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![]() Le marché des produits de la mer surgels en espagne2003Víctor J. Martín Cerdeño TABLE DES MATIÈRES2.1 Le marché alimentaire espagnol 1. RÉSUMÉLa consommation de poisson a considérablement augmenté ces dernières années en Espagne. Pendant la période 1996 à 2002, la consommation totale de produits de la pêche a augmenté de 26,2 %, le poisson frais de 17,0 %, le poisson surgelé de 36,3 %, les conserves de poisson de 34,2 % et les fruits de mer, les mollusques et les crustacés de 36,2 %. Selon des estimations de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Espagne est, après le Portugal, le pays européen qui consomme le plus de poisson par personne et par an. Au niveau mondial, l'Espagne occupe le 21e rang en ce qui a trait à la consommation, bien que ce pays soit le troisième importateur mondial après le Japon et les États-Unis. Le poisson surgelé a connu en 2001 la plus forte croissance des dernières années (il faut savoir que l'évolution du poisson surgelé a été excellente, parce qu'il a connu une croissance de 6,3 % et que sa proportion par rapport à l'ensemble des aliments surgelés est passée à 40 %). L'évolution positive de la consommation de poisson surgelé doit être évaluée de manière spéciale, parce que le phénomène de la « vache folle » s'est quelque peu estompé et, par ailleurs, parce que la flotte espagnole a dû faire face à de nombreux problèmes pour maintenir son niveau de captures, notamment en se retirant du marché marocain. En outre, elle est actuellement impliquée dans le questionnement de l'Union européenne sur la réduction de la flotte communautaire et la diminution des captures. Enfin, elle fait face à des problèmes environnementaux après la catastrophe du Prestige. À Madrid, on commercialise - à travers son marché central de gros (MERCAMADRID) - un volume de poisson très important. Il est en fait le plus élevé tant au niveau européen qu'au niveau international, n'étant dépassé que par celui de Tokyo. Autrement dit, Madrid est la deuxième ville au monde quant au volume de poisson commercialisé. En tant que particularités du marché espagnol il y a lieu de signaler, d'une part, que le prix du poisson en Espagne est 10 % inférieur à la moyenne des prix dans le reste des pays de l'Union européenne et, d'autre part, qu'on peut, dans certaines circonstances, offrir aux consommateurs du poisson frais qui, en fait, est du poisson surgelé. Cela peut surtout se produire dans les petits établissements de quartier. La demande de produits de la mer par les consommateurs espagnols est nettement supérieure à la production halieutique espagnole. Les importations constituent donc une nécessité de base dans ce secteur. Le taux de couverture est de 70 %, c'est-à-dire que plus de 30 % des produits de la pêche consommés en Espagne proviennent de l'extérieur. Le Canada occupe la sixième place derrière la Chine, la Norvège, l'Islande, le Chili et l'Allemagne. En revanche, il devance des pays comme le Danemark, la Nouvelle-Zélande, l'Argentine et les Pays-Bas. L'évolution des principaux exportateurs sur le marché entre 1997 et 2000 est inégale, et dans le cas du Canada, par exemple, on a renregistré une baisse de 5,5 %. Sur le marché espagnol, les canaux de commercialisation des produits de la mer surgelés sont de deux types : les activités de gros et les activités au détail : DISTRIBUTION EN GROS
DÉTAILLANTS (magasins traditionnels)
Durant les dernières années, l'hôtellerie et la restauration ont élargi et diversifié le marché des principales entreprises de poisson surgelé en Espagne. Cette situation est clairement reflétée : en 1995, 83,2 % du total du poisson consommé l'était dans les foyers alors que le pourcentage des activités de restauration représentait 14,1 %. En revanche, en 2002, la demande destinée à la consommation de poisson dans les foyers était de 75,50 % et celle destinée aux établissements spécialisés dans la restauration à l'extérieur du foyer était de 22,08 %. Enfin, les analyses effectuées pour l'élaboration de la présente étude nous amènent à relever les aspects suivants :
2. ÉTUDE DE MARCHÉ2.1 Le marché alimentaire espagnolSelon l'information du ministère espagnol de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation (MAPA), les dépenses totales pour l'alimentation en 2002 en Espagne se sont élevées à 66 242 millions d'euros. Ce chiffre comprend les dépenses dans les foyers, celles faites dans le secteur de l'hôtellerie et la restauration ainsi que la consommation dans les institutions. Ce chiffre représente 4 802 millions d'euros de plus que l'année précédente, c'est-à-dire 7,8 % d'augmentation nominale par rapport à 2001, soit 3 % en termes réels. La croissance des dépenses totales est due à la croissance dans chacun des secteurs analysés : dans les foyers, 8,4 %, dans l'hôtellerie et la restauration, 6,0 % et, enfin, dans les institutions, 8,0 %. La caractéristique principale à relever quant à la structure des dépenses pour l'alimentation durant 2002 a été la faible variation par rapport à la période précédente, ce qui s'applique également aux cinq dernières années (1997-2002). Autrement dit, on constate la diminution du poids relatif des graisses végétales, du pain et des céréales et l'augmentation de la part du marché du poisson et des fruits et légumes durant les cinq dernières années. De manière concrète, la consommation de poisson a augmenté notablement durant les dernières années en Espagne. Durant la période 1996-2002, la consommation totale de produits de la pêche s'est élevée à 26,2 %, celle du poisson surgelé à 36,3 %, celle du poisson frais à 17,0 %, celle des conserves de poisson de 34,2 % et celle des fruits de mer, mollusques et crustacés à 36,2 %. Selon des estimations de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Espagne est, après le Portugal, le pays européen qui consomme le plus de poisson par personne et par an. Au niveau mondial, l'Espagne occupe le 21e rang en ce qui a trait à la consommation, quoiqu'il soit le troisième importateur mondial après le Japon et les États-Unis. À Madrid, on commercialise - à travers son marché central de gros (MERCAMADRID) - un volume de poisson très important. Il est en fait le plus élevé tant au niveau européen qu'au niveau international, n'étant dépassé que par celui de Tokyo. Autrement dit, Madrid est la deuxième ville au monde quant au volume de poisson commercialisé. Il y a également lieu de signaler que le prix du poisson en Espagne est de 10 % inférieur à la moyenne des prix dans le reste des pays de l'Union européenne. 