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![]() Agriculture, agroalimentaire, poissons
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Indicateur économique | Espagne | Canada |
---|---|---|
PIB (milliards) | 1 028,51 $ | 1 142,62 $ |
PIB par habitant | 25 517,52 $ | 36 431,07 $ |
Inflation (%) | 2,8 | 3,4 |
Chômage (%) | 11,4 | 7,6 |
Nota : statistiques économiques selon la moyenne du dollar canadien en 2002.
Le secteur des services, surtout dans le domaine du tourisme, des finances et de la banque, du transport et des télécommunications, domine l'économie espagnole et représentait 66 p.100 du PIB en 2002. voir le tableau 1.2 pour la répartition du PIB par secteur.
Secteur | Pourcentage du PIB | Pourcentage de l'emploi |
---|---|---|
Agriculture | 3,7 | 8,2 |
Secteur industriel | 30 | 32,5 |
Services | 66 | 59,3 |
Total | 100 | 100 |
Année | 2002 | 1997 |
Bien que l'Espagne soit l'un de premiers producteurs industriels du monde, elle doit lutter contre un chômage chronique. En effet, son taux de chômage, à 11,4 p.100 est le plus élevé de l'UE, bien qu'il s'agisse d'une amélioration considérable par rapport aux 20 p.100, enregistrés en 1996. La création d'emplois demeure la grande priorité politique du gouvernement Aznar et conséquemment, l'Espagne connaît le taux de création d'emplois le plus élevé des états européens : 256 000 emplois y ont été créés en 2002. Toutefois, la création d'emplois se heurete encore à certains obstacles dont l'impôt sur la masse salariale, qui dissuade les investisseurs, et le manque de logements en régions, qui entrave la mobilité de la main-d'oeuvre.
Le gouvernement espagnol, avec l'aide financière de l'UE, investit considérablement dans l'amélioration des infrastructures du pays. En effet, il a adopté et appliqué son programme national, visant à préparer les infrastructures du pays pour le XXIe siècle. Lorsque le programme sera entièrement réalisé, on estime que les infrastructures du pays seront comparables à celles des autres grands pays européens. Le programme national englobe les aéroports, les autoroutes, les chemins de fer, les installations portuaires, ainsi que des investissements dans les domaines des télécommunications, de l'environnement et de l'énergie.
Le fait est que les infrastructures espagnoles sont assez bien développées. Le transport comprend 15 171 km de chemin de fer et 346 858 km d'autoroutes. Les principaux aéroports internationaux d'Espagne (d'après le nombre de tonnes du trafic de marchandises en 2001) sont Madrid, Barcelona Vitoria, Gran Canaria et Málaga. Mais la plupart des marchandises arrivent en Espagne par bateau. Elle compte, en effet, plus de 27 ports où les importations de marchandises ont totalisé près de 240 milliards de tonnes en 2001. Ces marchandises sont destinées surtout à la baie d'Algeciras (12 p.100), puis à Tarragona (9 p.100), Barcelone (8 p.100), Bilbao (8 p.100) et Cartegena (8 p.100). De plus, en matière de communications, l'Espagne compte 17,3 millions de lignes téléphoniques principales (1999), 8,4 millions de téléphones mobiles cellulaires (1999) et 7,9 millions d'utilisateurs de l'Internet. L'électricité est aisément disponible et provient de trois grandes sources : combustibles fossiles (57 p.100), centrales nucléaires (28 p.100) et centrales hydroélectriques (12 p.100).
Le gouvernement Aznar cherche également à améliorer le système d'irrigation pour augmenter la surface de terres irrigées, qui est actuellement de 362 400 km2. Ainsi, l'irrigation sera améliorée dans les régions du sud du pays, grâce au détournement de certains réseaux hydrographiques dans les régions de la Catalogne et d'Aragon. L'amélioration de l'irrigation modifiera la production du pays.
Les premières élections démocratiques en Espagne depuis 1936 ont eu lieu en 1977. La Constitution de 1978 a institué une démocratie parlementaire et une monarchie constitutionnelle. Le roi, Juan Carlos, est monté sur le trône en 1975. Le Parlement écoute attentivement ses conseils. Le président d'Espagne, proposé par le monarque, est élu par l'assemblée nationale. À l'heure actuelle, le président est José Marìa Aznar. Les élections ont lieu tous les quatre ans et les prochaines se tiendront en mars 2004.
Trois grandes forces politiques s'exercent en Espagne : le parti populaire de centre-droite (PP), le parti des travailleurs socialistes de centre-gauche (PSOE) et la coalition communiste de gauche unie (IU). L'Espagne compte aussi plusieurs groupes politiques régionaux dont deux principaux : le regroupement catalan de centre-droite, Convergence et union (CiU) et le parti nationaliste basque de centre droite (PNV).
Le parti populaire est au pouvoir depuis 1996. Cependant, en 2002, sa popularité a décliné. En effet, le parti a connu deux revers importants : une grève générale d'une journée, en juin 2002, et le naufrage du pétrolier Prestige, en novembre de la même année. Par ailleurs, l'appui indéfectible du président envers la politique des États-Unis en Irak soulève des remous. On ne sait quelles seront les répercussions de ces difficultés sur la popularité de M. Aznar et sur la place qu'il peut occuper dans le paysage politique espagnol.
La constitution de 1978 a donné l'autonomie au pays basque, mais nombre de Basques continuent de revendiquer un plus grand pouvoir décisionnel. Durant sa campagne pour l'indépendance, l'aile militante du mouvement séparatiste basque, Euzkadi ta Askatasuna (ETA), a fait exploser des bombes contre des immeubles du gouvernement et des pouvoirs économiques. Cette campagne de violence des séparatistes basques a fait près de 800 victimes.
En août 2002, les tribunaux ont pu établir le lien entre le Batasuna, la branche politique du parti séparatiste basque, et les actes de terrorisme de l'ETA. Le Batasuna a été prescrit en mars 2003 et en mai de la même année, plus d'un millier de candidats politiques basques ont été retirés des listes électorales de mai. Des dizaines de milliers de personnes à Bilbao ont pris part à une manifestation organisée par Udalbitza, successeur pacifique du parti Batasuna, contre l'élimination des candidats des listes électorales.
L'Espagne s'est jointe à l'Union européenne (UE) en 1986, puis à l'Union économique et monétaire (UEM) en 1999. Elle a fait de l'euro sa monnaie nationale le 1er janvier 2002. La population espagnole représente 12 p.100 de la population globable de l'UE et en produit 8 p.100 du PIB. L'Espagne joue un rôle prépondérant au sein de l'UE et vise à faire progresser ses intérêts nationaux, notamment l'amélioration des réseaux de transport et d'aqueduc.
Avec un taux horaire de 14,22 euros en l'an 2000, dans le secteur des industries et des services, le coût de la main-d'oeuvre et de la rémunération en Espagne est le troisième plus bas des 14 pays membres de l'UE, ayant pris part au sondage sur les coûts de la main-d'oeuvre en UE. La figure 3.1 donne une comparaison du coût de la main-d'oeuvre dans les pays membres de l'UE.
Figure 3.1 : Rang occupé par l'Espagne au sein des pays de l'UE d'après le coût horaire de la main-d'oeuvre dans le secteur de l'industrie et des services
Le salaire moyen des employés en Espagne varie beaucoup selon les saisons. Comme l'indique la figure 3.2, le salaire horaire moyen augmente chaque trimestre pour diminuer sensiblement au premier trimestre de l'année suivante, bien que le salaire annuel moyen augment chaque année. Le salaire mensuel moyen, cependant, est toujours plus élevé durant les deuxième et quatrième trimestres, probablement en raison d'une hausse du niveau de l'emploi, causée par l'afflux de touristes à Noël et durant l'été.
