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Service d'exportation agroalimentaire

Distribution alimentaire dans la région du delta du Yangzi

Janvier 2005


Préparé par :
Consulat général du Canada à Shanghai
Bureau 604, Four Shanghai Centre
1376 Nanjing Xi Lu
Shanghai, Chine
200040
Téléphone : (86-21) 6279-8400
Télécopieur : (86-21) 6279-7456
Courriel : henry.deng@shanghai.gc.ca
Internet : http://www.shanghai.gc.ca

Le consulat général du Canada à Shanghai offre une série de rapports d'étude de marché à l'intention des exportateurs canadiens. Ces rapports sont conçus pour donner aux exportateurs canadiens une vue d'ensemble du marché et leur montrer les tendances les plus récentes, les débouchés qui s'offrent et les difficultés qui se posent dans diverses industries dynamiques. Une liste des rapports complets est reproduite dans la section annexe du présent rapport.


TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ

APERÇU RÉGIONAL

IMPORTATION

DISTRIBUTION : VUE D'ENSEMBLE

DISTRIBUTION : DIFFICULTÉS À SURMONTER

PAIEMENT

INFRASTRUCTURE DE TRANSPORT ET LOGISTIQUE

MARCHÉ DE DÉTAIL DES ALIMENTS

ANNEXE

BIBLIOGRAPHIE


RÉSUMÉ

Les résultats obtenus par le Canada en Chine et dans la région du delta du Yangzi s'améliorent tous les ans. De plus en plus, les entreprises canadiennes choisissent de lancer leur produit sur le marché chinois ou d'accroître les services qu'elles y offrent déjà. En 2002, les exportations canadiennes vers la Chine représentaient environ 2 % des importations de la Chine, faisant du Canada le 6e partenaire commercial en importance de la Chine. En 2002, les exportations alimentaires canadiennes vers la Chine ont totalisé 584 millions de dollars, dont 11 % sont entrées à ou par Shanghai. Nos exportations de poisson et fruits de mer vers la Chine se sont élevées à 124 millions de dollars en 2002, dont 15 % sont entrées à ou par Shanghai. Dans les trois premiers mois de 2003, les exportations canadiennes vers la Chine ont atteint 88,5 millions de dollars.

La distribution est un des plus gros problèmes qui se posent pour l'exportateur canadien. La taille géographique même de la Chine, la complexité de l'industrie de la distribution et l'existence de disparités régionales font que la distribution nationale n'est pas une tâche facile. Il faut absolument établir un réseau de distribution complet et exhaustif pour réussir sur le marché chinois.

La Chine est en période de transition. Son accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a créé d'importants nouveaux débouchés pour les exportateurs canadiens et facilité l'accès au marché chinois. Les procédures d'importation en Chine ont été rationalisées et deviennent de plus en plus transparentes. Les projets d'infrastructure bourgeonnent, une forte culture de consommation est en train d'apparaître tout comme a commencé à se développer un penchant à essayer de nouveaux produits importés.

Le système de distribution a beaucoup évolué en Chine depuis une vingtaine d'années. Depuis que les principes du libre-marché sont appliqués, le système a subi les changements nécessaires pour pouvoir soutenir la concurrence sur le marché mondial. Même si elles contrôlent le gros de la distribution, les entreprises d'État sont limitées à la distribution des marchandises en vrac et de certaines marchandises spécialisées. D'importants distributeurs et grossistes privés ont vu le jour pour répondre à la demande de produits importés et aux exigences des exportateurs étrangers. L'emploi d'un distributeur privé est la méthode le plus souvent utilisée par les exportateurs canadiens.

Malgré que des améliorations soient constamment apportées, l'infrastructure de transport demeure inadéquate, l'industrie de la distribution, fragmentée, le système juridique, sous-développé et la structure bancaire, opaque. Ces obstacles peuvent avoir un effet négatif sur le processus d'importation. On conseille fortement aux entreprises canadiennes d'être prudentes quand elles entrent sur le marché.

Le présent rapport vise à donner aux entreprises canadiennes une vue d'ensemble exhaustive du système de distribution en Chine et des difficultés liées à la distribution. Les entreprises canadiennes déterminées et possédant la bonne combinaison de produit et de stratégie peuvent entrer et réussir sur le marché. Un réseau de distribution national peut être obtenu, avec la bonne stratégie et un peu de créativité.

CARTE DE LA RÉGION DU DELTA DU YANGZI1

CARTE DE LA RÉGION DU DELTA DU YANGZI1

Anhui:
Population: 63 280 000
PIB par habitant: 879,22$
Dépenses en aliments: 760,77$

Jiangsu:
Populatoin: 72 550 000
PIB par habitant: 2176,06$
Dépenses en aliments: 931,71$

Shanghai:
Population: 16 140 000
PIB par habitant: 6 295,13$
Dépenses en aliments: 1 572,20$

Zhejiang:
Population: 46 130 000
PIB par habitant: 2 467,30$
Dépenses en aliments: 1 339,18$



APERÇU RÉGIONAL

La Chine orientale, aussi connue comme le delta du Yangzi, est un gros importateur de produits agricoles canadiens. Les céréales, les oléagineux et les poissons et fruits de mer vivants comptent parmi les dix principales exportations canadiennes dans cette partie du pays. La ville de Shanghai constitue l'un des meilleurs marchés potentiels en Chine pour les produits importés et à valeur ajoutée. L'Équipe de l'agriculture et de l'agroalimentaire du Consulat général du Canada met l'accent sur la promotion des aliments transformés canadiens dans ce marché. Les provinces voisines de Jiangsu, de Zhejiang et d'Anhui constituent d'excellents débouchés pour des technologies agricoles liées, entre autres, aux pratiques culturales, à la génétique animale, à la transformation alimentaire, à la transformation des produits halieutiques et des poissons et fruits de mer ainsi qu'au milieu aquicole. Il convient de noter que grâce au développement rapide des réseaux de logistique et d'infrastructure du delta du Yangzi, les villes moins importantes de la région, notamment Hangzhou, Wenzhou, Nanjing, Suzhou, Wuxi et Hefei, sont de plus en plus perçues comme des marchés potentiels pour les aliments importés.


Shanghai

Le marché des produits alimentaires importés prend rapidement de l'expansion à Shanghai. La ville a ouvert son premier supermarché en 1990. Avant cette date, l'achat des aliments se faisait principalement dans les marchés traditionnels de produits frais ou dans des magasins de marchandises sèches appartenant à l'État. La ville compte maintenant 3 300 magasins de détail modernes (ayant chacun une superficie supérieure à 700 mètres carrés), dont 2 000 créés dans la seule année 2002. Quatre des plus importantes chaînes de supermarchés chinoises ont établi leurs bureaux centraux à Shanghai.

Dans le passé, la distribution constituait le principal défi pour les importateurs étrangers. Il fallait composer avec une infrastructure déficiente et des installations de stockage alimentaire inadéquates. Or, des améliorations importantes ont été apportées dernièrement dans ce domaine. Les administrations de Shanghai et des provinces voisines ont investi massivement dans les infrastructures de transport régionales. Se rendre dans les villages plus petits ou les hameaux peut encore se révéler une entreprise difficile, mais l'infrastructure permet les déplacements vers les principaux centres régionaux. L'amélioration des capacités de vente au détail et d'entreposage est également digne de mention.

Le produit intérieur brut (PIB) par habitant à Shanghai a atteint 4 900 $US en 2002 et son taux de croissance y était de 11,8 p. 100 pour l'année 2003, soit les meilleurs rendements au pays. Le résidant moyen consacre 43 p. 100 de son budget aux aliments, dont près de 10 p. 100 en sorties au restaurant. Les expatriés et les citoyens jouissant d'un revenu élevé sont capables d'acheter régulièrement des aliments importés. La volonté de Shanghai de devenir une ville d'envergure internationale a favorisé sa croissance. Des événements importants comme l'Expo 2010, qui se tiendra à Shanghai même, y accéléreront la circulation des investissements et des personnes en provenance du pays et de l'étranger. La ville demeurera donc un marché idéal pour les aliments transformés ou importés de première qualité.

La dynamique industrie touristique de Shanghai, ses réseaux de distribution modernes, son système de vente au détail et ses consommateurs aventureux contribuent à créer d'excellentes possibilités d'affaires pour les exportateurs canadiens. À l'heure actuelle, vingt-huit importateurs ou distributeurs locaux importent régulièrement des aliments transformés canadiens. Les produits canadiens sont considérés comme propres, naturels, salubres et de bonne qualité. Les produits de la mer canadiens, notamment les poissons et fruits de mer vivants et les produits halieutiques, sont tout particulièrement recherchés.

En 2002, les produits canadiens représentaient environ 1,3 p. 100 des importations totales de la Chine. Selon les statistiques d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, les importations canadiennes en Chine se sont élevées à 307 millions de dollars. Environ le tiers de ces produits sont entrés par le port de Shanghai. Les céréales, l'orge et les oléagineux constituent la plus grande partie des exportations, tandis que les aliments transformés n'en représentent qu'une infime partie. Toutefois, l'accession de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et son intérêt croissant pour les aliments exotiques contribuent à l'accroissement de la demande de produits alimentaires transformés dans la région de Shanghai.


Les provinces de Jiangsu, de Zhejiang et d'Anhui

Ces trois provinces jouissent d'importantes capacités en agriculture. Les administrations locales ont insisté sur le développement de leurs infrastructures agricoles et technologies de production et ont investi en conséquence. La province de Jiangsu est le plus important producteur de coton, de porc, de volaille et de produits aquatiques du pays ainsi qu'un gros producteur de riz, de blé et d'oléagineux. La province de Zhejiang, où se trouve le port de pêche le plus important de Chine, est un important producteur de céréales, de thé, de fruits, de soie, de fleurs et d'animaux d'élevage. La province d'Anhui est le plus important producteur de bovins de boucherie de la Chine orientale et le deuxième ou troisième plus gros producteur d'oléagineux du pays. De plus, son industrie aquicole côtière croît rapidement.

Forts de leur nouveau pouvoir d'achat, les citadins de ces trois provinces exigent des produits alimentaires d'une qualité toujours plus élevée, que ceux-ci soient offerts sur le marché de Shanghai ou qu'ils soient importés directement de l'étranger. Les exigences des consommateurs stimule donc le développement sur place des industries de transformation alimentaire. Plusieurs entreprises se distinguent déjà dans le secteur local de la transformation des aliments et des boissons, notamment les groupes Yurun, de Nanjing (viande), Wahaha, de Hangzhou (boissons), ainsi que Qiaqia, de Hefei (fruits et légumes régionaux).

Dans le delta du Yangzi, particulièrement dans la province de Zhejiang, le Canada est très bien positionné pour ce qui est des animaux d'élevage grâce à deux projets de l'Agence canadienne de développement international axés sur la reproduction de bovins laitiers et l'élevage de porcs maigres. Ces succès ont eu pour effet d'intensifier le suivi et les échanges commerciaux entre le Canada et la région.

Le blé canadien, l'orge brassicole, les pois, les graines de canola et d'autres produits de base se vendent toujours bien dans le delta du Yangzi. Les technologies agricoles, les techniques de transformation alimentaire, les matériaux génétiques porcins, laitiers et bovins, les aliments du bétail ainsi que les produits halieutiques et aquicoles jouissent également d'un excellent potentiel sur ces marchés.

La concurrence est forte pour les exportateurs canadiens, mais elle peut varier considérablement d'un produit à l'autre. Les produits canadiens sont considérés comme relativement chers et ne sont pas très bien connus. Les États-Unis sont les plus gros exportateurs d'aliments transformés et de technologies agricoles en Chine. L'Australie, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et plusieurs pays de l'Asie du Sud-Est sont également actifs sur le marché.

RÉPARTITION EN POURCENTAGE DES MÉNAGES SHANGHAÏENS SELON LE REVENU DISPONIBLE

RÉPARTITION EN POURCENTAGE DES MÉNAGES SHANGHAÏENS SELON LE REVENU DISPONIBLE

Shanghai Statistical Yearbook

Dépenses de subsistance annuelles par habitant des ménages urbains - Shanghai, 2001

Dépenses de subsistance annuelles par habitant des ménages urbains - Shanghai, 2001

Shanghai Statistical Yearbook

En 2002, les exportations canadiennes ont représenté environ 1,3 % des importations chinoises. Les exportations agroalimentaires ont totalisé 283 585 921 $CAN, dont le quart est entré par le port de Shanghai. Les exportations alimentaires (céréales, orge et oléagineux) représentent le gros des exportations totales du Canada, tandis que les exportations d'aliments à valeur ajoutée transformés sont négligeables. Toutefois, avec les réformes marchandes effectuées en Chine et l'intérêt grandissant pour les aliments importés, elles ont augmenté ces dernières années.

Les achats d'aliments représentent le plus gros poste des dépenses de consommation. Les ménages urbains consacrent actuellement 39 % de leur budget de subsistance annuel aux achats d'aliments. Près de 10 % de cette proportion va aux repas au 13 % restaurant. Les loisirs et l'éducation représentent la deuxième catétorie de dépenses en importance, avec seulement 13 % des dépenses.

Les produits alimentaires suivants se sont bien vendus sur le marche de Shanghai et de la region du delta du Yangzi en 2002, et devraient continuer d'offrir des debouches aux entreprises canadiennes :

  • poisson et fruits de mer,
  • viande transformee,
  • produits laitiers,
  • vin et boissons,
  • produits de confiserie,
  • nutraceutiques.

Toutefois, le marche chinois n'est pas un marche facile a penetrer. La cle du succes est de reconnaitre que les possibilites resident dans des groupes de revenu et des regions specifiques. Il faut consacrer passablement de temps et d'effort a chercher et a formuler une strategie d'entree sur le marche. Des hypotheses fondees sur d'autres marches pourraient s'averer couteuses lorsque appliquees a la Chine. Un facteur de succes determinant est d'etre attentif aux besoins du marche local et d'y repondre. Les consommateurs shanghaiens sont sensibles aux questions de commodite, de salubrite, de saveur, de nutrition et de prix. Ils sont prets a payer plus cher pour des aliments qu'ils jugent etre de meilleure qualite, nutritifs et importes.