2.2 Le secteur des produits surgelésLe chiffre d'affaires ou le volume commercial des 2 000 entreprises les plus importantes sur le marché espagnol de l'alimentation périssable a atteint 39 667 millions d'euros en 2001, ce qui suppose une croissance de 10,8 % par rapport aux ventes de ces mêmes compagnies pendant l'exercice précédent. Selon les classifications les plus courantes des biens alimentaires qu'effectuent différentes institutions spécialisées (ALIMARKET, MAPA, MERCASA, AC NIELSEN), les produits surgelés représentent une part importante des aliments périssables à côté, entre autres, des fruits et légumes, des produits carnés, des oeufs, des produits laitiers, etc. Ainsi, les produits surgelés, selon AC NIELSEN, représentent presque 7,5 % du total des ventes dans cette catégorie alimentaire. Cela dit, les aliments surgelés regroupent un ensemble de produits très hétérogènes où se mêlent des biens de consommation dont les caractéristiques et les propriétés sont très diverses. Les poissons et les fruits de mer, à la fois préparés et non préparés, constituent le groupe de produits le plus important dans l'ensemble des produits surgelés. Contrairement aux végétaux, le poisson surgelé a connu en 2001 la plus forte croissance des dernières années, atteignant 340 000 tm (il faut se rappeler que l'évolution du poisson surgelé a été exceptionnelle, parce qu'il a connu une croissance de 6,3 %, et que sa proportion par rapport à l'ensemble des aliments surgelés est passée à 40 %). Cette évolution mérite une mention spéciale, parce que le phénomène de la vache folle est déjà très estompé et, par ailleurs, parce que la flotte espagnole a fait face à de nombreux problèmes pour maintenir son niveau de captures, principalement en se retirant du marché marocain et en étant actuellement impliquée dans le questionnement de l'Union européenne sur la réduction de la flotte communautaire et la diminution des captures. Enfin, elle fait face à des problèmes environnementaux après la catastrophe du Prestige. Le marché global des produits surgelés en Espagne (autrement dit, celui qui comprend le poisson, les végétaux, les plats précuits et les glaces) est au cinquième rang dans l'Union Européenne en termes absolus (précédé par le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France et l'Italie). Cela dit, il faut tenir compte du fait que les données espagnoles peuvent être sous-évaluées dans ce classement et que, en même temps, on constate au cours des dernières années une croissance notable en ce qui concerne le poisson surgelé : en 1996, 3,3 kg de poisson surgelé ont été consommés par habitant et, en 2002, cette consommation est passée à 4,5 kg par habitant. Quant aux fruits de mer surgelés, on en a consommé 2,9 kg par habitant en 1996 et 4,4 kg par habitant en 2002. Par ailleurs, on constate que les fabricants d'aliments surgelés tentent de renforcer le caractère fonctionnel de leurs produits de deux façons. D'une part, ils maintiennent la facilité et la commodité d'usage en tant que principale marque d'identité pour le consommateur. D'autre part, les entreprises commencent à vanter les bienfaits pour la santé de cette ample gamme d'aliments (surtout des poissons et des végétaux). Ainsi, PESCANOVA a lancé une campagne publicitaire soulignant que le merlu est une source naturelle d'Oméga 3. On peut aussi citer, en raison de ses bons résultats, sa publicité avec des recettes qui encouragent l'utilisation de produits surgelés en raison de leurs avantages pour la santé. Par ailleurs, durant le mois de mars 2003, on a fêté pour la première fois en Espagne le Mois du surgelé, à titre d'initiative cherchant à dynamiser la consommation de ces produits tout en informant le consommateur sur leur bienfaits et, par conséquent, à chasser certaines idées erronées sur leur consommation. Les messages insistaient notamment sur les propriétés nutritives de ces aliments et sur leur commodité d'usage. La campagne disposait d'un budget d'un million d'euros et y ont participé dix entreprises, le Fonds de réglementation et d'organisation du marché des produits de la pêche et de l'élevage de poissons (FROM) ainsi que l'Association espagnole de codification commerciale (AECOC), ce qui a permis de réaliser des actions de promotion aux points de vente, des campagnes de publicité dans différents médias, des exposés auprès de groupes de maîtresses de maison, etc. Les promoteurs ont jugé positive cette campagne (les États-Unis ont mis des années à la faire) et ont annoncé qu'ils comptaient la mener tous les ans. 2.3 Les produits de la mer surgelésLes produits de la pêche ont intensifié leur présence de manière très significative dans l'alimentation des foyers espagnols. Alors qu'en 1996, on y consommait 29 kg par habitant, en 2002 cette quantité est passée à plus de 36,6 kg par habitant (voir le tableau 1). Si on fait le détail de cette évolution entre 1996 et 2002 et la différencie par produits entre les catégories de poisson frais, de poisson surgelé, de conserves et de fruits de mer, mollusques et crustacés, on observe les situations suivantes :
