Information sur les marchés
L'Asie-Pacifique

Rapport sur le marché japonais des
produits de la pêche

Mai 2002
Section de l'Agriculture, de la pêche et
des produits de consommation

Les données statistiques contenues dans le présent rapport sont fondées sur les statistiques japonaises sur les importations, publiées par le ministère des Finances du Japon et la Japan Fish Traders Association. La conversion en dollars canadiens, le cas échéant, a été réalisée à l'aide des taux de change annoncés par la Banque du Japon.

Le Rapport sur le marché des produits de la pêche au Japon est publié quatre fois l'an par la Section des affaires commerciales de l'ambassade du Canada à Tokyo. Veuillez communiquer vos demandes de renseignements ou vos commentaires à l'ambassade, au 03-5412-6200 (téléphone), au 03-5412-6327 (télécopieur) ou par courriel à l'adresse .tokyo.fn@dfait-maeci.gc.ca. Les utilisateurs des renseignements contenus dans le présent rapport sont priés d'en mentionner la source.

Aperçu : importations de poisson entre janvier et octobre 2001

Généralités

En 2001, le volume des importations japonaises de poisson et de produits de la pêche a atteint le niveau record de 3,823 millions de tonnes métriques (tm), ce qui correspond à une augmentation de 7,9 % par rapport au volume de 3,544 millions de tonnes métriques enregistré en 2000. Toutefois, tant en yen qu'en dollars canadiens ou américains, la valeur totale des importations a connu une baisse par rapport à l'année précédente. En yen, les importations ont diminué de 0,8 %, passant de 1 734 milliards ¥ à 1 720 milliards ¥ entre 2000 et 2001. En devises canadiennes, la diminution a été de 7,8 % pour la même période, et les importations sont passées de 23,736 milliards $CAN à 21,893 milliards $CAN. En dollars américains, la diminution a été de 11,9 %, les importations étant passées de 16,129 milliards $US en 2000 à 14,21 milliards $US en 2001.

En 2001, les principaux pays exportateurs ont été la Chine (2,328 milliards $US, soit 16,35 % des importations japonaises de poisson, comparativement à 15,40 % en 2000), les États-Unis (1,440 milliard $US, leur part des importations japonaises ayant augmenté pour passer de 9,72 % à 10,11 %), la Thaïlande (1,075 milliard $US, soit une part des importations de 7,55 %, contre 6,97 % en 2000), la Russie (1,043 milliard $US, sa part des importations étant passée de 8,02 % à 7,33 %), la Corée du Sud (963 millions $US, soit une diminution de la part des importations, qui est passée de 7,21 % à 6,77 %), l'Indonésie (962 millions $US, sa part des importations étant passée de 6,40 % à 6,76 %), le Chili (729 millions $US, ce qui correspond à 5,12 % des importations, comparativement à 5,07 % en 2000), Taïwan (678 millions $US, la part des importations étant passée de 4,93 % à 4,76 %), la Norvège (593 millions $US, la part de la Norvège dans les importations japonaises étant passée de 3,79 % à 4,16 %), l'Australie (482 millions $US, sa part des importations ayant diminué pour passer de 3,54 % à 3,39 %), le Vietnam (481 millions $US, ce qui a porté sa part des importations de 3,06 % à 3,38 %), l'Inde (447 millions $US, la part des importations ayant enregistré une baisse, passant de 3,83 % à 3,14 %) et le Canada (409 millions $US, soit une diminution de la part des importations, qui est passée de 3,39 % à 2,88 %).

Source : Japan Fish Traders Association, Import Statistics.

Poisson vivant

Le volume des importations totales de poisson vivant s'est accru de 11,8 %, passant de 45 796 tm en 2000 à 51 207 tm en 2001. Toutefois, la valeur en yen de ces importations a diminué de 1,2 %, passant de 57,723 milliards ¥ à 57,041 milliards ¥ entre 2000 et 2001. Dans ce groupe, les importations d'alevins d'anguille pour la pisciculture sont devenues presque nulles, passant de 9 419 kg (1,518 milliard ¥) à 539 kg (17 millions ¥) entre 2000 et 2001. Contrairement aux importations d'alevins d'anguille, qui ont chuté, les importations d'anguilles vivantes prêtes à la vente se sont accrues de 21,0 %, passant de 14 356 tm à 17 375 tm entre 2000 et 2001. Quant à la valeur en yen de ces importations, elle est passée de 11,818 milliards ¥ à 13,84 milliards ¥ entre 2000 et 2001, ce qui équivaut à une augmentation de 17,1 %.

Poisson frais, réfrigéré ou surgelé

Le volume des importations de poisson dans cette catégorie est passé de 2 636 986 tm à 2 691 594 tm entre 2000 et 2001, ce qui équivaut à une augmentation de 2,1 %. Cependant, la valeur en yen des importations a diminué de 2,3 %, passant de 1 283,207 milliards ¥ à 1 253,692 milliards ¥ entre 2000 et 2001.

