![]() |
![]() |
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
LHerbier national de mycologieContexte :LHerbier national de mycologie / National Mycological Herbarium , avec plus de 300 000 spécimens de champignons incluant les exsiccatas, constitue le plus grand herbier mycologique du Canada. Répertorié dans l'Index Herbariorum, il est connu à léchelle internationale sous l'acronyme DAOM pour Département d'Agriculture, Ottawa Mycologie. Les champignons, bactéries, virus, nématodes et mycoplasmes sont responsables de la plupart des maladies des plantes, mais cest chez les champignons que l'on retrouve le plus grand nombre d'organismes parasites. Possédant peu de caractères morphologiques distinctifs, ils sont souvent difficiles à identifier. Les nouvelles technologies moléculaires damplification, de séquencage dADN et danalyse cladistique viennent à la rescousse des taxonomistes mais lélément de référence de base demeure toujours le spécimen de référence déposé à lherbier. DAOM, fondé par H.T. Güssow qui fut de1909 à 1920, le premier botaniste officiel du Dominion, consistait alors en une collection de référence, utilisée pour lidentification des champignons parasites observés sur les plantes importées ou cultivées au Canada. Güssow fut le premier à détecter à Terre-Neuve en 1909, la tumeur verruqueuse de la pomme de terre, causée par Synchytrium endobioticum ce qui lamena à participer en 1910 à la rédaction de la Loi sur les insectes destructeurs et les ennemis des plantes, un document modèle pour la protection des ressources naturelles et agricoles du Canada. Conscient de la nécessité de se munir de riches collections pour procéder efficacement à lidentification des champignons, il échangea, dès 1920, avec la collaboration de J.B. Ellis, célèbre mycologue américain, nombre de spécimens de champignons parasites du feuillage. Il acquiert, par lintermédiaire de C.L. Shear du département de lAgriculture des États-Unis (USDA), plusieurs jeux dexsiccatas,. (double d'une collection de spécimens numérotés, distribué à plusieurs herbiers sous la forme de fascicules de 100 spécimens accompagnés d'une liste publiée, le tout dans le but de faciliter la normalisation des noms d'espèces utilisés). Parallèlement, Güssow développe un programme déchange de spécimens, notamment avec USDA. En 1920, pathologie forestière et phytopathologie relevaient du même ministère et les acquisitions respectives faisaient de lherbier DAOM un des grands centres dexpertise mycologique dAmérique du Nord pour les champignons dimportance agricole et forestière. En 1929, Ibra Conners, transféré de Winnipeg, devint conservateur de lHerbier national de mycologie et compilateur officiel de l« Enquête phytosanitaire nationale » (EPN). La visite de plusieurs herbiers américains l?inspirèrent pour lorganisation de DAOM. À titre d'éditeur et de compilateur de lEPN Conners a instauré la pratique du rejet des mentions de parasites ne provenant pas de laire connue de la maladie ou les mentions dhôte végétal nouveau non accompagnées d'un spécimen. Ces normes rigoureuses et la qualité des recherches poursuivies ont assuré la crédibilité et la notoriété de DAOM et le prestige de lEPN. Depuis les années 30, Agriculture et Agroalimentaire Canada a toujours maintenu à Ottawa une section systématique chargée didentifier et de compiler les données taxonomiques en mycologie. Des spécimens, récoltés sur le territoire canadien et aux ports dentrée, isolés dune variété de produits sont régulièrement identifiés et déposés à lherbier. Léchange de spécimens avec divers pays partenaires enrichit régulièrement la collection qui compte actuellement plus de 300 000 spécimens dont des milliers de spécimens types et les collections personnelles d'éminents chercheurs tels que : J.W. Groves, J.A. Parmelee, D.B.O. Savile, A.W. McCallam, I. Mounce, R. Macrae, M. Nobles, S.J. Hughes, K.A. Pirozynski, R. Arnold, M. Elliott, R.A. Shoemaker, J. Ginns, L.K. Weresub et D.J.S. Barr. ainsi que des collections partielles de W.B. Kendrick et de D.W. Malloch. Des dons et des échanges ont permis à DAOM dacquérir les importantes collections de G.R. Bisby et A.H.R. Buller (champignons du Manitoba), G.D. Darker (collection personnelle avec spécimens types), W.L. Gordon, W. Jones, M. Larsen et R.F. Cain (doubles de collections personnelles), A. Melderis (champignons de Suède), W.D. Sutton (champignons du Canada), L.E. Wehmeyer (herbier personnel avec spécimens types), K.A. Harrison (herbier de la Station de recherches de Kentville et spécimens types dhydnacées), H.J. Brodie (herbier personnel et spécimens types de nidulariacées) et M.E. Barr (champignons de C.-B.). On a également confié à DAOM la conservation de lherbier John Dearness, riche de centaines de spécimens types de phytoparasites. Après Ibra Conners, les conservateurs de lHerbier furent Doug Savile (1954-1967), Jack Parmelee (1967-1987), Jim Ginns (1987-1997) et Scott Redhead (depuis 1997). Le service dinspection des plantes aux ports dentrée et le contrôle phytosanitaire relèvent de lAgence canadienne dinspection des aliments (ACIA) (ancienne Direction générale de linspection des aliments) et de certains centres régionaux. LHerbier national de mycologie est le centre principal de dépôt des spécimens fongiques, phytoparasites, exotiques et indigènes. LACIA utilise les services des experts de DAOM et déposent dans cet herbier les échantillons prélevés lors d'inspection. Lherbier DAOM et la Collection canadienne de cultures fongiques (CCCF) constituent les pierres angulaires de la recherche en systématique des champignons et de leur biodiversité. Utilité de lHerbier national de mycologie :
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|