(*) Inclut sardines+anchois en 1996 et sardines uniquement
en 2001. Le marché des produits de la mer surgelés a réalisé en 2002 une progression notable dans le canal de la consommation dans les foyers. Le ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation (MAPA) chiffre cette augmentation à plus de 11,5 % avec plus de 227 000 tm. On note une progression assez marquée des poissons et des crustacés. Parmi les poissons, continue de croître le merlu qui se maintient en tant que principal produit consommé, ce qui suppose un tiers du marché en termes de volume. Les principales progressions relatives correspondent à des espèces comme la morue ou le saumon qui sont maintenant commercialisées sous d'autres présentations (frais, fumés, salés, etc.) et occupent une place croissante à côté du poisson surgelé. L'évolution des mollusques a été moins favorable, avec l'exception des moules, quoique les volumes commercialisés de cette espèce surgelée soient encore très réduits. L'évolution des céphalopodes n'a pas été bonne en 2002 en raison de l'augmentation de leur prix. Le tableau 2 et le graphique 1 montrent la distribution de la quantité totale de poisson acheté entre les foyers, l'hôtellerie et la restauration et les institutions, différenciée par types de produits. Les foyers en consomment 75,5 %, l'hôtellerie et la restauration 22,0 % et les institutions un peu plus de 2,4 %. Il y a lieu de signaler à cet égard que les foyers augmentent leur part du marché dans le poisson frais, les institutions dans le poisson surgelé et l'hôtellerie et la restauration dans les fruits de mer, mollusques et crustacés.
Source : Notre élaboration avec des données du MAPA. Les graphiques 2 à 5 illustrent la part du marché des principaux produits, tant dans la consommation que dans les dépenses par les familles, d'une part, du poisson surgelé et, d'autre part, des fruits de mer, mollusques et crustacés. Les proportions entre les deux variables analysées - la consommation et les dépenses - sont sensiblement les mêmes et nous montrent l'importance relative de chaque produit précis dans le régime alimentaire des foyers espagnols. Source : Notre élaboration avec des données du MAPA (2003). Source : Notre élaboration avec des données du MAPA. Source : Notre élaboration avec des données du MAPA. Source : Notre élaboration avec des données du MAPA. Source : Notre élaboration avec des données du MAPA. En général, les aliments se caractérisent par la saisonnalité de leur consommation. Autrement dit, la demande n'est pas uniforme pendant toute l'année et durant certains mois la consommation est plus élevée tandis qu'elle est inférieure pendant d'autres. Les graphiques 6, 7 et 8 montrent le phénomène de la saisonnalité pour les produits de la mer en fonction des variables de la consommation, des dépenses et du prix. Les résultats dans les deux premiers graphiques sont sensiblement les mêmes et, bien qu'il soit difficile de généraliser, on constate que durant les mois d'été la consommation de poisson baisse alors qu'en revanche, à la fin de l'année, cette tendance s'inverse, sans doute parce qu'elle coïncide avec les fêtes de Noël où l'on consomme normalement du poisson. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les prix du poisson baissent à l'arrivée des derniers mois de l'année. Sur le marché espagnol, trois facteurs expliquent la progression du secteur de produits de la mer surgelés :
Le secteur du poisson s'est positionné en tant qu'un des plus complexes de l'industrie alimentaire, avec une chaîne composée de nombreux maillons dans ses trois niveaux : primaire (armateurs, criées et entreprises d'aquiculture, auxquels s'ajoute le travail d'importateurs et de commerçants), industriel (avec un ample éventail de transformations, depuis la congélation à bord de bateaux usines jusqu'au traitement plus complexe en usine) et commercial (où se croisent grossistes, distributeurs régionaux, entreprises nationales, compagnies avec une claire vocation de marque et d'autres spécialisées dans la vente sur les marchés de l'extérieur). Depuis les dernières années, cette structure est en train d'éliminer les opérateurs qui ajoutent très peu de valeur à leur ensemble. D'une part, les processus d'intégration verticale continuent de se produire, où les compagnies cherchant à être présentes dans tous les maillons de la chaîne jouent le rôle principal. D'autre part, les sociétés provenant des secteurs primaire et commercial sont en train de construire des installations de transformation qui leur permettent de doter le produit de valeur ajoutée. 2.4 La structure d'entreprise en EspagneL'Espagne occupe le seizième rang dans le monde au niveau de la production halieutique d'ensemble, qu'elle soit aquicole ou extractive. Arrivent en tête de liste la Chine, le Pérou, Le Japon, le Chili et les États-Unis. La production halieutique espagnole est estimée à 1,3 million de tonnes, avec un taux de couverture de 70 %, ce qui oblige à recourir au marché extérieur pour répondre à la demande des consommateurs. L'Union Européenne a une production halieutique d'un peu moins de 7,9 millions de tonnes, à peine 7 % du total mondial. La majeure partie de la production réalisée, environ 81,5 %, correspond à l'extraction marine, avec un peu plus de 6,4 tonnes. Il faut se rappeler que dans l'Union Européenne, l'Espagne est la principale puissance halieutique. En Espagne, près de la moitié des entreprises du secteur de la pêche se consacrent à la transformation des produits de la mer, les conserveries constituant 40 % de ce groupe, alors que 5 % se consacrent à la préparation de poisson séché et 4 % à celle du poisson fumé. Les stations d'élevage de poissons sont déjà plus de 150 et sont visiblement en expansion. Les entreprises qui contrôlent le marché du poisson surgelé en Espagne sont généralement de grands groupes de capital pour l'essentiel