En 2001, les crevettes figuraient toujours au premier rang des produits de la pêche importés, malgré une légère diminution de 0,6 % du volume des importations, le portant ainsi à 245 275 tm, contre 246 821 tm en 2000. La valeur en yen des importations de crevettes a également enregistré une baisse, passant de 298,205 milliards ¥ à 276,811 milliards ¥ entre 2000 et 2001, soit une diminution de 7,2 %. Le marché japonais des crevettes est demeuré déprimé tout au long de 2001.

La catégorie du saumon et de la truite est la deuxième en importance en ce qui a trait aux importations. En 2001, cette catégorie a enregistré une croissance de 19,1 % en volume, celui-ci étant passé de 232 215 tm à 276 480 tm entre 2000 et 2001. Cependant, la valeur en yen de ces importations a diminué de 5,5 % , pour s'établir à 108,951 milliards ¥ en 2001, contre 115,323 milliards ¥ en 2000. En 2001, des importations anormalement élevées en provenance du Chili ont nuit au marché japonais du saumon. Une réduction de l'élevage du saumon coho au Chili a été annoncée pour 2002, mais comme elle serait de 5 % seulement, les gens du secteur au Japon se demandent à quel point cette diminution annoncée de la production pourra favoriser la reprise du marché japonais du saumon.

Le volume des importations de thon obèse a augmenté de 4,4 %, passant de 134 734 tm à 140 644 tm entre 2000 et 2001, mais la valeur en yen de ces importations a diminué de 4,8 % au cours de la même période, passant de 96,164 milliards ¥ à 91,548 milliards ¥. Par rapport à 2000, les importations d'albacore ont enregistré en 2001 une baisse marquée de 11,9 %, en volume, et de 9,7 %, en valeur, passant respectivement de 136 436 tm à 120 218 tm et de 55,021 milliards ¥ à 49,71 milliards ¥. À l'opposé, les importations de thon rouge ont connu une hausse considérable tant en volume qu'en valeur, passant de 14 274 tm à 15 915 tm (hausse de 11,5 %) et de 35,497 milliards ¥ à 41,487 milliards ¥ (hausse de 16,9 %). Les importations de thon rouge du Sud ont également augmenté entre 2000 et 2001 et sont passées, en volume, de 10 357 tm à 11 013 tm (hausse de 6,3 %) et, en valeur, de 20,809 milliards ¥ à 22,828 milliards ¥ (hausse de 9,7 %). Quant aux importations de germon, elles ont bondi de façon spectaculaire. En effet, le volume des importations de ce poisson est passé de 1 968 tm à 5 033 tm entre 2000 et 2001, soit une augmentation de 155,7 %. Au cours de la même période, la valeur en yen des importations de germon est passée de 618 millions ¥ à 1,654 milliard ¥, ce qui représente une croissance de 167,7 %. En 2001, plus de 25 % des importations japonaises de germon provenaient du Canada.

Entre 2000 et 2001, le volume et la valeur en yen des importations totales de crabe ont chuté, passant respectivement de 124 293 tm à 108 139 tm (baisse de 13,0 %), et de 106,712 milliards ¥ à 81,468 milliards ¥ (diminution de 23,7 %). Dans cette catégorie, le volume et la valeur en yen des importations de crabe des neiges ont diminué respectivement de 7,3 %, passant de 60 920 tm à 56 476 tm, et de 19,8 %, passant de 44,623 milliards ¥ à 35,776 milliards ¥ entre 2000 et 2001. La diminution a été particulièrement prononcée pour les importations en provenance du Canada, dont le volume est passé de 16 050 tm à 8 765 tm, soit une diminution de 45,4 %, et dont la valeur en yen est passée de 17,31 milliards ¥ à 9,252 milliards ¥, ce qui équivaut à une baisse de 46,5 %. Entre 2000 et 2001, les importations de crabe des neiges en provenance de la Russie se sont accrues tant en volume qu'en valeur, soit respectivement de 4,5 %, passant de 33 971 tm à 35 486 tm, et de 1,1 %, passant de 18,997 milliards ¥ à 19,197 milliards ¥. Les importations de crabe royal ont également connu une forte baisse durant cette période. En effet, leur volume est passé de 43 319 tm à 38 409 tm (baisse de 10,8 %), et leur valeur en yen est passée de 50,088 milliards ¥ à 37,273 milliards ¥ (chute de 25,6 %).

Le gouvernement du Japon a pris la décision de resserrer, à compter du 1^er avril 2002, sa politique administrative concernant les importations de produits de la mer en provenance de la Russie, particulièrement les importations de certaines espèces de crabe pour lesquelles la Russie est soupçonnée de braconnage et d'introduction illégale au Japon. Cependant, il est trop tôt pour se prononcer sur l'incidence de cette mesure sur les importations réelles de produits de la mer en provenance de la Russie en 2002. À la lumière des plus récentes statistiques (préliminaires) sur les importations enregistrées entre janvier et mars 2002, soit avant l'entrée en vigueur de cette mesure, le volume des importations de crabe royal frais et vivant en provenance de la Russie a augmenté de 30,0 % par rapport à la même période en 2001, passant de 3 204 tm à 4 168 tm. Toutefois, les importations de crabe royal surgelé ont chuté de 28,5 %, passant de 3 467 tm en 2001 à 2 480 tm en 2002. Par ailleurs, le volume des importations de crabe des neiges vivant et frais en provenance de la Russie s'est accru de 85,2 %, et s'est établi cette année à 4 605 tm, contre 2 486 tm à la même période, l'an dernier. Le volume des importations de crabe des neiges surgelé a également connu une hausse (86,5 %), passant de 757 tm en 2001 à 1 022 tm en 2002.

