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Le 2 février 2006 DIRECTIVE DE LHYGIÈNE DES VIANDES: 2006 - 10OBJET : Chapitre 4 - Méthodes dhabillage - Section 4.3, 4.5 et 4.6Lobjectif de la présente modification est de fournir à lexploitant et au médecin vétérinaire en chef des directives sur:
VERSION ANGLAISE Veuillez remplacer les pages 13-14B, 19-20, 25-26, 30 et 34A-35 du chapitre 4 de votre copie du Manuel des méthodes avec les nouvelles pages ci-jointes. VERSION FRANÇAISE Veuillez remplacer les pages 14A-15, 20A-21, 26B-28, 30-31 et 37-38 et ajouter 38A au chapitre 4 de votre copie du Manuel des méthodes avec les nouvelles pages ci-jointes. Dr William R. Anderson pièce jointe 4.3.2.1 Exigences spécifiques pour les poulets et dindons a) Ratites (autruches, nandous et émeus) Pour que les oiseaux vivants soient traités sans cruauté et puissent être facilement soumis à une bonne inspection ante-mortem, létablissement doit être pourvu dinstallations convenables et dun personnel compétent. Les petits et moyens établissements dabattage de bovins et déquins sont les mieux adaptés pour recevoir ces animaux. Létablissement doit disposer dun enclos destiné aux oiseaux douteux qui est pourvu dinstallations de contention permettant dentraver ces oiseaux sans cruauté pendant lexamen vétérinaire. Les établissements qui souhaitent exporter des produits de viande de ratites pourrait devoir apporter des changements à leurs installations pour se conformer aux normes étrangères. On utilise pour les ratites les mêmes méthodes et installations dinspection ante-mortem que pour les animaux à viande rouge. b) Poulets et dindes Voir le chapitre 19 4.3.3 Traitement sans cruauté En plus deffectuer linspection ante-mortem, les inspecteurs doivent sassurer que les animaux sont traités sans cruauté (voir la section 4.4). 4.3.4 Méthodes a) Tri ante-mortem effectué par lexploitant Lexploitant est responsable de lexamen ante-mortem (tri) de toutes les classes danimaux destinés à lalimentation humaine à leur arrivée à létablissement dabattage. Toutes les espèces danimaux à viande rouge destinées à lalimentation humaine, incluant les autruches, les nandous et les émeus, doivent être examinées par lexploitant dans les 24 heures précédant labattage. Chaque animal doit être observé lorsquil est en mouvement. Les deux côtés, la tête et larrière de chaque animal doivent être examinés pendant que celui-ci est en mouvement ou au repos. Lexploitant doit avoir élaboré des programmes de contrôle pour sassurer que ces tâches sont menées à bien. Il doit également veiller à ce que les dangers associés aux animaux destinés à lalimentation humaine soient adéquatement recensés dans son système HACCP et que les HACCP appropriés soient clairement identifiés. La direction de létablissement est responsable de séparer les animaux pour alimentation humaine présentant une déviation par rapport au comportement normal ou à lapparence normale à leur arrivée dans létablissement et de les placer dans des enclos désignés (sauf les lapins, poulets, canards, oies, pintades, perdrix, faisans, pigeons, cailles ou dindons). Lidentité du lot, le nombre danimaux examinés et le nombre danimaux suspects devraient être enregistrés, de préférence sur le formulaire CFIA/ACIA 1438. Les employés de létablissement qui remplissent cette fonction doivent avoir suivi une formation basée sur le document « Ante-mortem des animaux destinés à labattage Guide de formation pour les employés de lindustrie » (annexe I). Lexploitant est aussi responsable de la ségrégation des troupeaux de bestiaux ou de volailles lorsquon lui signale que des animaux ont été soumis à un traitement avant labattage et quil nest pas certain que la période de retrait observée a suffi à éliminer le médicament de leurs tissus. Tous les animaux traités avec des médicaments vétérinaires ou exposés à des contaminants chimiques de telle sorte que leurs tissus pourraient être impropres à la consommation humaine sont retenus avant leur abattage et considérés comme étant des animaux suspects, comme il est décrit à la section (c) Animaux suspects. Lexploitant doit : (i) sil na pas mis en place un système de type HACCP/PASA (Programme damélioration de la salubrité des aliments), élaborer, mettre en oeuvre et mettre à jour un programme de contrôle; ou (ii) sil a mis en place un système de type HACCP, réévaluer ses plans HACCP pour sassurer que les dangers associés aux médicaments vétérinaires sont ajoutés à la listes des dangers chimiques (formule no 6 ou léquivalent) et que les points critiques à maîtriser (CCP) correspondants sont clairement identifiés. Ces mesures permettront à lexploitant de vérifier que les animaux reçus et abattus et que les carcasses et parties de carcasses