espagnol, mais avec une forte implantation au niveau international (voir le tableau 3). Dans ce secteur, on constate une nette tendance à la fusion, ce qui contribue également à renforcer les processus de concentration des entreprises. L'exemple le plus évident de la présence intégrée est celui de PESCANOVA. En ce qui concerne l'approvisionnement, le groupe continue de renforcer son potentiel extractif avec de nouveaux investissements dans l'aquiculture. Les derniers annoncés concernent Muxia (La Corogne), avec 50 millions d'euros, où il est prévu de construire une usine d'élevage de turbot pour produire quelque 4 000 tonnes par an. Par ailleurs, avec l'acquisition de PESCAFINA, PESCANOVA s'est assurée un contrat pour distribuer en Espagne et au Portugal les produits de la DERHEM SEAFOOD marocaine, ce qui suppose 3 500 tonnes annuelles de céphalopodes et d'autres poisson provenant du lieu de pêche Alhajita. Sur le plan industriel, elle investit dans un lieu pêche de crustacés et de fruits de mer avec une capacité de transformation de 60 tonnes par jour. Sa politique commerciale consiste à miser sur la fonctionnalité de ses produits (merlu comme source naturelle d'Oméga 3). Par ailleurs, elle offre la gamme Cofrío pour la commercialisation en gros, la gamme Caternova pour l'hôtellerie et la restauration et la division Friser pour la vente à domicile. Par conséquent, sur le marché espagnol, lorsque l'effet positif dérivé de la crise de la « vache folle » s'est estompé, les entreprises de poisson surgelé ont sérieusement entrepris leur restructuration pour maintenir leur compétitivité et augmenter leur part du marché. En 2001, cette stratégie s'est concrétisée, d'une part, dans des acquisitions et regroupements sociétaires (par exemple, PESCANOVA, BANCHIO, DIMAROSA ou PROCOSUR) et, d'autre part, avec d'importantes dépenses pour la mise en service d'usines de transformation ou pour la constitution de filiales à l'extérieur (ce fut le cas des sociétés FREIREMAR, GALFRIO, INTERALIMENT ou COCEDERO DE MARISCOS).
Source : Élaboration par nous avec différentes sources. Le chef de file du secteur (PESCANOVA) commercialise annuellement environ 120 000 tonnes de produits surgelés, alors que le deuxième (FREIREMAR) arrive à 82 000 tonnes et le troisième avoisine 55 000 tonnes. Deux autres groupes (AMASUA et BANCHIO) arrivent à presque 45 000 et 40 000 tonnes, respectivement. Dans l'ensemble il existe donc plus de douze compagnies avec des niveaux de commercialisation supérieurs à 20 000 tonnes par an (PESCANOVA, FREIREMAR, AMASUA, BANCHIO, GRUPO IBERICO DE CONGELADOS, MARFRIO, PESCAPUERTA, FANDICOSTA, COGELADOS Y FRESCOS DEL MAR, EDUARDO VIEIRA, GALFRIO et CONGELADOS Y DERIVADOS). Une des caractéristiques les plus significatives des entreprises de produits surgelés en Espagne réside dans les importants efforts qui sont réalisés pour imposer sur les marchés les gammes de produits portant la marque du fabricant, ce qui permettrait de rehausser les marges commerciales. Cela dit, ce processus est lent et les produits en vrac ainsi que les poissons surgelés sans transformation demeurent encore les plus importants. 2.5 Commerce extérieurComme nous l'avons dit dans l'introduction ci-dessus, la consommation de poisson a considérablement augmenté ces dernières années en Espagne. Pendant la période 1996 à 2002, la consommation totale de produits de la pêche a augmenté de 26,2 %, le poisson frais de 17,0 %, le poisson surgelé de 36,3 %, les conserves de poisson de 34,2 % et les fruits de mer, les mollusques et les crustacés de 36,2 %. Par conséquent, la demande de produits de la mer par les consommateurs espagnols est nettement supérieure à la production halieutique espagnole, ce qui fait que les importations constituent une nécessité de base dans ce secteur. Le taux de couverture dépasse 70 %, ce qui signifie que plus du 30 % des produits de la pêche consommés en Espagne proviennent de l'extérieur. Cette situation a des répercussions sur la macro-économie du pays, parce que près de 10 % du déficit commercial espagnol provient des importations de produits de la pêche. Cette situation du marché espagnol a entraîné une nette tendance à l'internationalisation de bon nombre des principales entreprises halieutiques espagnoles qui se sont implantées dans d'autres pays possédant d'importantes ressources halieutiques et ce, grâce à la formule des entreprises mixtes avec des associés locaux et la canalisation d'une partie de ces produits vers le marché espagnol. C'est ce qui explique la présence d'entreprises espagnoles qui se trouvent en Irlande, en Écosse, en Afrique du Sud, en Argentine, aux États-Unis, au Danemark, en Namibie, en Équateur, au Pérou, au Chili, etc. La principale entreprise du secteur, PESCANOVA, qui compte 85 sociétés localisées en Europe, en Afrique, en Océanie et en Amérique du Sud en est aussi un bon exemple. Les importations de poisson frais avoisinent 217 000 tonnes par an, pour une valeur de près de 665 millions d'euros. Dans le cas du poisson surgelé, les achats à l'extérieur se montent à 348 000 tonnes, pour une valeur de 468 millions d'euros. Sont également importantes les importations de crustacés - environ 124 000 tonnes et 774 millions d'euros - et de mollusques - avec 294 000 tonnes et 577 millions d'euros. Sur les importations de poisson surgelé, il y a 114 000 tonnes de thon destinés à l'industrie des conserves. Par ailleurs, sont commercialisées depuis l'extérieur vers le marché espagnol 79 300 tonnes de filets, 266 500 tonnes de mollusques et 127 400 tonnes de crustacés. De manière globale, on importe un peu moins de 805 150 tonnes de produits de la mer surgelés, ce qui suppose une croissance tous les ans de presque 5 % par rapport à l'année précédente. Par article, les importations de poissons ont baissé de 5,2 % (notamment dans le cas des sardines, de