Poisson salé, séché ou fumé

Tant le volume que la valeur en yen des importations d'oeufs de hareng salés, le produit le plus important de cette catégorie, ont diminué : le volume est passé de 8 510 tm en 2000 à 7 920 tm en 2001, soit une réduction de 6,9 %; la valeur a diminué de 6,1 %, passant de 12,897 milliards ¥ en 2000 à 12,116 milliards ¥. En 2001, la structure du marché des oeufs de hareng salés a connu d'importants changements. En effet, la demande d'oeufs de hareng salés en tant que produit de consommation courante pour les fêtes du Nouvel An s'est accrue aux dépens des boîtes-cadeaux coûteuses. Les oeufs non transformés emballés dans des seaux jouissent également d'une nouvelle popularité.

Entre 2000 et 2001, tandis que le volume des importations d'oeufs de hareng salés a diminué de 5,4 % pour passer de 4 662 tm à 4 410 tm, la valeur en yen de ces importations n'a enregistré qu'une faible diminution (0,6 %), passant de 6,872 milliards ¥ à 6,832 milliards ¥. Alors que le volume des importations d'oeufs de saumon salés en provenance des États-Unis a diminué de 10,1 % pour passer de 3 451 en 2000 à 3 104 tm en 2001, les importations d'oeufs de saumon d'élevage en provenance de pays européens tels le Danemark et la Finlande ont connu une hausse marquée en 2001, soit de 11,6% (665 tm en 2001, contre 596 tm en 2000) dans le cas du Danemark, et de 5,8 % (312 tm en 2001, contre 295 tm en 2000) dans le cas de la Finlande.

Poisson préparé ou en conserve

Pour la première fois, un recul a été enregistré pour le plus important produit de cette catégorie, soit l'anguille transformée. En effet, le volume des importations de ce produit est passé de 71 313 tm en 2000 à 69 385 tm en 2001 (diminution de 2,7 %), et la valeur en yen de ces importations a connu une diminution marquée de 21,5 %, passant de 84,948 milliards ¥ à 66,72 milliards ¥ au cours de cette période. L'accroissement rapide des importations à faible prix de produits de l'anguille a sérieusement nuit aux anguilliculteurs japonais, qui souhaitent ardemment qu'une mesure de sauvegarde soit adoptée pour freiner les importations. Bien qu'une telle mesure n'ait pas été mise en place par le gouvernement du Japon, un mouvement amorcé dans l'industrie japonaise a favorisé le ralentissement des importations d'anguille.

Importations en provenance du Canada

Le volume des importations japonaises de poisson et de produits de la pêche en provenance du Canada a chuté de 7,1%, passant de 63 825 tm à 59 269 tm entre 2000 et 2001. Au cours de la même période, la valeur en dollars canadiens des importations totales est passée de 804,1 millions $CAN à 629,4 millions $CAN (diminution de 21,7 %). En dollars américains, la valeur est passée de 547,0 millions $US à 408,7 millions $US, ce qui correspond à une baisse de 25,3 %. Entre 2000 et 2001, la valeur en yen des importations en provenance du Canada a reculé de 15,5 %, passant de 58,826 milliards ¥ à 49,736 milliards ¥.

Entre 2000 et 2001, le volume des importations de poissons à nageoires en provenance du Canada est passé de 17 861 tm à 20 777 tm (augmentation de 16,3 %), et la valeur en dollars canadiens de ces importations est passée de 142,306 millions $CAN à 149,921 millions $CAN (hausse de 5,4 %). Dans cette catégorie, le volume des importations de saumon et de truite en provenance du Canada s'est accru de 17,1 % et est passé de 5 811 tm en 2000 à 6 803 tm en 2001. Toutefois, la valeur en dollars canadiens de ces importations a chuté de 3,3 %, passant de 55,403 millions $CAN à 53,582 millions $CAN. Les importations de saumon en provenance du Canada sont surtout composées de saumon sauvage, qui n'a pas été épargné par l'érosion des prix provoquée par les importations japonaises de saumon coho d'élevage en provenance du Chili.

Entre 2000 et 2001, les importations de morue charbonnière ont augmenté tant en volume qu'en dollars canadiens, soit respectivement de 17,4 % (de 1 916 tm à 2 250 tm) et de 5,0 % (de 28,556 millions $CAN à 29,977 millions $CAN). Au cours de la même période, le volume des importations de thon en provenance du Canada a connu une augmentation spectaculaire de 199,3 %, passant de 667 tm à 1 996 tm, malgré une diminution de 4,9 % du volume des importations de thon rouge frais en provenance du Canada, qui est passé de 305 tm à 290 tm. Cette forte hausse des importations de thon en provenance du Canada est en partie attribuable aux importations de germon provenant de la Colombie-Britannique. Entre 2000 et 2001, le volume des importations japonaises de capelan canadien a augmenté de 26,4 %, passant de 1 520 tm à 1 922 tm, bien qu'il ne représente que 5,3 % du volume des importations totales de capelan effectuées par le Japon en 2001.

