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![]() 3. Viande transforméeCodes SH 1601 et SH 16021. Débouchés : Points forts et atouts du marché coréen1.1. Un gros marchéLa valeur globale du marché coréen de la viande transformée est d'environ 479 millions de dollars US (au taux de change de mars 2000). Pour l'an 2000, elle est estimée à 532 milliards de won. Cette estimation, qui a été établie par l'association des producteurs alimentaires en 1999, est vraisemblablement trop conservatrice compte tenu de la reprise rapide que connaît l'économie coréenne. En 1997, les importations représentaient quelque 6 % du chiffre d'affaires; en 1999, elles devraient représenter environ 3 % du chiffre d'affaires estimatif. D'ici la fin de l'an 2000, elles devraient approcher à nouveau des niveaux de 1997 et elles devraient continuer d'augmenter par la suite, les consommateurs recherchant de plus en plus de la viande de qualité. Tableau 1. Marché de la viande transformée![]() Source : FWD Journal, décembre 1999 (et estimations de KABC)
La valeur globale du marché coréen des aliments tout prêts est d'environ 200 milliards de won, ce qui est considéré par les entreprises alimentaires étrangères comme une fraction de son potentiel. Toutefois, le marché enregistre une croissance très lente. La valeur du marché de la viande transformée, c'est-à-dire principalement les hamburgers, les mini-hamburgers, les côtelettes de porc panées, les pépites de poulets et les tranches de jambon ou de porc à cuire à la poêle, est estimée à quelque 50 milliards de won. La viande transformée surgelée pourrait constituer un produit intéressant pour le marché coréen; toutefois, pour réaliser des ventes annuelles de plus d'un million de dollars US, il faudrait conclure une entente de partenariat pour pouvoir utiliser une marque coréenne existante de produits alimentaires surgelés, à moins que l'organisation se chargeant des ventes localement ait accès au réseau des hypermarchés et des dépanneurs.
La sous-section 2.3 donne la valeur du marché pour quelques-unes des grandes marques dont les ventes se situent dans une fourchette de 20 à 40 milliards de won. Le présent document a été rédigé alors que la Corée entrait dans une période d'épidémie de fièvre aphteuse particulièrement grave. Les premiers rapports font état d'une baisse de la consommation intérieure, ce qui pourrait être favorable à une augmentation des importations. 1.2. Un marché qui connaît une reprise rapideAprès avoir enregistré une contraction de 5,8 % en 1998, l'économie coréenne a affiché une croissance de 10,7 % en 1999. En décembre 1999, les ventes au détail et les ventes en gros étaient de 10 % plus importantes que celles de 1997 (début de la crise). Selon les premières indications, en 2000, le taux de croissance devrait être de 12 % au premier trimestre et, pour l'ensemble de l'année, il devrait se situer dans une fourchette de 7 % à 8 %. En 2000, les ventes au détail et les ventes en gros devraient augmenter dans une fourchette de 10 % à 15 %. Les produits importés vont continuer d'être plus chers, le taux de change se situant entre 1050 won et 1150 won pour un dollar US, comparativement à 840 won, en 1997, et à 800 won, en 1996. Par suite de la crise économique, ces deux dernières années, la Corée a connu des changements majeurs et, de façon générale, en 1998 et en 1999, les importations ont rompu avec la tendance des années antérieures. Dans le cas des produits correspondant aux codes SH 1601 et SH 1602, un sommet avait été atteint en 1997, même si la valeur du won par rapport au dollar US était plus faible qu'en 1996. En 1999, la valeur des importations de saucisses n'était que la moitié environ de celle enregistrée en 1997; elle était des deux tiers dans le cas des autres produits. Le taux tarifaire de base pour la viande transformée est de 30 %, mais actuellement celle-ci peut être importée à un taux privilégié (22,8 %). 1.3. Il y a un segment de marché de premier choixEn ce qui concerne le jambon et les saucisses, il y a un marché pour les produits de choix tant dans les grands magasins de vente au détail que dans les petites épiceries fines. Ce segment représente probablement quelque 5 % du marché global des saucisses et un pourcentage moindre du marché du jambon (source : interviews effectuées auprès d'intervenants du secteur). Les participants aux groupes de discussion ont déclaré qu'ils avaient l'intention d'acheter davantage de saucisses et de jambon de qualité supérieure à l'avenir, ce qui présage d'une croissance rapide dans ce segment de marché. Trois groupes de discussion mis sur pied spécialement pour cette étude réunissaient des jeunes femmes, des femmes du début de la trentaine et des femmes dans la quarantaine, les groupes de revenu s'échelonnant de moyen à supérieur. Les achats alimentaires étant pour ainsi dire exclusivement faits par les femmes en Corée, cet échantillon devait donner une bonne indication en la matière. Les sujets abordés ont été les habitudes d'achat au chapitre de l'alimentation, les attitudes vis-à-vis des produits canadiens et les réactions à un petit échantillon de produits présentés par les exposants au salon commercial des produits alimentaires canadiens en mars 2000. Pour plus de détails, veuillez vous adresser à eabckr@kornet21.net 1.4. Il y a un segment d'alimentation fineIl y a un segment d'alimentation fine dans les grands magasins, les hôtels, les boulangeries haut de gamme et dans un petit nombre d'épiceries fines. Ces établissements proposent notamment du salami et du pepperoni ainsi que du prosciutto et d'autres jambons de choix. 