transformées dans son établissement sont conformes aux exigences applicables concernant lutilisation de médicaments vétérinaires au Canada. Des exigences additionnelles sappliquent à lutilisation des promoteurs de croissance hormonaux chez les veaux destinés à la production de viande de veau. Pour plus de détails à ce sujet, voir le chapitre 5 du présent manuel. b) Inspection ante-mortem effectuée par lACIA Tous les animaux destinés à lalimentation humaine (incluant les autruches, les émeus et les nandous) doivent être examinés par un inspecteur lorsquils sont au repos. De plus, de 5 à 10 % de ces animaux, issus de plusieurs lots, doivent être inspectés des deux côtés lorsquils sont en mouvement. Tous les animaux désignés pour habillage partiel doivent faire lobjet dune inspection complète (100 %) des deux côtés lorsquils sont en mouvement. Toute anomalie observée durant linspection ante-mortem qui pourrait être liée à un problème de salubrité alimentaire (p. ex. masses, abcès) exclut lanimal de lexemption autorisant lhabillage partiel. Dans le cas des porcs, seuls des animaux en bonne santé dâge commercialisable ou plus jeunes peuvent faire lobjet dun habillage partiel. Lexploitant doit indiquer dans les registres quels lots danimaux ont été examinés lorsquils étaient en mouvement. Ces renseignements peuvent être inscrits sur le formulaire CFIA/ACIA 1438. Dans le cas des lapins et des volailles, un examen de routine dans les cageots est suffisant. Les excréments présents dans les cageots doivent également être examinés. Au cours de cette première phase de linspection ante-mortem, il faut isoler les animaux qui présentent des signes de maladie ou des défauts, afin quun médecin vétérinaire puisse les inspecter plus en détail. Les réagissants déjà identifiés doivent être isolés dès leur arrivée à létablissement. NOTA : Pour les établissements qui exportent vers lUnion Européenne (UE) ou vers des pays qui ont les mêmes exigences que lUE, un médecin vétérinaire doit faire linspection ante-mortem de tous les animaux, autant les normaux que les anormaux (retenus). Tout lot danimaux soumis à une inspection ante-mortem est identifié au moyen dune carte, dun reçu du camionneur ou, de préférence, du formulaire ACIA 1438. La carte doit porter les renseignements suivants : (i) nombre danimaux dans lenvoi; (ii) heure et date de linspection; (iii) signature ou initiales de linspecteur qui sest acquitté du tri ante-mortem. Tous les animaux triés par lexploitant ou retenus par linspecteur seront soumis à une inspection vétérinaire détaillée; il sera parfois nécessaire de maîtriser les animaux pendant cet examen. Selon les résultats de lexamen, le médecin vétérinaire prend lune des mesures suivantes : (i) envoyer lanimal à labattage; (ii) mettre lanimal de côté, sil doit se reposer ou être soigné, ou le soumettre, avant labattage, à une période de retrait appropriée lorsque la présence de résidus de médicaments vétérinaires est soupçonnée; effectuer, au besoin, une inspection plus approfondie; (iii) identifier lanimal comme douteux, lisoler et labattre à part, avec dautres animaux douteux, de préférence à la fin de la journée; (iv) identifier lanimal comme animal douteux mais lenvoyer immédiatement à labattage, pour lui éviter des souffrances inutiles; (v) condamner lanimal. (5) Étourdissement des ratites (autruches, nandous, émeus) Linspection ante-mortem et létourdissement peuvent avoir lieu à bord du camion ou de la remorque, surtout sil sagit doiseaux qui ne peuvent se déplacer. On peut entraver les émeus en demandant à une personne expérimentée de les retourner sur le dos. Pour maîtriser les ratites avant létourdissement, on peut placer un sac sur la tête de loiseau pour le priver de lumière. Lanesthésie au gaz carbonique à laide dun masque ajusté serré savère une méthode détourdissement très efficace. On peut aussi étourdir lanimal en lui assenant un coup sur le sommet du crâne à laide dun pistolet à percuteur ou en lui administrant un choc électrique irréversible. Dans le cas des étourdissements par choc électrique irréversible, lexploitant doit sassurer que le courant électrique passe directement à travers le cerveau de loiseau et quil est suffisant pour assurer un étourdissement irréversible. Laccrochage peut se faire avant ou après létourdissement. Dans un cas comme dans lautre, la prudence est de mise pour éviter de recevoir des coups de pattes. 