En 2001, les importations totales de crustacés et de mollusques ont été considérablement moins élevées qu'en 2000. Dans cette catégorie, le volume des importations de crabe des neiges a connu une diminution aussi importante que 45,5 %, passant de 16 080 tm à 8 765 tm. Quant à la valeur en dollars canadiens de ces importations, elle est passée de 239,286 millions $CAN à 116,264 millions $CAN, ce qui équivaut à une baisse de 51,4 %. En raison de la récession économique, la demande japonaise de crabe des neiges a été très faible en 2001. Ce fléchissement de la demande, conjugué au fait que, contrairement au Japon, la demande aux États-Unis a été très forte, explique la diminution marquée des importations japonaises de crabe des neiges en 2001.

En 2001, une forte baisse des importations japonaises de crevettes a également été enregistrée. En effet, entre 2000 et 2001, le volume des importations a diminué de 16,3 %, passant de 9 410 tm à 7 878 tm, et la valeur en dollars canadiens des importations a diminué de 27,1 %, passant de 106,017 millions $CAN à 77,249 millions $CAN. De plus, le marché mondial des crevettes nordiques (Pandalus borealis) a connu un ralentissement en 2001. Entre 2000 et 2001, les importations de mollusques, dont la presque totalité est composée de mactres d'Amérique, ont diminué en volume et en valeur, soit respectivement de 11,4 % (de 2 781 tm à 2 465 tm) et de 13,6 % (de 30,407 millions $CAN à 26,258 millions $CAN).

Parmi les produits autres que les poissons à nageoires, les crustacés et les mollusques, le volume des importations d'oeufs de hareng salés n'a presque pas varié, étant passé de 4 260 tm à 4 264 tm entre 2000 et 2001. Au cours de la même période, la valeur en dollars canadiens de cet important produit d'exportation vers le Japon a cependant diminué de 13,0 %, passant de 116,1 millions $CAN à 101,01 millions $CAN. À l'inverse, le volume des importations d'oeufs de hareng salés surgelés en provenance du Canada a diminué de 5,4 % (de 4 238 tm en 2000 à 4 011 tm en 2001), tandis que la valeur en dollars canadiens de ces importations a augmenté de 20,5 %, passant de 26,751 millions $CAN en 2000 à 32,233 millions $CAN en 2001. La baisse substantielle de la production irlandaise de ce produit a contribué à la hausse du prix à l'importation des oeufs de hareng canadiens. Parmi les oeufs de saumon, le volume des importations de sujiko en provenance du Canada a augmenté de 14,5 %, passant de 131 tm en 2000 à 150 tm en 2001, alors que celui des importations d'ikura a diminué de 28,4 %, passant de 454 tm à 325 tm au cours de la même période. Les faibles débarquements de saumon kéta enregistrés en 2001, comparativement à 2000, expliquent la diminution des exportations et de la production canadiennes d'ikura.

Le volume des importations d'oeufs d'oursin frais se sont repliées de 10,4 %, passant de 471 tm en 2000 à 422 tm en 2001. Quant à la valeur en dollars canadiens de ces importations, elle a diminué de 8,2 % et est passée de 29,348 millions $CAN à 26,939 millions $CAN au cours de la même période.

Marché japonais

En raison de la récession économique qui s'éternise, d'un marché du travail qui reste difficile et des dépenses personnelles de consommation qui ne reprennent pas, le marché du poisson et des produits de la pêche, entre autres, n'a toujours pas rebondi. De plus, le poisson et les produits de la pêche dont le prix est élevé sont difficiles à écouler sur ce marché. Bien qu'on ait dit que l'épidémie d'encéphalopathie bovine spongiforme (EBS, ou maladie de la vache folle) a stimulé la consommation de poisson, cet accroissement de la consommation n'a pas suffit à raffermir le marché du poisson.

Entre 2000 et 2001, selon les données publiées par le gouvernement du Japon, les dépenses de consommation par ménage ont reculé de 2,7 % en valeur nominale et de 1,8 % en valeur réelle (après rajustement en fonction de la variation des prix). Pour la neuvième année consécutive, les dépenses ont poursuivi leur chute amorcée en 1993, soit après l'effondrement d'une économie japonaise en plein essor. Il s'agit de la plus longue période de décroissance continue enregistrée depuis que le gouvernement a adopté, en 1963, son système d'enquête actuel. Selon les données de l'enquête, les dépenses pour la nourriture, le poisson, les produits de la pêche et les restaurants ont chuté pendant quatre années consécutives. En 2001, les dépenses totales par ménage se sont établies à 3 704 298 ¥, soit moins que les dépenses de 3 734 084 ¥ enregistrées en 1990. En 2001, les dépenses alimentaires par ménage se sont établies à 943 313 ¥ (valeur nominale), contre 948 104 ¥ en 1984. De cette somme réservée à l'alimentation, 106 101 ¥ (valeur nominale) ont été consacrés au poisson et aux produits de la pêche en 2001, ce qui correspond à une diminution de 3,7 % par rapport à 2000, et à une baisse par rapport aux dépenses de 108 692 ¥ enregistrées en 1977. Compte tenu de la période de déflation que traverse l'économie japonaise, la tendance à la baisse des dépenses devrait se poursuivre, exerçant du même coup une pression considérable sur les prix du poisson et des produits de la pêche au Japon.

