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Communiqué "Étiquetage des aliments nouveaux issus du génie génétique"

Sommaire des commentaires

Diffusé le 1er décembre 1995


Prière de noter que les consultations officielles sur les lignes directrices proposées sont maintenant terminées. Toutefois, vos commentaires sont encore les bienvenus.

Le document ci-après contient les lignes directrices proposées pour l'étiquetage des aliments nouveaux issus du génie génétique. Les lignes directrices proposées sont le fruit d'une série de consultations tenues avec un large éventail de participants.

Lorsque qu'elles seront finalisées, les lignes directrices tiendront lieu de politique fédérale sur les exigences d'étiquetage des aliments nouveaux issus du génie génétique.


Introduction

Déjà, les premiers aliments et ingrédients alimentaires issus du génie génétique ont atteint l'étape de la commercialisation et d'autres, encore plus nombreux, approchent du stade de la distribution. Devant cette réalité, le Canada et les 143 autres pays membres de l'organisation internationale de normalisation des aliments de la FAO et de l'OMS, la Commission du Codex Alimentarius, réfléchissent à différents aspects concernant l'étiquetage à prescrire pour les aliments nouveaux issus du génie génétique. Une première série de consultations, menées au Canada, a porté sur l'étiquetage des aliments nouveaux produits par le génie génétique. Les avis et commentaires ainsi recueillis ont permis de dégager un certain nombre de points de consensus général à partir desquels on a élaboré des projets de lignes directrices. Ces projets et les raisons qui ont conduit à leur élaboration sont exposés ci-après, dans la partie intitulée « Sommaire des discussions, points de consensus général et lignes directrices proposées ».

But de communiqué

Le présent communiqué vise à amener un large auditoire de personnes intéressées à se prononcer sur les points de consensus et les projets de lignes directrices, en ce qui concerne les informations grand public qui ont été produites et utilisées à ce jour, de manière temporaire, quant à l'étiquetage des aliments nouveaux mis au point par génie génétique.

La matière première recueillie au moyen de cette consultation constituera l'assise de la position canadienne à la prochaine réunion du Comité de l'étiquetage des aliments du Codex Alimentarius, qui se tiendra à Ottawa en mai 1996. En outre, on espère que les observations recueillies au sujet des points de consensus étayeront la mise en oeuvre des lignes directrices proposées ou, du moins, orienteront utilement leur modification.

Définitions

On entend par aliments nouveaux :

  1. les produits qui n'ont jamais été utilisés comme aliments,
  2. les aliments issus d'un procédé qui n'a jamais été utilisé pour les aliments au Canada ou
  3. les aliments modifiés de telle sorte que :
    1. l'aliment est issu de la manipulation génétique et présente au moins une caractéristique jadis étrangère à cet aliment, ou que l'aliment provient d'un organisme ayant fait l'objet d'une manipulation génétique et présentant de nouvelles caractéristiques,
    2. l'aliment contient des microorganismes qui n'ont pas été utilisés auparavant comme aliment ou pour la production d'aliments ou c) l'aliment est une version modifiée d'un produit traditionnel ou est issu d'un procédé modifié. (Novel Food Guidelines, septembre 1994)

On entend par génie génétique le transfert de caractéristiques, contenues dans certaines informations génétiques, d'un organisme à un autre. Le génie génétique est une branche relativement jeune de la biotechnologie, générique englobant un large éventail de techniques destinées à créer de nouveaux produits. Le mariage du génie génétique et des méthodes traditionnelles permet d'aboutir à des plantes, des animaux et des aliments aux caractéristiques inédites.

Toile de fond

Prescriptions générales relatives à l'étiquetage au Canada

Au Canada, les étiquettes sur les produits alimentaires remplissent trois grandes fonctions :

  1. fournir des informations appropriées et exactes concernant la santé, la sécurité et des aspects économiques et aider le consommateur à faire des choix;
  2. protéger le consommateur et l'industrie contre l'étiquetage, l'emballage ou des procédés publicitaires frauduleux ou mensongers; et
  3. favoriser la juste concurrence et la vendabilité des produits.