Les efforts de Shanghai pour devenir une ville internationale ont favorise la croissance de la ville. Des activites majeures, comme l'Expo 2010 a Shanghai et les Jeux olympiques de 2008 a Beijing, vont accelerer l'apport d'argent et l'entree de personnes dans la ville de sources etrangeres, locales et gouvernementales. En consequence, Shanghai continuera de representer un marche ideal pour les produits alimentaires importes et transformes. Il existe des debouches pour le bon produit et la bonne strategie. Les exportateurs canadiens qui planifient bien et qui sont determines et attentifs peuvent reussir sur le marche.



IMPORTATION

L'accession récente de la Chine à l'OMC a créé d'importants nouveaux débouchés pour les exportateurs canadiens et facilité l'accès au marché chinois. L'abaissement des droits de douane, l'établissement de systèmes de production de rapports transparents et l'adoption de normes internationales créent un environnement de plus en plus favorable pour le commerce. Le système et les procédures d'importation ont de beaucoup été améliorés depuis cinq ans. Néanmoins, il reste de gros obstacles et de graves difficultés. Les principaux obstacles sont la quarantaine, l'obtention des bons documents administratifs et l'adaptation au nouveau système. Le gouvernement chinois est en train d'en réformer les systèmes et d'en mettre en oeuvre de nouveaux. La période de transition a créé de la confusion du fait que les entreprises doivent se débrouiller tant bien que mal pour être compatibles avec les nouveaux règlements. En outre, de plus en plus de nouveaux obstacles non tarifaires frappent les importations, ce qui complique encore la procédure.


Quarantaine

La plus grande difficulté pour les exportateurs étrangers d'aliments réside dans l'inspection quarantenaire et sanitaire. La General Administration of Quality Supervision, Inspection and Quarantine (AQSIQ ou Administration générale de contrôle de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine), établie à Beijing, est le bureau national responsable de l'inspection et de la quarantaine de toutes les exportations et importations d'animaux, de végétaux et de produits alimentaires. Elle est aussi responsable de la création des normes techniques, des politiques et des règlements en la matière. Des bureaux régionaux ont été établis dans tout le pays pour aider à la mise en oeuvre, mais ils n'ont aucune influence sur la création ou l'approbation des règlements. Le Shanghai Entry-Exit Inspection and Quarantine Bureau (SHCIQ ou Bureau d'inspection des entrées et des sorties et de la mise en quarantaine de Shanghai) inspecte normalement tous les produits agricoles et agroalimentaires qui arrivent au port de Shanghai. Les exemptions et les fréquences 'échantillonnage sont déterminées d'après le dossier de l'importateur ou de 'exportateur, les produits concernés et le volume.

Les difficultés associées à l'AQSIQ incluent les permis d'importation, les règlements concernant l'étiquetage, le manque de transparence des règlements, la quarantaine qui n'est pas scientifique, la bureaucratie et sa rigidité. Les exportateurs se plaignent en premier lieu de ce que la détention des produits est faite sur une base qui n'est pas scientifique et à l'aide de règlements incompatibles avec ceux de l'OMC et que peu de producteurs chinois peuvent respecter. Le meilleur exemple est celui des produits alimentaires génétiquement modifiés et des viandes dépourvues de pathogènes. Le plus souvent, il n'y a pas de documents écrits qui précisent les exigences.

D'autres règlements, en plus des règlements généraux, s'appliquent aux produits laitiers et aux produits carnés. La Chine a des protocoles officiels avec le Canada concernant l'exportation de produits du boeuf et du porc en provenance du Canada. L'AQSIQ exige qu'un inspecteur chinois visite et évalue l'usine de transformation de la viande étrangère. L'usine doit être approuvée pour obtenir l'autorisation d'exporter ses produits vers la Chine. Actuellement, 40 usines de viande canadiennes sont autorisées à exporter leurs produits. Ce processus est administré par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), qui elle-même aide l'AQSIQ à organiser ses inspections et à donner les autorisations.


Service des douanes chinois

Le Service des douanes chinois est un organisme d'exécution. Il ne fait que veiller au respect des lois et des règlements créés dans les autres ministères chinois. Il est chargé de déterminer si les droits de douane et les contingents sont respectés et de vérifier si les permis appropriés sont obtenus. Les exportateurs et les entreprises étrangères établies à Shanghai estiment que c'est dans le Service des douanes que la plus grande amélioration a eu lieu. Le processus d'importation et d'exportation a été rationalisé et la transparence générale a été accrue. Le Service des douanes a des documents écrits et a organisé des ateliers décrivant la procédure douanière. Avec les bons documents, le dédouanement des produits est relativement facile. Si le dédouanement pouvait prendre des semaines autrefois, il ne prend plus en moyenne que trois jours maintenant. Des systèmes de classement et l'échange de données informatisées (EDI) permettent à certaines entreprises d'acheminer encore plus rapidement leurs produits. Les difficultés liées au Service des douanes chinois sont les heures ouvrables rigides, la bureaucratie, les obstacles non tarifaires, la classification SH, le favoritisme national et les droits de douane.


Dédouanement

Une fois au point d'entrée, les produits importés franchissent les étapes suivantes avant d'être libérés de l'AQSIQ et des Douanes.

  1. Inspection et quarantaine par l'AQSIQ – Cette formalité a normalement lieu au port d'entrée ou à l'entrepôt de douane de l'importateur. Les tests effectués visent à détecter la présence de pesticides, d'antibiotiques, de problèmes visibles et de problèmes non visibles.
  2. L'AQSIQ vérifiera aussi que l'étiquetage est conforme à la réalité.
  3. Si le produit est approuvé, l'AQSIQ émet un certificat de passage.
  4. Le produit est ensuite inspecté par le Service des douanes chinois.
  5. Le Service des douanes chinois vérifie le bordereau d'expédition, les factures et les documents d'expédition. Il classe le produit et détermine le montant des droits à payer. Il est aussi chargé de vérifier la qualité, le poids et la quantité.
  6. Sur réception des paiements et des bons documents, le Service des douanes remettra le produit à l'importateur.

Autres intervenants

Divers ministères interviennent dans l'importation des biens en Chine. Le ministre de l'Agriculture (MOA) est responsable du développement et de la sécurité du secteur de l'agriculture chinois. C'est lui qui formule les règlements régissant les organismes génétiquement modifiés (OGM). Les règlements relatifs aux OGM s'appliquent aux animaux, aux végétaux (canola, blé, soja), aux micro-organismes ainsi qu'à tout produit ou marchandise génétiquement manipulé pour modifier la composition génétique des produits.

Les règlements chinois exigent des certificats de sécurité qui garantissent que les produits OGM sont inoffensifs pour les humains, les animaux et l'environnement. Les entreprises exportatrices doivent dorénavant effectuer des expériences scientifiques prouvant que le produit est sans danger pour la consommation. S'il a été déterminé que le produit est sans danger, le ministère de l'Agriculture délivrera un certificat de sécurité. De plus, mais la chose n'est pas appliquée partout au pays, tous les produits alimentaires OGM nécessitent un étiquetage spécial, qui vise à permettre aux consommateurs chinois de décider d'acheter ou non des produits OGM. Il appartient à l'entreprise exportatrice d'indiquer qu'elle utilise des OGM dans ses produits. L'AQSIQ a le droit d'examiner le produit. Les produits jugés génétiquement modifiés n'entreront pas en Chine et seront traités en conséquence.

La réglementation relative aux OGM a été publiée pour la première fois en janvier 2002. Selon un accord conclu grâce aux bons offices des États-Unis, le gouvernement chinois a convenu de délivrer des « certificats provisoires » en attendant que les exportateurs effectuent les tests nécessaires et que les autorités chinoises mettent au point les derniers détails. Depuis, le certificat provisoire a été prolongé de la date limite initiale de décembre 2002 jusqu'en septembre 2003 et à nouveau, récemment, jusqu'en avril 2004.

Les agriculteurs nord-américains sont particulièrement lésés par la réglementation relative aux OGM. La plus grande partie de la récolte américaine de soja et des récoltes canadiennes de « colza » est génétiquement modifiée. Les opposants prétendent que la réglementation chinoise n'a pas d'assise scientifique et va donc à l'encontre des règlements de l'OMC sur l'agriculture. Le gouvernement chinois essaie de gagner du temps pour permettre aux agriculteurs chinois de cultiver leurs propres produits. Un important lobbying continue d'être fait auprès des gouvernements américain et chinois pour qu'ils modifient les règlements actuels. Le soja est particulièrement sensible parce qu'aucun contingentement n'en dicte le mouvement. Des contingents tarifaires s'appliquent aux marchandises en vrac telles que le blé et le canola.

Le ministre de la Santé détermine et approuve les aliments fonctionnels. Par définition, les aliments fonctionnels sont tous les produits possédant des fonctions de soins de santé, mais limités à la guérison de maladies. Les importateurs doivent faire une demande de « certificat d'aliments fonctionnels » auprès du ministère de la Santé et obtenir un numéro d'approbation qui garantit la sécurité du produit. La procédure de demande comporte l'exécution de tests fonctionnels, la collecte de preuves scientifiques à l'appui du produit et la production de listes complètes des ingrédients. Le certificat doit accompagner le produit durant tout le processus d'importation et le numéro d'approbation doit être imprimé sur tous les emballages.


Importateurs agréés

En vertu des règlements commerciaux chinois actuels, les entreprises chinoises doivent obtenir un permis d'importation avant de faire entrer des biens dans le pays. Les permis d'importation sont délivrés par l'Industrial and Commercial Administration Board (Conseil de l'administration industrielle et commerciale) du ministère du Commerce nouvellement créé. Le ministère du Commerce regroupe l'ancien bureau responsable du commerce extérieur, le Ministry of Foreign Trade and Economic Co-operation (MOFTEC ou ministère du Commerce extérieur et de la Coopération économique) et le bureau responsable du commerce intérieur, la State Economic and Trade Commission (SETC ou Commission d'État de l'économie et du commerce). Actuellement, seuls les grandes entreprises publiques et les entreprises privées chinoises peuvent obtenir des permis d'importation complets. Les entreprises privées chinoises doivent remplir certains critères (échelles d'importations, revenu annuel et nombre d'employés) pour être admissibles à un permis d'importation. Les permis d'importation complets permettent aux entreprises de vendre directement au grand public, d'agir comme mandataire pour des distributeurs chinois ou étrangers plus petits qui ne possèdent pas de permis, d'importer des biens destinés à la fabrication intérieure et d'importer du matériel de fabrication. Ces entreprises ont aussi accès au capital étranger.

Les distributeurs étrangers, les coentreprises et les entreprises au capital 100 % étranger peuvent importer uniquement des biens destinés à la fabrication intérieure et du matériel de fabrication. Ils ne peuvent pas revendre les produits importés directement à un autre acheteur ou à l'utilisateur final. Par conséquent, les coentreprises, les entreprises au capital 100 % étranger et les petites entreprises chinoises chargent un agent importateur (entreprise détenant un permis complet) d'importer les produits en leur nom. Une fois les produits dédouanés, ils sont libres de les distribuer ou de les vendre directement à l'utilisateur final. L'agent importateur organisera aussi le paiement des biens à la partie étrangère. Il est prévu que les restrictions sur les permis d'importation seront supprimées. En 2004, les coentreprises pourront obtenir des permis d'importation; en 2005, les entreprises au capital 100 % étranger le pourront. Le système des permis d'importation sera complètement aboli en 2006.


Droits d'importation et taxe sur la valeur ajoutée

L'accession de la Chine à l'OMC a entraîné une réduction importante des droits sur les principaux produits agricoles et agroalimentaires. En moyenne, les droits ont été ramenés de 15,3 à 12 %, ce qui représente une diminution de 21,6 % par rapport à leurs niveaux originaux. En 2003, les droits de douane agricoles, actuellement de 18,1 %, seront abaissés à 16,8 %. Des réductions tarifaires seront apportées dans les trois prochaines années. De plus, une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) s'applique à tous les produits entrant de l'étranger sur le marché. Quoiqu'elle se soit améliorée, la somme de la TVA et des droits d'importation peut faire augmenter sensiblement le coût de l'importation. Le tableau qui suit montre les droits de douane et la TVA applicables aux principaux produits importés. La TVA est de 13 % sur les aliments non transformés non emballés et de 17 % sur les aliments transformés emballés.

  2001 2002 2003 2004 2005 2006 TVA
Produits laitiers
Yogourt 34% 26% 28% 10%     17%
Fromage 34,8% 27,2% 19,6% 12%     17%
Boissons              
Biére 42% 28% 14% 0     17%
Vin (moins de 2 l) 44,6% 34,4% 24,2% 14%     17%
Eau minéral 40% 35% 30% 25% 20%   17%
Fruits et légumes
Mélange de jus de fruits 29% 26% 23% 29%     17%
Pommes de terre 21% 19% 17% 15%     17%
Pommes 22% 18% 14% 10%     13%
Tomates, fraîches ou réfrigérées 13% 0%         13%
Produits de confiserie
Tablettes de chocolat 11,20% 10,80% 10,40% 10%     17%
Sucre et sirop d'érable 33% 32% 31% 30%     17%
Aliments fonctionnels
Ginseng américan 12,90% 11,80% 10,40% 9,70% 8,60% 8% 13%
Céréales et oléagineux
Soja 3%           13%
Blé 1% *Soumis à des contingents tarifaires         13%
Poisson et fruits de mer
Homard 18,30% 15% 11,70% 8,30% 5%   17%
Saumon 19,80% 17,2% 14,60% 12%     17%
Viande
Boeuf (couples congelées) 31,8% 25,2% 18,6% 12,0%     13%-17%
Volaille (congelées) 16% 14% 12% 10%     13%-17%
Porc (frais) 20%           13%-17%
Porc (congelé) 16,8% 15,2% 13,6% 12%     13%-17%

Étiquetage des aliments

Depuis le 1er novembre 2002, tous les produits alimentaires importés et exportés doivent respecter les règlements chinois en matière d'étiquetage. Les étiquettes de tous les aliments doivent être inspectées, vérifiées et recevoir un Certificate of Import Export Food Labelling (Certificat d'étiquetage des aliments importés et exportés) de l'AQSIQ. Des laboratoires désignés par l'AQSIQ testeront l'apport nutritif et la qualité des produits alimentaires afin que l'étiquette soit conforme à la réalité. Un certificat d'approbation doit être obtenu avant qu'une demande soit faite pour que les produits soient inspectés et soumis aux autres formalités douanières à leur arrivée.