4.4.6 Mesures de mise en conformité prises par les inspecteurs Les inspecteurs sont parfois appelés à prendre des mesures de mise en conformité relativement au transport, au logement/à la manipulation avant labattage, à létourdissement et à labattage des animaux pour alimentation humaine. Dans tous les cas de non-conformité, le vétérinaire en chef doit recueillir et conserver le plus dinformation possible, au cas où il y aurait une enquête et une poursuite judiciaire, et discuter avec lofficier vétérinaire régional de la marche à suivre. Le directeur exécutif des Opérations décide si une poursuite judiciaire doit être intentée. (1) Livraison à labattoir des animaux pour alimentation humaine Toute infraction aux dispositions du Règlement sur la santé des animaux relatives au transport des animaux telle que surcharge des véhicules, exposition indue aux intempéries ou sur toute autre situation pouvant causer des souffrances inutiles à lanimal, doit être communiquée à lofficier vétérinaire régional qui fera une enquête plus approfondie. Le directeur exécutif des Opérations doit recevoir une copie du rapport denquête. (2) Logement et manipulation des animaux avant labattage pour alimentation humaine La direction de labattoir doit être mise au courant des conditions inacceptables dans lesquelles se trouvent les enclos dattente, avant quune situation ne devienne critique. Il faut mettre par écrit les demandes adressées à la direction et en faire copie au directeur exécutif des Opérations. Lutilisation dinstallations non conformes aux exigences de la Loi et du Règlement sur linspection des viandes est interdite. Linspecteur ne doit tolérer aucun traitement cruel infligé aux animaux pour alimentation humaine sur les lieux de létablissement. Si lexploitant nexécute pas une action corrective efficace, des mesures de mise en conformité, y compris larrêt temporaire des opérations détourdissement et dabattage, doivent être prises. (3) Étourdissement et abattage des animaux destinés à l'alimentation Le personnel d'inspection doit surveiller continuellement la méthode d'insensibilisation et l'abattage des animaux pour alimentation humaine. Lorsquun inspecteur est témoin dun traitement cruel infligé aux animaux, que ce soit en raison du mauvais fonctionnement du matériel détourdissement ou de la négligence/lincompétence de la personne qui lutilise, linspecteur doit faire cesser les opérations jusquà ce que la direction de létablissement ait exécuté les actions correctives nécessaires. 4.5 Méthodes d'habillage Généralités La direction de létablissement a la responsabilité de sassurer que toutes les opérations dhabillage sont menées de façon hygiénique et nentraînent pas la falsification de produits de viande pour alimentation humaine ou animale. Les procédés dhabillage ne doivent pas entraîner la contamination indue de produits de viande. Sauf pour les carcasses de volaille, lorsquune carcasse est contaminée lors de léviscération, lemployé qui a causé la contamination doit la marquer ou lidentifier (en vue de son marquage par un compagnon de travail) de sorte que les employés en aval puissent être avertis de la présence dune contamination sur la carcasse. Il appartient à lexploitant de surveiller lapplication des méthodes dhabillage utilisées par le personnel de son établissement, et il incombe à léquipe dinspection de lACIA de vérifier que lexploitant se conforme aux présentes exigences. On ne saurait trop insister sur le fait que le personnel dinspection ne doit pas participer à lhabillage. Le personnel dinspection ne doit manipuler les carcasses et leurs parties que pour déterminer le sort à réserver aux produits et sassurer que les produits de viande comestibles sont gardés à lécart des produits de viande non comestibles. Des lavabos et des dispositifs dassainissement doivent être placés à des endroits stratégiques et utilisés par les employés responsables de lhabillage des carcasses. Dans le cas des carcasses danimaux destinés à lalimentation humaine qui peuvent être désignées pour habillage partiel en vertu du Règlement sur linspection des viandes, voir la section pertinente du présent chapitre pour des renseignements additionnels. Retard de léviscération des espèces de viande rouge et des ratites Pour une variété de raisons, il arrive que léviscération des carcasses soit retardée pendant de longues périodes au cours des opérations journalières des établissements dabattage. Si léviscération est menée à terme au cours des 120 minutes suivant linterruption, les carcasses peuvent être récupérées, après létape dapprobation habituelle. Dans le cas des abats, comme ce retard peut avoir une incidence, il faut les évaluer pour sassurer que leur qualité est maintenue. La migration microbienne à lintérieur de la carcasse nest pas inquiétante, dans la mesure où lintégrité du tractus gastro-intestinal nest pas affecté. Il faut de 15 à 24 heures environ aux microbes pour atteindre lintérieur de la carcasse. Le principal facteur affectant la qualité de la carcasse si le retard dépasse 120 minutes est la vitesse à laquelle la