Figure 3.2 : Variation des salaires en Espagne selon les saisons
Au premier trimestre de 2003, le salaire mensuel moyen dans les secteurs de l'industrie, de la construction et des services, s'établissait à 1 412,52 euros, soit une hausse de 4,9 p.100 par rapport à la même période en 2002. La figure 3.3 illustre le salaire mensuel moyen dans chaque région autonome de l'Espagne durant le premier trimestre de 2003. La région de Murcía a connu la plus basse moyenne salariale mensuelle, à 1139,26 euros, tandis que Madrid affichait la plus haute, à 1736,59 euros.
Figure 3.3 : Comparaison du salaire mensuel moyen du travailleur par région autonome.
Le salaire mensuel moyen en Espagne dans les secteurs de l'industrie, de la construction et des services, s'élevait à 9.74 euros au premier trimestre de 2003. En plus d'afficher le salaire mensuel moyen le plus élevé, Madrid enregistrait également le salaire horaire moyen le plus haut par rapport aux régions autonomes, soit 11,74 euros. Murcía, par contre, possèdait le salaire horaire le plus bas, soit €7,92. Le salaire minimum en Espagne s'établissait à €14,74 par jour (442,20 euros par mois) en 2002, une hausse de 2 p.100 par rapport à 2001.
La répartition inégale du revenu en Espagne est beaucoup plus élevée que la moyenne des 15 pays de l'UE. En 1999, le revenu total des 20 p.100 de la population recevant le revenu le plus élevé était 5,7 fois supérieur au revenu des 20 p.100 de la population ayant le revenu le plus bas d'Espagne. Par contre, pour les 15 pays de l'UE, le revenu des 20 p.100 de la population recevant le revenu le plus élevé était 4,6 fois supérieur au revenu des 20 p.100 de la population ayant le revenu le plus bas. En 1999, 18,4 p.100 des adultes de l'Espagne vivaient sous le seuil de la pauvreté.
En 2002, un ménage espagnol typique consacrait 21,9 p.100 de ses dépenses aux aliments et aux boissons non alcoolisées, et 3,2 p.100 aux boissons alcoolisées et au tabac. Le volume total de la consommation alimentaire a augmenté de 1,5 p.100 de 2000 à 2001 tandis que les dépenses ont connu une hausse de 8,3 p.100 durant la même période (elles sont passées à 61,44 milliards d'euros), signe d'une augmentation du prix moyen des aliments. La production totale d'aliments en Espagne représentait 56,2 milliards d'euros en 2001, soit une hausse de 2 p.100 en termes de prix, mais une diminution de près de 2 p.100 en termes de volume.
En 2001, les aliments consommés à la maison représentaient 72,8 p.100 des dépenses totales consacrées aux aliments, tandis que les aliments consommés à l'hôtel ou au restaurant en représentaient 25,3 p.100. Les aliments consommés dans le secteur institutionnel représentaient 1,9 p.100 des dépenses consacrées aux aliments. Les consommateurs espagnols ont consacré 73 p.100 de leurs achats d'aliments aux aliments consommés à la maison et 27 p.100 aux aliments consommés à l'extérieur du foyer. Ces chiffres n'ont que peu changé au cours des cinq dernières années (1996 - 2001).
Les traditions rattachées à l'achat et à la consommation des aliments commencent à changer en Espagne. La plupart des consommateurs espagnols suivent le régime méditerranéen, composé de poisson et de fruits de mer, de légumes, de fruits, d'huile d'olive, de vin et de salades. On constate cependant que le régime nord-américain commence à s'infiltrer et remplace peu à peu le régine méditérranéen. On consomme davantage d'aliments préparés, prêts à manger, de produits diététiques, de produits à teneur réduite en graisses et en cholestérol et de produits naturels.
La hausse récente de la proportion de ménages espagnols possédant un four à micro-ondes peut aussi inviter à consommer davantage de mets préparés et prêts à manger. En 2000, près de 54 p.100 des ménages possèdaient un four à micro-ondes, une hausse de près de 10 p.100 par rapport à 1999. Presque tous les ménages espagnols possèdent un réfrigérateur (99,46 p.100 en 2000).
Malgré la récente tendance à délaisser le régime alimentaire méditerranéen, l'Espagne demeure au deuxième rang des plus grands consommateurs de poisson et de fruits de mer au monde (consommation par habitant). En 2001, la consommation totale de poisson en Espagne s'élevait à 1,29 million de tonnes. En raison de l'augmentation de la demande et de la diminution des prises quotidiennes, l'Espagne a davantage importé de poisson en 2001. La demande des consommateurs est déterminée en grande partie par le prix. Les Espagnols préfèrent le poisson frais, qui représente 53 p.100 des produits de la mer consommés, au poisson congelé qui en représente 34 p.100, ainsi qu'aux produits de la mer en conserve ou fumés (13 p.100). À mesure que les prises vont diminuer, on peut s'attendre à une hausse des prix et par conséquent, à une diminution possible de la consommation de poisson. Cependant, les Espagnols recherchent des produits sains pour remplacer le boeuf, en raison des craintes causées par les cas d'ESB, ce qui peut faire augmenter la demande de poissons et de fruits de mer. De plus, à mesure que la population espagnole vieillit, il est probable qu'elle demandera davantage d'aliments favorables à la santé, dont le poisson.
Le repas traditionnel prolongé du milieu de l'après-midi, qui constitue le repas principal de bien des familles espagnoles, devient moins commun dans les grandes zones urbaines. Le petit déjeuner est le repas le moins important, en termes d'apport énergétique, dans les pays du sud de l'Europe, dont l'Espagne. Dans les pays du sud de l'Europe toutefois, moins de 15 p.100 des adolescents négligent le petit déjeuner, soit beaucoup moins qu'aux États-Unis et dans les pays industrialisés où ce taux peut atteindre 30 p.cent. En raison de divers facteurs, dont l'urbanisation et un nombre croissant de femmes sur le marché du travail, les consommateurs espagnols se rendent plusieurs fois par semaine dans les supermarchés au lieu de faire leurs achats au quotidien. On prévoit que le pouvoir d'achat augmentera au cours des prochaines années, mais que le temps consacré aux achats et à la préparation des repas diminuera. Le mode de vie change et les habitudes de consommation suivront.
En général, les consommateurs espagnols se soucient de leur santé, de la salubrité et de la qualité des aliments. En conséquence, la demande de produits biologiques augmente en Espagne. De plus, suite aux problèmes de l'ESB constatés en UE, la consommation de viande a diminué et celle des repas végétariens a fortement augmenté.
En 2001, les consommateurs espagnols ont consacré en tout 4,5 milliards d'euros aux aliments consommés à la maison, une dépense annuelle de 1 105 euros par année par habitant (92 euros par mois). En 2001, les consommateurs ont consacré la majeure partie de leurs dépenses en alimentation à la viande, au poisson et aux fruits frais. Voir le tableau 4.1 pour le détail des dépenses par habitant, par groupe de produits.
Viande: 24,5%
Poisson: 13,9%
Fruits frais: 7,9%
Pain: 7,8%
Produits laitiers: 7,1%
Légumes frais, p. de terre: 5,7%
Lait: 5,1%
Pâtisseries: 3,9%
Huiles: 2,2%
Repas préparé: 2,2%
Boissons gazeuses: 2,1%
Fruits et légumes préparés: 1,9%
Vin: 1,9%
Oeufs: 1,4%
Autres: 11,3%
En Espagne, la consommation d'aliments a augmenté de 1,5 p.100 en 2001 par rapport à 2000. De plus, de 2000 à 2002, les Espagnols ont consommé 4 p.100 de plus d'aliments et de boissons à la maison. Selon le ministère espagnol de l'agriculture, des pêches et de l'alimentation, les produits dont la consommation a le plus augmenté à la maison, de 2000 à 2002, sont les fruits séchés (28 p.100), les pommes de terre congelées (26 p.100), les repas préparés (24 p.100), les olives (22 p.100), les vins (à part les mousseux, les vins de table ou les VCPRD ou vins de qualité produits dans une région déterminée) et l'eau minérale (20 p.100). Les produits dont la consommation à la maison a connu la plus forte baisse pour la même période sont les vins de table (-13 p.100), l'huile de tournesol (-12 p.100), les vins mousseux (-11 p.100) et les légumineuses (-10 p.100).