la lotte et du merlu qui ont été affectés par la hausse des prix, quoiqu'elles aient été compensées par la croissance des achats à l'extérieur de loups de mer et de daurades), mais les importations de filets ont augmenté de 18 %, celles de crustacés de 17,7 % et celles de mollusques de 10,2 %. En 2001, les importations ont sensiblement augmenté et ont constitué le principal moteur de la croissance du marché espagnol. Son indice moyen de croissance durant cette année a été de 20,2 % en volume et de 22,9 % en valeur. Les parts relatives du marché les plus marquantes étaient celles des filets (augmentation de 32 % en volume et de 58 % en valeur) et du poisson surgelé (augmentation de 24 % en volume et de 36 % en valeur). En revanche, l'augmentation a été plus réduite à la fois pour les crustacés (augmentation de 15 % en volume et de 7 % en valeur) et les mollusques (augmentation de 13 % en volume et de 21 % en valeur). L'Argentine, de manière évidente, et la Namibie se positionnent comme les pays dont on importe le plus de produits surgelés, représentant, en volume, 18,6 % et 9,9 % respectivement. Quant à la valeur, les pourcentages les plus représentatifs se situent à 20,3 % et à 8,8 % pour ces deux pays. Il ne faut pas oublier que la rupture de l'accord de pêche avec le gouvernement du Maroc a généré un nouveau scénario qui est en train de modifier les quotas du marché extérieur espagnol. En revanche, il faut signaler que l'Espagne vend également des produits de la mer à des pays tiers. Les principales exportations sont constituées de 74 000 tonnes de poisson frais (296 millions d'euros), de 367 000 tonnes de poisson surgelé (339 millions d'euros), de 148 000 tonnes de mollusques (294 millions d'euros), de 98 000 tonnes de conserves (316 millions d'euros) et de 32 000 tonnes de crustacés (129 millions d'euros). En revanche, le solde final entre les exportations et les importations accuse un net déficit de 260 910 tm et de 1 334 millions d'euros, laissant, par conséquent, à un niveau très secondaire les exportations qui constituent une option très spécifique pour certains produits dont le marché est pleinement développé et saturé. Cela dit, il est un fait important qu'il y a lieu de signaler : le prix moyen du kilo de poisson exporté a augmenté en 2001 de 4,5 % (atteignant jusqu'à 1,62 euros), le double en fait du poisson importé qui n'a augmenté que de 2,3 % et a un coût moyen de 2,68 euros. Dans le cas concret du marché des produits de la mer surgelés, il est clair que les importations dépassent aisément les exportations, bien qu'il y ait lieu de souligner que, dans certains cas, il s'agit de productions que sont contrôlées à leur point de départ par des capitaux espagnols. 2.6 La position du CanadaLe Canada est un pays qui a une tradition bien enracinée dans le secteur de la pêche. Les caractéristiques de sa flotte et de son industrie ont donc transformé les activités économiques consacrées à l'exploitation des produits surgelés canadiens de la mer en un repère international. En Espagne, l'Institut espagnol du commerce extérieur (ICEX) prépare différents rapports s'appuyant sur les données que fournit la Division de la statistique de l'Organisation de Nations Unies (ONU). Sur la base de cette information, les graphiques suivants montrent la place des principaux exportateurs de poisson surgelé (en raison de l'importance de leur valeur et volume, nous avons choisi le produit 030420 - Filets de poisson surgelé). Le Canada occupe la sixième place derrière la Chine, la Norvège, l'Islande, le Chili et l'Allemagne. En revanche, il devance des pays comme le Danemark, la Nouvelle-Zélande, l'Argentine et les Pays-Bas. L'évolution sur le marché des principaux exportateurs entre 1997 et 2000 est inégale, et dans le cas du Canada, par exemple, on a renregistré une baisse de 5,5 %. Le graphique suivant montre le classement mondial avec le quota des principaux exportateurs de filets de poisson surgelé. Celui du Canada est de 5 % - il occupe la sixième place - et est sensiblement le même que celui du Chili, de l'Allemagne, du Danemark ou de la Nouvelle-Zélande. En revanche, durant la période 1997-2000, on a observé une perte de participation relative pour l'ensemble de ces pays. La position de certains exportateurs comme l'Allemagne et les Pays-Bas est remarquable quand on examine le potentiel de leurs flottes halieutiques. En fonction du nombre de bateaux et de personnes qui se consacrent aux tâches halieutiques, il ne semble pas qu'ils devraient occuper une position si élevée dans le classement. Cela dit, l'explication de ce phénomène pourrait se trouver dans les particularités du commerce international. Autrement dit, il est probable que des pays tiers utilisent l'Allemagne et les Pays-Bas comme tremplin pour placer leurs productions de poisson surgelé et, par conséquent, sont comptabilisées dans leurs balances commerciales comme des exportations les transactions finales à destination du pays importateur. Quoi qu'il en soit, cette question est très difficile à jauger avec des chiffres et des quantités exacts, mais elle demeure significative. Enfin, le tableau 4 reflète l'inégalité qui existe dans les relations commerciales entre l'Espagne et le Canada pour ce qui est des poissons, mollusques et crustacés. Les exportations espagnoles sont pratiquement inexistantes alors que les importations sont beaucoup plus élevées (la couverture des importations avec les exportations dépasse à peine 3 %). Ce tableau est également intéressant, parce qu'il montre quelle est la distribution temporelle des relations commerciales entre l'Espagne et le Canada dans cet ensemble de produits. On y remarque notamment que le Canada commercialise plus de poisson, de mollusques et de crustacés en Espagne durant les mois d'avril, de juin, de juillet, de septembre, de novembre et de décembre.