1. Saumon

En 2001, le volume des importations de saumon surgelé a atteint le niveau sans précédent de 244 414 tm, ce qui représente une hausse de 20,5 % par rapport au volume de 202 827 tm enregistré en 2000. Fait à noter, une augmentation marquée des importations de saumon coho d'élevage en provenance du Chili a été enregistrée. En effet, le volume des importations de saumon coho surgelé s'est établi à 88 577 tm en 2001, soit 32,4 % de plus que le volume de 66 910 tm enregistré en 2000. Parmi ces importations, celles en provenances du Chili se sont établies à 84 804 tm en 2001, soit un accroissement de 33,6 % par rapport au volume de 63 488 tm enregistré en 2001. En dépit de la forte augmentation du volume des importations de saumon coho chilien, la valeur en yen de ces importations a diminué de 14,5 %, passant de 32,230 milliards ¥ à 27,568 milliards ¥ entre 2000 et 2001. Au cours de la même période, le volume des importations de truite surgelée en provenance du Chili s'est également accru de façon marquée, soit de 44,3 %, passant de 33 096 tm à 47 744 tm. Toutefois, la valeur en yen de ces importations a diminué de 1,4 %, passant de 15,418 milliards ¥ en 2000 à 15,198 milliards ¥ en 2001. Cette augmentation des importations en provenance du Chili explique en majeure partie la grande faiblesse du marché japonais du saumon en 2001.

Entre 2000 et 2001, le volume des importations de saumon rouge surgelé ont reculé de 8,2 %, passant de 54 078 tm à 49 633 tm. Au cours de la même période, le volume des importations de saumon rouge en provenance du Canada a augmenté de 41,3 %, passant de 2 079 tm à 2 938 tm, mais le prix moyen en yen de ces importations a diminué pour passer de 620 ¥/kg à 583 ¥/kg (valeur CAF).

2. Oeufs de saumon (sujiko et ikura)

En 2001, le volume des importations de sujiko s'est établi à 4 410 tm, ce qui correspond à une diminution de 5,4 % par rapport au volume de 4 662 tm enregistré en 2000. En ce qui a trait aux importations en provenance du Canada, leur volume a augmenté de 14,5 %, passant de 131 tm en 2000 à 150 tm en 2001, et leur valeur en yen s'est accrue de 20,6 %, passant de 180 millions ¥ à 217 millions ¥ au cours de la même période. En plus de ces importations de sujiko, le Japon importe du sujiko surgelé en provenance de la Russie, lequel ne figure pas dans le tarif douanier. Selon les estimations d'un journal spécialisé du secteur de la pêche (Hokkai Keizai Shimbun), les importations de sujiko surgelé en provenance de la Russie se sont établies à 5 762 tm (4,901 milliards ¥) en 1999, à 6 774 tm (9,886 milliards ¥) en 2000, et à 6 011 tm (8,780 milliards ¥) en 2001. Ce sujiko est transformé au Japon en sujiko assaisonné.

Le volume des importations totales d'ikura a diminué de 20,3 %, passant de 5 015 tm en 2000 à 3 997 tm en 2001. Quant à la valeur en yen de ces importations, elle a chuté de 28,8 % et est passée de 14,339 milliards ¥ en 2000 à 10,207 milliards ¥ en 2001. Le volume des importations en provenance du Canada s'est replié de 28,4 %, passant de 454 tm en 2000 à 325 tm en 2001, et la valeur en yen de ces importations a chuté de 44,4 % pour passer de 1,332 milliard ¥ à 741 millions ¥ au cours de la même période. Il semble que les maigres pêches de saumon kéta réalisées au Canada et aux États-Unis expliquent que l'ikura de saumon rose représente une part importante des importations en provenance de ces deux pays. La diminution de la valeur en yen des importations d'ikura en provenance du Canada a été supérieure à leur baisse en volume, parce que le volume des importations à prix peu élevé d'ikura de saumon kéta s'est accru. Pour les prix de gros actuels du sujiko et de l'ikura, veuillez consulter les tableaux présentés dans le présent rapport.