Les sondages sur le budget des ménages espagnols révèlent que la disponibilité, c'est-à-dire la quantité ou le nombre en tout temps dans les foyers, d'eau minérale, de stimulants, de boissons gazeuses, de jus de légumes, de produits de boulangerie, de produits laitiers, de fruits transformés, d'abats et de plats carnés, a augmenté entre les périodes de 1990-1991 à 1998-1999.
En Espagne, la demande d'aliments préparés bons et sains a aussi augmenté. Le marché des repas prêts à manger représentait 567 millions de dollars en 2000. Les repas en conserve constituent actuellement l'aliment transformé le plus vendu. Cependant, la demande de repas réfrigérés ou congelés est également en hausse.
Au cours de la période de 2002 à 2007, on prévoit que la valeur au détail et le volume des produits suivants, qui comprennent les repas congelés et les repas en conserve prêts à manger, augmenteront de plus de 20 p.100 en Espagne. Devant une telle hausse de la demande pour ces aliments et boissons, il serait bon d'examiner dans quelle mesure les entreprises canadiennes peuvent y répondre.
En Espagne, la consommation d'aliments et de boissons à la maison, par habitant, s'élèvait à 640 kg en 2001. Cependant, la consommation et les dépenses en matière d'aliments et de boissons varient beaucoup au pays. La figure 4.3 illustre ces variations, par communauté autonome, par rapport à la moyenne nationale de consommation et de dépenses en alimentation à la maison, par habitant. Les régions autonomes qui enregistraient la consommation la plus élevée par habitant en 2001, sont les régions des Asturias, les Baléares et Navarre. Les communautés autonomes qui ont consommé et dépensé le moins en matière d'alimentation par habitant en 2001 sont les régions d'Extremadura, les îles Canaries et Castilla-La Mancha.
Figure 4.3 : Consommation et dépenses en matière d'alimentation dans les régions autonomes.
En 2001, les ventes totales de produits d'épicerie par les groupes et les chaînes de distribution alimentaire représentaient 44,8 milliards d'euros. Les supermarchés remportent la palme (42,2 p.100), suivis par les magasins d'alimentation classiques (31,3 p.100), les hypermarchés (18,3 p.100) et autres magasins d'alimentation (8,1 p.100).
Bien que les habitudes d'achat à l'épicerie évoluent, nombre de consommateurs préfèrent encore aller souvent acheter des produits frais comme le pain, les fruits, les fruits de mer et les viandes, au supermarché local ou dans les magasins classiques de produits frais. Les consommateurs espagnols se rendent en général à l'hypermarché une fois par semaine ou par mois pour acheter les produits non périssables. Le tableau 4.2 illustre bien cette tendance, puisque la majeure partie des produits frais sont achetés dans les magasins classiques et la majorité des produits non périssables sont achetés dans les supermarchés et les hypermarchés.
Type de magasin | Produits frais | Produits non périssables | ||
---|---|---|---|---|
2000 | 2001 | 2000 | 2001 | |
Hypermarchés | 11,5 % | 11,4 % | 25,9 % | 24,8 % |
Supermarchés | 29,4 % | 30,3 % | 51,9 % | 53,6 % |
Magasins classiques | 50,2 % | 48,8 % | 15,2 % | 14,8 % |
Autres | 8,7 % | 9,5 % | 6,9 % | 6,8 % |
Dans les supermarchés, les ventes de produits sous la marque du détaillant ont considérablement augmenté ces dernières années, en Espagne. En 2000, elles ont totalisé 6,7 milliards de dollars dans les principaux supermarchés, une hausse de 18 p.100 par rapport à 1999. Ces marques permettent aux détaillants d'augmenter leurs bénéfices et de se distinguer des concurrents. Comme la demande de produits sous la marque du détaillant augmente, les détaillants recherchent des produits nouveaux ou uniques dans presque toutes les catégories, mais surtout dans les légumes en conserve.
Le secteur de la restauration englobe les établissements commerciaux (hôtels, restaurants, pubs et bars, discothèques et cafés) et les services alimentaires dans les établissements publics (cafétérias des écoles, pénitenciers, hôpitaux, armée, etc.). En 2001, les achats d'aliments par les hôtels et restaurants d'Espagne ont représenté 1,56 milliards d'euros, tandis que le secteur institutionnel a totalisé des achats de 120 millions d'euros. Les Espagnols ont consacré 27,2 p.100 de leurs dépenses en alimentation aux aliments consommés dans les hôtels, les restaurants et le secteur institutionnel.
En 2001, on dénombrait en Espagne 236 375 hôtels et restaurants, et 25 179 établissements du secteur institutionnel, ainsi que plus de 400 000 automates qui, globalement, généraient des revenus de 1,8 milliard d'euros. Environ 37 p.100 des automates servent à la vente de tabac, 35 p.100 vendent des boissons chaudes, 21 p.100, des boissons froides et 7,5 p.100 des collations et sandwiches.
Des 236 375 établissements de restauration en Espagne, on estime que 68,5 p.100 sont des cafés et des bars (il faut noter qu'en Europe, un bar est l'équivalent d'un pub en Amérique du Nord), 19,7 p.100 sont des restaurants, 3 p.100 sont des hôtels et 8,8 p.100 sont des établissements divers, soit de nouveaux commerces de restauration, des discothèques ou des bars, ouverts tard la nuit, et présentant des spectacles musicaux. En 2001, 64 p.100 de la totalité des achats en aliments et boisson du secteur HRSI étaient imputables aux bars et aux cafés. Les restaurants en représentaient 29 p.100 et les hôtels, 7 p.100. La figure 4.4 illustre les pourcentages de la valeur et du volume des aliments et boissons consommés à l'extérieur de la maison, en 2001, La moitié des dépenses des hôtels, restaurants et du secteur institutionnel est consacrée aux aliments et l'autre moitié, aux boissons.
Figure 4.4 : Valeur et volume d'aliments et de boissons consommés à l'extérieur de la maison
En Espagne, les boissons alcoolisées se vendent surtout dans les hôtels, les restaurants et le secteur institutionnel. De la totalité des ventes de boissons alcoolisées, les hôtels, les restaurants et les services de traiteurs vendent 70 p.100 des vins de qualité, 50 p.100 des vins mousseux, 45 p.100 des vins de table et 70 p.100 des spiritueux. De plus, dans ce pays, les deux tiers de la bière sont également consommés dans les hôtels, les restaurants et le secteur institutionnel.
L'Espagne représente un grand débouché pour le vin, les spiritueux et la bière. Ce pays est le cinquième plus grand consommateur de vins au monde. Bien que la consommation de vin ait chuté au cours des dernières décennies, la consommation annuelle par habitant étant de 35,6 litres à l'heure actuelle, la demande de vins de qualité et de vin pour les occasions spéciales a augmenté à 7,9 litres par habitant en 2002 et l'on s'attend à ce qu'elle continue d'augmenter. L'immense marché espagnol des spiritueux était estimé à 10 milliards de dollars en 2002. L'Espagne est aussi le plus grand marché de whisky au monde. Il représente plus de la moitié des ventes totales de spiritueux. Viennent ensuite les autres spiritueux (14 p.100), le brandy et le cognac (10,3 p.100) et le rhum (9,9 p.100). Le marché de la bière, estimé à 3,3 milliards de dollars en 2002, est aussi très important en Espagne. Les bières de spécialité représentent plus de la moitié du total des ventes de bière, suivies par les bières basses (38 p.100), les ales et les stouts (7 p.100). Le marché de la bière a augmenté de 6 p.100 de 2001 à 2002 et l'on s'attend à ce qu'il poursuive sa croissance jusqu'en 2006. Les consommateurs sont toutefois plus soucieux de leur santé et cela se reflète dans la consommation des boissons alcoolisées. En effet, ils achètent davantage de boissons alcoolisées bénéfiques pour la santé, comme le vin rouge et les boissons à teneur réduite en alcool. Cette tendance se constate sur le marché des bières sans alcool, qui est en expansion en Espagne et dont la consommation atteignait 200 millions de litres en 2002.