Source : Notre élaboration avec des données de l'Institut espagnol du commerce extérieur (ICEX). 2.7 Canaux de distributionSur le marché espagnol, les canaux de commercialisation des produits de la mer surgelés sont de deux types : activités de gros et activités au détail. Ainsi, le poisson débarqué des bateaux est commercialisé dans les 291 halles aux poissons existantes, mais il y a lieu de signaler que dans l'aquiculture, les conserves et le poisson surgelé, le processus d'intégration vertical est très important. Des halles aux poissons, le poisson est acheminé vers les marchés de gros, autrement dit, vers les opérateurs qui se chargent d'acheter en gros et ensuite de vendre aux petits commerçants, aux poissonneries, aux hôtels ou aux restaurants, mais jamais au consommateur final. En tant que pilier fondamental des activités de gros, le Réseau des MARCHÉS CENTRAUX commercialise 520 000 tonnes de produits de la pêche par an, dont 60 % sont frais, 20 % surgelés et le reste des fruits de mer frais (rappelons que MERCAMADRID est, après Tokyo, est le deuxième marché au monde quant au volume de poisson commercialisé). A travers les marchés centraux, on commercialise plus de 60 % de la consommation nationale de poisson et de fruits de mers. Ce pourcentage atteint 95 %, si on prend comme référence les zones d'influence les plus proches de ces centres de distribution et qui sont situées dans les régions avec la plus forte densité de population du pays. La valeur des produits de la pêche commercialisés dans le Réseau des MARCHÉS CENTRAUX en 2001 a atteint 2 530 millions d'euros, dont 1 875 millions d'euros correspondent à des produits frais et le reste à des produits surgelés. Par conséquent, la distribution de gros en Espagne est appuyée de manière fondamentale par le Réseau des MARCHÉS CENTRAUX de l'E. N. MERCASA. Actuellement, il y a des marchés de gros pour le poisson à MERCABADAJOZ, à MERCABARNA, à MERCABILBAO, à MERCACORDOBA, à MERCAGRANADA, à MERCAIRUÑA, à MERCAJEREZ, à MERCALASPALMAS, à MERCALEÓN, à MERCAMADRID, à MERCAMÁLAGA, à MERCAMURCIA, à MERCAPALMA, à MERCASALAMANCA, à MERCASEVILLA, à MERCAVALENCIA et à MERCAZARAGOZA. Les tableaux 5 et 6 offrent une information détaillée, à la fois sur le volume et la consommation, pour comprendre la commercialisation des poissons et des fruits de mers dans le Réseau des MARCHÉS CENTRAUX:
Source: E. N. MERCASA.