Au Canada, la politique sur l'étiquetage non sécuritaire des aliments incombe à Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). La politique relative aux aspects de la sécurité et de la santé liés à l'étiquetage incombe à Santé Canada, mais son application est assurée par AAC et Pêches et Océans Canada.

L'étiquetage des aliments au Canada est réglementé principalement en vertu de la Loi sur les aliments et drogues. La réglementation établie en application de cette loi exige que les étiquettes comportent les informations essentielles suivantes : nom courant, liste des ingrédients, nom et adresse du fabricant ou de l'instance responsable, informations sur la durée de conservation des produits ayant une conservabilité maximale à l'étalage de 90 jours, différentes autres données sur le produit (p. ex., la proportion de matières grasses dans certains produits laitiers) et informations étayant les prétentions nutritionnelles. En plus de ces renseignements élémentaires, les déclarations concernant la valeur nutritionnelle ou commerciale du produit sont assujetties à des lignes de conduite exhaustives.

Le règlement établi en application de la Loi sur l'emballage et l'étiquetage des produits de consommation exige que les quantités nettes soient indiquées. Il existe également des prescriptions relatives à l'étiquetage en vertu de la Loi sur les produits agricoles au Canada, de la Loi sur l'inspection des viandes et de la Loi sur l'inspection du poisson, ayant trait à l'indication de la catégorie, au pays d'origine et à d'autres informations propres à certains produits. La publicité sur les aliments et les boissons est assujettie aux exigences de la Loi sur les aliments et drogues et de la Loi sur l'emballage et l'étiquetage des produits de consommation.

Consultations Passées

Plusieurs consultations publiques ont eu lieu avant la rédaction de ce communiqué.

Novembre 1993 -- Au cours de l'atelier sur la réglementation des produits agricoles issus de la biotechnologie, qui s'est tenu à Ottawa du 8 au 10 novembre 1993, toutes sortes d'opinions ont été exprimées au sujet de l'étiquetage des aliments issus du génie génétique. Les participants ont convenu de la nécessité d'étiqueter correctement les produits, pour des raisons de santé et de sécurité. Il est toutefois apparu qu'il faudrait consulter de nouveau les intéressés, afin de préciser les avis sur d'autres principes fondamentaux à prendre en compte pour l'élaboration d'une politique, de lignes directrices ou de règlements relatifs à l'étiquetage des aliments nouveaux produits par génie génétique.
Octobre 1994 -- Le Comité de l'étiquetage des aliments du Codex Alimentarius est chargé d'édicter les normes et les lignes directrices internationales en matière d'étiquetage des aliments, des mesures qui visent à protéger la santé des consommateurs, à garantir des pratiques équitables dans le commerce des aliments et à promouvoir l'harmonisation des normes alimentaires et des exigences en matière d'étiquetage. Les normes établies par la Commission du Codex Alimentarius ont été admises comme base pour l'entente sanitaire et phytosanitaire de l'Organisation mondiale du commerce.

Lors de la réunion du 24 au 28 octobre 1994 du Comité de l'étiquetage des aliments du Codex Alimentarius, les représentants des pays membres ont discuté de l'étiquetage des aliments issus du génie génétique. Lors de ces discussions préliminaires, les opinions étaient généralement partagées entre les pays préconisant l'étiquetage obligatoire uniquement dans les cas de risques pour la santé ou la sécurité des produits alimentaires et les pays prônant un étiquetage obligatoire universel. Tous les pays ont été priés de préciser leur position, en vue des discussions qui se tiendront à la prochaine réunion du Comité, à Ottawa, en mai 1996.

Au cours de la réunion de juillet 1995, la Commission du Codex Alimentarius a approuvé, dans le cadre de sa 21e session, le principe selon lequel les normes alimentaires du Codex doivent être fondées sur une analyse scientifique valable garantissant la sécurité et la qualité des disponibilités alimentaires.