chaleur corporelle emmagasinée se dissipe. Les carcasses non dépouillées sont les plus affectées, et les carcasses dépouillées qui ont été éviscérées sont les moins affectées. Si le retard dépasse 120 minutes, les carcasses doivent être classées dans les groupes suivants : carcasses avec la peau, carcasses sans la peau mais non éviscérées, carcasses éviscérées*. Chaque groupe, après linspection habituelle, doit être soumis à une évaluation des risques microbiologiques menée par lexploitant, qui sassure ainsi que les dénombrements microbiens sont acceptables et que la qualité de la carcasse est maintenue avant sa mise sur le marché. Soulignons que chaque groupe doit rester identifié tant que les résultats de lévaluation des risques microbiologiques nont pas été jugés acceptables par le vétérinaire en chef. La présence dune teinte verdâtre sur les tissus adipeux rénaux et sur la paroi péritonéale, de même quun diaphragme mou et flasque, sont des indications que la qualité de la carcasse a été compromise par le retard de léviscération. *Dans les établissements du secteur du porc qui utilisent un procédé déchaudage, les carcasses doivent être classées dans les groupes suivants : carcasses étourdies et saignées, carcasses se trouvant dans le réservoir déchaudage, carcasses sorties du réservoir déchaudage mais non éviscérées, carcasses éviscérées. Le vétérinaire en chef doit faire face à la possibilité dune charge microbienne accrue et dune incidence accrue de défauts tels que la viande exsudative et le suréchaudage. Avant quun produit puisse être exporté, le vétérinaire en chef doit confirmer quil satisfait aux exigences du pays importateur. 4.5.2 Habillage des carcasses de porc (a) Saignée La saignée a lieu dès que l'animal a été rendu inconscient, selon une méthode approuvée. L'incision doit être la plus petite possible et l'épaule ne doit pas être touchée. La saignée des porcs qui ne sont pas insensibilisés de façon adéquate constitue une infraction à la Loi et au Règlement sur linspection des viandes. Lorsquune carcasse ou ses parties sont retenues, elles doivent rester sous la surveillance de linspecteur, jusquà ce quon en ait disposé de la façon prescrite. Les carcasses et les viscères présentant des lésions pathologiques doivent être condamnés et manipulés de façon à prévenir toute contamination des produits de viande destinés à la consommation humaine ou de léquipement utilisé pour les transformer. Les produits de viande condamnés doivent porter létiquette CFIA/ACIA 1429 et être éliminés dans les plus brefs délais. Lorsquune carcasse est condamnée, aucune de ses parties ne doit être approuvée pour la consommation humaine, y compris celles qui ont été prélevées antérieurement (sang, tête, foie, etc.). Lorsquil est évident quune partie de carcasse sera condamnée, il reste quand même nécessaire den faire une inspection de routine complète; par exemple, il faut pratiquer lincision des ganglions lymphatiques et des muscles masséters même si la tête dun bovin est condamnée. Lorsque des inspecteurs pratiquent des incisions de routine durant linspection post-mortem, lutilisation de gants de mailles métalliques est requise en tant que moyen de protection des mains et des doigts. Il faut toutefois admettre quil est impossible de palper adéquatement les organes avec des doigts gantés. Les inspecteurs doivent utiliser une technique de palpation avec des doigts nus ou avec la main non gantée. Lutilisation de gants en latex ou en plastique pour linspection post-mortem des espèces à viande rouge est recommandée. Lépaisseur des gants ne doit pas réduire outre mesure la sensibilité des doigts au cours de la palpation. Pour exercer un bon contrôle, il est essentiel quil y ait une bonne communication entre les inspecteurs chargés des inspections ante-mortem et ceux qui sont chargés des inspections post-mortem. Les inspecteurs en poste dans la salle dabattage doivent sassurer (au moyen du formulaire CFIA/ACIA 1438 ou de cartes spéciales, etc.) que les animaux présentés à labattage ont été soumis à une inspection ante-mortem. Une attention additionnelle sera portée aux animaux identifiés au moyen dune étiquette de retenue à la suite de linspection ante-mortem. Les carcasses danimaux portant une étiquette de retenue doivent être inspectées par un médecin vétérinaire (voir le paragraphe 1.6). Voir le chapitre 5 du présent manuel si on soupçonne la présence de résidus attribuable à lexposition des animaux à des produits chimiques ou à des médicaments qui pourraient avoir une incidence sur le sort réservé à la carcasse ou à ses parties. (b) Échaudage Un échaudage bien fait peut détacher toutes les soies, les pellicules, les saletés et les onglons de la carcasse de porc. La température de l'eau