3. Oeufs de hareng et oeufs de hareng sur algue

a) Oeufs de hareng salés

En 2001, la division en deux pôles (celui des cadeaux chers traditionnellement offerts au Nouvel An et celui des aliments de consommation courante pour le Nouvel An) du marché de la consommation des oeufs de hareng salés s'est accélérée. Cette année-là, les produits « de marque » offerts par certaines entreprises de transformation ont été très demandés. D'autre part, les oeufs de hareng salés présentés sur des plateaux de styromousse bon marché et emballés d'une pellicule en vinyle se sont très bien écoulés en tant que produits de consommation courante pour le Nouvel An. Fait à noter, alors que le prix des produits de marque était élevé, celui des produits de consommation courante devait être peu élevé, sans considération de la qualité. Outre cette évolution des ventes d'oeufs de hareng salés, les oeufs de hareng assaisonnés du Pacifique se sont également bien vendus en tant que produits de consommation courante pour le Nouvel An, ce qui est attribuable au fait qu'ils sont prêts-à-consommer, c'est-à-dire qu'ils ne nécessitent aucun dessalage. Les gens du secteur tentent de trouver une façon de faire de ces produits des aliments consommés toute l'année, ce sur quoi reposerait l'avenir du marché japonais des oeufs de hareng salés.

b) Oeufs de hareng surgelés

Selon les informations obtenues, la production irlandaise d'oeufs de hareng surgelés est tombée à un creux historique au cours de la saison 2001-2002, s'établissant à moins de 700 tm. Entre 2000 et 2001, le volume des importations totales d'oeufs de hareng surgelés a enregistré une baisse de 11,0 %, passant de 5 660 tm à 5 037 tm. Cette diminution l'offre en 2001 donne à penser que les stocks d'oeufs de hareng reportés en 2002 seront peu élevés, et compte tenu de la baisse de l'offre irlandaise, on prévoit que la demande d'oeufs de hareng canadiens sera forte en 2002.

c) Oeufs de hareng sur algue

Comme le tableau ci-dessous l'indique, le volume des importations d'oeufs de hareng sur algue est passé de 586 tm en 2000 à 645 tm en 2001, ce qui correspond à une augmentation de 9,9 %. Quant à la valeur en yen de ces importations, elle s'est accrue de 19,3 %, passant de 1,183 milliard ¥ à 1,410 milliard ¥. Le prix moyen à l'importation (valeur CAF) des produits canadiens a augmenté, passant de 2 118 ¥/kg à 2 222 ¥/kg entre 2000 et 2001. Un faible volume de ces produits de la mer sont toujours destinés aux restaurants et tables à sushis haut de gamme, où ils sont vendus à prix élevé. Toutefois, les ventes de ces aliments, dont une partie sont transformés en produits assaisonnés, se sont déplacées vers les consommateurs moyens, par l'intermédiaire des supermarchés et des grands magasins. Les produits dont le prix est relativement peu élevé sont maintenant utilisés par les tables à sushis bon marché de type kaiten (les sushis y sont servis sur un tapis roulant) et les comptoirs de sushis à emporter. Comme c'est aussi le cas pour les oeufs de hareng salés, les gens du secteur cherchent une façon de faire des oeufs de hareng sur algue des produits de la mer consommés toute l'année.

4. Crabe

Entre 2000 et 2001, le volume total des importations de crabe des neiges a diminué de 7,3 %, passant de 60 920 tm à 56 476 tm, et la valeur en yen de ces importations a chuté de 19,8 %, passant de 44,623 milliards ¥ à 35,776 milliards ¥. La forte baisse (45,4 %) du volume des importations en provenance du Canada, qui est passé de 16 050 tm en 2000 à 8 765 tm en 2001, explique en majeure partie la chute prononcée du volume total des importations. Au Japon, le prix moyen à l'importation (valeur CAF) du crabe des neiges canadien n'a presque pas varié entre 2000 et 2001, passant de 1 078 ¥/kg à 1 056 ¥/kg au cours de cette période. Les importateurs japonais n'ont pas remporté la « lutte pour les achats » contre les acheteurs des États-Unis, qui devaient répondre à une forte demande de crabe des neiges sur le marché intérieur. La demande japonaise de crabe des neiges s'est accrue après les événements du 11 septembre, qui ont favorisé l'affluence des touristes dans les endroits de villégiature japonais. Toutefois, le prix payé par l'utilisateur final a continué de stagner en raison de la récession économique que connaît le Japon.