1.5. La viande transformée convient à une grande variété de mets coréensBien que les produits à base de viande transformée ne fassent pas partie de l'alimentation traditionnelle des Coréens, leur consommation s'est beaucoup accrue et ils entrent maintenant dans les habitudes alimentaires locales; les saucisses et le jambon aussi bien que les produits en conserve sont appréciés comme plats d'accompagnement. Un repas coréen consiste en une série de plats présentés sur la table tous en même temps. Les plats de base sont le riz, la soupe et le kimchi, mais ceux-ci peuvent être accompagnés de quatre à dix autres plats servis en même temps. Les saucisses, le jambon, la viande surgelée ou la viande en conserve peuvent être préparés rapidement pour accompagner ce genre de service. Le jambon et les saucisses entrent aussi dans la composition de plusieurs plats populaires consommés à la maison ou au restaurant, en particulier le budei jigae (jambon en conserve, saucisses et nouilles servis dans une sauce épicée) et les combinaisons de saucisses et de légumes, plat épicé très apprécié dans les bars. Les Coréens croient qu'il faut consommer des aliments avec l'alcool et, dans la plupart des débits de boissons, le client doit commander un plat d'accompagnement avec ses boissons. Le jambon entre dans la composition de plusieurs plats populaires consommés à la maison ou au restaurant. Le jambon bon marché est surtout consommé dans les établissements qui servent du kimbap (rouleau de riz enrobé d'algues); il entre également dans la composition du kimbap à la maison. Les produits en conserve sont aussi appréciés comme cadeaux et particulièrement pour les échanges de cadeaux coutumiers à trois périodes de l'année, soit le Chusok (festival des récoltes), Noël, le 1er janvier et le Nouvel An chinois. Ils sont utilisés le plus souvent pour la confection des paquets cadeaux composés de produits alimentaires ou de produits personnels. 1.6. Les importateurs et les consommateurs coréens recherchent la nouveautéLes importateurs sont à l'affût de nouvelles idées et de nouveaux produits. En cela, ils répondent à la demande des ménagères coréennes très attirées par les nouveaux produits et par les produits de qualité supérieure. Il y a une différence marquée entre les jeunes Coréens et le reste de la population. Les gros consommateurs appartiennent plutôt à la catégorie des 40 ans et plus. Environ 60 % des moins de 40 ans ont déclaré qu'ils n'achetaient jamais de la viande transformée. D'un point de vue démographique, les femmes de plus de 40 ans sont un groupe qui connaît une croissance rapide. Évolution des préférencesComme dans le cas des autres produits alimentaires, le consommateur coréen recherche les produits de qualité supérieure. Les Coréens considèrent en général le jambon et la viande en conserve comme étant d'une qualité supérieure à celles des saucisses; les intervenants du secteur prévoient donc une baisse de 5 % des ventes de saucisses et une hausse de 2,1 % des ventes de jambon. En 1999, sous l'effet principalement de la reprise dans le marché des paquets cadeaux, les ventes de conserves ont augmenté, récupérant de la diminution enregistrée en 1998. Également considérés comme de qualité inférieure, les produits alimentaires surgelés sont largement utilisés dans les restaurants et dans les bars. Les traditionnelles saucisses de poisson et de viande sont en voie de disparition. Diagramme 3. Production coréenne de produits à base de viande transformée ![]() 1.7. Le système de distribution est en pleine évolutionLa structure du commerce de détail est en pleine évolution en Corée. Sa caractéristique principale est la croissance rapide des hypermarchés, dont plusieurs sont de propriété étrangère et pourraient donc être davantage susceptibles de vendre ou de présenter des produits étrangers.
Au début de l'an 2000, Costco (qui compte seulement trois magasins en Corée) était le seul hypermarché recherchant activement des produits importés. L'entreprise accepte uniquement les livraisons par conteneur. es transformateurs canadiens de viande désireux d'exploiter ce débouché doivent communiquer avec les services d'achat des diverses chaînes. Cependant, si la marque ou le produit n'est pas déjà vendu en Corée, il faudra prévoir un important investissement pour en faire la promotion. Il faudra également s'attendre à devoir verser des commissions de placement. Selon des estimations, dans les 3 ou 4 prochaines années, le pourcentage de biens de consommation courante vendus dans les hypermarchés devrait atteindre 40 %. Ce sont surtout les grands supermarchés et un certain nombre de petits supermarchés qui s'en ressentiront. Néanmoins, la densité de population étant très forte en Corée, les consommateurs préfèrent faire leurs emplettes au supermarché situé dans l'immeuble où ils habitent ou à proximité de leur logement plutôt que de passer 40 minutes à une heure sur la route pour se rendre à un hypermarché et autant pour en revenir. Tableau 4. Part de marché des hypermarchés![]() En province et dans les agglomérations urbaines autres que Séoul, les hypermarchés occupent une part de marché plus importante que dans la capitale. C'est la conclusion tirée de l'analyse des données sur les achats des consommateurs recueillies par le groupe spécial mis sur pied par Taylor Nelson Sofres qui examine chaque mois un échantillon de ménages représentatifs. La plus grande menace à laquelle font face les hypermarchés est la concurrence du commerce électronique pratiqué par les dépanneurs. Ce modèle de commerce électronique mis au point en Taïwan et au Japon est sur le point d'être appliqué en Corée; le consommateur paie sa commande et va en prendre livraison au dépanneur de son quartier. Lotte, qui a acheté 7-11, Lawson et Best Store, entend devenir le chef de file dans le domaine.