Novembre 1994 -- Les ministères responsables de l'étiquetage des aliments au Canada - Agriculture et Agroalimentaire, Industrie, Santé et Pêches et Océans - ont tenu un atelier technique sur l'étiquetage des aliments nouveaux issus du génie génétique, à Ottawa, les 24 et 25 novembre 1994. Ce fut la première étape d'un processus destiné à produire une politique canadienne d'étiquetage des aliments nouveaux issus du génie génétique. Y ont participé des représentants de nombreux secteurs : universitaires, nutritionnistes, diététistes, fabricants, distributeurs, transformateurs, producteurs, groupes de consommateurs, publicitaires, organisations sectorielles, producteurs de produits organiques, organisations écologistes et alimentaires non gouvernementales, gouvernements provinciaux et gouvernement fédéral.

Sommaire des discussions, points de consensus général et lignes directrices proposées

Les participants à l'atelier de novembre 1994 avaient à étudier un certain nombre de questions et de faits. Ils sont arrivés à un consensus à l'égard de quelques-uns d'entre eux. Par la suite, ces points de consensus ont servi de base à l'ébauche de lignes directrices relatives à l'étiquetage. La discussion de fond, les points de consensus et les lignes directrices proposées sont les suivantes :

  1. Les aliments nouveaux issus du génie génétique doivent-il porter une étiquette particulière?

    Santé Canada élabore présentement des règlements qui exigeront la déclaration des aliments nouveaux avant la vente ou la publicité en vue de la vente, y compris ceux qui sont issus du génie génétique. Les instructions concernant la déclaration et l'information nécessaire à la réalisation des évaluations de l'innocuité des aliments issus de plantes et de microorganismes modifiés génétiquement figurent dans le document intitulé Lignes directrices relatives à l'évaluation de l'innocuité des aliments nouveaux (volumes I et II). Les évaluations de l'innocuité de produits issus du génie génétique peuvent inclure la vérification de la composition du produit nouveau et la comparaison à celle de son pendant traditionnel; les effets du nouveau matériel génétique (caractéristique nouvelle) sur la teneur en substances nutritives de l'aliment et les propriétés toxicologiques de l'aliment, au besoin. De plus, la question de l'allergénicité doit être prise en compte si des allergènes sont présents.

    Au cours de l'atelier, les participants ont convenu de façon unanime que lorsqu'un aliment nouveau issu du génie génétique pose un risque réel pour la santé ou pour certaines personnes ou segments de la population, notamment par l'introduction d'un allergène, le consommateur doit en être informé par une mention sur l'étiquette.

    Les allergènes visés sont ceux qui entraînent des réactions indésirables. Dans le cadre de l'examen actuel du Règlement sur les aliments et drogues, Santé Canada et Agriculture et Agroalimentaire Canada ont commencé à dresser la liste prioritaire des aliments qui causent des réactions indésirables, comme les allergènes, en vue d'exiger la divulgation de leur présence sur l'étiquette en toutes circonstances.

    Les participants étaient également d'avis que si la composition des aliments était modifiée de façon notable, par exemple lorsqu'il y a changement important de la valeur nutritive, cette information doit être indiquée sur l'étiquette du produit. Les changements apportés à la valeur nutritive peuvent même donner lieu à la non-acceptation du produit, entre autres s'il y a eu réduction importante de la qualité nutritionnelle. Par ailleurs, il faut aussi envisager de donner un nouveau nom usuel au produit si les changements sont importants. Par le passé, certains aliments dont la composition avait été modifiée ont reçu de nouveaux noms. Il suffit de penser au colza qui a été rebaptisé «canola» quand certaines variétés ont été transformées, grâce à l'utilisation de techniques traditionnelles de reproduction, en produits alimentaires comestibles.

    Consensus général

    Sur l'étiquette des aliments nouveaux issus du génie génétique devraient être indiqués : les risques pour la santé ou pour certaines personnes ou parties de la population et ii) les changements importants apportés à la composition ou à la valeur nutritive par rapport à la source alimentaire traditionnelle.

    Ligne directrice proposée no 1

    L'étiquette des aliments nouveaux ou des ingrédients des aliments nouveaux issus du génie génétique doit indique :

    • les risques pour la santé ou pour certaines personnes ou parties de la population (p. ex. l'introduction d'allergènes dans les aliments) ou
    • les changements importants apportés à la composition ou à la valeur nutritive par rapport à la source alimentaire traditionnelle (p. ex. modification du profil des acides gras de l'huile végétale).
  2. Droit du consommateur à l'information

    Les participants à l'atelier étaient unanimes à dire que le consommateur a le droit d'être informé de façon à pouvoir faire des choix éclairés à l'achat de produits alimentaires. Le gouvernement et l'industrie, à leur avis, sont donc dans l'obligation de fournir toute information qui pourrait aider le consommateur à faire ces choix.