Comme il a déjà été mentionné dans le présent rapport, le faible prix à l'importation du crabe des neiges et du crabe royal en provenance de la Russie a eu une incidence négative sur les importations de crabe canadien destiné au marché de la consommation. D'aucuns affirment depuis longtemps qu'une grande part du crabe des neiges et du crabe royal vivants importés de la Russie sont issus de pratiques de braconnage et introduits illégalement au Japon. En 2001, la Russie a exporté vers le Japon 13 616 tm de crabe royal surgelé, contre 18 759 tm en 2000, et 13 227 tm de crabe des neiges surgelé, contre 11 687 tm en 2000. La même année, la Russie a également exporté vers le Japon 22 393 tm de crabe royal vivant et frais, comparativement à 20 932 tm en 2000, et 22 259 tm de crabe des neiges vivant et frais, contre 22 284 en 2000. Quant au prix moyen à l'importation (valeur CAF) du crabe russe, il s'est établi à 541 ¥/kg pour le crabe des neiges et à 860 ¥/kg pour le crabe royal, soit des prix extrêmement bas comparativement au prix à l'importation du crabe provenant d'autres pays, y compris le Canada. Compte tenu de la période de déflation que traverse l'économie japonaise, le faible prix à l'importation du crabe russe a été favorablement accueilli sur le marché japonais et a eu une incidence déplorable sur les ventes de crabe des neiges canadien, d'autant plus que le crabe vivant et frais importé de la Russie n'est pas entreposé, mais distribué peu après son importation, et ce, quelle que soit la quantité importée. Ainsi, lorsque le volume des importations est considérable, la quantité de produits offerts sur le marché augmente aussi de façon considérable, ce qui pousse les prix à la baisse et réduit du même coup la valeur marchande du crabe surgelé provenant d'autres pays, dont le Canada. L'entente qu'ont conclue les gouvernements du Japon et de la Russie afin d'abolir les exportations vers le Japon de crabe russe issu de pratiques de braconnage devrait favoriser l'élimination des pratiques commerciales douteuses depuis longtemps associées aux importations de crabe en provenance de la Russie.

5. Crevettes nordiques

Comme le tableau ci-dessous l'indique, le volume des importations en provenance de la Russie et de l'Argentine d'espèces de crevettes nordiques semblables à celles d'autres pays ont connu une croissance importante en 2001. À l'opposé, le volume des importations et le prix à l'importation des produits en provenance des autres importants fournisseurs de crevettes nordiques ont chuté de façon marquée en 2001. Cette année-là, le marché japonais n'a pas échappé à l'affaiblissement du marché mondial des crevettes nordiques, d'autant plus que la taille des crevettes nordiques importées des principaux pays exportateurs est moindre qu'auparavant. En 2001, les crevettes importées de la Russie étaient relativement grosses et leur prix à l'importation était moindre qu'en 2000 (il est passé de 1 148 ¥/kg en 2000 à 888 ¥/kg en 2001). L'accroissement du volume des importations à prix moindre en provenance de la Russie a eu une incidence négative sur la valeur marchande des crevettes nordiques importées d'autres pays, tel le Canada.

(*) Remarque : espèces provenant de ces pays qui sont semblables à celles des autres pays.

(*) Remarque : espèces provenant de ces deux pays qui sont semblables à celles des autres pays.

6. Homard

Entre 2000 et 2001, le volume des importations de homard vivant et surgelé en provenance du Canada et des États-Unis a diminué, tandis que le prix moyen à l'importation de ces produits s'est accru. L'épidémie d'encéphalopathie bovine spongiforme a favorisé l'accroissement de la demande de homard en tant que substitut du boeuf dans les restaurants, auberges et hôtels, mais le volume des importations de homard surgelé canadien a enregistré une baisse considérable de 17,1 %, passant de 973 tm en 2000 à 807 tm en 2001. Les protagonistes de l'industrie attribuent cette diminution aux faibles débarquements de homard enregistrés au début de la saison et destinés à la fabrication de produits surgelés. En raison de la récession économique qui dure, l'ensemble du marché de ce coûteux produit d'importation ne s'est pas encore ressaisi.

7. Hareng

En 2001, les importations de hareng de consommation en provenance des principaux pays exportateurs ont considérablement reculé et les entreprises japonaises de transformation du hareng ont été aux prises avec une pénurie de matières servant à la fabrication de produits du hareng. Le volume des importations en provenance de la Russie, qui figure au nombre des principaux pays exportant vers le Japon, a diminué de 41,0 %, passant de 27 271 tm en 2000 à 16 082 tm en 2001. Toutefois, la valeur en yen de ces importations n'a diminué que de 8,2 %, passant de 1,442 milliard ¥ en 2000 à 1,324 milliard ¥ en 2001. Au cours de la même période, le prix moyen à l'importation du hareng russe est passé de 53 ¥/kg à 82 ¥/kg. Selon les informations obtenues, la chute des importations en provenance de la Russie est principalement attribuable à l'accroissement des exportations russes à destination de pays européens. Selon les gens du secteur, la pénurie de hareng de consommation se poursuivra cette année.

8. Morue charbonnière

Selon les renseignements obtenus, le prix à l'importation de la morue charbonnière de l'Alaska varierait entre 4,15 $US/lb et 4,25 $US/lb (coût et fret) pour la saison courante. À partir de cette fourchette de prix, les gens du secteur estiment que le prix intérieur sur le marché de gros varie entre 1 330 ¥/kg et 1 350 ¥/kg pour les poissons dont le poids se situe entre 5 lb et 7 lb. Le prix intérieur de la morue charbonnière n'a cessé de chuter depuis qu'il a atteint le sommet de 1 400 ¥/kg plus tôt cette année. Selon les gens du secteur, la pêche de la morue charbonnière au Canada, dont il avait été annoncé le 18 janvier 2002 qu'elle était désormais interdite, a été rouverte le 18 mars 2002, sous réserve d'une réduction du total admissible des captures à 2 800 tm. Au cours des dernières années, les importations japonaises de morue charbonnière en provenance du Canada et de l'Alaska étaient effectuées à des périodes différentes, mais la fermeture de la pêche au Canada cette année a fait coïncider les importations de morue charbonnière en provenance de ces deux régions. Selon les informations obtenues, les gens du secteur au Japon ont adopté une attitude attentiste à l'égard des importations provenant du Canada et de l'Alaska.