La demande notable de boissons alcoolisées dans le secteur HRSI peut être attribuée en grande partie à l'importance de l'industrie touristique en Espagne. Ces secteurs ainsi que l'industrie touristique peuvent présenter des débouchés intéressants pour les exportateurs canadiens de boissons alcoolisées comme les vins de qualité et les vins de spécialité, dont le vin de glace, les bières à faible teneur en alcool ou sans alcool, le whisky et les boissons aromatisées au rhum.
Étant donné que l'Espagne accueille près de 50 millions de visiteurs chaque année, le tourisme constitue un élément d'une importance cruciale pour le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et du secteur institutionnel. L'afflux de touristes en Espagne durant l'été et la période des Fêtes y augmente considérablement la demande de produits de prestige et de produits prêts à la consommation. Le grand nombre de touristes en Espagne et le fait que les Espagnols voyagent davantage à l'étranger augmentent aussi la demande de nouveaux produits et l'intérêt envers les aliments et les restaurants des autres nationalités.
Les restaurants offrant des mets de pays étrangers ont connu une croissance importante ces dernières années, la plus forte hausse se manifestant pour la cuisine Tex-Mex ou les produits de style américain. Les cafés connaissent également une croissance considérable (19 p.100 in 2001), 45 p.100 environ du café étant consommé dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et dans le secteur des institutions. La croissance dans le secteur de la restauration rapide a cependant bien diminué depuis 1998.
En 2002, les cultures de base étaient l'orge (8,3 millions de tonnes), la betterave à sucre (7,9 millions de tonnes), le blé (6,8 millions de tonnes), le raisin (5,6 millions de tonnes), le maïs (4,4 millions de tonnes), les olives (4,3 millions de tonnes), les tomates (3,9 millions de tonnes), les pommes de terre (3,1 millions de tonnes) et les oranges (2,9 millions de tonnes).
Depuis l'adhésion de l'Espagne à l'UE en 1986, ce pays doit respecter des quotas qui ont entraîné une baisse de ses stocks de poisson. En 2002, les quotas de pêche en Espagne ont diminué de 17 p.100 par rapport à 2001. Les pêches espagnoles se composent de la rascasse noire, de merlu et de merlan, de morue, de thon, de calmar, de pieuvre et de moules.
En novembre 2002, un cargo transportant plus de vingt millions de tonnes de pétrole a coulé à environ 150 milles de la côte atlantique espagnole, paralysant l'industrie de la pêche en Galice. Le pétrole devrait éventuellement atteindre les eaux du sud de l'Espagne, où se trouve la plus grande moulière au monde. On s'attend à ce que ce désastre ait des répercussions importantes sur l'approvisionnement de poisson et de fruits de mer espagnols pendant un certain nombre d'années.
Le secteur de la transformation des aliments de l'Espagne se classe au cinquième rang des pays de l'UE. Il représente 5,5 p.100 du PIB, soit environ 20 p.100 de la production industrielle du pays, et emploie 17 p.100 de la main-d'oeuvre totale. L'Espagne comptait environ 36 970 usines de transformation des aliments et boissons en 2001, dont les produits représentaient 56,2 milliards d'euros. En 2001, la valeur de la production totale d'aliments transformés a augmenté de 2 p.100 par rapport à l'an 2000, mais le volume a baissé de près de 2 p.100. Le prix moyen des produits a donc augmenté. Cette augmentation provient en partie de l'inflation et en partie d'une hausse des caractéristiques à valeur ajoutée (diète, aliments fonctionnels, aliments faciles à préparer).
L'industrie de transformation de la viande de l'Espagne se classe au quatrième rang des pays de l'UE. C'est l'une des principales branches de l'industrie de la transformation espagnole. L'Espagne produit plus de cinq millions de tonnes de viande en 2001. Sa capacité de production est estimée à sept millions de tonnes par an. En 2001, il s'est transformé dans ce pays environ trois millions de tonnes de porc, un million de tonnes de volaille, 642,000 tonnes de boeuf et de veau et 254 000 tonnes de mouton et de chèvre. En 2001, la consommation moyenne de viande en Espagne se chiffrait à 66 kg par habitant.
La production laitière se concentre principalement dans la région d'Asturias, qui fournit 54 p.100 des ventes nationales de lait. En Espagne, la consommation par habitant de lait liquide est estimée à 113 litres, dont 86 p.100 est consommé à la maison. En 2002, l'Espagne a produit 178 910 tonnes de fromage. On estime que la consommation de fromage par habitant dans ce pays est de 6 kg.
La production totale d'huile d'olive en Espagne s'élèvait à 829 500 tonnes in 2002, faisant de ce pays le premier producteur d'huile d'olive au monde. La consommation par habitant de graisses et d'huiles en Espagne est d'environ 21 litres, constituée à 56 p.100 d'huile d'olive, à 39 p.100 d'huile de tournesol et à 5 p.100 d'huile de divers oléagineux. La majorité de l'huile d'olive est consommée à la maison (83,4 p.100).
L'Espagne produit environ 1,3 million de tonnes de fruits et légumes en conserve par an. Les tomates représentent 41 p.100 du volume total de la production. Viennent ensuite les fruits transformés (35 p.100), les légumes transformés (21 p.100), et les confitures et marmelades (3 p.100). La consommation totale de fruits et de égumes dans ce pays est estimée à 800 000 tonnes par an.
L'Espagne produit 250 000 tonnes de fruits de mer en conserve chaque année. On y dénombre 133 usines de transformation dont environ 80 p.100 se trouvent en Galice. Le thon constitue la majorité (55 p.100) des produits de la mer mis en conserve. Les sardines, la pieuvre, le calmar, le maquereau et les moules font aussi partie des produits mis en conserve. La consommation annuelle par habitant de produits de la mer en conserve s'élève à quatre kilos. Quatre-vingt-un pour cent de cette quantité sont consommés à la maison.
L'Espagne est une grande productrice de vins et de bière. C'est le troisième plus grand producteur de vin au monde. En 2002, sa production dépassait 3,4 millions de tonnes. Le secteur des vins, qui comprend plus de 3 800 entreprises, représente 11,3 p.100 de tous les produits transformés en Espagne.
En 2002, la production de bière a totalisé 2,5 millions de tonnes, mais l'Espagne demeure un pays importateur de bière. C'est le troisième pays producteur de bière de l'UE et le neuvième au monde, produisant la majorité des ingrédients nécessaires à sa fabrication, comme le houblon (1 200 tonnes en 2002). En 2001, la consommation totale de bière s'élèvait à 3,1 milliards de litres, avec une consommation individuelle de 75 litres.
L'Espagne est le quatrième pays producteur d'eau embouteillée de l'UE. En 2001, elle en a produit 4,26 milliards de litres. La consommation par habitant se chiffre à 103 litres, dont 74,3 p.100 est consommée à la maison.
En 2001, l'Espagne a produit 200 millions de litres de bière sans alcool, une hausse de 9 p.100 par rapport à l'an 2000. Toujours en 2001, la consommation de ce produit par habitant se chiffrait à cinq litres, plaçant ainsi l'Espagne au premier rang de l'UE, pour ce qui est de la consommation de bière sans alcool.