Les demandes faites à Shanghai peuvent être présentées au SHCIQ. Le Bureau effectuera les premiers tests et soumettra les résultats obtenus à l'approbation finale de l'AQSIQ. Si tous les documents remplis en bonne et due forme sont fournis, l'approbation de l'étiquette devrait être délivrée dans les 50 jours ouvrables. Une seule demande peut servir pour le même produit (ingrédients, emballage) si la seule différence réside dans le poids. L'importateur peut importer le produit seulement lorsqu'il aura obtenu le certificat d'approbation de l'AQSIQ.

Tous les produits alimentaires emballés (locaux ou étrangers) doivent porter une étiquette en chinois indiquant les éléments suivants :

  • nom de l'aliment,
  • liste des ingrédients,
  • contenu net (volume ou poids),
  • nom et adresse de l'importateur et du fabricant,
  • date de production et date d'expiration,
  • mode d'entreposage,
  • pays d'origine,
  • cote de qualité, code normalisé du produit et marquage d'un contenu spécial, s'il y a lieu.

En outre, la loi recommande diverses normes visant notamment le numéro de lot, le mode de préparation, la teneur en calories et les éléments nutritifs. L'étiquetage s'entend de tous les libellés, graphiques, symboles figurant sur les produits alimentaires emballés, ainsi que de la présentation de l'information et du matériel explicatif. Tous les libellés en chinois doivent être en caractères chinois simplifiés. Voir l'annexe B pour une copie du formulaire d'enregistrement.

Des étiquettes autocollantes peuvent être utilisées à la condition qu'elles aient été approuvées par l'AQSIQ. Elles ne peuvent pas être détachées du produit. La taille des caractères anglais ne peut pas dépasser celle des caractères chinois.


Circuits d'importation

Le recours à un distributeur ou à un grossiste local est la méthode le plus souvent utilisée pour importer des produits sur le marché chinois. La partie chinoise s'occupera de toutes les formalités douanières, des permis d'importation, des documents administratifs et de la distribution de votre produit. Les entreprises canadiennes éviteront ainsi les embêtements des douanes, de la logistique et de la distribution. Comme on l'a déjà dit, le distributeur n'a pas besoin de posséder un permis pour importer le produit puisqu'il peut recourir aux services d'une entreprise certifiée par l'État (privée ou publique) pour importer les biens en son nom. D'autres méthodes de distribution et d'autres difficultés associées à la distribution seront analysées dans la prochaine section.

Dans le passé, de nombreux produits entraient en Chine par des circuits gris. Même si le recours à cette pratique a beaucoup diminué, elle demeure répandue pour certains produits comme le ginseng ou les produits à base de fruits. Les produits entrant par les circuits gris sont frappés de droits moins élevés, ils évitent la quarantaine et les retards entraînés par le circuit officiel. Le gouvernement chinois a pris d'importantes mesures, ces dernières années, pour freiner la contrebande et démanteler les circuits gris. On conseille fortement aux entreprises de ne pas utiliser ces circuits illégaux pour entrer en Chine.

Points à retenir

  • Le processus d'importation est de plus en plus rationalisé et transparent. Avec les bons documents administratifs en mains, un dédouanement rapide et sans tracas est possible.
  • Certains produits tels que les OGM, les céréales, les oléagineux, les nutraceutiques et la viande nécessitent des permis spéciaux pour entrer sur le marché chinois.
  • Il faut apposer l'étiquette certifiée conforme à la réalité sur tous les produits.
  • Le plus grand obstacle est la General Administration of Quality Supervision, Inspection and Quarantine (AQSIQ). Ses procédures demeurent opaques et rigides.
  • Avec l'accession à l'OMC, les droits d'importation doivent être réduits. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les droits d'importation ajoutent au coût total du processus d'exportation.
  • Les exportateurs canadiens doivent employer un distributeur ou un grossiste local. La partie chinoise s'occupera des formalités douanières, des permis d'importation, des documents administratifs et de la distribution de votre produit.
  • Il faut éviter les circuits gris et illégaux pour entrer en Chine.


DISTRIBUTION : VUE D'ENSEMBLE

Le système de distribution a beaucoup évolué. Le gouvernement a relâché son contrôle et ouvert le marché à la concurrence, avec le résultat que le marché s'est amélioré. Les villes de la côte Est, comme Shanghai, ont développé l'infrastructure nécessaire pour répondre aux besoins du marché. Les projets d'infrastructure qui s'imposent, la réorganisation de l'industrie et l'élimination des restrictions sur la participation étrangère vont améliorer encore plus la situation. Cependant, la distribution demeure le plus gros obstacle pour les entreprises étrangères qui cherchent à réussir sur le marché. C'est aussi le plus critique. L'étendue de la Chine suppose le mouvement de biens sur de longues distances – tâche difficile étant donné l'infrastructure des transports inadéquate de la Chine, le manque d'entrepôts et les disparités régionales. Malgré les améliorations, le système de distribution demeure chaotique et inefficace.

L'accession de la Chine à l'OMC devrait améliorer la situation. L'industrie de la distribution va s'ouvrir de plus en plus aux entreprises étrangères. D'ici 2006, les entreprises étrangères obtiendront le droit plein et entier de commercer et d'importer. Les analystes de l'industrie estiment qu'il s'agira d'une mesure positive pour l'industrie de la distribution. Les exploitants étrangers ajouteront à la concurrence, à l'infrastructure et à l'expertise en gestion. Le gouvernement chinois se réservera le droit de gérer en exclusivité le commerce de certains produits (marchandises en vrac, tabac) et de maintenir des restrictions sur certains secteurs de l'industrie des transports (transport aérien).

Le système de distribution traditionnel contrôlé par l'État chinois a été presque complètement aboli. Des entités subsistent de l'ancien système, mais elles sont en train de restructurer leurs organisations pour soutenir la concurrence dans l'économie de marché. Maintenant, quatre principaux types de distributeurs s'occupent des systèmes de distribution modernes en Chine : les distributeurs appartenant à l'État, les entreprises privées chinoises, les distributeurs ou les grossistes étrangers et les entreprises ayant établi une présence locale. Chacun de ces systèmes a ses propres avantages et inconvénients. En général, les distributeurs privés chinois représentent les circuits les plus viables et les plus accessibles pour les entreprises canadiennes qui tentent d'entrer sur le marché pour la première fois. Selon les plans futurs de l'entreprise, ses ressources actuelles et sa ligne de produits, les autres méthodes demeurent des options viables.


Systèmes de distribution traditionnels et systèmes de distribution modernes

Le système de distribution chinois était opaque et difficile à exploiter et rendait difficile la gardedu contrôle sur le produit. Tous les produits devaient obligatoirement entrer au pays en passant par une société nationale de commerce extérieur (Foreign Trade Corporation - FTC). La FTC remettait ensuite les produits aux distributeurs ou aux grossistes d'État provinciaux, municipaux ou régionaux. La FTC ne pouvait pas vendre les produits directement à l'utilisateur final. Comme les forces du marché n'entraient pas en jeu, les distributeurs assuraient eux-mêmes les services de base comme le transport et l'entreposage. Le service à la clientèle, la commercialisation et la production de rapports sur les ventes n'existaient pas.

Le système de distribution traditionnel était divisé en trois paliers hiérarchiques rigides. Le premier palier était concentré dans les grandes villes comme Shanghai, Beijing et Guanzhou. Ces villes distribuaient et transportaient les produits vers le deuxième palier, les grossistes provinciaux. Les grossistes du deuxième palier étaient situés dans la capitale provinciale ou dans d'autres villes moyennes de la province. Ces grossistes livraient les produits au troisième palier, les grossistes locaux. Les grands magasins d'État, considérés comme faisant également partie du troisième palier, étaient chargés de distribuer les produits aux petits magasins de détail.

Dans le système de distribution traditionnel, la State Planning Commission (SPC ou Commission d'État pour la planification) fixait les échelles de production nationaux et répartissait les matières premières et les fonds entre les bureaux sectoriels (il y en avait un dans chaque grande ville), qui s'occupaient ensuite de les distribuer aux usines provinciales. Ces dernières étaient responsables des usines situées dans les petites villes, les communes et les villages. Chaque échelon de la hiérarchie devait respecter le quota de production imposé par la SPC. Le ministère du Commerce (depuis remplacé par le ministère du Commerce intérieur) gérait et supervisait la distribution des produits aux points de vente au détail et déterminait le prix de tous les produits sur le marché.

La figure qui suit représente la structure de distribution traditionnelle.

structure de distribution traditionnelle

Le système de distribution traditionnel appartenant à l'État a été aboli en 1986. La majorité des distributeurs d'État sont devenus des distributeurs ou des grossistes privés. De plus, de nombreux petits distributeurs privés ont ouvert leurs portes au fil des ans. Confiantes dans la valeur du concept du premier arrivé, les multinationales étrangères se sont ruées dans le marché en vue de sa libéralisation future. Les entreprises étrangères sont maintenant présentes dans les secteurs de la distribution, de la logistique, de l'entreposage, des ventes et de la commercialisation. Maintenant, seuls des produits comme les céréales et le charbon continuent d'être distribués par le système traditionnel.

La figure qui suit représente le système de distribution moderne. Les grands magasins, les hôtels et les grands supermarchés désignés sont les seules entités qui peuvent importer directement des fournisseurs ou des fabricants à l'étranger. Beaucoup de règlements et d'étapes ont été supprimés. Les exportateurs peuvent maintenant exercer plus de contrôle sur le produit et entrer plus profondément dans le marché.


système de distribution moderne


Circuits de distribution

Les entreprises qui vendent en Chine, qu'elles importent de l'étranger ou distribuent des produits de fabrication locale, doivent compter sur plusieurs circuits de distribution pour joindre les détaillants et les consommateurs, notamment si elles veulent couvrir tout le pays. D'une
manière générale, les marchés sont très régionaux et les caractéristiques et les règlements diffèrent de l'un à l'autre. La clé pour aborder le marché chinois est de le traiter comme un ensemble de marchés distincts et non comme un seul marché. Malgré les inconvénients et les difficultés, les exploitants étrangers ont réussi à trouver des solutions provisoires à leurs problèmes de distribution. Même s'ils ne sont pas des plus efficaces et des plus pratiques, les exploitants étrangers peuvent de plus en plus joindre leurs destinations cibles avec un minimum de difficulté et dans les délais qu'ils se sont fixés.

Comme on l'a déjà dit, les méthodes utilisées le plus souvent pour importer et distribuer des produits en Chine sont les suivantes :

  • distributeurs d'État,
  • entreprises privees chinoises,
  • distributeurs etrangers,
  • etablissement d'une presence locale.

Une seule pratique pourrait ne pas suffire pour penetrer profondement le marche ou pour couvrir tout le pays. Souvent, il faut allier plusieurs strategies pour reussir.

Distributeurs appartenant a d'État

Les distributeurs d'État sont souvent utilises pour les marchandises en vrac et a grand volume (orge et canola) et les produits specialises (vin et spiritueux) qui requierent des permis d'importation specialises. Ils importent rarement de petites quantites de produits. On estime que 70 % des aliments importes, dont les marchandises en vrac, entrent au pays par un distributeur d'État. Souvent, les distributeurs d'État possedent leurs propres entreprises de transport et de logistique. La Shanghai Food Import Export Corporation General, le Shanghai Fisheries General Corporation Group (monopole des produits congeles), Shanghai Wine, Spirits and Sugar (monopole de l'alcool) et le Shanghai Food Group sont les plus gros exploitants a Shanghai. Les distributeurs d'État ont toujours ete reconnus pour leur inefficacite et leurs normes de service relachees. Maintenant, en raison de la concurrence accrue sur le marche et de l'entree d'acteurs mondiaux, ils ont reorganise leurs activites et ont beaucoup ameliore les services qu'ils offrent.

Avantages

  • Acces a un reseau de distribution et de transport etabli
  • Possession des permis d'importationnecessaires
  • Fort pouvoir d'achat et acces au capital etranger
  • Connexion avec les entites gouvernementales

Desavantages

  • Se specialise dans les grandes commandes
  • Commissions elevees
  • Difficile de maintenir le controle sur le produit
Entreprises privees chinoises

Les distributeurs ou les grossistes prives chinois sont le mode de distribution le plus souvent choisi pour les produits alimentaires a valeur ajoutee. Les distributeurs representent une serie de produits lies, mais qui ne se font pas concurrence. Ils s'occupent du dedouanement, de la distribution, de l'entreposage et de la vente du produit. Selon l'entreprise, d'autres services peuvent etre offerts, notamment l'emission de rapports de solvabilite, des renseignements sur le marche, l'analyse des ventes et le soutien promotionnel. Comme on l'a deja dit, le recours aux services d'un distributeur chinois est la methode que les exportateurs canadiens utilisent le plus souvent pour entrer sur le marche.

Le consulat du Canada a Shanghai peut aider a reperer un distributeur experimente et de bonne reputation. On consultera l'annexe sur les distributeurs d'aliments canadiens de la region du delta du Yangzi pour une liste des distributeurs tenant en stock des produits alimentaires canadiens a Shanghai. Les autres sources sont la chambre de commerce locale, le bouche a oreille, les organisations commerciales et d'autres ministeres canadiens. Une autre methode importante et efficace est d'assister aux foires commerciales liees au domaine de votre produit. Les distributeurs se promenent entre les kiosques a la recherche d'eventuelles gammes de produits a vendre. Shanghai accueille toute l'annee de nombreuses foires commerciales qui portent sur des produits tres divers. Les plus grandes foires alimentaires generales sont le Food and Hotel China (FHC ou Salon de l'alimentation et de l'hotellerie Chine) et le SIAL.