ainsi que le temps durant lequel le porc reste plongé dans le liquide doivent être suffisants pour permettre l'épilation et le nettoyage des peaux au cours des opérations ultérieures. Une température trop élevée de l'eau ou un séjour trop prolongé dans la cuve d'échaudage peut entraîner la cuisson de la carcasse, la rupture de la peau et la contamination des tissus. Si on utilise des additifs, ceux-ci doivent être approuvés au préalable par la Division des aliments dorigine animale. Les établissements qui procèdent au dépouillement des carcasses de porc doivent utiliser une méthode de lavage des carcasses efficace et approuvée, et le lavage doit précéder le dépouillement. Les pieds doivent être enlevés après le lavage des carcasses mais avant que commence le dépouillement, et cela doit se faire dune manière qui permet déviter la contamination des carcasses. La peau doit être complètement enlevée avant le dégagement du rectum ou lexécution de toute autre opération nécessitant louverture dune cavité corporelle. (c) Épilation, brûlage léger, trempage dans la résine, nettoyage et rasage Toutes ces opérations n'ont qu'un but : enlever les soies, les pellicules et les saletés avant le lavage et la fente de la carcasse. Il est essentiel que l'enlèvement des soies ait lieu avant l'incision de la carcasse. Si cette opération a lieu après, il faut le faire en enlevant la peau. C'est à ce moment-là qu'il faut enlever les onglons des pieds s'ils sont encore présents. Les pieds doivent aussi être exempts de saletés, de pellicules et de soies même s'ils ne sont pas destinés à servir de produits comestibles. Il faut porter une attention particulière aux espaces interdigitaux et s'assurer qu'ils sont exempts de saletés, de pellicules et de soies. Bien que lenlèvement des glandes interdigitales ne soit pas obligatoire chez les animaux dâge commercialisable (c.à.d. les porcs de marché), lexploitant peut constater que lentaillage au couteau des espaces interdigitaux est nécessaire pour enlever dune manière satisfaisante toutes les pellicules et les soies. (d) Lavage Le lavage doit permettre l'enlèvement de toutes les saletés, soies et pellicules avant l'éviscération de la carcasse. Ne pas laver la carcasse entre la première incision (mis à part les incisions requises pour la saignée et laccrochage) et son approbation finale. (e) Dislocation (dissociation partielle du reste de la carcasse) ou enlèvement de la tête La tête fait partie de la carcasse et, par conséquent, est assujettie aux mêmes critères d'habillage que le reste de la carcasse. Elle doit être exempte de soies, de saletés et de pellicules. Si elle ne peut en être dépourvue par échaudage, épilation, flambage et rasage, il faut alors l'écorcher. Il faut cependant prendre soin de laver préalablement la carcasse pour minimiser les risques de contamination des tissus exposés de la tête. La tête peut être disloquée ou enlevée pour inspection. Dans l'un ou l'autre des cas, les instruments utilisés doivent être stérilisés après chaque usage. Cette opération a pour but d'exposer les ganglions lymphatiques mandibulaires en vue de faciliter leur inspection. Si on enlève la tête ou la langue, ou les deux, il faut quelles restent identifiées jusquà ce que linspection soit terminée. Lexploitant doit sassurer que toutes les langues sont soumises à un examen complet en vertu dun programme écrit de contrôle de la qualité et que toutes les anomalies détectées sont traitées en conformité avec le Règlement sur linspection des viandes. Il faut éviter tout contact ou toute contamination pendant le transfert des têtes de la table à carcasses ou à viscères vers le poste de désossage des têtes. Lusage de goulottes est donc à proscrire. Les têtes de porc ne doivent jamais toucher d'autres produits comestibles exposés ni être placées sur ou au-dessus d'une surface commune, à moins qu'elles n'aient été égouttées et refroidies à 4 °C ou moins. Elles ne peuvent être placées ensemble dans des contenants avant cela. (f) Éviscération Stériliser après chaque usage le couteau ou la scie à poitrine. Prendre les mesures nécessaires pour éviter toute contamination de la carcasse ou des viscères durant léviscération. Si une carcasse ou une partie de carcasse est contaminée par des matières ingérées, des matière fécales, du pus, etc., au cours de léviscération (extraction du gros intestin, enlèvement des viscères abdominaux ou des poumons), lemployé responsable de cette étape doit immédiatement identifier et marquer (ou désigner pour quelle soit marquée) la carcasse pour quelle soit parée. (g) Fente de la carcasse La scie utilisée pour fendre une carcasse doit être assainie après la fente d'une carcasse retenue ou lorsque la scie est contaminée par du pus ou toute autre