In 2001, l'Espagne a produit 3,89 milliards de litres de boissons gazeuses, la troisième production en importance de l'UE. La production totale se répartissait ainsi : cola (57,8 p.100), orange (15,7 p.100), citron (9,5 p.100, eau de Seltz (9,7 p.100), citron-limette (3,6 p.100), soda tonique (2,3 p.100), autres (1,4 p.100). La consommation par habitant s'élèvait à 95 litres, dont 60 p.100 est consommé à la maison.
La production de jus en Espagne totalisait 957,8 millions de litres in 2000, une hausse de 4,7 p.100 depuis 1999. La consommation totale de jus et de nectars s'élèvait à 700 millions de litres, dont environ 74 p.100 est consommé à la maison. Les arômes les plus populaires étaient la pêche (30 p.100), l'orange (25 p.100) et l'ananas (25 p.100). Environ 90 p.100 des jus produits en Espagne sont faits à partir de concentrés.
En tant que membre de l'Union européenne, l'Espagne n'entretient aucun accord commercial bilatéral indépendant avec des pays développés, bien que les accords de libre échange négociés par l'UE s'appliquent aussi à l'Espagne. L'UE est signataire d'accords de libre échange, englobant le commerce agricole, avec le Mexique, l'Afrique du Sud et les pays de la Méditerranée. Il existe aussi un accord de libre échange entre l'UE et l'Espace économique européen (EEE), qui comprend l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. L'UE accorde le traitement de la Nation la plus favorisée (NPF) à neuf pays membres de l'OMC : l'Australie, le Canada, Taipei (Chine), Hong Kong, la Chine, le Japon, la Corée, la Nouvelle-Zélande, Singapour et les États-Unis. De plus, en vertu du Système généralisé de préférences (SGP), l'UE consent des droits préférentiels à plus d'une centaine de pays en développement et à une quarantaine de territoires d'outre-mer.
En plus d'être membre de l'UE, l'Espagne est membre du Conseil de sécurité des Nations Unies de 2003-2004, de l'Union économique et monétaire, de l'Organisation de coopération et de développement économique, de la Banque mondiale, de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, de la Banque européenne de reconstruction et de développement, de la Banque africaine de développement et de la Banque interaméricaine de développement. L'Espagne suit le code de l'OMC (anciennement le GATT) depuis 1963, de même que les codes des Négociations commerciales multilatérales de 1969 relatifs aux obstacles techniques au commerce (subventions du commerce, évaluation en douane). En tant que membre de l'UE, l'Espagne suit la Politique agricole commune (PAC).
La PAC est une politique de l'Union Européenne qui permet le libre mouvement des biens et des capitaux entre les pays membres de cet organisme et qui établit des tarifs communs sur les biens importés provenant des pays qui n'en font pas partie. Chaque pays membre de l'UE applique le même tarif extérieur commun (TEC), même si le droit diffère selon l'origine et les importations. Le tarif agricole moyen de la nation la plus favorisée est de 16,1 p.100.
Bien que chaque pays membre de l'UE applique le même TEC, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) diffère d'un pays à l'autre. La TVA est perçue dans le pays de destination finale, ce qui est le cas de 7 p.100 des produits agricoles en Espagne. Cependant, quelques produits agricoles sont exempts de droits de douane ou ne sont soumis qu'à des droits minimes (c'est le cas des fèves de soja, des graines de tournesol et des dérivés du maïs, par exemple).
L'Espagne et les pays membres de l'UE interdisent l'importation d'animaux d'élevage ou de pisciculture ou encore de produits alimentaires provenant d'animaux auxquels on a administré des préparations hormonales, comme le stipule la Directive du Conseil 96/22/EC. En vertu de celle-ci, le Canada ne peut exporter en UE que des produits d'animaux non traités aux hormones.
En juillet 2003, l'UE a adopté un nouveau cadre d'étiquetage et de traçabilité des aliments transgéniques et des aliments pour le bétail contenant des OGM. Cependant, les États-Unis, le Canada et l'Argentine ont demandé des consultations auprès de l'OMC sur le système d'autorisation de l'UE, relatif aux OGM et aux aliments transgéniques. Ils allèguent en effet que l'UE maintient un moratoire de fait sur les nouvelles variétés génétiquement modifiées, étant donné que depuis octobre 1998, l'UE n'a autorisé aucun nouvel OGM.
En Espagne, les exigences relatives à l'étiquetage, au marquage et aux essais sont complexes et changent souvent. La Direction générale de la santé établit les normes relatives à la préparation des aliments, à la présence des résidus et à l'entreposage de la quasi totalité des catégories d'aliments destinés à la consommation humaine. Les étiquettes doivent être en espagnol et il doit y figurer l'appellation du produit, la liste des ingrédients, le poids ou le volume, les dates de fabrication, d'emballage, de conservation minimale sur les tablettes et d'expiration, les directives pour conserver les aliments, le cas échéant, l'indication du fabricant, de l'entreprise d'emballage et de l'importateur et le pays d'origine. Une étiquette collante en espagnol contenant tous les renseignements exigés peut remplacer l'étiquette. Les produits laitiers, la margarine, le chocolat et les savons font l'objet d'exigences supplémentaires au niveau de l'étiquetage. Les renseignements nutritionnels ne sont pas obligatoires à moins d'en faire une allégation sur l'étiquette, dans la présentation du produit ou la publicité sur le produit.
Toutes les exportations destinées à l'Espagne doivent s'accompagner d'une facture commerciale, d'une formule de déclaration à l'exportation, d'un connaissement, d'une liste de colisage et du certificat d'origine en trois exemplaires. Les permis à l'importation, aussi exigés, sont délivrés par le registraire général du secrétariat du commerce d'Espagne et sont valables pendant six mois. La demande d'un permis d'importation doit s'accompagner d'une facture sur laquelle figurent les frais de transport et d'assurance, le prix CIF, le poids net et le poids brut, ainsi que le numéro de facture.
L'Espagne exige également les certificats phytosanitaires pour la plupart des fruits et légumes frais et du matériel végétal qui entrent au pays. Les documents officiels d'exportation du gouvernement sont exigés pour les envois de denrées contenant des produits ou sous-produits animaux et de denrées, ayant subi un traitement thermique ou des radiations. L'Espagne exige également un certificat à l'importation (AGRIM) pour divers produits agricoles.
La réglementation des importations est soumise aux exigences du ministère espagnol de l'Agriculture. Les exportateurs canadiens sont tenus de suivre la réglementation établie par l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
L'Espagne est un pays exportateur de produits agricoles, agroalimentaires et de produits de la mer. En 2000, ses exportations de ces produits totalisaient 17,98 milliards d'euros, tandis que ses importations des mêmes produits s'élevaient à 17,69 milliards d'euros. Les pays de l'UE sont les principaux partenaires commerciaux de l'Espagne. Près de 78 p.100 des exportations espagnoles de produits agricoles, agroalimentaires et de produits de la mer leur ont été destinées, en 2000. La majorité des importations espagnoles de produits agricoles, agroalimentaires et de produits de la mer, soit 54,6 p.100, proviennent également des pays de l'UE. Les aliments et boissons transformés représentent plus de la moitié des produits agricoles, agroalimentaires et produits de la mer destinés à consommation, plus des deux tiers provenant des pays de l'UE. Cependant, 60,3 p.100 des importations de produits agricoles et produits de la mer primaires ne proviennent pas de l'UE. Il importe toutefois de prendre note que les statistiques sur le commerce des pays de l'UE peuvent être biaisées en raison de la réexportation des produits dans la zone de libre échange européenne.