Avantages

  • Prix competitifs
  • Connaissance du marche local et bonne reputation sur ce marche
  • Portee geographique
  • Possibilite d'offrir d'autres services comme des rapports sur le marche et la commercialisation en plus d'etre tout yeux, tout oreilles
  • Proximite de l'utilisateur final et delai d'execution rapide

Desavantages

  • Manque de controle sur le personnel de vente
  • Danger de deloyaute (travail a commission, abandon pour un produit plus payant)
  • Risque de ne pas connaitre votre produit ou vos normes
  • Manipulation et distribution inadequates

Conseils pour les relations avec votre distributeur

  • Il est important de donner des renseignements en chinois a votre distributeur local. Cela aidera l'entreprise a vendre le produit au detaillant et au consommateur final.
  • Un des principaux sujets de plaintes des distributeurs locaux au sujet des importateurs etrangers est celui de leur engagement envers le marche. Les entreprises chinoises veulent representer des entreprises qui s'engagent a long terme envers le marche.
  • Les exportateurs devraient fournir du financement a la commercialisation et du materiel promotionnel. N'allez pas supposer que le distributeur va automatiquement assurer ce service.
  • Un travail etroit avec le distributeur creera des relations, prouvera votre engagement, garantira que le produit est mis sur le marche, vous fera mieux connaitre le marche et accroitra les ventes.
  • Envoyez du personnel sur place pour travailler avec les distributeurs et les aider.

Distributeurs et grossistes etrangers

Les distributeurs etrangers offrent une gamme de services de distribution plus complete et plus moderne et couvrant un plus grand territoire (base multiregionale ou quasi-nationale). Ils ont etabli des ententes avec les gouvernements locaux et les entreprises locales pour consolider leurs fondations. Le plus souvent, il s'agit de multinationales actives dans plus d'un marche mondial et leur gamme de produits et de services de représentation ne se limite pas aux produits alimentaires. Ils offrent une grande gamme de services, dont la publicité, la distribution, le transport et la logistique. Les plus connus sur le marché chinois sont SIMS Trading, Jebsen & Co. Ltd., Inchcape PLC, EAC et JDH (Li & Fung).

Les principaux inconvénients du recours à un distributeur étranger sont les coûts accrus pour l'entreprise, le manque de connexions locales et la propension à vendre des produits spécialisés en gros volume. Les coûts accrus sont attribuables à l'utilisation d'une présence étrangère et aux services additionnels qu'elle offre. Le coût est lui-même reflété dans le prix du produit. D'une manière générale, les distributeurs étrangers tiennent en stock des marques internationales reconnaissables partout dans le monde.

Profil de grands distributeurs étrangers en Chine
  Vente et distribution Logistique
SIMS Trading
  • 30 succursales municipales
  • Emploie plus de 320 personnes
  • Réseau de distribution de 60 villes
  • Travaille pour 10 mandants (Kraft)
  • Se concentre sur les biens de consommation, y compris les aliments, les boissons et les soins de santé
  • Fort à Hong Kong, Macao et en Chine du Sud
  • Plusieurs coentreprises avec des grossistes locaux
  • A établi une coentreprise avec une entreprise de logistique de la province de Guangdong
  • Coentreprise avec Nestle
Jebson & Co. Ltd.
  • Maison établie de longue date avec plus de 100 ans d'expérience à Hong Kong et en Chine
  • A des bureaux dans 10 villes chinoises, dont Shanghai, plusieurs coentreprises
  • Travaille pour plus de 100 mandants, mais n'est pas limité aux produits alimentaires (eau San Pellegrino, bière Blue Girl)
  • Grande gamme de produits allant des voitures et des accessoires jusqu'aux produits chimiques et au matériel industriel
  • Siège social à Hong Kong
  • Entreposage
  • Distribution de produits importés et de produits de coentreprise
  • A établi une entreprise de logistique et une entreprise de transport
Vente directe au client par l'établissement d'une présence locale

L'établissement d'une présence locale est une bonne stratégie pour les entreprises qui tiennent vraiment au marché et sont prêtes à s'engager à long terme. Trois principaux mécanismes permettent aux entreprises étrangères d'être actives en Chine : l'établissement d'un bureau de représentation, la coentreprise et l'entreprise au capital 100 % étranger. Selon le permis, une présence locale permet à l'entreprise étrangère de mieux contrôler la commercialisation, l'établissement des prix, la distribution et la vente du produit. Un contact direct avec les détaillants et les intervenants sur le marché améliore les relations d'affaires et donc les chances de succès.

Chaque permis comporte des procédures de demande, un champ d'application et des frais différents. Les bureaux de représentation sont la méthode la moins chère pour établir une présence sur le marché. Les entreprises postulantes doivent avoir au moins un an et posséder un certain capital social (qui varie selon la région). Les demandes sont approuvées dans les 30 jours suivant leur présentation et elles coûtent environ 4 050 $CAN. Un permis de bureau de représentation permet à l'entreprise de louer un local, d'engager des employés, de mettre le produit sur le marché, de réaliser des études de marché, d'offrir des services d'appui et d'établir des relations. Un bureau de représentation ne peut pas émettre de factures ni recevoir des paiements pour les biens ou les services fournis en Chine; il ne peut pas non plus fabriquer des produits ni engager du personnel directement. Les taxes sont basées sur les dépenses encourues. Pour contourner l'interdiction de commercer, les bureaux de représentation émettent des factures issues de leur société mère ou d'une société fictive établie à Hong Kong. En outre, les bureaux de représentation ne peuvent pas obtenir de permis d'importation et doivent continuer de compter sur un importateur local et des distributeurs locaux pour importer le produit en leur nom. Il est difficile de fermer un bureau de représentation parce qu'il faut l'autorisation du bureau chinois.

Les coentreprises sont une autre façon d'établir une présence. Les coentreprises sont utilisées quand la partie chinoise peut offrir un actif intéressant (technologie, permis, terrain, infrastructure) ou que l'industrie est fermée à la participation étrangère à cent pour cent (restaurants, bars, logistique, éducation). Il y a deux formes de coentreprise – la coentreprise avec participation au capital et la coentreprise coopérative. Dans une association avec participation au capital, les entreprises étrangères paient au partenaire chinois un montant forfaitaire déterminé d'avance dans un délai établi. Souvent, le partenaire chinois est passif et n'a aucun contrôle sur la gestion de l'entreprise. Cette forme de coentreprise est répandue dans l'industrie de la restauration et des bars. Les coentreprises avec participation au capital sont basées sur les profits versés aux actionnaires et à l'entreprise. Leurs principaux inconvénients sont la non-jouissance du plein contrôle de la gestion et le partage des profits. On conseille aux entreprises qui s'engagent dans une coentreprise de bien connaître les intentions de leur partenaire chinois avant d'entreprendre un projet.

De plus en plus, les entreprises étrangères choisissent d'ouvrir une entreprise au capital 100 % étranger. Le monde des licences (services d'experts-conseils, commerce et fabrication) s'est beaucoup ouvert, ce qui a créé une foule de nouvelles options. Une entreprise au capital 100 % étranger permet aux entreprises étrangères d'accéder à la main-d'oeuvre chinoise bon marché et d'accéder plus facilement au marché local et aux droits de production locaux. Les marques connues telles que Pepsi, Coke, Frito Lays, Wrigley's Gum, Dove Chocolate bars et Kit Kat sont toutes produites en Chine. La fabrication locale facilite la distribution, fait baisser les prix et fait mieux connaître le produit sur le marché. Les entreprises au capital 100 % étranger ont le plein contrôle sur la gestion, la distribution, les ventes, l'embauchage et la facturation. Les taxes sont basées sur les profits. Les entreprises au capital 100 % étranger peuvent convertir la monnaie locale en devises étrangères à des fins de rapatriement des bénéfices à l'étranger. Le principal obstacle qui s'oppose à cette option est le capital requis pour obtenir un permis et être actif sur le marché chinois. À Shanghai, le capital social requis va de 188 000 à 268 000 dollars. Le capital social peut servir de fonds de roulement. Les coûts d'exploitation additionnels sont les coûts qui excèdent ce montant.

Avantages

  • Maximum de controle sur le produit
  • Etablissement de relations avec des contacts locaux
  • Etablissement d'une presence a long terme et nom de marque du produit
  • Realisation d'etudes de marche
  • Statut de personne morale

Desavantages

  • Couts plus eleves associes a l'etablissement d'un bureau (loyer, salaires, traitement)
  • Engagement requis envers le marche

On recommande que les parties interessees consultent des professionnels avant de prendre une decision finale et d'entamer des procedures de demande. A Shanghai, il y a de nombreux avocats et bureaux d'experts-conseils tres qualifies et bien informes qui sont specialises dans ce domaine. On peut obtenir une liste des consultants en communiquant au consulat general du Canada a Shanghai.

Combinaison de strategies

Etant donne l'immensite du pays et la fragmentation de l'industrie, il peut falloir reperer et utiliser plusieurs strategies differentes en meme temps. l'etablissement d'un bureau de representation qui travaillerait avec un distributeur chinois est une option qui peut etre alliee a d'autres. La nomination de plusieurs distributeurs dans chaque region en est une autre. A couts relativement bon marche, cette option revient a payer un nombre limite de distributeurs pour vendre et distribuer le produit. Les distributeurs pourraient aussi s'occuper du transport et de la coordination logistique. La cle ici est de monter un reseau gerable qui soit fiable et digne de confiance. En general, les distributeurs sont choisis de facon strategique dans les regions du Sud-Est, du Centre-Est et du Centre-Nord de la Chine. Il s'agit souvent aussi d'entreprises de boissons (y compris de biere et de spiritueux).


Principales régions Principales villes et principales provinces Population PIB par habitant (moyenne par région)
Centre-Nord Beijing, Tianjin, Hebei 90,9 millions 2 918 $CAN
Centre-Est Jiangsu, Shandong, Zhejiang, Anhui, Jiangxi, Shanghai 323,9 millions 2 319 $CAN
Centre Hubei, Hunan, Henan 221,3 millions 1 069 $CAN
Nord-Est Heilongjiang, Jilin, Liaoning 107 millions 1 568 $CAN
Nord-Oust Shanxi, Shaanxi, Xinjiang, Neimeng, Gansu, Qinghai, Ningxia 124 million 908 $CAN
Sud-Est Guangdong, Fujian, Hainan 120 million 1 794 $CAN
Sud-Ouest Sichuan, Yunnan, Guizhou, Guangxi, Chongqing 246 million 756 $CAN

EVALUATION D'UN EVENTUEL DISTRIBUTEUR

Le distributeur a-t-il un bon dossier financier?

Pour assurer le paiement et une bonne distribution, il faut determiner avec beaucoup de soin la situation financiere du distributeur. A condition de n'etre pas des concurrents, les fournisseurs ou d'autres clients sont souvent prets a donner ces renseignements. Des agences de verification de la solvabilite tierces font des verifications de credit.

Le distributeur connait-il bien le marche local, les reglements et les procedures d'importation?

Un distributeur qui connait bien les procedures d'importation et les reglements chinois contribuera a une transition en douceur du produit vers le marche. On estime que l'importateur cause 50 % des retards aux douanes. l'historique de l'entreprise, son experience, ses activites commerciales et une liste de ses clients (nationaux et internationaux) sont de bons indicateurs de son rendement.

Le distributeur a-t-il des installations adequates et bien entretenues (entrepot, transport)? Est-il materiellement fort (main-d'oeuvre, infrastructure, expertise)?

En general, les distributeurs chinois n'ont pas de systemes d'entreposage ni de transport adequats. Il pourrait etre difficile de trouver un distributeur dans le cas des produits necessitant des conditions speciales, par exemple un entrepot frigorifique. Les distributeurs annonceront qu'ils ont des installations modernes, mais il faut etre prudent et visiter les installations ou tout au moins determiner avec exactitude leur condition.

Le distributeur a-t-il un reseau de distribution bien etabli?

Selon les exigences de votre produit, il importe de choisir un distributeur qui puisse couvrir toute une region. Un distributeur bien etabli et bien branche dans une region peut avoir une capacite insuffisante dans une autre region.

Les distributeurs offrent-ils des services additionnels (appui a la commercialisation, rapports sur les ventes)?

N'allez pas supposer que tous les distributeurs offrent la gamme complete des services. Les services additionnels tels que l'appui a la commercialisation et les rapports sur les ventes ne sont pas courants. Certains distributeurs sont prets a aider a la commercialisation du produit pourvu qu'ils obtiennent du materiel promotionnel et des fonds adequats.

Quel est leur portefeuille actuel de produits? S'agit-il des memes produits que les votres?

Des lignes de produits similaires peuvent determiner l'experience que le distributeur a dans la vente de votre produit. En revanche, si les produits sont trop semblables, il peut y avoir des conflits d'interet.

Le distributeur a-t-il tous les permis qu'il faut pour fonctionner legalement en Chine?

Verifiez les permis des distributeurs pour etre certain que ces derniers peuvent offrir les services qu'ils annoncent et satisfaire les besoins de votre entreprise.

Points a retenir

  • La distribution demeure le principal obstacle a l'importation des produits en Chine.
  • l'accession de la Chine a l'OMC et les ameliorations apportees a l'infrastructure nationale devraient contribuer au developpement futur du marche.
  • Les distributeurs d'État, les entreprises privees chinoises et les distributeurs etrangers sont les principaux mecanismes qui sont utilises pour distribuer les produits en Chine.
  • Le recours a plusieurs methodes en meme temps peut etre necessaire pour distribuer le produit dans tout le pays.
  • On conseille aux exportateurs de bien examiner leurs besoins et leur vision a long terme avant de choisir la strategie de distribution qui convient.


DISTRIBUTION : DIFFICULTES A SURMONTER

Le plus gros obstacle qui s'oppose a la distribution a l'echelle nationale est le developpement et la gestion d'un systeme de distribution efficace. Il est difficile de faire penetrer profondement et amplement les produits agroalimentaires dans les grands centres de population. Les difficultes proviennent de diverses sources :

  • contraintes juridiques et reglements,
  • comptes clients,
  • systeme de distribution fragmente (grossiste, distributeur, detaillants),
  • droits de propriete intellectuelle,
  • systeme de transport desuet ou mal equipe,
  • cout d'entree sur le marche eleve (etablissement d'une presence, prix des aliments importes),
  • etablissement de relations.