    Selon certains participants, pour satisfaire au droit à l'information, toutes les composantes d'un produit devraient être divulguées sur l'étiquette. D'autres craignaient que Santé Canada ne puisse déterminer tous les risques à long terme au cours des évaluations qui précèdent la mise en marché, de sorte qu'il faudrait que tous les aliments issus du génie génétique soient indiqués au profit des consommateurs qui désirent les éviter.

    Bien que les participants aient convenu que le consommateur devait avoir accès à cette information et que les fabricants avaient l'obligation de la fournir, ils ont cependant reconnu qu'il serait très difficile de l'inclure sur l'étiquette, celle-ci devant être réservée aux préoccupations concernant la santé et la sécurité. L'étiquette était considérée comme l'un des moyens disponibles pour fournir au consommateur l'information relative aux techniques de production utilisées pour la préparation de l'aliment, et pas nécessairement comme le véhicule le mieux approprié dans tous les cas. On a donc proposé de se pencher sur d'autres solutions.

    Les participants ont dressé une liste d'un certain nombre d'autres moyens de fournir l'information de cette nature au consommateur, notamment :

    1. information au point de vente;
    2. banques de données centralisées ;
    3. Internet;
    4. inscription d'un numéro de téléphone sans frais (1-800) sur l'étiquette;
    5. publicité;
    6. messages d'intérêt public;
    7. mass-média.

    Pour ceux qui souhaiteraient éviter les aliments nouveaux issus du génie génétique, l'accès aux aliments organiques a été proposé comme solution de rechange. Les méthodes organiques de production ne permettent pas d'utiliser de produits issus du génie génétique. Il existe déjà des normes de production des aliments organiques dans les règlements fédéraux établis en vertu de la Loi sur les produits agricoles au Canada. Les participants à l'atelier ont estimé qu'il serait aussi possible pour des particuliers ou des organismes d'établir des mécanismes additionnels, comme des comités d'homologation, de façon à s'assurer que seuls les aliments de source traditionnelle entrent dans la composition de certains aliments ou produits alimentaires.

    De l'avis général, il est inutile d'inscrire une déclaration générale sur l'étiquette de tous les aliments nouveaux issus du génie génétique indiquant leur méthode de production. Si l'aliment a fait l'objet d'un examen de Santé Canada, sur le plan de l'innocuité, et a été jugé sans danger et qu'aucun étiquetage particulier n'est nécessaire pour indiquer la présence d'allergènes possibles ou des modifications importantes de la composition, il n'est pas nécessaire d'inclure une déclaration générale.

    Le problème que pose la déclaration générale, surtout si elle est utilisée sur l'étiquette d'aliments qui servent à la préparation de toute une gamme d'autres produits (p. ex. les tomates utilisées dans la préparation de la pâte de tomates, de soupes, de sauces, du ketchup, de la pizza, etc.), est qu'en fin de compte, presque tous les produits porteront une étiquette indiquant qu'ils sont issus du génie génétique. Dans ces circonstances, les personnes pour qui l'information sur la santé et la sécurité est importante, qui ont de graves allergies alimentaires ou qui manifestent une hypersensibilité allergique pourraient négliger d'en tenir compte. L'autre point soulevé par les participants est le coût supplémentaire que les entreprises et, en bout de ligne, les consommateurs, auraient à payer, si l'on adoptait une politique de déclaration générale, à cause de l'augmentation des prix des produits.

    Consensus général

    Bien qu'elle reconnaisse le droit du consommateur à l'information concernant la composition des aliments qu'il achète, une politique d'étiquetage général identifiant les aliments nouveaux issus du génie génétique, n'offrirait pas au consommateur d'information supplémentaire concernant l'innocuité des aliments.