Source : Annuaire de la distribution des produits alimentaires
((1) Abstraction faite de l'incidence du commerce électronique)
Les ventes dans les dépanneurs sont plus axées sur les aliments tout prêts, alors que les hypermarchés vendent davantage de produits d'entretien domestique. En ce qui a trait aux produits alimentaires, les ventes des dépanneurs équivalent à 22 % de la valeur des ventes des hypermarchés. Un certain nombre de spécialistes pensent que le nouveau modèle de commerce électronique va prendre le pas sur les hypermarchés, de sorte que les ventes des hypermarchés ne représenteraient plus que 40 % du chiffre d'affaires global. La croissance des hypermarchés, des dépanneurs et du commerce électronique offre bien évidemment des débouchés futurs aux exportateurs canadiens. Il est toutefois difficile pour le moment d'avoir accès au réseau des hypermarchés. HypermarchésDébouchés :
Difficultés :
Il est beaucoup plus facile d'avoir accès aux dépanneurs, ces derniers étant toujours disposés à offrir de nouveaux produits sur leurs étagères à côté des produits qui se vendent très bien. Cela permet de faire entrer un produit par la petite porte et, éventuellement, de prouver qu'il peut devenir très recherché. DépanneursDébouchés :
Difficultés :
Dans le cas de la viande transformée, les possibilités d'exploiter cette nouvelle forme de vente au détail dépendent des relations entretenues avec les magasins de détail à succursales , ces derniers ayant recours à un système de distribution central. Le marché des paquets cadeaux peut s'avérer particulièrement intéressant. En effet, en Corée, les ventes de viande transformée pour constituer des « paquets cadeaux » sont généralement limitées à des périodes spéciales de l'année (p. ex. le Chusok). Habituellement, les produits en conserve offerts dans les paquets cadeaux sont à base de jambon et non de saucisses. Il est impossible de profiter de l'évolution du marché pour créer des débouchés dans le segment de la viande transformée si on n'entretient pas d'étroites relations avec les chaînes d'hypermarchés et de commerce électronique. De telles relations ne peuvent être maintenues à distance, ni au seul moyen du télécopieur ou du courrier électronique; toutefois, la tenue d'un site Web attrayant et bien fait ne peut qu'aider. Il est impossible de conserver un bon rythme de ventes sans effectuer des visites mensuelles en Corée ou sans une organisation sur place. Une fois que l'accès à l'hypermarché ou au système de commerce électronique est chose faite, les ventes devraient croître rapidement. Un tel objectif nécessite un travail considérable pour établir des relations solides avec les chaînes acheteuses. 2. Points faibles et difficultés2.1. En 2000, les taux tarifaires seront de 22,8 % (30 %)Le taux tarifaire fixé dans le cas des saucisses et de la viande transformée est de 30 %. Il est assez élevé pour nécessiter un examen minutieux des coûts et des structures de prix lorsqu'on veut exporter en Corée. Actuellement, la Corée applique un taux privilégié (22,8 %), mais ce taux peut être modifié n'importe quand avec un court préavis. Ce taux tarifaire élevé s'explique par le fait que les coûts auxquels fait face l'industrie coréenne sont relativement élevés. Voici quelques exemples de prix au kilogramme :
Nota : Prix pratiqués dans les magasins à prix réduits La Corée s'est engagée, dans le cadre de l'OMC, à réduire ses droits de douane pour les ramener aux niveaux internationaux. Elle a pris relativement du temps à réduire ses droits de douane visant les principaux produits alimentaires qui sont fabriqués localement. 2.2. Les services d'inspection peuvent occasionner des problèmesComparativement à de nombreux autres produits alimentaires, l'importation de viande transformée et de saucisses est relativement simple et automatique. Il est possible de procéder au dédouanement de la marchandise de façon anticipée à partir des documents, sous réserve que celle-ci soit inspectée à son arrivée. Actuellement, la viande transformée en provenance du Canada est importée sans inspection visuelle par le Service national de quarantaine et de recherche vétérinaire si le fournisseur figure sur la liste trimestrielle des établissements canadiens de conditionnement et de transformation de la viande enregistrés. En Corée, le système de douane et de quarantaine fonctionne selon des critères de « fiabilité ». Un nouvel importateur, un nouvel exportateur ou un nouveau produit fera généralement l'objet d'une inspection détaillée pouvant prendre jusqu'à 18 jours au maximum (en incluant le dépistage de l'E-coli). Une fois que la bonne réputation de l'importateur, de l'exportateur et du produit est établie, une inspection des documents est suffisante et la marchandise peut être dédouanée en 5 jours. Tous les importateurs de produits alimentaires confirment qu'il peut y avoir à l'occasion des délais imprévisibles attribuables essentiellement à l'intervention d'agents disposant de pouvoirs discrétionnaires considérables, plutôt qu'à la politique gouvernementale. Toutefois, la réussite d'une entreprise sur le marché peut donner lieu à la présentation par des entreprises concurrentes de plaintes officielles devant les autorités, l'exemple le plus célèbre étant la reclassification inopinée, en 1996, de la durée de conservation des saucisses Kraft. (Les modifications apportées à la réglementation pourraient ouvrir la voie à de nouveaux cas semblables, la durée de conservation étant dorénavant déterminée par l'entreprise elle-même.) Dans l'affaire Kraft, le groupe de pression mis en oeuvre par les concurrents avait réussi à persuader le ministère de la Santé et du Bien-être de modifier les conditions de distribution et la durée de conservation. Depuis lors, la pratique courante veut que ce soit l'entreprise qui fixe la durée de conservation. 2.3. La durée de conservation peut être un problèmeEn 1996, la société Kraft qui se bâtissait rapidement un marché d'importation a été surprise par la modification de la réglementation relative à la durée de conservation. Depuis lors, le gouvernement de la Corée a changé sa pratique réglementaire en matière de durée de conservation, les entreprises devant dorénavant déterminer elles-mêmes la durée de conservation de leurs produits et cette dernière pouvant faire l'objet de vérification si elle est mise en doute par les agents officiels ou par des entreprises concurrentes. Tous les jambons et saucisses produits localement portent la mention « La date limite de conservation est indiquée sur l'emballage ». Actuellement, les entreprises coréennes indiquent un à deux mois. Une telle durée de conservation est insuffisante pour le jambon et les saucisses importés destinés à la distribution ouverte. Les entreprises canadiennes peuvent avoir à prouver à un concurrent ou à un agent des douanes que la durée de conservation indiquée ne présente aucun danger pour le consommateur. Le produit devra être soumis à un examen dans un institut de Corée, vraisemblablement le Service national de quarantaine et de recherche vétérinaire. 2.4. Les concurrents coréens sont bien en selleEn 1999, sur l'ensemble des produits à base de viande transformée, 97 % étaient fabriqués par des entreprises locales, les principales étant Lotte Ham and Milk, Jinju Ham et Cheil Jedang. Toutes ont des systèmes de distribution réfrigérés pour le jambon et les saucisses. Les principaux producteurs de viande en conserve sont Cheil Jedang, détenteur d'une licence pour la marque Spam, Jinju Ham et d'autres. Le tableau ci-après donne la taille du marché pour certains produits et le poids relatif des principales entreprises.