En 2002, les exportations canadiennes de produits agricoles, agroalimentaires et de produits de la mer destinés à l'Espagne s'élevaient à 86,5 millions de dollars, soit 0,4 p.100 de la totalité des importations espagnoles de ces produits. Par contre, les importations canadiennes de ces mêmes produits en provenance de l'Espagne ont totalisé 170,7 millions de dollars. Entre 2001 et 2002, la balance commerciale agroalimentaire du Canada avec l'Espagne est passée d'un surplus à un déficit, accusant une diminution de plus de 400 p.100. Voir le tableau 5.1.
Commerce agroalimentaire entre le Canada et l'Espagne (en million de dollars canadiens) |
2001 | 2002 |
---|---|---|
Total des exportations agroalimentaires | 169,495 | 76,507 |
Total des importations agroalimentaires | 143,990 | 161,75 |
Balance commerciale - Agroalimentaire | 25,505 | (86,668) |
Total des exportations de poissons et de fruits de mer:* | 4,870 | 9,983 |
Total des importations de poissons et de fruits de mer | 3,774 | 9,573 |
Balance commerciale - Poissons et fruits de mer | 1,096 | 0,410 |
Total - Balance commerciale | 26,601 | (86,258) |
* Nota : Il existe un grand écart entre les statistiques espagnoles sur les importations de poisson et de fruits de mer du Canada (36 millions de dollars en 2002) et les exportations de poisson et de fruits de mer du Canada en Espagne (9,983 millions de dollars en 2002). Cet écart semble dû à la réexportation de poisson et de fruits de mer dans les autres pays de l'UE. En réalité, les importations de l'Espagne en provenance du Canada se situent quelque part entre les deux statistiques.
Les exportations canadiennes de produits agricoles, agroalimentaires et de produits de la mer en Espagne sont demeurées relativement stables de 1999 et 2001, mais ont chuté considérablement entre 2001 et 2002. Les légumineuses étaient au premier rang des exportations agroalimentaires canadiennes en Espagne en 2002, les fèves de soja occupant la plus grande part. La baisse des exportations canadiennes en Espagne, en 2002, s'est surtout manifestée dans les exportations de pois secs et décortiqués (à part les pois verts, les pois jaunes, les pois cassés ou les pois de semence), dont la valeur est tombée de 82,8 millions de dollars en 2001 à 20 000 $ en 2002. Cette chute ne semble pas passagère puisque les exportations canadiennes de ces pois sont demeurées beaucoup plus basses qu'en 2001 et ne représentaient que 2,7 millions de dollars jusqu'en octobre 2003. Comme l'Espagne a importé moins de pois de tous les pays en 2002 (une baisse de plus de 350 tonnes, représentant quelque 40 millions de dollars US ) et comme la production espagnole de pois n'a augmenté que d'environ
42 tonnes en 2002, on peut déduire, soit que la consommation de pois en Espagne avait beaucoup diminué, soit que la réexportation de pois par l'Espagne avait considérablement chuté. Une baisse de la consommation de pois peut coïncider avec l'abandon progressif du régime alimentaire méditerranéen.
Par contre, les exportations de fruits de mer du Canada vers Espagne ont augmenté de près de 300 p.100, de 2000 à 2002, tandis que les exportations de fruits de mer des divers pays du monde, destinées à l'Espagne, n'ont augmenté que de 17 p.100. Les deux principales variétés de poisson capturées en Espagne, le thon et le merlu, étaient les deux premières causes de la croissance des exportations canadiennes de fruits de mer, en 2002 (voir le tableau 5.2). Cette hausse est la conséquence directe des quotas de l'UE et du déversement de pétrole, qui obligent l'Espagne à compléter ses approvisionnements par des importations.
Cinq principaux produits de la mer canadiens exportés
en Espagne (en millions de dollars canadiens) |
2001 | 2002 |
---|---|---|
Exportations totales de produits de la mer | 4,87 | 9,98 |
Merlu - frais ou réfrigéré | 0,75 | 2,83 |
Homard - vivant | 0,68 | 2,77 |
Thon - congelé | nul | 2,06 |
Saumon kéra - congelé | 0,04 | 0,70 |
Homard - congelé | 1,21 | 0,49 |
En 2002, les exportations agroalimentaires canadiennes en Espagne se sont composées principalement de produits en vrac (61,4 p.100), de produits intermédiaires, (35,4 p.100) et de produits de consommation (3,2 p.100). Les exportations intermédiaires du Canada à destination de l'Espagne, qui ont dominé les exportations agroalimentaires canadiennes vers ce pays de 1996 à 2001, ont diminué chaque année depuis 2000. Les exportations canadiennes de produits en vrac destinés à l'Espagne ont beaucoup varié de 2000 à 2002. Les biens de consommation sont demeurés relativement stables, mais ils ne composent qu'une très petite partie des exportations agroalimentaires du Canada en Espagne.
Le Canada a augmenté ses exportations de produits agricoles, agroalimentaires et de produits de la mer en Espagne de 2000 à 2002 (seuls les produits dont les exportations représentaient plus de 200 000 $ en 2002 sont inclus - pour avoir plus de détails, voir l'annexe 1) :
Si la croissance de ces exportations se maintient, les entreprises canadiennes devraient pouvoir en profiter.
Comme l'illustre le tableau 5.4, en 2002, le vin et les mandarines se classaient au premier rang des importations agroalimentaires du Canada en provenance d'Espagne. Les crevettes congelées et les anchois en conserve arrivaient au premier rang des importations canadiennes de poisson et de fruits de mer espagnols, cette même année.
Tableau 5.4 : Les cinq principaux produits importés par le Canada de l'Espagne : produits agroalimentaires et produits de la mer.
2002 | Poucentage | |
---|---|---|
Total des importations agroalimentaires | 161,175 | 100 % |
Vins - moins de deux litres | 24,397 | 15,14 % |
Mandarines | 22,227 | 13,79 % |
Olives | 13,308 | 8,26 % |
Piments du genre Capsicum ou Pimenta | 12,327 | 7,65 % |
Tomates - fraîches ou réfrigérées | 9,662 | 6,00 % |
2002 | Pourcentage | |
---|---|---|
Total des importations de produits de la mer | 6,09 | 100 % |
Crevettes congelées (de 89 à110 par kg) | 3,132 | 51,38 % |
Anchois (en conserve ou en pot) | 0,725 | 11,89 % |
Flétan noir congelé | 0,650 | 10,67 % |
Pieuvre (vivante, fraîche ou réfrigérée) | 0,255 | 4,18 % |
Pieuvre (congelée, séchée, salée ou dans la saumure) | 0,248 | 4,08 % |
Le marché espagnol est décentralisé, Madrid et Barcelone servant de pivots à des marchés régionaux. Madrid relie les régions du sud, de l'ouest et du centre, tandis que Barcelone relie les Îles Baléares et les villes nord-africaines de Ceuta et Melilla. La majorité des agents, distributeurs, filiales à l'étranger et organismes contrôlés par le gouvernement, exploitent leur commerce à l'extérieur de Madrid et de Barcelone. Les entreprises étrangères choisissent en général de faire affaires avec un agent ou un distributeur, ou encore d'établir une filiale dans ces deux villes ou dans l'une d'elles, afin d'accéder aux marchés régionaux, car les représentants locaux connaissent habituellement davantage les cultures, les habitudes de consommation et les préférences des diverses régions d'Espagne.
Les centres d'importance dans le secteur agricole, agroalimentaire et le secteur des produits de la mer sont :
Le système de distribution alimentaire espagnol est bien développé. Il offre toute une gamme de circuits par lesquels les sociétés étrangères peuvent distribuer leurs produits agroalimentaires. Les circuits de distribution varient. Ils vont des circuits classiques, dans lesquels les grossistes vendent les produits aux détaillants qui à leur tour les vendent au public, jusqu'aux circuits plus complexes caractérisés par de gros supermarchés de multinationales, des magasins de détail et des unités centrales d'achat. La plupart des exportateurs vendent leurs produits en faisant appel à un agent ou à un distributeur. Cependant, il existe d'autres moyens de distribution, dont la vente directe aux grossistes ou l'établissement d'un bureau de ventes à Madrid ou à Barcelone. La mise en marché des aliments et boissons directement auprès des détaillants n'est pas pratique courante en Espagne.