    Ligne directrice proposée no 2

    À moins d'un danger pour la santé ou la sécurité, ou d'une modification importante de la composition ou de la valeur nutritive, (tel que mentionné dans la ligne directrice proposée no 1), il n'est pas obligatoire d'inscrire sur l'étiquette de l'aliment le recours à un procédé du génie génétique.

  3. Que faut-il inscrire sur l'étiquette?

    Les participants à l'atelier de novembre 1994 ont convenu que l'étiquette devrait :

    1. être aussi simple que possible;
    2. être pertinente et compréhensible et
    3. contenir des informations vraies et non trompeuses.

    De plus, les participants étaient d'avis que, pour les entreprises qui désirent étiqueter leurs produits comme étant «issus du génie génétique» (étiquetage positif volontaire) ou «non issus du génie génétique» (étiquetage négatif volontaire), il importe d'élaborer des critères précis pour assurer une certaine uniformité. Lorsque ces critères auront été établis, les étiquettes devraient être examinées, comme il convient, par le ministère responsable qui déterminera si elles sont appropriées.

    Du point de vue de la réglementation, l'étiquetage négatif d'aliments non issus du génie génétique, par exemple une affirmation du genre «ce produit n'est pas issu du génie génétique», pourrait être utilisée conformément à la politique actuelle, à condition d'être vraie et non trompeuse. Cette mention, toutefois, était jugée par plusieurs participants comme donnant inutilement une image négative à des aliments comparables issus du génie génétique. Certains participants ont proposé une autre formule, plus positive, indiquant que l'aliment était issu de techniques conventionnelles.

    Comme nous l'avons mentionné plus haut, les participants préféraient réserver l'étiquette à des renseignements critiques sur les risques pour la santé et la sécurité à l'intention de certaines personnes ou parties de la population, par exemple en présence d'allergènes. De plus, il y avait consensus quant à la nécessité d'indiquer sur l'étiquette toute modification importante de la composition de l'aliment, par exemple la modification de la composition des acides gras de l'huile végétale. Une modification importante de la composition du produit pourrait aussi exiger l'utilisation d'un nouveau nom usuel.

    Consensus général

    Les étiquettes des aliments devraient être compréhensibles et ne comporter que des affirmations vraies et non trompeuses. L'étiquetage volontaire est acceptable, à condition d'être honnête. Les critères d'étiquetage devraient être établis et appliqués de façon à garantir l'uniformité. L'information obligatoire devrait inclure toute modification de la composition ou de la valeur nutritive ou les risques pour la santé et la sécurité qui pourraient préoccuper les consommateurs, plutôt que le procédé utilisé pour obtenir la modification.

    Ligne directrice proposée no 3
    1. L'étiquetage des aliments ou des ingrédients alimentaires nouveaux issus du génie génétique devrait être facile à comprendre et contenir des informations vraies et non trompeuses;
    2. L'étiquetage positif volontaire qui vise à indiquer qu'un aliment ou un produit alimentaire nouveau est issu du génie génétique ou a des caractéristiques particulières attribuables au génie génétique est acceptable, à condition que la mention ne soit ni trompeuse ni mensongère et soit basée sur des faits. Les parties responsables devraient être en mesure de justifier leur déclaration. (Les infractions feraient l'objet de mesures et de sanctions prévues par la Loi sur les aliments et drogues).
    3. L'étiquetage négatif volontaire qui vise à indiquer qu'un aliment ou un produit alimentaire nouveau n'est pas issu du génie génétique est acceptable, à condition que la mention ne soit ni trompeuse ni mensongère et soit basée sur des faits. Les parties responsables devraient être en mesure de justifier leur déclaration. (Les infractions feraient l'objet de mesures et de sanctions prévues par la Loi sur les aliments et drogues).
  4. Comment tenir compte des restrictions alimentaires fondées sur des obligations religieuses?

    En général, les participants ont jugé que le rôle du gouvernement était de se pencher sur les aspects de la santé, de la sécurité et de la fraude, et que les préférences alimentaires basées sur des critères religieux devaient être soumises aux mécanismes de contrôle existants établis par les groupes religieux en question (par exemple, les systèmes de production, de manutention et de transformation des aliments basés sur les exigences de la religion islamique (halal) ou juive (casher).

