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Le demandeur doit s'assurer que les semences ou le
matériel végétal destiné aux essais sont transportés dans des contenants
sûrs et clairement identifiés, et sont conservés séparément de toute autre
semence et de tout autre matériel végétal.
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Le matériel et l'équipement ayant servi à l'ensemencement
ou à la plantation et à l'entretien du lieu d'essai doivent être nettoyés
dans le champ même, de manière à prévenir la dissémination du matériel
végétal. Tout excédent de semence ou de semis ainsi que tout matériel
végétal inutilisé après la transplantation, qui doivent être éliminés,
doivent être détruits par autoclavage, par brûlage ou par enfouissement à
un mètre de profondeur. Le compostage ne constitue pas une méthode de
destruction acceptable.
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En cas de dissémination accidentelle, les semences et
semis qui peuvent être récupérés doivent être ramassés et détruits, le
lieu d'essai doit être balisé et surveillé, et le BBV doit être prévenu
immédiatement. Les plantes issues de semences ou de semis impossibles à
récupérer doivent être détruites par une méthode chimique ou mécanique.
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L'isolement reproductif des VCN de B. juncea doit
être assuré soit (a) en maintenant une distance d'au moins 200 mètres par
rapport aux autres espèces de Brassica, soit (b) en cultivant les
VCN en cages ou en sacs. Le genre Brassica comprend également :
B. napus (canola colza, rutabaga), B. rapa (navette, canola
navette, navet véritable, moutarde des oiseaux), B. juncea (moutarde
brune, ou moutarde de l'Inde), B. carinata (moutarde d'Abyssinie),
B.nigra (moutarde noire), B. hirta (ou Sinapis alba,
moutarde blanche) et B. oleracea (chou, chou-fleur, chou de
Bruxelles, brocoli, chou chinois, chou frisé, chou-rave).
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L'isolement reproductif doit également être assuré en
maintenant une distance d'isolement minimale de 50 mètres entre les
végétaux de l'essai et les mauvaises herbes apparentées, à moins que
d'autres méthodes d'isolement aient été utilisées avec succès. Les espèces
suivantes se trouvant dans un rayon de 50 mètres du lieu d'essai (y
compris dans les fossés, dans les brise-vent et sur les terrains voisins)
doivent être enlevées : Diplotaxis muralis (diplotaxe des murs),
Raphanus raphanistrum (radis sauvage, ou ravenelle), Erucastrum
gallicum (moutarde des chiens, ou érucastre de France) et Sinapis
arvensis (moutarde des champs). Toutes les mauvaises herbes
apparentées énumérées doivent être enlevées avant que les graines ne se
forment lorsqu'elles apparaissent dans le champ au cours de l'année de
l'essai. Elles doivent également être éliminées avant la floraison si
jamais elles apparaissent au cours des cinq années suivant l'essai.
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Pour les essais au champ en conditions confinées de
B. juncea ayant subi une transformation par introgression de matériel provenant
d'un VCN d'une autre
espèce du genre Brassica dont la dissémination dans l'environnement a été
approuvée, la distance d'isolement reproductif entre l'espèce donneuse et le
B. juncea hôte peut être réduite. Supposons, par exemple, qu'un caractère
nouveau «X», dont la dissémination a été approuvée pour B. napus, est introduit
chez B. juncea au moyen de rétrocroisements; la lignée obtenue est considérée
comme un VCN et doit être cultivée en conditions confinées jusqu'à ce que
l'ACIA
autorise sa dissémination dans l'environnement. La distance d'isolement reproductif
entre les cultures expérimentales en conditions confinées du
VCN de B. juncea et
les cultures voisines de B. napus peut alors être réduite de 200 mètres à
3 mètres. De même, la distance d'isolement reproductif pourrait être réduite
entre les cultures expérimentales en conditions confinées du VCN de B. juncea
et des cultures de B. rapa ayant subi la même transformation et dont la
dissémination dans l'environnement aurait été autorisée. Il est à noter que
cette règle ne remplace pas celles de l'Association canadienne des producteurs
de semences (ACPS) pour la production de semences de généalogie contrôlée.
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Il faut fournir des mesures de distance par rapport à des
points de repère permanents du paysage, de manière à permettre une
localisation exacte du champ. Des balises doivent également être placées à
tous les coins du lieu d'essai de manière à délimiter le terrain visé par
l'essai en conditions confinées. Les balises doivent être évidentes,
faciles à repérer et en place pour la saison de croissance des VCN de
l'essai de même que pendant la période de restriction suivant la récolte.
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Les coordonnées GPS doivent être prises précisément à tous
les coins de chaque lieu d'essai et soumises au BBV dans les 7 jours
suivant la plantation ou l'ensemencement.