Ventes totales : chiffre de vente mensuel 2.5. La distribution tend à être liée au fabricantPour le moment, les nouveaux systèmes de distribution décrits à la sous-section 1.7 ne touchent que 12 % environ du marché de la viande transformée (23 % si l'on inclut les dépanneurs dans ces nouveaux systèmes). Cela signifie qu'actuellement, pour rejoindre 77 % du marché, il faut passer par l'ancien système de distribution qui est entre les mains des grandes entreprises concurrentes. Chacune des entreprises mentionnées à la sous-section 2.3 a son propre système de distribution (logistique, vendeurs et représentants exclusifs). C'est là un obstacle considérable pour une distribution intensive pratique de nouveaux produits, à moins qu'un partenariat ait été conclu avec un fabricant coréen. En conséquence, peu d'entreprises de distribution professionnelles peuvent offrir une distribution nationale.
Source : Interviews effectuées auprès d'intervenants du secteur Dans le cas de la viande surgelée, la distribution est différente et exclut les magasins Ma and Pa. On ne dispose pas actuellement de chiffres précis selon le circuit de distribution pour ces produits car ni AC Nielsen, principale source de renseignements sur la vérification des magasins, ni Taylor Nelson Sofres, principale source de données sur les achats des consommateurs en Corée, n'ont des statistiques publiques distinctes pour ces diverses catégories. Selon les estimations du secteur, environ 10 % des ventes sont effectuées par les hôtels, restaurants et collectivités (HRC), ce qui est un pourcentage relativement faible étant donné qu'environ 62 % des dépenses de produits alimentaires des consommateurs correspondent aux produits destinés à être consommés à la maison et 38 % correspondent aux repas pris à l'extérieur. Les saucisses, le jambon et la viande transformée (sauf la catégorie spéciale des saucisses de poisson) ne sont pas consommés de façon importante en dehors de la maison, exception faite des mets spécialisés mentionnés plus haut et des mets consommés dans les restaurants occidentaux. Actuellement, la saucisse à hot dog est moins populaire que le hamburger dans la restauration rapide. Les produits carnés surgelés sont plus largement utilisés dans le secteur HRC et, en particulier dans les restaurants « occidentaux », dans les « HOF » (cafés coréens) et dans les bars. Il y a en Corée quelque 8 000 restaurants occidentaux détenteurs d'une licence, mais bon nombre des détenteurs de licences de café ou de bar servent le même genre de mets. 2.6. Le Canada n'a pas d'image particulière en CoréeContrairement aux produits américains, européens ou australiens, les produits canadiens ne jouissent pas d'une image propre auprès des consommateurs coréens. Les données fournies par les groupes de discussion révèlent qu'en Corée, de façon générale, les ménagères et les jeunes sont disposés à acheter des produits alimentaires canadiens. Par contre, les participants aux groupes de discussion se sont généralement dit déçus par le produit et, en particulier, par son conditionnement qui ne leur apparaissait pas suffisamment attrayant et pas conforme à leur goût. Les Coréens préfèrent les produits locaux. Les entreprises multinationales du secteur de l'alimentation tiennent toutes compte du fait que les Coréens ont tendance à acheter les produits « fabriqués en Corée », mais qu'ils peuvent être attirés par d'autres produits présentés de façon attrayante et disposés à goûter de nouveaux produits s'ils sont convaincus qu'il s'agit de produits de meilleure qualité. Dans les groupes de discussion, la marque Moguchon est ressortie de façon particulière parce que ces produits ne contiennent pas d'additif ni d'agent de conservation. Les produits de cette marque sont fabriqués par la Fédération nationale des coopératives d'éleveurs de bétail. Une longue durée de conservation éveille des doutes quant à la présence d'additifs. 2.7. Les ventes doivent se faire par conteneurL'unité des ventes à destination de la Corée est le conteneur. L'exportateur canadien doit trouver un partenaire coréen qui soit disposé à distribuer le contenu d'un conteneur en consignation et qui soit en mesure de le faire, ou faire appel aux services d'un transitaire au Canada qui se chargera de l'expédition portuaire. Cela sera plus difficile pour les produits à base de viande transformée devant voyager en conteneurs réfrigérés ou frigorifiques que pour les produits carnés en conserve. 3. Points forts3.1. PrixLes fabricants canadiens ont l'avantage de disposer de matières premières peu coûteuses comparativement aux fabricants coréens. Le prix au kilogramme indiqué dans le tableau 5 donne une bonne indication du coût des produits coréens. Un examen rapide du prix au détail franco dédouané d'un produit canadien à base de viande transformée révèle que celui-ci sera 2,15 fois plus élevé que le prix fab, mais les produits coréens sont vendus à prix réduit de temps à autre, notamment durant les périodes de promotion sur le lieu de vente. Le consommateur coréen ne rechigne pas à payer plus cher et il s'attend à ce que le prix soit un gage de qualité. La sous-section 5.1 présente une ventilation des coûts entrant dans le prix. 3.2. QualitéLes saucisses et la viande transformée en Corée sont considérées comme étant composées d'ingrédients de qualité inférieure. Les produits importés sont réputés être d'une qualité supérieure et, par conséquent, plus susceptibles de commander un prix plus élevé. Les produits alimentaires surgelés sont également considérés comme des produits non frais et de qualité inférieure, et un fournisseur de produits alimentaires surgelés devra faire beaucoup d'efforts pour contrer cette perception du secteur de la vente au détail. De façon générale, sauf dans le cas des hôtels à cinq étoiles, les clients du secteur HRC sont uniquement intéressés au prix. Dans le choix des produits, les consommateurs se fondent essentiellement sur la qualité du produit, sur la confiance qu'ils ont dans le produit et sur l'absence d'agents de conservation et d'additifs. Les consommateurs coréens sont particulièrement sensibles à l'aspect de fraîcheur du produit. L'impression laissée par les groupes de discussion est que les Coréens sont plus préoccupés par les effets du produit sur leur santé que par la commodité de celui-ci et que l'identification des données concernant la fabrication du produit et sa durée de conservation sont d'un intérêt primordial. 