Contraintes juridiques et reglements

Depuis 1979, la Chine a fait des progres importants dans la voie des reformes juridiques. L'accroissement de l'activite economique, les investissements etrangers et les entreprises etrangeres actives dans le marche continueront de favoriser ces reformes de l'appareil juridique. Ayant accede a l'OMC, la Chine s'est engagee a developper un systeme juridique independant, transparent et impartial.

Si la Chine a ouvert ses portes toutes grandes au monde exterieur, d'importantes restrictions juridiques subsistent. Par exemple, les entreprises etrangeres qui etablissent une presence locale doivent obtenir les bons permis requis. Les permis limitent les activites (pratiques d'embauche, activites commerciales et capital requis) auxquelles une entreprise peut se livrer sur le marche. Certaines industries exigent encore une association avec un partenaire en coentreprise pour ouvrir et exploiter une entreprise (restaurants, par exemple). De plus, l'utilisation de permis d'importation est consideree comme un obstacle non tarifaire.

Le protectionnisme demeure un probleme pour les entreprises internationales qui entrent sur le marche. En general, les gouvernements locaux privilegient l'industrie nationale par rapport a l'industrie etrangere. Les pratiques protectionnistes sont exercees a l'echelle tant nationale que provinciale. Elles incluent des mesures de soutien, une reduction des loyers immobiliers, une reduction des taxes et l'aide gouvernementale. De plus, les lois et les reglements sont interpretes et appliques de facon differente d'une region a une autre. Les subventions a l'exportation et les contingents sont toujours employes pour developper l'industrie nationale. Le reglement des differends est une autre grande source de preoccupations pour les entreprises etrangeres actives sur le marche. En vertu des exigences decoulant de l'OMC, la Chine doit etablir un systeme de reglement des differends. Quoique des ameliorations aient ete apportees, les avocats en droit international et les entreprises etrangeres preferent regler les differends par des pratiques commerciales ou par des centres d'arbitrage international. Les raisons citees sont les delais et le cout du processus judiciaire, le manque d'independance juridictionnelle, la capacité professionnelle du système judiciaire, le degré élevé de corruption et l'absence de vrais mécanismes d'exécution.


Comptes clients

Une source de préoccupations légitime pour toute entreprise est d'être payée pour ses biens ou ses services. Malheureusement, le fait de faire une vente et de signer un contrat ne signifie pas pour autant que ce sera le cas. Les distributeurs peuvent tarder à remettre les paiements pour les produits qu'ils ont vendus ou simplement faire défaut pour diverses raisons. Le problème touche toutes les entreprises, étrangères et chinoises. Trop souvent, le crédit est accordé d'après la vigueur des relations et les transactions sont effectuées en espèces uniquement. Les exportateurs qui font crédit à leurs grossistes ou à leurs distributeurs le font à leur propre risque et nous leur conseillons de le faire avec la prudence qui s'impose.

Le problème est exacerbé par la faiblesse du système du crédit. Quoiqu'on soit en train d'étudier la possibilité d'en établir un, il n'existe pas de bureau national de renseignements sur le crédit. Ce genre de service a commencé d'être offert à titre expérimental à Shanghai et à Beijing. Il peut être difficile d'évaluer le crédit. Sans base d'information centrale, il est difficile de vérifier les antécédents financiers et les antécédents concernant le remboursement des dettes. Divers fournisseurs de services tiers, comme Duns & Bradstreet, font des évaluations de crédit. Le gouvernement chinois reconnaît qu'il faut développer un bon système de crédit pour assurer la stabilité financière, favoriser le développement économique et soutenir la concurrence sur la scène internationale.

Le système est grevé encore plus par un système judiciaire sous-développé, par l'absence d'un vrai mécanisme d'exécution qui permettrait de recouvrer les paiements en défaut, par un système bancaire encore en développement et par un contrôle rigide des devises étrangères. On peut consulter la section intitulée « Paiement » pour d'autres détails concernant les façons d'être payé en Chine.


Une industrie fragmentée

Le système de distribution est très fragmenté, beaucoup d'intermédiaires (personnes et organisations) se trouvant entre l'importateur et le consommateur final. Chaque intermédiaire finit par ajouter au prix du produit. Le processus peut être long, frustrant et difficile à gérer. Le problème se pose aussi pour les entreprises chinoises. La fragmentation est présente dans la distribution, le commerce de gros, l'entreposage, le transport et la logistique, comme chez les fournisseurs.

Les magasins de détail sont obligés de traiter avec de nombreux grossistes ou distributeurs pour remplir leurs étagères. La plupart des entreprises tiennent en stock une gamme limitée de produits. La principale raison de cette situation est qu'elles n'ont pas les compétences, les permis, les finances ou l'espace d'entreposage nécessaires. De plus, elles n'ont pas toujours la compétence en gestion ni la main-d'oeuvre pour tenir en stock des lignes de produits variées. L'espace d'entreposage adéquat demeure un problème. Souvent, les distributeurs ou les grossistes en possèdent un peu ou en louent d'une tierce partie. Les entrepôts frigorifiques ou les espaces répondant à des exigences particulières sont difficiles à trouver. Aussi, y a-t-il là des possibilités pour les entreprises offrant des services spécialisés.


Propriété intellectuelle

L'adhésion à l'Accord sur les ADPIC (Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce) est un élément clé de l'accession de la Chine à l'OMC. Le Chine est également partie à la convention de Berne pour la protection des oeuvres littéraires et artistiques et à la convention de Paris sur les brevets et les marques. L'adhésion à ces organisations internationales n'a toujours pas corrigé le problème. Quoiqu'il essaie de régler le problème, le gouvernement n'a pas la capacité de faire appliquer la loi ni le système qu'il faut pour être efficace. La Chine demeure un paradis pour les produits contrefaits. On estime que 20 % des biens de consommation mis sur le marché sont des imitations. Les produits alimentaires ne font pas exception à cette règle. Selon un sondage réalisé récemment par la China National Administration for Industry and Commerce (Administration nationale chinoise pour l'industrie et le commerce), 70 % des produits alimentaires vendus dans les restaurants et les hôtels sont des imitations. Le problème est nettement plus grave à Beijing et à Shanghai. Comme les produits contrefaits sont en général de moins bonne qualité, leur présence sur le marché peut sérieusement nuire à la vraie marque et à l'entreprise qui la fabrique. Si les exportateurs ont peu de contrôle sur la reproduction, des mesures peuvent être prises pour accroître la protection.

On encourage les entreprises étrangères à faire enregistrer leurs marques auprès du bureau des marques de commerce de la State Administration of Industry and Commerce (SAIC ou Administration nationale de l'industrie et du commerce). La SAIC est responsable de l'enregistrement et de l'observation des lois sur les marques de commerce en Chine. Les marques de commerce sont conférées sur la base du premier arrivé, premier servi. Les brevets sont enregistrés dans un autre bureau. Le State Intellectual Property Office (Bureau national de la propriété intellectuelle) élabore et fait appliquer les lois sur les brevets. S'il ne garantit pas qu'il n'y aura pas de contrefaçon, l'enregistrement fournit l'appui légal pour les cas de contrefaçon. On conseille aux exportateurs de communiquer avec un avocat spécialisé dans la propriété intellectuelle pour obtenir plus de renseignements sur le processus et sur les frais impliqués.

Points à retenir

  • Les pratiques protectionnistes demeurent un problème de gouvernement, tant national que local.
  • Les différends sont normalement réglés par des centres d'arbitrage international, car le système judiciaire chinois est toujours en cours de développement et de transformation.
  • Il est difficile de déterminer la capacité de payer des distributeurs ou des grossistes, car il n'y a pas de bureau national d'information sur le crédit ni de vrais mécanismes d'application des lois.
  • Le système de distribution est fragmenté, de nombreux intermédiaires se trouvant entre la source des produits et l'utilisateur final.
  • La violation du droit d'auteur et de la marque de commerce demeure un problème sur le marché chinois. Bien qu'aucune protection absolue ne soit garantie, des mesures peuvent être prises pour lutter contre cette violation.


PAIEMENT

Il convient de porter une attention particuliere aux modes de paiement qu'utiliseront vos acheteurs chinois. Les risques associes a l'exportation peuvent etre reduits au minimum, suivant le mode de paiement. Les modalites de paiement doivent etre dument negociees, comprises a fond et acceptees mutuellement par l'exportateur canadien et l'entreprise chinoise avant que n'ait lieu une transaction commerciale. Comme le gouvernement chinois controle d'une maniere serree le change des devises etrangeres et que le renminbi est une monnaie non convertible, il faut etre certain que l'importateur chinois a acces aux devises etrangeres. L'utilisation d'un distributeur ou d'un acheteur etabli et de bonne reputation devrait attenuer ce probleme. Les modes de paiement possibles sont (par ordre de risque) le paiement sur reception, la prise en consignation, la lettre de credit et le paiement anticipe.

  • Le paiement sur reception devrait etre utilise uniquement si une relation a long terme a ete nouee avec l'acheteur chinois et si toutes les mesures qu'il convient de prendre ont ete prises pour verifier sa credibilite. Le paiement est habituellement effectue par transfert telegraphique (TT).
  • Dans la prise en consignation, le paiement est obtenu seulement quand les produits ont ete vendus sur le marche. La consignation pourrait etre l'option de paiement preferee des acheteurs chinois qui ne connaissent pas bien les produits d'importation ou qui ne sont pas convaincus que le produit se vendra bien. D'autres modes de paiement pourraient etre envisages, selon le succes du produit.
  • Le mode de paiement le plus courant et le plus encourage est la lettre de credit. Une lettre de credit est une lettre emise par la banque de l'importateur chinois qui confirme et garantit que le paiement sera effectue lorsque les produits et les bons documents (connaissement) sont recus. Les lettres de credit peuvent etre a vue ou a terme. Les exportateurs sont proteges parce qu'ils sont certains d'etre payes pour leurs produits. Si l'acheteur chinois manque a ses paiements, la banque est obligee de payer.
    Bien que de nombreuses banques puissent emettre une lettre de credit, la Banque de Chine est la principale banque emettrice. La Banque de Chine a un programme de lettres de credit bien etabli, une bonne reputation et est reconnue pour sa neutralite. Les autres banques emettrices sont notamment la Banque populaire de la construction de Chine, la Banque industrielle et commerciale de Chine, la Banque agricole de Chine, la Banque des communications et des banques etrangeres ayant des succursales en Chine (HSBC, Citibank, Standard Chartered). Il importe de noter qu'il est impossible d'obtenir une lettre de credit á confirmee â, parce que la Chine ne permet pas que des lettres de credit emises par ses banques soient confirmees par d'autres banques, chinoises ou etrangeres.
  • Le paiement anticipe est l'option de financement la moins risquee pour l'exportateur canadien. Les exportateurs sont certains d'etre payes et ont en plus l'argent avant de livrer la marchandise. Selon le contrat, un acompte est souvent negocie en garantie d'un paiement a une date ulterieure. Les paiements anticipes sont courants dans le cas des fruits de mer ou des produits chers. En general, les acheteurs chinois ne sont pas disposes a payer a l'avance pour les produits.


INFRASTRUCTURE DE TRANSPORT ET LOGISTIQUE

Selon la nature du produit et l'entreprise, le transport peut jouer un rôle clé dans le succès de votre produit et ne devrait pas être négligé. De grands pas ont été faits pour améliorer l'infrastructure des transports à Shanghai et dans d'autres villes de la côte Est. De bonnes routes, des trains fréquents et des cours d'eau relient aussi les principales villes aux provinces voisines.

Même si des améliorations ont été apportées au transport et à la logistique, la demande au détail et le marché d'exportation même de la Chine ont progressé plus rapidement. La distribution vers l'ouest, à l'échelle nationale ou à partir des centres régionaux, continue de soulever des difficultés importantes. L'infrastructure est archaïque, sous-développée et surchargée par les utilisateurs. La coordination entre les différents modes de transport et l'interprétation provinciale des règlements posent aussi des problèmes. Actuellement, quatre organes gouvernementaux régissent le transport aérien, le transport par eau, le transport ferroviaire et le transport routier. Le protectionnisme provincial entrave le développement du système et ajoute aux coûts de transport. La Chambre américaine de commerce estime que, souvent, les coûts de logistique dépassent 16 % du coût du produit, comparativement à 4 % dans la plupart des pays développés. Selon une autre estimation, de Morgan Stanley, le taux d'avarie est d'au moins 2 % dans le cas des marchandises. Les avaries sont causées par une manipulation excessive et une infrastructure inadéquate. Les autres éléments qui ajoutent au coût sont les péages routiers, la corruption, la réparation des véhicules, les pratiques protectionnistes et les retards imprévisibles.

Transport des marchandises en Chine

Il faut de la créativité quand on incorpore le transport au système de distribution. Comme il n'y a pas d'approche générale couvrant toutes les situations, des entreprises ont établi d'une manière stratégique des centres de distribution régionaux pour entreposer et distribuer de façon efficace leurs produits. D'autres impartissent tout le processus de transport à une entreprise de logistique tierce. D'autres encore allient divers permis locaux et modes de transport pour atteindre la destination finale. Les entreprises doivent choisir le système qui convient le mieux à leur produit et à leurs stratégies futures.

L'infrastructure continuera de s'améliorer. Il faut que la Chine développe une infrastructure des transports et une industrie de la logistique efficaces pour maintenir le même taux de croissance économique. Reconnaissant ce besoin, le gouvernement chinois a engagé des ressources financières pour développer l'infrastructure du pays. Le gouvernement de Shanghai projette de transformer la ville en un centre de transport international. La réalisation d'importants projets de systèmes portuaires, aériens, ferroviaires et routiers a déjà commencé.