    Consensus général

    Les restrictions alimentaires fondées sur des obligations religieuses peuvent être traitées dans le cadre des règles existantes des groupes religieux sans mesure additionnelle.

    Ligne directrice proposée no 4

    Les restrictions alimentaires fondées sur des exigences religieuses ne font pas partie du mandat actuel du gouvernement et sont traitées de manière appropriée dans le cadre des règles actuelles des groupes religieux. Il n'est donc pas nécessaire de prévoir de ligne directrice particulière.

  5. Comment devrait se comporter le Canada à l'égard de ses partenaires commerciaux à l'échelle internationale?

    Compte tenu des engagements pris par le Canada sur le plan du commerce international, les participants ont jugé que l'étiquetage des aliments nouveaux issus du génie génétique devrait être harmonisé, lorsque cela est possible, avec les normes internationales.

    Consensus général

    En élaborant sa politique d'étiquetage, le Canada doit non seulement tenir compte des besoins nationaux, mais aussi envisager de respecter, lorsque cela est possible, les principes de ses partenaires commerciaux et les normes internationales.

    Ligne directrice proposée no 5

    Le Canada doit tenir compte des besoins nationaux et internationaux en matière d'étiquetage des aliments.

    Application des lignes directrices proposés aux récentes décisions concernant l'étiquetage des aliments

    Les lignes directrices proposées ci-dessus ont été utilisées au Canada, provisoirement, en vue de déterminer les exigences qu'il faudrait appliquer, le cas échéant, aux aliments nouveaux issus du génie génétique dont la vente a été autorisée au Canada.

    Prenons, par exemple, les enzymes microbiennes utilisées dans la fabrication du fromage. Auparavant, toute la rennine commerciale, une enzyme de coagulation du lait utilisée dans la fabrication du fromage, provenait de la présure extraite de l'estomac des veaux de boucherie.

    Récemment, une rennine (chymosine) tirée de microorganismes ayant subi une modification génétique a été lancée sur le marché. La chymosine est produite grâce à un procédé de fermentation obtenu sans qu'il soit nécessaire d'utiliser les estomacs de veaux; la production est donc constante et fiable. La chymosine est utilisée dans de nombreux produits laitiers transformés, tels que le fromage, de la même manière que la présure des veaux. Santé Canada a fait une évaluation poussée de l'innocuité de cette enzyme. Aucun étiquetage particulier n'a été jugé obligatoire afin d'indiquer que la chymosine avait été produite par des techniques de génie génétique, pour des raisons de santé ou de sécurité ni même par suite d'un changement de composition.

    Santé Canada a récemment conclu son évaluation de l'innocuité d'une nouvelle variété de tomate transgénique dont on a retardé le ramollissement lié au mûrissement. Aucune mention spéciale n'est exigée sur l'étiquetage pour des raisons de santé, de sécurité ou de modification de la composition. Santé Canada ne s'oppose pas aux déclarations de faits dans les documents de promotion qui accompagnent les tomates au point de vente, et qui expliquent que cette nouvelle caractéristique est issue du génie génétique.

    Plusieurs variétés de canola issues du génie génétique ont récemment fait l'objet d'examens, sur le plan de l'innocuité et de la sécurité environnementale. Les modifications étaient de nature agronomique et n'entraînaient aucun changement à la portion comestible (l'huile végétale) de la plante, de sorte qu'aucun étiquetage particulier n'a été jugé nécessaire.

    On peut entrevoir de nouvelles cultures de canola et d'autres cultures oléagineuses comestibles dont la portion comestible aura subi des modifications de composition, par exemple des huiles modifiées de façon à en réduire la teneur en gras saturé. Puisque cela nécessitera des changements de composition importants, ceux-ci seraient alors nécessairement mentionnés sur l'étiquette du produit.

    Contact :

    Directeur associé
    Bureau de la biotechnologie
    Direction de l'inspection des aliments
    Direction générale de la production et de l'inspection des aliments
    Agriculture et Agroalimentaire Canada
    59, promenade Camelot
    Nepean (Ontario) K1A 0Y9
    Téléphone : (613) 952-8000
    Télécopieur : (613) 941-9421



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