source de contamination. Une carcasse désignée pour habillage partiel peut être exemptée de lopération de fente si elle satisfait aux conditions énoncées aux sections 4.3.4 (a) et (b) portant sur lexamen (tri) et linspection ante-mortem de ces animaux. (h) Parage de la carcasse Avant le lavage final, le parage de la carcasse doit se faire dans un endroit désigné. Sassurer quil ny a aucune plaie de saignée, meurtrissure, lésion pathologique, contaminant, caillot sanguin ou autre défaut d'habillage sur les carcasses. Les produits comestibles ne sont enlevés qu'une fois la dernière inspection post-mortem terminée et seulement après que la carcasse et ses organes ont été approuvés. Le fabricant doit avoir mis en place un des mécanismes de maîtrise des procédés afin de sassurer que lenlèvement est complet et efficace. (i) Lavage de la carcasse Toutes les carcasses approuvées doivent être lavées avant leur transfert dans la chambre froide ou la salle de désossage à chaud. (j) Utilisation d'une solution d'acide organique, de chlore ou de dioxyde de chlore sur les carcasses de viande rouge Voir la section 4.5.1(m) intitulée « Utilisation d'une solution d'acide organique, de chlore ou de dioxyde de chlore ou d'une solution acidifiée d'hypochlorite de sodium sur les carcasses de viande rouge ». 4.5.3 Méthodes d'habillage de la volaille (voir la section 4.5.3(f)) Voir le chapitre 19 4.5.8 Politique de lhabillage partiel des animaux de boucherie dans les établissements agréés afin de répondre à des demandes spéciales 4.5.8 (1) Agneaux et chevreaux Lhabillage partiel des agneaux et des chevreaux consiste à ne pas enlever la peau, la tête, le coeur, le foie, les poumons et les reins des carcasses lors de lhabillage. Cette procédure est permise pourvu que le poids de la carcasse partiellement habillée ne dépasse pas 25 kg et que les conditions suivantes soient respectées: a) la peau doit être propre, sèche et exempte de maladie; b) les carcasses doivent être habillées proprement, et toute contamination doit être enlevée de façon acceptable. La ligne médiane de peau doit être exempte de longs poils, cest-à-dire rasée suffisamment avant son incision si nécessaire, afin de prévenir la contamination des tissus lors de lhabillage, de linspection et autres manipulations; c) les carcasses non dépouillées doivent être tenues à lécart des carcasses dépouillées afin dempêcher la contamination croisée. Si une chambre froide distincte nexiste pas pour les carcasses non dépouillées, il devra y avoir au moins 2 mètres entre ces carcasses et les carcasses dépouillées; d) les carcasses non dépouillées doivent être enveloppées individuellement pour lexpédition; e) les carcasses non dépouillées peuvent être habillées avec la tête non dépouillée à condition que la peau soit propre et exempte de maladie; (f) le coeur, le foie, les poumons et les reins peuvent être laissés à l'intérieur de la carcasse, pourvu qu'ils soient suffisamment exposés pour l'inspection et qu'ils soient propres et exempts de maladie. La moelle épinière doit être complètement enlevée des carcasses fendues, et ce avant la douche finale. Le fabricant devra mettre en oeuvre un contrôle des procédés afin de sassurer que lenlèvement de la moelle épinière est complet et efficace. Si quelques parties qui peuvent demeurer attachées à la carcasse (peau, tête, coeur, foie, poumons, reins) sont enlevées, le poids de ces parties, doit être soustrait du poids maximum alloué de 25 kg. On doit déduire le poids réel ou les poids prédéterminés qui suivent : tête 1 kg peau 2 kg coeur, foie, poumons et reins 1 kg Exemple : Une carcasse d'agneau ou de chevreau, habillée de manière incomplète et à laquelle il manque la tête, ne devrait pas peser plus de 24 kg (25 kg moins 1 kg pour la tête). 4.5.8(2) Carcasses de volaille avec têtes et pattes Voir le chapitre 19 4.5.8 (3) Carcasses de lapins avec tête Voir le chapitre 19 4.6 Inspection post-mortem Il arrive fréquemment que l'examen post-mortem d'une carcasse donnée soit l'affaire de plus d'un inspecteur (IPP ou vétérinaire). Par conséquent, il est important que tous les inspecteurs exercent leurs fonctions et les coordonnent de la façon décrite dans ce chapitre ou dans les modules de formation. Un bon système de communication et de registre (où sont notamment consignés les résultats de l'inspection ante-mortem) est essentiel pour que tous les inspecteurs aient accès aux données sur les carcasses et ainsi les évaluent avec exactitude. On ne peut bien évaluer une carcasse et ses parties que s'il existe un mécanisme d'identification bien synchronisé entre, d'une part, les carcasses sur le rail et, d'autre part, les viscères et les autres parties comme la tête, le sang, la queue, etc. Il incombe à la