Entreprises de logistique tierces

Étant donné la complexité du transport et de la distribution en Chine, les entreprises pourraient vouloir employer un transitaire ou une entreprise de logistique tierce pour aider au processus. Ces dernières années, le marché chinois a été inondé de petits fournisseurs, multinationaux ou nationaux. En vertu des règlements chinois actuels, les entreprises de logistique tierces ont besoin d'un partenaire en coentreprise pour être actives à l'échelle du pays en Chine. Les fournisseurs à capital 100 % étranger peuvent être actifs seulement dans des zones franches désignées. Aux termes de l'accession de la Chine à l'OMC, cette restriction doit être éliminée d'ici 2006. Les trois exceptions sont Maersk, APL et P&O Nedlloyd.

Comme dans le cas du choix du distributeur, les entreprises de logistique tierces doivent être choisies avec soin. Des visites sur place, des témoignages de clients, le bouche à oreille, le portefeuille des clients et l'infrastructure peuvent aider à connaître les compétences de l'entreprise. Il faut examiner les avenues et les fournisseurs possibles avant de prendre une décision finale. Le bon appariement fera la différence dans le marché.

Même si la concurrence est forte, il reste d'importants débouchés pour la bonne entreprise de logistique. Actuellement, plus de 70 000 entreprises sont enregistrées comme fournisseurs de services logistiques sur le marché. La majorité d'entre elles n'offrent pas plus que les installations d'entreposage et de transport de base. Elles connaissent mal le service à la clientèle et les besoins des exportateurs. Les entreprises de logistique tierces doivent se tenir prêtes à offrir des solutions clés en main et la gamme complète des services possibles. Les entreprises qui offrent des services personnalisés uniques aux petites et aux moyennes entreprises devraient pouvoir trouver un créneau dans cette industrie complexe et en plein essor.


Transport aérien

L'avion est le mode de transport le plus rapide et le plus sûr. C'est aussi le plus cher. Souvent, les produits cassables, les produits chers, les petits appareils électroniques ou les articles urgents sont transportés par avion. Des investissements importants ont été faits dans l'industrie du transport aérien des marchandises et des passagers. Depuis cinq ans, le gouvernement a construit ou rénové plus de 40 aéroports nationaux dans tout le pays. La majorité des aéroports situés dans la région du delta du Yangzi ont été construits dernièrement ou rénovés de manière à accueillir des marchandises. En 2001, le gouvernement de Shanghai a lancé la première phase du projet de l'Aéroport international de Pudong. La deuxième phase, qui devait commencer en 2003, accroîtra encore la capacité de manutention de l'aéroport. Les grandes compagnies aériennes internationales ont maintenant des vols réguliers depuis Shanghai jusqu'à leurs destinations internationales respectives. DHL, UPS, ANA et FedEx ont des installations au nouvel aéroport. De plus, nombre des compagnies aériennes chinoises ont restructuré leurs services et offrent de meilleurs services marchandises et passagers.

Le nouvel aéroport de Pudong complète bien l'actuel aéroport de Hong Qiao. Ensemble, les deux aéroports ont manutentionné 7 082 198 tonnes métriques de marchandises en 2002, Hong Qiao en ayant reçu 732 532 et Pudong, 634 966. Le volume de marchandises manutentionné à Pudong a augmenté de 80 % depuis 2001, tandis que le volume de marchandises manutentionné à Hong Qiao a diminué de 2,7 %. Il est important de noter que l'aéroport de Pudong n'est entré en service qu'en 2001. Comme l'industrie se développe, le gouvernement de Shanghai projette de continuer de transférer de plus en plus de services du vieil aéroport au nouveau. Au moment de la publication, l'aéroport de Hong Qiao était celui par où passaient la majorité des vols intérieurs en Chine.


Transport par eau

Située à l'embouchure du fleuve Yangzi, Shanghai est connue pour avoir un des ports les plus occupés et les plus modernes de Chine. En 2002, le port de Shanghai a été celui qui a accueilli les importations de la plus grande valeur monétaire de Chine, tandis que celui de Nanjing, dans la province de Jiangsu, s'est classé quatrième. Ces dernières années, les installations de transport, le fonctionnement et le service à la clientèle ont été rationalisés, ce qui a permis d'accroître l'efficacité. Selon les autorités du port de Shanghai, le port a manutentionné un volume record de 220 millions de tonnes de marchandises en 2001, chiffre qui représente une augmentation de 10 % par rapport à l'année précédente. Les grands transporteurs internationaux (COSCO, OOCL, MAERSK et APL) ont des liaisons régulières fixes vers Shanghai.

L'administration du port de Shanghai est en train de faire construire un port en eau profonde pour accroître sa capacité de manutention portuaire et concurrencer les autres ports d'Asie, comme Singapour et Hong Kong. En ce moment, le port de Shanghai est limité en ce qui concerne la grandeur des navires porte-conteneurs qu'il peut accueillir parce que le Yangzi n'a que 8,5 mètres de profondeur à son embouchure. En 2001, le port pouvait manutentionner 5,61 millions de conteneurs de 20 pieds. En 2010, cette capacité sera portée à 20 millions. D'autres projets de rénovation ou d'expansion sont en cours dans d'autres ports dans tout le pays et dans la région. Plus de 170 ports sont en service en ce moment en Chine.

Si le transport océanique et maritime s'est développé rapidement en Chine, la croissance du transport par cours d'eau intérieur a ralenti. Le transport par cours d'eau intérieur n'a pas la technologie ni les finances pour se développer. Il n'a pas non plus la capacité d'accueillir les grands navires porte-conteneurs.


Transport routier

Le camion est le mode de transport le plus utilisé. C'est aussi le mode de transport le plus efficace eu égard aux coûts. Les villes de la côte Est, comme Shanghai et ses centres régionaux voisins, sont bien reliées par un réseau de routes et de grandes routes. Mis à part ces éléments, le système routier a grand besoin d'être amélioré. Consciente de ce besoin, la State Development Planning Commission (Commission de planification du développement de la Chine) a annoncé 200 000 km additionnels de nouvelles routes, dont la moitié seront des autoroutes. Actuellement, il y a 1 698 000 km de routes en Chine, dont seulement 19 400 km sont des autoroutes.

Le principal inconvénient de l'industrie du camionnage est sa forte décentralisation. En moyenne, les entreprises de camionnage chinoises possèdent un camion. Il n'y a pas d'entreprise de camionnage nationale. La décentralisation rend la localisation, la logistique et la fiabilité difficiles. De plus, la corruption et le protectionnisme local entravent toujours le développement d'une industrie nationale. Les camionneurs extraprovinciaux sont souvent obligés de payer des droits de péage élevés et d'obtenir des permis régionaux. Les villes ont leur propre système de distribution et accordent souvent à leurs entreprises des droits de distribution exclusifs.

Dans la ville de Shanghai, les grandes artères sont congestionnées et lentes aux heures de pointe. Pour réduire la congestion, la ville de Shanghai projette de construire 300 kilomètres d'autoroutes d'ici 2005, et 650 kilomètres d'ici 2010. La ville a actuellement environ 240 kilomètres d'autoroutes en service. Il demeure difficile d'accéder au centre-ville et aux districts résidentiels. Dans le but de contrôler le transport urbain, la circulation des gros camions est interdite dans certaines zones à certaines périodes. Des permis spéciaux peuvent s'appliquer. Les routes sont relativement étroites dans les quartiers et ne sont pas construites pour les gros camions. Les autres modes de distribution sont les petits camions, les bicyclettes et les motocyclettes.


Transport ferroviaire

Le chemin de fer a été dans le passé le mode de transport le plus utilisé. Il demeure le moins cher. Le réseau ferroviaire couvre un grand territoire. Toutes les provinces de Chine sont reliées par le chemin de fer. Le chemin de fer continue d'expédier la plupart des produits de base en Chine (céréales et charbon). Le système ferroviaire demeure surutilisé. Les retards sont fréquents. La China State Planning Commission a annoncé des plans visant la construction de 6 000 km de nouvelles voies ferrées. Actuellement, le pays en compte 71 000 km. Le système intermodal est loin d'être très développé. Des plans visant à le développer davantage et à accroître son efficacité ont été analysés.

Un inconvénient majeur du transport ferroviaire est la manutention. De tous les modes de transport disponibles, c'est celui qui a le taux d'avarie le plus élevé. Les produits sont transportés par camion jusqu'à la gare, puis déchargés et transférés sur le train, déchargés de nouveau à la destination finale et, enfin, chargés sur un camion et acheminés au client. Les manutentionnaires sont connus pour mal manutentionner les produits. Le fait que les produits clés tels que les céréales et le charbon ont souvent la priorité sur les biens de consommation pose un autre problème.

Choisir le bon mode de transport
TRANSPORT AÉRIEN TRANSPORT ROUTIER
Avantages Avantages
  • Rapide
  • Fiable
  • Avaries réduites au minimum
  • Horaires flexibles
  • Tarifs négociables
  • Meilleur controle sur la marchandise
Desavantages Desavantages
  • Cher
  • Taille des chargements limitée
  • Corruption, droits de péage sur les autoroutes
  • Décentralisé
  • Routes intérieures mauvaises
TRANSPORT FERROVIAIRE TRANSPORT PAR EAU
Avantages Avantages
  • Bon pour les marchandises en vrac
  • Relativement bon marché
  • Couvre un grand territoire
  • Relativement bon marché
  • Aucun problème de capacité
  • Rationalisation de l'industrie (système de localisation, services à horaire fixe)
Desavantages Desavantages
  • Lent
  • Bureaucratique
  • Taux d'avarie élevé
  • Priorité donnée au charbon et auz céréales
  • Lent
  • Nécessité de réserver l'espace à l'avance
  • Rigide
  • Mal équipé pour le transport intérieur

Emballage

Etant donne cette infrastructure des transports, il n'est pas surprenant que les produits soient soumis a de rudes conditions de transport et de manutention. Il faut un bon emballage pour proteger le produit contre les avaries. Il faut mettre les produits dans des emballages resistants pour les proteger contre les rudes conditions de manutention et les intemperies. Il faudra prendre des arrangements speciaux dans le cas des produits ayant des exigences speciales.

Un bon etiquetage des produits (en anglais et en chinois) facilitera le transport et les formalites d'importation. Les marquages sur les conteneurs doivent indiquer l'acheteur, le port d'entree, le poids brut et le poids net, le pays d'origine et toutes les precautions de manutention a prendre (fragile, refrigere). Il faut aussi inclure un bordereau d'expedition indiquant le contenu de chaque conteneur et tous les marquages doivent concorder avec ceux du connaissement (ou des autres documents d'expédition).



MARCHÉ DE DÉTAIL DES ALIMENTS

Système de détail

Ces dix dernières années, le marché de détail chinois a beaucoup évolué et subi des changements notables et profonds. Le rythme des changements s'est accéléré et a facilité l'accès des produits importés au consommateur final. Auparavant, les gens achetaient leurs aliments au jour le jour aux marchés traditionnels de produits frais (wet markets) et leurs marchandises sèches à des magasins locaux gérés par l'État. Les magasins de détail de style occidental remplacent maintenant de plus en plus la structure traditionnelle. Aujourd'hui, de grands magasins d'alimentation ont des présentoirs voyants et offrent un ensemble complet de produits en un seul endroit. Les hypermarchés, les supermarchés et les dépanneurs se multiplient dans toute la ville, car ils sont pratiques, leurs prix sont raisonnables et leur salubrité s'est améliorée. Les consommateurs de Shanghai ont accueilli avec enthousiasme ce nouveau système plus évolué. Actuellement, il y a plus de 3 300 points de vente d'aliments au détail (plus de 700 mètres carrés) dans la ville, dont 2 000 ont ouvert leurs portes en 2002.

Type de magasin Nombre de magasins Ventes totales Part du marché représentée par les ventes du magasin
TOTAL 7700 70 millards de Rmb 30% des ventes de consommation
Supermarchés 2500 39,9 millards de Rmb 19,6
Dépanneurs 3500 4,5 millards de Rmb 2,2
Hypermarchés 64 15,1 millards de Rmb 7,4
Restaurants à service rapide 490 2,3 millards de Rmb 1,1
Autres 1146 8,1 millards de Rmb 4

Restaurants et hôtels

Les hôtels cinq étoiles, les restaurants cinq étoiles indépendants et les restaurants à service rapide ont commencé et continuent de faire partie intégrante de l'industrie alimentaire chinoise. Une dynamique industrie de l'accueil au service des gens d'affaires, des résidents et des touristes chinois et étrangers a vu le jour ces dernières années. Le nombre de visiteurs (voyages d'affaires et tourisme) à Shanghai a augmenté d'en moyenne 8 % par année et devrait atteindre 140 millions de personnes à l'Expo 2010. En 2002, Shanghai a attiré 80 millions de voyageurs intérieurs et internationaux. En 2002-2003 seulement, les chaînes Four Seasons, Hilton, Westin, Sofitel et Shangri-La ont ouvert de nouveaux hôtels dans la ville.

Les hôtels quatre et cinq étoiles, le tourisme et la restauration offrent un des plus gros débouchés pour les aliments importés. La nécessité de servir une cuisine internationale variée et d'accommoder les préférences alimentaires de ce secteur en plein essor a créé et continuera de créer des occasions d'affaires. Jusqu'ici, les produits alimentaires importés ont un taux de pénétration élevé et sont bien acceptés de ces détaillants. De même, les utilisateurs finals ont le capital financier pour acheter les aliments chers.

Hypermarchés et magasins-entrepôts

Les hypermarchés sont un des nouveaux venus dans l'industrie du détail. À leur entrée sur scène, les sceptiques ont rapidement prédit leur échec, car les Chinois achetaient toujours au jour le jour et en petites quantités. La capacité de ces magasins d'offrir la commodité, la variété et des bas prix au consommateur leur a valu la loyauté et l'acceptation. Aujourd'hui, il y a plus de 50 hypermarchés à Shanghai. Les hypermarchés appartiennent en général à des étrangers ou à des coentreprises. Défini selon la surface (7 800 mètres carrés ou plus) et le choix des produits, un « hypermarché » est un grand magasin de vente au détail qui vend des produits très divers, des produits congelés jusqu'aux articles ménagers, en un seul endroit. Un étage peut aussi être consacré à des restaurants et à des services. Les magasins ont souvent deux ou trois étages et ont des sections complètes d'aliments congelés, de produits frais, de viande fraîche, de poisson frais et d'articles ménagers. D'autres produits, par exemple les produits de boulangerie faits sur place, les aliments préparés d'avance et les boissons alcooliques, sont courants.