3.3. Possibilité de créer une image canadienneD'après les commentaires faits par les groupes de discussion, le consommateur coréen a une attente élevée, quoique imprécise, vis-à-vis des produits canadiens. Il est très possible de créer une image « canadienne » dans l'esprit des consommateurs coréens. Cela ne saurait être le fait d'un seul fabricant de produits alimentaires, mais pourrait être entrepris pour le bénéfice d'un nombre important de producteurs canadiens sur une base collective ou en collaboration. 4. Concurrence4.1. Des concurrents bien établisLes principaux concurrents coréens ont des systèmes et des réseaux de relations bien établis. Une liste des entreprises coréennes a été donnée plus haut, mais Kraft occupe actuellement plusieurs segments de marché susceptibles d'intéresser les exportateurs canadiens (96,7 % des produits importés provenant des États-Unis). Le diagramme 8 illustre cette prédominance des produits américains. Diagramme 8. Importations de saucisses, saucissons et produits similaires, de viande, d'abats ou de sang; préparations alimentaires à base de ces produits (SH 1601) selon le pays d'origine, 1999 ![]() Les produits américains ne sont pas de meilleure qualité que les produits canadiens, mais les producteurs américains :
Spam, la marque de Hormel, est vendue sous licence par Cheil Jedang. Quand une entreprise étrangère perce avec succès le marché, ses concurrents coréens ont vite fait de fabriquer un produit similaire. Le groupe Lotte, qui inclut Lotte Ham and Milk, est connu pour fabriquer des produits d'imitation vendus moins cher. Il est important de s'assurer que les marques de commerce et la conception de l'emballage ont été enregistrées en Corée. Les frais d'enregistrement sont minimes (environ 40 $US si l'entreprise s'en charge elle-même). 5. Stratégies de commercialisationLe marché coréen de la viande transformée est un marché relativement difficile à percer. Il faut y avoir établi une organisation de commercialisation solide pour pouvoir y prospérer à partir des carnets de commandes. Pour se donner une présence sur le marché coréen, les exportateurs canadiens devront prendre des mesures d'une façon dynamique. À moins d'avoir soigneusement planifié tout investissement dans le marché, l'établissement d'un commerce durable dans le secteur des saucisses et des aliments transformés risque fort de n'être guère intéressant. Voici quelques méthodes possibles pour pénétrer le marché coréen avec la description de l'investissement nécessaire. 5.1. Recherche d'un créneau de marchéPour s'implanter dans un marché de masse, il faut du temps et de l'argent. Les exportateurs canadiens devraient commencer par chercher à se faire une place dans un créneau de marché. Le tableau ci-après donne la ventilation des coûts liés à la vente des produits carnés. L'exportateur canadien n'a qu'à appliquer ces taux à son produit pour avoir une idée du prix de vente au détail du produit en Corée et le comparer aux prix pratiqués par ses concurrents.
Les détaillants cherchent à retourner les stocks périmés et il faut prévoir une provision de l'ordre de 2 % à 3 % à ce titre. Une politique libérale en ce qui a trait aux rendus peut inciter les détaillants à stocker de nouveaux articles. Il y a des créneaux de marché pour l'alimentation fine, dans les catégories supérieure et inférieure du secteur HRC et, peut-être, aussi dans les dépanneurs et dans les grands supermarchés. Selon les estimations, la valeur de ce type de marché pourrait représenter environ 7,5 % des ventes globales, mais les ventes et le nombre de détaillants vont probablement connaître une croissance rapide dans les prochaines années. La catégorie inférieure du secteur HRC est estimée à environ 7 % du marché. L'exportateur désireux de percer dans un créneau de marché devra recourir aux services d'un représentant ou à ceux d'un importateur ou d'un distributeur. Dans le cas d'un représentant, celui-ci se chargera de trouver un transitaire et de voir à la distribution physique. Toutes les entreprises important actuellement de la viande transformée sont répertoriées en annexe; elles pourraient être approchées. Ces entreprises importent les marques suivantes. Korean Air Lines Jambon et saucisses : États-Unis, Hicorey Sweet et B.B Viande maigre de côte et côte de boeuf : États-Unis, Australie et Nouvelle-Zélande Costco Wholesale
Centre coréen d'approvisionnement du secteur du tourisme
Asiana Air Lines
Nong Shim
Cheil Jedang
5.2. Recherche d'un marché de masseÉtant donné la structure des prix sur le marché coréen, un marché de masse pour les saucisses, le jambon ou la viande en conserve importés pourrait être créé si le prix fab est concurrentiel. Un marché de masse est une garantie de succès dans le cas d'une marque appuyée par des campagnes de publicité et des activités de promotion des ventes. Pour faire connaître une marque aux consommateurs coréens, il faut avoir recours à une publicité télévisée intensive axée sur les goûts de la clientèle coréenne. À cet effet, il faudrait probablement faire appel aux services d'une grande entreprise disposée à agir comme partenaire ou comme distributeur. Celle-ci pourrait être une des quelques grandes entreprises vendant et distribuant d'autres marques comme Nongshim, qui a déjà un contrat avec Tulip pour la viande en conserve. Il est possible aussi de conclure un accord de coopération avec une entreprise du secteur de l'alimentation fabriquant des produits à base de viande transformée ou désireuse de percer le marché. Bon nombre d'entreprises alimentaires coréennes ne fabriquant pas de viande transformée ou de viande en conserve envisagent actuellement de pénétrer ce marché. Dans les deux cas, il est essentiel de faire de la publicité et de la promotion. Pour la première année, il faudra sans doute prévoir à cet effet un budget de 3 millions de dollars US. Actuellement, un seul hypermarché (Costco) est un importateur de grande envergure. Costco n'a que trois points de vente et, bien entendu, l'entreprise veut être certaine de pouvoir vendre le contenu d'un conteneur. En conclusion, il est peu probable qu'une entreprise canadienne arrive à créer un marché de masse pour la viande transformée sans conclure un partenariat avec une grande entreprise coréenne. Une entreprise ayant une marque couvrant une vaste gamme de produits ou un groupe d'entreprises alimentaires canadiennes pourrait faciliter l'investissement. Le marché industriel est considérable, la Corée important une forte proportion de ses produits carnés. Comme il a été souligné plus haut, les principaux fabricants utilisant leur propre marque importent le produit en vrac. Il peut en être de même pour les produits alimentaires surgelés. 