Le secteur de la distribution alimentaire d'Espagne se concentre et se spécialise davantage. Il est de plus en plus dominé par quelques sociétés. En 2000, les deux principales sociétés de distribution alimentaire en Espagne étaient IFA Española, dont le chiffre d'affaires s'élèvait à 10,2 milliards d'euros, et Euromadi Iberica, dont le chiffre d'affaires totalisait 9,6 milliards d'euros. Les deux sociétés font l'importation et la distribution.
Bien qu'il soit courant de faire appel aux distributeurs dans le secteur des aliments et boissons, la plupart des produits frais (produits de la mer, fruits et légumes) sont distribués par l'entremise de 22 marchés de gros, situés dans diverses régions d'Espagne. Nombre de grandes chaînes d'alimentation au détail recourent à des acheteurs pour s'approvisionner en produits frais auprès des grossistes. Les produits sont ensuite livrés aux entrepôts des détaillants qui les distribuent ensuite dans chaque magasin.
Il y a cinq sortes de magasins d'alimentation de détail en Espagne :
Le secteur de l'alimentation de détail devient plus concentré et le nombre de magasins classiques diminue, tandis que le nombre de supermarchés, de marchés à bas prix et d'hypermarchés augmente. (voir la figure 6.1). En 2001, Grupo Carrefour était le plus grand détaillant en alimentation d'Espagne. Sa part de marché s'établissait à 11,8 p.100. Venaient ensuite Eroski (8,3 p.100), Mercadona (8,3 p.100) et Auchan (6,3 p.100).
En 2001, cinq des dix principales chaînes d'alimentation de détail d'Espagne appartenaient à des sociétés étrangères, venant notamment de France, des Pays-Bas et d'Allemagne. Grupo Carrefour, la plus grande chaîne, appartient à une société française.
Figure 6.1 : Croissance des magasins de détail en Espagne - Tendances(1999-2001)
Les distributeurs commerciaux des HRSI sont en mesure de répondre à la plupart des besoins des divers fournisseurs de services de restauration d'Espagne. En 2000, près des deux tiers des aliments et boissons achetés par ces fournisseurs l'ont été par l'entremise de distributeurs. Les entreprises de restauration achètent aussi leurs produits auprès des grossistes, des fabricants, des magasins de détail classiques, des chalands, des supermarchés, des hypermarchés, des coopératives et autres. Volir les détails à la figure 6.2
Figure 6.2 : Part de marché par circuit de distribution dans le secteur HRSI (d'après la somme des achats dans chaque circuit)
La tendance à la concentration dans les circuits de distribution, en Espagne, se manifeste aussi dans le secteur HRSI. Nombre de petites entreprises de distribution fusionnent pour former de grandes sociétés, comme le Grupo Nacional de Distribution (GRUNADIS) et l'Association espagnole des distributeurs (AEDIS). GRUNADIS approvisionne les détaillants de services de restauration dans l'ensemble de l'Espagne, tandis qu'AEDIS compte des organismes membres dans chaque province du pays, et centralise les importations pour les distribuer à ses organismes provinciaux.
Nombre d'entreprises de distribution ont des magasins destinés à approvisionner le secteur HRSI. Makro, Unigro, Coop. Coviran, H.D. Covalco, Puntocash, Alimentacion Peninsular et Grup Enaco, par exemple, ont tous des magasins de ce genre. Certaines sociétés de distribution comme Mercatel et Davingel (Îles Baléares) et Grup Sehrs (Costa Brava), se sont installées dans des zones très touristiques d'Espagne, pour mieux servir le secteur HRSI.
Le nombre d'établissements de restauration en Espagne (hôtels, restaurants, cafés et bars) varie beaucoup selon les régions géographiques, principalement en raison du tourisme très présent dans certaines d'entre elles (côte méditerranéenne, Îles Baléares, Îles Canaries). Le tableau 6.1 donne la répartition des établissements de restauration par région en Espagne. C'est dans la région du nord-est de l'Espagne (Aragón, Cataluña et les Îles Baléares), destination touristique très prisée, que l'on retrouvait le plus grand pourcentage d'établissement de restauration au pays, en 2001.
Tableau 6.1: Répartition des établissements de restauration du secteur HRSI par région géographique, en 2001.
Région géographique | Hôtels | Restaurants | Bars* et cafés | Autre |
---|---|---|---|---|
Nord-est (Aragón, Cataluña, Îles Baléares) | 27,02 % | 31,13 % | 18,93 % | 12,06 % |
Côte orientale (Valencia, Murcia) | 7,46 % | 13,84 % | 11,32 % | 10,98 % |
Andalucía | 14,66 % | 12,93 % | 17,76 % | 17,48 % |
Centre-sud (Castilla la Mancha, Madrid, Extremadura) | 16,65 % | 13,22 % | 18,77 % | 19,30 % |
Castilla y León | 5,04 % | 4,13 % | 8,39 % | 9,09 % |
Nord-ouest (Galicia, Asturias) | 11,86 % | 7,44 % | 11,93 % | 10 % |
Nord (Cantabria, Pays basque, Navarra, Rioja) | 9,27 % | 8,56 % | 8,86 % | 18,59 % |
îles Canaries | 5,04 % | 8,75 % | 4,04 % | 2,50 % |
* Nota : En Europe, un bar est plus ou moins l'équivalent d'un pub en Amérique du Nord.
La majorité des cafés en Espagne sont des franchises et comprennent :
La majorité des hôtels d'Espagne sont des établissements de chaînes hôtelières nationales ou internationales (56,7 p.100), les autres appartenant à des indépendants (43,3 p.100). Les principales chaînes hôtelières en Espagne, en 2001, étaient :
Le tableau 6.2 indique les principales chaînes de restaurant et de cafétérias d'Espagne, la sorte d'aliments qu'elles servent, leur chiffre d'affaires en 2001 et le nombre d'établissements de restauration qu'elles possèdent dans l'ensemble du pays.
Société | Chiffre d'affaires en millions d'euros | Sorte d'aliments servis | Nombre d'établis-sements |
---|---|---|---|
McDonald's | 454 | Hamburgers | 313 |
Telepizza, S.A. | 394 | Pizza | 867 |
Areas (Grupo) | 279 | Haltes routières | 462 |
Grupo VIPS (Sigla) | 241 | Cafétéria/restaurant | 134 |
Zena Grupo | 225 | Pizza, Hamburgers, mets exotiques, cafétéria | 372 |
Burger King | 176 | Hamburgers | 264 |
Pans & Company | 106 | Sandwiches | 251 |
Grupo Restmon | 91 | Restaurants de mets exotiques | 154 |
Pizza Hut | 78 | Pizza | 127 |
Bocatta | 74 | Sandwiches | 137 |
En général, les entreprises de transformation alimentaire importent ou achètent leurs ingrédients directement des producteurs. Les aliments transformés sont surtout vendus au public dans les magasins de détail. Les supermarchés effectuent la majorité des ventes d'aliments transformés (58,5 p.100). Ils sont suivis par les hypermarchés (28,2 p.100) et les magasins de détail classiques (13,3 p.100). Beaucoup de produits sont aussi vendus dans le secteur HRSI.
Nombre d'entreprises espagnoles de transformation alimentaire ont formé des coentreprises avec des sociétés alimentaires étrangères. Ainsi, de 25 à 30 p.100 des ventes totales d'aliments sont réalisées par des entreprises qui appartiennent, entièrement ou en partie, à des intérêts étrangers. Dans le secteur des boissons, les sociétés étrangères réalisent 45 p.100 du total des ventes.