Les prix sont tenus bas en raison du caractère unique de leur système de distribution. Des magasins de détail, comme Carrefour ou Wal-Mart (ouverture à Shanghai en 2003), prévoient maintenant établir un système d'approvisionnement national de manière à rationaliser encore plus leurs activités. Les hypermarchés achètent souvent directement du fabricant ou de l'importateur, ce qui élimine les nombreux intermédiaires qui caractérisent l'industrie. Les systèmes de gestion de la chaîne alimentaire efficaces et l'expertise étrangère contribuent également à leur succès. Les hypermarchés sont un élément moteur important des changements qui se produisent dans l'industrie. Les distributeurs ou les importateurs sont obligés de moderniser leurs systèmes et d'être efficaces. Pour accroître encore plus leurs revenus, les hypermarchés imposent des frais de présentation élevés pour les produits placés sur leurs rayons.

Carrefour, société française, est la plus grande présence étrangère. Carrefour a été un des premiers détaillants à entrer sur le marché chinois et à ouvrir la voie au mouvement des hypermarchés. Depuis 1994, Carrefour a ouvert 32 magasins à l'échelle du pays, dont six à Shanghai. Metro, détaillant allemand, occupe aussi une place importante dans le marché. En ce moment, on trouve le plus d'aliments canadiens au Hongqiao Friendship Store. Les détaillants chinois locaux se sont rapidement adaptés à la nouvelle situation et sont entrés sur le marché. Une fusion réalisée en 2003 des quatre plus grands magasins de vente au détail de Shanghai appartenant à l'État intensifiera de beaucoup la concurrence dans l'industrie des hypermarchés et des supermarchés. Le nouveau Groupe Bailian détiendra un actif totalisant4,6 milliards de dollars canadiens et possèdera un réseau de distribution qui s'étendra à 20 provinces. La fusion était jugée nécessaire pour consolider une industrie du détail sursaturée et pour faire une vive concurrence aux entreprises étrangères.

Quoique le choix des aliments d'importation varie beaucoup d'un hypermarché à un autre, ces magasins sont un bon point d'entrée pour les aliments importés. Leur marché cible a un revenu disponible suffisant pour essayer de nouveaux produits. De plus, il est relativement facile d'accéder à leur système rationalisé et d'y naviguer. Actuellement, le choix des produits d'importation est relativement limité, mais il augmente continuellement.

Supermarchés

La venue des supermarchés au milieu des années 90 a été le début de la révolution du commerce de détail à Shanghai. Le premier supermarché a ouvert ses portes en 1991. Aujourd'hui, en 2003, il y a plus de 2 500 supermarchés dans toute la ville, ce qui en fait le type de point de vente au détail le plus répandu pour les achats d'aliments. Les plus grands exploitants de supermarchés sont des entreprises chinoises. Les principales entreprises à Shanghai sont Lianhua et Hualian. Chacune d'elles exploite aussi une chaîne de dépanneurs et d'hypermarchés. Lianhua et Hualian font partie du Groupe Bailian nouvellement formé.

Nom du magasin Nombre de magasins  
  Shanghai Chine
Lianhua Supermarket 1 217 704
Hualian Supermarket 391 719
Nonggongshang Supermarket 672 30
Jiadeli 84 7
Jiaqiang 139 110
Tops 43 -
City supermarket 3 -

 

Les magasins (700 à 1 200 mètres carrés) sont situés dans les divers quartiers de la ville et desservent les résidents de leur voisinage. En général, les supermarchés des quartiers où le revenu disponible est plus élevé ou encore où résident des populations étrangères tiennent en stock des aliments plus chers, des aliments de meilleure qualité et des aliments importés. Les rayons montrent divers aliments séchés, des boissons, certains produits laitiers et un choix limité d'aliments congelés. Selon le magasin, des produits frais et de la viande peuvent être achetés. Si un certain nombre de ces magasins au détail tiennent en stock des aliments importés, la pénétration est relativement faible. Les marques étrangères produites en Chine (Coke, Dove, Kit Kat) peuvent être achetées dans tous les magasins. Certains supermarchés, par exemple Parksons et City Supermarket, s'adressent uniquement aux expatriés et aux Chinois aisés en tenant en stock des produits importés exclusivement.

En 2001, 75 % des supermarchés faisaient partie d'une chaîne plus grande. L'approche chaîne de magasins facilite et coordonne la distribution. Les magasins comptent sur des relations étroites avec les distributeurs alimentaires locaux. Le système de distribution des hypermarchés demeure le plus efficace des deux. Comme le système de vente au détail et de distribution continue d'évoluer et que les aliments importés sont de plus en plus acceptés, la pénétration des supermarchés augmentera aussi.

Dépanneurs (C-stores)

Les dépanneurs ont surgi et continueront de surgir partout. Actuellement, il y a plus de 3 500 dépanneurs à Shanghai. On estime qu'il y en aura 5 000 en 2005. À Shanghai, les magasins à chaîne appartiennent en majorité à des Chinois, à l'exception de quelques entreprises qui appartiennent à des étrangers. La chaîne 7-11 possède 30 % des magasins Lawson. Le marché des dépanneurs de Shanghai est très concurrentiel et permet peu d'expansion.

Offrant un choix d'aliments de commodité et de produits d'épicerie à des prix légèrement supérieurs à ceux des supermarchés, les dépanneurs ressemblent aux dépanneurs canadiens. Comme souvent au Canada, ils sont ouverts 24 heures et offrent une variété de produits de collation chauds tard le soir ou tôt le matin. Il importe de noter que les dépanneurs tiennent en stock surtout des produits locaux de fabrication entièrement chinoise ou des produits locaux de fabrication en coentreprise avec des étrangers. Les produits importés sont rares sur les rayons.

Les dépanneurs sont souvent exploités par des entreprises de détail plus grandes, par exemple des supermarchés ou d'autres producteurs alimentaires. Par exemple, Shanghai Bright Dairy & Food Corporation, principal producteur, transformateur et distributeur de produits laitiers de Shanghai, possède et exploite les magasins Kedi. Lianhua (Kuaike) et Hualian (Lawson) exploitent aussi des chaînes de dépanneurs. Il y a peu de magasins indépendants sur le marché. Ce lien facilite la distribution des produits du fait que les magasins profitent du système des grands magasins dont ils dépendent.

Marchés traditionnels de produits frais (wet markets)

Auparavant, les marchés traditionnels de produits frais étaient les principaux centres d'approvisionnement alimentaire. De la viande fraîche, du poisson, des légumes, des fruits et des céréales peuvent être achetés à une multitude de marchands différents. Les marchés traditionnels de produits frais desservent principalement la population âgée et la population à faible revenu, du fait que les prix sont bas et les produits, frais. Les achats sont généralement petits et visent la consommation quotidienne uniquement. Même si leur importance diminue en ce moment, les marchés traditionnels de produits frais demeurent une source importante pour les achats d'aliments. Les achats de fruits et de légumes continuent d'être faits en grande partie à cet échelon. Des marchés traditionnels de produits frais se trouvent partout à Shanghai et dans les régions périphériques. Ils sont en général situés dans des rues secondaires et des ruelles.

Kiosques

On trouve souvent de petits kiosques aux coins des rues ou cachés dans des ruelles. Les étagères des kiosques sont pleines de toutes sortes de produits. Les gens du quartier ou les passants y achètent des petits produits d'épicerie tels que des boissons, des cigarettes, des aliments de collation, des nouilles instantanées ou des mouchoirs en papier. Les aliments importés n'ont pas atteint cet échelon de la structure du commerce de détail. Les montants achetés sont habituellement petits, les clients faisant le gros de leurs achats d'épicerie dans des magasins de détail plus grands, comme les supermarchés ou les hypermarchés.

Habituellement, ce sont des familles indépendantes qui possèdent et exploitent les kiosques. Des membres de la famille s'occupent d'acheter les produits qui figurent dans leur stand. L'accès et la distribution à ce secteur du commerce de détail sont compliqués, coûteux et longs. La nature indépendante, la taille et l'emplacement des kiosques font que la distribution est un problème majeur ici.

Grands magasins

Les grands magasins modernes, comme ceux de la Compagnie de la Baie d'Hudson au Canada, àont souvent un ou deux étages consacrés aux aliments. Habituellement, les grands magasins sont gérés comme des unités indépendantes et vendent les mêmes produits que les supermarchés ou les hypermarchés. L'objet premier des grands magasins n'est pas de vendre des produits alimentaires, mais de vendre toute sorte de produits, depuis les vêtements jusqu'aux appareils électroniques. La vente d'aliments au détail est une commodité accrue pour le client. Selon le magasin, un certain nombre de produits importés sont vendus dans ces points de vente.


Le consommateur local

Le Département américain de l'Agriculture (USDA) estime que les aliments importés représentent moins de 5 % des aliments en stock dans les hypermarchés et les supermarchés chinois. Ce pourcentage ne comprend pas les marques étrangères produites en Chine comme les produits Nestlé ou Coca-Cola. Les grandes chaînes de détail commencent à diversifier leur gamme de produits et, de plus en plus, tiennent en stock des aliments d'importation. En général, les aliments importés sont achetés par les jeunes Chinois à revenu moyen ou supérieur. Les gens achètent souvent des aliments d'importation parce qu'ils sont curieux d'essayer quelque chose de nouveau ou pour donner en cadeau à des parents ou à des amis. Par conséquent, les ventes répétées sont plus difficiles à réaliser que la première vente. Le prix, la marque et la qualité demeurent les principaux facteurs décisionnels.

Comme dans tout marché, il faut examiner de près les préférences des consommateurs avant d'élaborer une stratégie d'entrée sur le marché. On conseille aux exportateurs canadiens de faire des études de marché approfondies avant d'entrer sur le marché. Il faut faire ces études pour bien comprendre le consommateur final et ses préférences. Une erreur fréquente est de considérer le marché chinois comme un seul marché. En réalité, c'est une série de marchés régionaux et locaux. Les tendances varient d'une ville à une autre. Les villes à surveiller sont Shanghai, Beijing et Guanzhou.

Commercialisation de votre produit

Les publicités de Coke ou Pepsi s'étalent sur le côté des autobus, les commerciaux sur la gomme Juicy Fruit envahissent les écrans de télévision et les oranges provenant des États-Unis sont peintes sur les immenses panneaux publicitaires qu'on trouve partout dans la ville. La publicité influe de plus en plus sur les consommateurs et sur leurs habitudes décisionnelles, avec le résultat que les entreprises alimentaires étrangères ont investi et continuent d'investir des sommes importantes dans des campagnes de commercialisation et de publicité. La clé est ici de trouver un point de vente et une image qui plaisent au consommateur chinois.

Il importe de plus en plus de développer et de commercialiser une marque. La création d'une marque reconnaissable fera la différence entre le succès et l'échec. Le développement de l'image de marque (ou branding) est un concept relativement nouveau dans le secteur de détail chinois. Avant les années 80, aucune vraie marque n'existait dans le marché. Aujourd'hui, les noms de marque sont devenus un des premiers facteurs pris en compte par les consommateurs dans leurs décisions d'achat. L'eau d'Evian ou les croustilles Pringles sont systématiquement préférées aux autres marques parce que les consommateurs s'identifient au nom et à la qualité du produit. Reconnaissant l'importance de ce facteur, les producteurs chinois sont aussi allés de l'avant et ont commencé à mettre au point des noms de marque efficaces pour leurs produits. Le développement d'une image de marque de première qualité favorisera les achats répétés du produit.

Un élément de promotion important est la sensibilisation. Les produits occidentaux sont souvent nouveaux pour le goût des Chinois et la culture chinoise. Certains produits requièrent d'importants efforts de sensibilisation. Par exemple, auparavant, les produits laitiers étaient considérés comme un supplément pour les jeunes, les personnes faibles et les personnes âgées. Il s'agit maintenant de convaincre la société de leur importance à tous les âges. Un produit occidental pourrait nécessiter l'emploi d'une stratégie différente en Chine. Par exemple, les Canadiens connaissent et utilisent le beurre d'arachide comme produit à étendre sur du pain. Comme les Chinois ne consomment pas beaucoup de pain, le beurre d'arachide a été annoncé comme étant une sauce pour les nouilles, le riz et les légumes avec le résultat que le produit a réussi sur le marché.

Un emballage attrayant, des renseignements corrects en chinois et des slogans publicitaires accrocheurs sont d'autres éléments clés d'une commercialisation efficace. Un emballage novateur aux couleurs vives aidera à différencier le produit sur les étagères. Comme la majorité des résidents se rendent à pied ou en bicyclette au magasin, il faut que la taille de l'emballage soit relativement petite. Un soin particulier doit être accordé à la traduction et aux renseignements en chinois. Par exemple, le succès de Coca-Cola peut être attribué en partie à son nom chinois. Le nom chinois de Coke est « Ke Kou Ke Le », qui signifie « délicieux et bonheur ». Il serait bon d'inclure en chinois sur les produits importés des renseignements sur leur origine, des modes d'emploi possibles et des recettes.

Étant donné l'importance de la commercialisation et de la promotion, les exportateurs ne doivent pas s'attendre à ce que leur distributeur donne ce service. Les distributeurs sont des « preneurs de commandes » et n'ont pas nécessairement les ressources ni l'argent pour fournir d'autres services. Les exportateurs ont intérêt à élaborer leur propre stratégie de commercialisation ou à offrir de l'argent additionnel ou du matériel promotionnel à leurs distributeurs pour les aider à vendre leur produit. Les tests de dégustation et les promotions en magasin ont permis d'introduire des produits sur le marché.

