • Prairies
0,0380,3660,10433,5 %25,5 %18,9 %13,7 %9,7 %6,8 %2,0
  • C.-B.
0,3110,4180,74439,8 %31,0 %23,5 %17,3 %12,4 %8,8 %1,5
Durée en années (indépendante continue)-0,3850,140-2,750       
Constante2,2750,5124,443       
Estimations pour la mère seule « moyenne »   31,9 %24,2 %17,9 %12,9 %9,1 %6,4 %2,2
R2 de Nagelkerke (similaire à la valeur R2 rajustée des MCO): 31,0 % Nombre de cas:  510   



9 Voir l'encadré D où l'on explique comment il est possible que la durée estimée d'une période puisse être plus longue que la période d'analyse.

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Mise à jour :  2005-08-22 haut Avis importants