5.3. Le marché HRCLe marché des hôtels, restaurants et collectivités est un marché dispersé; toutefois, un nombre généralement important de grossistes indépendants approvisionnent les restaurants et les magasins d'alimentation. Les grandes chaînes comme Pizza Hut, McDonalds et Burger King ont des services centraux d'achat. La plus importante chaîne, Lotteria, est liée au groupe d'entreprises alimentaires Lotte. Un certain nombre de magasins importants sont approvisionnés par le Centre coréen d'approvisionnement du secteur du tourisme. Le Centre est le principal fournisseur des hôtels. Il n'a pas d'exclusivité, mais exploite le plus grand circuit de distribution, desservant plus de 700 hôtels et restaurants pour touristes. 5.4. Autres possibilitésLe secteur des hypermarchés est en essor, mais il utilise surtout des produits locaux. Voici quelques stratégies pour percer ce marché. Le téléachatSi la publicité télévisée est nécessaire pour rejoindre un marché de masse, acheter de l'espace sur une chaîne de téléachat pourrait être une bonne façon de démarrer en affaires. Les produits alimentaires se prêtent particulièrement bien à une présentation à une clientèle cible. Cheil Jedang vient d'acheter le canal 39, la chaîne la plus moderne. L'autre chaîne de téléachat appartient à LGHS. LGHS, qui est la plus importante chaîne au monde de téléachat à partir de chez soi, est en train de concevoir un site connexe sur Internet. Les entreprises de téléachat peuvent être approchées sans intermédiaire. Le commerce électroniqueSelon des enquêtes, 81 % des Coréens ont visité un site de commerce électronique et 51 % y ont acheté quelque chose. L'introduction d'un produit dans le cybermarché d'une entreprise exige très peu de stocks et aucune étagère. Ce genre de commerce en est encore à ses débuts. Le plus important site de commerce électronique est exploité par le grand magasin Lotte, mais il y a actuellement 139 autres sites de commerce électronique accessibles. 6. Êtes-vous en mesure de répondre aux besoins du marché coréen?Cette section vous permet d'évaluer votre capacité à desservir le marché coréen sans investissement supplémentaire. 6.1. ProduitVotre produit correspond-il bien au marché coréen en termes de goût et d'unité de gestion de stock (UGS)? En Corée, les tailles les plus courantes sont les suivantes :
Le secteur HRC achète les conserves en format pour restaurant; les produits de choix peuvent être présentés dans d'autres tailles. Les Coréens ont des goûts très particuliers. Actuellement, les saucisses sont plutôt fades et on les mange pour leur consistance plutôt que pour leur goût. Le goût est donné par les sauces ou par d'autres produits mangés en accompagnement. Dans les groupes de discussion, en ce qui a trait aux saucisses, les commentaires ont porté principalement sur la consistance. 6.2. Partenaire ou représentantUne entreprise canadienne devra avoir un partenaire fiable en Corée. L'éthique commerciale n'est pas toujours rigoureuse en Corée et, lorsqu'il s'agit de négocier avec une entreprise de petite ou de moyenne taille, il est bon de vérifier sa solvabilité et sa réputation. Dans le cas des grandes entreprises, cela est moins un sujet de préoccupation. La Corée a beaucoup changé. Le plus important est de vous assurer que votre partenaire a l'expérience voulue et la capacité nécessaire pour s'occuper de votre produit, ou qu'il est en mesure de sous-traiter adéquatement. Les Coréens âgés font souvent face aux problèmes d'une manière désuète, accordant une importance démesurée aux relations et aux divertissements, ce qui rend le recours à leurs services coûteux et inefficace. En général, les exportateurs canadiens devraient se méfier des représentants qui se retranchent facilement derrière les supposées « coutumes coréennes en vigueur ». Sans même faire de paiement direct, l'exportateur peut se trouver obligé de consacrer beaucoup d'argent en divertissements. En raison de la nature confucianiste de la société coréenne, entretenir des relations d'affaires avec une petite entreprise revient à entretenir des relations personnelles. Avec les grandes entreprises, les relations d'affaires ne sauraient, non plus, se limiter à un simple rapport de profit et perte. Le partenaire doit également être prêt à s'engager à long terme et il doit avoir des contacts dans le secteur de l'alimentation en mesure de faire fonctionner un service de distribution de produits réfrigérés. Compte tenu de la rapidité avec laquelle les choses évoluent en Corée, il n'est pas forcément bon de se fonder sur l'expérience passée pour planifier l'avenir. Cependant, environ 70 % des entreprises étrangères faisant affaire en Corée ont payé cher les leçons qu'elles ont eues dans leurs rapports avec leurs partenaires et leurs représentants. Passer du temps à étudier le marché et à examiner le cheminement des entreprises qui y ont réussi est assurément indispensable. Au moment de choisir un représentant, il faut porter une attention particulière à son rendement antérieur avéré. Il faut également vérifier si le candidat dispose d'une organisation en mesure de livrer le produit aux établissements de vente au détail et à ceux du secteur HRC, ou s'il est juste le premier maillon d'une chaîne d'intermédiaires. Soulignons que la ventilation des coûts entrant dans le prix présentée au tableau 9 suppose que l'on a recours aux services de deux intermédiaires seulement, un importateur et un distributeur. 