Établissement des prix

Même si les Shanghaïens sont parmi les personnes les plus financièrement à l'aise de Chine, le prix demeure un facteur important dans leurs décisions d'achat. Les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour des aliments importés parce qu'ils les considèrent souvent comme de meilleure qualité et qu'ils sont curieux d'essayer quelque chose de différent. Le prix des aliments importés devrait refléter leur exclusivité, mais en même temps rester abordable pour les consommateurs. Font exception à cette règle certains produits, comme le ginseng, le vin ou le chocolat, pour lesquels les consommateurs sont prêts à payer beaucoup plus cher s'ils sont convaicus de la qualité et de la valeur du produit. Le tableau qui suit donne les prix de divers produits importés, de diverses marques étrangères produites localement et de divers produits locaux.

Produit Format Imporation/Fabriqué en Chine Prix moyen  
      RMB $CAN
Pringles 184gr Importation 14.00 2.26
Oishi Potato Chips 70gr Chine 3.20 0.52
Newman's Own Pretzels 226gr Importation 22.50 3.63
Danone Soda Crackers 100gr Chine 1.90 0.31
Glico Pocky Sticks 65gr Chine 3.30-4.00 0.53-0.64
Chips O'Hoy 95gr Chine 3.10 0.50
Kieldsens Denmark Cookies 125gr Importation 14.00 2.26
Eau embouteillée Evian 500ml Importation 7 1.13
Nongfu Springs 550ml Chine 1.20 0.19
Coke/Pepsi 600ml Chine 2.50 0.42
Dove Chocolate 47gr Chine 6 0.97
Belgium Chocolate 200-250gr Importation 60 9.67
Goût

Il est essentiel que le produit réponde au goût des Chinois. Une étude de marché d'envergure s'impose donc pour connaître ce goût et y répondre. Une marque prépondérante de croustilles nature, par exemple, contient un peu de sucre. Les marques favorites de croustilles contiennent des algues, des crevettes, du porc rôti ou du cari, tandis qu'au Canada elles sont au ketchup ou aux oignons et à la crème sure. Un autre exemple est la popularité du yogourt Aloe Vera sur le marché. Les Chinois mettent de l'aloès ordinaire dans divers plats et croient en ses vertus pour la santé. Quoique la chose ne soit pas indispensable, les produits adaptés aux goûts locaux ont plus de succès.


Besoins en magasin

La promotion en magasin s'est avérée être un outil efficace pour la promotion des produits importés. Les tests de dégustation sont un bon moyen de faire la promotion du produit en magasin. Les festivals alimentaires sont également courus. Ils sont organisés individuellement par le magasin ou en association avec un intervenant privé ou public étranger. Le consulat général du Canada à Shanghai organise tous les ans un festival alimentaire canadien dans un des principaux magasins de détail de la ville. Le festival vise à faire la promotion des produits alimentaires à valeur ajoutée canadiens à Shanghai.

La promotion et la commercialisation ne suffisent pas toujours pour établir un produit sur le marché. Divers autres facteurs en magasin sont critiques pour le succès. Le produit doit toujours être disponible, il doit être entreposé dans de bonnes conditions et être présenté correctement. Les produits nécessitant des installations frigorifiques peuvent poser des problèmes. Le distributeur doit maintenir des relations avec le magasin et constamment vérifier l'état du produit. Le magasin ne donnera aucun service additionnel. Pour atténuer ce problème, les distributeurs doivent absolument faire preuve de la prudence qui s'impose et veiller à faire respecter les exigences qui, si elles sont frustrantes, s'imposent elles aussi. Payer des « frais de présentation » pour un espace d'étalage à hauteur des yeux favorablement disposé est aussi un bon investissement. Le client ne pourra pas ne pas voir le produit. Les « frais de présentation » sont une pratique courante dans les points de vente au détail en Chine et constituent un enjeu constant entre les fournisseurs et les détaillants. Les frais de présentation ne s'entendent pas nécessairement des frais à payer pour placer un produit sur des rayons, mais ils s'entendent du droit d'ajouter le produit au portefeuille des produits du magasin. Comme de plus en plus de produits arrivent sur le marché, les taux augmentent de façon marquée.

Points à retenir

  • Les aliments importés représentent 5 % de l'ensemble des aliments tenus en stock dans les hypermarchés et les supermarchés chinois.
  • Les marques importées produites en Chine ont plus de succès. Elles peuvent soutenir la concurrence quant aux prix, à la sensibilisation du marché et aux coûts de production.
  • Le prix, les goûts et le développement de l'image de marque sont essentiels pour la compréhension du consommateur shanghaïen. Les goûts des consommateurs diffèrent
    beaucoup du marché canadien. Il faut faire des études de marché efficaces et adéquates pour comprendre le marché.
  • D'autres exigences pourraient être nécessaires pour garantir que le produit atteindra le consommateur, par exemple le placement du produit sur les rayons, l'emballage et le choix du bon moment pour mettre le produit sur le marché.


ANNEXE

A. Section de l'agro-alimentaire et péche:

Henry Deng, delegué commercial
Tél (86-21) 6279-8400 ext 5563
henry.deng@international.gc.ca

Claire Zhu, deleguée commerciale
Tél (86-21) 6279-8400 ext 5561
claire.zhu@international.gc.ca

Dora Wang, Adjointe au délégué commercial
Tél (86-21) 6279-8400 ext 5560
dora.wang@international.gc.ca

Téléc: (86-21) 6279-7456


B. Formulaire de demande de vérification de l'étiquetage des aliments importés

*Le format PDF , utiliser Adobe Acrobat Reader


C. Fournisseurs alimentaires canadiens à Shanghai

ASC Fine Wine Co. Ltd.
Produits : Iniskillin Icewine, Iniskillin

Canada Beef Export Federation
Produits : Viande de boeuf, veau

Atlantic Aquatic Co. Ltd.
Produits : Homard vivant, crabe, panope, huîtres

City Supermarket Co. Ltd.
Produits : Aliments à valeur ajoutée et produits congelés

Clearwater Fine Foods
Produit : Légumes hydroponiques

Evergreen Vegetable Co. Ltd.
Produit : Fruits de mer congelés

Gao Fu Foods Co. Ltd.
Produit : Viande de boeuf du Canada

Kampery (Fo Shan) Food Industries Ltd. – Shanghai Office
Produit : 3 in 1 Milk Coffee Chateau

Montrose Food and Wine
Produits : Vin de glace, vin

McCain Foods Limited China
Produits : Produits de la pomme de terre, aliments micro-ondables

Pan Fish (SHA) Ltd.
Produits : Oeufs de saumon, maquereau congelé, filet de maquereau congelé, huîtres vivantes, moules bleues entières congelées s. s., homard

Shanghai Dah Chong Hong Food Industries Ltd.
Produits : Viande de porc et de boeuf du Canada, haricot vert et maïs du Canada aromatisés, jus, vin, vin de glace, produits à base de fruits de mer

Shanghai Dalue Industrial and Trading Co. Ltd.
Produits : Ginseng DALUE, biscuits DARE, bonbons KERR, produits de confiserie, cafés

Shanghai Ginpar International Trading Co. Ltd.
Produits : Farine et produits de farine d'ADM Canada, pré-mélanges

Shanghai Golden Shine International Trade Co.Ltd.
Produits : Chocolat, biscuits, boissons, gomme à mâcher

Shanghai Jonya Marine Biological Engineering Co. Ltd
Produit : Harp Seal Oil Health Products (produits santé à base d'huile de phoque du Groenland)

Shanghai Lei Yun Shang Pharmaceutical Co. Ltd. Shen Xiang Ginseng and Pilose - Antler Branch
Produit : Ginseng de l'Ontario

Shanghai Michaelin International Consultant Co. Ltd.
Produit : Produits santé

Shanghai San Chang Marketing Service Co., Ltd.
Produit : Sirop d'érable

Shanghai Star International Trading Co. Ltd.
Produits : Légumes hydroponiques canadiens, fruits et légumes biologiques

Shanghai Wu Xin Jie Trading Co. Ltd.
Produit : Bière Unibroue

Shanghai Sinoble Trading Co. Ltd., Shanghai Pan Creation International Co. Ltd.
Produits : Compote de pommes, poudre de lactosérum, lait en poudre, fromage, caséine

Shanghai Tong Han Chun Tang Chain Store Co. Ltd.
Produit : Ginseng canadien

Sun Fine Industry Co. Ltd.
Produit : Canola Harvest Margarine (margarine de canola)


D. Principaux contacts pour la région du delta du Yangzi

CHINE

Shanghai Import Food Enterprise Association
Organisme qui aide à l'application et à l'approbation des étiquettes des aliments importés.
Adresse : Bureau 1702, Hero Building
2669 Xie Tu Road
Shanghai 200030
Tél. : (86-21) 6439-8189
Téléc. : (86-21) 6439-8191

Shanghai Customs of The People's Republic of China
[Douanes de la République populaire de Chine, section Shanghai]
Organisme responsable de la réglementation et de l'inspection des documents d'import-export et des certificats.
Adresse : 13 Zhong Shan Dong Yi Lu
Shanghai 200002
Tél. : (86-21) 6323-2410
Téléc. : (86-21) 6323-2095
Internet : www.shcus.gov.cn
Langue : chinois

Shanghai Entry-Exit Inspection and Quarantine of People's Republic of China
[Bureau d'inspection des entrées et des sorties et de la mise en quarantaine de la République populaire de Chine, section Shanghai]
Responsable de l'inspection des marchandises importées et exportées à Shanghai.
Adresse : 1208 Minsheng Road, Pudong
Shanghai 200135
Tél. : (86-21) 6856-3030
Téléc. : (86-21) 6856-5939
Internet : www.shciq.gov.cn
Bureau national : www.aqsiq.gov.cn
Langue : chinois

Ressources Internet

Ministère de l'Agriculture
Responsable du développement et de la sécurité du secteur de l'agriculture chinois.
Internet : www.agri.gov.cn
Langue : chinois
Ministère de la Santé
Responsable de la santé et du bien-être des citoyens chinois.
Internet : www.moh.gov.cn
Langue : chinois

CANADA

Consulat general du Canada a Shanghai
Offre des renseignements de base sur les marches, fait la promotion des entreprises canadiennes dans la region du delta du Yangzi et facilite l'acces au marche.
Bureau 604, 1376 Nanjing West Road
Shanghai 200040
Contact : M. Henry Deng, delegue commercial
Tel. : (86-21) 6279-8400
Telec. : (86-21) 6279-7456
Courriel : henry.deng@dfait-maeci.gc.ca
Internet : www.shanghai.gc.ca

Ressources Internet

Service d'exportation agroalimentaire (SEA), Agriculture et Agroalimentaire Canada
Le SEA offre des renseignements simplifies sur les marches, des conseils commerciaux et des services d'appui a l'exportation.
Tel. : 1 888 811-1119
Internet : www.ats.agr.ca

Centres de services aux entreprises du Canada
Les bureaux provinciaux aident les petites et moyennes entreprises canadiennes. Ils donnent acces a une grande variete de renseignements commerciaux et marchands imprimes et electroniques et de programmes gouvernementaux. Aide les nouveaux exportateurs a faire des etudes de marche et a elaborer des plans d'entreprise.
Internet : www.cbsc.org

Agence des douanes et du revenu du Canada
Administre les taxes, les services douaniers et la legislation commerciale internationale. Aide relativement a la classification du SH et aux procedures d'importation et d'exportation. Demandes de renseignements des entreprises et enregistrements : 1 800 959-5525 Systeme d'information automatise des douanes (SIAD) : 1 800 461-9999
Internet : www.ccra-adrc.gc.ca

Ambassade du Canada a Beijing
Site officiel de l'ambassade du Canada. Contient des renseignements sur les differents programmes et les differentes activites a Beijing et dans la region voisine. Fournit des renseignements commerciaux pertinents pour la Chine.
Courriel : Beijing-td@dfait-meaci.gc.ca
Internet : www.canada.org.cn/beijing/index.htm

Exportation et developpement Canada (EDC)
Fournit aux exportateurs canadiens du financement, de l'assurance et des garanties ainsi que des conseils d'experts sur les marches etrangers.
Courriel : export@edc.ca
Internet : www.edc.ca

ExportSource, Équipe Canada
Projet d'Équipe Canada qui renseigne les exportateurs canadiens sur des sujets très divers depuis la préparation à exporter jusqu'à l'entrée sur le marché. Bonne source de renseignemnts de base.
Appel sans frais : 1 888811-1119
Internet : www.exportsource.ca

Industrie Canada
Offre des programmes divers à l'intention des petites entreprises, des industries, des exportateurs et des entreprises en démarrage. Fournit des fiches de renseignements sur différents secteurs des marchés canadiens et internationaux.
Internet : www.ic.gc.ca

InfoExport, ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
Site du Service des délégués commerciaux du Canada qui fournit des rapports par pays et par secteur industriel. Permet à l'utilisateur d'accéder à un site de délégué commercial virtuel personnalisé qui présente une liste des contacts pertinents et des foires commerciales appropriées ainsi que des renseignements se rapportant aux besoins en exportation de l'industrie canadienne.
Internet : www.infoexport.gc.ca

Strategis, Industrie Canada
Fournit des renseignements sur les marchés internationaux et les statistiques commerciales les plus récentes sur les activités commerciales du Canada.
Internet : strategis.ic.gc.ca



BIBLIOGRAPHIE

INTÉRÊT GÉNÉRAL

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Agriculture et Agroalimentaire Canada et Statistique Canada.

Interviews privées et profils de sociétés.


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Putzger, Ian, Diagnosing China Trade, Air Cargo World Online. Dernier accès : 23 juin 2003. www.aircargoworld.com

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Gilmour, Brad & Gales, Fred, Transportation and Distribution: Will Bottlenecks be eliminated? China's Food and Agriculture: Issues for the 21st Century/AIB-775 Economic Research Service, USDA.


MARCHÉ DE DÉTAIL DES ALIMENTS

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2002 FMCG Guide, Business Information of Shanghai, janvier 2003.

Ce rapport a été rédigé par Mme Janelle Whitley, conseillère commerciale, en consultation avec M. Henry Deng, agent commercial principal.


1. Tous les montants sont exprimés en dollars canadiens, sauf indication contraire. Le taux de conversion en dollars canadiens est basé sur le taux de la Banque du Canada en janvier 2003, qui était de 1 $CAN = 5,3937 CNY.

 


Mise à jour : 2006-01-31 Avis importants