Source: E. N. MERCASA. Par ailleurs, la participation des formes de vente au détail, c'est-à-dire celles qui se chargent de faire parvenir aux familles les produits de consommation a une répercussion fondamentale sur le marché des produits de la mer surgelés en Espagne. Ainsi, en ce qui concerne le poisson surgelé sans préparation et le poisson surgelé préparé, on note, selon AC NIELSEN, les chiffres suivants :
Le graphique 11 résume toute l'information fournie provenant de la base de données d'AC NIELSEN. Source : AC NIELSEN L'information élaborée par le MAPA offre une autre perspective qui fournit des statistiques sur la commercialisation du poisson dans les différentes canaux de vente au détail. Dans ce cas, les magasins traditionnels et les supermarchés sont les structures qui commercialisent le plus gros volume de poisson surgelé (42,8 % et 38,2 %, respectivement) alors que les fruits de mer, les mollusques et les crustacés sont obtenus par le consommateur principalement dans les magasins traditionnels (presque 48 %) et que les supermarchés et les hypermarchés ont des quotas de participation inférieurs (30 % et 17 % respectivement). De manière détaillé, dans l'Annexe à ce rapport, on mentionne expressément les sections ou personnes chargées de réaliser les achats de poisson surgelé pour les principales chaînes de supermarchés et d'hypermarchés espagnols. La variable prix est fondamentale pour les décisions du consommateur. Ainsi, d'une part, l'étude du prix par unité de poisson surgelé indique que le magasin traditionnel est le canal le meilleur marché, suivi du supermarché et de l'hypermarché. Le canal le plus cher est la vente réalisée à domicile. D'autre part, dans le prix par unité de produit de fruits de mer, de mollusques et de crustacés, le magasin traditionnel, le supermarché, l'hypermarché et la vente à domicile offrent, dans cet ordre, les prix les plus compétitifs. Rappelons que, comme nous l'avons souligné dans l'introduction à cette étude, le prix du poisson en Espagne est de 10 % inférieur à la moyenne communautaire et très semblable à celui en vigueur, par exemple, sur le marché portugais. Enfin, il faut ne pas oublier le phénomène des marques dans la commercialisation au détail des produits surgelés de la mer. On remarque deux tendances. D'une part, il y a une marque du fabricant qui arrive à accaparer presque la moitié des ventes alors que, d'autre part, les marques du distributeur (ou produits sans marque) obtiennent également un pourcentage très élevé. 2.8 Le canal de l'hôtellerie et de la restaurationLes activités de restauration concernent la consommation d'aliments par des individus dans des établissements à cette fin et offrant un ensemble de services complémentaires qui sont déterminants dans ce choix. Dans une première approximation, il est possible de différencier, d'une part, entre toutes les variétés de restaurants et, d'autre part, les cafétérias tout comme les établissements qui servent des boissons avec des plats chauds ou froids pour une rapide collation et, enfin, le collectif dénommé bars-cafés pour lequel une évaluation statistique est extrêmement compliquée. En 2002, le secteur de l'hôtellerie et de la restauration a fourni l'alimentation pour 16 485 millions d'euros, ce qui représente une croissance de 6 % en termes courants et de 1,2 % en termes constants, relativement à l'année antérieure. Par ailleurs, ce secteur a réalisé des achats se chiffrant à 8,430 milliers de tm, avec une croissance de 1,5 % par rapport à 2001. Le graphique 12 montre en détail la composition du secteur. Source : Élaboration par nous-mêmes avec des données du MAPA. Les croissances généralisées de revenu qui se sont produites durant les dernières année dans les foyers espagnols ont pu se traduire, d'une part, par une chute de la demande relative de poisson pour consommation dans le foyer et, d'autre part, par une augmentation du volume demandé dans les établissements de restauration. Par conséquent, on commence à remarquer que dans certains cas le poisson cesse d'être un aliment de base pour se transformer en spécialité gastronomique. L'importance relative du poisson surgelé diminue dans les foyers alors qu'elle demeure constante dans les habitudes de consommation des institutions. Cette circonstance apparaît clairement dans les chiffres du MAPA (2002) : en 1995, 83,2 % du total du poisson consommé l'étaient dans les foyers alors que le pourcentage dans les restaurants était de 14,1 %. En revanche, en 2002, 75,50 % du poisson sont demandés pour la consommation dans le foyer et 22,08 % pour les établissements spécialisés dans l'offre d'alimentation et de boisson hors du foyer. Tant en 1995 qu'en 2002, la participation relative des institutions dans la consommation de poisson avoisine 2,5 %. Le graphique 13 montre en détail, pour l'année 2002, la demande relative des foyers, de l'hôtellerie et des institutions, différenciée par sous-groupes de produits. Source : Élaboration par nous-mêmes avec données de MAPA (2003). Dans l'hôtellerie et la restauration, les types les plus importants de commercialisation de produits de la pêche sont les distributeurs (48,5 %), les grossistes (18,8 %) et les magasins traditionnels (17,4 %), comme le montre le graphique 14. Source : Élaboration par nous-mêmes avec des données de E. N. MERCASA. Depuis les dernières années, le canal de l'hôtellerie et de la restauration permet aux principales entreprises de poisson surgelé en Espagne d'étendre et de diversifier leur marché. Citons, entre autres, les exemples suivants :