En Espagne, en l'an 2000, les principales entreprises de transformation des aliments étaient Servicios de Bebidas Refrescantes (Coca Cola), Azucarer Ebro Agricolas (aliments transformés) et Nestle España (aliments transformés). Voir la liste détaillée des principales entreprises de transformation alimentaire en Espagne à l'annexe 2.
Les principaux concurrents du Canada concernant les exportations de produits agroalimentaires et de produits de la mer, sont les pays de l'UE. En effet 54,6 p.100 des importations espagnoles de produits agricoles, agroalimentaires, de poissons et de fruits de mer, venaient des pays membres de l'UE en 2000. Les pays membres de l'UE et leurs entreprises ont profité du libre échange avec l'Espagne. En effet, depuis son adhésion à l'UE, en 1986, l'Espagne bénéficie de coûts de transport plus bas ainsi que de la normalisation des produits. En raison de tous ces facteurs, il est très difficile pour les entreprises canadiennes de concurrencer les sociétés de l'UE, au niveau des prix.
Les secteurs de l'agriculture, des produits de la mer et de la transformation des aliments sont très développés en Espagne. La production intérieure fait donc une concurrence de taille aux exportations canadiennes. La majorité des intrants utilisés par le secteur de la transformation des aliments sont produits en Espagne même, ou sont importés des pays membres de l'UE.
Les Etats-Unis concurrencent le Canada sur un grand nombre de produits agricoles, étant donné que dans les deux pays les cultures et les élevages se ressemblent et qu'ils doivent tous les deux affronter les mêmes tarifs douaniers. En Espagne, l'abandon progressif du régime méditerranéen au profit du régime nord-américain augmentera probablement la concurrence entre les Etats-Unis et le Canada, en ce qui concerne les exportations destinées à l'Espagne.
Il existe plusieurs débouchés potentiels pour les entreprises canadiennes qui veulent exporter des produits agricoles, agroalimentaires et des produits de la mer en Espagne. Voir le tableau 7.1. Ces possibilités sont fondées sur les tendances de la consommation et des exportations relevées dans le présent document. Certains produits, classés parmi les tendances dans le document, ont été exclus des débouchés potentiels pour les entreprises canadiennes, après examen de leurs aptitudes dans ces domaines, et du rendement antérieur des exportations destinées à l'Espagne et à l'UE.
Tableau 7.1 : Débouchés potentiels en matière d'exportation de produits agricoles, agroalimentaires et de produits de la mer
- principalement en conserve, mais aussi réfrigérés,
congelés ou déshydratés
- mets végétariens
- repas à base de viande
Nota : Les entreprises canadiennes qui veulent exporter leurs produits en Espagne devraient approfondir leur étude de marché et examiner leur aptitude à livrer concurrence sur le marché espagnol.
Code S. H. | Produit | Volume (kg) 2000 |
Volume (kg) 2001 |
Volume (kg) 2002 |
---|---|---|---|---|
0206 2900 | Abats de boeuf, congelés non mentionnés ailleurs (N.M.A.) | 71, 219 | 85, 421 | 132, 699 |
0306 2210 | Homards, (Homarus spp), vivants | 10, 816 | 34, 076 | 153, 848 |
0713 2099 | Pois chiches secs, écossés, même décortiqués ou cassés | 0 | 877, 736 | 1, 985, 975 |
0713 1091 | Pois secs, N.M.A. écossés, même décortiqués ou cassés | 0 | 215, 942 | 6, 419, 228 |
0713 4091 | Lentilles, vertes y compris les lentilles françaises, séchées, écossées même décortiquées ou cassées N.M.A. | 0 | 85, 718 | 3, 917, 421 |
1201 0090 | Fèves de soja, N.M.A. | 67, 115 | 216, 058 | 340, 270 |
2208 3011 | Rye en vrac | 54, 604 | 116, 691 | 163, 679 |
2208 3019 | Rye en bouteilles | 4, 368 | 11, 814 | 14, 206 |
2309 1010 | Aliments pour chiens ou chats, prêts à la vente au détail, en contenants hermétiques | 0 | 318, 080 | 338, 545 |
2309 9041 | Graines pour les oiseaux, aliments complets | 89, 208 | 189, 898 | 272, 683 |
Code S. H. | Produit | Val. ($ can) 2000 |
Val. ($ can) 2001 |
Val. ($ can) 2002 |
Prix ($ can/ kg) 2000 |
Prix ($ can/ kg) 2001 |
Prix ($ can/ kg) 2002 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
0206 2900 | Abats de boeuf, congelés non mentionnés ailleurs (N.M.A.) | $162, 795 | $191, 725 | $253, 751 | $2.29 | $ 2.24 | $1.91 |
0306 2210 | Homards, (Homarus spp), vivants | $214, 497 | $667, 088 | $2, 773, 543 | $19.83 | $19.58 | $18.03 |
0713 2099 | Pois chiches secs, écossés, même décortiqués ou cassés | 0 | $716, 499 | $1, 499, 977 | N/A | $0.82 | $0.76 |
0713 1091 | Pois secs, N.M.A. écossés, même décortiqués ou cassés | 0 | $64, 575 | $1, 427, 168 | N/A | $0.30 | $ 0.22 |
0713 4091 | Lentilles, vertes y compris les lentilles françaises, séchées, écossées même décortiquées ou cassées N.M.A. | 0 | $22, 002 | $2, 241, 507 | N/A | $0.26 | $ 0.57 |
1201 0090 | Fèves de soja, N.M.A. | $36, 529 | $134, 923 | $261, 905 | $0.54 | $ 0.62 | $ 0.77 |
2208 3011 | Rye en vrac | $154, 567 | $292, 333 | $441, 253 | $ 2.83 | $ 2.51 | $2.70 |
2208 3019 | Rye en bouteilles | $80, 092 | $211, 636 | $286, 439 | $18.34 | $17.91 | $ 20.16 |
2309 1010 | Aliments pour chiens ou chats, prêts à la vente au détail, en contenants hermétiques | 0 | $239, 727 | $260, 408 | N/A | $0.75 | $0.77 |
2309 9041 | Graines pour les oiseaux, aliments complets | $92, 059 | $198, 588 | $314, 856 | $1.03 | $1.05 | $1.15 |
Société, type de produit | Ventes en 2000 (millions d'euros) |
Circuits de vente au détail | Circuits de distribution |
---|---|---|---|
C. Servicios de Bebidas Refrescantes - Coca Cola |
1,803 | Vente au détail et HRSI | Direct |
Azucarera Ebro Agrícolas - Aliments transformés en général |
1,724 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Nestle España, S.A. -Aliments transformés en général |
1,512 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Campofrio Alimentación, S.A. - Produits de viande |
1,271 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Danon, S.A. -Produits laitiers |
808 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Corporación Agrolimen - Holding |
771 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Heineken España, S.A. - Bière |
740 | Retail & HRI | Directement des importateurs |
Pescanova, S.A. - Produits congelés |
721 | Retail & HRI | Directement des importateurs |
Leche Pascual, S.A. - Produits laitiers, céréales de petit déjeuner, jus |
671 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Guinness UDV España, S.A. - Bière |
651 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Pedro Domecq, S.A. - Boissons alcooliques |
608 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
MAHOU, S.A. - Bière |
601 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Coop. Oresnsanas - COREN - Produits de viande |
607 | Retail & HRI | Directement des importateurs |
Corp. Alimentaria Peñasanta, S.A. - Produits laitiers |
550 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Cargill España, S.A. - Huiles et matières grasses |
548 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Unilever Foods España, S.A. - Crème glacée et produits congelés |
512 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Puleva, S.A. - Produits laitiers |
512 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Koipe, S.A. - Huiles et matières grasses |
480 | Vente au détail et HRSI | Directement des importateurs |
Mise à jour : 2004-03-24 | Avis importants |