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Lorsqu'un traitement chimique demandant un délai minimal à
respecter avant le retour au champ sans protection est utilisé sur les lieux du site
d'essai, il faut placer, à l'entrée du lieu d'essai, une pancarte
indiquant la date et l'heure des pulvérisations de même que le délai
d'attente à respecter après le traitement. Cette condition vise à protéger
la santé et la sécurité du personnel d'inspection de l'ACIA.
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Le lieu d'essai et le périmètre d'isolement, s'il y a
lieu, doivent être inspectés au moins une fois par semaine pendant les
essais. Toutes les plantes des espèces apparentées doivent être enlevées.
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Aucun matériel végétal issu des essais ne peut servir à
l'alimentation humaine ou à celle du bétail, à moins d'une autorisation de
Santé Canada ou de la Section des aliments du bétail de l'ACIA, selon le cas.
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Le matériel et l'équipement utilisés pour la récolte
doivent être débarrassés de toute matière végétale résiduelle dans le lieu
d'essai, avant d'être emportés ailleurs. Le matériel végétal récolté, que
l'on ne conserve pas, doit être détruit par autoclavage, par brûlage ou
par enfouissement à un mètre de profondeur. Le compostage ne constitue pas
une méthode de destruction acceptable.
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Les graines récoltées et/ou tout matériel végétal apte à
la multiplication issus des essais de recherche au champ en conditions
confinées ne peuvent être conservés que si cela a été précisé dans la
demande et autorisé par le BBV. Toute semence et/ou tout matériel végétal
récoltés doivent être étiquetés clairement, transportés de manière sûre et
entreposés séparément de toute autre semence et de tout autre matériel
végétal.
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Le demandeur doit fournir les renseignements suivants au
BBV par écrit, dans les 15 jours ouvrables après la récolte :
- quantité de graines et/ou de matériel végétal récoltés dans les lieux
d'essai
- date(s) de la récolte
- quantité de graines et/ou de matériel végétal éliminés
- lieu, méthode et date de l'élimination
- quantité de graines et/ou de matériel végétal conservés et entreposés
- lieu et méthode d'entreposage
L'élimination de matériel végétal (apte ou non à la
multiplication) concerne tant le matériel végétal récolté que le matériel
végétal résiduel encore présent dans le lieu de l'essai.
Si une culture expérimentale est détruite avant la récolte,
le demandeur doit en aviser le BBV par écrit dans les 15 jours ouvrables
après la destruction. Il doit indiquer le stade de croissance atteint par
les végétaux au moment de la destruction de même que la date et la méthode
de destruction utilisée.
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Le demandeur doit tenir un registre détaillé de l'essai de
recherche au champ en conditions confinées décrivant la surveillance des
champs pendant l'essai et après la récolte, les activités liées au respect
des conditions imposées au lieu d'essai, le nettoyage, le transport de
l'équipement et l'élimination et l'entreposage des graines en surplus et de
tout le matériel végétal en surplus récolté. Ce registre ainsi qu'un
résumé de l'essai et des données expérimentales, comprenant toute
modification apportée au protocole original, doivent être mis à la
disposition de l'ACIA si celle-ci en fait la demande. La section 3.8 de la
Directive réglementaire 2000-07 contient les exigences relatives aux
rapports détaillés.
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Les graines ou tout autre matériel végétal apte à la
multiplication issus des essais de recherche au champ en conditions
confinées doivent être récoltés à moins d'une autorisation du BBV. Les
plantes du VCN doivent être récoltées avant leur maturité complète, afin
de réduire au minimum l'égrenage sur pied des siliques et la dispersion
des graines. Tous les résidus de matière végétale se trouvant encore dans
le champ doivent être incorporés au sol ou détruits par incinération le
plus tôt possible après la récolte. Le demandeur est encouragé à détruire
tout matériel végétal résiduel non apte à la multiplication de manière à
ce qu'il ne puisse être facilement dispersé par le vent ou la faune
locale; la méthode choisie ne doit pas stimuler la dormance des graines.
Si le demandeur décide de brûler le matériel végétal, l'incinération doit
être complète.
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Pendant les cinq années suivant la récolte, aucune espèce
de Brassica ne peut être cultivée dans le lieu d'essai ni dans le
périmètre minimal de 10 mètres (50 mètres si on a utilisé du gros matériel
de récolte ou des machines combinées pendant la récolte). Pendant
cette période, le lieu d'essai de même que le périmètre de 10 mètres
doivent être inspectés au moins une fois toutes les deux semaines. Tous
les sujets spontanés et toutes les plantes d'espèces apparentées doivent
être enlevés avant la floraison.
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Chaque année, le demandeur doit fournir au BBV une liste
des espèces végétales qui seront semées ou plantées dans les champs soumis
à des restrictions d'utilisation du sol après la récolte. Cette liste doit
parvenir au BBV au plus tard le 15 juin.