Cela dit, il faut garder à l'esprit qu'il existe des liens évidents, sur le marché espagnol, entre produits de la mer surgelés, activités de l'hôtellerie et de la restauration et activités touristiques. De fait, en 2002, les opérateurs consultés sont d'accord pour dire que la mauvaise année touristique a ralenti la progression de ce canal. Pour conclure, le graphique 15 résume la participation, sur le total de la quantité achetée par l'hôtellerie et la restauration, dans certains produits de la mer. Source : Élaboration par nous-mêmes avec des données du MAPA. 2.9 Environnement législatifLa commercialisation de produits de la mer est régie en Espagne par une série de règlements, à la fois nationaux et communautaires, qui visent à obtenir un fonctionnement correct du marché et, par conséquent, à améliorer les relations entre producteurs, distributeurs et consommateurs. La nature obligatoire des règlements est née de l'ouverture croissante et de la mondialisation des marchés, de la stabilisation des prix de première vente et du maintien des quotas de marché. Pour un fonctionnement correct dudit marché, il est nécessaire de réglementer la commercialisation, de préserver la qualité du produit, de favoriser la transparence du commerce et de garantir au consommateur final la qualité du produit. Au sein de l'Union européenne, le poisson surgelé est traité comme produit élaboré et, par conséquent, n'est pas soumis à toutes les règles élaborées pour le poisson frais. Le produit surgelé ne passe pas par des criées et peut donc être traité directement par chaque distributeur que se charge de le commercialiser auprès des consommateurs. Un autre aspect pertinent est que le poisson surgelé est principalement produit dans des bateaux usines et peut donc être acheté ou vendu sans avoir besoin d'arriver au port. Un bateau usine ne rentre pas au port sauf à de rares exceptions, étant donné qu'il est approvisionné par d'autres bateaux qui lui apportent tout le nécessaire et, en même temps, transportent les captures vers la terre ferme. Au vu de ces caractéristiques particulières du poisson surgelé, on a établi deux concepts fondamentaux pour le contrôle et la réglementation par l'Union européenne : la qualité standard et la marque commerciale. Le gouvernement espagnol a approuvé le DECRET ROYAL 1380/2002 ÉTABLISSANT L'INFORMATION OBLIGATOIRE QUI DOIT ÊTRE INCLUSE SUR L'ETIQUETTE DES PRODUITS SURGELÉS ET RAPIDEMENT SURGELÉS DE LA PÊCHE OU DE L'AQUICULTURE AINSI QUE DES FRUITS DE MER. La nouvelle disposition est entrée en vigueur en janvier 2003. Pour résumer et en tenant compte des principales dispositions, l'étiquette des produits de la pêche surgelés et ultrasurgelés doit indiquer les données suivantes, avant que puissent être commercialisés comme il se doit ces produits sur le marché espagnol :
ANNEXE(Contacts et adresses de parties intéressées) FOIRES Conxemar Alimentaria MERCABARNA GREMIO DE MAYORISTAS MERCAT DEL PEIX MERCABILBAO ASOCIACION DE MAYORISTAS DE PESCADO DE BILBAO MERCAMADRID ASOCIACIÓN DE EMPRESARIOS MAYORISTAS DE PESCADOS MERCAVALENCIA ASOCIACIÓN DE MAYORISTAS DE PESCADO DE VALENCIA MERCASEVILLA ASOCIACION DE EMPRESARIOS MAYORISTAS DE PESCADOS DE SEVILLA IMPORTATEURS POISSONS ET FRUITS DE MER SURGELÉS Congelados y Derivados, S.À. Congelados y Frescos del Mar/Confremar Eduardo Vieira, S.À. Fandicosta, S.À. Frigorificos Delfin, S.À. Frigorificos Fandiño, S.À. Galfrio, S.À. Gedesco, S.À. Grupo Amasua Grupo Banchio Grupo Freiremar Grupo Ibér. Congel., S.À. Grupo PESCANOVA Icelandic Ibérica, S.À. Jaime Estéfois, S.L. Jaime Soriano Marfrio Mariscos Rodrigues Miguel Medicis, S.À. Pasapesca, S.À. Pereira Productos del Mar, S.À. Ultrasurgelés Antartida Unilever Espagne IMPORTATEURS POISSONS ET FRUITS DE MER SURGELÉS (hôtellerie et restauration) Congelados y Frescos del Mar/Confremar Frigoríficos Delfín, S.A. Frigoríficos Fandiño, S.A. Pescanova LIENS ELECTRONIQUES DU SECTEUR HALIEUTIQUE EN ESPAGNE Xunta de Galice [Gouvernement régional de Galicie] Puertos de Las Palmas Conseil économique et social (CES) Halieutique Laurak Bat Pesquera Rodrigues Transpesca Vieirasa Association galicienne d'armateurs de bateaux de pêche à
la morue (ARGABA) et Association des entreprises de pêche à
la morue et espèces affines et associées (ARBAC) Association nationale de fabricants de conserves de poissons et de fruits
de mer (ANFACO) Association espagnole de grossistes, importateurs et exportateurs de
produits de la pêche Corporation des pêcheurs de Cedeira Corporation des pêcheurs de Guetaria Fédération catalane des corporations de pêcheurs Regroupement des industries maritimes du pays basque (ADIMDE) Association des ingénieurs navals et océaniques en Espagne
Noribérica PESCANOVA PESCAFINA Portel FROM FROM -links- Guide des principales espèces halieutiques d'intérêt
commercial en Espagne Institut espagnol d'océonographie (IEO) Institut de recherches marines (CSIC) Ports de l'État. Recherche et développement dans le domaine
de l'océanographie physique. Comercialisation sur les marchés grossistes Mercabarna Mercamadrid Plan de modernisation du secteur halieutique andalou Aides au secteur halieutique (Andalousie) Service d'information sur la pêche (FIS) Société mauritanienne de commercialisation du poisson
Ministère de la Pêche de l'Islande D.G. 14 Commision européenne -Fonds structurels- Marsource FAO Société pour la promotion des produits agroalimentaires
et halieutiques de France (SOPEXA) Ministère de l'Agriculture et de la Pêche (France) Ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation
(R.-U.) Commision internationale pour la conservation du thon atlantique (ICAT)
Le Guide en ligne des marchés agroalimentaires Accords du Conseil des ministres de Pêche de l'Union européenne The European Environment Agency Guide to Oceanographic and Marine Data Information in Europe Direction générale de la pêche de la Commision européenne
(DG 14) Conseil des produits de la mer de la Norvège Coxemar Europa Azul Revista Maritima Ingenieria Naval Rotation Digital Mar et Pesca Industrias Pesqueras Agroes.com ARGABA ET ARBAC ANFACO Armateurs de bateaux de pêche ANABAC ADIMDE Ingenieros navales y oceánicos de España Cofradía de pescadores de Cedeira FROM PRESTIGE Noribérica PESCANOVA PESCAFINA Portel Ultrasurgelés Antartida S.À. EMFACAR, S.L Ultrasurgelés Antartida S.À. ASSOCIATIONS HALIEUTIQUES REPRÉSENTATIVES(Nom / Sigles / Localité / Téléphone / Télécopie)
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