6.3. ConditionnementLe conditionnement comporte deux aspects, le type d'emballage et la conception de l'étiquette ou de tout autre composant. Les participants des groupes de discussion ont critiqué le conditionnement des produits canadiens, le jugeant sans attrait. Les Coréens sont sensibles à la couleur, aux matériaux d'emballage et à la stylique. Un emballage canadien a été considéré comme ayant une apparence « puérile » et, par conséquent, peu susceptible de plaire aux consommateurs adultes. Le principal produit à base de viande transformée présenté aux groupes de discussion était une boîte de saucisses en conserve. De façon générale, celle-ci a été jugée inusitée et intéressante. Cependant, la moitié des participants ont déclaré que la forme de la boîte (ronde) est plus appropriée pour la nourriture destinée aux animaux familiers que pour celle destinée aux humains. Il ne faut certes pas accorder trop d'attention aux réactions quant à la « notoriété » de nouveaux produits. Il convient toutefois d'en faire l'objet d'une étude qualitative plus approfondie avant d'offrir un produit aux consommateurs coréens. Le recours à des groupes de discussion coûte environ 1 000 à 2 000 $US par séance et une étude quantitative coûte entre 20 000 et 60 000 $US environ. 6.4. PrixPour les participants des groupes de discussion, le prix est un bon indice de la qualité. Les importateurs et les autres intervenants du secteur s'entendent pour dire que le prix d'un produit de qualité peut aller jusqu'au double du prix de base sans que le produit perde de son attrait. Les importateurs, les distributeurs et les détaillants s'attendent à toucher une part de l'écart de prix; c'est d'ailleurs ce qui les incite à offrir et à promouvoir le produit. Les consommateurs coréens sont également disposés à payer deux fois plus que le prix de base pour un produit à base de viande transformée de qualité supérieure. Cela a été vérifié en introduisant de nouveaux produits coréens dans une vaste gamme de produits alimentaires transformés. Lotte, par exemple, produit des saucisses « PokPok » vendues deux fois le prix des saucisses ordinaires. 6.5. Disposition à modifier le produitLes Coréens ont des idées bien arrêtées en ce qui a trait à un produit. Dans un groupe de discussion auquel étaient présentées des saucisses canadiennes, on a observé des différences considérables selon l'âge. Les participants plus âgés aimaient la consistance molle du produit, alors que c'était le contraire chez les plus jeunes. Les participants plus jeunes trouvaient le produit gras et inintéressant, tandis que les participants plus âgés en aimaient la consistance. Les entreprises coréennes qui achètent des produits à l'étranger y envoient des jurys de dégustation pour être certaines que le produit plaira. 7. Que faire pour commencer?7.1. Commencez le plus simplement possibleNous vous recommandons de commencer de la façon la plus simple et la plus commode possible. Aucun exportateur désireux de s'implanter sur le marché coréen ne saurait se dispenser d'aller passer une semaine en Corée. Cette première visite doit toutefois être soigneusement préparée (sans relation de mandataire dans un premier temps). Il faut prévoir de rendre visite à plusieurs grands fabricants de produits alimentaires, aux acheteurs des hypermarchés, au Centre coréen d'approvisionnement du secteur du tourisme, aux gérants d'un ou deux grands hôtels et à d'autres intervenants du secteur de l'alimentation. Pour préparer ces visites, il faut prendre contact par télécopieur avec les importateurs sélectionnés pour vérifier s'ils sont intéressés à importer du Canada des produits à base de viande transformée. La liste des importateurs est fournie en annexe de cette section; les importateurs y sont répertoriés en fonction de l'information actuellement disponible les concernant. Avant de quitter le Canada, procurez-vous une réserve suffisante de brochures et de cartes de visite (une centaine ne saurait être assez). Quand vous démarrez le processus, pensez à modifier le site Web de votre entreprise. Les responsables des grandes entreprises et des hypermarchés de Corée vont systématiquement voir le site Web de l'entreprise d'où leur provient un message télécopié ou une demande de renseignements. L'entreprise canadienne pourra être jugée uniquement à partir de son site Web et celui-ci peut être déterminant dans l'acceptation d'un rendez-vous. Il peut arriver que, même après que vous ayez effectué une visite sur place, vous receviez une réponse minimale et que vous ayez à choisir entre deux possibilités, chercher un représentant adéquat ou bien assister à une foire commerciale ou procéder à une évaluation indépendante.
Les meilleurs débouchés immédiats dans le secteur de la viande transformée sont les épiceries fines des hôtels et les restaurants haut de gamme desservis par le Centre coréen d'approvisionnement du secteur du tourisme. De l'avis des responsables du Centre, les acheteurs des hôtels sont conservateurs; il est donc essentiel d'établir un contact direct avec les hôtels en plus du Centre coréen d'approvisionnement du secteur du tourisme. Pour ce qui est de se lancer en affaires rapidement, la meilleure façon de procéder est certainement d'assister aux foires commerciales. 7.2. Expédiez vos marchandises par conteneurPour remplir de viande transformée un conteneur au complet, il faut avoir de 40 à 60 points de vente environ acquéreurs du produit, ou faire une publicité importante pour vendre le stock. L'autre solution possible consiste à participer à un groupage de marchandises en faisant appel aux services d'un transitaire existant. Les transitaires installés au Canada sont en mesure de vous informer des possibilités d'envois groupés. Pour la coordination des ventes et des expéditions, il est impératif de tenir compte du moment de l'année. La viande canadienne doit arriver pour la période des cadeaux, qui va de septembre à février; pour cela, elle doit être expédiée du Canada en juillet. Les statistiques de production officielles font état d'un sommet en septembre pour le jambon. Dans le cas des saucisses, la production et les expéditions sont constantes tout au long de l'année.