direction de l'établissement de s'assurer que toutes les carcasses et leurs parties sont présentées à l'examen post-mortem de façon à en faciliter l'inspection (par exemple, présentation correcte des viscères, etc.). La direction doit aussi fournir des installations adéquates (espace, éclairage, plate-forme, etc.). Les inspecteurs sont tenus de prendre immédiatement des mesures si la direction de l'établissement n'assume pas ses responsabilités. Il pourrait s'agir, par exemple, d'exiger le ralentissement des abattages ou d'interrompre les services d'inspection jusqu'à ce que la situation soit corrigée. Si, à la suite d'un habillage mené de façon négligente, il manque un nodule lymphatique qui fait normalement l'objet d'une inspection, la direction de l'établissement doit immédiatement prendre des mesures correctives. Cette mesure s'applique chaque fois qu'il manque un organe ou une partie de la carcasse au moment de l'inspection. Lorsque la carcasse est présentée à linspection post-mortem et quelle a été soumise à un habillage partiel conformément à une méthode approuvée, une inspection post-mortem soignée doit être réalisée pour sassurer que les organes et les parties exposées de la carcasse ne présentent pas danomalies. Si une anomalie pouvant être liée à un problème de salubrité alimentaire est observée sur une carcasse ou ses parties, le médecin vétérinaire peut exiger que la carcasse partiellement habillée soit soumise à un habillage complet. L'inspection post-mortem des bovins se base sur un examen routinier de la tête et de ses nodules lymphatiques, des viscères thoraciques et abdominaux et de leurs ganglions, ainsi que des parties exposées de la carcasse. Il convient cependant de soumettre les organes et la carcasse, y compris les nodules lymphatiques, à un examen plus détaillé si l'examen de routine révèle des maladies ou des anomalies ou si la carcasse provient d'un animal déclaré suspect lors de l'inspection ante-mortem. (a) Inspection de la tête Pour l'inspection, la tête peut demeurer attachée à la carcasse ou en être séparée. L'examen visuel permet de déceler diverses anomalies, comme les hypertrophies, les distorsions, etc. Les ganglions lymphatiques mandibulaires doivent être incisés et examinés. Les têtes présentant un défaut dhabillage doivent être condamnées ou dépouillées dans la salle d'abattage. (b) Inspection des viscères Il faut faire un examen visuel des intestins, de lestomac, de la rate, des ganglions lymphatiques mésentériques au niveau de liléon, des ganglions lymphatiques bronchiques gauches, des ganglions portes, des poumons, du foie, des reins et du coeur. Il peut être nécessaire de manipuler les viscères pour faire cette inspection. Les reins peuvent être présentés de deux manières : à lintérieur de la carcasse ou avec les autres viscères sur la table dinspection des viscères. Ils doivent être placés bien en vue avant dêtre inspectés. N.B. : Pour les établissements qui exportent de la viande de porc dans les pays de lUnion européenne ou dans des pays exigeant une inspection conforme aux normes de lUnion européenne, une inspection supplémentaire peut être nécessaire. Ces exigences sont décrites en détail au chapitre 11. (c) Inspection des carcasses sur rail par lACIA Les carcasses doivent être fendues en deux avant leur inspection finale par lACIA, sauf si lexploitant a présenté une demande pour traiter certaines carcasses (p. ex. porcs entiers à barbecue) conformément aux dispositions du Règlement sur linspection des viandes et aux sections 4.3.4 (a) et (b) et 4.5.2 (g) du présent manuel. Lorsque lhabillage partiel dune carcasse est autorisé, les surfaces qui sont normalement exposées par lopération de fente ne peuvent pas être soumises à une inspection post-mortem. Si, sur les surfaces exposées de la carcasse ou de ses parties, on observe des anomalies pouvant être liées à un problème de salubrité alimentaire, lhabillage partiel de la carcasse doit être immédiatement exclu. Cette carcasse doit être soumise à un habillage complet et présentée à linspection post-mortem habituelle. Lorsquune carcasse présente un défaut nécessitant lenlèvement dune partie traitée par lACIA/lexploitant [voir la section 4.6.2(d)(i)], elle doit être marquée ou étiquetée de manière quelle soit acheminée vers le rail de retenue/exploitant. Elles ne doivent pas être identifiées de la même manière que les carcasses retenues pour examen vétérinaire. Lorsquune carcasse présente un défaut pathologique nécessitant un examen vétérinaire, linspecteur doit marquer ou étiqueter la carcasse de manière à ce quelle soit acheminée vers le rail de retenue/vétérinaire où elle sera soumise à une inspection vétérinaire plus poussée. Selon la nature du défaut décelé et en conformité avec