9. Sébaste

Le volume des importations totales de sébaste a enregistré une chute prononcée de 19,9 % entre 2000 et 2001, passant de 47 837 tm à 38 300 tm. Au cours de la même période, le volume des importations en provenance de l'Islande, le principal pays exportateur de ce produit, a diminué de 22,9 %, passant de 26 402 tm à 20 355 tm. Quant à la valeur en yen de ces importations, elle a chuté de 19,7 %, passant de 6,631 milliards ¥ à 5,326 milliards ¥. La grève menée par les pêcheurs au début de la saison 2001 serait l'une des principales causes de cette diminution. Les importations de sébaste en provenance des autres principaux pays exportateurs ont également diminué considérablement en 2001. Les gens du secteur attribuent cette diminution non seulement aux faibles débarquements de poisson, mais également à la hausse des ventes de sébaste à d'autres pays que le Japon.

10. Capelan

Bien que les importateurs japonais et les exportateurs norvégiens aient convenu de fixer à 30 000 tm le volume total des exportations norvégiennes de capelan à destination du Japon (ou 25 000 tm, dans le cas d'importations composées en totalité de capelans femelles), ils n'en sont toujours pas arrivés à un consensus concernant le prix à l'importation. Les exportateurs norvégiens ont mis sur pied un comité chargé de négocier le prix du capelan avec les importateurs japonais, mais les négociations sont dans l'impasse en raison de profondes divergences entre les deux parties. Les acteurs de l'industrie japonaise soutiennent qu'aucune marchandise ne sera expédiée avant la fin du mois de mai. Selon les renseignements obtenus, les représentants japonais demandent les prix suivants (coût et fret, marchandise composée en totalité de capelans femelles) : 12,5 NKr/kg pour les lots comprenant entre 41 et 45 poissons par kilogramme, 10,50 NKr pour les lots comprenant entre 46 et 50 poissons par kilogramme, et entre 7,00 NKr et 8,00 NKr pour les lots comprenant entre 51 et 55 poissons par kilogramme. Ces prix, fondés sur un taux de change de 16,17 yen, sont inférieurs d'environ 3,00 NKr/kg aux prix offerts par les représentants de la Norvège, soit respectivement 15,25 NKr, 13,75 NKr et 11,75 Nkr. Les négociations ayant été rompues, tous les importateurs japonais ont quitté la Norvège et on ne prévoit pas de reprise à court terme des pourparlers. Cette année, la grosseur du capelan norvégien est plus importante que celle qui avait été prévue avant le début de la saison. En effet, les pêches ont donné une abondance de lots comprenant entre 41 et 45 poissons et entre 45 et 50 poissons par kilogramme. La Norvège a limité son offre de capelan sur le marché japonais à 30 000 tm dans l'intention de maintenir ses prix au même niveau que l'année dernière, mais selon des acteurs de l'industrie, cette offre pourrait être excédentaire, compte tenu de la profonde déprime du marché japonais de la consommation du capelan, qui comprend une part importante de produits du capelan transformés en Chine et faisant l'objet de dumping. Ces acteurs maintiennent également que la qualité marchande du capelan de Terre-Neuve repose uniquement sur sa grosseur et que les lots devraient comprendre plus de 40 poissons par kilogramme.

11. Oursins

Entre 2000 et 2001, le volume des importations d'oeufs d'oursin en provenance du Canada a diminué de 11,1 %, passant de 550 tm à 489 tm, tandis que la valeur en yen de ces importations n'a chuté que de 1,9 %, du fait de la hausse du prix à l'importation, qui est passé de 4 044 ¥/kg à 4 461 ¥/kg au cours de la même période. Le volume des importations en provenance des États-Unis a enregistré une baisse de 15,3 %, passant de 1 916 tm en 2000 à 1 622 tm en 2001, et la valeur en yen de ces importations a diminué de 16,1 %, passant de 10,823 milliards ¥ à 9,085 milliards ¥ entre 2000 et 2001 (le prix moyen à l'importation a diminué au cours de la même période, passant de 5 648 ¥/kg à 5 600 ¥/kg). Fait à noter, les importations en provenance du Chili représentent actuellement 40 % des importations japonaises totales d'oeufs d'oursin. En 2001, parmi les importations totales d'oursins en provenance du Chili, 675 tm étaient des oeufs d'oursin frais, et 1 483 tm des oeufs d'oursin surgelés. Les oeufs d'oursin surgelés provenant du Chili sont utilisés principalement pour la fabrication de produits secondaires à base d'oeufs d'oursin, tandis que les oeufs importés d'autres pays ne subissent pas de transformation plus poussée avant d'être offerts sur le marché japonais.