7.3. Où il convient d'être particulièrement vigilantDédouanement de la marchandise Il continue d'y avoir des plaintes relativement au dédouanement des produits alimentaires. Amcham, dans son rapport annuel sur le contexte commercial en Corée, et le médiateur en matière d'investissement, qui traite les plaintes d'ordre commercial, soulignent que leurs dossiers sont remplis de mesures arbitraires prises par des agents des services de quarantaine et des services de douane. Le premier envoi est sans doute la pire expérience; voici les causes de retard les plus courantes :
Le cas le plus notoire est la modification de la durée de conservation et des conditions de distribution des saucisses importées à laquelle a dû faire face la société Kraft au milieu des années 90. Le deuxième envoi et les envois subséquents devraient se faire beaucoup plus aisément, sauf s'il y a eu :
On prévoit que l'année 2000 sera une année plus difficile que 1998-1999 parce que la hausse des importations incitera les agents nationalistes à trouver tous les moyens pour créer des problèmes; il faudra donc être plus vigilant que jamais. 7.4. Connaissance de la réglementationL'importation en Corée de saucisses (SH 1601) et de préparations à base de viande (SH 1602) ne doit pas contrevenir à la Loi sur les épidémies menaçant le bétail, à la Loi sur la transformation du bétail ni à la Loi sur la salubrité des aliments. En 2000, les droits de douane visant les saucisses sont de 22,8 %. En 2000, les droits de douane visant les préparations à base de viande (SH 1602) sont de 30 %. Inspection des marchandisesL'inspection des marchandises, des étiquettes et des emballages est nécessaire pour déterminer :
Plus spécifiquement, les agents des douanes vérifient les quantités importées et autorisent l'entrée des marchandises lorsque la quantité est insuffisante, dans certaines conditions, ou perçoivent des droits supplémentaires sur tout excédent. Une indication exacte du contenu de chaque colis sur la facture, un conditionnement approprié des marchandises, un marquage et un numérotage précis des colis de même que l'indication en bonne et due forme sur la facture des marques et des nombres correspondants favorisent le bon calcul des droits en fonction des quantités effectivement importées et permettent d'établir s'il y a un excédent de marchandises dans l'expédition. Tout envoi dont l'inspection révélerait qu'il contient un ou des articles non déclarés sur la facture dans une intention frauduleuse de la part du fournisseur, du transitaire, du propriétaire ou du représentant sera entièrement inspecté pour établir s'il y a contravention. Au cours des derniers mois, il n'y a pas eu de cas de retards ni d'inspection en ce qui a trait aux importations de viande transformée. Pour avoir un complément d'information sur les procédures appliquées, les exportateurs canadiens de viande transformée peuvent communiquer avec le Service national de quarantaine et de recherche vétérinaire. Annexe 1 Complément d'information sur les procédures et la réglementation en matière d'importation1) Les commissaires ou les directeurs des services de douane locaux peuvent mettre sur pied une équipe spéciale d'inspecteurs pour permettre un traitement plus rapide des « produits alimentaires frais ». La viande transformée n'est pas systématiquement incluse dans les « produits alimentaires frais »; il convient toutefois de souligner que, dans le cas des produits réfrigérés, les autorités locales savent user à bon escient de leur pouvoir discrétionnaire. 2) En principe, l'inspection devrait être terminée dans les 5 jours ouvrables suivant la réception du rapport d'importation. Ce délai de traitement ne s'applique pas dans le cas des produits alimentaires et autres devant faire l'objet d'essais d'incubation, tels que les produits alimentaires en conserve, en bouteille ou en sachet stérilisable, ni dans le cas des autres produits alimentaires importés devant faire l'objet d'une inspection par suite d'une ordonnance spéciale du Secrétariat coréen aux produits alimentaires et pharmaceutiques. 3) Les éléments devant faire l'objet d'essais dans le cadre d'inspections en laboratoire et d'inspections aléatoires des produits alimentaires, du matériel et des contenants et emballages importés sont répertoriés dans la liste des analyses en laboratoire primaires pour les produits alimentaires et autres fournie à l'annexe 4. Comme il a déjà été souligné, cette règle ne s'applique pas aux produits coréens à base de viande transformée. Inspection et dédouanement des produits alimentairesLe diagramme ci-après décrit les procédures d'inspection. Les documents à fournir sont les suivants : ![]() a) Certificat de quarantaine délivré par le
pays d'origine 1) Demande d'inspection sanitaire des produits alimentaires Les produits alimentaires coréens et importés étant, les uns comme les autres, régis par la Loi sur la salubrité des produits alimentaires, l'importateur doit normalement présenter une demande d'inspection sanitaire à un des six secrétariats régionaux aux produits alimentaires et pharmaceutiques qui relèvent du Secrétariat coréen aux produits alimentaires et pharmaceutiques. Le régime de présentation des demandes avant l'arrivée des marchandises ayant été introduit en août 1995, une demande d'inspection à l'arrivée peut être présentée cinq jours avant l'arrivée des marchandises. Dans le cas de la viande transformée, la demande est habituellement traitée Service national de quarantaine et de recherche vétérinaire (SNQRV). Critères et types d'inspection a) Confirmation de la salubrité
b) Confirmation de l'observation des normes et des prescriptions
c) Information fournie au consommateur
d)Vérification de la bonne qualité du produit alimentaire
2) Procédures après le rejet d'un produit alimentaire a) Tout produit alimentaire rejeté à l'inspection du Secrétariat aux produits alimentaires et pharmaceutiques est détruit, sauf dans les cas suivants :
b) Inspection des produits alimentaires importés Produit alimentaire importé - Déclaration à Secrétariat aux produits alimentaires et pharmaceutiques - Secrétariat régional aux produits alimentaires et pharmaceutiques - Analyse par Santé et Environnement (au besoin) - Institut de la ville et de la province - Vérification des documents - Évaluation organoleptique - Essai en laboratoire - Essai aléatoire - Bureau de douane (accepté) - Douanes - Dédouanement (En cas de rejet : renvoi dans le pays d'origine ou utilisation à d'autres fins à destruction) ![]() 3) Amélioration du système d'inspection des produits alimentaires importés a) Groupe de vérification aléatoire de l'observation (essais en laboratoire obligatoires) :
b) Groupe de vérification aléatoire à des fins de surveillance (prélèvement aléatoire de produits en vue d'essais en laboratoire)
Annexe 2 Données utiles2.1 Importations d'autres préparations et conserves de viande, d'abats ou de sang (SH 1602) selon le pays d'origine, 1996-1999 (Unité : 1 000 $US) ![]() 202 Importations de saucisses, saucissons et produits similaires de viande, d'abats ou de sang; préparations alimentaires à base de ces produits (SH 1601) selon le pays d'origine, 1996-1999 (Unité : 1 000 $US) ![]()
Annexe 3: Importateurs
3.2. Importateurs d'autres préparations et conserves de viande, d'abats ou de sang Code : SH 1602
M = marché de masse Annexe 4:
Source : Discount Merchandiser, janvier 2000
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