la section 4.7 du Manuel des méthodes Hygiène des viandes (MDM), il peut être également nécessaire de retenir les viscères/les abats de la carcasse affectée. (d) Inspection sur le rail de retenue Lexploitant doit fournir deux (2) rails de retenue distincts qui servent au traitement des carcasses retenues. Les carcasses placées sur le rail de retenue/exploitant auxquelles lexploitant doit enlever des parties ayant des défauts rendant la viande non comestible appartiennent aux deux catégories suivantes : i) parties traitées par lACIA/lexploitant et ii) parties traitées par lexploitant (voir ci-dessous). Seules les carcasses devant faire lobjet dun examen vétérinaire sont placées sur le rail de retenue/vétérinaire. (i) Parties traitées par lACIA/lexploitant Il sagit de parties de carcasse qui ont des défauts rendant la ces parties non comestibles et qui résultent généralement de pathologies visibles qui ne représentent pas un risque significatif pour la salubrité des aliments. En mode dinspection traditionnelle, cest linspecteur de lACIA qui détecte et identifie les carcasses présentant ce genre de défaut. LACIA ne supervise pas de façon continue les activités se déroulant sur le rail de lACIA/exploitant. Toutefois, lACIA valide au moins une fois par quart de travail que les activités touchant le parage des portions et le contrôle du carcasses sont adéquates. Les défauts ci-dessous sont considérés à lheure actuelle comme relevant de la responsabilité conjointe de lACIA et de lexploitant :
ii) Parties traitées par lexploitant Cest lexploitant qui est entièrement responsable de lhabillage des carcasses dans les règles ainsi que de la détection et de lenlèvement des défauts dhabillage et de certains défauts pathologiques mineurs déterminés. Ces défauts ou anomalies peuvent être enlevés sur la chaîne déviscération principale ou sur le rail de retenue/exploitant dans la mesure où des pratiques dhygiène acceptables sont respectées. Lorsque ces défauts posent un risque pour la santé ou constituent une infraction au règlement, comme cest le cas pour une contamination visible, les contrôles nécessaires pour assurer lenlèvement complet de ces parties doivent être définis par le système HACCP de létablissement. Voici une liste non exhaustive de défauts dhabillage et pathologies mineures qui doivent être traités dans le cadre du processus de transformation de létablissement :
Lenlèvement de tous les défauts énumérés en i) et and ii) incombe à lexploitant. Le règlement financier accordé pour les parties de carcasse enlevées en vertu de ces deux catégories est maintenant une fonction qui a été privatisée et qui dépend dune entente commerciale entre lorganisme provincial de commercialisation du porc, le producteur et le transformateur. (iii) Défauts traités par lACIA/le vétérinaire En vertu du système dinspection traditionnelle ou du SICHV (Système dinspection pour les à haute vitesse), toutes les carcasses qui présentent un défaut pathologique nécessitant une inspection vétérinaire doivent être retirées de la chaîne déviscération principale et placées sur le rail de retenue/vétérinaire, en conformité avec la section 4.7. Les carcasses présentant une contamination visible placées sur le rail de retenue/vétérinaire ne doivent pas entrer en contact les unes avec les autres tant que lexamen vétérinaire nest pas terminé et quune décision finale sur le sort des carcasses na pas été prise. Le vétérinaire pose un diagnostic sur chacune des carcasses examinées et décide de leur sort conformément à la section 4.7. Lorsquune approbation partielle est octroyée, le vétérinaire sassure que les parties à éliminer sont complètement enlevées par lexploitant avant que la carcasse ne quitte le rail de retenue. Les carcasses condamnées et toutes leurs parties doivent rester sous la surveillance de léquipe dinspection jusquà ce que lexploitant en dispose selon les instructions du vétérinaire. Dans le cas où le vétérinaire condamne une carcasse et où un certificat est requis, lexploitant doit consigner le poids de la carcasse ainsi que toute marque didentification apposée sur celle-ci, puis les communiquer au vétérinaire avant quon ne dispose de la carcasse. Dans le cas où le vétérinaire condamne des parties de carcasse, lexploitant peut peser les parties enlevées et enregistrer les données pertinentes. Le vétérinaire ne surveille pas les activités de pesée ou de consignation de linformation mises en oeuvre par lexploitant, et aucun certificat de lACIA nest émis pour en rendre compte. Comme dans le cas des parties de carcasse traitées par lexploitant, lACIA nintervient pas dans le règlement financier intervenant entre le producteur et le transformateur. |
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